Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Wikipédia<br />
La DCRI française<br />
supprime un article<br />
La Wikimedia Foundation a accusé samedi un service français, la Direction centrale du<br />
renseignement intérieur (DCRI), d'avoir fait supprimer «sous la menace» un article de<br />
l'encyclopédie gratuite en ligne Wikipédia, jugeant qu'il portait atteinte au secret de la<br />
défense nationale.<br />
Le ministère français de<br />
l'Intérieur a contesté<br />
dans la soirée auprès de<br />
l'AFP toute «menace».<br />
«Dans un état de droit, on ne<br />
peut pas assimiler à une menace<br />
l'engagement d'une procédure<br />
judiciaire» engagée sur un «passage<br />
qui pose problème à la sécurité<br />
nationale», a-t-on relevé au<br />
ministère. L'article en question,<br />
créé le 24 juillet 20<strong>09</strong>, porte sur<br />
une station hertzienne militaire<br />
dans le département du Puy-de-<br />
Dôme (centre de la <strong>Fr</strong>ance).<br />
La Wikimedia Foundation,<br />
qui est basée aux États-Unis et<br />
qui possède les serveurs hébergeant<br />
Wikipédia, explique sur<br />
son site avoir été contactée le 4<br />
mars par la DCRI qui demandait<br />
«la suppression» de l'article. Les<br />
services mettaient en avant que<br />
celui-ci contenait «des informations<br />
militaires classées» et que<br />
«la publication de telles informations<br />
violait le Code pénal»,<br />
selon la Wikimedia Foundation.<br />
«Nous avons demandé plus d'informations<br />
à la DCRI. (...)<br />
Malheureusement, elle a refusé<br />
d'apporter plus de précisions et a<br />
redemandé que l'article soit<br />
effacé dans son intégralité»,<br />
explique la Fondation, qui a<br />
refusé. Le passage litigieux<br />
concernait «l'organisation de la<br />
composante nucléaire de la<br />
défense nationale», précise<br />
l'Intérieur. «Le 30 mars, nous<br />
avons découvert que la DCRI (...)<br />
avait contacté un bénévole (...)<br />
qui réside en <strong>Fr</strong>ance», selon la<br />
Fondation. Elle a «insisté» pour<br />
qu'il utilise ses «droits adminis-<br />
Monnaie virtuelle de l'internet<br />
L'irrésistible<br />
ascension du bitcoin<br />
d'une pizza pourrait<br />
bien marquer l'his-<br />
L'achat<br />
toire de la finance: en<br />
mai 2010, un programmeur<br />
appelé Laszlo demandait sur un<br />
forum internet si quelqu'un<br />
pouvait lui en livrer en échange<br />
de 10.000 bitcoins, une monnaie<br />
virtuelle expérimentale<br />
lancée en 20<strong>09</strong>. "Sans anchois<br />
ou autre garniture extravagante",<br />
précisait Laszlo dans sa<br />
requête. Au taux du bitcoin de<br />
l'époque, sa commande équivalait<br />
à environ 41 dollars.<br />
Aujourd'hui, sa pizza vaudrait<br />
1,4 million de dollars (1,<strong>09</strong> million<br />
d'euros). Vendredi, le bitcoin<br />
s'échangeait aux alentours<br />
de 135 dollars, et cette monnaie<br />
virtuelle avait frôlé les 147 dollars<br />
en début de semaine, alors<br />
qu'elle ne valait qu'aux alentours<br />
de 20 dollars début<br />
février. Certains analystes affirment<br />
que cette hausse vertigineuse<br />
d'une monnaie inconnue<br />
il y a peu pourrait avoir été provoquée<br />
par des investisseurs<br />
russes et chypriotes cherchant à<br />
acheter des bitcoins pour mettre<br />
leurs euros à l'abri au moment<br />
de la crise financière de Chypre.<br />
D'autres font part de leurs<br />
craintes d'assister à la naissance<br />
d'une nouvelle bulle financière<br />
qui pourrait bientôt connaître<br />
le sort des autres bulles de l'internet,<br />
en éclatant lamentablement.<br />
"C'est quelque chose de<br />
totalement irrationnel" a dit à<br />
l'AFP Yannick Naud, gérant de<br />
portefeuille de la société d'investissement<br />
Glendevon King<br />
Asset Management, basée à<br />
Londres, qui voit de plus en plus<br />
de ses clients demander des renseignements<br />
sur les bitcoins.<br />
"En tant qu'investisseur, il est<br />
impossible d'assigner une<br />
valeur rationnelle au bitcoin", a<br />
ajouté M. Naud. Le bitcoin a été<br />
inventé en 20<strong>09</strong> dans le sillage<br />
de la crise financière mondiale<br />
par un informaticien caché sous<br />
le pseudonyme de Satoshi<br />
Nakamoto, qui souhaitait créer<br />
une monnaie ne dépendant<br />
d'aucune Banque centrale ou<br />
institution financière. Une sorte<br />
de "e-monnaie" créée à partir de<br />
morceaux de codes informatiques<br />
complexes générés automatiquement<br />
par ordinateur,<br />
un processus appelé "frappe" et<br />
qui peu en théorie être dupliqué<br />
par n'importe quelle personne<br />
possédant un ordinateur.<br />
tratifs pour supprimer immédiatement<br />
l'article». «Sous la<br />
menace, il a supprimé l'article»,<br />
raconte la Fondation. Selon le<br />
ministère de l'Intérieur, «à la<br />
demande du parquet, sous le<br />
contrôle de l'autorité judiciaire»,<br />
cette personne, après un refus<br />
initial de retirer l'article, «a été<br />
mise en garde contre le risque<br />
d'engagement de poursuites<br />
Anonymous<br />
Grande offensive<br />
contre Israël<br />
En novembre dernier,<br />
les hacktivistes<br />
lançaient une cyberguerre<br />
contre Israël, que<br />
l’on vous rapportait ici.<br />
L’affaire semblait s’être<br />
tassée…jusqu’à<br />
aujourd’hui. Les<br />
Anonymous ont choisi<br />
la journée de commémoration de la Shoah pour<br />
mener une nouvelle attaque informatique<br />
contre Israël avec pour objectif d’”effacer Israël<br />
du cyber-espace“, “en solidarité” avec le<br />
peuple palestinien. Mais l’opération n’aurait<br />
pas eu l’impact prévu. Les sites du Bureau des<br />
statistiques d’Israël, des ministères de la<br />
Défense et de l’Education ainsi que de<br />
certaines banques ont subi des attaques<br />
informatiques dans la nuit de samedi à<br />
dimanche mais semblent tous fonctionner<br />
normalement dimanche matin. Selon Ben<br />
Yisrael, de l’agence gouvernementale de lutte<br />
contre la cyber-criminalité, “il y a très peu de<br />
dommages“. “Les Anonymous n’ont pas les<br />
compétences pour détruire les infrastructures<br />
du pays. Et si c’était leur intention, il ne l’aurait<br />
pas annoncé au préalable. Ils veulent attirer<br />
l’attention des médias sur des questions qui<br />
leur tiennent à coeur” a-t-il expliqué. Pourtant,<br />
le quotidien israélien Haaretz rapporte des<br />
attaques sur 19 000 comptes Facebook<br />
israéliens. D’après Shlomi Dolev, expert en<br />
cryptographie et en sécurité informatique à<br />
l’université Ben Gourion, ce n’est que le début<br />
de l’opération et les attaques les plus massives<br />
pourraient survenir dans la soirée. “C’est un<br />
bon moyen de tester nos systèmes de défense<br />
et nous saurons mieux comment gérer de plus<br />
grosses menaces à l’avenir” a-t-il estimé.<br />
ALGERIE NEWS Mardi 9 avril <strong>2013</strong><br />
> M E D I A N E T<br />
judiciaires» dont elle pourrait<br />
être l'objet «en tant que responsable<br />
juridique de Wikipédia<br />
<strong>Fr</strong>ance». Wikimédia <strong>Fr</strong>ance<br />
déclare pour sa part que le bénévole,<br />
qui «n'a aucun rapport avec<br />
l'article incriminé», a été menacé<br />
d'un placement en garde à vue et<br />
d'une mise en examen. «La page<br />
a été restaurée dans la nuit de<br />
vendredi à samedi par une personne<br />
qui habite en Suisse»,<br />
ajoute Wikimédia <strong>Fr</strong>ance. «La<br />
Fondation s'oppose vivement à<br />
des tentatives gouvernementales<br />
d'intimider les bénévoles qui<br />
consacrent leur temps et leur<br />
énergie à construire» Wikipédia,<br />
«l'un des grands projets éducatifs,<br />
que tout le monde peut partager<br />
gratuitement». La<br />
Fondation est «sensible aux problèmes<br />
de sécurité nationale,<br />
mais dans les cas où il n'y a pas<br />
de menace apparente (...), nous<br />
demandons plus d'informations<br />
avant de supprimer du contenu».<br />
«Faire autrement serait autoriser<br />
la censure (...), ce qui serait une<br />
attaque directe des valeurs de la<br />
Communauté wikimedia», écrit<br />
la Fondation. L'article qui était<br />
sur Wikipédia en français a été<br />
traduit en anglais samedi.<br />
19<br />
Médias russes<br />
Poutine intérdit<br />
les jurons<br />
L<br />
e président russe<br />
Vladimir Poutine a<br />
promulgué une loi<br />
instaurant des amendes pour<br />
l'emploi de mots et d'expressions<br />
obscènes dans les<br />
médias, lit-on lundi sur le<br />
site officiel du Kremlin. "La<br />
loi prévoit une responsabilité<br />
administrative pour la<br />
production et la diffusion de<br />
médias contenant des<br />
jurons", indique le portail.<br />
Le document avait été<br />
adopté par la Douma le 19<br />
mars et approuvé ensuite par<br />
Les gens<br />
Barrett Brown<br />
Journaliste lié à la mouvance<br />
Anonymous, Barrett Brown est<br />
emprisonné au Texas en attendant<br />
son jugement, prévu pour<br />
septembre. Mais pourquoi cet<br />
Américain risque-t-il de passer le<br />
restant de ses jours derrière les<br />
barreaux ?Le 12 septembre dernier,<br />
le FBI faisait irruption dans<br />
l’appartement de Barrett Brown à<br />
Dallas, au Texas, alors que celui-ci<br />
était en pleine session de tchat, et<br />
procédait à son arrestation. La<br />
scène, filmée par sa webcam restée<br />
allumée, est toujours disponible<br />
sur Youtube.<br />
le Conseil de la Fédération.<br />
Les amendes imposées par la<br />
loi vont de 2.000 à 3.000<br />
roubles pour les particuliers<br />
(50-75 EUR), de 5.000 à<br />
20.000 roubles (125-500<br />
EUR) pour les représentants<br />
officiels et de 20.000 à<br />
200.000 (500-5.000 EUR)<br />
pour les personnes morales.<br />
Le niveau d'obscénité des<br />
textes sera évalué par des<br />
philologues. Selon les<br />
auteurs du document, ses<br />
dispositions concernent également<br />
les médias en ligne.