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Hors série n°2

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La Marseillaise ou l’Audomaroise ?<br />

Le jour de gloire est arrivé… pour Jean-Baptiste Grisons ? Né à Lens en 1746,<br />

maître de chapelle à la cathédrale de Saint-Omer de 1775 à 1787, Grisons serait<br />

le véritable compositeur de l’air de notre hymne national ! Et Rouget de Lisle un<br />

plagiaire ? « L’affaire » revient régulièrement sur le tapis ; on en a même causé sur<br />

Europe 1 dans l’émission de Laurent Ruquier : Serge Llado, grand spécialiste des<br />

plagiats, proposant aux auditeurs l’écoute d’un extrait d’un oratorio composé en 1787<br />

par Grisons, Esther, correspond de façon troublante à la mélodie de notre Marseillaise.<br />

L’histoire a retenu qu’en avril 1792, durant<br />

la nuit du 25 au 26, un jeune capitaine du<br />

génie en garnison à Strasbourg, violoniste<br />

amateur et poète à ses heures, « créa » le<br />

Chant de guerre pour l’Armée du Rhin,<br />

dédié au maréchal Luckner. Un chant révolutionnaire,<br />

imprimé sans nom d’auteur<br />

à Strasbourg; interprété le 25 juin 1792<br />

lors d’un banquet civique à Marseille. Distribué<br />

aux fédérés marseillais « montant »<br />

aux Tuileries à Paris, ce chant fut appelé la<br />

« Marseillaise ».<br />

Dès 1885, un avocat parisien remettait en<br />

cause la paternité de l’hymne même si un<br />

décret de la Convention datant de 1795<br />

certifiait que « l’Hymne des Marseillais<br />

était bien de Rouget de Lisle ». Arthur<br />

Loth faisant référence à Esther, manuscrit<br />

découvert à Saint-Omer par Charles Vervoitte,<br />

maître de chapelle. L’avocat possé-<br />

Photo J.P.<br />

dait la partition originale et mettait en<br />

exergue la scène 3 du 3 e acte… « copiée »<br />

par Rouget de Lisle ? Et Charles Loth, un<br />

véritable détective, affirmait que l’officier<br />

Rouget de Lisle avait effectué un séjour à<br />

Saint-Omer et qu’il aurait pu entendre cet<br />

air au cours d’un office à la cathédrale. Il<br />

aurait pu également l’entendre à Paris,<br />

chez Madame de Montesson où venait régulièrement<br />

le compositeur Monsigny,<br />

ami de Grisons… Des thèses évidemment<br />

soumises à la critique, l’historien Georges<br />

Coolen se demandant en 1938 pourquoi<br />

Grisons - décédé dans la misère à Saint-<br />

Omer en juin 1815 - n’avait pas revendiqué<br />

la paternité de la Marseillaise ? La<br />

peur de la guillotine ? Ou alors, le maître<br />

de chapelle avait peut-être lui aussi commis<br />

un plagiat ?<br />

Un écrivain suisse prétend que Mozart se-<br />

Un p’tit Aire ?<br />

Saint-Omer et l’Audomarois connaissent la musique…<br />

classique mais savent aussi se mettre au diapason des<br />

rythmes plus modernes. À Aire-sur-la-Lys avec « Quand<br />

l’art prend l’Aire », durant une soirée - en avril - les artistes<br />

se produisent dans les rues et les bistrots. Aire qui<br />

n’en manque pas avec l’association Vibrations « qui permet<br />

à de nombreux jeunes de ne pas sombrer complètement dans la<br />

délinquance en leur offrant l’opportunité de s’exprimer par le biais de cet art noble, bien que<br />

bruyant, qu’est la musique rock, reggae, pop, metal, funk! » Vibrations est dans tous les coups<br />

(Quand l’art prend l’Aire, Fête de la jeunesse à Lillers, etc.) et a déjà vu passer plus de cinquante<br />

groupes. Pour faire de la musique plutôt que de faire l’andouille! Fête de l’andouille, un « monument<br />

» airois où sont passées toutes les vedettes et où l’on retrouvera le 5 septembre 2010,<br />

Jean-Pierre Mader, Quentin Mosimann et Helmut Fritz « ça m’énerve ».<br />

Frédéric Frédéric Lodéon Lodéon<br />

Autre personnalité<br />

attachée à la<br />

ville de Saint-Omer, Frédéric Lodéon, violoncelliste, animateur de radio (France<br />

Inter), présentateur des « Victoires de la musique classique ». M. Lodéon père,<br />

André, décédé en 2008, fut dans les années soixante le directeur de l’école de musique<br />

de Saint-Omer avant de rejoindre Grenoble. André Lodéon compta parmi ses<br />

élèves Max Méreaux, né en 1946, compositeur et chantre de la musicothérapie.<br />

Toutes les musiques du Pas-de-Calais<br />

rait le véritable « géniteur » de la Marseillaise:<br />

il suffirait de bien tendre l’oreille sur<br />

le deuxième mouvement du 25 e concerto<br />

pour piano. Et si ce n’est pas Mozart,<br />

pourquoi pas Ignace Pleyel ou le Strasbourgeois<br />

Jean-Frédéric Edelmann qui a<br />

composé en 1782 un oratorio intitulé Es-<br />

Pas loin de là, à Ecques, poussent de belles<br />

graines de musicos! Grosse densité musicale avec<br />

par exemple Ednomel: rock festif, chanson réaliste,<br />

java déjantée et un nouvel album six titres en mai,<br />

« La marche des cochers ».<br />

http://www.myspace.com/ednomel<br />

Énervés ou calmés, le Gibolin, bar musical<br />

situé rue Carnot à Saint-Omer ou le<br />

Phare café, rue de Dunkerque accueillent<br />

les jeunes groupes de la région. Tels les Mâles Heureux,<br />

de Wardrecques. Ces cinq Mâles proposent<br />

un « rock à texte entre la Mano Negra et le rock des<br />

seventies. Leur terrain de jeu préféré est la scène ».<br />

Ils ont autoproduit un album en 2007, « Par la fenêtre<br />

» et fêteront la musique le 18 juin à Campagne-lès-Wardrecques<br />

(salle des fêtes, 21 h 30).<br />

11<br />

ther - tiens donc! - dont on n’a jamais pu<br />

retrouver le manuscrit. Un match Strasbourg<br />

- Saint-Omer qui ferait une bonne<br />

finale de coupe de France de football…<br />

avec des bataillons de supporters chantant<br />

la Marseillaise!<br />

Chr. D.<br />

Ecqu’ouvertes<br />

Ednomel Ednomel<br />

Ecqu’ouvertes<br />

À Ecques encore, l’association L’Alternative<br />

et Johan Bertin ont lancé en 2004 le<br />

festival d’Ecqu’ouvertes dont la 7 e édition<br />

déroulera son ambiance festive et<br />

psychédélique en octobre… La commune<br />

voisine de Roquetoire a vécu en<br />

mars dernier son tremplin Musiczac studio.<br />

Roquetoire dont est originaire l’un des « raffinés ravagés<br />

» d’Arsène Lupunk Trio.<br />

Mâles<br />

Heureux Éric Morena<br />

Éric Morena<br />

« Oh mon bateau… oh oh oh! » Un tube de<br />

l’année 1987 que nous avons tous fredonné.<br />

Succès fracassant pour un interprète étonnant,<br />

Éric Morena, né en octobre 1951 à<br />

Saint-Omer! Un passionné d’opérette qui a<br />

connu des hauts et des bas dans sa carrière…<br />

Son bateau n’a pas complètement disparu de<br />

la circulation, on l’a vu voguer en mars dernier<br />

du côté de Thun-l’Évêque dans le Nord. Pas<br />

surprenant pour un ancien séminariste.

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