Guide pratique sur Avastin® (bévacizumab)
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Ce guide <strong>pratique</strong> est destiné aux patients<br />
qui reçoivent Avastin dans le cadre d’un traitement<br />
contre le cancer.<br />
Il doit être exclusivement délivré par le<br />
personnel médical et peut compléter<br />
ou étayer l’entretien-conseil, mais ne<br />
doit en aucun cas le remplacer.<br />
Un service de<br />
Roche Pharma (Suisse) SA<br />
Schönmattstrasse 2<br />
4153 Reinach<br />
03/2010<br />
<strong>Guide</strong> <strong>pratique</strong><br />
<strong>sur</strong> Avastin ®<br />
(<strong>bévacizumab</strong>)<br />
Pour les patients recevant ce<br />
médicament dans le cadre d’un<br />
traitement contre le cancer.
Avant-propos<br />
*Toutes les désignations de professions<br />
utilisées à la forme masculine<br />
dans le présent document<br />
sont à interpréter au sens neutre<br />
et se réfèrent tant aux hommes<br />
qu’aux femmes exerçant le métier<br />
concerné.<br />
Cette brochure vous est destinée si vous êtes<br />
traité(e) par Avastin pour lutter contre le cancer.<br />
Elle vise à répondre à des questions que vous vous<br />
posez peut-être au sujet d’Avastin, et à vous soutenir<br />
lors du traitement par ce médicament.<br />
Les informations contenues sont une synthèse des<br />
points importants qui auront été abordés lors de<br />
l’entretien avec votre médecin*. Ainsi, cette brochure<br />
vous permettra de les passer en revue chez<br />
vous, à tête reposée, et de mieux les comprendre.<br />
La présente brochure ne remplace cependant en<br />
aucun cas l’entretien avec votre médecin, lequel<br />
pourra vous éclairer <strong>sur</strong> votre situation particulière.<br />
Si vous avez d’autres questions, confiez-vous à<br />
l’équipe thérapeutique qui s’occupe de vous et<br />
adressez-vous à votre médecin ou au personnel<br />
soignant.<br />
1
I<br />
Qu’est-ce que le cancer?<br />
Notre organisme se compose d’innombrables petits<br />
éléments appelés cellules. Il arrive parfois que<br />
les caractéristiques de ces cellules se modifient et<br />
que leur croissance soit plus rapide que la normale.<br />
Il se forme alors un amas de cellules. A partir d’une<br />
certaine taille, on parle de tumeur.<br />
Certaines tumeurs sont bénignes et peuvent alors<br />
être généralement éliminées par des moyens simples.<br />
D’autres sont malignes et peuvent infiltrer des<br />
tissus voisins auxquels elles vont s’attaquer. De<br />
plus, les cellules d’une tumeur maligne sont capables<br />
de se détacher du tissu cancéreux pour atteindre,<br />
par l’intermédiaire du sang ou de la lymphe,<br />
des tissus plus éloignés (p. ex. les poumons, le foie<br />
ou les os), où elles vont former des foyers secondaires<br />
(appelés métastases). Lorsqu’une tumeur<br />
est maligne, on parle de cancer.<br />
Le cancer peut toucher tous les organes du corps,<br />
qu’il s’agisse par exemple des seins, des poumons,<br />
de l’intestin, mais aussi de la thyroïde, de la moelle<br />
osseuse ou encore de la peau. L’évolution du cancer<br />
peut être lente ou rapide selon l’ampleur à laquelle<br />
les caractéristiques des cellules se sont modifiées.<br />
En outre, le terme générique de cancer englobe<br />
des centaines d’affections malignes touchant tous<br />
Premières<br />
cellules cancéreuses<br />
dans le<br />
tissu sain<br />
Multiplication<br />
des cellules<br />
cancéreuses<br />
Dissémina tion<br />
des cellules<br />
cancéreuses<br />
via les<br />
vaisseaux<br />
lymphatiques<br />
ou sanguins<br />
(formation de<br />
méta stases)<br />
Cellules normales<br />
Cellules cancéreuses<br />
Tissu conjonctif<br />
Muscle<br />
Tumeur<br />
Cancer<br />
Vaisseau lymphatique<br />
Vaisseau sanguin<br />
Développement du cancer<br />
Il peut arriver que des cellules normales et saines modifient leurs<br />
caractéristiques (on parle alors de dégénérescence), de telle sorte<br />
qu’elles connaissent une croissance plus rapide et qu’elles se divisent<br />
davantage que la normale. Il se forme alors une tumeur<br />
bénigne. Lorsque les cellules deviennent capables de se détacher<br />
du tissu tumoral et d’infiltrer les vaisseaux sanguins, il est alors<br />
question de tumeur maligne ou cancer.<br />
les organes. C’est la raison pour laquelle tous les<br />
cancers ne sont pas traités de la même façon (voir<br />
chapitre suivant).<br />
Les stades de développement d’un cancer<br />
On parle de cancer précoce (tumeur locale) lorsque<br />
celui-ci affecte uniquement l’organe initialement<br />
concerné et ne s’est pas encore étendu aux<br />
tissus environnants.<br />
Une tumeur localement avancée est une tumeur<br />
qui a déjà infiltré les tissus environnants et/ou a<br />
atteint les ganglions lymphatiques.<br />
Lorsque des foyers secondaires (métastases) sont<br />
observés dans des ganglions lymphatiques ou des<br />
organes éloignés, la tumeur est métastatique.<br />
Tumeur locale<br />
Tumeur localement<br />
avancée<br />
Tumeur métastatique<br />
Les différents stades du cancer<br />
La tumeur est présente dans<br />
un seul organe.<br />
La tumeur a infiltré les tissus<br />
environnants et/ou a atteint les<br />
ganglions lymphatiques proches.<br />
La tumeur a formé des foyers<br />
secondaires dans d’autres<br />
organes.<br />
2 3
II<br />
Quelles sont les possibilités de traitement<br />
médicamenteux?<br />
Pour votre traitement, les médecins prennent en<br />
compte divers facteurs. Quel est votre état de santé<br />
général? Jusqu’où la tumeur s’est-elle étendue?<br />
Des métastases se sont-elles formées et en quel<br />
nombre? Quelles sont les caractéristiques des cellules<br />
cancéreuses? Différents examens permettent<br />
de répondre à de telles questions. Une fois<br />
que tous les résultats sont disponibles, les médecins<br />
peuvent vous proposer le traitement le plus<br />
approprié à votre cas.<br />
Lorsqu’il est instauré dans le cadre d’une intervention<br />
chirurgicale, un traitement médicamenteux<br />
anticancéreux peut être administré en vue d’une<br />
guérison. Lorsque la maladie ne peut plus être<br />
guérie, il reste néanmoins de l’espoir avec les nouveaux<br />
traitements.<br />
Dans un tel cas, les traitements anticancéreux<br />
v i s e n t à :<br />
• ralentir la propagation de la maladie,<br />
• améliorer la qualité de vie.<br />
A l’heure actuelle, nous disposons de cinq groupes<br />
de médicaments pouvant être administrés<br />
lors de traitement du cancer. Leurs différents modes<br />
d’action sont expliqués ci-après.<br />
Ces divers groupes de médicaments ne sont pas<br />
tous indiqués pour tous les types de cancer. Votre<br />
médecin choisit le traitement qui offre les plus<br />
grandes chances de réussite dans votre cas.<br />
La plupart des chimiothérapies et tous les traitements par anticorps<br />
sont administrés par perfusion, à intervalles réguliers.<br />
La chimiothérapie:<br />
attaque des cellules cancéreuses<br />
Il existe de nombreux médicaments chimiothérapeutiques<br />
(appelés cytostatiques). Ils sont administrés<br />
soit seuls (on parle alors de monothérapie),<br />
soit en association. Les cytostatiques inhibent la<br />
croissance des cellules cancéreuses ou détruisent<br />
ces dernières. Malheureusement, ces médicaments<br />
peuvent également toucher diverses cellules<br />
saines de l’organisme, par exemple les cellules<br />
de la moelle osseuse, les cellules muqueuses au<br />
niveau de la bouche, de l’estomac ou des intestins,<br />
ou encore les cellules constituant les racines des<br />
cheveux. Si ces cellules saines sont endommagées<br />
lors de la chimiothérapie, cela peut se traduire par<br />
différents effets indésirables, tels qu’anémie, fatigue,<br />
sensibilité accrue aux infections, nausées,<br />
diarrhées ou chute des cheveux. Néanmoins, la<br />
tolérance des chimiothérapies peut aujourd’hui<br />
être nettement améliorée grâce à l’administration<br />
de médicaments qui préviennent ou, du moins,<br />
minimisent ces effets indésirables.<br />
L’hormonothérapie:<br />
réprimer la stimulation de la croissance<br />
tumorale<br />
Il existe certains types de cancer dont la croissance<br />
et la progagation sont favorisées par des<br />
hormones sexuelles propres à l’organisme (comme<br />
les œstrogènes, la progestérone ou la testostérone).<br />
C’est le cas notamment lors de certains cancers<br />
du sein ou de la prostate. L’administration médicamenteuse<br />
d’hormones spécifiques (qui sont en fait<br />
des «anti-hormones») réprimant les hormones<br />
sexuelles qui favorisent la croissance des cellules<br />
cancéreuses peut ainsi tenir en échec une tumeur<br />
maligne. Une hormonothérapie est souvent mieux<br />
tolérée qu’une chimiothérapie. Par conséquent, on<br />
privilégie dans la me<strong>sur</strong>e du possible la mise en<br />
place d’une hormonothérapie plutôt que d’une<br />
chimiothérapie tant que la tumeur réagit bien.<br />
L’immunothérapie:<br />
soutien des défenses immunitaires<br />
La croissance de certains types de cancer, tels que<br />
le cancer du rein ou de la peau, peut être endiguée<br />
par l’administration de ce que l’on appelle des cytokines.<br />
Il s’agit de substances propres à l’organisme<br />
qui soutiennent le système immunitaire naturel<br />
pour défendre le corps contre des particules<br />
étrangères. La fatigue et les symptômes grippaux<br />
font partie des effets indésirables les plus observés<br />
avec les cytokines.<br />
4 5
«Small molecules»:<br />
inhibition de la croissance cellulaire<br />
Comme le nom l’indique, il s’agit de petites molécules<br />
ou substances. Elles infiltrent les cellules et<br />
se fixent à l’intérieur. Cela permet de freiner la<br />
transmission des signaux au sein de la cellule, ce<br />
qui inhibe sa croissance. Les effets indésirables de<br />
ces médicaments sont très divers et dépendent<br />
des zones bloquées au sein de la cellule. Votre<br />
médecin pourra vous préciser les effets secondaires<br />
spécifiques.<br />
Le traitement par anticorps:<br />
thérapie ciblée<br />
Normalement, les anticorps font partie du système<br />
de défense de notre organisme. Ils sont conçus<br />
pour reconnaître des substances étrangères nocives<br />
particulières et s’y fixer.<br />
Le traitement par anticorps repose <strong>sur</strong> un processus<br />
semblable et utilise des anticorps thérapeutiques<br />
produits selon un procédé moderne. On se<br />
sert de la caractéristique des anticorps pour qu’ils<br />
identifient certaines substances jouant un rôle lors<br />
de cancer, s’y fixent et les neutralisent ainsi.<br />
Contrairement à la chimiothérapie, qui touche toujours<br />
des cellules saines en même temps que les<br />
cellules cancéreuses, le traitement par anticorps<br />
agit de manière beaucoup plus ciblée et engendre<br />
par conséquent moins, respectivement d’autres<br />
effets indésirables. Néanmoins, le traitement par<br />
anticorps est souvent utilisé en association avec<br />
une chimiothérapie ou une immunothérapie.<br />
Avastin, le médicament recommandé par votre<br />
médecin, est également un anticorps thérapeutique.<br />
Le chapitre suivant va vous permettre de<br />
mieux comprendre son mode d’action.<br />
Les anticorps thérapeutiques sont utilisés pour lutter contre de<br />
nombreux types de cancer. Il s’agit de molécules conçues <strong>sur</strong> me<strong>sur</strong>e<br />
pour inhiber de façon ciblée certains sites de fixation dans la<br />
cellule et neutraliser les signaux de croissance.<br />
III<br />
Comment Avastin agit-il?<br />
La croissance de la tumeur dépend de la<br />
formation de nouveaux vaisseaux sanguins<br />
Pour grandir, les tumeurs malignes ont besoin<br />
d’oxygène et de nutriments en quantité suffisante.<br />
Tant que la tumeur est de petite taille, elle puise<br />
directement l’oxygène et les nutriments dont elle a<br />
besoin dans les tissus environnants. Cependant,<br />
lorsque la tumeur atteint une certaine dimension,<br />
les tissus proches ne suffisent plus à la nourrir. Les<br />
cellules cancéreuses manquent alors d’oxygène et<br />
de nutriments.<br />
Dans une telle situation, elles réagissent en libérant<br />
une substance «messagère», appelée médiateur<br />
chimique, qui stimule le bourgeonnement de<br />
nouveaux vaisseaux en direction de la tumeur.<br />
Lorsque la tumeur est bien irriguée, le sang lui<br />
fournit alors directement l’oxygène et les nutriments<br />
dont elle a besoin et elle peut ainsi continuer<br />
de grandir.<br />
Le VEGF permet la formation de nouveaux<br />
vaisseaux sanguins<br />
Le médiateur chimique libéré par la tumeur<br />
lorsqu’elle manque d’oxygène et de nutriments est<br />
appelé facteur de croissance des cellules vasculaires.<br />
L’abréviation correspondante est VEGF, de<br />
l’anglais Vascular Endothelial Growth Factor.<br />
6 7
Le VEGF se fixe à des sites de liaison spéciaux<br />
(récepteurs) des cellules vasculaires. Or, cette<br />
liaison entraîne le bourgeonnement de nouveaux<br />
vaisseaux sanguins.<br />
Les vaisseaux nouvellement formés alimentent<br />
alors la tumeur en oxygène et en nutriments, de<br />
sorte qu’elle puisse continuer de croître. Les parois<br />
des nouveaux vaisseaux tumoraux sont défectueuses<br />
et plus perméables que celles des vaisseaux<br />
normaux. Ainsi, les cellules se détachant de<br />
la tumeur peuvent pénétrer dans les nouveaux<br />
vaisseaux, migrer vers d’autres régions de l’organisme<br />
et s’y installer pour former des foyers secondaires<br />
(métastases).<br />
Avastin bloque le VEGF<br />
Avastin, un anticorps, est spécialement conçu pour<br />
identifier le VEGF, s’y fixer et le neutraliser.<br />
Avastin permet d’obtenir les effets suivants:<br />
• le bourgeonnement de nouveaux vaisseaux<br />
sanguins est empêché,<br />
• les vaisseaux tumoraux nouvellement formés<br />
régressent,<br />
• les vaisseaux sanguins les plus anciens se<br />
n o r m ali s e n t .<br />
Il est administré en perfusion de courte durée. Par<br />
le biais de la circulation sanguine, Avastin atteint<br />
le VEGF et s’y fixe. Le VEGF ne peut alors plus se<br />
fixer aux sites de liaison (récepteurs) à la <strong>sur</strong>face<br />
des cellules vasculaires.<br />
Avastin se lie au VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) et,<br />
ainsi, le neutralise.<br />
Dans le langage scientifique, la formation de nouveaux<br />
vaisseaux est appelée angiogenèse. Etant<br />
donné qu’Avastin empêche le bourgeonnement<br />
et la croissance de nouveaux vaisseaux, il fait partie<br />
des inhibiteurs de l’angiogenèse.<br />
«Affamer» la tumeur grâce à Avastin<br />
Lorsque les vaisseaux sanguins régressent, cela<br />
signifie que la tumeur puise moins de nutriments<br />
dans le sang et est ainsi littéralement affamée. Sa<br />
croissance s’en trouve donc freinée. De plus, on<br />
suppose qu’avec la normalisation des vaisseaux<br />
tumoraux existants les agents chimiothérapeutiques<br />
administrés en même temps peuvent mieux<br />
accéder à la tumeur et être ainsi plus efficaces<br />
que s’ils étaient utilisés seuls.<br />
Chez qui Avastin agit-il?<br />
A l’heure actuelle, aucun test ne permet de déterminer<br />
chez quelles personnes Avastin est particulièrement<br />
efficace. Quelques semaines après la<br />
première administration d’Avastin, on vérifie si la<br />
tumeur et ses métastases réagissent au traitement.<br />
Si la tumeur n’est plus en phase de croissance,<br />
voire si elle régresse, le traitement est<br />
considéré comme efficace et peut être poursuivi.<br />
La tumeur libère le VEGF, médiateur chimique, lequel entraîne<br />
le bourgeonnement des vaisseaux sanguins vers la tumeur.<br />
VEGF<br />
Angiogenèse<br />
Les nouveaux vaisseaux as<strong>sur</strong>ent l’apport en nutriments de la tumeur<br />
– elle peut continuer de grandir et former alors des métastases.<br />
Avastin inhibe de manière ciblée le VEGF. Les vaisseaux<br />
tumoraux régressent et se normalisent.<br />
8 9
IV<br />
Administration d’Avastin<br />
Avastin est administré en perfusion. La première<br />
dure 90 minutes. Si elle est bien tolérée, les perfusions<br />
suivantes peuvent être raccourcies progressivement<br />
à 30 minutes.<br />
En règle générale, Avastin est administré en association<br />
avec une chimiothérapie. Par conséquent,<br />
la perfusion a lieu le même jour que la chimiothérapie.<br />
Dans la plupart des cas, Avastin est administré<br />
toutes les deux ou trois semaines. La figure suivante<br />
présente un exemple typique du schéma<br />
d’administration d’Avastin.<br />
Jours<br />
Jours<br />
1<br />
Chimiothérapie<br />
Avastin<br />
1<br />
Chimiothérapie<br />
Avastin<br />
A quoi faut-il prêter attention lors d’un traitement<br />
par Avastin?<br />
Administration d’Avastin toutes les 3 semaines<br />
8<br />
Effets indésirables possibles d’Avastin<br />
Tout comme les autres traitements anticancéreux,<br />
Avastin peut entraîner l’apparition d’effets indésirables,<br />
lesquels sont précisément documentés<br />
dans des études cliniques et constamment consignés.<br />
Les saignements de nez font partie des effets indésirables<br />
fréquents d’Avastin. Ils sont généralement<br />
légers et peuvent être stoppés à l’aide d’un<br />
mouchoir, en basculant la tête vers l’arrière. Les<br />
saignements de nez étant plus fréquents lorsque<br />
la muqueuse nasale est desséchée, il est bon de<br />
veiller à ce qu’elle reste humide. De même, le<br />
rhume peut favoriser les saignements de nez.<br />
Avastin et la chimiothérapie sont administrés selon un programme précisément défini, appelé schéma thérapeutique. Cette figure<br />
présente deux exemples différents de schéma thérapeutique avec Avastin.<br />
15<br />
Administration d’Avastin toutes les 2 semaines<br />
8<br />
15<br />
22<br />
Chimiothérapie<br />
Avastin<br />
Chimiothérapie Chimiothérapie<br />
Chimiothérapie<br />
Avastin<br />
22<br />
29<br />
29<br />
Chimiothérapie<br />
Avastin<br />
L’augmentation de la pression artérielle est également<br />
un effet indésirable fréquent d’Avastin. Aussi,<br />
une <strong>sur</strong>veillance régulière de la pression artérielle<br />
est-elle indispensable avant et pendant le traitement.<br />
En règle générale, l’augmentation de la<br />
pression artérielle peut être traitée efficacement à<br />
l’aide des médicaments classiques contre l’hypertension.<br />
En outre, le traitement par Avastin peut conduire à<br />
une élimination plus importante de protéines dans<br />
les urines, c’est pourquoi l’on procède à des<br />
contrôles réguliers de la protéinurie.<br />
Par ailleurs, Avastin peut avoir comme effet que les<br />
plaies saignent plus longtemps et soient plus longues<br />
à cicatriser que d’habitude. Par conséquent,<br />
il faut interrompre le traitement par Avastin avant<br />
et après toute intervention chirurgicale majeure.<br />
L’administration d’Avastin peut entraîner d’autres<br />
effets indésirables. Si vous avez des questions,<br />
n’hésitez pas à vous adresser à votre médecin traitant.<br />
IMPORTANT<br />
Si vous deviez présenter pendant le traitement de<br />
nouveaux troubles ou une aggravation de problèmes<br />
existants, par exemple des maux de ventre,<br />
veuillez en parler à votre médecin ou au<br />
membre du personnel soignant qui s’occupe de<br />
vous. En règle générale, il convient de vous adresser<br />
directement à votre médecin en cas d ’aggravation<br />
soudaine de votre état de santé.<br />
10 11
Prise d’autres médicaments<br />
Dans l’ensemble, Avastin ne présente pas d’interactions<br />
avec d’autres médicaments. Cependant, la<br />
prudence est de mise lors de la prise simultanée<br />
de certains médicaments.<br />
Aussi est-il important que vous informiez votre<br />
médecin de tous les médicaments que vous prenez,<br />
même ceux que vous avez achetés en pharmacie<br />
ou en droguerie.<br />
Une attention toute particulière doit être portée<br />
aux médicaments qui inhibent ou réduisent la<br />
coagulation sanguine (p. ex. Marcoumar, Aspirine<br />
Cardio, Plavix).<br />
Avastin lors de la grossesse<br />
Avastin ne doit en aucun cas être administré chez<br />
une femme enceinte. C’est pourquoi il faut utiliser<br />
une méthode de contraception efficace, le cas<br />
échéant. Cela vaut également si c’est votre compagnon<br />
qui reçoit Avastin. En effet, on ne connaît<br />
pas bien l’action d’Avastin <strong>sur</strong> les spermatozoïdes.<br />
Restrictions au quotidien?<br />
Si vous vous sentez bien entre les perfusions, rien<br />
ne vous empêche de continuer à travailler ou de<br />
mener votre vie comme d’habitude.<br />
Cependant, il est possible que vous vous sentiez<br />
fatigué(e) et abattu(e) après chaque traitement.<br />
Accordez-vous alors le droit de modifier un peu<br />
votre rythme et de prendre des pauses pour vous<br />
reposer.<br />
Durée du traitement<br />
Avastin est généralement administré tant qu’il<br />
reste efficace et toléré. La durée du traitement dépendra<br />
toutefois fortement de votre situation personnelle.<br />
Votre médecin discutera avec vous de la<br />
meilleure stratégie à suivre dans votre cas.<br />
Il est également possible de faire une pause pendant<br />
le traitement par Avastin. Si vous souhaitez<br />
interrompre votre traitement pour un événement<br />
particulier ou pour des vacances, parlez-en à votre<br />
médecin. Le programme thérapeutique pourra<br />
éventuellement être adapté en fonction de votre<br />
absence.<br />
V<br />
Vos questions et vos remarques<br />
Les patients et leurs proches peuvent s’adresser<br />
à l’organisation suivante pour obtenir de plus<br />
amples renseignements:<br />
Ligue suisse contre le cancer<br />
Tous les aspects du cancer ainsi que la situation<br />
des personnes concernées sont au cœur des<br />
préoccupations de cette organisation. La Ligue<br />
suisse contre le cancer peut vous communiquer<br />
les adresses des antennes cantonales ainsi que<br />
celles de groupes d’entraide.<br />
Ligue suisse contre le cancer<br />
Effingerstrasse 40<br />
3008 Berne<br />
Tél.: 031 389 91 00<br />
E-mail: info@swisscancer.ch<br />
12 13