N°11 Nov. - Déc. 2004 - AstroSurf
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Figure 7 : tolérance de centrage linéaire d’un Schmidt-Cassegrain (F/D = 10) en fonction du rapport d’ouverture M du miroir primaire<br />
pour cinq valeurs de la distance réduite ε/f : 0 (pivot R confondu avec le sommet S de l’hyperboloïde, courbe du bas), 0.75, 0.95, 0.99<br />
et 1 (pivot R confondu avec le foyer F du miroir primaire, ligne droite du haut)<br />
Critère : perte d’intensité de 20 % soit un défaut sur l’onde de λ/2,5<br />
l’hyperboloïde confondu avec le foyer F du miroir<br />
primaire) la tolérance ξ est maximale et indépendante<br />
de M. Si le rapport d’ouverture M a la valeur<br />
courante de 2, la tolérance est seulement de 0,8 millimètre<br />
dans le cas concret où ε/f est nul, elle est 7<br />
fois plus large et vaut 5,4 mm dans le cas plus hypothétique<br />
où le paramètre ε/f est égal à l’unité.<br />
Suggestion d’amélioration du système de fixation de<br />
l’hyperboloïde<br />
Comme on le voit les tolérances de centrage des<br />
combinaisons Schmidt-Cassegrain typiques du<br />
commerce sont extrêmement sévères. Mais en plaçant<br />
le pivot R du miroir hyperbolique sur le foyer<br />
primaire F, on bénéficie de tolérances linéaires augmentées<br />
du facteur approximatif η suivant :<br />
soit du facteur 7 pour le grandissement γ typique<br />
de 5, ce qui paraît très avantageux. Comment dans<br />
la pratique exploiter cette propriété ? Evidemment<br />
le système de fixation habituel du miroir secondaire<br />
à base de vis poussantes ne convient pas, puisqu’il<br />
conduit à un rapport ε/f faible. Une solution pourrait<br />
consister à rôder la face arrière du miroir secondaire<br />
de manière à la rendre concave et sphéri-<br />
Astrosurf Magazine - <strong>N°11</strong> <strong>Nov</strong>./<strong>Déc</strong>. <strong>2004</strong> 13<br />
que avec un rayon de courbure précisément égal à<br />
la longueur focale objet f, cette face étant appliquée<br />
sur un support convexe de même rayon, solidaire<br />
de la lame correctrice. La viabilité de ce système<br />
reste à établir du point de vue industriel mais il<br />
offre a priori une perspective séduisante : il serait<br />
susceptible d’un réglage définitif en usine, libérant<br />
ainsi l’observateur de la contrainte de contrôler fréquemment<br />
la collimation de son télescope. Le Schmidt-Cassegrain<br />
deviendrait alors aussi indéréglable<br />
que le Maksutov.<br />
Conclusions<br />
Il apparaît que l’instrument sans doute le plus populaire<br />
chez les amateurs, à savoir le Schmidt-<br />
Cassegrain, est aussi celui qui exige la collimation<br />
la plus soignée et de loin. Au delà des tolérances de<br />
collimation, qui nous ont servi de fil d’Ariane au<br />
long des trois parties du présent article, puisse le<br />
lecteur prendre goût, si ce n’est déjà fait, à cette belle<br />
science toujours vivante [5] qu’est l’optique astronomique.<br />
Ses développements sont parfois difficiles<br />
à suivre de prime abord, mais les efforts consentis<br />
sont payants : connaître et comprendre les propriétés<br />
d’un instrument n’est-ce pas aussi - à moindre<br />
frais - le posséder un peu ?