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Bénéfice. net bimestriel gratuit édité par VPP SARL - Ce nom de ...

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Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07<br />

Route <strong>de</strong> Roissy - 93290 Tremblay en France<br />

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BLe XCELLENCE Magazine <strong>de</strong>s - РУАСИ Déci<strong>de</strong>urs 2015 du Pôle : ЕВРОПЁЙСКАЯ <strong>de</strong> Roissy • tel. : 01 ЭАМЧАТЕПЬ- 30 29 04 32 • www.vppcom.com/benefice<strong>net</strong><br />

juillet/août/septembre 2005 • DIFFUSION : 20000 ex. aux ENTREPRISES et ADMINISTRATIONS DU PÔLE Valeur : 3,5 e<br />

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OISSY 2015 : L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 :<br />

HE EUROPEAN EXCELLENCE - РУАСИ 2015 :<br />

ВРОПЁЙСКАЯ ЭАМЧАТЕПЬНОСТЬ - ROISSY 2015 :<br />

’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THE EUROPEAN<br />

N° 21<br />

Impôts locaux sur le pôle <strong>de</strong> Roissy :<br />

le jack-pot <strong>de</strong> Roissy<br />

Cécile Madura<br />

Conseillère régionale<br />

Portrait :<br />

Pascal Tru<strong>de</strong>lle<br />

Succès du Cigare’s<br />

Club Hilton CDG


LUXE ET TECHNOLOGIE - LUXURY AND TECHNOLOGY<br />

TÉL. : +33 (0)1 49 19 29 29<br />

BP 20248 zone centrale 95713 Roissy CDG <strong>Ce</strong><strong>de</strong>x<br />

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sommaire<br />

10<br />

30<br />

18<br />

36<br />

<strong>Bénéfice</strong>. <strong>net</strong> <strong>bimestriel</strong> <strong>gratuit</strong> <strong>édité</strong> <strong>par</strong> <strong>VPP</strong> <strong>SARL</strong><br />

1 Clos du Thillay - 95380 Epiais-lès-Louvres<br />

Tél : 01 30 29 04 32<br />

Fax : 01 34 68 52 07<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication : Eric Veillon :<br />

eric.veillon@wanadoo.fr -<br />

Redaction et publicité : 01 30 29 04 32<br />

Photogravure : GRAFI-POLE (TREMBLAY)<br />

Imprimerie : Dulac (Pacy-sur-Eure)<br />

Dépôt légal à <strong>par</strong>ution. Tirage : 20.000 exemplaires<br />

Vieux Pays Promotion<br />

10<br />

18<br />

25<br />

30<br />

34<br />

36<br />

4<br />

DOSSIER<br />

Impôts locaux, le jack-pot <strong>de</strong> Roissy<br />

ARCHITECTURE<br />

Succès <strong>de</strong>s French Architects en Chine<br />

ECONOMIE<br />

Le Val-d’Oise veut développer son tourisme<br />

PORTRAIT<br />

Pascal Tru<strong>de</strong>lle entre “titi” et homme d’affaires<br />

DETENTE<br />

Succès <strong>de</strong> la première année du Cigare’s Club<br />

Hilton CDG<br />

40<br />

42<br />

45<br />

46<br />

48<br />

ARMEE – SECURITE<br />

L’armée protège l’aéroport CDG<br />

NOUVELLES IMPLANTATIONS<br />

AFFIPRINT s’affiche à ROISSY<br />

SECURITE ROUTIERE<br />

On peut mourir aussi sur les routes <strong>de</strong> CDG<br />

PRESSE<br />

Où est distribué <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> ?<br />

LOGEMENT<br />

La “Ferme <strong>de</strong> Mortefontaine”<br />

INDUSTRIE<br />

SDA fabrique <strong>de</strong>s “fourmi” pour le fret aérien


52<br />

54<br />

56<br />

58<br />

60<br />

62<br />

66<br />

76<br />

POLE DE ROISSY<br />

Roissy 2025 : c’est <strong>par</strong>ti !<br />

EVENEMENTS<br />

Grand succès du 6ème Tournoi <strong>de</strong> golf <strong>de</strong>s hôtels<br />

ACCOR<br />

CHOSES PUBLIQUES<br />

Cécile Madura au conseil régional<br />

RARE<br />

“JO” au guichet <strong>de</strong> la Poste à CDG : un bonheur<br />

!<br />

PUBLICATIONS LOCALES<br />

“La Marne” : un exploit hebdomadaire<br />

<strong>de</strong>puis 1944<br />

RESTAURANTS<br />

On rit au Cochon qui rit<br />

Coup <strong>de</strong> cœur : La Petite Ferme à Saint-Mesme<br />

SAVOIR, COMPRENDRE<br />

Une révolution chez ADP<br />

Grâce à la loi “Aéroports” ADP est <strong>de</strong>venue une<br />

entreprise comme les autres<br />

COURRIER DES LECTEURS<br />

5<br />

54<br />

66<br />

ADP<br />

ADP<br />

ADP<br />

ADP<br />

42<br />

sommaire<br />

64


C’est l’art <strong>de</strong> la politique<br />

(les solutions<br />

au “comment vivre<br />

ensemble”…) qui a<br />

fait progresser l’humanité.<br />

Il semble que<br />

notre société française soit bien en panne <strong>de</strong> ce côtélà,<br />

le référendum sur la Constitution européenne l’a<br />

bien montré.<br />

Le “nouveau” ministre <strong>de</strong>s finances, <strong>par</strong>lant (forcément)<br />

au <strong>nom</strong> du “nouveau” gouvernement vient <strong>de</strong><br />

faire une découverte : nous vivons au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nos<br />

moyens, nous ne travaillons pas assez. Non ? Et <strong>de</strong><br />

rappeler (mais qui l’a dit à haute et intelligible voix?)<br />

que l’en<strong>de</strong>ttement du pays est passé, en 25 ans, à un<br />

niveau astro<strong>nom</strong>ique. Autrement dit, notre génération<br />

vit à crédit, hypothéquant l’avenir <strong>de</strong> celles qui nous<br />

suivent : ce n’est pas glorieux. Surtout <strong>de</strong> la <strong>par</strong>t<br />

d’une nation qui veut toujours avoir une “influence”<br />

dans le mon<strong>de</strong>.<br />

La réponse est dans l’action politique. Or, la plu<strong>par</strong>t<br />

<strong>de</strong>s “grands” <strong>par</strong>tis ne font rien, tant sur le point <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>tte que celui <strong>de</strong> l’emploi, qu’ils soient à droite ou à<br />

gauche. En 2002, nous écrivions ici que l’écrasante<br />

majorité UMP avait <strong>de</strong>s responsabilités historiques<br />

dans le redressement <strong>de</strong> la France. Il faut bien<br />

admettre qu’elle n’en a rien fait. Que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mimesures,<br />

qu’il s’agisse <strong>de</strong>s retraites ou <strong>de</strong> l’école.<br />

Sans <strong>par</strong>ler <strong>de</strong> l’emploi. Au lieu <strong>de</strong> libérer les énergies,<br />

la majorité UMP a préféré ne pas revenir sur les<br />

35 heures, que les <strong>par</strong>tis <strong>de</strong> droite et du centre avaient<br />

combattu “vigoureusement” quand ils étaient dans<br />

l’opposition. Résultat, le chômage augmente encore.<br />

Non !<br />

9<br />

C’est cela, le “modèle social” français. On peut comprendre<br />

que le socialiste Tony Blair, brillamment<br />

réélu pour la troisième fois, n’en veuille pas. Et que<br />

dire <strong>de</strong> notre nouveau gouvernement ! Va-t-il réussir,<br />

avec grosso modo, la même politique que celui<br />

d’avant ? Dominique <strong>de</strong> Villepin avait donc <strong>de</strong>s<br />

“recettes” et il n’en aurait rien dit, ni à Chirac, ni à<br />

Raffarin ? Qui peut le croire ?<br />

<strong>Ce</strong> qu’il faut c’est avoir le courage <strong>de</strong> réformer le<br />

pays. En s’attaquant à l’hypertrophie du secteur<br />

“public”. Les gaspillages, les dépenses inutiles sont<br />

là, on le voit tous les jours, dans la sphère<br />

“publique”. Dans le même temps <strong>de</strong>s secteurs régaliens<br />

essentiels comme la justice ont <strong>de</strong>s moyens budgétaires<br />

indignes (<strong>par</strong>lez-en aux magistrats <strong>de</strong><br />

Bobigny…). Il faut supprimer tous les postes <strong>de</strong><br />

fonctionnaires ou <strong>de</strong> quasi fonctionnaires, tous les<br />

“organismes” ou les “machins” qui ne servent à rien.<br />

Il faut encourager (pas leur donner <strong>de</strong> l’argent), ceux<br />

qui créent la richesse et les emplois, c'est-à-dire les<br />

entreprises (et en <strong>par</strong>ticulier, on le sait, aux PME). Il<br />

faut passer à la machine à laver le co<strong>de</strong> du travail,<br />

vieux grimoire “emploiphobe” <strong>de</strong>venu un carcan<br />

pour tous, patrons et employés. Et sortir <strong>de</strong> l’assistanat<br />

soit disant “social” qui, <strong>de</strong> fait, enfonce les plus<br />

faibles. Il faut TRAVAILLER.<br />

Mais pour cela il faut en avoir. La classe politique<br />

actuelle, après les élections prési<strong>de</strong>ntielles et l’autre<br />

séisme du référendum a démontré qu’elle n’en avait<br />

pas. Elle n’a pas d’imagination non plus. Elle veut<br />

rester au pouvoir, c’est tout.<br />

Il faut en changer…<br />

EV


DOSSIER<br />

O n évoque peu les questions liées à<br />

la fiscalité en général, et locale en <strong>par</strong>ti-<br />

culier. Il <strong>par</strong>ait que ça n’intéresse pas les<br />

foules. <strong>Ce</strong> qui est faux car tous les gens<br />

payent <strong>de</strong>s impôts, quels qu’ils soient et<br />

ils aiment qu’on leur dise où ils vont.<br />

Rappelons nous que la Révolution françai-<br />

se n’a été faite que pour <strong>de</strong>s raisons fis-<br />

cales… <strong>Ce</strong> qui est vrai, en revanche, c’est<br />

que c’est bien compliqué et que ceux<br />

(rares) qui connaissent bien ce domaine<br />

gar<strong>de</strong>nt jalousement, pour beaucoup<br />

d’entre eux, leurs petits secrets. Et je<br />

continue à dire que les journaux munici-<br />

paux, ou même dé<strong>par</strong>tementaux ne font<br />

rien pour bien expliquer les enjeux <strong>de</strong> la<br />

fiscalité locale à leurs administrés.<br />

Or, la fiscalité locale est très<br />

importante dans la problématique<br />

du pôle <strong>de</strong> Roissy.<br />

La présence <strong>de</strong> l’aéroport (<strong>de</strong>s<br />

aéroports…) et <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises<br />

(principalement Air France,<br />

ADP et Fe<strong>de</strong>x) rapporte beaucoup<br />

d’argent en impôts locaux, surtout<br />

en taxe professionnelle. Au point<br />

que la question du <strong>par</strong>tage <strong>de</strong> cette<br />

manne exceptionnelle se pose,<br />

<strong>par</strong>fois en termes d’affrontement.<br />

D’autant que, autour <strong>de</strong> l’aéroport,<br />

les revenus <strong>de</strong>s communes sont<br />

très inégaux.<br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> veut davantage vous<br />

informer sur ces questions. Le dossier<br />

d’aujourd’hui est consacré à<br />

une <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> ce fameux “<strong>par</strong>tage”,<br />

et, pour ce faire, il n’est pas inutile<br />

<strong>de</strong> préciser quelques notions<br />

comme les quatre taxes locales ou<br />

le “potentiel fiscal”, notion peu<br />

connue mais combien importante<br />

10<br />

pour la vie quotidienne <strong>de</strong>s administrés,<br />

l’écrêtement...<br />

Mais le dossier est incomplet : il<br />

faudra, dans les prochains numéros,<br />

vous montrer les budgets <strong>de</strong>s différents<br />

communes, groupements <strong>de</strong><br />

communes, <strong>de</strong>s dé<strong>par</strong>tements qui<br />

nous concernent, l’évolution <strong>de</strong><br />

leurs bases fiscales, incroyables<br />

pour certaines… Nous le ferons.<br />

Il n’existe pas, à notre connaissance,<br />

d’étu<strong>de</strong> exhaustive sur la fiscalité<br />

locale du pôle. L’IAURIF, dans<br />

son étu<strong>de</strong> sur “l’impact socio-éco<strong>nom</strong>ique<br />

<strong>de</strong>s aéroports franciliens”<br />

(janvier 2003) y touche un peu. Elle<br />

note, <strong>par</strong> exemple, que pour la seule<br />

taxe professionnelle, les seules<br />

quatre communes <strong>de</strong> Mauregard, du<br />

Mesnil-Amelot, <strong>de</strong> Tremblay et <strong>de</strong><br />

Roissy “percevaient (après écrêtement),<br />

en 1999, 64 millions d’euros<br />

ré<strong>par</strong>tis pour 54, 1% sur Tremblay<br />

et 36.4% sur Roissy”…


Et il n’y a pas que la TP !<br />

Comment faire pour <strong>par</strong>tager<br />

équitablement les revenus<br />

considérables tirés du dynamisme<br />

du pôle <strong>de</strong> Roissy ?<br />

C’est pour tenter <strong>de</strong> comprendre<br />

les données du problème<br />

que nous avons écrit ce<br />

dossier.<br />

Mais il y en aura d’autres,<br />

aussi, sinon plus intéressants :<br />

comment fonctionne la solidarité<br />

au travers <strong>de</strong>s regroupements<br />

communaux du pôle<br />

(communautés <strong>de</strong> communes<br />

(et la plus célèbre d’entre elles,<br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France), com-<br />

Fiscalité locale :<br />

le “jack-pot” <strong>de</strong> Roissy<br />

munauté d’agglomération <strong>de</strong><br />

Val <strong>de</strong> France). Et en matière<br />

<strong>de</strong> TP : TPZ, TPU ? Quels sont<br />

les meilleurs outils au service<br />

du développement éco<strong>nom</strong>ique ?<br />

Il faudra aussi, petit à petit<br />

vous informer <strong>de</strong>s différents<br />

taux pratiqués, <strong>de</strong>s potentiels<br />

fiscaux <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres,<br />

déchiffrer les sigles, clarifier<br />

lesvocabulaires.<br />

C’est quoi, les<br />

“impôts locaux” ?<br />

Il n’est pas inutile <strong>de</strong> revenir<br />

sur les principales ressources<br />

11<br />

<strong>de</strong>s communes : les quatre<br />

taxes locales appelées aussi les<br />

quatre “vieilles” (<strong>par</strong>ce que<br />

leur origine remonte, <strong>de</strong><br />

mémoire, à avant la Révolution<br />

française. <strong>Ce</strong>s impôts alimentent<br />

les budgets <strong>de</strong>s communes,<br />

groupements <strong>de</strong> communes<br />

(EPCI : établissement public <strong>de</strong><br />

coopération intercommunale,<br />

comme les communautés <strong>de</strong><br />

communes (ex Roissy Porte <strong>de</strong><br />

France) ou les communautés<br />

d’agglomération (ex : Val <strong>de</strong><br />

France). Mais aussi <strong>de</strong>s dé<strong>par</strong>tements,<br />

<strong>de</strong>s régions, et pour ce<br />

qui concerne la taxe profes-<br />

DOSSIER<br />

sionnelle, les chambres <strong>de</strong><br />

commerce et <strong>de</strong> métiers.<br />

La taxe<br />

d’habitation (TH)<br />

Tous les occupants <strong>de</strong> logements<br />

meublés au 1er janvier<br />

<strong>de</strong> l’année sont re<strong>de</strong>vables <strong>de</strong><br />

la taxe d’habitation. Elle est<br />

calculée sur la base <strong>de</strong> la valeur<br />

locative <strong>net</strong>te, c'est-à-dire la<br />

valeur locative cadastrale diminuée<br />

(pour les rési<strong>de</strong>nces principales)<br />

<strong>de</strong>s abattements obligatoires<br />

(pour charges <strong>de</strong><br />

famille) ou facultatifs (en


DOSSIER<br />

fonction du revenu). La valeur<br />

locative cadastrale correspond<br />

à un loyer annuel que le propriétaire<br />

pourrait tirer d’un<br />

local, loué dans <strong>de</strong>s conditions<br />

normales. C’est le service<br />

cadastral (le centre <strong>de</strong>s Impôts<br />

fonciers) qui détermine cette<br />

valeur. Sur ces bases, les<br />

conseils municipaux appliquent<br />

un taux chaque année,<br />

qui peut être différent d’une<br />

commune à l’autre. Les dé<strong>par</strong>tements<br />

appliquent aussi un<br />

taux sur ces bases et encaissent<br />

le produit. Les régions ne perçoivent<br />

plus <strong>de</strong> taxe d’habitation.<br />

La TH contribue au financement<br />

<strong>de</strong>s services rendus aux<br />

habitants, <strong>de</strong>s équipements<br />

collectifs…<br />

La taxe foncière sur<br />

les propriétés bâties<br />

(TFPB)<br />

<strong>Ce</strong> sont les propriétaires d’un<br />

immeuble bâti (maison ou<br />

usine, entrepôts…) et fixés au<br />

sol (les caravanes, <strong>par</strong><br />

exemples ne sont pas concernées).<br />

C’est la propriété au 1er<br />

janvier qui détermine la taxation.<br />

La base d’imposition est<br />

le “revenu cadastral”, qui est<br />

égal à la valeur locative cadastrale<br />

(voir plus haut) diminuée<br />

d’un abattement <strong>de</strong> 50% (qui<br />

prend en compte les frais <strong>de</strong><br />

gestion, d’assurance, d’amortissement,<br />

d’entretien…).<br />

Les collectivités territoriales<br />

(communes, éventuellement<br />

EPCI, dé<strong>par</strong>tements et cette<br />

fois, régions) appliquent<br />

chaque année <strong>de</strong>s taux à ces<br />

bases.<br />

La taxe<br />

professionnelle (TP)<br />

Ah la TP ! <strong>Ce</strong>tte taxe fait beaucoup<br />

<strong>par</strong>ler d’elle ! “Impôt<br />

imbécile” a-t-on dit en haut<br />

lieu. Elle a remplacé l’ancienne<br />

“patente” en 1975. C’est la<br />

taxe locale qui rapporte le plus,<br />

c’est pour elle que les collectivités<br />

locales (communes en<br />

<strong>par</strong>ticulier, mais toutes sont<br />

concernées) se battent pour<br />

faire venir (ou pour conserver,<br />

développer) <strong>de</strong>s entreprises sur<br />

leur territoire. C’est pour elle<br />

qu’on installe <strong>de</strong>s zones industrielles,<br />

qu’on fait les yeux<br />

doux aux entrepreneurs : plus il<br />

y a d’entreprises, plus il y a <strong>de</strong><br />

TP, plus il y a <strong>de</strong> l’argent dans<br />

les caisses !<br />

La taxe professionnelle est due<br />

chaque année <strong>par</strong> les personnes<br />

physiques ou morales<br />

qui exercent en France, à titre<br />

habituel, une activité professionnelle<br />

non salariée.<br />

Les diverses exonérations prévues<br />

peuvent être <strong>de</strong> plein<br />

droit ou temporaires.<br />

La taxe est établie dans chaque<br />

commune où le re<strong>de</strong>vable dispose<br />

<strong>de</strong> locaux ou <strong>de</strong> terrains.<br />

Elle sert à financer le budget<br />

<strong>de</strong>s communes, <strong>de</strong>s dé<strong>par</strong>tements<br />

et <strong>de</strong>s régions, ainsi que<br />

d'autres organismes. Tout ceux<br />

qui pratiquent <strong>de</strong>s activités<br />

commerciales la payent, même<br />

12<br />

les associations loi 1901 si leur<br />

gestion est intéressée ou<br />

même, si la gestion est désintéressée,<br />

si elles concurrencent<br />

le secteur <strong>de</strong>s entreprises commerciales.<br />

La taxe est établie dans chaque<br />

commune où le re<strong>de</strong>vable dispose<br />

<strong>de</strong> terrains ou <strong>de</strong> locaux<br />

professionnels.<br />

La base d’imposition est la<br />

valeur locative <strong>de</strong>s immobilisations<br />

corporelles (ou seulement<br />

une fraction <strong>de</strong>s recettes<br />

(8% en 2004 mais 6% en 2005)<br />

pour les entreprises dont les<br />

recettes ne dépassent pas 152<br />

000 euros TTC (ou 61 000<br />

euros TTC pour certaines<br />

entreprises <strong>de</strong> service ou soumis<br />

au régime <strong>de</strong>s bénéfices<br />

non commerciaux (BNC).<br />

La valeur locative <strong>de</strong>s immobilisations<br />

corporelles comprend<br />

les immobilisations passibles<br />

d’une taxe foncière (bâtie et/ou<br />

non bâtie) et les immobilisations<br />

non passibles <strong>de</strong> taxe<br />

foncière : équipements, bien<br />

mobiliers, machines, véhicules<br />

etc.).<br />

<strong>Ce</strong>tte base d’imposition est<br />

diminuée d’un abattement<br />

général pour l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

re<strong>de</strong>vables <strong>de</strong> 16% (mais 25%<br />

en Corse…).<br />

On peut dire encore qu’il existe<br />

une cotisation minimum établie<br />

sur une base d’imposition<br />

minimum (autrement dit, la TP<br />

est dans tous les cas payable) et<br />

que les entreprises dont le<br />

chiffre d’affaires HT est supé-<br />

rieur à 7,6 millions d’euros<br />

payent une cotisation déterminée<br />

en fonction <strong>de</strong> la valeur<br />

ajoutée produite <strong>par</strong> l’entreprise.<br />

La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence pour<br />

déterminer les bases, c’est les<br />

immobilisations et les recettes<br />

<strong>de</strong> l’avant <strong>de</strong>rnière année,<br />

autrement dit, on paye en 2005<br />

la taxe sur les immos <strong>de</strong> 2003.<br />

A signaler que les bases <strong>de</strong> TP<br />

servent aussi pour le calcul <strong>de</strong>s<br />

“taxes additionnelles” pour les<br />

chambres <strong>de</strong> commerce et les<br />

chambres <strong>de</strong> métiers. On l’oublie<br />

souvent, mais ces établissements<br />

publics vivent donc<br />

grâce à l’impôt <strong>de</strong>s entreprises…<br />

La Taxe sur le Foncier Non<br />

Bâti s’applique aux terrains<br />

(champs, terrains nus).<br />

Les bases et<br />

les taux : richesse<br />

et pauvreté <strong>de</strong>s<br />

collectivités locales<br />

Le principe est le suivant : plus<br />

il y a <strong>de</strong> contribuables, qu’ils<br />

soient <strong>par</strong>ticuliers ou entreprises,<br />

plus les collectivités<br />

territoriales sont à priori<br />

riches. Mais ce n’est pas si<br />

simple. Quelques éléments<br />

pour comprendre :


• certaines communes ont<br />

beaucoup d’habitants, mais<br />

peu d’entreprises sur leur territoire.<br />

Or c’est la TP qui rapporte<br />

le plus d’argent.<br />

• certaines communes (ou<br />

dé<strong>par</strong>tements) ont <strong>de</strong>s populations<br />

majoritairement<br />

“pauvres”, ce qui implique <strong>de</strong>s<br />

rentrées d’argent moindre (la<br />

valeur locative ou le revenu<br />

cadastral d’un F3 à Sevran rapporte<br />

moins qu’une belle maison<br />

à Saint-Witz).<br />

- en plus, certaines communes<br />

ont à la fois <strong>de</strong>s populations<br />

pauvres et peu d’entreprises :<br />

donc peu <strong>de</strong> TP, peu <strong>de</strong> TH,<br />

peu <strong>de</strong> TFPB…<br />

• certaines communes ont sur<br />

leur territoire <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises (ex : Air France,<br />

ADP), qui leur rapporte beaucoup<br />

d’argent en TP.<br />

• certaines communes ont <strong>de</strong>s<br />

populations riches, peu <strong>nom</strong>breuses,<br />

et ont sur leur territoire<br />

<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises<br />

• certaines communes ont pris<br />

<strong>de</strong>s initiatives pour faire venir<br />

<strong>de</strong>s entreprises, en créant <strong>de</strong>s<br />

zones d’activités (ex Moussyle-Neuf)<br />

d’autre pas, ou peu.<br />

• les communes votent <strong>de</strong>s<br />

taux d’imposition (sur les 4<br />

taxes) différents : les communes<br />

pauvres auront tendance<br />

à taxer fortement le peu<br />

d’entreprises qu’elles ont sur<br />

leur territoire, les communes<br />

riches auront tendance a taxer<br />

moins. <strong>Ce</strong> double mouvement<br />

13<br />

accroît le fossé entre riches et<br />

pauvres.<br />

• un peu <strong>de</strong> politique : les communes<br />

“<strong>de</strong> gauche” ou surtout<br />

les communes communistes<br />

(ou le dé<strong>par</strong>tement communiste<br />

<strong>de</strong> Seine-Saint-Denis) ont<br />

tendance, conformément à leur<br />

logique politique anticapitaliste,<br />

à “taxer” les entreprises<br />

plus que les autres.<br />

• quelle que soit leur couleur<br />

politique, certaines municipalités<br />

sont plus actives, plus<br />

dynamiques que d’autres pour<br />

entretenir et développer une<br />

politique “pro-entreprise”, une<br />

politique <strong>de</strong> “développement<br />

éco<strong>nom</strong>ique” qui vise à valoriser<br />

leurs territoires, conforter<br />

les entreprises qui sont chez<br />

DOSSIER<br />

elles, en faire venir d’autres,<br />

afin d’avoir beaucoup <strong>de</strong> ressources<br />

<strong>de</strong> TP et créer <strong>de</strong>s<br />

emplois.<br />

L’Etat, “arbitre” <strong>de</strong> tout ça doit<br />

se débrouiller pour imposer un<br />

minimum d’équité mais aussi<br />

<strong>de</strong> responsabilité. D’un côté, il<br />

doit faire en sorte <strong>de</strong> corriger<br />

<strong>de</strong>s inégalités territoriales (<strong>par</strong><br />

exemple s’il y a une très gran<strong>de</strong><br />

entreprise dans une commune),<br />

d’un autre il doit encourager<br />

les élus locaux à développer<br />

le tissu éco<strong>nom</strong>ique local.<br />

Et ça n’est pas facile. Pour<br />

cela, il a mis en place, avec le<br />

temps, <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong><br />

redistribution (on appelle ça la<br />

“péréquation”) qui visent à


DOSSIER<br />

réduire les écarts <strong>de</strong> richesse<br />

entre les différentes collectivités<br />

territoriales. <strong>Ce</strong> principe <strong>de</strong><br />

solidarité est même désormais<br />

inscrit dans la Constitution<br />

(Art. 72-2). Pour comprendre,<br />

il existe, au plan national, trois<br />

mécanismes <strong>de</strong> péréquation :<br />

• la “péréquation horizontale”<br />

qui s’opère entre les différentes<br />

collectivités territoriales<br />

(C.T). Elle concerne la taxe professionnelle<br />

<strong>par</strong> l’intermédiaire<br />

<strong>de</strong>s Fonds Dé<strong>par</strong>tementaux <strong>de</strong><br />

Péréquation <strong>de</strong> la Taxe<br />

Professionnelle (FDPTP). C’est<br />

celle qui nous intéresse dans le<br />

cas du pôle <strong>de</strong> Roissy. Elle<br />

concernait 2 milliards d’euros<br />

en 2004.<br />

• la “péréquation verticale” :<br />

ce sont les dotations <strong>de</strong> l’Etat<br />

aux C.T. La plus célèbre est la<br />

DGF (Dotation Globale <strong>de</strong><br />

Fonctionnement) : au total 4<br />

milliards en 2002<br />

• divers autres dispositifs<br />

ponctuels, notamment liés aux<br />

“transferts <strong>de</strong> compétences” <strong>de</strong><br />

l’Etat vers les C.T, <strong>par</strong>ticulièrement<br />

cette année, avec la loi<br />

<strong>de</strong> décentralisation.<br />

Mais on pourrait rajouter que<br />

l’intercommunalité constitue<br />

en elle-même une péréquation.<br />

Le pôle <strong>de</strong> Roissy est presque<br />

un cas d’école pour illustrer<br />

ces problèmes <strong>de</strong> péréquation.<br />

Beaucoup d’argent est récolté<br />

<strong>par</strong> la taxe professionnelle sur<br />

un territoire divisé. On y trouve<br />

tout : inégalités criantes<br />

entre communes, établissements<br />

“exceptionnels”, <strong>de</strong>s<br />

FDTP, <strong>de</strong>s “interco”, <strong>de</strong>s<br />

potentiels fiscaux à donner le<br />

vertige, d’autres bas comme la<br />

terre, <strong>de</strong>s <strong>par</strong>tages et <strong>de</strong>s<br />

conflits<br />

Pour bien comprendre il faut<br />

expliquer quelques notions :<br />

• le “potentiel fiscal” un outil<br />

permettant <strong>de</strong> com<strong>par</strong>er, <strong>par</strong><br />

rapport aux autres, la véritable<br />

“richesse” fiscale <strong>de</strong> chaque<br />

commune.<br />

• le mécanisme <strong>de</strong> correction<br />

<strong>de</strong>s inégalités : les fonds <strong>de</strong><br />

péréquations <strong>de</strong> la taxe professionnelle<br />

• que sont les “établissements<br />

exceptionnels” ?<br />

• “l’intercommunalité” : un<br />

moyen qui permet la solidarité<br />

en toute indépendance (ou<br />

presque…)<br />

Le potentiel fiscal<br />

Les communes ont un <strong>nom</strong>bre<br />

d’habitants différent les une<br />

<strong>de</strong>s autres, c’est évi<strong>de</strong>nt. Et,<br />

nous l’avons vu, elles fixent<br />

<strong>de</strong>s taux différents sur les bases<br />

fiscales pour les 4 taxes<br />

locales. Difficile, dans ces<br />

conditions <strong>de</strong> com<strong>par</strong>er la<br />

richesse <strong>de</strong>s unes et <strong>de</strong>s autres.<br />

Exemple : Tremblay-en-France<br />

est “riche” : elle possè<strong>de</strong> sur<br />

son territoire une grand <strong>par</strong>tie<br />

Informez vous sur les financements Européens<br />

ouverts aux entreprises du Val d'Oise,<br />

à proximité <strong>de</strong> l'Aéroport Roissy-CDG<br />

14<br />

Prenez contact avec le Comité<br />

d'Expansion Éco<strong>nom</strong>ique<br />

du Val d'Oise,<br />

dans l'aéroport <strong>de</strong> Roissy-CDG :<br />

01 48 79 61 12<br />

http://www.ceevo95.fr<br />

Espace Information Entreprises<br />

Val d'Oise<br />

SNCF Aéroport Charles-<strong>de</strong>-Gaulle<br />

BP 30042<br />

95716 ROISSY CDG CEDEX


<strong>de</strong> CDG (zones <strong>de</strong> fret, aérogares<br />

2, un <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> la gare<br />

TGV, RoissyPôle et le siège<br />

d’Air France, et aussi une<br />

bonne <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> Paris Nord 2).<br />

Mais elle a beaucoup d’habitants<br />

: plus <strong>de</strong> 35 000. A l’inverse,<br />

Le Mesnil-Amelot, <strong>par</strong><br />

exemple, ou Mauregard, sont<br />

<strong>de</strong>s toutes petites communes<br />

(567 et 247 habitants) mais ont<br />

aussi sur leur territoire une<br />

autre gran<strong>de</strong> <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> CDG<br />

avec l’aérogare 1 pour<br />

Mauregard et l’aérogare 3 pour<br />

Le Mesnil (entres autres). En<br />

plus, leurs taux <strong>de</strong> TP sont différents.<br />

On a donc inventé un mécanisme<br />

pour pouvoir com<strong>par</strong>er la<br />

richesse <strong>de</strong>s différentes C.T,<br />

<strong>de</strong>s communes notamment.<br />

Pour cela, on calcule les bases<br />

<strong>de</strong>s quatre taxes locales et on<br />

applique à chaque base le taux<br />

moyen national pour l’année<br />

considérée. Ensuite on divise<br />

le produit obtenu <strong>par</strong> le<br />

<strong>nom</strong>bre d’habitants <strong>de</strong> la commune.<br />

On obtient ainsi le “potentiel<br />

fiscal” <strong>de</strong> la commune, que<br />

l’on peut com<strong>par</strong>er au potentiel<br />

fiscal moyen national,<br />

obtenu en divisant la somme<br />

<strong>de</strong>s potentiels fiscaux <strong>de</strong>s<br />

communes <strong>par</strong> le <strong>nom</strong>bre <strong>de</strong><br />

communes en France.<br />

<strong>Ce</strong> “potentiel fiscal” permet<br />

donc <strong>de</strong> com<strong>par</strong>er la “richesse”<br />

<strong>de</strong>s communes <strong>par</strong> rapport aux<br />

autres. Il faut retenir cette<br />

notion, c’est important pour la<br />

suite…Et il faut savoir que les<br />

seules communes <strong>de</strong><br />

Mauregard, le Mesnil-Amelot,<br />

Roissy et Tremblay figurent<br />

<strong>par</strong>mi les plus riches en termes<br />

<strong>de</strong> potentiel fiscal <strong>par</strong> habitant<br />

d’Ile-<strong>de</strong>-France et que les trois<br />

premières sont même les trois<br />

plus riches et contribuent à ce<br />

titre à un autre dispositif <strong>de</strong><br />

péréquation, régional, celui-là.<br />

Les “établissements<br />

exceptionnels” :<br />

l’écrêtement<br />

<strong>Ce</strong>rtains établissements sont<br />

appelés “exceptionnels” s’ils<br />

possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s bases d’imposition<br />

<strong>de</strong> TP <strong>par</strong> habitant, supérieurs<br />

d’au moins <strong>de</strong>ux fois la<br />

moyenne nationale (pour 2002,<br />

cela correspondait à 3 292<br />

euros). Toutes les bases qui<br />

dépassent ce montant font<br />

l’objet d’un “écrêtement” (un<br />

prélèvement, en fait) que les<br />

dé<strong>par</strong>tement concernés ont<br />

ensuite la charge <strong>de</strong> ré<strong>par</strong>tir<br />

entre différentes communes,<br />

au moyen <strong>de</strong>s “fonds” expliqués<br />

ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Les fonds <strong>de</strong><br />

péréquations <strong>de</strong> la<br />

taxe professionnelle<br />

(FDPTP)<br />

La loi <strong>de</strong> 1975, qui avait remplacé<br />

l’ancienne patente <strong>par</strong> la<br />

T.P, a mis en place en même<br />

temps un système <strong>de</strong> péréquation<br />

dé<strong>par</strong>temental <strong>de</strong> la taxe<br />

professionnelle. Et une loi <strong>de</strong><br />

janvier 1980 a précisé la sélection<br />

<strong>de</strong>s établissements<br />

“exceptionnels”.<br />

15<br />

Le principe est le suivant :<br />

chaque année, les services fiscaux<br />

<strong>de</strong> l’Etat adressent au<br />

préfet du dé<strong>par</strong>tement d’implantation<br />

(avant le mois <strong>de</strong><br />

juin) la liste <strong>de</strong>s établissements<br />

exceptionnels qui sont inscrits<br />

dans “l’état 1397”.<br />

Le préfet communique cet état<br />

au prési<strong>de</strong>nt du Conseil général.<br />

Chaque préfet du dé<strong>par</strong>tement<br />

limitrophe fait <strong>de</strong> même.<br />

Ensuite les Conseils généraux,<br />

au vu <strong>de</strong> cet état<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la<br />

réunion d’une commission<br />

interdé<strong>par</strong>tementale qui est<br />

convoquée <strong>par</strong> un arrêté interdé<strong>par</strong>temental.<br />

Chaque Conseil général<br />

désigne 7 représentants à la<br />

Commission. Pour le Pôle <strong>de</strong><br />

Roissy, c’est Yannick<br />

Paternotte, vice prési<strong>de</strong>nt du<br />

Val d’Oise qui la prési<strong>de</strong>.<br />

La Commission va ensuite <strong>par</strong>tager<br />

les fonds provenant <strong>de</strong><br />

l’écrêtement <strong>de</strong>s établissements<br />

“exceptionnels”. Pour le<br />

pôle <strong>de</strong> Roissy, les fonds disponibles<br />

étaient <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

100 millions <strong>de</strong> F en 1999.<br />

1993 : Priorité aux<br />

groupements<br />

<strong>de</strong> communes<br />

Par une disposition prévue <strong>par</strong><br />

la loi <strong>de</strong> finance rectificative<br />

<strong>de</strong> 1993, qui visait à encourager<br />

la formation <strong>de</strong>s communautés<br />

<strong>de</strong> communes, ces<br />

groupements, sur le territoire<br />

<strong>de</strong>squels le ou les établissements<br />

exceptionnels étaient<br />

situés, pouvaient prétendre à<br />

DOSSIER<br />

un “préciput” (foncez sur le<br />

dico), c'est-à-dire avaient droit<br />

<strong>de</strong> bénéficier, avant tout autre<br />

ré<strong>par</strong>tition, d’une réversion<br />

prioritaire <strong>de</strong>s 2/3 ou <strong>de</strong>s 3/4<br />

du produit <strong>de</strong> l’écrêtement.<br />

C’est une <strong>de</strong>s raisons fondamentales<br />

<strong>de</strong> la création <strong>de</strong> la<br />

communauté <strong>de</strong> communes<br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France. Ainsi,<br />

sur le fonds 1994, rien que<br />

pour les établissements exceptionnels<br />

“Air France” et<br />

“ADP”, l’écrêtement (y compris<br />

les allocations compensatrices<br />

<strong>de</strong> l’Etat dues au titre<br />

<strong>de</strong>s allégements <strong>de</strong> TP) était <strong>de</strong><br />

7.337. 000 euros, ré<strong>par</strong>tis entre<br />

différentes communes du Val<br />

d’Oise. En 1995, suite aux<br />

effets <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> Roissy<br />

Porte <strong>de</strong> France, pour une<br />

somme totale à <strong>par</strong>tager <strong>de</strong> 8<br />

224 000 euros, la nouvelle<br />

communauté en percevait les<br />

2/3 soit 5 073 000 euros.<br />

Le reste <strong>de</strong> l’argent a été cette<br />

année là distribué à la communauté<br />

<strong>de</strong> communes “Cœur <strong>de</strong><br />

France” (autour <strong>de</strong> Luzarches,<br />

95) <strong>de</strong> quelques 3 millions<br />

d’euros et le sol<strong>de</strong>, seulement<br />

81 000 euros <strong>par</strong>tagés entre les<br />

communes “défavorisées” du<br />

Val d’Oise.<br />

L’histoire <strong>de</strong> ce “<strong>par</strong>tage” a été<br />

ensuite bien mouvementée.<br />

Mais, avant <strong>de</strong> continuer, il<br />

faut expliquer comment les<br />

autres communes reçoivent<br />

leur (petite) <strong>par</strong>t <strong>de</strong> gâteau.


DOSSIER<br />

Communes<br />

“concernées”<br />

et communes<br />

“défavorisées”.<br />

A <strong>par</strong>t la Communauté <strong>de</strong><br />

communes Roissy porte <strong>de</strong><br />

France, le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong><br />

péréquation est <strong>par</strong>tagé entre<br />

<strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> communes.<br />

Les communes dites “concernées”<br />

sont <strong>de</strong>ux catégories :<br />

celles qui accueillent sur leur<br />

territoire au moins 10 salariés<br />

<strong>de</strong> l’établissement écrêté,<br />

(pour faire simple). Il fau<br />

donc, chaque année, que le<br />

commission chargée du “<strong>par</strong>tage”<br />

se renseigne auprès <strong>de</strong>s<br />

entreprises écrêtées (principalement<br />

Air France) pour faire<br />

ce comptage. Petite anecdote,<br />

un maire d’une petite commune<br />

<strong>de</strong> l’Oise (on a pas réussi,<br />

pour l’instant, à savoir laquelle)<br />

a compté lui- même directement<br />

les salariés d’Air<br />

France habitants sa commune.<br />

Et il est allé réclamer à la commission,<br />

qui n’avait pas les<br />

mêmes chiffres, son dû. Il<br />

<strong>par</strong>ait que ça a mis le bazar. On<br />

vous en dira plus là-<strong>de</strong>ssus la<br />

prochaine fois.<br />

Deuxième catégorie <strong>de</strong> communes<br />

“concernées”, celles<br />

incluses dans le Plan <strong>de</strong> Gêne<br />

Sonore.<br />

Les communes concernées se<br />

ré<strong>par</strong>tissent 40% du sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

fonds (moins le prélèvement<br />

16<br />

FCNA, voir plus bas).<br />

Les communes “défavorisées”<br />

sont choisies <strong>par</strong> le Conseil<br />

général en fonction <strong>de</strong> critères<br />

fiscaux et sociaux définis <strong>par</strong><br />

lui. Elles se <strong>par</strong>tagent 60% du<br />

sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fonds. <strong>Ce</strong> qui ne fait<br />

pas grand-chose, au total.<br />

Suite <strong>de</strong> l’histoire<br />

du prélèvement<br />

“prioritaire” en<br />

faveur <strong>de</strong> Roissy<br />

Porte <strong>de</strong> France<br />

<strong>Ce</strong> prélèvement en faveur <strong>de</strong><br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France<br />

(RPDF), vous le pensez bien, a<br />

fait l’objet <strong>de</strong> convoitise.<br />

<strong>Ce</strong>rtains pensent que ça fait<br />

trop. En 1996, suite à un amen-<br />

<strong>de</strong>ment du sénateur (UMP)<br />

maire <strong>de</strong> Compiègne (60),<br />

Philippe Marini le prélèvement<br />

<strong>de</strong> RPDF va passer, progressivement,<br />

<strong>de</strong>s 2/3 du Fonds (66%)<br />

à 45%. Ainsi, pour 96, il sera <strong>de</strong><br />

58%, en 97, <strong>de</strong> 52% pour arriver<br />

en 98 à 45%.<br />

Comme le produit du Fonds (<br />

pour ces <strong>de</strong>ux seules entreprises)<br />

avait augmenté considérablement,<br />

passant <strong>de</strong> 9 129 000 à 16<br />

072 000 euros, (à cause, principalement<br />

<strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s<br />

bases fiscales d’Air France, en<br />

plein développement sur Roissy<br />

CDG), la <strong>par</strong>t <strong>de</strong> RPDF était<br />

quand même passée (<strong>de</strong> 97 à 98),<br />

bien que diminuée, <strong>de</strong> 4 747 000<br />

à 7 232 000 euros !


<strong>Ce</strong> qui, là encore, a suscité <strong>de</strong><br />

nouvelles convoitises…<br />

L’amen<strong>de</strong>ment<br />

“Blazy” : Toulouse<br />

crie à la trahison<br />

Le député maire (PS) <strong>de</strong><br />

Gonesse (la circonscription sur<br />

laquelle est située Roissy Porte<br />

<strong>de</strong> France), pourfen<strong>de</strong>ur notoire<br />

<strong>de</strong>s nuisances aériennes<br />

s’était juré <strong>de</strong> récupérer une<br />

<strong>par</strong>tie du pactole <strong>de</strong> RPDF,<br />

jugé encore trop important.<br />

Au cours <strong>de</strong> la discussion <strong>de</strong> la<br />

loi <strong>de</strong> finance rectificative fin<br />

1999, le député arrive à faire<br />

voter un amen<strong>de</strong>ment créant<br />

un “Fonds <strong>de</strong> Compensation<br />

<strong>de</strong>s Nuisances Aériennes”.<br />

<strong>Ce</strong>lui-ci sera alimenté <strong>par</strong> une<br />

“contribution volontaire”<br />

d’ADP (4.57 millions d’euros)<br />

et un prélèvement sur le<br />

FDPTP rendu possible <strong>par</strong> la<br />

diminution du prélèvement<br />

prioritaire (le fameux “préciput”),<br />

donc <strong>de</strong> la dotation <strong>de</strong><br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France, qui<br />

passe ainsi <strong>de</strong> 45 à 30%.<br />

L’argent ainsi récolté sera distribué<br />

entre les “communes<br />

concernées”.<br />

<strong>Ce</strong> qui a fait “perdre” à la<br />

Communauté <strong>de</strong> communes,<br />

<strong>de</strong>s millions : <strong>de</strong> 7, 613 millions<br />

en 1999, la “<strong>par</strong>t” <strong>de</strong><br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France est<br />

ramenée à 5 millions d’eurosen<br />

2000.<br />

L’amen<strong>de</strong>ment, il faut le préciser,<br />

avait été adopté à l’unanimité<br />

<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong><br />

l’Assemblée nationale.<br />

Or les dirigeants <strong>de</strong> la communauté<br />

<strong>de</strong> communes n’on pas<br />

été avertis : ils apprennent ça<br />

<strong>par</strong> la presse. Stupeur et<br />

consternation !<br />

Quelques jours après, à l’occasion<br />

<strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong>s<br />

vœux <strong>de</strong> la municipalité, le<br />

maire <strong>de</strong> Roissy-en-France,<br />

alors prési<strong>de</strong>nt (et fondateur),<br />

<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> communes,<br />

André Toulouse, ordinairement<br />

diplomate, dénonce,<br />

<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s centaines d’invités<br />

(dont le député Blazy) une<br />

“manœuvre financière grotesque”,<br />

dénonçant le futur<br />

“saupoudrage” <strong>de</strong>s sommes<br />

ainsi prélevées entre les différents<br />

communes <strong>de</strong> Seine-et-<br />

Marne et <strong>de</strong> Seine-Saint-<br />

Denis. Il note que c’est<br />

Gonesse, dans le Val d’Oise,<br />

qui en profitera le plus… Et A.<br />

Toulouse d’en rajouter : “les<br />

élus du 93 peuvent se frotter<br />

les mains : non seulement<br />

leurs communes bénéficieront<br />

<strong>par</strong>tiellement <strong>de</strong> ce qui nous<br />

est prélevé, mais en prime, ils<br />

assistent à un sabotage en<br />

règle qui ne pourra que renforcer<br />

leur prédominance”…<br />

Ambiance. J’y étais et nous<br />

avons rendu compte <strong>de</strong> la crise<br />

dans notre BN 6 (page 11).<br />

Blazy est resté <strong>de</strong> marbre, et<br />

s’est justifié, mettant en cause<br />

les “comptes fantastiques” <strong>de</strong><br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France, qui<br />

selon lui, doit “<strong>par</strong>tager”.<br />

17<br />

La Communauté<br />

aéroportuaire :<br />

une solution ?<br />

On en est là aujourd’hui. La<br />

question centrale qui se pose<br />

est celle- là : comment faire en<br />

sorte que les forts revenus fiscaux<br />

du pôle <strong>de</strong> Roissy profitent<br />

à tout le mon<strong>de</strong> ?<br />

Deux conceptions s’affrontent :<br />

une logique <strong>de</strong> ré<strong>par</strong>tition <strong>de</strong>s<br />

fonds entre communes (un<br />

saupoudrage, pour certains).<br />

C’est ce qui se fait actuellement.<br />

Une autre logique, celle <strong>de</strong>s<br />

projets. C’était l’idée du sénateur<br />

Legrand (et aussi celle <strong>de</strong><br />

l’ex sénateur du Val d’Oise, M.<br />

Lachenaud, auteur d’un rapport<br />

sur le sujet) lorsqu’il a<br />

proposé la création d’un Fonds<br />

pour la future “Communauté<br />

aéroportuaire” : le FISCA<br />

(Fonds d’Investissement et <strong>de</strong>s<br />

Services <strong>de</strong> la Communauté<br />

Aéroportuaire). Il proposait<br />

que le produit <strong>de</strong> la “contribution<br />

volontaire” d’ADP versée<br />

dans le cadre du FCNA (voir<br />

plus haut) soit versé intégralement<br />

au FISCA et, surtout, que<br />

la totalité <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> péréquation<br />

soient versés progressivement<br />

(sur 5 ans) au<br />

FISCA.<br />

On sait (voir BN 18), que le<br />

gouvernement n’a pas suivi<br />

cette proposition. <strong>Ce</strong> qui fait<br />

qu’aujourd’hui, la future<br />

Communauté aéroportuaire<br />

(dont on attend toujours les<br />

DOSSIER<br />

décrets d’application) n’a pas<br />

les moyens <strong>de</strong> ses ambitions.<br />

L’avenir : incertain<br />

Entre ces <strong>de</strong>ux conceptions, il<br />

va bien falloir trancher.<br />

L’approfondissement <strong>de</strong> l’intercommunalité<br />

pourrait être<br />

une troisième voie pour une<br />

meilleure ré<strong>par</strong>tition <strong>de</strong>s ressources.<br />

J-P Blazy, <strong>par</strong>tisan <strong>de</strong><br />

la “ré<strong>par</strong>tition”, voulait aller<br />

“plus loin” dans celle-ci, c’est<br />

du moins ce qu’il confiait à ce<br />

sujet l’année <strong>de</strong>rnière (voir<br />

BN18). Interrogé à nouveau<br />

sur ses intentions en la matière,<br />

il semble avoir mis un<br />

bémol sur ses volontés “<strong>par</strong>tageuses”.<br />

Pas d’initiative <strong>par</strong>lementaire<br />

en vue pour faire<br />

baisser à nouveau la <strong>par</strong>t <strong>de</strong><br />

RPDF. Les élus <strong>de</strong> celle-ci<br />

peuvent dormir tranquille… Il<br />

est fort probable que cette<br />

modération soit en rapport<br />

avec la volonté, officiellement<br />

proclamée, <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Gonesse <strong>de</strong> rejoindre la<br />

Communauté <strong>de</strong> Communes<br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France. Mais<br />

ce n’est pas si simple…<br />

La suite au prochain numéro<br />

EV


Succès <strong>de</strong>s “french a<br />

L'Opéra <strong>de</strong> Shanghai <strong>de</strong> nuit (Architecte ARTE CHARPENTIER).


chitects” en Chine<br />

(photographe Didier Boy <strong>de</strong> La Tour)


ARCHITECTURE<br />

L’agence d’architecture<br />

Arte Charpentier est bien<br />

connue sur le pôle <strong>de</strong><br />

Roissy. <strong>Ce</strong> sont eux qui ont<br />

conçu <strong>par</strong> exemple, le bel<br />

immeuble du Dôme, à<br />

Roissypôle, mais aussi le bâtiment<br />

logistique <strong>de</strong> l’Oréal à<br />

Paris Nord 2… <strong>Ce</strong> qui est moins<br />

connu du grand public, c’est<br />

que Arte Charpentier est<br />

re<strong>nom</strong>mée en Chine. <strong>Ce</strong> sont<br />

eux, et, en premier Jean-Marie<br />

Charpentier, qui ont conçu le<br />

célèbre Opéra <strong>de</strong> Shanghai.<br />

ARTE CHARPENTIER :<br />

une belle histoire chinoise<br />

L’avenue du Siècle.<br />

Leur “base” chinoise est justement<br />

dans cette gran<strong>de</strong> métropole,<br />

où oeuvrent une quinzaine<br />

<strong>de</strong> collaborateurs <strong>de</strong> l’agence<br />

<strong>par</strong>isienne. Normal, en ces<br />

temps d’année <strong>de</strong> la Chine en<br />

France et vice versa, qu’on ait<br />

<strong>de</strong>mandé à le rencontrer. C’est<br />

ce qu’on a fait, Alain à<br />

Shanghai et moi à Paris. C’est<br />

un grand architecte mondial.<br />

Un honneur et un plaisir…<br />

Jean-Marie Charpentier nous<br />

reçoit dans ses beaux locaux <strong>de</strong><br />

20<br />

Paris, rue du Sentier.<br />

Discussion à bâtons rompus…<br />

Je le connais pour l’avoir croisé<br />

plusieurs fois, notamment au<br />

MIPIM, à Cannes. Mais là,<br />

c’est différent. On évoque sa<br />

carrière, qui débute, après ses<br />

étu<strong>de</strong>s d’archi et d’urbanisme,<br />

au Cambodge, où il enseigne,<br />

en coopération, à l’école d’architecture<br />

<strong>de</strong> Phom Penh, en<br />

1966. Première expérience<br />

J-M Charpentier dans ses bureaux à Paris<br />

internationale, qui marquera<br />

pour toujours l’agence ARTE<br />

(Architecture, Recherche<br />

Technique, Environnement,<br />

Esthétique) créée en 1969.<br />

Les contacts avec la Chine<br />

remontent aux années 80 où, suite<br />

aux actions <strong>de</strong> l’IFA (Institut<br />

Français d’Architecture, J-M<br />

Charpentier crée une association<br />

“Construire en Chine”, dont il<br />

sera le prési<strong>de</strong>nt et le vice-prési-


<strong>de</strong>nt…Jean-Pierre Duport…<br />

Dès les années 1990, l’éco<strong>nom</strong>ie<br />

démarre en Chine. Et, avec<br />

l’évolution politique chinoise,<br />

Shanghai la honnie va commencer<br />

son développement fulgurant<br />

qu’on lui connaît maintenant.<br />

Arte Charpentier est dans<br />

le coup. Ils commencent à travailler<br />

sur <strong>de</strong>s projets d’urbanisme<br />

(la ville <strong>de</strong> Pudong, qui est<br />

l’extension mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong><br />

Shanghai), où ils répon<strong>de</strong>nt à<br />

<strong>de</strong>s appels d’idées. Déjà <strong>de</strong>s<br />

réalisations comme l’Université<br />

<strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> l’immobilier,<br />

sur 43 000 m 2 , puis une multitu<strong>de</strong><br />

d’opérations d’urbanisme<br />

comme le projet <strong>de</strong> Wanli, une<br />

ville nouvelle à la périphérie<br />

ouest <strong>de</strong> Shanghai, qui a valu à<br />

ARTE le grand prix <strong>de</strong> l’urbanisme,<br />

puis Gaoqiao,…<br />

Et aussi sur d’autres villes comme<br />

Nanning (extension sur 32 km),<br />

Zhengzhou, Chongquing…<br />

Mais le point d’orgue, c’est<br />

incontestablement la victoire <strong>de</strong><br />

l’équipe d’ARTE pour la réalisation<br />

<strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> Shanghai.<br />

Quinze équipes internationales<br />

étaient sur les rangs ! Fin mai<br />

1994, la sentence du jury tombe :<br />

ça sera ARTE ! On n’est pas très<br />

compétent ici pour <strong>par</strong>ler d’architecture,<br />

mais la simple photo<br />

<strong>de</strong> l’Opéra, (terminée en 1998<br />

!), suffira…<br />

Et puis, sur Shanghai encore, la<br />

fameuse Avenue du Siècle !<br />

C’est aussi ARTE, épaulée <strong>par</strong><br />

MUSÉE ALA'ER, PROVINCE DU XINJIANG, CHINE<br />

Concept <strong>de</strong> Musée pour la place centrale <strong>de</strong> la ville d'Ala'er, située au nord ouest <strong>de</strong> la Chine dans<br />

la province du Xinjiang. Les formes triangulaires <strong>de</strong> ce projet représentent le sol qui se plie et<br />

s'élève pour révéler les trésors du passé. Dans cette région désertique, elles symbolisent la chaîne<br />

<strong>de</strong>s montagnes Tianshan située non loin <strong>de</strong> là. C’est aussi un hommage aux populations chinoises<br />

qui <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s temps anciens viennent s'installer dans <strong>de</strong>s contrées lointaines.<br />

Alain Veillon et J-M Charpentier <strong>de</strong>vant l’Opéra <strong>de</strong> Shanghai.<br />

21<br />

ARCHITECTURE<br />

Luis TOWER<br />

Tour <strong>de</strong> bureaux à Pudong : ce projet offre <strong>de</strong>s vues intéressantes <strong>de</strong>puis ses faça<strong>de</strong>s latérales car<br />

elle est stratégiquement placée au changement d'angle <strong>de</strong> l'avenue du siècle.<br />

Après <strong>de</strong> <strong>nom</strong>breuses étu<strong>de</strong>s soulignant la même volonté d'ouverture, <strong>de</strong> faille trans<strong>par</strong>ente, la<br />

forme du bâtiment est ap<strong>par</strong>ue comme une évi<strong>de</strong>nce. Il fallait faire un geste sur toute une hauteur,<br />

à l'échelle <strong>de</strong> l'avenue. Arte Charpentier a donc ouvert une faille complètement trans<strong>par</strong>ente<br />

s'évasant à la fois vers le haut et vers le bas pour cadrer les vues. Trois faça<strong>de</strong>s composent l'architecture<br />

: une première soli<strong>de</strong> et rectiligne à l'arrière qui adosse la tour ; une <strong>de</strong>uxième souple<br />

et texturée du côté <strong>de</strong> l'avenue offrant un rapport filtré avec celle-ci ; une <strong>de</strong>rnière complètement<br />

trans<strong>par</strong>ente remplissant le vi<strong>de</strong> laissé entre les <strong>de</strong>ux premières.<br />

L'image finale évoque un mat, une voile, un navire amarré au quai <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5 km <strong>de</strong> long que<br />

forme l'Avenue du Siècle.


ARCHITECTURE<br />

l’EPAD et <strong>par</strong> Tup Paysagistes. Il<br />

a fallu une imagination et un<br />

talent formidables pour réaliser<br />

cette artère mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5<br />

km <strong>de</strong> long (trois fois les<br />

Champs Elysées), fédérant Puxi,<br />

la ville ancienne, et Pudong, la<br />

nouvelle. Construite en 18 mois,<br />

inaugurée <strong>par</strong> le Prési<strong>de</strong>nt Jiang<br />

Zemin le 31 décembre 1999,<br />

ponctuée <strong>de</strong> jardins, <strong>de</strong> mobilier<br />

urbain et <strong>de</strong> sculptures, l’avenue<br />

est <strong>de</strong>venue une sorte <strong>de</strong> colonne<br />

vertébrale, “prête à recevoir sur<br />

ses rives les grand projets du<br />

Shanghai du XXIème siècle”.<br />

On ne pourra pas, évi<strong>de</strong>mment,<br />

citer ici toute l’oeuvre “chinoise”<br />

d’ARTE, mais on ne peut pas<br />

ne pas mentionner la restauration<br />

<strong>de</strong> l’ancienne concession<br />

française (Luwan) dans laquelle<br />

ARTE s’est installée, ou le<br />

centre d’exposition <strong>de</strong><br />

Hangzhou (60 000 M2)…Jean-<br />

Marie Charpentier nous confie<br />

ses impressions sur le travail<br />

avec les Chinois : beaucoup <strong>de</strong><br />

cadres jeunes, efficaces et<br />

Tours <strong>de</strong> Shanghai<br />

contrairement à ce que l’on<br />

pourrait penser, les responsabilités<br />

sont très décentralisées au<br />

niveau <strong>de</strong>s pouvoirs locaux, ce<br />

qui facilite gran<strong>de</strong>ment les<br />

choses.<br />

Mais bien sûr, ARTE ce n’est pas<br />

seulement la Chine. C’est aussi<br />

la France et le mon<strong>de</strong> entier.<br />

ARTE est une agence constituée,<br />

à Paris, d’une centaine <strong>de</strong> personnes<br />

et est classée 73ème<br />

agence mondiale <strong>par</strong> le World<br />

Architecture Magazine.<br />

Il faut consulter leur site<br />

(www.arte-charpentier.com)<br />

pour découvrir l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

réalisations et aussi l’admirable<br />

livre <strong>de</strong> Pierre Clément (éditions<br />

du Regard) consacré à l’agence.<br />

Un grand merci à Jean-Marie<br />

Charpentier, grand architecte<br />

français, pour nous avoir reçu,<br />

tant à Paris qu’à Shanghai. Sa<br />

gentillesse, sa disponibilité ont<br />

été, je le redis, un honneur pour<br />

nous et les lecteurs <strong>de</strong> notre<br />

magazine.<br />

EV<br />

22<br />

L’impressionnant panorama <strong>de</strong>s réalisations<br />

françaises présentes et à venir en Chine<br />

Aménagements urbains :<br />

• Le plan <strong>de</strong> l’Exposition Universelle 2010, à Shanghai<br />

(Architecture Studio)<br />

• La rue <strong>de</strong> Nankin et la Pudong <strong>Ce</strong>ntral Avenue, à Shanghai<br />

(Arte Charpentier et Associés)<br />

• La Place Tian Fu, à Chengdu (J-M Duthilleul et E. Tricaud)<br />

• OCT Ecological Park, à Shenzhen (Aube Conception)<br />

Infrastructures <strong>de</strong> transports :<br />

• La Gare <strong>de</strong> Shanghai Sud (J-M Duthilleul et E. Tricaud)<br />

• Aéroport Guangzhou Baiyun, à Canton (Paul Andreu)<br />

•Gare intermodale et galerie marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> Xizhimen, à Pékin<br />

(J-M Duthilleul et E. Tricaud)<br />

• Les ponts <strong>de</strong> Feng-Hua et Beng-Bu, à Tianjin (Marc Mimram)<br />

• Les plateformes Zongguancun, à Pékin (Marc Mimram)<br />

Education et santé :<br />

• International Conference <strong>Ce</strong>nter, à Hangzhou (Arte Charpentier<br />

et Associés)<br />

• Hôpital Universitaire <strong>de</strong> Nankin (Remy Butler)<br />

• Université <strong>de</strong> Zhongshan à Guangdong (Scau International)<br />

Art et culture :<br />

• Le Grand Théâtre <strong>de</strong> Shanghai (J-M Charpentier)<br />

• Le Grand Théâtre National <strong>de</strong> Chine, à Pékin (Paul Andreu)<br />

• Le <strong>Ce</strong>ntre <strong>de</strong>s Arts orientaux, à Shanghai (Paul Andreu)<br />

• <strong>Ce</strong>ntre <strong>de</strong>s Arts <strong>de</strong> Suzhou (Atelier Frédéric Rolland)<br />

•L’opéra <strong>de</strong> Pékin (Paul Andreu)<br />

Tourisme, sport et loisirs :<br />

• Complexe Sportif <strong>de</strong> Canton (Paul Andreu)<br />

• Jinjiang Gar<strong>de</strong>ns Club, à Pékin (Bruno Hubert, Michel Roy,<br />

Xu Weiguo)<br />

Bureaux :<br />

•Teda Financial <strong>Ce</strong>nter, à Tianjin (J-M Duthilleul et E. Tricaud)<br />

• High Tech Development Zone, à Chengdu (Scau International)<br />

•Immeuble <strong>de</strong> la Police Maritime <strong>de</strong> Hong Kong (Antony Bechu<br />

Architecture Agency)<br />

• Banque <strong>de</strong> l’Agriculture, à Shanghai (J-M Duthilleul,<br />

Etienne Tricaud et Daniel Claris)<br />

Habitations :<br />

• Projet Tianherenjia, à Pékin (Bruno Hubert, Michel Roy,<br />

Xu Weiguo)<br />

• Plaza Dongrum & Plaza Haiwan, à Dalian (Architecture Studio)<br />

•Villa Cheval Colant, à Nankin (Odile Decq et Benoit Cor<strong>net</strong>te)<br />

Divers :<br />

• Nouvelle Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France à Pékin (Alain Sarfati)<br />

• <strong>Ce</strong>ntre d’Administration, à Chengdu (Paul Andreu)<br />

•Tour <strong>de</strong> la Télévision <strong>de</strong> Canton (Architecture Studio)<br />

• <strong>Ce</strong>ntre Historique <strong>de</strong> Zhujiajiao, banlieue Shanghaienne<br />

(Nicolas Michelin Agency)<br />

• Réaménagement <strong>de</strong> Yongdingmen, à Pékin (J-M Duthilleul et<br />

E. Tricaud)


Les architectes français en Chine :<br />

un succès méconnu<br />

La France et la Chine entretiennent<br />

<strong>de</strong>s échanges<br />

culturels et commerciaux<br />

<strong>de</strong> plus en plus importants. En<br />

fonction <strong>de</strong>s avantages relatifs<br />

<strong>de</strong> chacun, <strong>de</strong>s secteurs exportent<br />

leurs produits et leurs services,<br />

pour environ 180 millions<br />

<strong>de</strong> dollars en 2004, soit près <strong>de</strong> 5<br />

fois les chiffres <strong>de</strong> 1997. D’un<br />

autre côté, près <strong>de</strong> 3000 événements<br />

culturels, publics ou privés,<br />

se seront tenus à l’occasion<br />

<strong>de</strong>s années croisées<br />

Franco-chinoises, ainsi qu’à<br />

plus long terme. Parmi tout cela<br />

il est un domaine dont on <strong>par</strong>le<br />

assez peu et qui pourtant <strong>par</strong>ticipe<br />

autant à la croissance qu’à<br />

l’aura <strong>de</strong> notre savoir faire : l’architecture.<br />

Grâce à son boom<br />

éco<strong>nom</strong>ique, la Chine est en<br />

immense chantier d’aménagements<br />

urbains, pour ses entreprises,<br />

sa population et son<br />

rayonnement. C’est un fait, les<br />

Chinois apprécient le style français<br />

et nos architectes font un<br />

gros business en Chine.<br />

Il suffit pour le constater <strong>de</strong><br />

dresser la liste <strong>de</strong>s récentes réalisations<br />

gauloises urbaines,<br />

avec en tête Pékin et Shanghai<br />

(la <strong>de</strong>rnière métropole ou les<br />

architectes peuvent encore<br />

s’amuser). Et ces oeuvres ne<br />

sont pas inconnues <strong>de</strong>s Chinois.<br />

Avec l’année <strong>de</strong> la France en<br />

Chine, les opérations <strong>de</strong> communication<br />

se sont multipliées,<br />

y compris dans ce domaine. Par<br />

exemple, ouvrez le plus grand<br />

quotidien anglophone <strong>de</strong> Chine<br />

<strong>par</strong>u lors <strong>de</strong> la visite <strong>de</strong> notre<br />

regretté ex Premier Ministre et<br />

vous y trouverez un supplément<br />

<strong>de</strong> 4 pages sur nos relations,<br />

dont un article exhaustif et élogieux<br />

sur la “french touch” en<br />

matière <strong>de</strong> gros œuvre (cf.<br />

encadré).<br />

Pour sa <strong>par</strong>t, le programme prési<strong>de</strong>ntiel<br />

“150 architectes, urbanistes<br />

et paysagistes chinois en<br />

France” lancé <strong>par</strong> J. Chirac en<br />

1997 a certainement offert une<br />

importante publicité aux architectes<br />

français. Il consiste en<br />

<strong>de</strong>s échanges d’étudiants <strong>de</strong> nos<br />

plus fameuses écoles ainsi que<br />

<strong>de</strong>s rencontres à Shanghai,<br />

“Ville et architecture à l’horizon<br />

2010”, afin <strong>de</strong> développer<br />

une plus gran<strong>de</strong> coopération<br />

dans ce secteur.<br />

De même, la fameuse exposition<br />

itinérante “Visions<br />

Françaises” qui se tient jusqu’en<br />

septembre 2005, offre<br />

aux professionnels comme au<br />

grand public un panorama <strong>de</strong><br />

près <strong>de</strong> 350 <strong>de</strong> nos réalisations<br />

contemporaines. Elle est organisée<br />

<strong>par</strong> les autorités culturelles<br />

et d’architecture<br />

Chinoises et <strong>par</strong> les Architectes<br />

Français à l’Export (AFEX). La<br />

moitié <strong>de</strong>s projets à l’étranger<br />

<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> cette association<br />

sont d’ailleurs pointés<br />

vers… la Chine ! L’exposition<br />

s’est déroulée en mai 2005 à<br />

Shanghai dans un lieu <strong>de</strong> choix :<br />

le <strong>Ce</strong>ntre <strong>de</strong> la Planification<br />

Urbaine. <strong>Ce</strong>t édifice rassemble<br />

toutes les réalisations historiques,<br />

contemporaines et sur-<br />

Maquette <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> SHANGHAI (une <strong>par</strong>tie seulement).<br />

23<br />

ARCHITECTURE<br />

tout à venir <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />

Shanghai, visant à en faire une<br />

mégapole futuriste. Le clou <strong>de</strong><br />

ce musée étant sans nulle doute<br />

la maquette géante du Shanghai<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />

Aujourd’hui <strong>de</strong> plus petites<br />

agences marchent sur les pas<br />

d’une dizaine <strong>de</strong> précurseurs.<br />

Parmi ceux-ci : ADPi et Paul<br />

Andreu, l’AREP (SNCF) et J-<br />

M Duthilleul, Arte Charpentier,<br />

etc. Sans oublier le fameux<br />

cabi<strong>net</strong> Architecture Studio,<br />

grâce auquel Shanghai<br />

accueillera l’Exposition<br />

Universelle <strong>de</strong> 2010 dont il a<br />

conçu les plans, sur le thème<br />

“Meilleure ville, Meilleure<br />

vie”.<br />

Autre événement à venir : dans<br />

le cadre <strong>de</strong>s premières rencontres<br />

<strong>de</strong> la coopération<br />

décentralisée Franco-chinoise,<br />

l’ingénierie urbaine sera à<br />

l’honneur en octobre 2005 dans<br />

la ville <strong>de</strong> Wuhan.<br />

Alain Veillon


ARCHITECTURE<br />

Paul Andreu va construire un casino<br />

géant à Macao<br />

L’ex architecte d’ADP, Paul<br />

Andreu, qui a construit “beaucoup<br />

d’aéroports dans le<br />

mon<strong>de</strong>”, comme le rappelle le<br />

titre d’un <strong>de</strong> ses livres, est <strong>de</strong>venu<br />

lui aussi un grand architecte<br />

“chinois”. Vous verrez ses réalisations<br />

dans la liste dressée <strong>par</strong><br />

Alain dans ce dossier. Mais il a<br />

quand même oublié <strong>de</strong> mentionner<br />

l’aéroport <strong>de</strong> Pudong, à<br />

Shanghai : construit en un<br />

temps record (95-99), <strong>de</strong><br />

conception futuriste et qui peut<br />

accueillir 20 millions <strong>de</strong> passagers.<br />

Autre gran<strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong><br />

l’Académicien, en association<br />

avec ADPi, la filiale d’ADP,<br />

l’Opéra <strong>de</strong> Pékin, presque terminé<br />

aujourd’hui, et dont<br />

l’inauguration officielle se fera<br />

début 2006.<br />

Et le nouveau grand chantier qui<br />

va bientôt s’ouvrir à Macao : un<br />

immense complexe casino-<br />

hôtel-centre d’affaire dont le<br />

promoteur n’est autre que le<br />

fameux milliardaire chinois<br />

Stanley Ho.<br />

Pau Andreu <strong>par</strong>tage désormais<br />

son temps entre son agence <strong>de</strong><br />

Paris et celle <strong>de</strong> Pékin, où il est<br />

basé. Il faut consulter son site<br />

inter<strong>net</strong> : www.paul-andreu.com<br />

pour se rendre compte <strong>de</strong> l’immense<br />

talent du Maître…<br />

Le futur casino <strong>de</strong> Macao sera le plus grand d’Asie<br />

L’opéra <strong>de</strong> Pékin, en chantier fin mai 2005<br />

Alain Veillon à Shanghai : “the place to be”<br />

<strong>Ce</strong> dossier “chinois” a été réalisé<br />

avec Alain Veillon, que nos lecteurs<br />

connaissent bien désormais.<br />

Parallèlement à ses étu<strong>de</strong>s<br />

(Commerce international et<br />

DESS “Sciences du management”<br />

à Paris 1, il a contribué<br />

<strong>de</strong>puis le début à <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong><br />

(articles <strong>de</strong>puis l’Indonésie,<br />

l’Ecosse…) Il a “couvert” aussi<br />

l’AG du TIACA (qui regroupe<br />

les opérateurs <strong>de</strong> fret au niveau<br />

mondial) à Johannesburg et,<br />

l’année <strong>de</strong>rnière, il a accompagné<br />

une délégation d’hommes<br />

d’affaires du Val d’Oise en<br />

24<br />

Chine et en a rendu compte dans<br />

le BN 19.<br />

Il est, <strong>de</strong>puis mars <strong>de</strong> cette<br />

année, en stage chez un transitaire<br />

: Shanghai Xiang Yun<br />

Forwa<strong>de</strong>rs Co LTD, dans la<br />

gran<strong>de</strong> métropole chinoise. Il a<br />

pris sur son temps <strong>de</strong> nous<br />

envoyer quelques articles pour<br />

RoissyMail, notamment <strong>de</strong>s<br />

comptes-rendus <strong>de</strong> SITL et du<br />

SIAL China. Une chance pour<br />

lui : il est dans l’œil du cyclone<br />

éco<strong>nom</strong>ique mondial…<br />

Plongé dans la gran<strong>de</strong> ville, il<br />

était normal qu’il ait pensé à<br />

évoquer les succès <strong>de</strong> l’architecture<br />

française en Chine. On<br />

espère que, d’ici la rentrée, il<br />

pourra nous faire un bel article<br />

sur les contrefaçons en Chine,<br />

(et singulièrement à Shanghai)<br />

qui est grand sport national làbas<br />

(et qui doit faire plus <strong>de</strong> mal<br />

que les délocalisations…).<br />

Si vous avez besoin d’un contact<br />

ou d’un renseignement sur le<br />

business à Shanghai, n’hésitez<br />

pas à vous servir <strong>de</strong> lui : <strong>par</strong><br />

email : alain.ve@wanadoo.fr ou<br />

sur Skype (téléphone <strong>gratuit</strong> <strong>par</strong><br />

Inter<strong>net</strong> : contact Hanzhonglu).


Le tourisme : une activité<br />

éco<strong>nom</strong>ique majeure dans<br />

le Val d’Oise<br />

L’abbaye <strong>de</strong> Royaumont


ÉCONOMIE<br />

Philippe Sueur, Maire d’Enghien-lès-Bains, est le prési<strong>de</strong>nt du Comité du Tourisme du Val d’Oise.<br />

Le 6 juin <strong>de</strong>rnier se<br />

tenait, au Château <strong>de</strong><br />

Méry-sur-Oise (95) un<br />

colloque réunissant les<br />

acteurs du tourisme du Val<br />

d’Oise. Il s’agit, pour ce<br />

dé<strong>par</strong>tement, d’élaborer un<br />

troisième “schéma <strong>de</strong> développement<br />

du tourisme et<br />

<strong>de</strong>s loisirs” dans les prochains<br />

6 mois, pour “booster”<br />

ce secteur important à<br />

la fois pour la vie éco<strong>nom</strong>ique<br />

du dé<strong>par</strong>tement et<br />

aussi pour son image <strong>de</strong><br />

marque et son i<strong>de</strong>ntité.Les<br />

débats du colloque ont mis en<br />

évi<strong>de</strong>nce les marges <strong>de</strong><br />

manœuvre importantes dont<br />

dispose le secteur touristique<br />

dans ce dé<strong>par</strong>tement <strong>de</strong> l’Ile<strong>de</strong>-France,<br />

région phare du tourisme<br />

national et international.<br />

Ainsi, Philippe Sueur, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />

du Conseil général et<br />

maire d’Enghien-les-Bains<br />

(première <strong>de</strong>stination touristique<br />

du Val d’Oise, avec son<br />

casino), a-t-il déclaré : “Nous<br />

pouvons faire plus et mieux en<br />

matière <strong>de</strong> tourisme dans le<br />

Val d’Oise. Il y va à la fois <strong>de</strong><br />

notre développement éco<strong>nom</strong>ique,<br />

<strong>de</strong> nos emplois et <strong>de</strong><br />

notre i<strong>de</strong>ntité dé<strong>par</strong>tementale,<br />

dans une Région portée <strong>par</strong><br />

l’Histoire”.<br />

Malgré ses atouts incontestables<br />

(voir plus bas), le Val d’Oise<br />

peut attirer encore plus <strong>de</strong> touristes,<br />

qu’il soient français ou<br />

étrangers. Dans une interview<br />

donnée à l’hebdomadaire valdoisien<br />

«l’Echo Le Régional”,<br />

Alain MontFerrand, présent au<br />

colloque <strong>de</strong> Méry, et directeur <strong>de</strong><br />

l’Observatoire National du<br />

Tourisme, déclarait : “Très peu<br />

d’étrangers arrivant en région<br />

<strong>par</strong>isienne séjournent dans le Val<br />

d’Oise. <strong>Ce</strong>lui-ci ne totalise seulement<br />

que 0.3% du total <strong>de</strong>s<br />

nuitées touristiques en France”.<br />

Et, plus loin, “(le dé<strong>par</strong>tement a)<br />

un vrai problème <strong>de</strong> valorisation<br />

<strong>de</strong> (son) offre touristique”.<br />

26<br />

Le Val d’Oise v<br />

Pourtant celle-ci est variée et le<br />

dé<strong>par</strong>tement compte désormais<br />

se donner les moyens pour développer<br />

ce secteur. Pour cela, il<br />

faut toujours être imaginatif et<br />

constamment “à la pointe” pour<br />

faire mieux, dans un contexte<br />

national et international hyper<br />

concurrentiel . D’où ce schéma<br />

qui portera sur les années 2006-<br />

2010.<br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> a voulu en profiter<br />

pour faire un bref état <strong>de</strong>s lieux.<br />

Nous avons rencontré Mme<br />

Catherine Cléret-Faille, la directrice<br />

du tourisme du Val d’Oise,<br />

dans la très belle Maison du<br />

Tourisme du Val d’Oise, située à<br />

Luzarches, (le Château <strong>de</strong> la<br />

Motte, lui-même visitable) près<br />

<strong>de</strong> chez nous, pour un tour d’horizon.<br />

Le Comité du Tourisme et <strong>de</strong>s<br />

Loisirs du Val d’Oise (CDTL),<br />

comme tout CDT en France , est<br />

le bras armé <strong>de</strong> la politique<br />

dé<strong>par</strong>tementale délibérée <strong>par</strong> le<br />

Conseil général. Association<br />

“Loi 1901”, regroupant une<br />

équipe d’une douzaine <strong>de</strong> personnes,<br />

sa mission est principalement<br />

<strong>de</strong> communiquer sur les<br />

atouts touristiques du dé<strong>par</strong>tement,<br />

d’observer les flux, et<br />

d’assurer une mission d’expertise<br />

auprès <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projets.<br />

Les Impressionnistes<br />

Les sites touristiques <strong>de</strong> qualité<br />

ne manquent pas dans le Val<br />

d’Oise. Point d’orgue du dé<strong>par</strong>-<br />

tement : le Parc naturel régional<br />

du Vexin français, crée en 1995<br />

qui s’étend sur 66 000 hectares à<br />

l’ouest du dé<strong>par</strong>tement : paysages<br />

magnifiques, dont on vous<br />

conseille la visite en montgolfière<br />

(voir BN n°12, page 50) mais<br />

il y a maintenant un <strong>de</strong>uxième<br />

<strong>par</strong>c : celui <strong>de</strong> Oise-Pays-<strong>de</strong>-<br />

France, situé pour une bonne<br />

<strong>par</strong>tie au nord-est du dé<strong>par</strong>tement).<br />

Autre point d’orgue, les<br />

19 musées, dont le musée national<br />

<strong>de</strong> la Renaissance à Ecouen<br />

(qu’il faut à tout prix visiter)<br />

mais surtout ceux consacrés à la<br />

peinture impressionniste (musée<br />

Pissarro à Pontoise, musée <strong>de</strong><br />

l’Absinthe à Auvers ….). La<br />

fameuse Auvers-sur-Oise !,<br />

<strong>Ce</strong>lle qui respire tant l’art<br />

impressionniste avec son célèbre<br />

château qui offre un <strong>par</strong>cours-


eut développer son tourisme<br />

spectacle “Voyage au Temps <strong>de</strong>s<br />

Impressionnistes” sur les traces<br />

<strong>de</strong>s grands maîtres Pissarro,<br />

Daubigny, <strong>Ce</strong>zanne, Van Gogh<br />

ou Mo<strong>net</strong>. Il faut absolument<br />

visiter la Maison du docteur<br />

Gachet, la chambre <strong>de</strong> Van<br />

Gogh , la maison - atelier <strong>de</strong><br />

Daubigny. Mais il y a aussi, dans<br />

un autre registre artistique, à<br />

Sannois le fameux musée<br />

Utrillo-Valadon, pas loin du non<br />

moins fameux Moulin et du tout<br />

nouveau musée <strong>de</strong> la boxe .<br />

Parmi les autres hauts lieux du<br />

Val d’Oise, il faut aussi mentionner<br />

les magnifiques abbayes cisterciennes,<br />

<strong>de</strong> Maubuisson<br />

(Saint-Ouen-l’Aumône), fondée<br />

<strong>par</strong> Blanche <strong>de</strong> Castille, et celle,<br />

plus proche <strong>de</strong> nous <strong>de</strong><br />

Royaumont, impressionnante,<br />

chargée d’histoire (fondée <strong>par</strong><br />

Saint-Louis), grand centre culturel<br />

international (musique et<br />

danse) et lieu magique pour les<br />

réceptions et les séminaires<br />

d’entreprises.<br />

Et puis, dans le Val d’Oise, il y a<br />

les golfs, une douzaine en tout,<br />

(mais on mentionnera spécialement<br />

ici ceux <strong>de</strong> Bellefontaine,<br />

<strong>de</strong> Montgriffon, tous proches et<br />

si plaisants), les centres<br />

équestres…<br />

Tuyaux malins :<br />

“Clévacances”,<br />

“Prêts-à-Voyager”<br />

Parmi ses <strong>nom</strong>breuses actions, le<br />

CDTL a initié plusieurs<br />

démarches originales comme<br />

“Clévacances”, sorte <strong>de</strong> réseau<br />

<strong>de</strong> “gîtes urbains” permettant <strong>de</strong><br />

27<br />

louer <strong>de</strong>s ap<strong>par</strong>tements dans huit<br />

villes du Val d’Oise (dont<br />

Roissy-en-France). Ou encore<br />

comme les “Prêts-à-voyager”,<br />

<strong>de</strong>s formules étonnantes comprenant<br />

l’hébergement, les accès<br />

aux sites touristiques du dé<strong>par</strong>tement.<br />

On y trouve entre autres<br />

“Faites vos jeux à Enghien-les-<br />

Bains” (hôtel, dîner, accès au<br />

casino), ou encore “Randonnée à<br />

cheval au pays <strong>de</strong>s<br />

Impressionnistes”, une “Nuit<br />

romantique dans une <strong>de</strong>meure<br />

seigneuriale”…<br />

Des <strong>par</strong>tenariats avec<br />

les professionnels<br />

Le CDTL est <strong>par</strong>tenaire d’initiatives<br />

<strong>de</strong>s professionnels du secteur.<br />

Ainsi les restaurants du 95,<br />

groupés dans l’ARIV<br />

(Association <strong>de</strong>s Restaurateurs<br />

Indépendants) publient-ils<br />

chaque année un “Car<strong>net</strong> gourmand”<br />

(un gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s restos)<br />

ainsi qu’un site Inter<strong>net</strong> fort bien<br />

fait (voir plus bas). Les hôtels<br />

sont réunis dans l’AHTVO<br />

(l’Association Touristique et<br />

Le Château <strong>de</strong> la Motte, à Luzarches, siège du CDT.<br />

ÉCONOMIE<br />

Cécile <strong>de</strong> Courcy CG95<br />

Hôtelière du Val d’Oise), les<br />

centres équestres dans le CDTE<br />

(comité dé<strong>par</strong>temental du tourisme<br />

équestre), qui édite le Gui<strong>de</strong><br />

“Poneys et Chevaux du Val<br />

d’Oise”. Les 17 Offices <strong>de</strong><br />

Tourisme (dont le tout nouveau<br />

“Clés <strong>de</strong> France” <strong>de</strong> Roissy) et<br />

les Syndicats d’Initiatives sont,<br />

eux, groupés dans l’association<br />

dé<strong>par</strong>tementale UDOTSI .<br />

Le tourisme<br />

d’affaires : + <strong>de</strong> 70%<br />

<strong>de</strong> l’activité<br />

touristique<br />

dé<strong>par</strong>tementale<br />

Grâce, notamment, au pôle <strong>de</strong><br />

Roissy, le “tourisme d’affaires”<br />

constitue plus 70 % <strong>de</strong> l’activité<br />

touristique du Val d’oise. Par<br />

tourisme d’affaires, on entend<br />

les hébergements occasionnés<br />

dans le cadre professionnel, les<br />

séminaires, conventions etc : la<br />

présence <strong>de</strong> l’aéroport CDG, (3<br />

millions <strong>de</strong> nuitées <strong>par</strong> an), <strong>de</strong>s<br />

zones d’activité du pôle et <strong>de</strong>s<br />

<strong>par</strong>cs d’exposition <strong>de</strong> Villepinte<br />

et du Bourget y sont pour


TOURISME<br />

quelque chose ! Il faut voir, lors<br />

<strong>de</strong>s grands salons professionnels,<br />

la véritable on<strong>de</strong> <strong>de</strong> choc<br />

<strong>de</strong>s réservations diverses<br />

(hôtels, restaurants) qui se propage<br />

à <strong>de</strong>s kilomètres à la ron<strong>de</strong> !<br />

Quant aux séminaires et autres<br />

réunions d’entreprise, ils<br />

réunissent annuellement <strong>de</strong>s<br />

centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> <strong>par</strong>ticipant<br />

(voir BN 19, pour ce qui<br />

concerne le seul pôle <strong>de</strong><br />

Roissy).<br />

PANORAMA : un<br />

moyen <strong>de</strong> savoir<br />

“Panorama VAL d’OISE “, c’est<br />

le <strong>nom</strong> <strong>de</strong> l’observatoire éco<strong>nom</strong>ique<br />

du tourisme dé<strong>par</strong>temental.<br />

Il s’agit d’un outil <strong>de</strong> suivi<br />

<strong>de</strong>s fréquentations <strong>de</strong>s sites cul-<br />

L’HOTEL COURTYARD BY MARRIOTT<br />

PARIS-CHARLES DE GAULLE AIRPORT<br />

a une triple vocation :<br />

HEBERGEMENT<br />

300 chambres (dont 4 suites)<br />

climatisées et insonorisées.<br />

Accès <strong>gratuit</strong> à Inter<strong>net</strong> haut débit,<br />

Business center, mini-market,<br />

Sauna, centre <strong>de</strong> remise en forme,<br />

Parking fermé, navettes aéroport.<br />

turels et <strong>de</strong> loisirs. Plus <strong>de</strong> trente<br />

sites sont interrogés ainsi tous<br />

les mois sur leurs clientèles et<br />

leurs typologies (CSP, provenance<br />

géographique…) ainsi<br />

que les offices locaux <strong>de</strong> tourisme.<br />

Est aussi collecté le taux<br />

d’occupation <strong>de</strong>s hôtels du<br />

dé<strong>par</strong>tement.<br />

<strong>Ce</strong>s données, alliées à celles<br />

fournies <strong>par</strong> l’INSEE et<br />

l’Observatoire national du tourisme<br />

permettent d’évaluer les<br />

retombées éco<strong>nom</strong>iques et les<br />

emplois directs et indirects relevant<br />

du tourisme .Ainsi on<br />

comptait en 2004 quelques<br />

28000 emplois liés au tourisme<br />

dans notre dé<strong>par</strong>tement .<br />

RESTAURATION<br />

L’escale gourman<strong>de</strong> à ne pas manquer !<br />

Pour régaler le palais du plus fin <strong>de</strong>s gourmets<br />

La Brasserie Belle Epoque<br />

Vous séduira <strong>par</strong> sa cuisine originale et raffinée<br />

Française et Internationale. Notre carte est animée<br />

d’un nouveau thème chaque mois.<br />

CONFERENCES – SEMINAIRES - BANQUETS<br />

1010 m 2 d’espace séminaire et banquet <strong>de</strong> plain-pied<br />

pouvant accueillir jusqu’à 520 personnes.<br />

14 salles <strong>de</strong> réunion <strong>de</strong> 25 à 550 m 2 dont 9 à la lumière du jour.<br />

Connexion <strong>gratuit</strong>e à Inter<strong>net</strong> et Wi-Fi haut débit dans tous les salons et <strong>par</strong>ties publiques.<br />

28<br />

La promotion<br />

touristique<br />

dé<strong>par</strong>tementale<br />

La promotion intérieure et extérieure<br />

du tourisme valdoisien se<br />

fait sous différentes formes.<br />

Campagne <strong>de</strong> publicité nationale<br />

et locale (300 000 euros pour la<br />

campagne 2005, voir la pub dans<br />

ce numéro), présence dans différents<br />

salons professionnels du<br />

tourisme comme le Salon <strong>de</strong>s<br />

Vacances en France (Porte <strong>de</strong><br />

Versailles), le salon Tourissima à<br />

Lille, qui vise les clientèles du<br />

nord français et européen, celui<br />

du tourisme <strong>de</strong> Rouen (le<br />

“Sitron”) pour celles <strong>de</strong> l’ouest et<br />

du grand bassin <strong>par</strong>isien.<br />

Pour les marchés étrangers, le<br />

CDT est souvent au Salon du<br />

Tourisme et <strong>de</strong>s vacances <strong>de</strong><br />

Bruxelles, au WTM (World<br />

Travel Market à Londres dont la<br />

prochaine édition se tiendra en<br />

novembre prochain), au FITUR à<br />

Madrid (prochain en janvier<br />

2006)…<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous en janvier 2006<br />

pour connaître le détail du prochain<br />

schéma dé<strong>par</strong>temental et<br />

en …2010, donc, pour en apprécier<br />

les résultats.<br />

Infos et sites utiles :<br />

• Le comité dé<strong>par</strong>temental du<br />

tourismes :<br />

www.val-doise-tourisme.com<br />

• Les restaurateurs du Val<br />

‘d’Oise : www.ariv.asso.fr<br />

• l’Abbaye <strong>de</strong> Royaumont :<br />

www.royaumont.com<br />

• le dossier “tourisme” dans le<br />

Val d’Oise mag <strong>de</strong> juin 2005<br />

****<br />

Bienvenue Bienvenue ! !<br />

dans notre oasis <strong>de</strong><br />

convivialité face au <strong>par</strong>c<br />

paysager<br />

<strong>de</strong> Roissy en France<br />

Zone hôtelière – Allée du Verger<br />

95700 Roissy en France<br />

Tél. 01.34.38.53.53 – Fax 01.34.38.53.54


PORTRAIT<br />

Pascal chez V.P.P à Epiais-Lès-Louvres<br />

“C’est son copain, normal qu’il fasse son<br />

portrait !”. J’entends déjà les mauvaises<br />

langues. Eh bien non. D’abord tous<br />

mes “portraits” ne sont pas mes<br />

copains et tous mes copains ne sont pas<br />

“portraitables”.<br />

Mais Pascal, le patron <strong>de</strong> l’entreprise<br />

d’imprimerie numérique bien connue<br />

“ROISSYCOPY” vaut assurément un<br />

portrait car non seulement c’est un<br />

personnage, mais surtout <strong>par</strong>ce que son<br />

<strong>par</strong>cours se confond en gran<strong>de</strong> <strong>par</strong>tie<br />

avec celui du pôle <strong>de</strong> Roissy.<br />

Et en plus, c’est un bon exemple <strong>de</strong><br />

réussite sociale. Son entreprise,<br />

créée il y a 15 ans fait un million d’euros<br />

<strong>de</strong> CA avec 6 ou 7 employés.<br />

Et, encore en plus, il a un caractère<br />

incroyable…<br />

Pascal Tru<strong>de</strong>lle : e<br />

Question caractère, pour vous<br />

situer une <strong>par</strong>tie du personnage,<br />

il me faut vous conter<br />

cette anecdote. Depuis au moins 4<br />

ans, Pascal me “tannait” pour que<br />

je l’emmène voir “l’E<strong>de</strong>n”, le<br />

célèbre établissement “échangiste”<br />

<strong>de</strong> Louvres, que je connaissais<br />

car il avait acheté <strong>de</strong> la pub dans ce<br />

magazine (voir BN n°3). Et pour y<br />

être allé quelques fois : eh, eh…Or,<br />

dans ce genre d’établissement, <strong>par</strong><br />

définition, on y vient en couple<br />

(homme-femme, s’entend, faut préciser,<br />

<strong>par</strong>ce que <strong>de</strong> nos jours…).<br />

Comme il ne veut pas en <strong>par</strong>ler à sa<br />

femme, il insiste (il n’est pas le<br />

seul…) pour que je puisse l’introduire<br />

dans ce lieu licencieux… Je<br />

fini <strong>par</strong> accepter, comptant jouer sur<br />

la compréhension du patron (un<br />

type super sympa, mais on vous présentera<br />

peut-être ledit établissement<br />

<strong>de</strong> sexe un <strong>de</strong> ces jours) pour<br />

nous laisser entrer tous les <strong>de</strong>ux.<br />

Au<strong>par</strong>avant, on se prend un (?!)<br />

apéro bien tassé, pas beaucoup,<br />

mais suffisamment pour être hors<br />

<strong>de</strong>s limites légales sur la route…<br />

Arrivés là-bas, pas moyen, le patron<br />

est inflexible : l’E<strong>de</strong>n est réservé<br />

aux couples et, ce soir là, pas<br />

moyen <strong>de</strong> transgresser la règle…<br />

Bon, nous v’la re<strong>par</strong>tis vers Roissy<br />

histoire d’aller manger un morceau<br />

quelque <strong>par</strong>t. C’est Pascal qui<br />

conduisait.<br />

Contre<br />

la maréchaussée…<br />

Arrivés au rond point <strong>de</strong> la Talmouse :<br />

contrôle <strong>de</strong> police. C’est pour nous.<br />

Zut ! Je me dis : Pascal va être bon…<br />

Deux jeunes policiers arrivent.<br />

“B’soir, police nationale, papiers du<br />

véhicule siouplait”, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l’un<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux jeunes pandores sur un ton<br />

franchement provoc’. Pascal s’exé-<br />

30<br />

cute mais je sens la tension monter…<br />

Et lui d’exploser : (<strong>de</strong> mémoire)<br />

: “mais qu’est ce que vous nous<br />

emm…, vous n’avez rien d’autre à<br />

f… ? Ah, c’est plus facile que d’aller<br />

dans les cités, se frotter aux voyous<br />

qui brûlent les voitures !”. Aïe ! Le<br />

jeune policier, aussi chaud que<br />

Pascal, n’apprécie pas. J’interviens,<br />

j’essaye <strong>de</strong> calmer mon Pascal car je<br />

sens l’affaire mal tourner : alcoolémie<br />

(certainement) et surtout outrage<br />

à agent. Ca va chauffer ! Pascal,<br />

blême, ne m’écoute pas, ne m’écoute<br />

plus. Et lui <strong>de</strong> continuer, échanges<br />

vifs, on en est aux <strong>nom</strong>s d’oiseaux,<br />

Pascal insulte copieusement les poulets.<br />

Je me concerte avec le <strong>de</strong>uxième<br />

jeune policier, plus cool. On<br />

essaye tous les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> calmer les<br />

<strong>de</strong>ux autres. Pas moyen, Pascal<br />

n’écoute plus rien, l’autre flic non<br />

plus, les <strong>de</strong>ux jeunes coqs s’affrontent<br />

verbalement. Et ce qui <strong>de</strong>vait<br />

arriver arriva : v’la mon Pascal<br />

embarqué au poste et moi, planté là,<br />

<strong>de</strong>vant sa voiture et sans clé. Mer<strong>de</strong> !<br />

Que faire ? Je ne voulais pas déranger<br />

quelqu’un à cette heure (il était<br />

11H du soir). Je pense aller rejoindre<br />

un poste d’une autre force <strong>de</strong> l’ordre<br />

où j’avais quelques relations, histoire<br />

<strong>de</strong> minimiser l’affaire et <strong>de</strong> sortir<br />

Pascal <strong>de</strong>s geôles <strong>de</strong> la République,<br />

moyennant excuses sincères.<br />

J’essaye <strong>de</strong> faire du stop, pas moyen.<br />

Arrive un “Allobus”… Veine ! Le<br />

chauffeur s’arrête et me voilà vers<br />

l’aéroport où j’arrive <strong>de</strong>vant le poste<br />

en question. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à voir M.<br />

Untel, pas moyen, il n’est pas là. Je<br />

me dit : ça y est, Pascal est bon<br />

comme la Romaine, ça va être gar<strong>de</strong><br />

à vue, com<strong>par</strong>ution immédiate en<br />

correctionnelle pour outrage à agent,<br />

rébellion, il est mal… A ce moment<br />

précis, mon portable sonne. C’est<br />

Pascal ! “Ben t’es ou ?”, je lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Lui : “Et toi ? Je te cherche !”.


ntre “titi” et homme d’affaires<br />

Et voici mon zouave qui arrive<br />

avec son 4X4, souriant, goguenard…<br />

Je suis sur le cul ! Il<br />

m’explique qu’il les a embobinés,<br />

qu’il l’a jouée sympa, qu’il<br />

a dit ce qu’il faisait dans la vie.<br />

Les flics s’étaient calmés et sans<br />

doute la raison l’avait-elle<br />

emporté. “RoissyCopy ? Ah, on<br />

connaît”, ont dit les poulets et<br />

l’affaire s’est arrangée sans<br />

suites. Ouf !<br />

Pascal chez lui<br />

Un coup <strong>de</strong> marteau…<br />

Il est comme ça, Pascal. Sympa,<br />

généreux, (il donnerait sa chemise),<br />

poli, “sociable” mais<br />

rebelle, comme ça, pour le principe.<br />

“Font chier !”. Genre titi<br />

<strong>par</strong>isien qui “rosse les cognes”<br />

dans le style <strong>de</strong>s chansons <strong>de</strong><br />

Brassens.<br />

C’est qu’il est né dans le 9.3,<br />

l’apôtre… Le 14 janvier 1961, à<br />

31<br />

l’hôpital <strong>de</strong> Villepinte (maintenant<br />

Robert Ballanger, mon<br />

ancien patron..), <strong>de</strong> son père,<br />

originaire <strong>de</strong> Montreuil et <strong>de</strong> sa<br />

mère, Ardéchoise et qui fut gardienne<br />

d’immeuble. Il a passé<br />

son enfance à Aulnay-sous-<br />

Bois. Le père Tru<strong>de</strong>lle, retraité,<br />

a été mécano, puis plombier.<br />

Quand Pascal a 14 ans, les<br />

<strong>par</strong>ents déménagent au Bourget.<br />

A l’école, c’est un “très mauvais<br />

élève” (Pascal dixit). En<br />

Troisième, on lui conseille fortement<br />

la vie active, du genre<br />

“y’a rien à faire”… Ca sera <strong>de</strong>s<br />

concours pour <strong>de</strong>s “écoles professionnelles”<br />

: Villegénis (Air<br />

France), la “RTAPE”, la<br />

SNCF…Tous ratés, évi<strong>de</strong>mment…<br />

Et puis, avec l’ai<strong>de</strong><br />

paternelle, le voilà admis quand<br />

même dans une école “maison”<br />

<strong>de</strong> Citroën, rue <strong>de</strong> l’Eglise, dans<br />

le XVème arrondissement <strong>de</strong><br />

Paris. Il passe en <strong>de</strong>ux ans (au<br />

lieu <strong>de</strong> trois) CAP et BEP. Le<br />

voici qualifié Mécanicien-ajusteur-outilleur,<br />

reçu “avec mention”<br />

et embauché chez Citron,<br />

à Saint-Ouen. “J’allais dépanner<br />

les outils sur les presses <strong>de</strong><br />

capots <strong>de</strong> “2 chevaux”, mais<br />

j’allais pas assez vite”, se souvient<br />

Pascal, en riant. “On me<br />

faisait <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> reproches. Ca<br />

m’énervait. Un chef m’avait<br />

pris en grippe !”. Et bien sûr, le<br />

conflit éclate… “J’ai eu envie<br />

<strong>de</strong> lui mettre un coup <strong>de</strong> marteau,<br />

mais, heureusement, mes<br />

copains m’ont retenu…” La vie<br />

<strong>de</strong>vient intenable dans l’usine.<br />

Un jour, “dans les chiottes”,<br />

<strong>de</strong>s représentants du syndicat<br />

“maison” (la CSL) lui<br />

“conseillent” d’adhérer…Puis,<br />

d’autres lui conseillent enfin <strong>de</strong><br />

démissionner. C’est là qu’il<br />

PORTRAIT<br />

apprend que son père, qui avait<br />

bossé <strong>de</strong>ux ans dans cette même<br />

usine, avait déjà été “remarqué”….<br />

Ras-le-bol, il démissionne.<br />

RV au Quai <strong>de</strong>s<br />

Orfèvres.<br />

“C’est quoi le fret ?”<br />

Dans la foulée, il retrouve un<br />

job comme ven<strong>de</strong>ur d’espaces<br />

publicitaires, une histoire<br />

vaseuse dans une boite peu<br />

scrupuleuse (genre <strong>de</strong> boite<br />

d’édition qui ne tire d’exemplaires<br />

<strong>de</strong> “journaux” que pour<br />

les seuls annonceurs. Il <strong>par</strong>ait<br />

que ça se fait encore…). “Je<br />

gagnais bien ma vie”, me<br />

confie t-il : “plus <strong>de</strong> 15 000 F<br />

<strong>par</strong> mois”. Mais la boite est<br />

dans le collimateur <strong>de</strong> la justice.<br />

Et Pascal reçoit un jour une<br />

convocation au Quai <strong>de</strong>s<br />

Orfèvres, pas moins, pour “une<br />

affaire dans laquelle vous êtes<br />

inculpé d’escroquerie”.Il a eu<br />

droit à un interrogatoire en règle<br />

(“avec la lumière, comme dans<br />

les films”, me précise t-il). Ca<br />

se termine <strong>de</strong>vant un juge d’instruction,<br />

et, heureusement,<br />

comme Pascal n’est pas un<br />

voyou (au cas la mauvaise<br />

rédaction <strong>de</strong> ce papier pourrait<br />

le laisser penser à certains lecteurs<br />

mal embouchés), l’affaire<br />

s’arrête là pour lui.<br />

Il quitte la boite vite fait. Et<br />

revient à la mécanique. Il passe<br />

un concours chez Airbus et doit<br />

aller bosser à Toulouse. Mais,<br />

juste avant, il a une opportunité<br />

d’aller travailler dans le fret<br />

aérien. “C’est quoi le fret ?”<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> t-il à son contact… Et<br />

le voilà embauché à Roissy Fret,<br />

l’ancêtre, si j’ai bien compris,


PORTRAIT<br />

<strong>de</strong> France-Handling, après un<br />

test <strong>de</strong> “machine à écrire”. Il y<br />

passera un an et <strong>de</strong>mi. Puis, il a<br />

une opportunité <strong>de</strong> passer à<br />

“Saoudia Airlines”. Le problème<br />

: il <strong>par</strong>le pas anglais. Qu’à<br />

cela ne tienne, il achète un bouquin<br />

genre “Parler anglais en 5<br />

minutes” et, après avoir dû fournir<br />

un certificat <strong>de</strong> baptême<br />

(<strong>de</strong>vinez pourquoi), qu’il est<br />

allé cherché chez le curé<br />

d’Aulnay, il est embauché. Il<br />

<strong>de</strong>vient “agent commercial <strong>de</strong><br />

fret” dans la compagnie saoudienne,<br />

à Roissy. <strong>Ce</strong> passage,<br />

jusqu’à ce jour, “à la Saoudia”,<br />

comme il dit, l’a marqué et il en<br />

a toujours un bon souvenir,<br />

évoquant J.C Turlier, directeur<br />

et Jean Hardouin. “On faisait<br />

tout : <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> poids, import,<br />

export”, se souvient-il. “Je<br />

gagnais bien ma vie”<br />

Vers Roissycopy<br />

Il est resté ainsi 9 ans “à la<br />

Saoudia”, avec, en prime, <strong>de</strong><br />

<strong>nom</strong>breux séjours dans le<br />

royaume saoudien. Il a côtoyé,<br />

dans cet univers du fret aérien<br />

<strong>de</strong> Roissy, un peu tout (les bars<br />

clan<strong>de</strong>stins, <strong>par</strong> exemple) et tout<br />

le mon<strong>de</strong>, notamment certains<br />

commissaires <strong>de</strong> police à l’occasion<br />

<strong>de</strong>s “vacations funéraires”.<br />

Il en éprouve encore<br />

une certaine nostalgie et aime à<br />

retrouver <strong>de</strong>s “anciens”, au<br />

hasard <strong>de</strong>s rencontres. Au point<br />

<strong>de</strong> vouloir être pris en photosouvenir<br />

à leurs côtés (ce qui<br />

m’a valu, au passage, lors d’une<br />

soirée récente, dans un grand<br />

hôtel roisséen, une sacrée mésaventure<br />

: les protagonistes <strong>de</strong> la<br />

scène comprendront…. De fait,<br />

je vais finir <strong>par</strong> croire qu’il<br />

m’arrive toujours quelque chose<br />

quand je suis en sa compagnie…).<br />

<strong>Ce</strong> “rebelle” ne pouvait pas, un<br />

jour, ne pas se poser la question<br />

<strong>de</strong> sa liberté au travail. Et donc<br />

<strong>de</strong> créer sa propre entreprise…<br />

C’est ce qu’il fera, avec Patrick,<br />

son vieux copain-complice<br />

d’enfance, qu’il na jamais quitté.<br />

Et, en juillet 90, ils créent ce<br />

qui <strong>de</strong>viendra RoissyCopy,<br />

dont les débuts eurent <strong>par</strong>fois<br />

<strong>de</strong>s côtés rocambolesques, bien<br />

dans le style “limite” <strong>de</strong> Pascal,<br />

notamment à l’occasion d’un<br />

certain déménagement <strong>de</strong> leurs<br />

premiers locaux… Et ils furent<br />

aidés, le mon<strong>de</strong> est petit, <strong>par</strong> un<br />

autre <strong>de</strong> mes amis Gérard<br />

Couffignal, le prési<strong>de</strong>nt d’honneur<br />

<strong>de</strong> “Roissy-Entreprise”<br />

qui les met en contact avec un<br />

bon banquier et leur passe une<br />

comman<strong>de</strong> en blanc (cash) <strong>de</strong><br />

60 000 F, ce qui leur permet <strong>de</strong><br />

démarrer.<br />

Depuis, Roissycopy est <strong>de</strong>venue<br />

l’entreprise que vous connaissez<br />

sûrement, installée dans le<br />

village <strong>de</strong> Roissy-en-France.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> clients, petits et<br />

grands, dont 80% sont sur le<br />

pôle et le reste à Paris. Ils sont<br />

équipés <strong>de</strong> machines ultra<br />

mo<strong>de</strong>rnes et, si vous passez <strong>par</strong><br />

là (rue Houdart), la nuit, vous<br />

pourrez peut-être apercevoir la<br />

silhouette <strong>de</strong> Pascal, venu travailler<br />

pour satisfaire <strong>de</strong>s clients<br />

très pressés…<br />

Gros travailleur, Pascal trouve<br />

quand même du temps pour se<br />

consacrer à ses petites passions<br />

perso. C’est un collectionneur<br />

dans l’âme : vieux ap<strong>par</strong>eils<br />

photos, modèles réduits<br />

d’avion, (bien qu’ayant un<br />

caractère “bouillant”, on l’a vu,<br />

il sait être d’une patience d’ange<br />

quand il s’agit <strong>de</strong> bricoler les<br />

objets <strong>de</strong> ses passions). C’est un<br />

“accro” <strong>de</strong> “Ebay” et un “aficionado”<br />

<strong>de</strong>s salles <strong>de</strong>s ventes.<br />

32<br />

Et aussi une collection <strong>de</strong><br />

Vélosolex (j’attends toujours<br />

celui qu’il m’a promis…).<br />

Attaché à sa ville <strong>de</strong> Roissy, où<br />

il rési<strong>de</strong> avec sa femme Rénata<br />

et leur fille Aurélia (dont il est<br />

gaga), c’est lui (affirme t-il<br />

mordicus) qui a créé la brocante<br />

annuelle <strong>de</strong> la commune. Vous<br />

le trouverez souvent au bartabac<br />

du village (à l’heure <strong>de</strong><br />

l’apéro) où il aime se retrouver<br />

avec les copains. Il a même fait<br />

<strong>de</strong> la politique… Il a été<br />

conseiller municipal, élu sur<br />

une liste d’André Toulouse.<br />

Sûrement influencé <strong>par</strong> le<br />

“mauvais côté <strong>de</strong> la force”,<br />

d’après ce que j’ai compris, il a<br />

démissionné. “Sur un coup <strong>de</strong><br />

tête ! J’avais même menacé <strong>de</strong><br />

faire une liste aux élections suivantes”,<br />

s’exclame t-il. Mais,<br />

pour avouer tout <strong>de</strong> suite après :<br />

“je n’ai vraiment pas beaucoup<br />

travaillé au sein du Conseil<br />

municipal. Tout cela n’était pas<br />

très glorieux <strong>de</strong> ma <strong>par</strong>t”.<br />

Voilà. C’était le portrait (incomplet,<br />

bien sûr) <strong>de</strong> Pascal<br />

Tru<strong>de</strong>lle, emmer<strong>de</strong>ur, teigneux<br />

même, rebelle éternel, mais<br />

généreux, fidèle, sensible, travailleur,<br />

bon père <strong>de</strong> famille et<br />

chef d’une belle entreprise <strong>de</strong><br />

Roissy. Son <strong>par</strong>cours montre<br />

que l’on peut, si on le veut vraiment<br />

et si l’on est courageux et<br />

persévérant, s’élever socialement,<br />

qu’on ait fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

ou pas. On est bien loin <strong>de</strong>s discours<br />

politiques vaseux sur ce<br />

sujet.<br />

Bravo Pascal ! Continue !<br />

EV


DÉTENTE<br />

Succès <strong>de</strong> la première année du<br />

Cigare’s Club Hilton CDG<br />

Le Club réunit une quarantaine <strong>de</strong> membres, et quelques invités…<br />

E n novembre <strong>de</strong>rnier, dans les salons<br />

<strong>de</strong> l’hôtel Hilton, s’est créé, à l’initiative<br />

d’Alain Vidal, le bouillant prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

“Génération CDG”, un club bien<br />

sympathique d’amateurs <strong>de</strong> cigares.<br />

Objet : déguster <strong>de</strong>s cigares.<br />

Et, tant qu’on y est, les accompagner<br />

d’autres dégustations : vins fins, alcools,<br />

toasts “<strong>de</strong> luxe” et gourmandises sucrées<br />

Eric Veillon, ex fumeur <strong>de</strong> cigares (racheté <strong>par</strong> Marlboro), flashé <strong>par</strong><br />

Christian Hassler, ancien directeur du Mercure Roissy et surveillé (<strong>de</strong> près)<br />

pat Francis Lavocat, actuel patron du même Mercure<br />

L’idée a recueilli l’enthousiasme<br />

<strong>de</strong> <strong>nom</strong>breux amateurs (et <strong>de</strong><br />

quelques amatrices). Ils se<br />

retrouvent ainsi, <strong>de</strong>puis novembre,<br />

tous les premiers lundis du mois,<br />

vers 18H30, dans le très joli bar du<br />

Hilton <strong>de</strong> Roissy CDG, précisément<br />

dans l’arrière du bar, là où trône les<br />

<strong>de</strong>ux désormais fameuses sculptures<br />

phalliques…<br />

Marc Descrozaille, le dynamique<br />

directeur <strong>de</strong> l’hôtel, est le secrétaire<br />

général du club, et sa secrétaire,<br />

Sabrina en est la trésorière. Ainsi les<br />

membres (une quarantaine à ce jour,<br />

mais les effectifs ont été limités à 50)<br />

peuvent-ils, pour une cotisation<br />

annuelle somme toute modique (130<br />

euros) goûter <strong>de</strong> nouveaux “crus” <strong>de</strong><br />

cigares, qu’ils soient présentés et<br />

offerts <strong>par</strong> <strong>de</strong>s marques (photo) ou<br />

qu’ils proviennent <strong>de</strong> la propre cave<br />

que le Club s’est constituée. Parmi les<br />

membres, <strong>de</strong> <strong>nom</strong>breux hommes<br />

d’affaires, dont une bonne proportion<br />

<strong>de</strong> “aéroportuaires” (le sous-préfet<br />

<strong>de</strong>s aéroports <strong>de</strong> Roissy et du Bourget<br />

Jacques Lebrot y vient <strong>de</strong> temps en<br />

temps, bien que non fumeur). Les discussions<br />

vont bon train, dans une<br />

atmosphère enfumée et cordiale : on<br />

34<br />

y fête même les anniversaires !<br />

Chaque réunion se déroule avec donc<br />

la présentation <strong>de</strong> nouveaux cigares,<br />

mais aussi <strong>de</strong> boissons rares comme,<br />

<strong>par</strong> exemple, un cognac Hennessy<br />

“Paradis”, <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Crète, étranges<br />

et très sucrés, ou encore, lors <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>rnière réunion <strong>de</strong> juin, <strong>de</strong> vieux<br />

portos.<br />

Rappelons quand même la différence<br />

entre <strong>de</strong>s vrais amateurs <strong>de</strong> cigares et<br />

les accros <strong>de</strong> la cigarette. Alors que<br />

ceux-ci ne peuvent s’en passer, au<br />

risque sérieux d’y laisser leur santé et,<br />

accessoirement, leur vie, les premiers<br />

savent déguster, avec une extrême<br />

modération, les saveurs exceptionnelles<br />

<strong>de</strong>s Coïbra et autres Partagas.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous à la rentrée…<br />

Chocolats Valronha ?<br />

Sabrina a souhaité un bon anniversaire à Michel Meu


nier, PDG <strong>de</strong> l’Européenne <strong>de</strong> Surveillance<br />

Alain Vidal (au micro) lors <strong>de</strong> la première réunion du Club,<br />

entouré <strong>de</strong> Marc Descrozaille (Hilton CDG) et <strong>de</strong> Patrick Cloarec<br />

Le sous préfet Jacques Lebrot (à gauche) aime bien l’ambiance du Club<br />

Un peu <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Crète ?<br />

Gérard Couffignal goûte le fameux cognac “Paradis”<br />

Alain Vidal et la belle Nawal, invitée : “revenez quand vous voulez”,<br />

lui a dit le prési<strong>de</strong>nt du Club…<br />

Chaque réunion est l’occasion <strong>de</strong> découvrir d’autres cigares.<br />

Violaine… M. Paul P. Grasser est une <strong>de</strong>s…locomotives du Club…<br />

35<br />

DÉTENTE


SÉCURITÉ<br />

O n les voit un peu <strong>par</strong>tout dans l’aéroport,<br />

mais aussi aux abords extérieurs<br />

<strong>de</strong> CDG. Tantôt une jeep (ou plutôt un “P4”,<br />

une jeep française) surgit d’une butte <strong>de</strong><br />

terre, tantôt on aperçoit, en roulant sur le<br />

“périphérique” <strong>de</strong> l’aéroport, une<br />

patrouille <strong>de</strong> trois ou quatre militaires en<br />

tenue <strong>de</strong> combat, armés <strong>de</strong> leur<br />

fusil “Clairon”, <strong>de</strong> jumelles…<br />

Votre magazine, <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong>, curieux<br />

comme toujours, a voulu en savoir plus sur<br />

cette présence militaire…<br />

Les chasseurs alpins du 13ème BCA en mission <strong>de</strong>vant le hub postal<br />

L’Armée protè<br />

C<br />

omment faire ? Simple.<br />

L’homme <strong>de</strong> la sécurité et <strong>de</strong><br />

la sûreté sur CDG, du moins<br />

celui qu’on connaît bien, c’est le<br />

sous-préfet, Jacques Lebrot. C’est,<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, le représentant<br />

du préfet <strong>de</strong> Seine-Saint-<br />

Denis sur les aéroports <strong>de</strong> Roissy et<br />

du Bourget. C’est quelqu’un <strong>de</strong> très<br />

ouvert, très accessible. Il l’avait dit<br />

lui-même, peu <strong>de</strong> temps après sa<br />

<strong>nom</strong>ination, dans la “lettre <strong>de</strong> Paris<br />

Nord 2” : “je ne suis pas un homme<br />

<strong>de</strong> bureau car, <strong>par</strong> goût et <strong>par</strong> expérience,<br />

je sais que seul le terrain<br />

permet <strong>de</strong> comprendre les problèmes<br />

et <strong>de</strong> proposer, puis d’arrêter<br />

<strong>de</strong>s solutions”.<br />

Et c’est vrai. Le Sous-préfet, en plus<br />

d’un gros travail administratif, rencontre<br />

d’une manière permanente les<br />

acteurs <strong>de</strong>s aéroports dont il a la<br />

charge. Très présent dans les<br />

réunions professionnelles, il n’hésite<br />

36<br />

pas à fréquenter aussi les réunions<br />

sympathiques et <strong>de</strong> détente… C’est<br />

un fidèle du “Cigar’s Club CDG<br />

Hilton”, bien que non fumeur, ou <strong>de</strong>s<br />

agapes <strong>de</strong> “Génération CDG”. Il a<br />

acquis ainsi, rapi<strong>de</strong>ment, non seulement<br />

la connaissance <strong>de</strong> ses dossiers,<br />

mais aussi (et c’est souvent le<br />

plus important) celle <strong>de</strong>s mentalités<br />

et du fonctionnement <strong>de</strong> ceux qui<br />

travaillent sur nos aéroports. Comme<br />

quoi on peut être un haut fonctionnaire<br />

<strong>de</strong> la République, et être –vraiment-<br />

proche <strong>de</strong>s gens. On en est<br />

ainsi d’autant plus respecté…<br />

Mais revenons à nos militaires<br />

(encore que l’on ne s’est pas très<br />

éloigné, le sous-préfet étant un<br />

ancien officier <strong>de</strong> gendarmerie). Le<br />

message est passé pour notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’infos sur l’armée et le sous-préfet<br />

me fait dire que j’aurai une surprise…<br />

Plus tard, j’apprends que je peux


ge l’aéroport CDG<br />

appeler le général Cazenave<br />

pour mon papier. Grands dieux !<br />

Un “Général” ! Rien que ça ? Je<br />

laisse un message au secrétaire<br />

dudit général (“caporal chef<br />

Machin, à qui ai-je l’honneur,”,<br />

ça me rajeunit). Le général himself<br />

me rappelle rapi<strong>de</strong>ment, en<br />

direct. Moi, surpris : “euh…<br />

mes respects, mon général, euh,<br />

merci <strong>de</strong> me rappeler, voilà ce<br />

qui m’amène…”. Discussion<br />

rapi<strong>de</strong>, carrée, email qui suit, et<br />

le général Cazenave <strong>de</strong> me proposer<br />

un ren<strong>de</strong>z-vous. Où ? Ca<br />

sera chez nous, à Epiais !<br />

Waouh ! Branle-bas <strong>de</strong> combat !<br />

Ya intérêt à <strong>net</strong>toyer la chambrée…<br />

L’enceinte <strong>de</strong><br />

l’aéroport est<br />

surveillée jour et nuit<br />

Le jour “J”, vla l’général qui<br />

passe… Et moi, je me paye le<br />

luxe d’être en retard <strong>de</strong>…<br />

quelques secon<strong>de</strong>s. Je suis mal,<br />

je sens l’arrêt <strong>de</strong> rigueur… Pas<br />

du tout, l’ambiance est cool. Je<br />

le remercie <strong>de</strong> s’être déplacé,<br />

soulignant que c’est un honneur<br />

pour moi, pauvre petit écrivaillon.<br />

Et nous voilà <strong>par</strong>tis à causer. Je<br />

présente notre agence <strong>VPP</strong>, le<br />

magazine <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong>… Je<br />

veux tout savoir, et le général<br />

me dit tout. Il me rappelle le<br />

plan Vigipirate, en vigueur<br />

<strong>de</strong>puis les attentats du métro<br />

Port-Royal, voici -déjà- 10 ans.<br />

L’objectif est d’exercer une présence<br />

dissuasive. Police, gendarmerie,<br />

armée, tout le mon<strong>de</strong><br />

est mobilisé. Je recentre sur les<br />

missions <strong>de</strong> l’armée, ici, et spécialement<br />

sur la protection extérieure<br />

<strong>de</strong> l’aéroport, puisque<br />

c’est l’objet <strong>de</strong> l’article que je<br />

veux faire. Le général me fait<br />

tout <strong>de</strong> même un rappel : l’armée,<br />

même dans le cas <strong>de</strong><br />

Vigipirate, n’a aucun pouvoir<br />

spécial, aucun pouvoir judiciaire.<br />

Les militaires, dans l’aéroport<br />

comme ailleurs, sont armés<br />

(et les armes sont chargées..)<br />

mais n’ont aucun pouvoir d’in-<br />

tervention auto<strong>nom</strong>e (hormis la<br />

légitime défense, comme n’importe<br />

quel citoyen). En cas <strong>de</strong><br />

comportements suspects, les<br />

patrouilles doivent en référer<br />

aux agents <strong>de</strong> police judiciaire,<br />

avec qui ils sont en contact permanent.<br />

Il m’explique que l’armée<br />

intervient en fonction d’un<br />

planning annuel qui désigne les<br />

unités <strong>de</strong> protection. Les unités<br />

<strong>de</strong> l’Armée <strong>de</strong> terre sont désignées<br />

d’office, mais celles <strong>de</strong><br />

Le général Jean-Louis Cazenave lors <strong>de</strong> sa visite chez nous.<br />

37<br />

SÉCURITÉ<br />

l’Armée <strong>de</strong> l’Air sont celles<br />

qui sont volontaires ( ?)…<br />

<strong>Ce</strong>lles-ci organisent <strong>de</strong>s<br />

patrouilles à pied avec les policiers,<br />

mais celles <strong>de</strong> l’Armée<br />

<strong>de</strong> terre tournent désormais<br />

toutes seules, les policiers les<br />

suivant <strong>de</strong>rrière. “Ils tournent<br />

en fonction <strong>de</strong>s menaces dans<br />

les aérogares (au moment <strong>de</strong><br />

l’interview le niveau était<br />

“orange” ndlr *), mais l’enceinte<br />

<strong>de</strong> l’aéroport est surveillée<br />

d’une manière permanente,<br />

nuit et jour”, explique<br />

encore le général Cazenave.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l’Armée <strong>de</strong><br />

Terre, j’apprends que les unités<br />

viennent <strong>de</strong> l’ensemble du territoire<br />

national et se relayent<br />

environ tous les quinze jours. A<br />

ce moment, c’étaient les<br />

Chasseurs alpins du 13ème<br />

bataillon, basé à Chambéry qui<br />

patrouillait en ce moment et<br />

qui allaient être remplacés <strong>par</strong><br />

<strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> la Légion étrangère,<br />

le fameux 2ème REP,<br />

basé à Calvi en Corse.<br />

“Mais où sont-ils installés ces<br />

militaires”, <strong>de</strong>mandais-je. Le<br />

Général m’explique que ça<br />

dépend <strong>de</strong>s unités. <strong>Ce</strong>rtaines,<br />

proches, re<strong>par</strong>tent dans leurs<br />

cantonnements habituels. Les<br />

autres occupent ce qui est<br />

appelé <strong>par</strong> les militaires “Fort<br />

Bréguet”, en fait <strong>de</strong>s baraquements<br />

situés dans une zone <strong>de</strong><br />

l’aéroport proche du Mesnil-<br />

Amelot.<br />

Bon, il est temps <strong>de</strong> savoir<br />

comment ça se passe au niveau<br />

du comman<strong>de</strong>ment et quelle est<br />

la position <strong>de</strong> ce général qui<br />

prend la peine <strong>de</strong> venir nous<br />

expliquer tout ça. En fait, et si<br />

j’ai bien compris, le haut <strong>de</strong> la


SÉCURITÉ<br />

chaîne <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment se<br />

situe d’un côté avec le préfet <strong>de</strong><br />

police <strong>de</strong> Paris, qui est aussi<br />

préfet <strong>de</strong> la Zone <strong>de</strong> Défense <strong>de</strong><br />

Paris (actuellement M. Mutz)<br />

et son adjointe Mme Merly, qui<br />

est préfet, Secrétaire générale<br />

(SGZ) <strong>de</strong> ladite zone <strong>de</strong> défense.<br />

Côté militaire, c’est l’affaire<br />

du Gouverneur <strong>de</strong> Paris, le<br />

général <strong>de</strong> corps d’armée (4<br />

étoiles) Marcel Valentin, qui<br />

est aux Invali<strong>de</strong>s. Et c’est le<br />

général Cazenave, l’un <strong>de</strong>s<br />

adjoints du Gouverneur, qui est<br />

chargé <strong>de</strong> la coordination pour<br />

Vigipirate entre l’Armée et la<br />

Police nationale. A Roissy, ses<br />

interlocuteurs sont le sous-préfet<br />

Lebrot, donc, pour la sécurité<br />

et M. Topin, patron <strong>de</strong> la<br />

PAF ici.<br />

Voilà qui est un peu plus clair<br />

pour moi. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l’autorisation<br />

<strong>de</strong> suivre une patrouille<br />

et <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s photos. Pas<br />

<strong>de</strong> problèmes. Le général va<br />

appeler le capitaine <strong>de</strong>s chasseurs<br />

alpins qui me contactera.<br />

Là, je fais une bour<strong>de</strong>. Trop<br />

habitué à l’administration civile,<br />

je me dis que le fonctionnaire<br />

ne va pas me rappeler si facilement<br />

et je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à avoir<br />

son numéro <strong>de</strong> téléphone. Le<br />

général Cazenave me fait alors<br />

les gros yeux… Zut, j’avais<br />

oublié qu’on était dans l’armée<br />

et que les ordres, ça s’exécute…<br />

Je m’excuse et on en rit<br />

(une heure après le capitaine<br />

m’appelait…). Et puis on discute,<br />

comme ça, à bâtons rompus.<br />

Je suis très intéressé car<br />

mes contacts avec l’armée sont<br />

rarissimes. Les <strong>de</strong>rniers, ins-<br />

tructifs, remontent à mes<br />

séjours à Djibouti en 1988 et<br />

89, et, à <strong>par</strong>t ça, à mon service<br />

militaire au 5ème RI <strong>de</strong> Beynes<br />

(78), ça date… Je le bombar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> questions, rapi<strong>de</strong>ment. Où<br />

en est notre armée, (lors <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>rnières élections prési<strong>de</strong>ntielles,<br />

la question <strong>de</strong> la maintenance<br />

<strong>de</strong> nos forces avait été<br />

mise en cause <strong>par</strong> le candidat<br />

Chirac…), quid <strong>de</strong> l’Otan, quid<br />

<strong>de</strong> l’absence d’armée européenne<br />

dans le projet <strong>de</strong> traité<br />

constitutionnel, pourquoi<br />

l’Europe a-t-elle dû faire appel<br />

aux Américains pour régler nos<br />

problèmes européens en ex-<br />

Yougoslavie (ça m’énerve),<br />

comment marche l’armée <strong>de</strong><br />

métier <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong> la<br />

conscription… J’ai droit à <strong>de</strong>s<br />

réponses, mais on n’a pas trop<br />

Les portes d’accès à l’aéroport doivent toujours être fermées<br />

38<br />

le temps et je ne veux pas abuser.<br />

Mais j’espère bien le revoir<br />

un jour pour plus <strong>de</strong> discussions<br />

sur ces sujets malheureusement<br />

peu évoqués… J’ai<br />

aussi appris que le général <strong>de</strong><br />

briga<strong>de</strong> (2 étoiles) Cazenave<br />

était Pied-noir (il est né il y a<br />

55 ans à Bone (Annaba maintenant,<br />

en Algérie), qu’il est à ce<br />

poste d’Etat-major <strong>de</strong>puis<br />

2004, qu’il a passé un an en<br />

Bosnie, au Kosovo… Je veux<br />

une photo souvenir…<br />

Accordé…<br />

Un grand merci pour tout, mon<br />

général !<br />

EV<br />

* Le nouveau plan Vigipirate<br />

comporte quatre niveaux :<br />

jaune, orange, rouge et… écarlate.


Le len<strong>de</strong>main matin, 7 heures<br />

pétantes, j’avais ren<strong>de</strong>z-vous<br />

avec le capitaine Gaillot, commandant<br />

les unités <strong>de</strong>s<br />

Chasseurs alpins. Je cherche<br />

“Fort Bréguet”, situé en fait en<br />

bordure <strong>de</strong> l’aéroport. J’arrive<br />

dans le cantonnement.<br />

Effervescence, car les chasseurs<br />

alpins quittaient la place<br />

pour la laisser aux unités du<br />

2ème REP ce matin même. Il<br />

me confie à un jeune lieutenant<br />

et nous voilà <strong>par</strong>tis en<br />

patrouille, à bord <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux P4,<br />

histoire <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s photos…<br />

Les militaires se prêtent<br />

au jeu. On discute en même<br />

temps. J’apprends que les unités<br />

en profitent aussi pour s’entraîner,<br />

notamment dans la<br />

forêt d’Ermenonville et que les<br />

militaires ont droit, quand<br />

même, à quelques permissions<br />

à Paris. Leur tâche ici n’est pas<br />

Quelque <strong>par</strong>t sur l’aéroport : “Fort Breguet”<br />

A “Fort Breguet” montée <strong>de</strong>s couleurs à l’occasion du changement <strong>de</strong>s unités.<br />

vraiment passionnante, on le<br />

comprend. “Mais l’aéroport,<br />

maintenant, on le connaît<br />

bien” me dit en riant un sergent,<br />

“on ne risquera pas <strong>de</strong><br />

s’y perdre quand on prendra<br />

l’avion”. Pas d’inci<strong>de</strong>nt<br />

majeurs pendant leur séjour,<br />

m’indique le lieutenant. Les<br />

patrouilles se font aussi la nuit,<br />

avec <strong>de</strong>s jumelles adaptées. Il<br />

s’agit <strong>de</strong> vérifier les grillages,<br />

<strong>de</strong> vérifier que les portes grillagées<br />

qui jalonnent l’enceinte <strong>de</strong><br />

l’aéroport sont toujours bien<br />

ca<strong>de</strong>nassées (certains agriculteurs<br />

en ont la clé), <strong>de</strong> surveiller<br />

certains “spoters” (les<br />

fans <strong>de</strong> photos aériennes) un<br />

peu trop passionnés et qui peuvent<br />

s’introduire dans l’enceinte,<br />

<strong>de</strong> signaler tout inci<strong>de</strong>nt.<br />

Retour au camp. Les légionnaires<br />

sont arrivés. Mélange<br />

<strong>de</strong>s célèbres bérets verts et <strong>de</strong>s<br />

39<br />

“tartes”, les non moins célèbres<br />

couvre-chefs <strong>de</strong>s chasseurs<br />

alpins. Huit heures précises, les<br />

unités se mettent en place pour<br />

les couleurs et la passation <strong>de</strong><br />

comman<strong>de</strong>ment. Je suis autorisé<br />

à photographier. J’observe,<br />

impressionné, avec un sentiment<br />

complexe, les légionnaires<br />

du 2ème REP, troupes<br />

d’élite <strong>de</strong> la République, chargés<br />

d’histoire glorieuse, qui se<br />

situent <strong>par</strong>mi les meilleurs au<br />

mon<strong>de</strong>. Je me souviens qu’ils<br />

avaient sauté sur Kolwezi, au<br />

Katanga, en ce mois <strong>de</strong> mai<br />

1978, sauvant <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />

personnes au prix <strong>de</strong> leurs vies<br />

(5 morts et <strong>de</strong> <strong>nom</strong>breux bles-<br />

SÉCURITÉ<br />

sés), et les critiques, injustifiées,<br />

dont ils avaient fait l’objet,<br />

dans le contexte politique<br />

<strong>de</strong> l’époque.<br />

Les couleurs sont montées.<br />

Gard’vou ! R’po ! ’Vou ! ‘Po !<br />

Le capitaine Billot souhaite la<br />

bienvenue à la Légion, rappelle<br />

une phrase <strong>de</strong> Lyautey comme<br />

quoi il faut faire plus que son<br />

<strong>de</strong>voir, et souhaite, dans un<br />

sourire, retrouver ses camara<strong>de</strong>s<br />

légionnaires dans une<br />

mission plus… passionnante.<br />

Mais la surveillance <strong>de</strong> l’aéroport<br />

est une mission et il faut<br />

l’accomplir, a-t-il rappelé.<br />

Merci à tous, pour tout…<br />

EV<br />

En savoir plus :<br />

si vous faites “légion” ou 2ème REP, vous trouverez plein<br />

<strong>de</strong> sites intéressants. Sinon, pour les Chasseurs alpins<br />

c’est : www.bca13.terre.<strong>de</strong>fense.gouv.fr


NOUVELLES IMPLANTATIONS<br />

Le siège d’Affiprint, à Roissy.<br />

V oici une entreprise qui va faire cou-<br />

ler beaucoup d’encre pendant <strong>de</strong>s années,<br />

sur la zone d’activité “Fe<strong>de</strong>x” à Roissy.<br />

C’est ici que le groupe “Print Invest”, un<br />

<strong>de</strong>s premiers lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> l’affiche “grand<br />

format” a décidé <strong>de</strong> construire sa nouvelle<br />

unité <strong>de</strong> production (voir BN 19).<br />

“Print invest”, c’est la holding familiale<br />

d’un groupe familial, basé à Gémenos<br />

(Bouches-du-Rhône) spécialiste <strong>de</strong> l’im-<br />

pression d’affiches <strong>de</strong>puis 1930. Il com-<br />

prend les sociétés La Litho SAS (le ber-<br />

ceau du groupe), la Litho Paris, Digit Litho<br />

(imprimerie numérique) et la <strong>de</strong>rnière née,<br />

AFFIPRINT, qui est le nouveau <strong>nom</strong> <strong>de</strong><br />

Affiches Karcher, l’entreprise francilienne<br />

bien connue, que le groupe sudiste a<br />

racheté en 2001.<br />

C<br />

’est Patrice Sittaro, le PDG<br />

du groupe, qui a choisi le<br />

site <strong>de</strong> Roissy pour<br />

construire la nouvelle unité qui<br />

<strong>de</strong>vait remplacer les locaux <strong>de</strong><br />

Affiches Karcher, situés au<strong>par</strong>avant<br />

à Aubervilliers. “Le site<br />

d’Aubervilliers n’était plus adapté.<br />

Trop confiné, trop “désuet”.<br />

Lorsqu’il s’est agit <strong>de</strong> déménager,<br />

nous avions le choix. Mais je me<br />

suis souvenu d’un contact pris avec<br />

M. Gitton, du <strong>Ce</strong>evo, qui nous avait<br />

conseillé, quelques temps au<strong>par</strong>avant,<br />

le site <strong>de</strong> Roissy”. Et l’idée a<br />

fait son chemin, assez rapi<strong>de</strong>ment.<br />

40<br />

Affiprint<br />

Une belle e<br />

Roissy P<br />

Et aujourd’hui, Patrice Sittaro se<br />

réjoui <strong>de</strong> “l’excellente dynamique”<br />

qui s’est créée entre les différents<br />

acteurs pour les accueillir : il cite<br />

entre autres la communauté <strong>de</strong> communes,<br />

l’AFTRP et son directeur<br />

commercial M. Clément, ainsi que<br />

l’entreprise GA, qui aura construit<br />

Patrice Sittaro, PDG et Henri Monteux


s’affiche à Roissy<br />

ntreprise <strong>de</strong> plus à<br />

orte <strong>de</strong> France<br />

entièrement le bâtiment, en un<br />

temps record. Il a aussi dit tout<br />

le bien qu’il pensait sur la localisation<br />

géographique, près <strong>de</strong><br />

l’aéroport et <strong>de</strong> tout les moyens<br />

<strong>de</strong> communication (il fait ses<br />

allers-retours Paris Marseille<br />

en TGV). “En plus, confie-t-il,<br />

Directeur <strong>de</strong> l’établissement.<br />

le pôle <strong>de</strong> Roissy est un pôle<br />

graphique : on y trouve KBA,<br />

un <strong>de</strong> nos fournisseurs <strong>de</strong><br />

machines (à Tremblay, ndlr),<br />

Hei<strong>de</strong>lberg et d’autres…”.<br />

Au total, le groupe aura investi<br />

5 millions d’euros pour le bâtiment<br />

(5500 m2) et le terrain<br />

(14000). L’usine possè<strong>de</strong> ici<br />

<strong>de</strong>s machines ultra mo<strong>de</strong>rnes,<br />

capables d’imprimer le format<br />

le plus grand ( taille <strong>de</strong>s “abribus”),<br />

<strong>de</strong>s “CTP” <strong>de</strong>rnier cri<br />

(et impressionnants), un servi-<br />

41<br />

NOUVELLES IMPLANTATIONS<br />

ce PAO etc…Une cinquantaine<br />

<strong>de</strong> personnels très qualifiés y<br />

travaillent. “Le marché <strong>de</strong> l’affiche<br />

est un marché très dynamique”<br />

nous a assuré le PDG<br />

d’AFFIPRINT. Pensez à eux<br />

quand vous regar<strong>de</strong>z la plu<strong>par</strong>t<br />

<strong>de</strong>s affiches grand format<br />

(cinéma, “4X3”), ça sort sûrement<br />

<strong>de</strong>s presses <strong>de</strong> Roissy…


SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />

“exercice <strong>de</strong> désincarcération”<br />

L’ hiver <strong>de</strong>rnier, un samedi ou un<br />

dimanche, nous roulions en direction<br />

d’Epiais-lès-Louvres en venant du sud, <strong>de</strong><br />

l’autoroute. A peine arrivés sur l’aéroport,<br />

direction <strong>Ce</strong>rgy-Pontoise, un<br />

embouteillage, <strong>de</strong>s policiers <strong>par</strong>tout.<br />

Diable ! Même le week-end <strong>de</strong>s encombrements,<br />

maintenant ? Quelques dizaines<br />

<strong>de</strong> minutes plus tard, s’offrait à nous le<br />

spectacle incroyable d’une voiture complètement<br />

écrabouillée, une ambulance…<br />

Un peu plus loin, une autre voiture sérieusement<br />

endommagée, dans le décor, à<br />

hauteur du rond-point qui mène à la<br />

Gendarmerie <strong>de</strong>s Transports Aériens.<br />

Renseignements pris plus tard :<br />

1 mort. A un endroit où, vraiment, on ne<br />

peut guère aller plus vite que les<br />

70 km/heure autorisés…<br />

Drame <strong>de</strong> la vitesse et <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong><br />

contrôle du véhicule…<br />

On peut mourir auss<br />

La route blesse et tue encore<br />

beaucoup, dans notre pays.<br />

Avec son cortège <strong>de</strong> tristesse<br />

qui suit. Point n’est besoin d’aller<br />

fouiller les statistiques en détail, la<br />

vitesse et l’alcool au volant (ou les<br />

<strong>de</strong>ux réunis) sont responsables <strong>de</strong><br />

la plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels.<br />

Comportements inconscients, dangereux…<br />

La France a connu <strong>de</strong>s<br />

records : plus <strong>de</strong> 16 545 tués pour<br />

la seule année 1972. On en était<br />

encore à plus <strong>de</strong> 8000 en 1999. J’ai<br />

compté : <strong>de</strong> 1960 à 2003 : 483 341<br />

morts, soit une moyenne <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

10 000 morts <strong>par</strong> an... Sans compter<br />

42<br />

les blessés graves, les morts après<br />

les acci<strong>de</strong>nts etc. “Une vraie guerre”,<br />

écrivions-nous dans l’éditorial<br />

du <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> n°8…<br />

Il faut reconnaître au premier gouvernement<br />

<strong>de</strong> Jacques Chirac, et singulièrement<br />

à Nicolas Sarkozy,<br />

d’avoir eu le courage <strong>de</strong> prendre le<br />

taureau <strong>par</strong> les cornes, quitte, sur ce<br />

point à <strong>de</strong>venir un moment impopulaire<br />

(du moins dans certains milieux<br />

du genre “moi je conduis vite, bien<br />

et je supporte l’alcool”). La sécurité<br />

routière est l’un <strong>de</strong>s trois chantiers<br />

majeurs du mandat prési<strong>de</strong>ntiel.<br />

Contrôles renforcés, tant au niveau<br />

<strong>de</strong> la vitesse (radars) que <strong>de</strong> l’alcool<br />

(législation durcie, répression judiciaire<br />

renforcée), permis à points (et<br />

fin <strong>de</strong>s permis “blancs”, important)<br />

Ca, c’est une caméra cachée dans une voiture banalisé <strong>de</strong> la police…Dur.


sur les routes <strong>de</strong> CDG<br />

etc. Mais cela a permis <strong>de</strong><br />

ramener le <strong>nom</strong>bre <strong>de</strong> tués à<br />

5443 en 2003, c’est-à-dire à<br />

diminuer la moyenne <strong>par</strong> <strong>de</strong>ux !<br />

Et le <strong>nom</strong>bre d’acci<strong>de</strong>nts corporels<br />

“tous types” <strong>de</strong> 116 745 en<br />

2001 à 87 802 en 2004. L’année<br />

2005 <strong>de</strong>vrait améliorer ces<br />

diminutions. Si la prévention<br />

sert toujours à quelque chose, la<br />

répression, les chiffres <strong>par</strong>lent<br />

d’eux-mêmes, était la seule<br />

solution efficace. Il fallait le<br />

faire.<br />

On ne peut que s’en réjouir.<br />

<strong>Ce</strong>la montre que l’Etat, quand il<br />

est dans son rôle et qu’il s’en<br />

donne les moyens, réussit à<br />

faire ce pourquoi il existe : protéger<br />

les citoyens. Et, question<br />

impopularité, la côte politique<br />

que s’est taillée Sarkozy doit<br />

son existence pour une bonne<br />

<strong>par</strong>tie à cette politique ferme et<br />

courageuse. Les Français apprécient<br />

toujours le courage politique.<br />

On attend les mêmes progrès<br />

pour le Plan Cancer, autre<br />

grand “chantier” prési<strong>de</strong>ntiel…<br />

Le sous-préfet Jacques Lebrot,<br />

chargé <strong>de</strong>s Aéroports <strong>de</strong> CDG et<br />

du Bourget est bien sur ces longueurs<br />

d’on<strong>de</strong>.<br />

L’année <strong>de</strong>rnière, il a initié, avec<br />

la Fédération <strong>de</strong> la Sécurité<br />

Routière et en collaboration<br />

avec les professionnels <strong>de</strong> CDG<br />

(ADP, Comité du fret,<br />

Gendarmerie, Pompiers, PAF,<br />

CRAMIF etc…) une Semaine<br />

<strong>de</strong> sensibilisation et <strong>de</strong> prévention.<br />

Nous en avions rendu<br />

compte dans notre Roissy Mail<br />

n°2. <strong>Ce</strong>tte année, elle a eu lieu<br />

du 23 au 27 mai et a rencontré<br />

un succès certain, grâce notamment<br />

à l’implication grandissante<br />

<strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> la plateforme.<br />

Stands d’information à<br />

<strong>de</strong>ux endroits différents (où l’on<br />

pouvait essayer une voiture tonneau,<br />

une voiture “crash-test”,<br />

impressionnants), sensibilisation<br />

<strong>de</strong>s dirigeants d’entreprises…Nous<br />

avons <strong>de</strong>mandé à<br />

Michel Mallet, <strong>de</strong> la FSR, <strong>de</strong><br />

nous en dire plus.<br />

EV<br />

43<br />

Voiture “crash-test”<br />

Un site remarquable sur la sécurité<br />

routière, celui du professeur<br />

(bien connu) Clau<strong>de</strong> Got :<br />

www.securite-routière.org<br />

L'Européenne <strong>de</strong> surveillance<br />

Société privée <strong>de</strong> gardiennage <strong>de</strong>puis 1992<br />

Les professionnels <strong>de</strong> la protection !<br />

Notre activité<br />

La protection <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s personnes<br />

Nos atouts<br />

Des clients <strong>de</strong> référence qui mettent<br />

en valeur la qualité <strong>de</strong> notre travail.<br />

Des solutions adaptées à vos<br />

besoins.<br />

Un encadrement expérimenté.<br />

Des tarifs compétitifs.<br />

Notre clientèle<br />

Commerces<br />

Industries<br />

Gran<strong>de</strong>s surfaces<br />

Collectivités<br />

Foires - Expositions<br />

Chantiers<br />

Particuliers<br />

Vos contacts<br />

Direction : Michel Meunier<br />

Responsable Ressources humaines :<br />

Caroline Meunier 03 44 73 84 40<br />

Responsable Formation et Qualité :<br />

Christophe Florent 03 44 73 84 42<br />

SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />

Votre sécurité, c'est notre métier !<br />

Fédération <strong>de</strong> la Sécurité Routière<br />

5 Allée <strong>de</strong> la Colline<br />

93160 Noisy-le-Grand<br />

Contact : Michel Mallet<br />

01 45 92 36 59 • 06 80 18 71 13<br />

Siège social<br />

Permanence 24h/24<br />

7j/7<br />

Standard : 03 44 73 40 14<br />

plus d'informations sur notre site web<br />

www.leuropeenne.com<br />

Zone artisanale - 91, rue <strong>de</strong> la Fontaine St Denis<br />

60140 Mogneville<br />

Tél. : 03 44 73 40 14 - Fax : 03 44 73 40 15<br />

e-mail : info@leuropeenne.com<br />

Responsable d'exploitation :<br />

Frédéric Dupont 03 44 73 84 35 SAS au capital <strong>de</strong> 107 500 euros RCS 413 136 615 000 15 Agrément préfectoral 60/216


SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />

Michel Mallet (Fédération <strong>de</strong> la Sécurité Routière) :<br />

“2/3 <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts du travail sont <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts routiers”<br />

Michel Mallet, vice prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> la Sécurité Routière<br />

BN : La <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> la<br />

Semaine <strong>de</strong> la Sécurité Routière<br />

sur le site <strong>de</strong> Roissy-CDG vient<br />

<strong>de</strong> s’achever, quel bilan en tirezvous<br />

?<br />

Michel Mallet : Un bilan<br />

tout à fait positif, les différents<br />

objectifs que nous nous étions<br />

fixés ont été atteints dans leur<br />

majorité, les 2 sites retenus<br />

avaient leurs <strong>par</strong>ticularités, à la<br />

SOGAFRO, les cibles recherchées<br />

touchaient en 1er lieu les<br />

personnels <strong>de</strong> cette zone <strong>de</strong> fret à<br />

forte potentialité d’acci<strong>de</strong>nts,<br />

avec implication directe <strong>de</strong>s responsables<br />

d’entreprise qui, dans<br />

leur majorité ont joué le jeu.<br />

Nombreux conducteurs routiers<br />

ont également été touchés lors<br />

<strong>de</strong> leur passage, la prochaine<br />

édition <strong>de</strong>vra porter plus efficacement<br />

sur les personnels <strong>de</strong><br />

bureau, plus difficiles à faire<br />

venir sur les stands, mais ô combien<br />

concernés.<br />

Pour le site du 2F, nous étions<br />

dans une configuration plus<br />

élargie, notre proximité du res-<br />

taurant d’entreprise nous positionnait<br />

sur une zone <strong>de</strong> chalandise<br />

privilégiée, fréquentée <strong>par</strong><br />

toutes les catégories <strong>de</strong> personnel,<br />

d’ADP bien sur, d’Air France<br />

évi<strong>de</strong>mment, mais aussi toutes les<br />

sociétés utilisatrices, auxquels il<br />

faut ajouter les passagers à l’arrivée.<br />

Comme vous le voyez, il<br />

convient <strong>de</strong> ne pas com<strong>par</strong>er les 2<br />

sites, chacun correspond à <strong>de</strong>s<br />

cibles bien précises avec comme<br />

objectifs communs <strong>de</strong> sensibiliser,<br />

d’informer et d’impliquer<br />

toutes les personnes concernées<br />

<strong>par</strong> la lutte contre l’insécurité<br />

routière. Les comportements<br />

changent, les gens en témoignent<br />

volontiers, Nous pouvons considérer<br />

que nous avons touché<br />

directement 3 000 personnes et<br />

autant indirectement, les documents<br />

distribués étant rapportés<br />

à la maison. Un autre objectif est<br />

sous-jacent, je reprendrais les<br />

propos <strong>de</strong> M. LEBROT lors <strong>de</strong><br />

l’inauguration, «si nous avons<br />

contribuer à sauver une seule vie,<br />

notre action aura déjà rempli sa<br />

mission”.<br />

44<br />

BN : Vous sensibilisez les gens<br />

<strong>par</strong> le biais <strong>de</strong>s entreprises, estce<br />

efficace ?<br />

M.M : Les entreprises sont<br />

déjà dans une logique d’action,<br />

pour ce genre d’opération, elles<br />

s’impliquent <strong>de</strong> plus en plus,<br />

même si cela ne va pas toujours<br />

assez vite à notre goût. Elles<br />

assurent évi<strong>de</strong>mment toutes les<br />

obligations relatives à la sécurité<br />

en général et routière en <strong>par</strong>ticulier.<br />

Nos collaborations avec<br />

la CRAM renforcent efficacement<br />

l’aspect préventif : il faut<br />

rappeler que 2/3 <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<br />

du travail sont <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<br />

routiers (trajet domicile et missions).<br />

La difficulté, c’est <strong>de</strong><br />

passer à la dimension supérieure.<br />

Tout ce qui est formation<br />

technique est en général bien<br />

assuré, mais <strong>de</strong> plus en plus, il<br />

faudra s’impliquer dans l’approche<br />

comportementale, sensibiliser<br />

encore plus <strong>de</strong> gens à<br />

modifier d’eux même leurs dysfonctionnements<br />

routiers. La<br />

Sécurité Routière est un outil du<br />

management quand il <strong>de</strong>vient un<br />

projet d’entreprise. La chance<br />

<strong>de</strong> l’entreprise est <strong>de</strong> bien<br />

connaître sa communauté <strong>de</strong> travail<br />

: qui conduit quoi ? D’où<br />

viennent-ils ? Quelle confiance<br />

je leur accor<strong>de</strong> avec mon matériel<br />

roulant ? Mes acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

travail, quelles évolutions ? Etc.<br />

De plus, plusieurs chefs d’entreprise<br />

nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> poursuivre<br />

l’action en interne, pour<br />

résoudre telle ou telle problématique.<br />

Nous faisons ainsi du “clef<br />

en mains”. Il y a <strong>de</strong>ux façons<br />

principales pour «toucher»<br />

directement les gens, la publici-<br />

té… et le passage <strong>par</strong> l’entreprise,<br />

la <strong>de</strong>uxième façon offre <strong>de</strong>s<br />

possibilités beaucoup plus efficaces,<br />

en terme <strong>de</strong> retours.<br />

B.N : Mesurez-vous l’impact<br />

<strong>de</strong> vos actions ?<br />

M.M : Absolument, nos objectifs<br />

sont multiples. Comme vous<br />

le savez, autant il est difficile <strong>de</strong><br />

mesurer l’influence préventive<br />

que nous avons sur chaque personne,<br />

autant nous pouvons<br />

apprécier l’implication <strong>de</strong> plus<br />

en plus soutenue <strong>de</strong>s entreprises.<br />

Depuis 3 ans, nous pouvons<br />

mieux mesurer l’effet boule <strong>de</strong><br />

neige, nous avons <strong>de</strong>s retours<br />

d’expériences très significatifs,<br />

l’opération que nous avions<br />

montée au Bourget (5000 salariés)<br />

a enclenché une multitu<strong>de</strong><br />

d’opération annexes, elle correspondait<br />

tout juste à l’arrivée<br />

<strong>de</strong> M LEBROT, qui immédiatement<br />

nous a apporté son soutien<br />

pour l’avenir. 2004 a bien réussi,<br />

nous rassemblons, fidélisons<br />

et mobilisons <strong>de</strong> plus en plus.<br />

Pour revenir à votre question,<br />

nous avons organisé, en 2004 et<br />

2005, chez Air France, en collaboration<br />

directe avec la mé<strong>de</strong>cine<br />

du travail, une opération <strong>de</strong><br />

sensibilisation sur l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> Roissy et d’Orly,<br />

toutes les catégories <strong>de</strong><br />

Personnel ont été touchés, Fret,<br />

Maintenance, PNC, et avons<br />

passé 5 jours complets au siège,<br />

etc. D’autres opérations sont en<br />

cours, y compris avec certaines<br />

communes, ce qui est réjouissant.


Le magazine du pôle <strong>de</strong> Roissy<br />

est <strong>édité</strong> à 20 000 exemplaires. Il<br />

est distribué <strong>gratuit</strong>ement dans<br />

les milieux d’affaires du pôle et<br />

dans les administrations locales<br />

(mairies et dé<strong>par</strong>tements, principalement).<br />

Le numéro 20 a connu une diffusion<br />

remarquable. Plus rapi<strong>de</strong>,<br />

plus flui<strong>de</strong> que les autres diffusions.<br />

<strong>Ce</strong>ci est dû à <strong>de</strong>ux choses.<br />

D’abord, conformément à ce que<br />

nous avions annoncé en baissant<br />

<strong>de</strong> 23 à 20 000 le <strong>nom</strong>bre<br />

d’exemplaires, la diffusion sur<br />

les points <strong>de</strong> passage (principalement<br />

hôtels et restaurants) a été<br />

mieux suivie, et le “réassort” a<br />

été mieux géré (merci à Rénata).<br />

Mais aussi au succès <strong>de</strong> la<br />

“une” : l’A380 en maquette sur<br />

CDG, ça a boosté la diffusion :<br />

dès le début, mais, d’une manière<br />

évi<strong>de</strong>nte, lors du premier vol<br />

du géant <strong>de</strong>s airs.<br />

Rappelons que BN est diffusé<br />

directement, <strong>par</strong> nos soins, dans<br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> à l’hôtel HILTON <strong>de</strong> Roissy CDG<br />

45<br />

les entreprises <strong>de</strong>s zones d’activité<br />

du pôle <strong>de</strong> Roissy. Il l’est<br />

aussi dans les Boîtes postales <strong>de</strong><br />

Roissy CDG, <strong>de</strong> Paris Nord 2, <strong>de</strong><br />

Gonesse et <strong>de</strong> Goussainville.<br />

En plus, BN est en dépôt, en<br />

libre service, dans la plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong>s<br />

hôtels et <strong>de</strong>s restaurants du pôle<br />

(y’en a beaucoup), et certains<br />

lieux <strong>de</strong> passage bien i<strong>de</strong>ntifiés :<br />

stations service, maisons <strong>de</strong> la<br />

presse, banques, bureaux <strong>de</strong><br />

poste, tabacs…). Il est aussi diffusé<br />

à l’occasion <strong>de</strong> rencontres<br />

ou <strong>de</strong> réunions professionnelles<br />

diverses.<br />

Malin !<br />

<strong>Ce</strong>tte diffusion est rusée : ainsi,<br />

si <strong>par</strong> hasard nos lecteurs n’ont<br />

pas leur <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> dans leur<br />

entreprise (ce qui est rare) ou si<br />

leur entreprise est située hors<br />

zone d’activité, ils ne manqueront<br />

pas <strong>de</strong> le trouver dans un<br />

dépôt où ils passeront toujours.<br />

Où est distribué<br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> ?<br />

En plus, la diffusion dans les<br />

hôtels et restaurants permet <strong>de</strong><br />

“démultiplier” les lecteurs et<br />

touche <strong>de</strong>s lecteurs <strong>de</strong> passage à<br />

l’occasion <strong>de</strong> leur séjour ici<br />

(affaires, salons ou voyages).<br />

Ainsi une information publiée<br />

dans BN est-elle relayée dans le<br />

mon<strong>de</strong> entier… Eh oui !<br />

<strong>Ce</strong> qui vient d’être dit pour l’info<br />

est valable pour la pub : une<br />

pub dans <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> est assurée<br />

d’une gran<strong>de</strong> répercussion :<br />

on estime à 60 à 80 000 le<br />

<strong>nom</strong>bre <strong>de</strong> personnes qui lisent<br />

ou <strong>par</strong>courent le magazine !!<br />

C’est pas rien. Sans compter les<br />

consultations en ligne sur notre<br />

site www.vppcom.com et <strong>par</strong><br />

l’intermédiaire <strong>de</strong> notre<br />

RoissyMail.<br />

Le “Club <strong>de</strong>s<br />

Lecteurs”<br />

Un <strong>nom</strong>bre croissant <strong>de</strong> lecteurs<br />

souhaitent recevoir chez eux, <strong>par</strong><br />

la Poste, leur <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> dès la<br />

sortie <strong>de</strong>s presses. Ils le font en<br />

adhérant au “Club <strong>de</strong>s Lecteurs”.<br />

Moyennant une cotisation<br />

modique (voir à ci-<strong>de</strong>ssous) ils<br />

reçoivent les magazines <strong>par</strong>us<br />

pendant un an.<br />

Mais l’adhésion au Club <strong>de</strong>s<br />

Lecteurs comporte plus d’avantages<br />

que cela : les membres ont<br />

droit à toute notre affection, <strong>par</strong>fois<br />

à <strong>de</strong>s remises sur les insertions<br />

publicitaires, ils peuvent<br />

venir au siège du journal pour un<br />

café ou un apéro et surtout avoir<br />

accès à <strong>de</strong>s informations difficilement<br />

publiables, qu’il s’agisse<br />

<strong>de</strong> business, <strong>de</strong> contacts, ou <strong>de</strong><br />

politique locale. En plus, la plu<strong>par</strong>t<br />

<strong>de</strong>s membres apprécient le<br />

style et l’indépendance du magazine<br />

et souhaitent, <strong>par</strong> leur adhésion,<br />

le manifester. Merci à eux,<br />

chaque adhésion ou renouvellement<br />

d’adhésion nous encourage<br />

un peu plus.<br />

EV<br />

JE VEUX RECEVOIR BENEFICE.<strong>net</strong><br />

à mon <strong>nom</strong> et à mon adresse.<br />

Je souhaite adhérer à l'Association<br />

“LES LECTEURS DE BENEFICE.<strong>net</strong>” (loi 1901)<br />

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Pré<strong>nom</strong> : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Facultatif : Profession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Facultatif : Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

E. mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Je joins un chèque <strong>de</strong> 16 euros (cotisation normale)<br />

(ordre : Association <strong>de</strong>s<br />

lecteurs <strong>de</strong> B.N.)<br />

signature :<br />

31 euros (j'aime vraiment bien)<br />

76 euros (ou plus) (je soutiens l'association).<br />

J'ai bien noté que les statuts sont disponibles à l'adresse <strong>de</strong> : “BENEFICE.<strong>net</strong>”,<br />

1 Clos du Thillay - 95380 Epiais-lès-Louvres à laquelle j'envoie le présent bulletin.


LOGEMENT<br />

Le dossier <strong>de</strong> <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong><br />

n°20, consacré au logement<br />

sur le pôle <strong>de</strong> Roissy<br />

(qui a connu un grand succès),<br />

a mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>ux tendances<br />

fortes : l’existence<br />

d’une forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et une<br />

offre moins forte, mais variée.<br />

Parmi cette offre diversifiée, on<br />

a tenu à vous informer d’une<br />

très belle opération immobilière<br />

réalisée à Mortefontaine, dans<br />

le Sud <strong>de</strong> l’Oise.<br />

Un Sud <strong>de</strong> l’Oise finalement pas<br />

si connu que ça, mais qui gagne<br />

à l’être. Mortefontaine, situé à<br />

quelques kilomètres <strong>de</strong> Saint-<br />

Witz (95) et à côté <strong>de</strong> Plailly, est<br />

en fait à 10 ou 15 minutes maximum<br />

<strong>de</strong> CDG ou <strong>de</strong> Paris Nord<br />

2 ou <strong>de</strong>s principales zones d’ac-<br />

L’ancienne ferme<br />

tivité du secteur. On peut y venir<br />

soit <strong>par</strong> l’A1 (sortie N°7<br />

Survilliers Saint-Witz), soit,<br />

mieux, <strong>par</strong> Epiais-lès-Louvres,<br />

Vémars et Plailly : une petite<br />

route charmante, en pleine campagne,<br />

qui met Mortefontaine à<br />

10 minutes, sans feux et… sans<br />

péage.<br />

C’est un village magnifique <strong>de</strong><br />

727 habitants, boisé (enclavé<br />

dans la forêt d’Ermenonville),<br />

qui fait <strong>par</strong>tie du tout nouveau<br />

Parc naturel régional «Oise<br />

Pays <strong>de</strong> France”. Chargé d’histoire<br />

(il y a <strong>de</strong>ux châteaux)<br />

Mortefontaine est célèbre pour<br />

son fameux golf (un <strong>de</strong>s plus<br />

“selects” <strong>de</strong> France) et aussi<br />

pour établissement d’enseignement<br />

privé, l’institut Saint-<br />

Dominique (collège et lycée).<br />

Devant l’institut Saint-Dominique<br />

“La Ferme <strong>de</strong><br />

Mortefontaine”<br />

Une très bonne opportunité pour ceux qui sont à<br />

la recherche <strong>de</strong> logement spacieux, au calme et<br />

pas loin <strong>de</strong> leur travail.<br />

COUP DE CŒUR !<br />

46


Vue <strong>de</strong>s différents corps <strong>de</strong> fermes pendant les travaux<br />

47<br />

L’opération en cours <strong>de</strong> finition<br />

est une rénovation d’un corps <strong>de</strong><br />

ferme splendi<strong>de</strong> “La Ferme <strong>de</strong><br />

Mortefontaine”, au cœur du village<br />

qui propose au total 37<br />

Fiche technique<br />

ap<strong>par</strong>tements. Entièrement<br />

refaits à neuf, les logements<br />

sont du style “maison <strong>de</strong> ville”<br />

en F3 ou F4 (duplex ou triplex),<br />

en location.<br />

Chaque ap<strong>par</strong>tement à son entrée indépendante, sa zone d’espaces<br />

verts et 2 places <strong>de</strong> stationnement. Les pièces sont volumineuses,<br />

avec <strong>de</strong>s aménagements intérieurs divers et cuisines aménagées.<br />

Le tout branché au câble et satellite et ADSL.<br />

Ecoles <strong>de</strong>s plus petits aux plus grands dans le village.<br />

Commune <strong>de</strong>sservie <strong>par</strong> <strong>de</strong>s bus et située à 6 km <strong>de</strong>s gares <strong>de</strong><br />

Coye-la-Forêt et <strong>de</strong> Survilliers-Fosses..<br />

Loyers :<br />

• 800 euros pour 67 m2 • 912 à 1000 euros pour 83 à 101 m2 • 1100 euros pour 107 à 122 m2 • 1150 à 1250 euros pour 128 à 142 m2 Les charges qui comprennent aussi l’eau :<br />

65 à 100 euros <strong>par</strong> mois.<br />

Disponibilité : ap<strong>par</strong>tements livrés courant été 2005<br />

Contact et visites :<br />

03 44 69 24 96 ou 06 74 79 66 71<br />

LOGEMENT


INDUSTRIE<br />

M. Rodier et Bob Jonard, <strong>de</strong> So<strong>de</strong>xi.<br />

O n a fait connaissance, à l’occasion<br />

d’une publicité passée dans le <strong>de</strong>rnier<br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong>, d’une belle entreprise<br />

“aéroportuaire”, SDA, basée à La<br />

Rochelle. Elle fabrique <strong>de</strong>s engins et <strong>de</strong>s<br />

véhicules <strong>de</strong> manutention pour le fret<br />

aérien. L’entreprise conçoit entièrement<br />

ces drôles <strong>de</strong> mécaniques, fait fabriquer<br />

les pièces, les monte dans leurs<br />

ateliers, et les mette en service sur site.<br />

On a eu envie d’en savoir plus.<br />

Mais, pas vraiment le temps d’aller<br />

passer une journée à La Rochelle,<br />

ville très agréable où j’ai plusieurs<br />

bons souvenirs dont un fameux restaurant<br />

“Chez André”, près du port, où j’avais<br />

mangé la meilleure soupe <strong>de</strong> poissons <strong>de</strong><br />

ma vie. On y a envoyé Julie.<br />

M. Rodier n’a pas perdu au change…<br />

EV<br />

Julie Malaure,<br />

pour <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong><br />

Bernard Rodier<br />

tient à ce que<br />

son entreprise<br />

SDA (Sterme Division<br />

Aéroportuaire) gar<strong>de</strong><br />

un climat convivial<br />

d’une structure à taille humaine. Être<br />

inventif et efficace, mais rester discret.<br />

Peu <strong>de</strong> publicité, sinon pour<br />

l’image, mais du bouche à oreille.<br />

N’empêche, sans prendre la grosse<br />

tête, sa PME représente quand même<br />

80% <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong> transport <strong>de</strong><br />

48<br />

SDA fab<br />

pour<br />

Fret lourd et Express qui circulent<br />

sur les pistes <strong>de</strong> l’aéroport CDG !<br />

La spécialité <strong>de</strong> SDA a toujours été<br />

l’assistance aéroportuaire, mais<br />

<strong>de</strong>puis 1998 que Bernard Rodier est<br />

rentré dans la société créée en 1992<br />

(qu’il a rachetée en 2000), il a laissé<br />

un peu <strong>de</strong> côté les palettes, conteneurs<br />

et escaliers passagers tractés,<br />

pour se consacrer aux véhicules qui<br />

assurent la liaison entre les aires <strong>de</strong><br />

stationnement <strong>de</strong>s avions et les<br />

lieux <strong>de</strong> stockage (fret et bagages).<br />

Le site <strong>de</strong> La Rochelle se <strong>par</strong>tage<br />

entre l’ingénierie, qui conçoit les<br />

véhicules, et l’atelier <strong>de</strong> montage (où<br />

les pièces lour<strong>de</strong>s sous-traitées <strong>par</strong><br />

<strong>de</strong>s <strong>par</strong>tenaires rochelais sont acheminées<br />

pour être assemblées).<br />

SDA est installée à la Rochelle ;<br />

pourquoi est-ce que son action commerciale<br />

s’est développée principalement<br />

sur l’aéroport <strong>de</strong> CDG ?<br />

Bernard Rodier nous explique que<br />

Roissy a la <strong>par</strong>ticularité d’avoir <strong>de</strong><br />

très longues distances à <strong>par</strong>courir.<br />

SDA a donc dû augmenter la vitesse


ique <strong>de</strong>s FOURMI<br />

le fret aérien<br />

<strong>de</strong>s véhicules à 20-30 km/h,<br />

même en côte, au lieu <strong>de</strong> 5-10<br />

km/h chez ses confrères. Autre<br />

problème : la <strong>de</strong>nsité du trafic.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> casses revenaient<br />

chères. Comme solution, SDA a<br />

rajouté <strong>de</strong>s <strong>par</strong>e-buffles, changé<br />

les boîtes <strong>de</strong> vitesse <strong>par</strong> <strong>de</strong>s<br />

transmissions hydrauliques.<br />

L’équipe d’ingénieurs a aussi<br />

conçu et fait fabriquer <strong>de</strong>s<br />

essieux plus robustes et <strong>de</strong>s<br />

cabines renforcées pour tous<br />

les véhicules.<br />

<strong>Ce</strong>tte réussite technique “sur<br />

mesure”, se fait sur le terrain<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années en <strong>par</strong>tenariat<br />

avec So<strong>de</strong>xi. Filiale Air France à<br />

60%, So<strong>de</strong>xi est un <strong>de</strong>s premiers<br />

opérateurs mondiaux <strong>de</strong> traite-<br />

ment <strong>de</strong> fret express. C’est dans<br />

leur centre <strong>de</strong> tri en zone <strong>de</strong> fret 4<br />

<strong>de</strong> CDG que Bob Jonard, responsable<br />

du <strong>par</strong>c matériel roulant<br />

So<strong>de</strong>xi, nous a accueilli<br />

pour une visite guidée du véhicule<br />

phare <strong>de</strong> SDA, le transpor-<br />

L’atelier <strong>de</strong> montage.<br />

teur automoteur articulé qui<br />

répond au doux <strong>nom</strong> <strong>de</strong><br />

“Fourmi”.<br />

C’est pour eux que Bernard<br />

Rodier a inventé il y a un an et<br />

<strong>de</strong>mi cette petite bête <strong>de</strong> 6<br />

tonnes <strong>de</strong> charge utile qui travaille<br />

9 à 10 heures <strong>par</strong> jour,<br />

avec <strong>de</strong>s pointes entre 15 et 19<br />

heures <strong>par</strong> jour en pério<strong>de</strong>s chargées!<br />

Mais l’atout <strong>de</strong> la Fourmi,<br />

c’est qu’elle en a dans la tête :<br />

conçue avec une cabine articulée<br />

pivotant sur la remorque<br />

(comme une “tête” <strong>de</strong> fourmi<br />

pivoterait <strong>de</strong> 180° droite/gauche<br />

au niveau du cou). C’est cette<br />

maniabilité exceptionnelle qui<br />

rend la mise à quai pour le chargement<br />

ou déchargement 30%<br />

plus rapi<strong>de</strong> qu’avec un système<br />

<strong>de</strong> semi-remorque classique.<br />

Pour Bob, la Fourmi a permis <strong>de</strong><br />

gagner <strong>de</strong> 10 à 20 minutes <strong>par</strong><br />

heure <strong>de</strong> vacation… Multiplié<br />

<strong>par</strong> les 25 Fourmis <strong>de</strong> la flotte<br />

So<strong>de</strong>xi, comptez vous-même !<br />

Bernard Rodier se sait<br />

49<br />

“condamné à avancer”, même si<br />

c’est lourd en terme <strong>de</strong><br />

recherche. “Il faut innover et se<br />

renouveler tous les 5 ans pour<br />

gar<strong>de</strong>r une longueur d’avance”.<br />

Alors pendant que le père,<br />

Bernard, fait la navette entre La<br />

Rochelle et Roissy, Brice son<br />

fils <strong>de</strong> 27 ans et ingénieur <strong>de</strong><br />

formation, dirige le bureau<br />

d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis un an et <strong>de</strong>mi et<br />

compte bien faire perdurer<br />

l’esprit créatif <strong>de</strong> cette société<br />

<strong>de</strong> 20 personnes !<br />

Et quelle meilleure preuve <strong>de</strong><br />

flexibilité que <strong>de</strong> voir l’an <strong>de</strong>rnier<br />

le Moyen-Orient frapper à<br />

la porte <strong>de</strong> l’atelier rochelais ?<br />

La fameuse Fourmi a dû repasser<br />

au bureau d’étu<strong>de</strong> pour une<br />

métamorphose à l’orientale…<br />

Pour résister au vent, au sable et<br />

M. Rodier et son fils Brice.<br />

INDUSTRIE<br />

aux températures <strong>de</strong>s Emirats, il<br />

a fallut revoir son costume francilien…<br />

Et la Fourmi est re<strong>par</strong>tie<br />

affronter le désert, mais galvanisée<br />

et climatisée !<br />

Après cette première expérience<br />

à l’export réussie, SDA sera présente<br />

au salon <strong>de</strong>s équipements<br />

et services aéroportuaires “Inter<br />

Airport” <strong>de</strong> Munich, du 11 au<br />

14 octobre 2005. Les “Fourmis”<br />

vont-elles envahir la planète ?<br />

En tout cas pas <strong>de</strong> panique, elles<br />

resteront dans les aéroports…<br />

SDA fait un chiffre d’affaires<br />

<strong>de</strong> 3 à 3.5 millions<br />

d’euros avec une vingtaine<br />

<strong>de</strong> collaborateurs permanents<br />

(jusqu’à 30 en<br />

montée).


PÔLE DE ROISSY<br />

Roissy 2025 : c’est <strong>par</strong>ti !<br />

D<br />

ire que l’aménagement<br />

du pôle <strong>de</strong> Roissy va<br />

très vite, c’est un lieu<br />

commun. Fin 1997, notre agence<br />

<strong>VPP</strong> avait innové en réalisant la<br />

première édition <strong>de</strong> la carte du<br />

pôle <strong>nom</strong>mée “Roissy 2015”. Les<br />

changements allant tellement<br />

vite dans notre région, il a fallu<br />

l’actualiser à <strong>de</strong>ux reprises : en<br />

2000 et en 2003. 2015 était alors<br />

la “ligne d’horizon” définie <strong>par</strong><br />

le schéma directeur d’Ile-<strong>de</strong>-<br />

France : le fameux SDRIF. A<br />

chaque édition, nous avons<br />

amélioré la carte, inclus <strong>de</strong><br />

nouvelles zones d’activités, <strong>de</strong><br />

nouveaux tracés <strong>de</strong> routes,<br />

d’autoroutes ou d’infrastructures.<br />

Dans la <strong>de</strong>rnière édition,<br />

nous avons inclus le sud <strong>de</strong><br />

l’Oise, tant cette <strong>par</strong>tie du<br />

dé<strong>par</strong>tement est concernée <strong>par</strong><br />

le développement du pôle.<br />

Il est grand temps <strong>de</strong> l’actualiser<br />

à nouveau et <strong>de</strong> sortir l’édition<br />

2006. <strong>Ce</strong> qui ap<strong>par</strong>aissait<br />

comme projets est, pour <strong>par</strong>tie,<br />

réalisé, comme la prolongation<br />

du CD 40, au sud <strong>de</strong> l’aéroport.<br />

Des zones d’activités nouvelles<br />

comme celle <strong>de</strong> “la Tour<br />

Eiffel” à Louvres, ont été décidées,<br />

<strong>de</strong>s tracés d’autoroute<br />

comme le contournement Nord<br />

<strong>de</strong> la francilienne précisés.<br />

Dans la prochaine édition,<br />

ap<strong>par</strong>aîtront plus en détail les<br />

infrastructures et routes aéroportuaires<br />

ainsi que <strong>de</strong>s nouvelles,<br />

comme la future aérogare<br />

S4 ou le projet <strong>de</strong> centre<br />

commercial. Par ailleurs, nous<br />

y inclurons <strong>de</strong>s communes<br />

comme Saint-Soupplets ou<br />

Saint-Pathus, qui méritent bien<br />

d’y figurer. Nous comblerons<br />

certaines lacunes comme la<br />

52<br />

petite ZI <strong>de</strong> Plailly (qui avait<br />

été oubliée) et mettrons à jour<br />

les renseignements fiscaux et<br />

démographiques.<br />

Nous appellerons la nouvelle<br />

carte “Roissy 2025” car la révision<br />

du SDRIF, qui débute<br />

cette année, approfondira forcément<br />

sa vision espace /temps<br />

à cette échéance.<br />

Il faut rappeler que la carte est<br />

<strong>édité</strong>e à 10 000 exemplaires et<br />

est distribuée <strong>gratuit</strong>ement<br />

dans un premier temps à toutes<br />

les entreprises situées dans les<br />

zones d’activités (dont les<br />

aéroports <strong>de</strong> CDG et du<br />

Bourget, bien sûr) et vendue<br />

ensuite. Elle est aussi présente<br />

sur notre site Inter<strong>net</strong><br />

www.vppcom.com, ce qui nous<br />

permet d’en vendre même à<br />

l’étranger.<br />

La carte connaît un grand suc-<br />

cès à chaque édition : <strong>de</strong>s milliers<br />

d’établissements et <strong>de</strong><br />

<strong>nom</strong>breuses administrations<br />

l’affichent à l’intérieur <strong>de</strong> leurs<br />

locaux, car c’est non seulement


une source d’information, mais<br />

aussi un instrument <strong>de</strong> travail.<br />

La carte est financée <strong>par</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>nom</strong>breux annonceurs, qui<br />

trouvent intérêt à “coller” leur<br />

image au dynamisme du pole<br />

<strong>de</strong> Roissy, ou qui y voient un<br />

intérêt <strong>de</strong> notoriété commerciale.<br />

Pour la <strong>de</strong>rnière édition, on<br />

avait plus d’annonceurs que <strong>de</strong><br />

place disponible ! Alors n’hésitez<br />

pas !<br />

Appelez-nous au<br />

01 30 29 04 32<br />

pour réserver votre<br />

emplacement…<br />

53<br />

PÔLE DE ROISSY


ÉVÈNEMENT<br />

Marc Carcagno, directeur du Novotel Roissy, est l’organisateur du tournoi<br />

L e magnifique château <strong>de</strong> Raray (<br />

60) était plein à craquer pour<br />

la 6° édition du Tournoi <strong>de</strong> Golf<br />

organisé <strong>par</strong> les hôtels du groupe Accor<br />

du pôle <strong>de</strong> Roissy, le 20 juin <strong>de</strong>rnier.<br />

Depuis vingt trois ans dans le groupe<br />

Accor et dix ans à la tête du Novotel CDG,<br />

Marc Carcagno, organisateur passionné<br />

<strong>de</strong> l’événement, avoue avoir<br />

“chopé le virus du golf”, mais surtout en<br />

terme d’ambiance :<br />

“les barrières tombent sur le green, on fait<br />

du business mais <strong>de</strong> manière<br />

complètement différente”,<br />

nous confie t-il.<br />

E<br />

t c’est l’esprit d’un trophée<br />

non classé plutôt qu’une<br />

compétition que cultive<br />

Marc Cargagno. Des équipes <strong>de</strong><br />

quatre sont constituées <strong>de</strong> manière<br />

à ré<strong>par</strong>tir les handicaps pour que<br />

chacun ait une chance <strong>de</strong> gagner.<br />

<strong>Ce</strong>la permet <strong>de</strong> rester convivial, on<br />

vient pour <strong>par</strong>ticiper ou pour <strong>par</strong>tager<br />

une passion.<br />

Dès 9h00 du matin, le <strong>par</strong>cours<br />

commence. Pour les néophytes,<br />

Accor avait engagé un professeur <strong>de</strong><br />

golf pour une initiation. Entre <strong>de</strong>ux<br />

trous, les invités peuvent prendre,<br />

apportés directement sur le green,<br />

canapés sucrés ou salés, café ou<br />

Bor<strong>de</strong>aux, celui-ci coulant à flot.<br />

Avec la chaleur qu’il faisait, il valait<br />

mieux se désaltérer ! On retrouvait<br />

tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clients et <strong>de</strong>s<br />

relations <strong>de</strong>s hôtels du groupe : F1,<br />

Etap Hôtel, Ibis, Novotel, Dorint,<br />

Mercure, Sofitel. Au total quatrevingts<br />

personnes pour un effectif<br />

initial prévu <strong>de</strong> soixante douze. <strong>Ce</strong><br />

fut un énorme succès et Marc<br />

Grand suc<br />

6 ème Tournoi <strong>de</strong> Golf<br />

Philippe Bernard : c’est le directeur <strong>de</strong> Raray<br />

54<br />

Carcagno s’en est réjoui. Un déjeuner<br />

bien mérité attendait les<br />

convives dans les splendi<strong>de</strong>s salles<br />

à manger du château. La remise <strong>de</strong>s<br />

prix fut un grand moment ! Marc<br />

Carcagno avait fait fabriqué (chez<br />

Bernard Audibert et J-P Bagna : 2ème Prix !<br />

Le buffet : bien mérité<br />

Derrière le drapeau, c’est Laurence Granot


cès du<br />

es hôtels ACCOR<br />

Samothrace à Villepinte), <strong>de</strong><br />

jolies coupes personnalisées<br />

pour l’occasion. Mais il n’y a<br />

pas eu <strong>de</strong> perdants, tout les <strong>par</strong>ticipants<br />

sont re<strong>par</strong>tis avec un<br />

sac <strong>de</strong> plein <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux !<br />

Félicitations à Marc pour ce<br />

succès !<br />

Ludivine et Anne-Laure en admiration <strong>de</strong>vant leur lot<br />

Julie Malaure (avec EV, <strong>de</strong> loin…)<br />

M. Agostino (dit “Black-Jack”), un champion du golf <strong>de</strong> Montgriffon et l’inusable Guillermo<br />

55<br />

ÉVÈNEMENT<br />

Classement<br />

Le Trophée<br />

1er prix :<br />

Yann Lebohec<br />

Laurence Gramont<br />

2° prix :<br />

Bernard Audibert<br />

Jean-Paul Bagna<br />

3° prix :<br />

Philippe Bretou<br />

Philippe Brizon<br />

Prix “Initiation” :<br />

Putting : Daniele Mauroux<br />

Sidonie Gevrey<br />

André Smithshuijzen<br />

Prix “Parcours” :<br />

Ludivine Bretignière<br />

Anne-Laure Dehainault<br />

Fabrice Dika<br />

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CHOSE PUBLIQUE<br />

C<br />

écile Madura, dont nous<br />

avions fait le portrait (voir<br />

BN 10) continue sa “course<br />

aux honneurs”. Suppléante<br />

du député (PS) du Val d’Oise<br />

Jean-Pierre Blazy, ancienne<br />

maire adjoint <strong>de</strong> Goussainville<br />

(et actuelle conseillère municipale),<br />

elle est, <strong>de</strong>puis<br />

décembre <strong>de</strong>rnier, conseillère<br />

régionale. Bénéficiant du jeu<br />

<strong>de</strong>s démissions pour cause <strong>de</strong><br />

cumul <strong>de</strong> mandats (voir notre<br />

annonce dans Roissymail n°33),<br />

elle est “montée d’un cran” et<br />

est <strong>de</strong>venue conseillère à la<br />

place <strong>de</strong> Jean-Pierre Muller,<br />

maire <strong>de</strong> Magny-en-Vexin,<br />

conseiller général (et premier<br />

secrétaire du PS 95), qui, bien<br />

que candidat aux régionales, a<br />

préféré gar<strong>de</strong>r ses <strong>de</strong>ux premiers<br />

mandats. <strong>Ce</strong> qui en dit<br />

long, au passage, sur la moralité<br />

politique : ainsi un homme,<br />

déjà élu sur <strong>de</strong>ux mandats, se<br />

représente sur un troisième, et,<br />

comme il y a interdiction <strong>de</strong><br />

cumul <strong>de</strong> trois mandats, démissionne<br />

du <strong>de</strong>rnier dans la foulée.<br />

A sa décharge, c’est une<br />

pratique courante dans le<br />

milieu politique, à droite comme<br />

à gauche. Et après on s’étonne<br />

que les électeurs soient fâchés<br />

contre le système… Mais<br />

bon…<br />

Cécile Madura, c’est une femme<br />

passionnée <strong>de</strong> politique et c’est<br />

déjà ça. <strong>Ce</strong> n’est pas une “professionnelle”<br />

<strong>de</strong> la chose<br />

publique, car elle continue à travailler<br />

à coté <strong>de</strong> ses mandats.<br />

C’est une femme ouverte, disponible<br />

et qui inspire la sympathie<br />

(la nôtre, en tout cas), <strong>par</strong> son<br />

style “sans chi-chi”. Passionnée<br />

<strong>par</strong> ses nouvelles fonctions, nous<br />

avons souhaité la rencontrer au<br />

siège du conseil régional à Paris.<br />

Crise <strong>de</strong> rires (ou <strong>de</strong> nerfs) quand<br />

Cécile Madura<br />

au Conseil régional<br />

on s’est aperçu qu’il n’y avait pas<br />

moyen, malgré ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en<br />

bonnes et dues formes, d’accé<strong>de</strong>r<br />

à l’hémicycle régional pour y<br />

prendre une photo… Il a fallu<br />

toute la diplomatie (et la fermeté)<br />

<strong>de</strong> Laetitia Martig, la secrétaire<br />

du groupe socialiste au C.R (et<br />

ancienne assistante <strong>par</strong>lementaire<br />

<strong>de</strong> Nicole Bricq, ancienne député<br />

<strong>de</strong> Seine-et-Marne, que nous<br />

avions connue en son temps) pour<br />

que la bureaucratie régionale se<br />

bouge…<br />

Discussion avec Cécile sur ses<br />

nouvelles fonctions :<br />

elle siège aux commissions<br />

“Environnement” (c’est sa spécialité)<br />

et “Sports, tourisme, loisirs”.<br />

Elle représente le Conseil<br />

régional dans trois lycées, dont<br />

celui <strong>de</strong> Saint-Witz (suppléante,<br />

on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi), où était<br />

professeur d’Histoire Géo le<br />

maire <strong>de</strong> Gonesse, son député. Et<br />

au GRETA, au <strong>par</strong>c naturel du<br />

Vexin, à la Fédération <strong>de</strong>s <strong>par</strong>c<br />

naturels régionaux <strong>de</strong> France<br />

etc…<br />

56<br />

Mais, outre ses qualités propres,<br />

nous avons eu cœur à vous <strong>par</strong>ler<br />

d’elle car le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin aux<br />

élections régionales (qui est à la<br />

proportionnelle, donc bien<br />

représentatif <strong>de</strong>s sensibilités) ne<br />

permet pas <strong>de</strong> bien situer les<br />

élus. C’est un peu comme les<br />

députés européens : qui en<br />

connaît ?<br />

Et bien là, vous en connaîtrez<br />

mieux une, <strong>de</strong> conseillère régionale…<br />

Et la région, c’est important,<br />

en matière <strong>de</strong> compétences,<br />

notamment pour la formation<br />

professionnelle, les lycées etc…<br />

Vous pouvez la rencontrer lors<br />

<strong>de</strong> ses permanences au :<br />

01 39 88 60 60.<br />

N’hésitez pas, elle est au service<br />

<strong>de</strong>s citoyens, donc <strong>de</strong> nous…


RARE<br />

A llez, disons-le : les Français aiment<br />

bien leur Poste. Même si c’est plus<br />

comme “avant”, l’arrivée quotidienne du<br />

facteur reste un plaisir, car il (elle, <strong>de</strong> plus<br />

en plus) nous amène notre courrier, et<br />

rappelons-le, le timbre n’est pas cher,<br />

pour le service qu’il rend ….<br />

Question guichet, c’est plus mitigé.<br />

La plu<strong>par</strong>t du temps vous êtes bons pour<br />

une queue interminable (c’est le principal<br />

reproche adressé <strong>par</strong> les 2.5 millions quotidiens<br />

<strong>de</strong> La Poste). Et l’accueil au guichet<br />

est loin <strong>de</strong> faire l’unanimité !<br />

A la décharge <strong>de</strong>s agents préposés à cette<br />

fonction, c’est un boulot dur, contrairement<br />

à ce que l’on pourrait croire.<br />

J’ai vu, à plusieurs reprises, <strong>de</strong>s agents se<br />

faire insulter copieusement, et même<br />

menacer… Depuis <strong>de</strong>s années,<br />

les guichets sont sé<strong>par</strong>és <strong>par</strong> <strong>de</strong>s vitres<br />

(blindées ?) épaisses…<br />

Incroyable, quand on y pense…<br />

“JO” au guichet <strong>de</strong> La<br />

Poste à CDG : un bonheur !<br />

M<br />

ais dans le bureau <strong>de</strong><br />

Poste <strong>de</strong> Roissy Principal,<br />

dans la zone <strong>de</strong> fret, ça ne<br />

se passe pas comme ça. Nous qui<br />

critiquons volontiers, on a eu envie,<br />

<strong>de</strong>puis un moment, <strong>de</strong> dire du bien<br />

<strong>de</strong> la Poste à Roissy. Nous les “pratiquons”<br />

<strong>de</strong>puis longtemps et je<br />

peux dire que tout le temps, nous<br />

sommes bien accueillis en tant que<br />

clients.<br />

Et, en <strong>par</strong>ticulier, au guichet. Je le<br />

fréquente <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années et à<br />

chaque fois je suis “tombé” sur le<br />

même agent. <strong>Ce</strong>lui-ci, avec une<br />

constance remarquable, accueille<br />

toujours les clients avec sourire et<br />

efficacité. Combien <strong>de</strong> fois l’ai-je<br />

observé, discrètement, pendant <strong>de</strong>s<br />

années, et vu, en plus <strong>de</strong> ses strictes<br />

obligations, se décarcasser pour<br />

ai<strong>de</strong>r les clients. Trouver une solution,<br />

ai<strong>de</strong>r les gens à coller leurs<br />

timbres quant ils sont pressés et<br />

quand le courrier doit <strong>par</strong>tir immédiatement,<br />

et toujours un mot sympa.<br />

Lui, c’est Joseph Czubakowski, plus<br />

connu sous le diminutif <strong>de</strong> Jo, ai-je<br />

appris quand j’ai osé lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

s’il acceptait que je fasse un papier<br />

sur lui.<br />

Il est à Roissy principal <strong>de</strong>puis 1985<br />

! Et au guichet, d’une manière permanente,<br />

<strong>de</strong>puis 10 ans (avant, les<br />

agents tournaient sur les différents<br />

postes). Rapi<strong>de</strong> discussion avec lui.<br />

Il est originaire du Nord, habite à<br />

Villaines-sous-Bois (95, près <strong>de</strong> la<br />

Croix-Verte). Il aime son métier, et à<br />

53 ans, il compte bien terminer sa<br />

carrière à ce poste. Passion : le foot,<br />

évi<strong>de</strong>mment. C’est un supporter <strong>de</strong><br />

Sedan, m’a-t-il confié, quelques<br />

jours avant la finale <strong>de</strong> la coupe <strong>de</strong><br />

France. Malheureusement, Sedan<br />

n’a pas gagné…<br />

En tout cas, lui a gagné l’estime <strong>de</strong><br />

ses <strong>nom</strong>breux clients, dont la nôtre.<br />

Bravo, Jo, et merci pour tout !<br />

EV<br />

NB : La Poste bouge, s’adapte et fait face à la libéralisation du marché. Avec<br />

son plan récent “Cap relations clients”, elle va investir 770 millions d’euros<br />

dans la mo<strong>de</strong>rnisation du réseau (l’objectif est <strong>de</strong> réduire les files d’attente !)<br />

On souhaite qu’elle soit aussi dynamique que ses consoeurs d’Allemagne ou<br />

<strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>…<br />

La Poste, sur le pôle <strong>de</strong> Roissy, c’est quelque chose <strong>de</strong> phé<strong>nom</strong>énal ! Avec<br />

son hub postal <strong>de</strong> CDG, Chronopost, l’impressionnant centre <strong>de</strong> “Courrier<br />

international” <strong>de</strong> CDG, celui <strong>de</strong> Mitry, le nouveau centre <strong>de</strong> tri ultra mo<strong>de</strong>rne<br />

<strong>de</strong> Gonesse, l’entreprise publique et ses filiales possè<strong>de</strong>nt une infrastructure<br />

exceptionnelle, mais mal connue. De quoi faire un gros reportage dans<br />

un prochain BN… On leur fait cette proposition…<br />

58


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LES PUBLICATIONS LOCALES<br />

C’est le grand père (Marc Rousseau)<br />

<strong>de</strong> l’actuel directeur<br />

(Marc Rousseau junior) qui l’a créé,<br />

dans l’atelier <strong>de</strong> l’imprimerie familiale<br />

à Meaux. L’ex-feuille locale<br />

“le Publicateur”, ayant payé <strong>de</strong> sa vie<br />

sa collaboration avec l’envahisseur,<br />

c’est juste au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la Libération<br />

<strong>de</strong> la ville que <strong>par</strong>aît “La Marne”.<br />

“La Marne” : un exp<br />

E<br />

t <strong>de</strong>puis, chaque semaine et<br />

sans discontinuer, les<br />

citoyens du nord <strong>de</strong> la Seineet-Marne<br />

peuvent lire leur journal<br />

local. C’est aujourd’hui un bel<br />

hebdo qui fait trois éditions locales,<br />

au format tabloïd, fort <strong>de</strong> ses 64<br />

pages, en <strong>par</strong>tie en couleur.<br />

De père en fils<br />

On ne le lit pas assez, chez nous, à<br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong>. Et c’est bien dommage<br />

car c‘est un vrai journal local, plein<br />

d’infos sur les villes et les villages :<br />

chaque canton, dans l’édition qui<br />

nous concerne, a sa rubrique :<br />

Meaux, la “capitale”, bien sûr, mais<br />

aussi les cantons <strong>de</strong> Dammartin-en-<br />

Goële, Claye-Souilly, Mitry-Mory et<br />

Ville<strong>par</strong>isis. Actualités politiques,<br />

culturelles, faits divers, une <strong>par</strong>fois<br />

croustillante rubrique judiciaire,<br />

60<br />

sports, loisirs, petites annonces, étatcivil,<br />

tout y est. <strong>Ce</strong> journal sent bon<br />

la province et me rappelle “L’Est<br />

Républicain”où mon père fut journaliste<br />

toute sa vie : conseils municipaux,<br />

faits divers, comices agricoles<br />

et, à l’époque, concurrence acharnée<br />

avec l’autre quotidien local “Le<br />

Républicain lorrain”. L’existence <strong>de</strong><br />

ce type <strong>de</strong> journaux et ce type <strong>de</strong><br />

journalisme <strong>par</strong>ticipent à la qualité<br />

<strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s gens…<br />

Il est rare qu’un événement échappe<br />

à la sagacité <strong>de</strong>s 9 journalistes permanents<br />

et <strong>de</strong>s correspondants <strong>de</strong><br />

“La Marne”. Et du directeur <strong>de</strong> la<br />

publication, Marc Rousseau, qui<br />

signe chaque semaine un édito percutant,<br />

souvent drôle, toujours sans<br />

complaisance. Marc Rousseau, 46<br />

ans, a pris la relève <strong>de</strong> son père, qui<br />

lui-même avait succédé à son père. A<br />

ce jour, l’actuel directeur aura totalisé<br />

24 années au journal ! C’est dire<br />

qu’il doit connaître tout et tout le<br />

mon<strong>de</strong>, et qu’on ne la lui fait pas…<br />

Le journal est habilité aux annonces<br />

légales (ce qui ai<strong>de</strong> bien…) et fait<br />

une <strong>par</strong>t raisonnable mais conséquente<br />

à la pub. C’est un indicateur<br />

du succès : sur 25 000 exemplaires,<br />

la diffusion payante (1, 20 euro) est<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 17 à 18 000 ex.<br />

L’entreprise fait elle-même sa mise<br />

en page, et l’impression se fait toujours<br />

dans l’imprimerie familiale,<br />

fondée <strong>par</strong> l’arrière grand-père<br />

Rousseau. On espère bien un jour<br />

pouvoir vous en dire plus, car une<br />

entreprise qui édite un hebdomadaire<br />

d’informations locales est forcément<br />

très intéressante. Il faut tenir le


loit hebdomadaire <strong>de</strong>puis 1944 !<br />

rythme et, c’est sûr, malgré<br />

l’habitu<strong>de</strong>, chaque numéro est<br />

un exploit collectif.<br />

Et “Outre-Marne” ?<br />

Et l’information, faut-il le rappeler,<br />

est un élément fondamental<br />

<strong>de</strong> la démocratie. A ce titre,<br />

“La Marne” occupe une place<br />

importante dans ce territoire<br />

nord seine-et-marnais qui est<br />

une composante du pôle <strong>de</strong><br />

Roissy. Ailleurs, pas grand<br />

chose. A <strong>par</strong>t “L’ECHO Le<br />

Régional” (dont nous avons<br />

<strong>par</strong>lé dans BN 18), et “la<br />

Gazette”, les <strong>de</strong>ux hebdos du<br />

Val d’Oise (mais assez peu lus<br />

dans l’Est du dé<strong>par</strong>tement), <strong>de</strong>s<br />

villes entières n’ont aucune<br />

information locale (et ça ne sera<br />

pas faire insulte au “Parisien”,<br />

d’écrire ici que ses pages<br />

locales sont indigentes, et en<br />

plus mal faites). En Seine-<br />

Saint-Denis, notamment, où<br />

<strong>de</strong>puis la dis<strong>par</strong>ition, dans les<br />

années 90 <strong>de</strong> l’hebdo communiste<br />

et celle, <strong>de</strong> fait, <strong>de</strong> l’ancien<br />

“Echo 93”, il n’y a plus rien !<br />

Que dire aussi, <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong><br />

la communauté <strong>de</strong> communes<br />

Roissy Porte <strong>de</strong> France, celle <strong>de</strong><br />

Cœur <strong>de</strong> France, <strong>de</strong><br />

Goussainville, <strong>de</strong> Gonesse et <strong>de</strong><br />

la communauté d’agglo Val <strong>de</strong><br />

France ?<br />

61<br />

LES PUBLICATIONS LOCALES<br />

Le pôle <strong>de</strong> Roissy, à lui seul<br />

(plus d’un million d’habitants)<br />

territoire <strong>de</strong> plus en plus cohérent<br />

malgré les divisions administratives<br />

(le succès <strong>de</strong> l’association<br />

“Pays <strong>de</strong> Roissy CDG”<br />

le montre) mériterait <strong>de</strong> disposer<br />

d’un hebdomadaire d’informations<br />

générales et locales.<br />

Mais seule une initiative purement<br />

privée, avec <strong>de</strong>s moyens<br />

financiers assez importants<br />

pourrait mener à bien une telle<br />

entreprise. Pourquoi pas avec le<br />

soutien <strong>de</strong>s collectivités locales<br />

et <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises du<br />

secteur ? Attention, l’aventure<br />

pitoyable <strong>de</strong> “Roissy Horizon”,<br />

encouragée et soutenue outra-<br />

geusement <strong>par</strong> les finances<br />

d’Aéroports <strong>de</strong> Paris a montré<br />

les limites d’un tel exercice :<br />

sans réelle indépendance, la<br />

presse est <strong>par</strong> nature condamnée.<br />

Pourquoi ne pas réfléchir à<br />

la création d’un tel hebdo populaire<br />

(même <strong>gratuit</strong>) qui serait,<br />

nous en sommes persuadés, un<br />

grand succès éditorial, mais<br />

aussi commercial ?<br />

En tout cas, et en attendant,<br />

merci à “La Marne” <strong>de</strong> nous<br />

donner <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong><br />

qualité chaque semaine.<br />

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Saint-Soupplets 77<br />

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RESTAURANTS<br />

Yves, le patron et sa sœur Chantal.<br />

D écouverte à Plailly. Plailly, c’est<br />

dans l’Oise, mais, on l’oublie souvent,<br />

c’est à, allez, 1/4 d’heure <strong>de</strong> CDG ou <strong>de</strong><br />

Paris Nord 2. On peut s’y rendre <strong>de</strong><br />

plusieurs manières. Par l’A1, sortie<br />

Saint-Witz, direction Saint-Witz, traverser<br />

la ville et on y est presque. Mais le mieux,<br />

(et le moins cher, car <strong>par</strong> l’A1 on paye le<br />

péage), c’est <strong>de</strong> passer <strong>par</strong> Epiais, suivre<br />

Vémars, traverser le joli bois qui<br />

surplombe Plailly et vous y êtes.<br />

Et vous aurez peut-être la chance <strong>de</strong><br />

croiser, comme je l’ai fait <strong>de</strong>rnièrement<br />

(et nuitamment) une laie débonnaire<br />

suivie <strong>de</strong> ses 6 petits marcassins,<br />

qui étaient tranquillement en train<br />

<strong>de</strong> traverser la route.<br />

Un pur bonheur.<br />

La transition est facile, mais du<br />

sanglier au cochon, il n’y a<br />

qu’un pas. Il y a quelques restaurants<br />

à Plailly, charmant village<br />

<strong>de</strong> 1700 habitants. Il y a la<br />

“Gentilhommière”, que nous fréquentions<br />

il y a quelques années<br />

(une valeur sûre) et qu’il faudra<br />

revisiter. Il y a aussi l’Auberge <strong>de</strong><br />

Plailly, qui peut faire <strong>de</strong>s progrès, et<br />

l’Auberge du Petit Cheval d’Or,<br />

(Logis <strong>de</strong> France) qu’il faudra<br />

connaître. Mais il y en a un autre,<br />

bien visible en traversant le village<br />

(à défaut d’être dans la pages<br />

jaunes…) et qui vaut le déplacement,<br />

c’est le “Cochon qui rit”. Tout<br />

un programme. On y est allé, un jour<br />

comme ça. On en avait entendu <strong>par</strong>ler<br />

aussi. C’est la “cantine” <strong>de</strong> plusieurs<br />

hommes d’affaires du coin,<br />

62<br />

Déc<br />

On rit au C<br />

notamment celle <strong>de</strong> la “ban<strong>de</strong> à<br />

Callet”… Dès l’entrée, c’est la déco<br />

et l’ambiance “pub” qui frappent.<br />

Du rouge, <strong>de</strong>s couleurs acajou, un<br />

bar chaleureux. Des portraits <strong>de</strong><br />

Johnny Halliday un peu <strong>par</strong>tout, <strong>de</strong><br />

quoi ravir un client fidèle bien<br />

connu ici.... <strong>Ce</strong> jour là, on entendait<br />

“Instant karma”, <strong>de</strong> John Lennon, ça<br />

allait bien avec le cadre…<br />

Une gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong>rrière où sont<br />

dressées les gran<strong>de</strong>s tables, <strong>de</strong>ux<br />

grands billards américains (<strong>de</strong>stinés<br />

à dis<strong>par</strong>aître pour faire place à<br />

un ensemble “piano bar”), et une<br />

terrasse magnifique. Plus loin, ce<br />

sont les chambres, car le Cochon<br />

est aussi un petit hôtel bien pratique.


ouverte<br />

ochon qui rit<br />

C’est Yves, le patron, qui officie<br />

au comptoir. Yves, c’est un<br />

personnage, tatoué et tout et<br />

tout… <strong>Ce</strong> Lu<strong>par</strong>ien d’origine,<br />

56 ans, fils <strong>de</strong> boucher, a roulé<br />

sa bosse. Il a été boucher traiteur,<br />

comme son père, agent<br />

immobilier (c’est lui qui a créé<br />

en 1990 l’agence bien connue<br />

ADIC immobilier), marié 4<br />

fois, divorcé autant, pour se<br />

retrouver patron du Cochon<br />

<strong>de</strong>puis 5 ans. Et l’affaire<br />

marche bien.<br />

Allez, on vous dira pas qu’on<br />

est chez Bocuse, ici… Mais sa<br />

sœur Chantal, qui est venue lui<br />

filer un coup <strong>de</strong> main, vous<br />

servira avec un sourire char-<br />

meur une carte et <strong>de</strong>s plats du<br />

jour tout a fait honorables, dans<br />

cette catégorie. Attablé soit sur<br />

une table haute avec ses hauts<br />

tabourets (façon “pub”, justement)<br />

ou dans <strong>de</strong>s petites loges<br />

bien pratiques quand on veut<br />

discuter tranquillement, ou<br />

mieux, à la bonne saison, sur la<br />

terrasse qui donne sur l’église<br />

<strong>de</strong> Plailly (très beau point <strong>de</strong><br />

vue), vous comman<strong>de</strong>rez<br />

selon<br />

vos humeurs (et<br />

celles du chef).<br />

Des entrées style Blinis au<br />

saumon fumé (6 euros), l’Assiette<br />

du Cochon qui rit, (4.20 euros) un<br />

oeuf mayo’ classique et copieux,<br />

<strong>de</strong>s sala<strong>de</strong>s… On oublie <strong>par</strong>fois<br />

la vinaigrette, mais c’est pas<br />

grave, il suffit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r… Et<br />

en plats, y’a un peu tout : Yves<br />

n’oublie pas qu’il a été boucher et<br />

soigne ses vian<strong>de</strong>s (en général),<br />

dont une “entrecôte charolaise,<br />

avec os à mœle et sel <strong>de</strong><br />

Toujours une bonne ambiance au bar...<br />

Gueran<strong>de</strong>”. La classique bavette<br />

échalotes, bien servie (un peu<br />

chère à mon goût : 15.80), mais<br />

aussi le mixed grill (qui gagnerait<br />

<strong>par</strong>fois à être un peu “mixé”<br />

(10.80 euros) ou <strong>de</strong>s poissons,<br />

excellents, comme le “Duo”<br />

(11.80). Il y a aussi <strong>de</strong>s omelettes,<br />

<strong>de</strong>s côtes d’agneau… et les <strong>de</strong>sserts<br />

maison (tartes, mousses,<br />

glaces) sont délicieux.<br />

Surtout, il y règne une excellente<br />

La terrasse, avec barbecue et vue sur l’église <strong>de</strong> Plailly.<br />

63<br />

RESTAURANTS<br />

ambiance. Le “Cochon” est fréquenté<br />

<strong>par</strong> une clientèle très<br />

variée. Homme d’affaires du<br />

coin, en costume cravate, ouvriers<br />

du bâtiment ou <strong>de</strong>s espaces verts,<br />

touristes <strong>de</strong> passage dans cette<br />

<strong>par</strong>tie <strong>de</strong> l’Oise si attrayante, et<br />

les copains, habitués, venus <strong>de</strong><br />

Plailly ou <strong>de</strong>s environs. Le soir<br />

(où, pour l’instant, seuls les<br />

clients <strong>de</strong> l’hôtel peuvent manger,<br />

mais il est prévu d’ouvrir le restaurant<br />

en soirée), l’ambiance est<br />

décontractée, plus encore que le<br />

midi. On y est passé un soir, justement,<br />

et on est tombé sur une<br />

ban<strong>de</strong> copains très sympas : rigola<strong>de</strong>s<br />

en tout genre, commentaires<br />

sur la vie locale, et Yves sait<br />

s’y faire, tout comme Jérôme,<br />

avec ses fameux cocktails “éxotiques”.<br />

A découvrir donc. On vous le<br />

recomman<strong>de</strong> pour le cadre, la<br />

cuisine, sans prétention, mais<br />

agréable, la bonne humeur du<br />

patron et… le sourire <strong>de</strong> Chantal<br />

! Un établissement déstressant et<br />

<strong>de</strong> nos jours, ça compte !<br />

EV<br />

Restaurant Brasserie<br />

Ouvert tous les midi et soir<br />

Sauf le lundi soir<br />

Fermeture hebdomadaire le<br />

dimanche<br />

5 rue Paris.<br />

Tél. : 03 44 54 37 79


RESTAURANTS<br />

Fanny, la patronne, Ingrid, la cuisinière,<br />

Valérie, la serveuse, pour notre plaisir...<br />

“Terrasse d’été, Cheminée<br />

d’hiver, Sourire toute l’année,<br />

Spécialités <strong>de</strong> Plats mijotés”.<br />

C’est ce qui est marqué sur la<br />

carte <strong>de</strong> visite du restaurant la<br />

Petite Ferme, que nous avons<br />

découvert (sur plusieurs recommandations)<br />

et goûté à <strong>de</strong>ux<br />

reprises ces <strong>de</strong>rniers temps. Et<br />

c’est vrai. On vous le recomman<strong>de</strong>,<br />

tant la cuisine est<br />

Le coup <strong>de</strong> cœur du moment<br />

La Petite Ferme à Saint-Mesme<br />

bonne. Sachez qu’on y a mangé<br />

(notamment), un (trop) copieux<br />

foie gras maison qui s’est avéré<br />

sublime : <strong>de</strong>ux tranches<br />

épaisses, goûteuses, fondantes,<br />

pour 14 euros à la carte (un<br />

conseil : prenez en un pour<br />

<strong>de</strong>ux..). Et, <strong>de</strong>rnièrement, un<br />

sauté <strong>de</strong> din<strong>de</strong> à la crème et au<br />

cognac aussi surprenant que<br />

délicieux. En plus c’est un restaurant<br />

tenu <strong>par</strong> <strong>de</strong>s femmes :<br />

Gérard Couffignal (grand amateur <strong>de</strong> bonne chère) a apprécié…<br />

64<br />

…la qualité du “mijoté <strong>de</strong> din<strong>de</strong> à la crème<br />

et au cognac”. Délicieux !<br />

Fanny, la patronne qui court<br />

entre la cuisine et la salle,<br />

Ingrid, la cuisinière (elle n’a pas<br />

fait d’école, mais, qui sait, elle,<br />

faire à manger…) et la délicieuse<br />

Valérie, au service avec ses si<br />

beaux yeux bleus.<br />

Gérard est tombé sous le charme…<br />

Moi aussi…<br />

Ouvert (seulement) tous les<br />

midis, en semaine.<br />

Tél : 01 60 26 01 60.<br />

Saint Mesme (77), <strong>de</strong>rrière<br />

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N<br />

’ayons pas peur <strong>de</strong>s<br />

mots, c’est, en théorie<br />

du moins, une révolution<br />

qu’a faite le Parlement en<br />

adoptant la loi “Aéroports”qui<br />

a transformé le vieil “établissement<br />

public” Aéroports <strong>de</strong><br />

Paris en une société anonyme<br />

<strong>de</strong> droit commun.Vous pourrez<br />

lire, dans ce dossier, les extraits<br />

<strong>de</strong>s débats <strong>par</strong>lementaires.<br />

Ainsi se termine une ère <strong>de</strong><br />

près d’un <strong>de</strong>mi-siècle où l’essentiel<br />

<strong>de</strong> l’activité aéroportuaire<br />

<strong>de</strong> notre pays a été<br />

gérée <strong>par</strong> une sorte “d’administration”<br />

avec tout les avantages<br />

et inconvénients historiques<br />

que cela a procuré.<br />

On pourra dire, avec bienveillance<br />

que le bilan aura été,<br />

malgré tout ce qui suit plus bas,<br />

“globalement positif ” : malgré<br />

les imperfections (accueil,<br />

notamment) ADP aura su développer<br />

les plates-formes aéroportuaires<br />

<strong>par</strong>isiennes et faire<br />

<strong>de</strong> CDG son fleuron. Même s’il<br />

y aurait beaucoup à dire sur<br />

l’utilisation faite <strong>par</strong> ADP <strong>de</strong><br />

l’argent public (exemples : l’ex<br />

mini métro, Roissy Horizon),<br />

ADP a toujours rapporté <strong>de</strong><br />

l’argent à l’Etat et aux collectivités<br />

locales. Mais le développement<br />

éco<strong>nom</strong>ique a ses lois.<br />

<strong>Ce</strong>lui, fulgurant, du transport<br />

aérien, encouragé <strong>par</strong> les déréglementations<br />

successives, en<br />

démocratisant l’accès à l’avion,<br />

a changé la donne. Comme<br />

pour les télécommunications<br />

(rappelons-nous les PTT), on<br />

ne peut plus gérer un aéroport<br />

avec <strong>de</strong>s pratiques “administratives”.<br />

<strong>Ce</strong>s <strong>de</strong>rnières années,<br />

ADP, normalement cantonné<br />

<strong>par</strong> son statut à gérer les aérodromes<br />

dans un rayon <strong>de</strong> 50<br />

Km autour <strong>de</strong> Notre-Dame, a<br />

élargi <strong>de</strong> son propre chef son<br />

action dans le mon<strong>de</strong> entier que<br />

ce soit dans le domaine <strong>de</strong> l’ingénierie<br />

aéroportuaire ou celui<br />

<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s aéroports, sans<br />

66<br />

Une révolutio<br />

même qu’elle en ait vraiment le<br />

droit, si l’on suit la Cour <strong>de</strong>s<br />

comptes. De même, les conditions<br />

concurrentielles entre les<br />

différents aéroports européens<br />

ont imposé petit à petit une<br />

démarche “commerciale” au<br />

sein d’ADP, en rupture avec la<br />

gestion “administrative” (au<br />

mauvais sens du terme) qui<br />

était l’âme <strong>de</strong> la maison.<br />

Il aurait fallu, <strong>de</strong>puis longtemps,<br />

tirer les conclusions <strong>de</strong><br />

ces évolutions au niveau politique,<br />

c'est-à-dire transformer<br />

l’établissement public <strong>de</strong>venu<br />

obsolète en une véritable entreprise<br />

commerciale. Mais nos<br />

hommes (et femmes) politiques<br />

n’ont pas toujours le courage <strong>de</strong><br />

réformer. L’ancien ministre <strong>de</strong>s<br />

Transports, J-C Gayssot, malgré<br />

sa volonté <strong>de</strong> “capter le plus<br />

<strong>de</strong> trafic aérien possible” (voir<br />

son interview en 1999, dans BN<br />

n°3), n’a pas pu, ou voulu en<br />

tirer les conséquences. L’ancien<br />

prési<strong>de</strong>nt d’ADP Yves<br />

Cousquer, malgré ses volontés<br />

affichées <strong>de</strong> faire évoluer l’établissement<br />

public, n’avait rien<br />

pu faire tant étaient gran<strong>de</strong>s les<br />

pesanteurs et le conservatisme<br />

<strong>de</strong> la maison, ainsi que la<br />

trouille <strong>de</strong>s dirigeants politiques<br />

<strong>de</strong> l’époque.<br />

ADP va faire du<br />

“business”…<br />

Il faut reconnaître à l’ancien<br />

gouvernement et à son ministre<br />

<strong>de</strong>s Transports, l’UDF Gilles <strong>de</strong><br />

Robien un courage certain pour<br />

avoir fait adopter la loi<br />

“Aéroports” qui a, enfin, transformé<br />

l’ancienne «administration<br />

ADP” en une société anonyme<br />

<strong>de</strong> droit commun. Même<br />

si l’Etat en restera majoritaire,<br />

la nouvelle structure aura une<br />

logique toute différente l’actuelle.<br />

Elle fera, mieux encore<br />

que maintenant, tout simplement<br />

du business. Qu’elle ait à<br />

assumer <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> service<br />

public (ce qui est bien) ne<br />

change rien à l’affaire…<br />

Il est étonnant que cette réforme<br />

n’ait pas recueilli l’adhésion<br />

<strong>de</strong>s principaux <strong>par</strong>tis politiques<br />

<strong>de</strong> notre pays, les débats au <strong>par</strong>lement<br />

l’ont montré. Que ce qui<br />

reste <strong>de</strong> députés et <strong>de</strong> sénateurs<br />

communistes en France (élus<br />

uniquement grâce aux accords<br />

électoraux avec le PS, sinon il<br />

n’y en aurait plus) se soit opposé<br />

au texte, en reprenant <strong>de</strong>s vieux<br />

poncifs marxistes-léninistes en<br />

matière d’éco<strong>nom</strong>ie socialiste<br />

planifiée, cela n’étonnera personne.<br />

Sinon ceux qui se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt encore comment,<br />

après la catastrophe éco<strong>nom</strong>ique<br />

et écologique <strong>de</strong>s<br />

régimes soviétiques avec son<br />

cortège <strong>de</strong> pénuries, on peut se<br />

réclamer <strong>de</strong> cette idéologie et


n chez ADP<br />

oser argumenter en éco<strong>nom</strong>ie !<br />

Finie,<br />

la “consanguinité” ?<br />

Mais l’on peut <strong>par</strong> contre se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi les <strong>par</strong>lementaires<br />

socialistes, et singulièrement<br />

le député maire <strong>de</strong><br />

Gonesse ont rejeté le texte<br />

d’une manière si virulente. Que<br />

la question <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s<br />

terrains <strong>de</strong>s aéroports puisse<br />

faire l’objet <strong>de</strong> choix différents,<br />

on peut en convenir. Mais sur le<br />

fond, l’argumentation socialiste<br />

se résume au maintien, grosso<br />

modo, du statu quo, en voulant<br />

à tout prix qu’ADP reste un établissement<br />

public. Autre argument<br />

: une structure autre que<br />

publique irait à l’encontre <strong>de</strong> la<br />

“sécurité”. Et enfin, <strong>de</strong>s<br />

“menaces” pèseraient sur le statut<br />

<strong>de</strong>s personnels.<br />

J.P. Blazy a pourtant <strong>de</strong> <strong>nom</strong>breuses<br />

raisons <strong>de</strong> voir les<br />

choses différemment. Lui qui a<br />

été l’auteur d’un excellent rapport<br />

<strong>par</strong>lementaire dénonçant<br />

pas moins que “la morgue et le<br />

mépris” d’ADP*, <strong>de</strong>vrait savoir<br />

que la structure publique n’est<br />

pas forcément synonyme <strong>de</strong><br />

comportement vertueux. On lui<br />

rappellera nos propres relations<br />

avec un dé<strong>par</strong>tement d’ADP<br />

qui, après nous avoir proprement<br />

volé l’idée <strong>de</strong> l’organisation<br />

d’un salon d’affaire avec<br />

les entreprises du pôle, a dépensé<br />

tout récemment beaucoup<br />

d’argent public pour essayer <strong>de</strong><br />

soutenir un journal, “Roissy<br />

Horizon”, avec comme objectif<br />

<strong>de</strong> contrôler l’information locale<br />

et <strong>de</strong> “couler” carrément<br />

notre magazine <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong>.<br />

De même, J.P Blazy a rappelé<br />

fort opportunément les pratiques<br />

<strong>de</strong> “consanguinité” qu’il<br />

a dénoncées dans le débat (voir<br />

l’encadré dans l’article suivant)<br />

et qui étaient monnaie courante<br />

(<strong>nom</strong>bre <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> direction<br />

au sein d’ADP étaient <strong>de</strong>s<br />

points <strong>de</strong> chute <strong>de</strong> différents<br />

membres <strong>de</strong> cabi<strong>net</strong>s ministériels,<br />

voire <strong>de</strong>s p’tits copains et<br />

ceci sous tout les gouvernements.<br />

L’actuel directeur <strong>de</strong><br />

“l’environnement” d’ADP<br />

n’était-il pas au cabi<strong>net</strong> <strong>de</strong><br />

Jacques Lang, pour ne prendre<br />

que lui ? La même chose se<br />

passait avec Air France et certaines<br />

<strong>de</strong> ses filiales…). Quant<br />

à la sécurité, qui serait mise à<br />

mal avec une gestion aéroportuaire<br />

et du transport aérien<br />

“privée”, c’est oublier que<br />

lorsque Concor<strong>de</strong> s’est écrasé<br />

sur Gonesse, Air France était<br />

encore une entreprise<br />

publique et que l’aérogare 2E<br />

s’est effondrée alors qu’ADP<br />

était toujours un établissement<br />

public !<br />

Et que dire (j’invite le député à<br />

relire notre excellent article sur<br />

ce sujet, <strong>par</strong>u dans BN n°18) <strong>de</strong><br />

l’attitu<strong>de</strong> d’ADP envers l’Etat<br />

lui-même. Engoncé dans sa<br />

situation <strong>de</strong> monopole total, ne<br />

répondant à personne, petit ou<br />

grand, les pratiques anticoncurrentielles<br />

étaient courantes<br />

chez le gestionnaire<br />

“public” <strong>de</strong> l’aéroport.<br />

Plusieurs fois condamné, l’établissement<br />

“public” a continué<br />

la procédure dans la fameuse<br />

“affaire <strong>de</strong>s hôtels”, malgré un<br />

désaveu apporté sur ses pra-<br />

67<br />

tiques <strong>par</strong> le ministère <strong>de</strong>s<br />

finances lui-même ! ADP était<br />

<strong>de</strong>venu, petit à petit, un véritable<br />

Etat dans l’Etat, un OANI :<br />

Organisme Administratif Non<br />

I<strong>de</strong>ntifié. ADP, c’était un<br />

“client” régulier du Conseil <strong>de</strong><br />

la Concurrence ! Il était temps<br />

d’en finir.<br />

Enfin, sur les personnels<br />

d’ADP. Malgré la garantie donnée<br />

<strong>par</strong> la loi (on ne touche pas<br />

au “statut” du personnel), la<br />

gauche s’est inquiétée d’une<br />

possible mise en cause <strong>de</strong> ce<br />

fameux statut qui donne, en<br />

gros une position <strong>de</strong> “quasi<br />

fonctionnaire” aux agents<br />

d’ADP. Si l’on peut comprendre<br />

que ce statut est le<br />

résultat d’une époque (l’aprèsguerre)<br />

où l’Etat était très présent<br />

dans l’éco<strong>nom</strong>ie, ce statut<br />

ne se justifie plus aujourd’hui.<br />

Bien sûr il y a <strong>de</strong>s situations<br />

acquises dont on peut comprendre,<br />

à la rigueur, qu’elles<br />

doivent être respectées. Mais<br />

pour l’avenir ? Au <strong>nom</strong> <strong>de</strong> quoi<br />

l’exploitation d’un aéroport<br />

aurait-il besoin <strong>de</strong> salariés protégés<br />

<strong>par</strong> un statut <strong>par</strong>ticulier,<br />

assimilé à la fonction publique ?<br />

Un plombier (pas Polonais,<br />

bien sûr) qui travaille pour ADP<br />

serait-il supérieur à un plombier<br />

<strong>de</strong> l’hôtel machin ?<br />

Enfin, la future SA ADP va<br />

fonctionner comme une entreprise<br />

normale, même si elle<br />

comporte <strong>de</strong>s caractères <strong>par</strong>ticuliers<br />

en fonction <strong>de</strong> sa situation<br />

<strong>de</strong> monopole, du moins<br />

pour faire atterrir et décoller les<br />

avions.<br />

La gauche s’est emportée<br />

contre les déclarations <strong>de</strong> Pierre<br />

Graff, prési<strong>de</strong>nt d’ADP qui a<br />

dit son intention d’en faire<br />

“une entreprise <strong>de</strong> services”.<br />

COMPRENDRE<br />

Mais que peut donc faire un<br />

gestionnaire d’aéroport sinon<br />

du service ??? Et quand certains<br />

politiques <strong>de</strong> gauche<br />

comprendront-ils que sans<br />

création <strong>de</strong> richesse il n’y a pas<br />

<strong>de</strong> progrès social ?<br />

On rassurera le député du Val<br />

d’Oise en lui disant que, <strong>de</strong>vant<br />

rendre <strong>de</strong>s comptes à ses futurs<br />

actionnaires et <strong>de</strong>vant satisfaire<br />

désormais <strong>de</strong>s clients et non <strong>de</strong>s<br />

usagers (comme l’avait fort justement<br />

rappelé Dominique<br />

Bussereau à François Charritat),<br />

il y a gros à <strong>par</strong>ier que l’attitu<strong>de</strong><br />

d’Aéroports <strong>de</strong> Paris va changer<br />

(progressivement, certes), y<br />

compris en matière <strong>de</strong> relations<br />

avec les riverains : ça sera son<br />

intérêt, beaucoup plus qu’à<br />

l’époque <strong>de</strong> la “morgue” et du<br />

“mépris”. Quant aux salariés<br />

d’ADP, ils <strong>de</strong>vront faire, un jour<br />

ou l’autre, comme tout le<br />

mon<strong>de</strong> : contribuer <strong>par</strong> la qualité<br />

<strong>de</strong> leur travail au succès <strong>de</strong><br />

l’entreprise et en obtenir, <strong>par</strong><br />

les divers moyens dont ils disposent<br />

(négociations, voire<br />

conflit) la <strong>par</strong>t d’avantages et <strong>de</strong><br />

profit qui leur revient. In fine,<br />

tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>vrait y retrouver<br />

son compte, et notamment<br />

les voyageurs, les contribuables<br />

et les citoyens que nous<br />

sommes tous, et nos amis du<br />

mon<strong>de</strong> entier.<br />

EV<br />

*”Autour <strong>de</strong> l’aéroport <strong>de</strong> Paris, l’histoire <strong>de</strong>s<br />

relations entre les citoyens et ces autorités a<br />

été marquée <strong>par</strong> une dégradation constante,<br />

née exclusivement <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> du gestionnaire<br />

qui, pendant <strong>de</strong>s années opposa morgue et<br />

mépris aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s populations<br />


SAVOIR<br />

Blazy dénonce “la consanguinité dans le<br />

microcosme du transport aérien”<br />

Extraits du journal officiel (débats)<br />

M. Jean-Pierre Blazy. La validité <strong>de</strong> ce choix est biaisée <strong>par</strong> la<br />

consanguinité qui existe dans le microcosme du transport aérien.<br />

Comme le montre une affaire récente, révélée <strong>par</strong> Les Echos et Le<br />

Canard enchaîné, ce sont les mêmes personnes qui passent d'un<br />

poste à l'autre, en circuit fermé, entre les cabi<strong>net</strong>s <strong>de</strong>s ministres, la<br />

direction générale <strong>de</strong> l'aviation civile et la direction d'Aéroports <strong>de</strong><br />

Paris. (Exclamations sur les bancs du groupe <strong>de</strong> l'Union pour un<br />

mouvement populaire.)<br />

M. Michel Hunault. De tels propos sont scandaleux dans notre<br />

hémicycle !<br />

M. Jean-Pierre Blazy. Comment, dans ces conditions, <strong>par</strong>ler <strong>de</strong><br />

choix objectifs faits au <strong>nom</strong> <strong>de</strong> l'intérêt général ? Les politiques<br />

eux-mêmes se laissent dépossé<strong>de</strong>r <strong>de</strong> leurs responsabilités. Le<br />

directeur <strong>de</strong> cabi<strong>net</strong> du secrétaire d'État aux transports et à la mer,<br />

M. François Gauthey, a ainsi été rémunéré <strong>par</strong> ADP, où il a travaillé<br />

<strong>de</strong> 1995 à 2002, à hauteur <strong>de</strong> 7 000 euros bruts <strong>par</strong> mois,<br />

comme l'ont révélé récemment Les Echos et Le Canard enchaîné.<br />

(Vives protestations sur les bancs du groupe <strong>de</strong> l'Union pour un<br />

mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)<br />

M. Michel Hunault. C'est une attaque personnelle ! De votre <strong>par</strong>t,<br />

c'est indécent !<br />

M. Jean-Pierre Blazy. <strong>Ce</strong>la vous gêne peut-être, mais c'est dans<br />

la presse.<br />

M. François Goulard, secrétaire d'État aux transports et à la mer.<br />

C'est faux !<br />

M. Jean-Pierre Blazy. Puisque vous arrivez à l'instant, monsieur<br />

le secrétaire d'Etat, vous pourrez vous exprimer sur le sujet !<br />

M. le ministre <strong>de</strong> l'équipement, <strong>de</strong>s transports, <strong>de</strong> l'aménagement<br />

du territoire, du tourisme et <strong>de</strong> la mer. C'est nul !<br />

M. Jean-Pierre Blazy. La réalité vous gênerait-elle ? La presse<br />

serait-elle indécente ? Je m'y réfère : si elle s'est trompée, à vous<br />

<strong>de</strong> rétablir la vérité !<br />

M. le secrétaire d'État aux transports et à la mer. Vos propos<br />

sont inadmissibles !<br />

M. Jean-Pierre Blazy. Vous n'avez pas à les juger ni à me donner<br />

<strong>de</strong>s notes.<br />

M. Michel Hunault. Nous en re<strong>par</strong>lerons lors <strong>de</strong>s explications <strong>de</strong><br />

vote !<br />

M. François-Michel Gonnot. Ren<strong>de</strong>z-nous Maxime Gremetz !<br />

M. Jean-Pierre Blazy. M. Gauthey percevait également un salaire<br />

<strong>de</strong> chef <strong>de</strong> service clients d'Aéroports <strong>de</strong> Paris alors qu'il était<br />

conseiller aux transports du Premier ministre, <strong>de</strong> juillet 2002 à<br />

mars 2004.<br />

M. François-Michel Gonnot, rapporteur. Et les emplois Air<br />

France sous Mitterrand ?<br />

M. Jean-Pierre Blazy. Le remboursement du salaire <strong>de</strong><br />

M. Gauthey à sa société d'origine n'a toujours pas été effectué.<br />

Voilà ce que dit la presse. Comment accepter un tel mélange <strong>de</strong>s<br />

genres : un cadre supérieur d'une entreprise publique occupant un<br />

poste <strong>de</strong> responsabilité dans le ministère chargé <strong>de</strong> la privatiser ?<br />

On tente ensuite <strong>de</strong> nous faire croire que la transformation d'ADP<br />

en SA est inéluctable et va dans le sens <strong>de</strong> l'intérêt général. Nous<br />

attendons vos explications.<br />

68<br />

Grâce à la loi “<br />

une société<br />

La législation <strong>de</strong> notre pays<br />

concernant l’activité aéroportuaire<br />

n’a pas évolué<br />

<strong>de</strong>puis la Libération. <strong>Ce</strong>tte activité,<br />

que l’on connaît bien ici, a<br />

pourtant considérablement<br />

changé, à l’instar du transport<br />

aérien, <strong>de</strong>puis ces années. En<br />

France, les principaux aéroports<br />

(Roissy et Orly) sont gérés<br />

<strong>de</strong>puis un <strong>de</strong>mi-siècle <strong>par</strong> un<br />

établissement public<br />

“Aéroports <strong>de</strong> Paris” (ADP) dont<br />

le statut date <strong>de</strong> l’après-guerre.<br />

<strong>Ce</strong>s aéroports sont donc gérés<br />

directement <strong>par</strong> l’Etat, avec<br />

toute la lour<strong>de</strong>ur que cela impose,<br />

au moment où la concurrence<br />

s’exerce à plein dans l’activité<br />

commerciale aérienne.<br />

Juste un exemple : le “territoire”<br />

d’ADP se situe, d’après la loi,<br />

dans la seule région <strong>par</strong>isienne<br />

(50 Km autour <strong>de</strong> Paris). Or,<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, ADP, <strong>par</strong> l’intermédiaire<br />

<strong>de</strong> filiales ad hoc<br />

(ADP Management, ADP<br />

Ingénierie…) travaille et exporte<br />

son savoir-faire aéroportuaire<br />

dans le mon<strong>de</strong> entier (Mexique,<br />

Chine, Japon, Afrique…). Par<br />

ailleurs, les investissements<br />

“aéroportuaires” coûtant <strong>de</strong> plus<br />

en plus chers, l’Etat, dont les<br />

finances sont aux abois, (et ce<br />

n’est pas étonnant) a commencé<br />

à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si les activités<br />

aéroportuaires et péri-aéroportuaires<br />

rentraient vraiment dans<br />

son rôle <strong>de</strong> régulateur.<br />

C’est pour ces raisons que le<br />

gouvernement a présenté, à la<br />

rentrée 2004, un projet <strong>de</strong> loi<br />

relatif aux aéroports, lequel pré-<br />

voyait aussi <strong>de</strong> réformer le mo<strong>de</strong><br />

d’exploitation <strong>de</strong>s aéroports<br />

régionaux. Le projet a été examiné<br />

dans un premier temps <strong>par</strong> le<br />

Sénat. C’est le sénateur Le<br />

Grand, (celui qui avait fait adopter<br />

une proposition <strong>de</strong> loi sur les<br />

“Communautés aéroportuaires”),<br />

qui en a été le rapporteur. S’en<br />

est suivi un débat, au cours<br />

duquel la majorité sénatoriale a<br />

adopté le texte, l’opposition<br />

votant farouchement contre. Puis<br />

ce fut au tour <strong>de</strong> l’Assemblée<br />

nationale <strong>de</strong> la discuter et <strong>de</strong><br />

l’adopter en y ajoutant quelques<br />

modifications. Le Sénat a adopté<br />

le texte modifié <strong>par</strong> l’Assemblée<br />

nationale, le rendant définitif.<br />

Toutefois les députés socialistes<br />

ont contesté plusieurs dispositions<br />

du texte en saisissant le<br />

Conseil Constitutionnel, qui ne<br />

les a pas suivi.<br />

Le rapport du<br />

sénateur Le Grand<br />

Chaque projet (ou proposition)<br />

<strong>de</strong> loi est d’abord examiné <strong>par</strong><br />

l’une <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong>s<br />

assemblées qui l’examine. Le<br />

projet <strong>de</strong> loi ayant été déposé en<br />

premier <strong>de</strong>vant le Sénat, c’est sa<br />

commission <strong>de</strong>s Affaires éco<strong>nom</strong>iques<br />

qui l’a examiné et le<br />

sénateur Le Grand en a été le<br />

rapporteur.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi comportait 16<br />

articles ré<strong>par</strong>tis en quatre<br />

titres :<br />

• le titre I transforme l’établissement<br />

public Aéroports <strong>de</strong> Paris


Aéroports”, ADP est <strong>de</strong>venue<br />

anonyme <strong>de</strong> droit commun<br />

(ADP), en société anonyme et lui<br />

transfère l’essentiel <strong>de</strong>s biens du<br />

domaine public en les déclassant<br />

au préalable.<br />

• le titre II mo<strong>de</strong>rnise la gestion<br />

et l’exploitation <strong>de</strong>s grands aéroports<br />

régionaux dont l’Etat est le<br />

propriétaire.<br />

• Le titre III est relatif aux re<strong>de</strong>vances<br />

aéroportuaires, qu’il<br />

s’agisse <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances<br />

aériennes ou domaniales.<br />

• Le titre IV porte les dispositions<br />

finales du projet <strong>de</strong> loi.<br />

I / La transformation<br />

d’ADP en société<br />

anonyme<br />

Le sénateur Le Grand passe en<br />

revue l’activité d’ADP, en mettant<br />

l’accent sur l’importance<br />

du domaine aéroportuaire (le<br />

plus grand d’Europe soit 6 600<br />

hectares), son trafic, ses agents<br />

(8 200), l’importance <strong>de</strong> son<br />

plus gros client : Air France (à<br />

elle seule Air France représente<br />

53.4% <strong>de</strong>s mouvements<br />

d’avions ; la <strong>de</strong>uxième étant<br />

Lufthansa avec 3.3%...). Vous<br />

pourrez lire les chiffres du <strong>de</strong>rnier<br />

rapport d’activité d’ADP<br />

dans ce numéro). Le sénateur<br />

met encore l’accent sur l’importance<br />

stratégique <strong>de</strong>s platesformes<br />

d’ADP pour notre pays<br />

et sur leur importance éco<strong>nom</strong>ique<br />

et en matière d’emplois<br />

générés (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 110 000<br />

emplois directs, 100 000 indirects<br />

et 100 000 induits).<br />

1) ADP trop en<strong>de</strong>ttée ;<br />

l’Etat n’a pas d’argent<br />

Pour maintenir son rang, le sénateur<br />

explique qu’ADP a dû investir<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 500 à 600 millions<br />

d’euros <strong>par</strong> an, davantage<br />

pour les <strong>de</strong>ux années à venir. La<br />

capacité d’autofinancement<br />

d’ADP ayant été <strong>de</strong> 353 millions<br />

en 2003, l’établissement a donc<br />

besoin <strong>de</strong> 150 à 350 millions<br />

d’euros <strong>par</strong> an, besoin qui a été<br />

couvert ces <strong>de</strong>rnières années <strong>par</strong><br />

l’emprunt, mais le sénateur estime<br />

que l’en<strong>de</strong>ttement d’ADP a<br />

“atteint ses limites”. (400 millions<br />

en 2003, voir tableau).<br />

<strong>Ce</strong>tte situation a eu pour conséquence<br />

<strong>de</strong> porter le ratio <strong>de</strong>tte<br />

<strong>net</strong>te/capitaux propres à 150%<br />

alors que la moyenne <strong>de</strong>s grands<br />

aéroports européens tourne<br />

autour <strong>de</strong> 35%...<br />

Le sénateur note encore, “qu’à<br />

défaut <strong>de</strong> s’en<strong>de</strong>tter, l’établissement<br />

public pourrait attendre que<br />

l’Etat lui fournisse les capitaux<br />

nécessaires à son investissement”.<br />

Mais le budget <strong>de</strong> l’Etat<br />

ne lui permet pas “d’envisager<br />

cette solution”.<br />

69<br />

2) D’où la solution <strong>de</strong><br />

l’ouverture du capital<br />

La solution choisie c’est <strong>de</strong><br />

transformer le vieil établissement<br />

public en vraie société<br />

commerciale et ouvrir (<strong>par</strong>tiellement<br />

puisque le gouvernement<br />

a décidé que l’Etat resterait<br />

majoritaire) son capital à<br />

<strong>de</strong>s investisseurs privés, <strong>de</strong><br />

façon à financer les investissements.<br />

Mais le sénateur insiste sur la<br />

nécessité d’une augmentation<br />

<strong>de</strong> capital, et non seulement la<br />

vente <strong>de</strong> <strong>par</strong>ts <strong>par</strong> l’Etat, qui<br />

n’aurait comme effet que <strong>de</strong><br />

rapporter <strong>de</strong> l’argent au budget…<br />

3) Le statut actuel<br />

d’ADP limite sa diversification.<br />

Illégalité <strong>de</strong><br />

certaines <strong>de</strong> ses missions.<br />

Comme il est rappelé plus haut,<br />

les missions <strong>de</strong> l’établissement<br />

public ADP se limitent, d’après<br />

la loi (art. L 251-2 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’aviation civile) à l’aménagement<br />

et l’exploitation <strong>de</strong>s aéro-<br />

COMPRENDRE<br />

ports situés en Ile-<strong>de</strong>-France.<br />

Or, ADP a entrepris, ces <strong>de</strong>rnières<br />

années, <strong>de</strong>s développements<br />

qui l’ont conduite hors<br />

<strong>de</strong> ces limites légales. Ainsi les<br />

filiales ADPi (ingénierie) et<br />

ADPm (management) (il aurait<br />

pu rajouter ADP Télécom) qui,<br />

si elles restent “embryonnaires”<br />

d’après le sénateur (35 millions<br />

d’euros <strong>de</strong> CA en 2003), n’en<br />

sont pas moins illégales. C’est<br />

ce que note le rapporteur en<br />

citant la Cour <strong>de</strong>s Comptes (en<br />

son rapport public <strong>de</strong> 2002) :<br />

“Juridiquement, ADP se trouve<br />

dans une situation inconfortable,<br />

ces actions violant le<br />

principe <strong>de</strong> spécialité <strong>de</strong> l’établissement<br />

public. Il est en effet<br />

difficile <strong>de</strong> les considérer<br />

comme le complément normal<br />

<strong>de</strong> sa mission statutaire”. Et la<br />

Cour notait aussi “la difficulté<br />

d’admettre que ces interventions<br />

extérieures sont à la fois<br />

d’intérêt général et directement<br />

utiles à l’établissement”. La<br />

Cour concluait donc à “l’illégalité<br />

<strong>de</strong> ces <strong>par</strong>ticipations”.<br />

4) Le problème <strong>de</strong>s<br />

biens immobiliers<br />

d’ADP ap<strong>par</strong>tenant à<br />

l’Etat<br />

Les biens d’ADP font <strong>par</strong>tie du<br />

domaine public. Sur l’ensemble,<br />

plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers, note le rapport,<br />

ont été acquis <strong>par</strong> ADP. Or<br />

le régime <strong>de</strong>s domaines publics<br />

ne permet pas qu’une société<br />

commerciale soit propriétaire <strong>de</strong><br />

biens publics (<strong>par</strong> définition…)


SAVOIR<br />

Du coup, <strong>de</strong>ux solutions :<br />

- si les biens doivent rester dans<br />

le domaine public, il faut les restituer<br />

à l’Etat. Dans ce cas, ADP<br />

<strong>de</strong>viendrait “un concessionnaire<br />

<strong>de</strong> droit privé bénéficiant d’une<br />

autorisation d’occupation temporaire<br />

(AOT) du domaine<br />

public”, (comme cela se fait<br />

déjà).<br />

- Mais ce régime pose visiblement<br />

problème et la solution<br />

retenue est <strong>de</strong> laisser les biens a<br />

ADP : dans ce cas, les biens<br />

<strong>de</strong>vront être déclassés, autrement<br />

dit, ne plus ap<strong>par</strong>tenir au domaine<br />

public, c'est-à-dire à l’Etat,<br />

c'est-à-dire à nous, pauvres<br />

citoyens-propriétaires-contribuables…<br />

5) une solution mixte<br />

L’Etat va en fait gar<strong>de</strong>r dans le<br />

domaine public (article 2 du projet)<br />

les biens qui lui sont nécessaires<br />

pour l’exercice <strong>de</strong>s “missions<br />

<strong>de</strong> service public concourrant<br />

à l’activité aéroportuaire”.<br />

C'est-à-dire les tours <strong>de</strong> contrôle,<br />

certains bâtiments techniques,<br />

les radars, etc. La liste exacte<br />

<strong>de</strong>vant être dressée <strong>par</strong> un décret<br />

en Conseil d’Etat. De plus, le<br />

rapporteur précise que l’Etat<br />

s’opposera (mais <strong>de</strong>s dérogations<br />

seront possibles sous conditions)<br />

“à la cession, à l’apport ou à la<br />

création d’une sûreté sur tous les<br />

ouvrages et terrains nécessaires<br />

à la bonne exécution <strong>par</strong> ADP <strong>de</strong><br />

ses missions <strong>de</strong> service public”.<br />

La liste <strong>de</strong> ces biens (pistes, aires<br />

<strong>de</strong> stationnement <strong>de</strong>s avions,<br />

aérogares, installations <strong>de</strong> stockage<br />

<strong>de</strong> carburant, réseaux<br />

d’eau, <strong>de</strong> télécoms, <strong>de</strong> carburant…)<br />

sera inscrite dans le<br />

“cahier <strong>de</strong>s charges” qui sera<br />

conclu entre l’Etat et ADP.<br />

6) La loi prévoit que<br />

l’Etat sera majoritaire<br />

dans le capital<br />

Le rapporteur se réjouit du choix<br />

du gouvernement que la majorité<br />

du capital <strong>de</strong> la future SA soit<br />

entre les mains <strong>de</strong> l’Etat. Une<br />

privatisation totale selon lui, “se<br />

heurterait à <strong>de</strong>s obstacles juridiques<br />

<strong>de</strong> nature constitutionnelle<br />

et européenne”. C’est bien là<br />

l’un <strong>de</strong>s aspects les plus intéressants<br />

du débat. Essayons d’être<br />

clair. Le sénateur estime que le<br />

juge (le Conseil constitutionnel<br />

français) pourrait, dans le cas<br />

d’une détention majoritaire<br />

d’ADP <strong>par</strong> <strong>de</strong>s capitaux privés,<br />

se prononcer sur la constitutionnalité<br />

d’une telle mesure, dans la<br />

mesure justement, où le neuvième<br />

alinéa du préambule <strong>de</strong> la<br />

Constitution <strong>de</strong> 1946 (en<br />

vigueur) dispose que “tout bien,<br />

toute entreprise, dont l’exploitation<br />

a ou acquiert les caractères<br />

d’un service public national ou<br />

d’un monopole <strong>de</strong> fait, doit <strong>de</strong>venir<br />

propriété <strong>de</strong> la collectivité”.<br />

Or, note le rapporteur, “le<br />

Conseil constitutionnel n’a pas<br />

établi, à ce jour, <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce<br />

probante en ce domaine,<br />

n’ayant jamais été saisi directement<br />

<strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la privatisation<br />

<strong>par</strong> une loi d’une entreprise<br />

en situation <strong>de</strong> monopole”.<br />

Le sénateur Le Grand estime<br />

quant à lui, que “le caractère <strong>de</strong><br />

service public national d’ADP<br />

n’est guère contestable”.<br />

“Guère”, si l’on suit bien le sénateur<br />

UMP, ça veut dire qu’il peut<br />

l’être au moins un peu… <strong>Ce</strong>la<br />

pose la question à la fois <strong>de</strong> la<br />

définition d’un service public<br />

mais aussi la manière dont celuici<br />

peut être rendu (rappelons <strong>par</strong><br />

exemple que, dans l’Europe<br />

70<br />

entière, les services <strong>de</strong> sécurité<br />

aériennes sont tous privés, sauf<br />

en France). Service public ou<br />

pas, rien n’implique la présence<br />

majoritaire <strong>de</strong> l’Etat. La production<br />

et la distribution d’eau, produit<br />

vital, beaucoup plus que le<br />

transport aérien, n’est-elle pas un<br />

service public ? Et ne fait-elle<br />

pas l’objet, dans notre pays qui<br />

en a fait un modèle admiré dans<br />

le mon<strong>de</strong> entier, <strong>de</strong> “délégations<br />

<strong>de</strong> services publics”, le plus souvent<br />

à long terme, et assurées <strong>par</strong><br />

<strong>de</strong>s entreprises entièrement privées<br />

? <strong>Ce</strong> qu’on fait pour l’eau<br />

ne serait donc pas valable pour<br />

faire atterrir <strong>de</strong>s avions ? On<br />

regrettera ici l’absence <strong>de</strong> débat<br />

d’ampleur nationale sur ces<br />

sujets, qui ferait bien avancer les<br />

choses dans notre pays.<br />

Mais revenons au texte. Le sénateur<br />

fait état, en cas <strong>de</strong> privatisation<br />

complète d’ADP, d’éventuelles<br />

réactions <strong>de</strong> l’Union<br />

européenne (à juste titre).<br />

Il écrit : “sur le plan <strong>de</strong>s exigences<br />

du droit communautaire,<br />

la détention d’ADP <strong>par</strong> <strong>de</strong>s capitaux<br />

majoritairement privés<br />

pourrait être contestée sur le terrain<br />

<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s d’Etat et <strong>de</strong> la distorsion<br />

<strong>de</strong> concurrence, du fait<br />

même <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> la création<br />

<strong>de</strong> la société ADP <strong>par</strong> le<br />

présent projet <strong>de</strong> loi.<br />

La Commission européenne<br />

admet, en effet, que la puissance<br />

publique choisisse les modalités<br />

juridiques <strong>de</strong> son action, qui<br />

peuvent inclure la forme juridique<br />

<strong>de</strong> personne morale <strong>de</strong><br />

droit privé. En revanche, si cette<br />

société <strong>de</strong>vait <strong>de</strong>venir une entreprise<br />

à capitaux majoritairement<br />

privés, la Commission entreprendrait<br />

vraisemblablement <strong>de</strong><br />

contrôler que les conditions<br />

dans lesquelles elle exploite les<br />

aérodromes franciliens respec-<br />

tent les règles <strong>de</strong> marché”.<br />

Voilà qui est clair ! Autrement<br />

dit, si ADP pouvait être majoritairement<br />

cédée à <strong>de</strong>s capitaux<br />

privés, il faudrait certainement<br />

mettre en concurrence d’autres<br />

opérateurs aéroportuaires européens<br />

pour la propriété et l’exploitation<br />

<strong>de</strong> nos aéroports. Eh,<br />

eh…<br />

7) ADP pourra vendre<br />

notamment <strong>de</strong>s petits<br />

aéroports <strong>de</strong> la<br />

région <strong>par</strong>isienne<br />

L’article 3 du projet prévoit que<br />

si ADP vend tout ou <strong>par</strong>tie d’un<br />

aérodrome fermé à la circulation<br />

aérienne, l’Etat recevra, aux<br />

termes d’une convention à venir,<br />

au moins 70 % <strong>de</strong>s plus-values<br />

foncières réalisées. Le rapporteur<br />

note que cette disposition<br />

“pourrait concerner, éventuellement,<br />

à moyen terme, certains<br />

<strong>de</strong>s petits aérodromes qu’exploite<br />

ADP”. Tiens, ça pourrait donner<br />

<strong>de</strong>s idées au Conseil général<br />

du Val d’Oise pour racheter le<br />

petit aéroport <strong>de</strong> Pontoise, qui, si<br />

on s’en occupait bien, pourrait se<br />

développer, au plus grand bénéfice<br />

<strong>de</strong> l’ex Ville nouvelle…<br />

8) La situation <strong>de</strong>s<br />

personnels d’ADP<br />

Bien que le statut <strong>de</strong>s personnels<br />

d’ADP relève du droit privé,<br />

celui-ci est actuellement défini<br />

<strong>par</strong> le conseil d’administration<br />

<strong>de</strong> l’établissement public, soumis<br />

au contrôle <strong>de</strong>s ministres chargés<br />

<strong>de</strong> l’aviation civile. <strong>Ce</strong> qui en fait<br />

un statut à <strong>par</strong>t (en vigueur<br />

<strong>de</strong>puis 1955) du droit commun,<br />

bien douillet, c’est bien connu.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi est donc malin :<br />

d’un côté il conforte le statut<br />

actuel dans la mesure où le pro-


jet, dans son article 1 dit qu’il<br />

n’y a pas <strong>de</strong> création <strong>de</strong> nouvelle<br />

personne morale et donc pas <strong>de</strong><br />

“conséquence sur le régime juridique<br />

auquel sont soumis les<br />

personnels”. Mais d’un autre<br />

côté, il n’a pas été donné suite à<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> “certains syndicats<br />

représentant les personnels<br />

d’ADP” que “soient mentionnées<br />

dans le texte <strong>de</strong> la loi les<br />

normes d’application du statut<br />

du personnel”. <strong>Ce</strong> qui est rusé et<br />

ouvre la porte au recrutement<br />

“hors statut” <strong>de</strong> nouveaux personnels<br />

<strong>de</strong> la future SA ADP. Ca<br />

fera un peu comme pour France<br />

Télécom. Le gouvernement ne<br />

veut pas prendre le risque d’une<br />

remise en cause frontale du statut<br />

<strong>de</strong>s personnels d’ADP. A <strong>par</strong>tir<br />

du moment où ADP n’est plus,<br />

pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> fonds, visiblement,<br />

un établissement<br />

public, on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ce<br />

qui légitimerait un statut dérogatoire<br />

du droit commun et même<br />

pourquoi on conserverait un<br />

“statut”. Quelle différence il y<br />

a-t-il en effet entre un employé<br />

d’ADP, <strong>de</strong>venue entreprise “normale”,<br />

quel que soit le poste<br />

qu’il occupe (accueil, manutentionnaire,<br />

comptable, chauffeur<br />

<strong>de</strong> car, etc. et même encadrement<br />

et direction) et une autre entreprise<br />

privée “normale” (les <strong>de</strong>ux<br />

se côtoyant d’ailleurs quotidiennement<br />

sur les plates formes) ?<br />

Au <strong>nom</strong> <strong>de</strong> quoi ?<br />

II- Les aéroports <strong>de</strong><br />

province<br />

Il y a une bonne quinzaine d’aéroports<br />

situés en province, dont<br />

11 dépassent le million <strong>de</strong> passagers<br />

<strong>par</strong> an (voir tableau). Parmi<br />

ceux-ci c’est Nice le plus grand<br />

avec 9.1 millions (contre plus <strong>de</strong><br />

50 millions pour CDG).<br />

<strong>Ce</strong>s aéroports sont actuellement<br />

gérés <strong>par</strong> les Chambres <strong>de</strong> commerce,<br />

sous forme d’une délégation<br />

<strong>de</strong> service public. Les textes<br />

datent <strong>de</strong> 1933, en <strong>par</strong>tie modifiés<br />

en 1997. Il se trouve que<br />

beaucoup <strong>de</strong> concessions arrivent<br />

à échéance. Le gouvernement<br />

veut en profiter pour réformer<br />

et mo<strong>de</strong>rniser ces gestions,<br />

sans qu’il ait à en garantir le passif,<br />

comme c’est le cas actuellement.<br />

En gros, vont être créées<br />

<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> droit privé (les<br />

CCI y seront toutefois majoritaires)<br />

dans lesquelles les collectivités<br />

territoriales pourront être<br />

présentes ainsi que <strong>de</strong>s <strong>par</strong>tenaires<br />

privés.<br />

III - Un nouveau<br />

régime pour les<br />

re<strong>de</strong>vances<br />

aéroportuaires<br />

Le gouvernement a souhaité<br />

redéfinir <strong>par</strong> cette loi, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

détermination <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances<br />

versées <strong>par</strong> les exploitants aux<br />

autorités aéroportuaires. Une<br />

occasion pour faire ici le point<br />

sur ces fameuses “re<strong>de</strong>vances”<br />

qui constituent la première source<br />

<strong>de</strong> revenu d’ADP (490 millions<br />

en 2003, soit 1/3 <strong>de</strong>s<br />

recettes).<br />

Il existe <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances<br />

:<br />

71<br />

- les re<strong>de</strong>vances “réglementées”,<br />

dont les tarifs sont soumis à<br />

l’Etat et qui rémunèrent <strong>de</strong>s services<br />

aéroportuaires. Elles sont<br />

ré<strong>par</strong>ties en 5 types (voir tableau)<br />

- les re<strong>de</strong>vances non réglementées<br />

(les re<strong>de</strong>vances domaniales<br />

<strong>par</strong> exemple).<br />

Actuellement, pour les aéroports<br />

ayant un trafic supérieur à<br />

200 000 passagers, les tarifs <strong>de</strong>s<br />

re<strong>de</strong>vances réglementées sont<br />

proposés aux ministres chargés<br />

<strong>de</strong> l’aviation civile et <strong>de</strong> l’éco<strong>nom</strong>ie,<br />

après avis <strong>de</strong> la<br />

Commission consultative éco<strong>nom</strong>ique<br />

(CCE), qui comprend<br />

outre ADP les compagnies<br />

aériennes et les organisations<br />

professionnelles du transport<br />

aérien. Les tarifs sont fixés pour<br />

chaque année, ce qui ne permet<br />

pas aux compagnies une visibilité<br />

suffisante dans le temps. Aussi<br />

le projet <strong>de</strong> loi a-t-il prévu d’ins-<br />

COMPRENDRE<br />

crire les évolutions <strong>de</strong>s tarifs<br />

dans un cadre quinquennal, et <strong>de</strong><br />

permettre <strong>de</strong> moduler le niveau<br />

<strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances. Autre innovation,<br />

le calcul du montant <strong>de</strong>s<br />

re<strong>de</strong>vances pourra désormais<br />

intégrer “la rémunération <strong>de</strong>s<br />

capitaux investis ainsi que le<br />

provisionnement <strong>de</strong>s sommes<br />

nécessaires aux investissements<br />

aéroportuaires à venir”. Les<br />

compagnies aériennes, groupées<br />

dans le Bar France (Board of<br />

Airline Representatives), nous<br />

ont confirmé leur intérêt pour<br />

cette formule, qui leur donne<br />

davantage <strong>de</strong> lisibilité.<br />

Les débats<br />

<strong>par</strong>lementaires :<br />

morceaux choisis<br />

Le projet <strong>de</strong> loi a fait l’objet <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux lectures : la première au<br />

Sénat, le 9 novembre <strong>de</strong>rnier et<br />

à l’Assemblée les 9 et 10 mars<br />

2005, la <strong>de</strong>uxième au Sénat, le<br />

31 mars 2005, qui l’a adopté<br />

dans les mêmes termes que<br />

l’Assemblée. La loi a été promulguée<br />

le 20 avril. Un recours<br />

<strong>de</strong>vant le Conseil constitutionnel<br />

a été déposé <strong>par</strong> le groupe<br />

socialiste <strong>de</strong> l’A.N. mais n’a<br />

pas abouti.


SAVOIR<br />

I - Au Sénat, en<br />

première lecture :<br />

C’est le ministre <strong>de</strong>s transports,<br />

Gilles <strong>de</strong> Robien (UDF), qui a<br />

présenté son projet <strong>de</strong>vant les<br />

sénateurs. Evoquant les mutations<br />

du transport aérien <strong>de</strong>puis 15 ans,<br />

il a déclaré notamment : “les<br />

transporteurs aériens expriment<br />

aujourd’hui <strong>de</strong> nouveaux besoins<br />

s’agissant <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s plateformes<br />

aéroportuaires, en termes<br />

d’efficacité, <strong>de</strong> réactivité et <strong>de</strong><br />

qualité <strong>de</strong> service rendu au<br />

public”. (…). L’exploitation <strong>de</strong>s<br />

grands aéroports a, elle aussi,<br />

progressivement changé <strong>de</strong> nature.<br />

Elle est <strong>de</strong>venue une activité<br />

éco<strong>nom</strong>ique à <strong>par</strong>t entière intégrant,<br />

aux côtés du service public,<br />

<strong>de</strong> <strong>nom</strong>breux métiers, comme les<br />

activités commerciales et immobilières<br />

ou l’ingénierie. Les aéroports<br />

sont ainsi <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s pôles<br />

d'emplois considérables dans les<br />

régions qu'ils <strong>de</strong>sservent. Les<br />

grands aéroports, un peu <strong>par</strong>tout<br />

en France, en Europe et dans le<br />

mon<strong>de</strong>, voient donc logiquement<br />

leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion évoluer et<br />

s'ouvrir notamment vers le secteur<br />

privé”. Et, plus loin, annonçant<br />

le changement <strong>de</strong> statut pour<br />

ADP : “<strong>Ce</strong> changement permettra<br />

à Aéroports <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong> mieux<br />

exercer ses missions, en progressant<br />

en matière <strong>de</strong> réactivité et <strong>de</strong><br />

responsabilité vis-à-vis <strong>de</strong>s transporteurs<br />

aériens <strong>de</strong>s passagers,<br />

<strong>de</strong>s riverains - j'y insiste ! - et, évi<strong>de</strong>mment,<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs publics”.<br />

1) “Il est quelque peu<br />

honteux <strong>de</strong> recevoir<br />

<strong>de</strong>s voyageurs<br />

internationaux dans un<br />

tel lieu”<br />

Le sénateur Le Grand a présenté<br />

le projet et les travaux en com-<br />

mission. Il a mis notamment l’accent<br />

sur les nécessaires investissements<br />

auxquels doit faire face<br />

ADP : “Qu'il s'agisse d'Orly ou <strong>de</strong><br />

Roissy, ces <strong>de</strong>rniers représentent<br />

une véritable tête <strong>de</strong> pont internationale,<br />

et il importe qu'ils soient<br />

compétitifs. Or il convient <strong>de</strong> souligner<br />

que certains investissements<br />

sont absolument nécessaires<br />

: je n'évoquerai ici que le<br />

terminal 1 <strong>de</strong> Roissy, dont je dirai,<br />

<strong>par</strong> euphémisme, qu'il mériterait<br />

un léger toilettage...“Il est<br />

quelque peu honteux <strong>de</strong> recevoir<br />

<strong>de</strong>svoyageurs internationaux<br />

dans un tel lieu”.<br />

Toutefois, le sénateur a évoqué le<br />

rôle ambigu <strong>de</strong> l’Etat dans la<br />

nouvelle configuration <strong>de</strong>s<br />

acteurs aéroportuaires. <strong>Ce</strong>lui-ci<br />

étant actionnaire d’ADP, d’Air<br />

France (même minoritaire) et il<br />

s’intéresse à EADS et à la commercialisation<br />

du nouvel Airbus<br />

A380). Aussi a-t-il proposé <strong>de</strong><br />

créer, <strong>par</strong> un amen<strong>de</strong>ment au<br />

texte gouvernemental, une “commission<br />

<strong>de</strong> conciliation aéroportuaire”<br />

où “seront débattus les<br />

problèmes les plus importants, en<br />

<strong>par</strong>ticulier celui <strong>de</strong> la pertinence<br />

<strong>de</strong>s investissements : un investissement<br />

sera-t-il fait dans l'intérêt<br />

du transport aérien ou dans un<br />

intérêt capitalistique ou mercantile,<br />

ce <strong>de</strong>rnier mot n'ayant rien<br />

<strong>de</strong> péjoratif dans ma bouche ?<br />

Des conflits d'intérêts peuvent<br />

surgir, et il est souhaitable que les<br />

compagnies aériennes et ADP<br />

puissent s'en remettre à une commission<br />

<strong>de</strong> conciliation (…) <strong>de</strong><br />

manière à ce que <strong>de</strong>s arbitrages<br />

puissent être rendus”<br />

Yvon Collin, sénateur (RDSE)<br />

du Tarn-et-Garonne, rapportait<br />

sur le texte au <strong>nom</strong> <strong>de</strong> la commission<br />

<strong>de</strong>s finances.<br />

Approuvant largement le projet,<br />

72<br />

il a notamment déclaré, s’agissant<br />

<strong>de</strong> la future entreprise :<br />

“ADP doit conduire une politique<br />

productive et efficace afin <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>venir une plateforme plus performante”.<br />

Et, voulant donner les<br />

moyens au futur gestionnaire, il<br />

annonce une hausse <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances,<br />

qui ne représentent, selon<br />

lui, que 4% du prix d’un billet<br />

d’avion.<br />

Dans la discussion générale qui a<br />

suivi, Michel Billout (sénateur<br />

PCF <strong>de</strong> Seine-et-Marne) aurait<br />

souhaité une recapitalisation<br />

d’ADP <strong>par</strong> l’Etat, pour faire face<br />

aux besoins. Et il s’est élevé<br />

contre le risque d’une “diminution<br />

<strong>de</strong>s coûts, d’un accroissement<br />

<strong>de</strong> la productivité”, choses<br />

ap<strong>par</strong>emment graves chez cet<br />

instituteur communiste… pour<br />

en arriver à une opposition sur<br />

l’ensemble du texte.<br />

M. Reiner (PS, Meurthe-et-<br />

Moselle) voit dans le texte la pré<strong>par</strong>ation<br />

à terme “<strong>de</strong> la privatisation<br />

d’une gran<strong>de</strong> entreprise<br />

publique”, et souhaite que le<br />

transport aérien reste dans le<br />

“giron <strong>de</strong> l’Etat”. Il craint, si<br />

ADP passe à moyen ou à long<br />

terme sous le contrôle d’intérêts<br />

privés, que “les activités commerciales<br />

et industrielles prévalent<br />

sur la sécurité et la sûreté”.<br />

Evoquant les projets du prési<strong>de</strong>nt<br />

d’ADP en matière <strong>de</strong> valorisation<br />

immobilière <strong>de</strong>s terrains et <strong>de</strong><br />

développement du commerce, il<br />

suggère en fait d’accroître le trafic<br />

aérien pour gagner <strong>de</strong> l’argent<br />

: “Or c'est avant tout le trafic<br />

aérien qui fait le succès et les<br />

recettes d'un aéroport. Il faut<br />

donc l'encourager et prévoir en<br />

conséquence que les excé<strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong> ressources issues <strong>de</strong>s activités<br />

extra-aéronautiques servent à<br />

réduire le niveau <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances<br />

aéronautiques”. Il faudrait qu’il<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à son collègue député<br />

PS <strong>de</strong> Gonesse, J.P Blazy, ce<br />

qu’il en pense, il va pas être<br />

déçu…<br />

M. Karoutchi (UMP, Hauts-<strong>de</strong>-<br />

Seine) s’est félicité du projet <strong>de</strong><br />

loi mais a évoqué un autre problème<br />

: “La transformation du<br />

statut d'ADP ne me pose pas <strong>de</strong><br />

difficulté sur le fond ; ce qui me<br />

pose problème, mes chers collègues,<br />

ce sont les relations entre<br />

les élus, les collectivités, les riverains<br />

et ADP, qui, franchement,<br />

quelles que soient les travées sur<br />

lesquelles vous vous trouviez,<br />

vous le reconnaîtrez avec moi,<br />

n'ont pas toujours été facilitées<br />

<strong>par</strong> le statut d'établissement<br />

public d'ADP. Dans bien <strong>de</strong>s cas,<br />

j'ai même eu le sentiment que ce<br />

statut les compliquait !”. Et le<br />

sénateur Le Grand d’en rajouter<br />

une couche : “Absolument !”<br />

s’est-il écrié pour soutenir son<br />

collègue.<br />

2) Les trois filiales<br />

d’ADP illégales ?<br />

Le sénateur “Verts” <strong>de</strong> Paris, M.<br />

Jean Desessard a posé une question<br />

fort pertinente : “Le premier<br />

argument qui est mis en<br />

avant pour justifier le changement<br />

<strong>de</strong> statut est la nécessité<br />

pour ADP <strong>de</strong> pouvoir exercer<br />

ses activités hors du cadre<br />

national et au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa fonction<br />

première, qui est d'aménager<br />

et <strong>de</strong> gérer les aéroports<br />

d'Ile-<strong>de</strong>-France. Monsieur le<br />

ministre, expliquez-vous. En<br />

effet, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux choses l'une : soit<br />

ADP se situait dans le cadre <strong>de</strong><br />

la loi en créant trois filiales,<br />

ADP Management, ADP<br />

Ingénierie, ADP Télécom, et<br />

alors on est en droit <strong>de</strong> s'interroger<br />

sur l'urgence qu'il y a à<br />

transformer l'entreprise publique


en SA compte tenu <strong>de</strong> sa bonne<br />

santé financière et éco<strong>nom</strong>ique ;<br />

soit l'entreprise était dans l'illégalité<br />

lorsqu'elle a créé ses trois<br />

filiales et qu'elle est intervenue à<br />

l'étranger, notamment lors <strong>de</strong> la<br />

construction <strong>de</strong> l'opéra <strong>de</strong> Pékin.<br />

Si, dans cette <strong>de</strong>rnière hypothèse,<br />

ADP a outrepassé son droit,<br />

nous pouvons nous interroger<br />

sur la fiabilité <strong>de</strong> l'arsenal juridique<br />

proposé aujourd'hui et sur<br />

les gar<strong>de</strong>-fous. En effet, si l'entreprise<br />

est déjà sortie du cadre<br />

légal, pourquoi ne recommencerait-elle<br />

pas <strong>de</strong>main ?”. Quant à<br />

la propriété <strong>de</strong>s terrains d’ADP<br />

reversés à la future entreprise, il<br />

y voit la patte du prési<strong>de</strong>nt<br />

Graff : “Quelle est la genèse <strong>de</strong><br />

cette étrange proposition ? Tout<br />

découle du fait que l'Etat a<br />

<strong>de</strong>mandé au prési<strong>de</strong>nt d'ADP<br />

d'établir lui-même un plan <strong>de</strong><br />

changement <strong>de</strong> statut. Le texte du<br />

projet ayant été conçu <strong>par</strong> le prési<strong>de</strong>nt<br />

d'ADP, il est clair que<br />

celui-ci ne s'est rien refusé et<br />

qu'il a préféré un transfert <strong>de</strong><br />

propriété au profit <strong>de</strong> la future<br />

société anonyme”. Et, développant<br />

d’autres arguments, il en a<br />

conclu l’opposition <strong>de</strong>s Verts au<br />

projet <strong>de</strong> loi.<br />

Le ministre <strong>de</strong> Robien a ensuite<br />

répondu aux différents intervenants.<br />

S’adressant à l’opposition<br />

qui refuse une évolution mo<strong>de</strong>rne<br />

du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’aérien et ne<br />

rate pas une occasion pour s’attaquer<br />

(on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi)<br />

aux compagnies “low-cost”, il<br />

met les points sur les “i” :<br />

“L'existence d'une offre <strong>de</strong> transport<br />

diversifiée avec <strong>de</strong>s niveaux<br />

<strong>de</strong> services et <strong>de</strong>s coûts différents<br />

permet au plus grand <strong>nom</strong>bre <strong>de</strong><br />

se déplacer dans le mon<strong>de</strong><br />

entier.” (Exclamations ironiques<br />

sur les travées du groupe CRC et<br />

du groupe socialiste.) J'entends<br />

certains ricaner, mais j'aimerais<br />

bien que ceux qui ont, en son<br />

temps, défendu le mur <strong>de</strong> Berlin<br />

soient aujourd'hui plus clairement<br />

favorables à la démocratisation<br />

<strong>de</strong>s voyages, donc <strong>de</strong>s<br />

échanges. C'est ce qui fait la<br />

beauté du mon<strong>de</strong> d'aujourd'hui<br />

<strong>par</strong> rapport au mon<strong>de</strong> cloisonné<br />

d'hier ! (Applaudissements sur<br />

les travées <strong>de</strong> l'Union centriste et<br />

<strong>de</strong> l'UMP, ainsi que sur certaines<br />

travées du RDSE.)<br />

3) Les communistes<br />

contre la stratégie<br />

d’ADP<br />

Puis le groupe <strong>de</strong>s sénateurs<br />

communistes, <strong>par</strong> la voix <strong>de</strong> la<br />

sénatrice Hélène Luc (Val-<strong>de</strong>-<br />

Marne), a défendu une “exception<br />

d’irrecevabilité”, qui consiste<br />

à montrer <strong>de</strong>s dispositions<br />

jugées anticonstitutionnelles et<br />

donc à proposer <strong>de</strong> ne pas le discuter<br />

pour ces raisons. Les arguments<br />

communistes ne manquaient<br />

pas <strong>de</strong> sel. Hélène Luc<br />

voit dans le projet le “marché”<br />

<strong>de</strong>venir “seul maître d’oeuvre”.<br />

Et sur la sécurité, jugée en danger<br />

<strong>par</strong> le changement : “En<br />

effet, en ce domaine, les enjeux<br />

sont tels - je pense tout <strong>par</strong>ticulièrement<br />

à la sécurité - qu'il est<br />

dangereux pour tous, personnels,<br />

usagers et riverains, <strong>de</strong><br />

laisser la seule loi du marché<br />

dicter les règles du fonctionnement<br />

aéroportuaire. J'ouvrirai<br />

une petite <strong>par</strong>enthèse sur ce<br />

thème <strong>de</strong> la sécurité pour vous<br />

rappeler que le propre <strong>de</strong> l'activité<br />

du transport aérien - et nous<br />

avons vu ce qu'il en était à<br />

Roissy 2 - et <strong>de</strong> l'activité aéroportuaire<br />

est d'assurer la sécurité<br />

<strong>de</strong>s citoyens”. Phrase bien<br />

impru<strong>de</strong>nte car l’effondrement<br />

du “2E” s’est bien passé alors<br />

73<br />

qu’ADP était établissement<br />

public. Imaginez les hurlements<br />

si ADP avait été privatisée à ce<br />

moment là ! Considérant que la<br />

propriété <strong>par</strong> l’Etat <strong>de</strong>s terrains<br />

ADP doit <strong>de</strong>meurer intangible,<br />

elle s’en est prise aux déclarations<br />

<strong>de</strong> Pierre Graff dans l’hebdomadaire<br />

“l’Hémicycle”, souhaitant<br />

transformer ADP en<br />

“véritable entreprise <strong>de</strong> service”,<br />

ce qui est, pour la dirigeante<br />

communiste, visiblement incompréhensible…<br />

“Nous n’acceptons<br />

pas cette stratégie” a-t-elle<br />

martelé.<br />

En réponse, le sénateur Le Grand<br />

lui a rappelé que c’était J.C<br />

Gayssot, alors ministre communiste<br />

<strong>de</strong>s transports, qui avait<br />

ouvert le capital d’Air France en<br />

1998. Le ministre <strong>de</strong> Robien lui<br />

a aussi rappelé que c’était la<br />

gauche qui avait privatisé<br />

“EADS Airbus (Aérospatiale)”<br />

en 1999… Plus loin, dans la discussion<br />

<strong>de</strong>s articles, G. <strong>de</strong><br />

Robien précisait, à l’adresse <strong>de</strong>s<br />

socialistes : “Vous avez pris<br />

l'exemple d'Air France ; c'est un<br />

bon exemple. Je vous rappelle<br />

que c'est une loi <strong>de</strong> 1986 qui a<br />

prévu la privatisation d'une<br />

dizaine ou d'une quinzaine d'entreprises<br />

en France. Or vous<br />

avez été au pouvoir entre 1988 et<br />

1993, si je ne me trompe, et vous<br />

n'avez pas modifié cette loi. De<br />

1997 à 2002, vous ne l'avez pas<br />

modifiée davantage”. Pas <strong>de</strong><br />

réponse <strong>de</strong>s sénateurs <strong>de</strong><br />

gauche…<br />

L’exception d’irrecevabilité a été<br />

rejetée aux termes d’un scrutin<br />

public. Les communistes ont<br />

encore déposé une autre motion<br />

“la question préalable”, qui<br />

signifie qu’il n’y pas lieu <strong>de</strong> délibérer.<br />

C’est Robert Hue, nouveau<br />

sénateur du Val d’Oise et<br />

ancien secrétaire national du<br />

COMPRENDRE<br />

PCF qui l’a défendue. Elle a été<br />

également rejetée, ainsi qu’une<br />

autre motion, dite “<strong>de</strong> renvoi en<br />

commission”, défendue cette<br />

fois <strong>par</strong> le groupe socialiste.<br />

La discussion <strong>de</strong>s articles a été<br />

l’occasion pour l’opposition <strong>de</strong><br />

se répéter, les communistes en<br />

proposant à chaque fois <strong>de</strong>s<br />

amen<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> suppression et<br />

les socialistes adoptant une attitu<strong>de</strong><br />

globalement plus constructive.<br />

Le sénateur Le Grand a fait<br />

adopter, comme prévu et en<br />

accord avec le gouvernement, un<br />

amen<strong>de</strong>ment visant à préciser la<br />

rédaction du cahier <strong>de</strong>s charges<br />

Etat-ADP prévu à l’article 6.<br />

Le gouvernement a refusé <strong>par</strong><br />

ailleurs un amen<strong>de</strong>ment socialiste<br />

visant à fixer la <strong>par</strong>t majoritaire<br />

<strong>de</strong> l’Etat dans la nouvelle SA<br />

à 70%. Refus du ministre avec<br />

ces explications : “vous proposez<br />

que l'Etat détienne 70 % du capital<br />

d'ADP. Si votre amen<strong>de</strong>ment<br />

était adopté, la capacité d'ADP à<br />

procé<strong>de</strong>r à une augmentation <strong>de</strong><br />

capital d'un niveau adéquat pour<br />

financer son développement et<br />

pour exécuter ses missions <strong>de</strong><br />

service public dans <strong>de</strong> bonnes<br />

conditions s'en trouverait limitée”.<br />

On peut donc en déduire<br />

que l’Etat restera majoritaire au<br />

minimum…<br />

Comme prévu, le Sénat a voté un<br />

amen<strong>de</strong>ment présenté <strong>par</strong> le rapporteur<br />

M. Le Grand visant à<br />

créer une Commission <strong>de</strong><br />

Conciliation Aéroportuaire<br />

(CCA). <strong>Ce</strong>lle-ci sera composée<br />

<strong>de</strong> trois hauts fonctionnaires,<br />

d’un représentant <strong>de</strong> l’A.N. et<br />

d’un du Sénat, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnalités<br />

compétentes dans le<br />

transport aérien. Elle sera chargée<br />

<strong>de</strong> faire l’intermédiaire entre<br />

les gestionnaires d’aéroports et<br />

les acteurs du transport aérien,<br />

principalement et donnera un


SAVOIR<br />

avis au gouvernement sur les<br />

programmes d’investissement<br />

et les projets d'évolution pluriannuelle<br />

<strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances proposés<br />

<strong>par</strong> les aéroports concernés.<br />

Mais l’Assemblée nationale<br />

précisera les fonctions <strong>de</strong> cet<br />

organisme, que certains députés,<br />

à l’instar <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong><br />

Courson, avaient qualifié d’inutile.<br />

II - A l’Assemblée<br />

nationale : choc<br />

frontal droite / gauche<br />

C’est le député UMP <strong>de</strong> l’Oise,<br />

Jean-Michel Gonnot qui a été le<br />

rapporteur du projet le loi<br />

“Aéroports” au <strong>nom</strong> <strong>de</strong> la commission<br />

<strong>de</strong>s affaires éco<strong>nom</strong>iques,<br />

et Charles <strong>de</strong> Courson,<br />

député UDF <strong>de</strong> la Marne (c’est<br />

le député <strong>de</strong> “Vatry”) qui en a<br />

été le rapporteur pour avis au<br />

<strong>nom</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s<br />

finances. C’est un député<br />

brillant, juriste chevronné (il fut<br />

magistrat à la Cour <strong>de</strong>s<br />

Comptes) et un <strong>de</strong>s meilleurs<br />

connaisseurs du transport<br />

aérien. Libéral convaincu, il a<br />

été rapporteur <strong>de</strong> la commission<br />

d’enquête <strong>par</strong>lementaire sur les<br />

abus d’Air Lib (voir BN n°17).<br />

M. Gonnot est aussi un spécialiste<br />

<strong>de</strong>s questions aériennes.<br />

M. Gonnot, dans la présentation<br />

du projet adopté <strong>par</strong> le Sénat, a<br />

cadré tout <strong>de</strong> suite le problème<br />

en rappelant la phrase contenue<br />

dans le rapport d’Alain Bozel<br />

remis au Général <strong>de</strong> Gaulle en<br />

novembre 1944, qui a inspiré la<br />

création d’Aéroports <strong>de</strong> Paris :<br />

“si, dans le passé, les grands<br />

ports ont amené la richesse aux<br />

pays qui ont su les construire,<br />

<strong>de</strong>main la même richesse viendra<br />

aux pays qui auront su<br />

construire les grands aéro-<br />

ports”. Il a insisté sur la nécessité<br />

<strong>de</strong> changer le statut d’ADP<br />

pour pouvoir continuer le développement<br />

<strong>de</strong> notre système<br />

aéroportuaire <strong>par</strong>isien. Il a proposé<br />

que le rôle <strong>de</strong> la<br />

Commission Consultative<br />

Aéroportuaire, mise en place<br />

dans le texte <strong>par</strong> le sénat soit<br />

clarifié et, intéressant, il a proposé<br />

que le nouveau dispositif<br />

adopté en première lecture pour<br />

le régime <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances puisse<br />

prendre en compte la “<strong>de</strong>sserte<br />

<strong>de</strong>s aéroports <strong>par</strong> <strong>de</strong>s moyens<br />

<strong>de</strong> transports collectifs en site<br />

propre”, ce qui reviendrait,<br />

(c’est nous qui l’affirmons<br />

ndlr) à faire financer en <strong>par</strong>tie<br />

le futur CDG Express <strong>par</strong> les<br />

re<strong>de</strong>vances aériennes. En ce qui<br />

concerne le statut <strong>de</strong>s agents<br />

d’ADP, Charles <strong>de</strong> Courson a<br />

déclaré qu’il aurait préféré<br />

l’élaboration d’une convention<br />

collective, comme cela avait été<br />

fait pour Air France…<br />

Le ministre Gilles <strong>de</strong> Robien a<br />

redit aux députés tout le bien<br />

qu’il pensait <strong>de</strong> cette mo<strong>de</strong>rnisation.<br />

Comme au Sénat (et davantage),<br />

l’opposition a violemment<br />

attaqué le projet <strong>de</strong> loi en déposant<br />

<strong>de</strong>s motions <strong>de</strong> procédure.<br />

Une exception d’irrecevabilité<br />

a été présentée <strong>par</strong> les députés<br />

communistes et défendue <strong>par</strong> le<br />

fameux Maxime Gremetz,<br />

député <strong>de</strong> la Somme. Ses arguments<br />

d’inconstitutionnalité du<br />

texte, portant sur l’inviolabilité<br />

supposée du domaine public,<br />

ont été démontés en un tour <strong>de</strong><br />

main <strong>par</strong> Charles <strong>de</strong> Courson.<br />

Mais au-<strong>de</strong>là, l’intervention <strong>de</strong><br />

Maxime Gremetz était assez<br />

rigolote <strong>par</strong> les contradictions<br />

qu’elle contenait. Ainsi, s’il<br />

s’oppose au principe <strong>de</strong> création<br />

<strong>de</strong> sociétés aéroportuaires<br />

74<br />

pour les grands aéroports régionaux<br />

prévu <strong>par</strong> le projet <strong>de</strong> loi,<br />

c’est pour protester, quelques<br />

moments plus tard contre le fait<br />

que tous les aéroports régionaux<br />

(et notamment ceux <strong>de</strong><br />

Beauvais-Tillé et <strong>de</strong> Lille-<br />

Lesquin) ne bénéficient pas <strong>de</strong><br />

la loi. De même, lui qui est <strong>par</strong>tisan<br />

<strong>de</strong> recapitaliser ADP avec<br />

<strong>de</strong> l’argent public, il considère<br />

que le fait <strong>de</strong> faire entrer les<br />

collectivités territoriales dans le<br />

capital <strong>de</strong>s futures sociétés<br />

aéroportuaires régionales est<br />

scandaleux : “En ouvrant la<br />

possibilité <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s sociétés<br />

pour l'exploitation <strong>de</strong> ces aéroports,<br />

le Gouvernement invite<br />

clairement les collectivités territoriales<br />

à passer à la caisse…”<br />

1) Blazy contre le “Tout<br />

Roissy”, le “Tout Air<br />

France” et contre …<br />

“le business”<br />

Le député maire (PS) <strong>de</strong><br />

Gonesse, c’était attendu, a fait<br />

une longue intervention au<br />

cours du débat. Au-<strong>de</strong>là du<br />

texte, il a dénoncé “le désengagement<br />

<strong>de</strong> l’Etat du secteur fondamental<br />

et éminemment stratégique<br />

qu’est le transport<br />

aérien” et “l’abandon <strong>par</strong><br />

l’Etat <strong>de</strong> toute politique aéroportuaire,<br />

au travers <strong>de</strong> la privatisation<br />

rampante d’ADP et<br />

<strong>de</strong>s grands aéroports <strong>de</strong> province”.<br />

Reprochant au gouvernement<br />

d’avoir abandonné le projet<br />

<strong>de</strong> troisième aéroport, il a<br />

dénoncé une fois <strong>de</strong> plus les<br />

vols <strong>de</strong> nuit. Il a indiqué au passage<br />

qu’en 2004, 800 avions<br />

avaient décollé illégalement<br />

entre minuit et 5 heures et s’est<br />

insurgé, d’une manière générale<br />

contre le développement prévi-<br />

sible <strong>de</strong>s vols à Roissy en reprochant<br />

au gouvernement d’avoir<br />

fait le choix du “tout Roissy” et<br />

du “gigantisme aéroportuaire”.<br />

Une gran<strong>de</strong> <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> son intervention<br />

a porté sur la condamnation<br />

<strong>de</strong> la déréglementation<br />

du transport aérien et, plus<br />

proche, il a dénoncé “le hub<br />

d’Air France (qui) impose son<br />

modèle centralisateur et monopolistique<br />

pour le trafic domestique”<br />

; ou encore “la force<br />

excessive du “tout Air France”<br />

(qui) se nourrit <strong>de</strong> l’affaiblissement<br />

<strong>de</strong>s aéroports régionaux<br />

et surtout, <strong>de</strong> leur dépendance<br />

aggravée vis-à-vis <strong>de</strong>s compagnies<br />

à bas coût”.<br />

Concernant le projet <strong>de</strong> loi en<br />

lui-même, il a combattu, <strong>par</strong>fois<br />

avec adresse, les arguments présentés<br />

<strong>par</strong> le gouvernement.<br />

Ainsi, selon lui, les activités<br />

extérieures d’ADP auraient pu<br />

être autorisées <strong>par</strong> la loi et l’établissement<br />

public ADP aurait<br />

pu être doté <strong>de</strong> compétences<br />

élargies (ce qui n’est pas faux).<br />

S’appuyant sur les déclarations<br />

<strong>de</strong> Pierre Graff (citées plus<br />

haut), prési<strong>de</strong>nt d’ADP à l’hebdomadaire<br />

“l’Hémicycle”<br />

annonçant sa volonté <strong>de</strong> transformer<br />

ADP en une entreprise<br />

<strong>de</strong> services, il voit dans le changement<br />

<strong>de</strong> statut un moyen pour<br />

ADP <strong>de</strong> “faire du business”…<br />

Il évoquait notamment le projet<br />

<strong>de</strong> centre commercial (aujourd’hui<br />

appelé Aéroville) qui,<br />

selon lui, recueillait l’opposition<br />

<strong>de</strong>s élus “toutes tendances<br />

confondues”. M. Asensi, député<br />

(et maire communiste <strong>de</strong><br />

Tremblay, favorable au projet<br />

puisqu’il sera situé sur le territoire<br />

aéroportuaire <strong>de</strong> la commune)<br />

l’a interrompu en disant<br />

“pas tous !”…


S’agissant <strong>de</strong>s personnels<br />

d’ADP, J.P Blazy s’est inquiété<br />

du risque pour ceux-ci, <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

<strong>de</strong>s travailleurs comme les<br />

autres : “Transformer ADP en<br />

société anonyme, c'est aussi<br />

faire <strong>de</strong> ses salariés <strong>de</strong>s<br />

employés comme les autres du<br />

secteur marchand. Le choix <strong>de</strong><br />

privatiser ADP est une option<br />

idéologique, qui n'avait pourtant<br />

rien d'inéluctable”. Et,<br />

plus loin : “la préservation du<br />

statut <strong>de</strong>s personnels n'est que<br />

provisoire en cas <strong>de</strong> transformation<br />

en société anonyme,<br />

comme le montre l'exemple<br />

d'Air France, à qui la <strong>de</strong>rnière<br />

loi donne <strong>de</strong>ux ans pour négocier<br />

un accord d'entreprise raccroché<br />

à la convention collective<br />

du transport aérien, qui se<br />

substituera au statut réglementaire<br />

du personnel. Un vote du<br />

nouveau conseil d'administration<br />

<strong>de</strong> la SA, ratifié <strong>par</strong> le<br />

ministre, suffira donc à mettre<br />

fin au statut <strong>de</strong>s personnels<br />

d'Aéroports <strong>de</strong> Paris. Vous ne<br />

leur donnez aucune garantie :<br />

en réalité, vous les trompez”.<br />

Dans la discussion générale, M.<br />

Asensi, député et maire communiste<br />

<strong>de</strong> Tremblay-en-France<br />

(dont le territoire inclut les<br />

zones <strong>de</strong> fret, les aérogares 2A,<br />

B, C, D ainsi que Roissypôle -<br />

dont le siège d’Air France- et<br />

une bonne <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> la gare<br />

TGV), a fait une intervention,<br />

reprenant la panoplie classique<br />

<strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> l’éco<strong>nom</strong>ie<br />

socialiste planifiée, hypertrophiant<br />

le rôle <strong>de</strong> l’Etat, refusant<br />

le changement <strong>de</strong> statut, protestant<br />

contre les baisses d’impôts<br />

sur le revenu, brocardant le<br />

gouvernement qui fait <strong>de</strong>s<br />

“ca<strong>de</strong>aux aux entreprises”… Il<br />

s’est arc-bouté sur la défense du<br />

principe <strong>de</strong> l’établissement<br />

public, allant même jusqu’à<br />

souhaiter la création d’un “établissement<br />

public à vocation<br />

nationale recevant la mission<br />

<strong>de</strong> gérer tout ou <strong>par</strong>tie du<br />

patrimoine aéroportuaire <strong>de</strong><br />

l’Etat…” Autrement dit un<br />

gros ADP public qui gérerait<br />

les aéroports <strong>de</strong> la France<br />

entière…N’étant pas à une<br />

contradiction près, tout en étant<br />

favorable (et on le comprend)<br />

au projet <strong>de</strong> centre commercial<br />

Aéroville, il n’en a pas moins<br />

déposé un amen<strong>de</strong>ment (rejeté)<br />

visant à encadrer les activités<br />

commerciales <strong>de</strong> la future SA<br />

ADP. <strong>Ce</strong> qui lui a valu une mise<br />

au point du ministre : “Quant<br />

aux autres activités, elles<br />

contribuent à la joie que l'on<br />

éprouve à voyager, à prendre<br />

l'avion. Avec ces activités commerciales,<br />

c'est <strong>de</strong> l'emploi qui<br />

se crée : personne ne s'en<br />

plaindra, surtout pas les communes<br />

et les intercommunalités<br />

qui perçoivent la taxe professionnelle<br />

correspondante !”<br />

De <strong>nom</strong>breux députés sont<br />

intervenus à propos <strong>de</strong> la réforme<br />

<strong>de</strong>s aéroports <strong>de</strong> province.<br />

2) Charles <strong>de</strong> Courson :<br />

“ce n’est pas un service<br />

public !”<br />

Dans la discussion <strong>de</strong>s articles,<br />

la gauche a déposé successivement<br />

<strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments supprimant<br />

le texte ou tentant <strong>de</strong> revenir<br />

au statut d’établissement<br />

public, sans succès. Les discussions<br />

étant, malgré tout, <strong>par</strong>fois<br />

instructives, sinon intéressantes,<br />

notamment sur la question<br />

<strong>de</strong> savoir ce qu’est un service<br />

public dans un aéroport, ce<br />

qui relève du public ou du<br />

privé…. Ainsi <strong>de</strong>s immeubles<br />

aéroportuaires : lesquels sont<br />

75<br />

“publics”, lesquels sont “privés”<br />

? Des précisons ont été<br />

données <strong>par</strong> le rapporteur J.M<br />

Gonnot : “Le domaine public<br />

d'ADP, pour être très précis,<br />

c'est 6 643 hectares, 42 ares et<br />

95 centiares, et il faut distinguer<br />

ce qui est la propriété <strong>de</strong><br />

l'État et ce qui est la propriété<br />

d'ADP. ADP possè<strong>de</strong> déjà 4 183<br />

hectares, donc environ les <strong>de</strong>ux<br />

tiers”. C’est donc un tiers du<br />

domaine (d’Etat) d’ADP qui va<br />

être déclassé et affecté à la nouvelle<br />

SA. La gauche aurait<br />

voulu que l’Etat reste propriétaire<br />

<strong>de</strong>s terrains. Concernant<br />

les bâtiments (qui <strong>de</strong>vront être<br />

affectés au service public), le<br />

député socialiste François Brotte<br />

(Isère) maintient que le service<br />

public est “aéroportuaire”,<br />

incluant tout l’environnement<br />

<strong>de</strong> l’aéroport : “un accès pour<br />

les handicapés, <strong>de</strong>s toilettes,<br />

<strong>de</strong>s services liés au retard <strong>de</strong>s<br />

avions…”. Et Charles <strong>de</strong><br />

Courson <strong>de</strong> lui répondre : “ce<br />

n’est pas un service public”.<br />

En fait les choses ne sont pas<br />

claires. Ch. De Courson estime<br />

que c’est le caractère public ou<br />

privé <strong>de</strong> l’activité du bâtiment<br />

qui entraîne sa classification<br />

dans le domaine public ou<br />

privé. Le ministre estime “qu’il<br />

y a un autre critère pour le service<br />

public : ce qui donne lieu à<br />

une perception <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance”.<br />

Mais précise-t-il encore, “c’est<br />

la jurispru<strong>de</strong>nce qui en donnera<br />

ensuite la frontière exacte”<br />

Plusieurs amen<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> l’opposition<br />

ont voulu encadrer,<br />

sinon restreindre, les activités<br />

annexes <strong>de</strong> la future SA ADP.<br />

M. Blazy a eu cette phrase<br />

étonnante dans le débat : “monsieur<br />

le ministre, vous arguez<br />

que la diversification, c'est <strong>de</strong><br />

l'emploi qui se crée : reste à<br />

COMPRENDRE<br />

savoir <strong>de</strong> quel emploi il s'agit !<br />

Les activités commerciales ou<br />

les <strong>par</strong>kings ne généreront certainement<br />

pas <strong>de</strong>s emplois sous<br />

statut ADP.” Diantre ! M. Blazy<br />

non seulement défend un statut<br />

dérogatoire du droit commun -<br />

dont on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la<br />

légitimité - pour les personnels<br />

d’ADP, et voudrait aussi que ce<br />

statut soit attribué à tous ceux<br />

qui travaillent sur la plateforme<br />

? Et pourquoi pas aussi<br />

tous ceux qui travaillent <strong>de</strong> près<br />

ou <strong>de</strong> loin avec l’aéroport ? Je<br />

vais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au personnel <strong>de</strong><br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> <strong>de</strong> revendiquer le<br />

statut d’ADP…<br />

Concernant la création <strong>par</strong> le<br />

Sénat, en première lecture,<br />

d’une Commission <strong>de</strong><br />

Conciliation Aéroportuaire<br />

(CCA), M. <strong>de</strong> Courson a proposé<br />

<strong>de</strong> la supprimer : cela crée<br />

“un machin” qui ne sert pas à<br />

grand-chose. Le gouvernement<br />

ne l’a pas suivi mais<br />

l’Assemblée nationale a précisé<br />

ses missions et l’a rebaptisée :<br />

Commission Consultative<br />

Aéroportuaire.<br />

Enfin, le texte a été voté <strong>par</strong><br />

337 voix (UMP UDF), 156<br />

députés (PS PCF) votant contre.<br />

Le texte est revenu ensuite au<br />

Sénat, pour une <strong>de</strong>uxième lecture.<br />

Les arguments <strong>de</strong>s “pour”<br />

et <strong>de</strong>s “contre” ont été les<br />

mêmes, l’opposition déposant à<br />

nouveau <strong>de</strong>ux motions (exception<br />

d’irrecevabilité et question<br />

préalable) qui n’ont pas été<br />

adoptées. Le texte ensuite a été<br />

définitivement adopté, en<br />

termes i<strong>de</strong>ntiques à ceux <strong>de</strong><br />

l’Assemblée nationale. Les<br />

groupes PS et Verts, PCF ont<br />

voté “contre”. L’UMP et les<br />

centristes ont voté “pour”.<br />

EV


COURRIER DES LECTEURS<br />

Secrétaire fautes<br />

d’orthographe...<br />

Tremblay-en-France,<br />

le 29 mars 2005<br />

Concerne : Billet d'humeur<br />

BeFENICE.NET n° 20<br />

Monsieur,<br />

J'ai lu attentivement votre<br />

article concernant l'accueil<br />

téléphonique et suis d'accord<br />

avec vous quant au fait qu'il<br />

joue un grand rôle pour l'image<br />

d'une société, surtout pour celle<br />

qui ne peut pas s'abriter <strong>de</strong>rrière<br />

un grand <strong>nom</strong>.<br />

Etant moi-même secrétaire<br />

d'une PME (ce qualificatif me<br />

convenant <strong>par</strong>faitement puisque<br />

je suis titulaire d'un BTS <strong>de</strong><br />

secrétariat <strong>de</strong> direction –et non<br />

d'assistanat- que <strong>de</strong> plus, il y a<br />

dans le mot “secrétaire”, une<br />

notion <strong>de</strong> secret aussi flatteuse<br />

que celle d'assistance), je suis<br />

amenée à répondre très souvent<br />

aux<br />

appels téléphoniques. Comme<br />

vous le soulignez, la moindre<br />

<strong>de</strong>s choses quand une personne<br />

appelle, c'est qu'elle expose<br />

brièvement l'objet <strong>de</strong> son appel.<br />

Mais hélas, <strong>nom</strong>breuses sont<br />

celles qui ne savent pas se présenter.<br />

S'ensuit alors effectivement<br />

une sorte “d'interrogatoire”,<br />

mais seulement <strong>de</strong>stiné à<br />

annoncer le plus clairement<br />

possible à son patron l'objet <strong>de</strong><br />

l'appel, voire diriger cet appel<br />

vers un autre interlocuteur,<br />

é<strong>par</strong>gnant ainsi à son patron<br />

une perte <strong>de</strong> temps (et d'argent).<br />

En tout cas, toutes mes félicitations<br />

pour avoir trouver <strong>par</strong>mi<br />

vos lecteurs une admiratrice<br />

pour corriger – <strong>gratuit</strong>ement,<br />

mais moyennant quand même si<br />

possible un petit service- les<br />

trop <strong>nom</strong>breuses fautes d'orthographe<br />

<strong>de</strong> vos articles. Sans être<br />

ni frustrée (du moins je le crois)<br />

ni puriste du langage, il me<br />

semble que vous n'avez pas le<br />

droit –vous qui vous targuez <strong>de</strong><br />

diffuser un magazine<br />

à 20 000 exemplaires<br />

et qui vous permettez<br />

<strong>de</strong> critiquer le<br />

travail <strong>de</strong>s autres<strong>de</strong><br />

faire <strong>de</strong> l'à peuprès<br />

en prétextant<br />

un manque <strong>de</strong><br />

temps pour la<br />

relecture : les<br />

fautes que vous<br />

faites, cher<br />

76<br />

monsieur, ne sont pas <strong>de</strong>s fautes<br />

d'étour<strong>de</strong>rie puisqu'elles sont<br />

répétées à longueur d'articles,<br />

mais <strong>de</strong>s fautes <strong>de</strong> grammaire.<br />

Révisez donc la conjugaison <strong>de</strong>s<br />

verbes et l'accord du <strong>par</strong>ticipe<br />

passé ! Révisez aussi à l'occasion<br />

les homonymes (cher/chair<br />

<strong>par</strong> exemple) !<br />

…/…<br />

29 mars 2005<br />

2/2<br />

Personnellement, j'aurais honte<br />

d'afficher ainsi mes lacunes,<br />

mais il est vrai que le ridicule<br />

ne tue pas ! Mais au fait, vous<br />

qui vous interessez à l'évolution<br />

<strong>de</strong> la langue française, comment<br />

appelle-t-on un journaliste<br />

qui n'en est pas un ?<br />

Continuez donc à écrire vos<br />

articles au caractère bien souvent<br />

diffamatoire ! Je continuerai,<br />

pour ce qui me concerne, à<br />

afficher un certain mépris.<br />

Vous comprendrez que je ne<br />

vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas d'agréer l'expression<br />

<strong>de</strong> salutations sincères<br />

ou distinguées !!!<br />

Anne-Marie DELIGNY<br />

Réponse<br />

L’article sur l’accueil téléphonique<br />

et la curiosité abusive <strong>de</strong><br />

certaines “secrétaires” a été lu<br />

plus que nous ne l’aurions imaginé,<br />

pour notre plus grand bonheur.<br />

Mais pas celui <strong>de</strong> celles qui<br />

se sont senties visées. Rappelons<br />

encore que ce n’était le “barrage”<br />

en soit qui était critiqué dans<br />

cette article, mais la curiosité<br />

maladive <strong>de</strong> certaines (le plus<br />

souvent se sont <strong>de</strong>s femmes)<br />

secrétaires qui veulent à tout<br />

prix savoir ce qu’on veut dire<br />

à leur patron, même si vous<br />

connaissez bien ledit patron.<br />

Notre article était assez clair.<br />

Nous avions dit que les petites<br />

curieuses en question ne pourraient<br />

pas réagir à ce point <strong>de</strong><br />

l’article, sauf à se découvrir. Il<br />

n’en a donc rien été, à <strong>par</strong>t cette<br />

lettre, plus ou moins anonyme<br />

(un <strong>nom</strong>, mais pas d’adresse,<br />

bien que l’enveloppe ait été postée<br />

à Tremblay). Nous avons<br />

reçu ça d’une certaine “Anne-<br />

Marie Deligny” après un coup <strong>de</strong><br />

fil <strong>de</strong>, semble-t-il, la même personne<br />

(numéro caché…), qui<br />

était furax contre l’article, jurant<br />

tous les grands dieux qu’elle<br />

n’était pas “frustrée” (sic),<br />

c’était trop drôle! Le reste <strong>de</strong> la<br />

“discussion”, plutôt du monologue<br />

haineux et hors <strong>de</strong>s limites<br />

<strong>de</strong> la politesse, se focalisait sur<br />

nos fautes d’orthographes. J’ai<br />

eu beau re-expliquer à la donzelle<br />

pourquoi il en était ainsi (il<br />

faudrait au moins trois jours<br />

pour vérifier toutes les fautes,<br />

qu’elles soient <strong>de</strong> frappe, d’inattention,<br />

<strong>de</strong> ponctuation, <strong>de</strong> syntaxe,<br />

<strong>de</strong> grammaire, que sais-je<br />

encore et que nous avons pris la<br />

décision <strong>de</strong> ne pas prendre ce<br />

temps, tellement nous sommes<br />

pressés d’imprimer le magazine ;<br />

Mais nulle n’est plus sour<strong>de</strong> que<br />

celle qui ne veut pas entendre…<br />

J’ai mis au défi la curieuse <strong>de</strong><br />

nous envoyer un mail ou un<br />

courrier. On a donc eu ce courrier<br />

plus anonyme qu’autre<br />

chose, qui <strong>de</strong>vient un morceau<br />

d’anthologie !<br />

<strong>Ce</strong>la ne vaudrait pas commentaires<br />

si ce n’était que, dans la<br />

phrase où elle nous reproche nos<br />

fautes d’orthographe, elle trouve<br />

le moyen d’en faire une belle<br />

(“Révisez donc la conjugaison<br />

<strong>de</strong>s verbes et l’accord du <strong>par</strong>ticipe<br />

passé”, écrit-elle impru<strong>de</strong>mment<br />

en notant juste au <strong>de</strong>ssus<br />

“trouver” à la place <strong>de</strong> “trouvé” !)<br />

puis <strong>de</strong>ux autres, sans compter,<br />

en tête <strong>de</strong> la lettre : Béfénice.<strong>net</strong><br />

au lieu <strong>de</strong> <strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> ! Quatre<br />

fautes en une vingtaine <strong>de</strong>


lignes pour quelqu’un qui veut<br />

faire la leçon d’orthographe, il<br />

fallait le faire ! Faut-il vraiment<br />

qu’elle soit mauvaise, en plus<br />

<strong>de</strong> curieuse donc, et <strong>de</strong> ne pas<br />

assumer ses écrits. Si son <strong>nom</strong><br />

est réel (on a cherché dans les<br />

pages blanches en vain), je voudrais<br />

bien voir la tête <strong>de</strong> son<br />

patron quand il lira ça !<br />

Quant aux accusations proférées<br />

à la légère sur nos articles “au<br />

caractère bien souvent diffamatoire”,<br />

je mets au défi, aussi bien<br />

la mégère que quiconque, <strong>de</strong><br />

trouver la moindre diffamation<br />

dans les 21 numéros <strong>de</strong><br />

<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong> <strong>par</strong>us à ce jour.<br />

Monsieur,<br />

Qu’est-ce qu’un<br />

“RIVERAIN” ?<br />

EV<br />

Il m'arrive <strong>de</strong> lire votre journal<br />

car ma société est implantée sur<br />

Paris Nord 2 où il est distribué<br />

<strong>gratuit</strong>ement. Je dois vous dire<br />

que je suis très "remonté" vis-àvis<br />

<strong>de</strong>s responsables qui ont et<br />

qui continuent toujours à augmenter<br />

le trafic sur Roissy.<br />

En effet, lorsque j'ai fait construire<br />

mon pavillon à Enghien-les-<br />

Bains en 1980, il n'y avait pratiquement<br />

pas d'avions et nous<br />

pouvions profiter agréablement<br />

du jardin en y faisant la sieste.<br />

Enghien ne fait pas <strong>par</strong>tie <strong>de</strong>s<br />

zones classées <strong>par</strong> le PGS (nous<br />

sommes à l'extrême limite);<br />

mais je peux vous dire que gêne<br />

il y a. C'est à tel point que la<br />

population d'Enghien naguère<br />

bourgeoise, change d'année en<br />

année remplacée <strong>par</strong> une population<br />

plus mo<strong>de</strong>ste.<br />

Aussi, le patrimoine immobilier<br />

a perdu beaucoup <strong>de</strong> sa valeur<br />

et on se sent spolié injustement.<br />

Votre journal, à l'évi<strong>de</strong>nce vit<br />

grâce à l'aéroport <strong>de</strong> Roissy et<br />

je vous comprends. <strong>Ce</strong> que je ne<br />

comprends pas, c'est que vous<br />

fassiez état (page 37) <strong>de</strong> témoignages<br />

tels que celui <strong>de</strong><br />

Madame FUENTES qui, visiblement<br />

ne sait pas <strong>de</strong> quoi elle<br />

<strong>par</strong>le. En effet, ne dit-elle pas<br />

que le fret voyage à 80% dans<br />

les bagages passagers ? Je peux<br />

l'emmener en gare <strong>de</strong> fret <strong>de</strong><br />

FEDEX, elle comprendra ce<br />

qu'il en est réellement. Je vois<br />

mal en effet la quantité <strong>de</strong><br />

containers que déversent tous<br />

les jours les avions <strong>de</strong> cette<br />

société, tenir dans les soutes<br />

<strong>de</strong>s avions <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> passagers.<br />

<strong>Ce</strong>tte dame dit que seuls les<br />

gens ayant fait construire leur<br />

maison après 1974 se plaignent<br />

du bruit. Pourquoi ? Je connais<br />

personnellement dans ma commune<br />

bien <strong>de</strong>s gens qui habitent<br />

dans une maison construite <strong>par</strong><br />

leurs <strong>par</strong>ents il y a plus <strong>de</strong> cent<br />

ans.<br />

On <strong>par</strong>le toujours <strong>de</strong> "RIVE-<br />

RAINS", que ce soit dans les<br />

journaux <strong>par</strong>lés et écrits.<br />

J'aimerais bien savoir quelle est<br />

la définition <strong>de</strong> "Riverain". Je<br />

suis à 30 Km <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong><br />

Roissy. Suis-je un riverain ?<br />

La vérité, c'est que pour que les<br />

20000 salariés <strong>de</strong> Roissy continuent<br />

à aller travailler à cet<br />

endroit, on préfère sacrifier le<br />

sommeil <strong>de</strong> millions d'habitants<br />

du Val d'Oise. Votre journal ne<br />

raconte que <strong>de</strong>s témoignages<br />

qui vont dans le même sens à<br />

l'avantage <strong>de</strong> l'aéroport <strong>de</strong><br />

Roissy. C'est cela votre conception<br />

du journalisme ?<br />

Je sais que vous allez zapper<br />

ces quelques lignes, mais cela<br />

me défoule <strong>de</strong> vous envoyer ce<br />

77<br />

petit mot. Allez, continuez et<br />

ayez bonne conscience.<br />

Je précise que 80% <strong>de</strong>s matériels<br />

<strong>de</strong> pesage sont conçus et<br />

fabriqués <strong>par</strong> ma société. Et<br />

bien malgré cela, je préfèrerais<br />

que le fret s'en aille à Vatry.<br />

Bonsoir.<br />

Jean Marchadier,<br />

Gérant <strong>de</strong> la Société ADN<br />

Pesage sise à Paris Nord 2 .<br />

Réponse<br />

“Non, Monsieur Marchadier”,<br />

ai-je répondu à votre mail, je<br />

ne vais pas “zapper” votre<br />

lettre, bien au contraire, car<br />

elle est très intéressante et fondée<br />

sur ce problème du “bruit”.<br />

Nous nous sommes téléphonés<br />

ensuite. Je préciserai ici que<br />

j’avais reproduit le témoignage<br />

<strong>de</strong> Mme Fuentes car il était lui<br />

aussi fondé (à <strong>par</strong>t que le fret<br />

en soute représente, <strong>de</strong> mémoire,<br />

environ 50% et non 80%).<br />

Mais votre point <strong>de</strong> vue est lui<br />

aussi très pertinent. En réponse,<br />

je dirai que mon dossier sur le<br />

logement concernait le territoire<br />

proche (une vingtaine <strong>de</strong> Km<br />

maximum) <strong>de</strong> l’aéroport CDG.<br />

Mais bien sûr je ne prenais pas<br />

en compte le problème <strong>de</strong>s couloirs<br />

aériens, qui est une autre<br />

histoire, et j’aurais dû le préciser<br />

davantage ! En effet, il est difficile<br />

<strong>de</strong> comprendre pourquoi les<br />

rési<strong>de</strong>nts qui subissent le bruit<br />

<strong>de</strong>s aéronefs <strong>par</strong>ce qu’ils sont<br />

situés en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ces fameux<br />

couloirs, ne sont pas pris en<br />

compte dans les périmètres <strong>de</strong><br />

bruit (PGS, PEB). De même, si<br />

votre commune d’Enghien subit<br />

<strong>de</strong>s nuisances, ce dont je ne<br />

doute pas puisque vous l’écrivez,<br />

ce territoire aurait dû faire <strong>par</strong>tie<br />

du nouveau PGS. <strong>Ce</strong>lui-ci a été<br />

réalisé avec un nouvel indice<br />

mais je crois que c’est à la<br />

DGAC ou à l’ACNUSA qu’il<br />

faudrait poser la question <strong>de</strong><br />

COURRIER DES LECTEURS<br />

savoir pourquoi Enghien (et les<br />

autres communes sous les couloirs)<br />

ne sont pas éligibles aux<br />

dispositifs d’ai<strong>de</strong> à l’insonorisation.<br />

Un élément <strong>de</strong> réponse ? Le<br />

territoire du PGS a été considérablement<br />

agrandi et, visiblement,<br />

les crédits ne sont pas à la<br />

hauteur <strong>de</strong>s dépenses estimées…<br />

Stigmatisation,<br />

suite.<br />

Une lettre <strong>de</strong><br />

Raymon<strong>de</strong> le Texier<br />

Objet : Qui stigmatise qui entre<br />

Eric Veillon et Raymon<strong>de</strong> Le<br />

Texier ?<br />

Monsieur,<br />

J'ai eu le grand plaisir <strong>de</strong> lire<br />

dans "bénéfice <strong>net</strong>" <strong>de</strong><br />

mars/avril votre dossier consacré<br />

au logement sur le pôle <strong>de</strong><br />

Roissy et je voulais vous remercier<br />

<strong>de</strong> l'image très valorisante<br />

que vous donnez <strong>de</strong> la "nouvelle<br />

sénatrice PS du Val d'Oise" :<br />

acariâtre, bavar<strong>de</strong>, incohérente<br />

et xénophobe.<br />

A cette occasion, vous commentez<br />

mon intervention dans une<br />

réunion publique consacrée au<br />

SCOT avec un sens <strong>de</strong> la nuance<br />

et une courtoisie qui honore votre<br />

métier comme votre personne.<br />

Sur le fond, je persiste et je signe :<br />

"lorsqu'on ajoute la misère du<br />

93 à la pauvreté du 95 ou l'inverse,<br />

on ne fait rien d'autre que


COURRIER DES LECTEURS<br />

fabriquer <strong>de</strong>s ghettos où seront<br />

enfermées <strong>de</strong>s familles pour <strong>de</strong>s<br />

générations."<br />

C'est décidément très courageux<br />

<strong>de</strong> stigmatiser une femme <strong>de</strong><br />

gauche élue <strong>de</strong>puis 30 ans dans<br />

une ville qui remplit <strong>de</strong>s fonctions<br />

d'accueil avec 60 % <strong>de</strong><br />

logements sociaux, plutôt que<br />

ses voisins, maires <strong>de</strong> droite qui<br />

refusent obstinément d'en<br />

construire ne fût-ce que 20 %.<br />

Au cas où le problème du logement<br />

vous intéresserait vraiment,<br />

je vous accueillerais bien volontiers<br />

pour en <strong>par</strong>ler avec vous, là<br />

où j'habite <strong>de</strong>puis 40 ans, au<br />

quartier "le Puits-la-Marlière" à<br />

Villiers-le-Bel.<br />

Salutations.<br />

Madame,<br />

Réponse<br />

J’ai bien reçu votre lettre citée<br />

en référence. Vous avez lu notre<br />

magazine “<strong>Bénéfice</strong>.<strong>net</strong>” et je<br />

vous en remercie, cela confirme<br />

sa bonne diffusion. Je vous<br />

remercie <strong>de</strong> votre bonne appréciation<br />

sur notre sens <strong>de</strong> la<br />

nuance et notre courtoisie, j’en<br />

suis honoré.<br />

Plus sérieusement, le passage<br />

vous concernant illustrait très<br />

bien mon propos dans l’article<br />

sur le logement dans notre<br />

région <strong>de</strong> Roissy. Il est <strong>de</strong> notoriété<br />

publique que <strong>nom</strong>bre <strong>de</strong><br />

municipalités rechignent, c’est<br />

le moins que l’on puisse dire, à<br />

faire <strong>de</strong> la place pour les logements<br />

“sociaux”. Les raisons en<br />

sont certainement multiples,<br />

mais la crainte <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong><br />

nouvelles populations “sociales”<br />

donc, pour reprendre ce mot,<br />

avec leur mauvais comportement<br />

(supposé, évi<strong>de</strong>mment) et<br />

le risque d’un vote différent lors<br />

<strong>de</strong>s élections locales sont <strong>de</strong>s<br />

raisons non dites (mais <strong>de</strong> plus<br />

en plus dites), mais bien réelles.<br />

D’où la “stigmatisation” que<br />

vous aviez fort bien dénoncée<br />

lors <strong>de</strong> cette réunion sur le<br />

SCOT à laquelle j’ai assisté,<br />

toute ouïe. Toute ouïe, enfin<br />

c’est relatif, la plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong>s intervenants,<br />

vous ne l’avez peutêtre<br />

pas remarqué, <strong>par</strong>laient si<br />

longuement… Je suis même<br />

certain que si l’on pouvait <strong>par</strong>fois<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ce type d’orateur,<br />

quand il a fini <strong>de</strong> <strong>par</strong>ler, le<br />

sens <strong>de</strong> sa première phrase, il ne<br />

s’en souviendrait plus… C’est<br />

regrettable et, j’en suis persuadé,<br />

ce genre d’oraison qui n’en<br />

finit pas, passant du coq à l’âne,<br />

très souvent confuse et souvent<br />

incompréhensible <strong>par</strong>ce que<br />

bourrée d’à-peu-près et <strong>de</strong><br />

contradictions, contribue à éloigner<br />

<strong>de</strong> débats au <strong>de</strong>meurant<br />

fort utiles <strong>nom</strong>bre <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />

Je m’en suis souvent<br />

ouvert à certains <strong>de</strong> mes amis<br />

élus (pru<strong>de</strong>mment, à ceux qui<br />

écoutent…) : je sais qu’ils n’en<br />

sont pas toujours conscients.<br />

<strong>Ce</strong>la fait <strong>par</strong>tie, malheureusement,<br />

et il n’y a pas que cela,<br />

mais on en <strong>par</strong>le moins, <strong>de</strong> la<br />

tristesse <strong>de</strong> la vie politique <strong>de</strong><br />

notre pays et du peu d’attrait <strong>de</strong><br />

la politique en général, ce qui<br />

me désole, personnellement.<br />

Mais revenons à la “stigmatisation”,<br />

décidément tant stigmatisée<br />

<strong>par</strong> nous <strong>de</strong>ux. Vous persistez<br />

et vous signez (“lorsqu’on<br />

rajoute….”), m’écrivez-vous.<br />

Mais si vous aviez seulement dit<br />

ça (un lieu commun, <strong>par</strong>donnez-moi),<br />

je ne l’aurais même<br />

pas entendu, et encore moins<br />

noté. Non, vos propos tenaient<br />

effectivement à la “stigmatisation”<br />

dont seraient (et sont certainement,<br />

je vous l’accor<strong>de</strong>)<br />

victimes les habitants <strong>de</strong>s villes<br />

du “bassin” <strong>de</strong> Sarcelles (dans<br />

78<br />

lequel je range Villiers-le-Bel,<br />

en espérant ne pas vous “stigmatiser”<br />

une nouvelle fois).<br />

Mais lorsque vous avez évoqué<br />

le risque <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s<br />

“logements sociaux”, vous avez<br />

dans la foulée fait remarquer,<br />

comme ça, brut, que cela risquait<br />

<strong>de</strong> faire (ou que ça faisait,<br />

je n’ai pas noté dans le détail)<br />

venir <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>… “Seine-<br />

Saint-Denis” ! Le mot fatal était<br />

prononcé et suffisait, visiblement,<br />

à vous faire comprendre.<br />

Si ce n’est pas <strong>de</strong> la stigmatisation,<br />

ça, alors il faut supprimer<br />

le mot du Dictionnaire ! J’ai<br />

failli intervenir, ayant travaillé<br />

et habité en <strong>par</strong>tie pendant huit<br />

ans dans le 9.3, mais je faisais le<br />

journaliste ce jour-là. Nous<br />

avons commenté vos propos, à<br />

la fin <strong>de</strong> la réunion, avec l’un <strong>de</strong><br />

mes amis présents à la réunion,<br />

lui même originaire du 93, qui<br />

en avait été sinon choqué (il en<br />

a vu d’autres) mais étonné,<br />

venant justement d’une élue <strong>de</strong><br />

gauche, qui plus est donc<br />

“<strong>de</strong>puis trente ans”. Sans vouloir<br />

l’engager, il vous le confirmera<br />

si vous le souhaitez (votre<br />

frère Daniel le connaît bien…).<br />

M’est revenue donc, naturellement,<br />

en tête cette anecdote<br />

quand je rédigeais mon article,<br />

au moment où j’évoque les difficultés<br />

<strong>de</strong> logement rencontrées<br />

chez nous.<br />

Aussi, pour le cas où vous penseriez<br />

qu’il s’agit <strong>de</strong> ma <strong>par</strong>t<br />

d’une volonté délibérée <strong>de</strong> vous<br />

mettre en avant, je vous prie <strong>de</strong><br />

ne rien en croire. Le peu que je<br />

connais <strong>de</strong> vous est que vous<br />

avez une excellente réputation,<br />

voire un caractère indépendant<br />

qui n’est pas fait pour me<br />

déplaire. Et quelle mouche<br />

m’aurait piqué <strong>de</strong> vouloir vous<br />

épingler ? Mais il est vrai aussi<br />

que, même inconsciemment, on<br />

peut, même élue <strong>de</strong> gauche (et<br />

la durée n’y change rien, visiblement)<br />

“stigmatiser” les<br />

populations venues “d’ailleurs”.<br />

Un mot enfin sur les villes<br />

“accueillantes”. Je ne suis pas<br />

sûr que les villes “<strong>de</strong> gauche”<br />

soient accueillantes pour le seul<br />

et unique bonheur <strong>de</strong>s populations<br />

“pauvres”. Je connais<br />

<strong>nom</strong>bre <strong>de</strong> maires <strong>de</strong> cette<br />

orientation qui se complaisent à<br />

construire (avec acharnement<br />

pour beaucoup) <strong>de</strong>s logements<br />

“sociaux” avec, comme motivation<br />

principale (et secrète), l’espérance<br />

d’une sociologie supposée<br />

favorable électoralement<br />

<strong>par</strong>lant (y compris <strong>de</strong>puis que<br />

ces électeurs votent en bonne<br />

<strong>par</strong>tie FN, ce qui arrange bien<br />

certaines élections). Le même<br />

raisonnement vaut bien sûr, à<br />

l’envers, pour les maires <strong>de</strong><br />

droite, je vous l’accor<strong>de</strong> (exception<br />

faite, peut-être, ici, pour<br />

l’un <strong>de</strong> vos “voisins”, le maire<br />

UDF <strong>de</strong> Louvres : cf. mon<br />

article sur cette ville dans le<br />

dossier logement).<br />

Voilà, Madame la Sénatrice,<br />

(tiens, mon correcteur d’orthographe<br />

m’indique que ce mot<br />

n’existe pas. Sûrement encore<br />

un coup <strong>de</strong> Microsoft. Ah, ces<br />

monopoles américains…), la<br />

réponse que je voulais faire à<br />

votre lettre qui, soit dit en passant<br />

m’a honoré, venant d’un<br />

(une ?) membre <strong>de</strong> notre Haute<br />

Assemblée (les sages dit-on) à<br />

laquelle je voue un profond respect.<br />

Tout comme à vous-même,<br />

Avec mes salutations.<br />

Eric Veillon


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