Bénéfice. net bimestriel gratuit édité par VPP SARL - Ce nom de ...

DOSSIER
O n évoque peu les questions liées à
la fiscalité en général, et locale en parti-
culier. Il parait que ça n’intéresse pas les
foules. Ce qui est faux car tous les gens
payent des impôts, quels qu’ils soient et
ils aiment qu’on leur dise où ils vont.
Rappelons nous que la Révolution françai-
se n’a été faite que pour des raisons fis-
cales… Ce qui est vrai, en revanche, c’est
que c’est bien compliqué et que ceux
(rares) qui connaissent bien ce domaine
gardent jalousement, pour beaucoup
d’entre eux, leurs petits secrets. Et je
continue à dire que les journaux munici-
paux, ou même départementaux ne font
rien pour bien expliquer les enjeux de la
fiscalité locale à leurs administrés.
Or, la fiscalité locale est très
importante dans la problématique
du pôle de Roissy.
La présence de l’aéroport (des
aéroports…) et des grandes entreprises
(principalement Air France,
ADP et Fedex) rapporte beaucoup
d’argent en impôts locaux, surtout
en taxe professionnelle. Au point
que la question du partage de cette
manne exceptionnelle se pose,
parfois en termes d’affrontement.
D’autant que, autour de l’aéroport,
les revenus des communes sont
très inégaux.
Bénéfice.net veut davantage vous
informer sur ces questions. Le dossier
d’aujourd’hui est consacré à
une partie de ce fameux “partage”,
et, pour ce faire, il n’est pas inutile
de préciser quelques notions
comme les quatre taxes locales ou
le “potentiel fiscal”, notion peu
connue mais combien importante
10
pour la vie quotidienne des administrés,
l’écrêtement...
Mais le dossier est incomplet : il
faudra, dans les prochains numéros,
vous montrer les budgets des différents
communes, groupements de
communes, des départements qui
nous concernent, l’évolution de
leurs bases fiscales, incroyables
pour certaines… Nous le ferons.
Il n’existe pas, à notre connaissance,
d’étude exhaustive sur la fiscalité
locale du pôle. L’IAURIF, dans
son étude sur “l’impact socio-économique
des aéroports franciliens”
(janvier 2003) y touche un peu. Elle
note, par exemple, que pour la seule
taxe professionnelle, les seules
quatre communes de Mauregard, du
Mesnil-Amelot, de Tremblay et de
Roissy “percevaient (après écrêtement),
en 1999, 64 millions d’euros
répartis pour 54, 1% sur Tremblay
et 36.4% sur Roissy”…