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ge l’aéroport CDG
appeler le général Cazenave
pour mon papier. Grands dieux !
Un “Général” ! Rien que ça ? Je
laisse un message au secrétaire
dudit général (“caporal chef
Machin, à qui ai-je l’honneur,”,
ça me rajeunit). Le général himself
me rappelle rapidement, en
direct. Moi, surpris : “euh…
mes respects, mon général, euh,
merci de me rappeler, voilà ce
qui m’amène…”. Discussion
rapide, carrée, email qui suit, et
le général Cazenave de me proposer
un rendez-vous. Où ? Ca
sera chez nous, à Epiais !
Waouh ! Branle-bas de combat !
Ya intérêt à nettoyer la chambrée…
L’enceinte de
l’aéroport est
surveillée jour et nuit
Le jour “J”, vla l’général qui
passe… Et moi, je me paye le
luxe d’être en retard de…
quelques secondes. Je suis mal,
je sens l’arrêt de rigueur… Pas
du tout, l’ambiance est cool. Je
le remercie de s’être déplacé,
soulignant que c’est un honneur
pour moi, pauvre petit écrivaillon.
Et nous voilà partis à causer. Je
présente notre agence VPP, le
magazine Bénéfice.net… Je
veux tout savoir, et le général
me dit tout. Il me rappelle le
plan Vigipirate, en vigueur
depuis les attentats du métro
Port-Royal, voici -déjà- 10 ans.
L’objectif est d’exercer une présence
dissuasive. Police, gendarmerie,
armée, tout le monde
est mobilisé. Je recentre sur les
missions de l’armée, ici, et spécialement
sur la protection extérieure
de l’aéroport, puisque
c’est l’objet de l’article que je
veux faire. Le général me fait
tout de même un rappel : l’armée,
même dans le cas de
Vigipirate, n’a aucun pouvoir
spécial, aucun pouvoir judiciaire.
Les militaires, dans l’aéroport
comme ailleurs, sont armés
(et les armes sont chargées..)
mais n’ont aucun pouvoir d’in-
tervention autonome (hormis la
légitime défense, comme n’importe
quel citoyen). En cas de
comportements suspects, les
patrouilles doivent en référer
aux agents de police judiciaire,
avec qui ils sont en contact permanent.
Il m’explique que l’armée
intervient en fonction d’un
planning annuel qui désigne les
unités de protection. Les unités
de l’Armée de terre sont désignées
d’office, mais celles de
Le général Jean-Louis Cazenave lors de sa visite chez nous.
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SÉCURITÉ
l’Armée de l’Air sont celles
qui sont volontaires ( ?)…
Celles-ci organisent des
patrouilles à pied avec les policiers,
mais celles de l’Armée
de terre tournent désormais
toutes seules, les policiers les
suivant derrière. “Ils tournent
en fonction des menaces dans
les aérogares (au moment de
l’interview le niveau était
“orange” ndlr *), mais l’enceinte
de l’aéroport est surveillée
d’une manière permanente,
nuit et jour”, explique
encore le général Cazenave.
Pour ce qui est de l’Armée de
Terre, j’apprends que les unités
viennent de l’ensemble du territoire
national et se relayent
environ tous les quinze jours. A
ce moment, c’étaient les
Chasseurs alpins du 13ème
bataillon, basé à Chambéry qui
patrouillait en ce moment et
qui allaient être remplacés par
des unités de la Légion étrangère,
le fameux 2ème REP,
basé à Calvi en Corse.
“Mais où sont-ils installés ces
militaires”, demandais-je. Le
Général m’explique que ça
dépend des unités. Certaines,
proches, repartent dans leurs
cantonnements habituels. Les
autres occupent ce qui est
appelé par les militaires “Fort
Bréguet”, en fait des baraquements
situés dans une zone de
l’aéroport proche du Mesnil-
Amelot.
Bon, il est temps de savoir
comment ça se passe au niveau
du commandement et quelle est
la position de ce général qui
prend la peine de venir nous
expliquer tout ça. En fait, et si
j’ai bien compris, le haut de la