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Hors série n°2

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Gilles Bally,<br />

Rock around the clock<br />

« I<br />

l y a toujours un coin qui me rappelle », chante Eddy<br />

Mitchell ! Gilles Bally se rappellera toujours de la<br />

maison de la rue du Sud à Audruicq, où il est né en 1951,<br />

où il a grandi. De la fenêtre de sa chambre, il avait une vue<br />

imprenable sur les « Jardins du Rosendaël », l’ancienne guinguette<br />

qui accueillait les bals populaires et surtout les groupes « semant »<br />

la bonne parole des sixties sur la petite scène et sur le plancher !<br />

Gilles, adolescent, a fréquenté<br />

assidûment ces lieux, donnant<br />

un coup de main de temps en<br />

temps comme un vrai roadie, et<br />

regardant surtout durant des<br />

heures ces musiciens qui faisaient<br />

rock’n’roller les « Jardins<br />

du Rosendaël ». Il y a applaudi<br />

Eddy Mitchell justement,<br />

Jacques Dutronc mais aussi les<br />

Castors, un groupe dunkerquois,<br />

Mule Station, les Vikings de Boulogne-sur-Mer<br />

ou les Polaris!<br />

Inoubliables années… refaisant<br />

surface juste avant le passage au<br />

nouveau millénaire. À la fin de<br />

l’année 1998, Gilles Bally, installé<br />

désormais à Watten et travaillant<br />

Guy<br />

Feuillye<br />

« Les groupes locaux étaient légion et les<br />

lieux pour les voir étaient nombreux! Les<br />

Vikings, Strangers, Coasters ou Bourgeois<br />

de Calais! On allait rêver en les<br />

voyant à l'Escale, au Chat Noir, à l'Espérance<br />

ou encore au Diabolic »: guitariste<br />

et chanteur de Heavy Moonshine (où l’on<br />

retrouvait d’ailleurs un certain Francis<br />

Lockwood), Century, Guy Feuillye<br />

évoque la douce insouciance des années<br />

60 dans son blog: http://heavymoonshine.blogspot.com<br />

Jonipirate Jonipirate<br />

dans la sidérurgie, a créé un site<br />

internet pour présenter sa collection<br />

de cartes postales sur Audruicq,<br />

au milieu desquelles<br />

vinrent naturellement se glisser,<br />

« en twistant », les années<br />

soixante. Gilles a collecté puis<br />

rassemblé des documents sur<br />

tous les groupes et artistes, de<br />

rock ou de variété, croisés aux<br />

Jardins du Rosendaël et ailleurs.<br />

« Je voulais raconter leur histoire,<br />

une espèce de livre ouvert.<br />

» Recherches sur la Toile,<br />

contacts avec d’anciens musiciens,<br />

bouche-à-oreille: Gilles<br />

Bally a constitué une très riche<br />

base de données sur les sixties<br />

Autrefois membre de Beethoven’s, le Boulonnais Joël<br />

Painset est aujourd’hui Jonipirate. Il écrit, compose, enregistre. « Le monde est flou, le<br />

monde est fou », chante-t-il! À découvrir sur http://www.myspace.com/jonipate<br />

Toutes les musiques du Pas-de-Calais 5<br />

dans le Nord - Pas-de-Calais.<br />

Sans sectarisme, en mélangeant<br />

les genres, des Bourgeois de Calais<br />

aux Sunlights avec leurs<br />

« Roses blanches » en passant<br />

par René Joly et sa « Chimène »;<br />

évoquant aussi les plus modestes,<br />

ceux « qui ont sorti un<br />

petit 45 tours dans un coin ou<br />

animé seulement quelques<br />

bals! »<br />

Un site ouvert<br />

En mettant en ligne ce site, Gilles<br />

Bally a vu juste: les années 60 et<br />

70 sont revenues à la mode, le<br />

nouveau millénaire salue les copains.<br />

La tournée « Âge tendre et<br />

têtes de bois » remplit les salles<br />

et remplit les cœurs de nostalgie.<br />

À l’heure du téléchargement implacable,<br />

de la musique jetable,<br />

les idoles sont indéboulonnables!<br />

Elles ont tellement marqué<br />

les esprits que nous sommes<br />

tous prêts à faire fi de leurs kilos<br />

superflus, de leurs rides et de<br />

leurs refrains souvent proches<br />

du néant. À Watten, le webmestre<br />

au cœur de rocker poursuit sa<br />

mission. Il déborde sur les années<br />

80, déniche des affiches,<br />

des photos, des tickets de<br />

concerts. « Mon site est un gros<br />

cahier de souvenirs », même si<br />

Gilles assure « être de son temps<br />

Avec « un bon manager », les Bourgeois de Calais<br />

auraient pu concurrencer les Chats Sauvages<br />

ou les Chaussettes Noires! Tout près de<br />

l’Angleterre, les frères Lachèvre (Pierre et<br />

Claude), leur cousin Patrick Legros et leur ami<br />

d’enfance Jean Guiguet sont saisis dès 1958<br />

par la fièvre du rock’n’roll. Avec le chanteur<br />

André Vasseur-Gérald (de Boulogne-sur-<br />

Mer), ils participent en 1961 au festival Rock across the Channel à Calais, assurent<br />

les premières parties de Gene Vincent (notre photo), des Shadows! Télés, bals, disques,<br />

tournées, trophées: les Bourgeois de Calais « montent le son » avec Jeff Parker, leur nouveau chanteur,<br />

un Anglais. Tout va très vite, trop vite peut-être. Dernier 45 tours en 1966, les Bourgeois de Calais<br />

se séparent. Claude Lachèvre, Patrick Legros deviennent les Fleurs de Pavot avec Jacques<br />

Gressier, Joël Parmentier, Jean-Pierre Castelain. Les Bourgeois se reforment en 1987 lors d’un mariage,<br />

sortent un CD en 1995 et remontent sur scène, de Calais à… l’Olympia (en 2007).<br />

Photo Christian Defrance<br />

et ne pas sombrer dans cette<br />

nostalgie ». Un énorme travail de<br />

mémoire a d'ores et déjà été accompli<br />

par ce collectionneur<br />

consciencieux qui étudie à la<br />

loupe ces années 60 qui, à Audruicq<br />

comme dans toute la<br />

France, ont poussé notre société<br />

à amorcer un virage. Sur fond de<br />

musique rock et pop. Une petite<br />

révolution dont les « enfants et<br />

petits-enfants » sont invités à<br />

remplir les pages blanches du<br />

« livre ouvert ».<br />

Christian Defrance<br />

Contact<br />

http://home.nordnet.fr/~gbally/60<br />

_s/indexw.html<br />

J.P. Castelain<br />

J.P. Castelain<br />

Bourgeois Bourgeois de de Calais Calais<br />

Il fut le guitariste solo des Bourgeois de Calais,<br />

il a tourné avec Michel Polnareff, Philippe Lavil<br />

avant de sortir des albums très originaux dans<br />

les années 70 et au début des années 80. Né à<br />

Arques en 1946, Jean-Pierre Castelain a écrit<br />

des musiques pour Françoise Hardy entre autres<br />

avant de faire de la pub, de monter un studio<br />

à Genève. Un incroyable parcours. Et un<br />

retour en 2004 avec le CD « Citoyen du<br />

monde ». L’Écho du Pas-de-Calais l’a « retrouvé<br />

» en 2004: http://www.echo62.com/<br />

article.asp?num_art=815<br />

René Joly<br />

« René Joly est le chanteur le plus secret qui<br />

soit », lit-on dans le numéro 100 de Salut les copains en décembre 1970. Avec « Chimène » sortie<br />

en 1969, cet artiste originaire de Blériot-Plage - élève des Beaux-Arts à Calais et ancien batteur<br />

des Coasters - a connu un succès phénoménal. Écrit avec Gérard Manset, ce tube collera<br />

éternellement à la peau de René Joly. En 1983, Didier Barbelivien lui a écrit « Saravah »… qui<br />

n’arrivera pas à la cheville de « Chimène ». René Joly est resté l’artiste le plus secret qui soit!

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