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Colloque

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troupes d’occupation à Oued Hilal, Djebel Labiadh, Arris<br />

suivis d’opérations d’usure contre les centres d’El-Djorf,<br />

de Chéria et de Negrine(22).<br />

La dernière semaine du mois de mars a été très dure<br />

pour la Révolution et les révolutionnaires, en ce sens<br />

que, le deuxième bureau ennemi, par le biais du 11e<br />

régiment de choc, relevant du SDECE (service de documentation<br />

extérieure et contre-espionnage service de<br />

documentation extérieure et contre-espionnage ), était<br />

arrivé à faire exploser un appareil radio piégé au siège<br />

du commandement du héros Ben Boulaid, qui a provoqué<br />

la mort du commandant de la zone des Aurès-<br />

Nemamcha (23) et la blessure de nombreux éléments de<br />

son état-major dont Mustapha Boussetta et Bouchaib Ali<br />

(24).<br />

En revanche, des documents ennemis reconnaissent la<br />

résistance acharnée des moudjahidine face à l’une des<br />

plus célèbres unités de la Légion étrangère et de parachutistes,<br />

que le commandement de la dixième région<br />

avait envoyé à ce moment-là, afin de liquider la zone<br />

1 à El-Djorf (25).<br />

Depuis le déclenchement de l’accrochage, le 5 avril 1956,<br />

les troupes d’occupation ont essuyé maints revers face à<br />

400 Moudjahid, ce qui a poussé le<br />

général Vanuxem à se rendre sur les<br />

lieux, au centre d’El-Djorf afin d’évaluer<br />

la situation militaire et d'enquêter personnellement,<br />

sur les causes qui ont<br />

fait que l'embuscade menée par les<br />

révolutionnaires, soit une tragédie pour<br />

l’occupant (26), ainsi que l’accrochage<br />

violent, du 8 avril, face à environ 100<br />

moudjahid entre Khenchela et<br />

Khenguet Sidi Naji (27), et l’opération<br />

de grande envergure, la première du<br />

genre, lancée dans les régions d’El<br />

Djorf et de Guentis (28). Les combats<br />

se sont poursuivis jusqu'au 10 avril,<br />

date de la fin de la deuxième bataille<br />

d’El Djorf, considérée par la presse<br />

ennemie comme la plus importante<br />

depuis le début de la Révolution:<br />

« C'est une véritable bataille – la plus<br />

importante depuis le début de la rébellion<br />

- depuis 3 jours, sans interruption<br />

(...) un feu violent d'armes automatiques…,<br />

très nombreux et solidement<br />

retranchés dans les éboulis de rochers,<br />

armés de plusieurs fusils mitrailleurs et<br />

mitrailleuses de 30 et de mortiers (...)<br />

l’un des camions fut frappé presque à<br />

bout portant (...) nos pertes avaient été<br />

sévères (...) un chasseur «thunderbalt»<br />

a été contraint à un atterrissage forcé,<br />

un Morane « 500 » et 3 hélico ont été<br />

touchés, de nombreux points d'impact<br />

ont été relevés sur la plupart des appareils<br />

ayant participé à l'action». (29)<br />

Il n’y a rien d’étrange à cette reconnaissance, qui est<br />

confirmée avec l'arrivée sur le terrain à El-Djorf de l’autorité<br />

politique coloniale représentée par Dupuch, accompagnée<br />

du commandement militaire représenté par le<br />

général Noiret, commandant de l'Est Algérien, pour<br />

constater la situation. Les actions héroïques de l’étatmajor<br />

local coïncidaient avec l’arrivée de la cinquième<br />

division blindée, qui a suivi la septième division, le 10<br />

74<br />

Mars 2013 El-Djeich 596<br />

HISTOIRE<br />

avril, chargées d’opérer une intervention rapide à partir<br />

de la frontière Ouest jusqu’à la frontière Est (30), avec<br />

l’appui des formations en attente, débarquées en Algérie,<br />

conformément à la démarche du conseil des ministres<br />

français qui lui sont allouées quant à un renforcement de<br />

l’effort de guerre.<br />

Ceci, bien que ces nouvelles formations allaient souffrir<br />

d'un manque d’encadrement (officiers et sous-officiers)<br />

parce que nombre d'entre eux ont perdu la vie en<br />

Indochine et au Moyen-Orient. Pour les remplacer il a été<br />

fait appel à des formations de la marine DBFM( Demi brigade<br />

de fusiliers marins), qui ont été déployées dans les<br />

zones montagneuses, près des côtes, comme à Souahlia<br />

aux frontières Ouest, où s’est déroulée la célèbre bataille<br />

de Djebel Fellaoucène, planifiée et menée par les étatsmajors<br />

locaux de la zone 5. L’embrasement a gagné les<br />

versants des monts Nador, prés de Nedroma, plus précisément<br />

dans la Zaouia de Sidi Ben Amer, où les troupes<br />

du cinquième régiment étranger d'infanterie (5eREI), ont<br />

essuyé l’attaque des éléments révolutionnaires qui, à l’occasion,<br />

ont eu recours à des procédés tactiques d’un<br />

niveau très élevé et efficace.<br />

« L'engagement a pris de l'ampleur, les rebelles, sortant<br />

un peu de partout, ayant pris<br />

position aux alentours du<br />

douar Zechalda, situé dans la<br />

« C'est une véritable bataille –<br />

la plus importante depuis le<br />

début de la rébellion - depuis<br />

3 jours, sans interruption (...)<br />

un feu violent d'armes automatiques,…<br />

très nombreux et<br />

solidement retranchés dans les<br />

éboulis de rochers, armés de<br />

plusieurs fusils mitrailleurs et<br />

mitrailleuses de 30 et de mortiers<br />

(...) l’un des camions fut<br />

frappé presque à bout portant<br />

(...) nos pertes avaient été<br />

sévères (...) un chasseur «thunderbalt»<br />

a été contraint à un<br />

atterrissage forcé, un Morane «<br />

500 » et 03 hélico ont été touchés,<br />

de nombreux points<br />

d'impact ont été relevés sur la<br />

plupart des appareils ayant<br />

participé à l'action»<br />

vallée comprise entre les versants<br />

des deux djebels<br />

(Fellaoucène et Nador). Une<br />

certaine confusion se produisit<br />

du côté des légionnaires».(31)<br />

Par la suite, l’ennemi a procédé<br />

au renforcement de ses forces<br />

aériennes, en battant le rappel<br />

des avions “Mistral”, de la base<br />

de Bizerte (Tunisie) vers la<br />

base de Teleghma prés de<br />

Sétif, avec l’intention du commandement<br />

colonial d’utiliser<br />

leur puissance de frappe dans<br />

la région de Guergour, le 13<br />

avril 1956 en soutien aux opérations<br />

d’encerclement et de<br />

bouclage lancées par les unités<br />

coloniales dans la au Nord-<br />

Ouest de Batna. Il en a été de<br />

même pour l'aviation stationnée<br />

à la base de Tafraoui,<br />

dans la région d'Oran, qui a<br />

appuyé, le 15 avril, des centaines<br />

de soldat ennemis, ayant<br />

bouclé Djebel El-Bouzidi(32),<br />

ceci jusqu’aux affrontements<br />

qui allaient avoir lieu à Djebel<br />

El-Rafaa prés de Corneille<br />

(Merouana) à Batna et l'attaque<br />

contre les centres militaires<br />

de Meskiana (Tabergda),<br />

(Dofana) et (Chemorrah) et la région d’Arris.(33)<br />

Ces événements ont coïncidé avec la décision du gouvernement<br />

Guy Mollet, à partir de 17 avril, de rappeler trois<br />

promotions, soit des milliers de soldats et la création de<br />

nouveaux centres militaires, en prévision du lancement<br />

d’une opération militaire d’envergure baptisée<br />

« Arquebuse », en petite Kabylie, en soutien à de nombreuses<br />

opérations, déclenchées, sur information, par le

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