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109-2 MORSURES ET PIQÛRES D'ANIMAUX/D'INSECTES
Explication
Comme tant de foyers comprennent des animaux domestiques, les morsures d'animaux sont fréquentes. Les morsures de
chien et de chat représentent 1 % des consultations à l'urgence, la majorité chez des enfants. Certaines peuvent être graves et
entraîner une atteinte d'un membre et, parfois, une incapacité permanente.
Les piqûres d'insecte, au Canada, très fréquemment causent une réaction inflammatoire qui disparaît après quelques heures et
qui est surtout un ennui. Par contre, les moustiques peuvent transmettre des maladies infectieuses à plus de 700 millions de
personnes dans d'autres régions géographiques du monde (p. ex. paludisme, fièvre jaune, dengue, encéphalite et filariose,
entre autres) de même qu'au Canada. Les maladies transmises par une tique sont aussi fréquentes. En revanche, les réactions
systémiques aux morsures d'insecte sont extrêmement rares en comparaison avec les piqûres. Les insectes le plus couramment
associés à des réactions allergiques systémiques sont les mouches noires, les « mouches à chevreuils » et les taons.
Étiologie
1. Morsures de chien
2. Morsures de chat
3. Morsures humaines
4. Morsures/piqûres d'insecte
5. Morsures de serpents
Objectifs principaux
✥ Pratiquer un examen complet chez le patient afin de déterminer la présence/l'absence de plus d'une plaie.
✥ Rechercher des signes d'infection (p. ex. fièvre, cellulite, écoulement) ou d'une atteinte articulaire.
Objectifs complémentaires
✥ Grâce à la collecte de données efficiente et pertinente:
➢ recueillir une anamnèse du patient ou de la famille portant sur l'espèce d'animal, le propriétaire de l'animal, et
revoir les circonstances entourant l'agression, et demander s'il est possible d'observer l'animal;
➢ dans tous les cas de morsures humaines, recueillir des renseignements sur l'état de santé en ce qui a trait au VIH, à
l'hépatite.
✥ Énumérer et interpréter les données cliniques et les résultats des examens de laboratoire qui ont eu une importance
capitale dans les processus d'exclusion, de différenciation et de diagnostic :
➢ désigner les plaies qui nécessitent une culture, particulièrement les plaies par perforation;
➢ désigner les patients dont l'état de santé en ce qui a trait au VIH et à l'hépatite nécessite une investigation;
➢ demander des cultures seulement après la réalisation d'une décontamination topique;
➢ demander une imagerie diagnostique des os sous-jacents, et rechercher la présence d'un corps étranger.
✥ Établir un plan de prise en charge efficace pour un patient présentant une morsure/piqûre d'animal/d'insecte :
➢ désigner les patients dont les plaies ne doivent surtout pas être fermées (plaies par perforation, morsures à la main,
blessure étendue par écrasement, plaies qui nécessitent un débridement considérable, etc.);
➢ désigner les patients qui ont besoin d'un traitement prophylactique contre la rage;
➢ désigner les patients qui ont besoin d'un vaccin antitétanique;
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MORSURES ET PIQÛRES D'ANIMAUX/D'INSECTES
➢ désigner les patients qui ont besoin antibio-prophylaxie (morsures à la main, plaies profondes par perforation,
plaies qui nécessitent un débridement, patients âgés/immuno-compromis, prothèses articulaires, etc.);
➢ choisir l'antibiotique approprié contre une infection à micro-organismes multiples causée par une morsure
animale;
➢ exposer brièvement la prise en charge d'une morsure humaine si l'agresseur est séropositif pour le VIH/l'hépatite;
si la perforation est causée par une aiguille de seringue ou un couteau contaminé;
➢ désigner les patients qui ont besoin de soins spécialisés.
5. PRINCIPES JURIDIQUES FONDAMENTAUX APPLICABLES
Points à considérer
✥ Des principes juridiques et des dispositions légales s'appliquent aussi à la pratique médicale
Objectifs détaillés
✥ Les chartes des droits de la personne, les lois, les règles, les règlements et les décisions des tribunaux (la common
law) s'appliquent de diverses façons à l'exercice de la médecine et créent une obligation pour le médecin.
✥ Le Canada est un État fédéral, où certains domaines relèvent de la compétence du gouvernement fédéral (p. ex. le
droit criminel et la Loi canadienne sur la santé) et d'autres sont du ressort des gouvernements provinciaux (p. ex.
l'administration des soins de santé et la réglementation des professions).
Le patient : une personne jouissant de droits naturels et de droits civils (CLÉO 5.1)
Objectifs détaillés
✥ Manifester une bonne connaissance des droits civils fondamentaux du patient dans le contexte médical, découlant de
la loi et des décisions des tribunaux, que le médecin a l'obligation légale de respecter.
Le médecin doit envisager la possibilité de poursuites médico-légales une fois que le traitement d'un patient ayant subi une
morsure humaine (ou animale) a été entrepris. L'infection peut compliquer des plaies subies dans une bagarre ou à la suite
d'une morsure, ce qui peut entraîner une poursuite mettant en cause les deux parties. Il faut photographier les lésions lors de la
consultation initiale et ensuite tout au long du traitement. Il se peut que le médecin doive aussi communiquer avec les
autorités concernées, comme la police ou le service médical d'une entreprise, selon le lieu de l'incident. Il faut analyser le
risque de transmission hématogène d'agents pathogènes et consulter les règles ou règlements locaux afin de réaliser, s'il y a
lieu, un dépistage sérologique des personnes en cause. Chaque cas doit être pris en considération pour décider s'il y a lieu
d'effectuer une recherche sérologique de la présence du virus de l'hépatite B, du virus de l'hépatite C, du virus de
l'immunodéficience humaine et de la syphilis. Le médecin peut aussi être appelé à témoigner à titre d'expert médical dans la
cause.
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