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N°11 Nov. - Déc. 2004 - AstroSurf

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Figure 5 : schéma de principe du Cassegrain<br />

(P) : plan de front arbitraire<br />

(S) : surface principale<br />

(F ‘ y) : trace du plan focal<br />

F : foyer du miroir primaire<br />

F ‘ : foyer résultant<br />

Figure tracée pour un γ de 3 et un rapport<br />

F p /D primaire de ½<br />

En ce qui concerne l’aberration de coma<br />

et d’après les généralités déjà présentées<br />

à ce sujet (partie II), le télescope de<br />

Cassegrain équivaut ainsi à un télescope<br />

de Newton de longueur focale F eq . Un<br />

Cassegrain classique a un rapport focale<br />

sur diamètre équivalent élevé de l’ordre<br />

de 30 (atteint typiquement avec un miroir<br />

primaire ouvert à f/6 et un<br />

grandissement γ de 5) ; la coma d’un tel système est donc<br />

naturellement faible comparée à celle d’un Newton typique<br />

ouvert à f/6. Signalons toutefois que ce résultat ne<br />

vaut que pour un Cassegrain parfaitement réglé et<br />

collimaté. L’effet d’un dérèglement du petit miroir hyperbolique<br />

ne découle pas des considérations précédentes et<br />

fait l’objet d’un développement ultérieur. Pour achever la<br />

présentation du télescope de Cassegrain, il reste à préciser<br />

la valeur approximative du diamètre de son petit<br />

miroir, autrement dit la valeur de l’obstruction centrale<br />

θ. On suppose pour cela un champ de pleine lumière nul,<br />

ce qui procure une estimation par défaut de l’obstruction<br />

(cette dernière devant être légèrement supérieure pour<br />

couvrir un champ utile comparable, par exemple, au diamètre<br />

apparent de la Lune) ; on trouve dans ces conditions<br />

que l’obstruction centrale relative q vérifie sensiblement<br />

:<br />

(Formule 22)<br />

f et F p symbolisant respectivement (rappel) la longueur<br />

focale (objet) de l’hyperboloïde et celle du paraboloïde<br />

primaire.<br />

Cassegrain «exotiques»<br />

Dall-Kirkham et Ritchey-Chrétien<br />

Il existe une infinité de couples de miroirs donnant lieu à<br />

une combinaison stigmatique dans l’axe (dépourvue<br />

d’aberration de sphéricité) et de longueur focale résultante<br />

donnée. Pour lever l’indétermination il suffit d’imposer<br />

la forme de l’un des miroirs ; si par exemple on<br />

choisit un miroir primaire parabolique alors nécessairement<br />

le secondaire est hyperbolique et on obtient le télescope<br />

de Cassegrain. Dans la combinaison Dall-Kirkham<br />

le miroir secondaire convexe est sphérique et le miroir<br />

principal moins éloigné de la sphère que le paraboloïde<br />

du Cassegrain. A priori les difficultés d’exécution sont<br />

moindres car les surfaces sont plus proches de la sphère,<br />

à laquelle un polissage bien mené conduit naturellement.<br />

L’inconvénient premier du Dall-Kirkham est la coma, en-<br />

Astrosurf Magazine - <strong>N°11</strong> <strong>Nov</strong>./<strong>Déc</strong>. <strong>2004</strong> 7<br />

viron dix fois plus forte que celle du Cassegrain ; cela n’est<br />

d’ailleurs pas gênant pour l’observation visuelle ou les<br />

applications à faible champ mais nécessite un centrage<br />

des optiques particulièrement soigné. Le télescope de<br />

Ritchey-Chrétien est au contraire dépourvu de coma : la<br />

combinaison est dite «aplanétique», la surface principale<br />

est une sphère centrée au foyer F ‘ de l’instrument et de<br />

rayon égal à la longueur focale résultante (cf. partie II). Le<br />

Ritchey-Chrétien convient donc pour l’astrophotographie<br />

à grand champ, sans toutefois rivaliser avec la chambre<br />

de Schmidt dans ce domaine. Les aberrations résiduelles<br />

sont l’astigmatisme et la courbure de champ, beaucoup<br />

plus forts que ceux du télescope de Newton équivalent.<br />

Pour minimiser ces défauts, qui empâtent l’image loin de<br />

l’axe, les Ritchey-Chrétien doivent avoir des<br />

grandissements γ faibles (idéalement de l’ordre de 2 ou<br />

même moins) et corrélativement des obstructions élevées<br />

(jusqu’à 50 %). Les deux miroirs du Ritchey-Chrétien ont,<br />

par rapport à la sphère, des déformations plus importantes<br />

que les miroirs équivalents du Cassegrain et présentent<br />

donc en principe des difficultés de taille accrues.<br />

Des représentants éminents de la classe des Ritchey-Chrétien<br />

sont les quatre télescopes géants du VLT au Chili et le<br />

télescope spatial Hubble. Pour ce dernier, il est d’ailleurs<br />

plus exact de dire qu’il aurait dû être de ce type s’il avait<br />

été correctement taillé avant la mise sur orbite… Mais<br />

c’est une autre histoire !<br />

Schmidt-Cassegrain et Maksutov-Cassegrain<br />

La combinaison Schmidt-Cassegrain s’apparente assez<br />

étroitement au Cassegrain classique : le petit miroir, qui<br />

reste hyperbolique, est supporté par une lame mince<br />

asphérique conçue pour corriger l’aberration de sphéricité<br />

du miroir primaire sphérique. On peut donc considérer<br />

que l’association du miroir primaire et de la lame correctrice<br />

équivaut au miroir parabolique du Cassegrain classique.<br />

L’avantage le plus apparent de cette formule, qui<br />

est un indéniable succès industriel et commercial, est la<br />

compacité. Typiquement, le miroir primaire est ouvert à<br />

f/2, l’hyperboloïde secondaire procure un grandissement<br />

γ de 5, ce qui donne un rapport d’ouverture équivalent de<br />

10, contre 30 environ pour le Cassegrain ordinaire. La

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