Bénéfice. net bimestriel gratuit édité par VPP SARL - Ce nom de ...
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Aéroports”, ADP est <strong>de</strong>venue<br />
anonyme <strong>de</strong> droit commun<br />
(ADP), en société anonyme et lui<br />
transfère l’essentiel <strong>de</strong>s biens du<br />
domaine public en les déclassant<br />
au préalable.<br />
• le titre II mo<strong>de</strong>rnise la gestion<br />
et l’exploitation <strong>de</strong>s grands aéroports<br />
régionaux dont l’Etat est le<br />
propriétaire.<br />
• Le titre III est relatif aux re<strong>de</strong>vances<br />
aéroportuaires, qu’il<br />
s’agisse <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances<br />
aériennes ou domaniales.<br />
• Le titre IV porte les dispositions<br />
finales du projet <strong>de</strong> loi.<br />
I / La transformation<br />
d’ADP en société<br />
anonyme<br />
Le sénateur Le Grand passe en<br />
revue l’activité d’ADP, en mettant<br />
l’accent sur l’importance<br />
du domaine aéroportuaire (le<br />
plus grand d’Europe soit 6 600<br />
hectares), son trafic, ses agents<br />
(8 200), l’importance <strong>de</strong> son<br />
plus gros client : Air France (à<br />
elle seule Air France représente<br />
53.4% <strong>de</strong>s mouvements<br />
d’avions ; la <strong>de</strong>uxième étant<br />
Lufthansa avec 3.3%...). Vous<br />
pourrez lire les chiffres du <strong>de</strong>rnier<br />
rapport d’activité d’ADP<br />
dans ce numéro). Le sénateur<br />
met encore l’accent sur l’importance<br />
stratégique <strong>de</strong>s platesformes<br />
d’ADP pour notre pays<br />
et sur leur importance éco<strong>nom</strong>ique<br />
et en matière d’emplois<br />
générés (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 110 000<br />
emplois directs, 100 000 indirects<br />
et 100 000 induits).<br />
1) ADP trop en<strong>de</strong>ttée ;<br />
l’Etat n’a pas d’argent<br />
Pour maintenir son rang, le sénateur<br />
explique qu’ADP a dû investir<br />
<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 500 à 600 millions<br />
d’euros <strong>par</strong> an, davantage<br />
pour les <strong>de</strong>ux années à venir. La<br />
capacité d’autofinancement<br />
d’ADP ayant été <strong>de</strong> 353 millions<br />
en 2003, l’établissement a donc<br />
besoin <strong>de</strong> 150 à 350 millions<br />
d’euros <strong>par</strong> an, besoin qui a été<br />
couvert ces <strong>de</strong>rnières années <strong>par</strong><br />
l’emprunt, mais le sénateur estime<br />
que l’en<strong>de</strong>ttement d’ADP a<br />
“atteint ses limites”. (400 millions<br />
en 2003, voir tableau).<br />
<strong>Ce</strong>tte situation a eu pour conséquence<br />
<strong>de</strong> porter le ratio <strong>de</strong>tte<br />
<strong>net</strong>te/capitaux propres à 150%<br />
alors que la moyenne <strong>de</strong>s grands<br />
aéroports européens tourne<br />
autour <strong>de</strong> 35%...<br />
Le sénateur note encore, “qu’à<br />
défaut <strong>de</strong> s’en<strong>de</strong>tter, l’établissement<br />
public pourrait attendre que<br />
l’Etat lui fournisse les capitaux<br />
nécessaires à son investissement”.<br />
Mais le budget <strong>de</strong> l’Etat<br />
ne lui permet pas “d’envisager<br />
cette solution”.<br />
69<br />
2) D’où la solution <strong>de</strong><br />
l’ouverture du capital<br />
La solution choisie c’est <strong>de</strong><br />
transformer le vieil établissement<br />
public en vraie société<br />
commerciale et ouvrir (<strong>par</strong>tiellement<br />
puisque le gouvernement<br />
a décidé que l’Etat resterait<br />
majoritaire) son capital à<br />
<strong>de</strong>s investisseurs privés, <strong>de</strong><br />
façon à financer les investissements.<br />
Mais le sénateur insiste sur la<br />
nécessité d’une augmentation<br />
<strong>de</strong> capital, et non seulement la<br />
vente <strong>de</strong> <strong>par</strong>ts <strong>par</strong> l’Etat, qui<br />
n’aurait comme effet que <strong>de</strong><br />
rapporter <strong>de</strong> l’argent au budget…<br />
3) Le statut actuel<br />
d’ADP limite sa diversification.<br />
Illégalité <strong>de</strong><br />
certaines <strong>de</strong> ses missions.<br />
Comme il est rappelé plus haut,<br />
les missions <strong>de</strong> l’établissement<br />
public ADP se limitent, d’après<br />
la loi (art. L 251-2 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’aviation civile) à l’aménagement<br />
et l’exploitation <strong>de</strong>s aéro-<br />
COMPRENDRE<br />
ports situés en Ile-<strong>de</strong>-France.<br />
Or, ADP a entrepris, ces <strong>de</strong>rnières<br />
années, <strong>de</strong>s développements<br />
qui l’ont conduite hors<br />
<strong>de</strong> ces limites légales. Ainsi les<br />
filiales ADPi (ingénierie) et<br />
ADPm (management) (il aurait<br />
pu rajouter ADP Télécom) qui,<br />
si elles restent “embryonnaires”<br />
d’après le sénateur (35 millions<br />
d’euros <strong>de</strong> CA en 2003), n’en<br />
sont pas moins illégales. C’est<br />
ce que note le rapporteur en<br />
citant la Cour <strong>de</strong>s Comptes (en<br />
son rapport public <strong>de</strong> 2002) :<br />
“Juridiquement, ADP se trouve<br />
dans une situation inconfortable,<br />
ces actions violant le<br />
principe <strong>de</strong> spécialité <strong>de</strong> l’établissement<br />
public. Il est en effet<br />
difficile <strong>de</strong> les considérer<br />
comme le complément normal<br />
<strong>de</strong> sa mission statutaire”. Et la<br />
Cour notait aussi “la difficulté<br />
d’admettre que ces interventions<br />
extérieures sont à la fois<br />
d’intérêt général et directement<br />
utiles à l’établissement”. La<br />
Cour concluait donc à “l’illégalité<br />
<strong>de</strong> ces <strong>par</strong>ticipations”.<br />
4) Le problème <strong>de</strong>s<br />
biens immobiliers<br />
d’ADP ap<strong>par</strong>tenant à<br />
l’Etat<br />
Les biens d’ADP font <strong>par</strong>tie du<br />
domaine public. Sur l’ensemble,<br />
plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers, note le rapport,<br />
ont été acquis <strong>par</strong> ADP. Or<br />
le régime <strong>de</strong>s domaines publics<br />
ne permet pas qu’une société<br />
commerciale soit propriétaire <strong>de</strong><br />
biens publics (<strong>par</strong> définition…)