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Le lendemain matin, 7 heures
pétantes, j’avais rendez-vous
avec le capitaine Gaillot, commandant
les unités des
Chasseurs alpins. Je cherche
“Fort Bréguet”, situé en fait en
bordure de l’aéroport. J’arrive
dans le cantonnement.
Effervescence, car les chasseurs
alpins quittaient la place
pour la laisser aux unités du
2ème REP ce matin même. Il
me confie à un jeune lieutenant
et nous voilà partis en
patrouille, à bord de deux P4,
histoire de prendre des photos…
Les militaires se prêtent
au jeu. On discute en même
temps. J’apprends que les unités
en profitent aussi pour s’entraîner,
notamment dans la
forêt d’Ermenonville et que les
militaires ont droit, quand
même, à quelques permissions
à Paris. Leur tâche ici n’est pas
Quelque part sur l’aéroport : “Fort Breguet”
A “Fort Breguet” montée des couleurs à l’occasion du changement des unités.
vraiment passionnante, on le
comprend. “Mais l’aéroport,
maintenant, on le connaît
bien” me dit en riant un sergent,
“on ne risquera pas de
s’y perdre quand on prendra
l’avion”. Pas d’incident
majeurs pendant leur séjour,
m’indique le lieutenant. Les
patrouilles se font aussi la nuit,
avec des jumelles adaptées. Il
s’agit de vérifier les grillages,
de vérifier que les portes grillagées
qui jalonnent l’enceinte de
l’aéroport sont toujours bien
cadenassées (certains agriculteurs
en ont la clé), de surveiller
certains “spoters” (les
fans de photos aériennes) un
peu trop passionnés et qui peuvent
s’introduire dans l’enceinte,
de signaler tout incident.
Retour au camp. Les légionnaires
sont arrivés. Mélange
des célèbres bérets verts et des
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“tartes”, les non moins célèbres
couvre-chefs des chasseurs
alpins. Huit heures précises, les
unités se mettent en place pour
les couleurs et la passation de
commandement. Je suis autorisé
à photographier. J’observe,
impressionné, avec un sentiment
complexe, les légionnaires
du 2ème REP, troupes
d’élite de la République, chargés
d’histoire glorieuse, qui se
situent parmi les meilleurs au
monde. Je me souviens qu’ils
avaient sauté sur Kolwezi, au
Katanga, en ce mois de mai
1978, sauvant des centaines de
personnes au prix de leurs vies
(5 morts et de nombreux bles-
SÉCURITÉ
sés), et les critiques, injustifiées,
dont ils avaient fait l’objet,
dans le contexte politique
de l’époque.
Les couleurs sont montées.
Gard’vou ! R’po ! ’Vou ! ‘Po !
Le capitaine Billot souhaite la
bienvenue à la Légion, rappelle
une phrase de Lyautey comme
quoi il faut faire plus que son
devoir, et souhaite, dans un
sourire, retrouver ses camarades
légionnaires dans une
mission plus… passionnante.
Mais la surveillance de l’aéroport
est une mission et il faut
l’accomplir, a-t-il rappelé.
Merci à tous, pour tout…
EV
En savoir plus :
si vous faites “légion” ou 2ème REP, vous trouverez plein
de sites intéressants. Sinon, pour les Chasseurs alpins
c’est : www.bca13.terre.defense.gouv.fr