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Fr-09-04-2013

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Wikileaks<br />

1,7 million de nouveaux<br />

documents<br />

Au lendemain de l’attaque informatique menée par le collectif Anonymous, allié de Julian<br />

Assange, ce dernier jette un pavé dans la mare en annonçant la publication d’autres documents<br />

diplomatiques américains.<br />

Le site Internet WikiLeaks a commencé<br />

à publier dès hier, plus de 1,7 million<br />

de documents diplomatiques secrets<br />

américains datant des années 1970, a<br />

annoncé son fondateur Julian Assange<br />

à l'agence britannique Press Association. Selon<br />

M. Assange, réfugié depuis juin à l'ambassade<br />

d'Equateur à Londres, ces notes, rapports et correspondances<br />

soulignent le « large éventail et<br />

domaine » de l'influence américaine à travers le<br />

monde. Des sites spécialisés australiens ont indiqué<br />

qu’il s’agit de correspondances classées «<br />

Top secret» et archivées au niveau de la bibliothèque<br />

du Congrès. Les documents sont des<br />

correspondances reçues ou émises par l’exsecrétaire<br />

d’État Herry Kisinger entre 1973 et<br />

1976. Le cyber-militant australien avait provoqué<br />

la fureur des Etats-Unis en publiant en 2010<br />

des centaines de milliers de documents classés<br />

secrets sur les guerres d'Irak et d'Afghanistan,<br />

mais aussi des messages diplomatiques confidentiels<br />

qui ont mis dans l'embarras des gouvernements<br />

du monde entier. .<br />

WikiLeaks Party<br />

Julian Assange, qui est retranché depuis plus<br />

de neuf mois au sein de l’ambassade d’Equateur<br />

à Londres, se prépare en vue de se présenter<br />

pour les élections sénatoriales australiennes de<br />

l'année prochaine. Il devrait d’ailleurs lancer<br />

officiellement son parti, le Wikileaks Party,<br />

samedi prochain. Le 19 juin prochain, cela fera<br />

un an que Julian Assange, le fondateur de<br />

Wikileaks, n’a pas mis un orteil en dehors de<br />

l’ambassade londonienne de l’Equateur, à l’intérieur<br />

de laquelle il bénéficie de l’asile politique.<br />

L’Australien reste cependant actif, puisque après<br />

avoir coécrit un livre avec plusieurs activistes<br />

(dont Jérémie Zimmermann, de La Quadrature<br />

du Net), il prépare sa candidature pour les élections<br />

sénatoriales de septembre 2014. L’intéressé<br />

espère en effet devenir le prochain représentant<br />

de l’État de Victoria. Julian Assange devra d’ailleurs<br />

lancer samedi sa propre formation politique,<br />

le « Wikileaks Party », depuis Londres,<br />

comme l’explique <strong>Fr</strong>ance 24.<br />

Pour l’instant, le site Internet de ce parti,<br />

www.wikileaksparty.org.au, laisse entrevoir la<br />

défense de valeurs portées par l’organisation à<br />

l’origine du « Cablegate » : transparence, responsabilité,<br />

démocratie. La lutte contre l’injustice<br />

et la corruption est ainsi placée au cœur du<br />

WikiLeaks Party, qui exprime au passage un soutien<br />

appuyé à « la libre circulation de l’information<br />

». Le site renvoie également vers un blog de<br />

Julian Assange, qui demeure pour l’instant<br />

entièrement vide. L’échéance du 14 septembre<br />

de l’année prochaine semble encore très lointaine,<br />

mais certains y voient déjà une opportunité<br />

pour le fondateur de WikiLeaks d’obtenir<br />

un peu de sursis de la part des États-Unis. Même<br />

s’il ne bénéficierait pas d’une protection lui permettant<br />

de quitter l’ambassade d’Équateur,<br />

Julian Assange expliquait il y a quelques semaines<br />

à The Conversation que les autorités américaines<br />

ne prendraient pas le risque de « provoquer<br />

une bataille diplomatique internationale »<br />

s’il était élu. En attendant, c’est l’avocat Greg<br />

Barns qui mène campagne sur place pour<br />

l’Australien. Julian Assange est toujours coincé<br />

dans l’ambassade de L’Equateur à Londres mais<br />

le cinéma s’est déjà emparé de son histoire.<br />

Un film à la gloire d’Assange<br />

Si The Fifth Estate sera le premier film de fiction<br />

consacré au fondateur de Wikileaks, un<br />

autre film pourrait également créer la surprise :<br />

We Steal Secrets. Ce film est en réalité un docu-<br />

mentaire sur Wikileaks et se concentre plus précisément<br />

sur l’affaire Bradley Manning, soldat<br />

américain ayant révélé les petits secrets de l’armée<br />

américaine à Assange. Il a été présenté au<br />

festival de Sundance et se dote aujourd’hui<br />

d’une première bande-annonce.<br />

Le film est réalisé par Alex Gibney et nous<br />

permettra de nous plonger dans les dessous du<br />

site. Il sortira le 24 mai prochain et la bandeannonce<br />

est visible sur You Tub.<br />

PlusD : pour un meilleur accès<br />

aux données WikiLeaks<br />

Pas de nouvelles fuites croustillantes ? Qu’à<br />

cela ne tienne, offrons un meilleur accès à celles<br />

que nous avons déjà. C’est le raisonnement qui<br />

semble avoir mené les équipes de WikiLeaks à<br />

proposer ce moteur de recherche.<br />

Nommée la Public Library of US Diplomacy<br />

(ou PlusD si vous prenez la première lettre de<br />

chaque mot), va donc se présenter sous la forme<br />

d’un moteur de recherche.<br />

Les bibliothécaires de la fin des années 90<br />

seront fiers de WikiLeaks puisque le moteur a ce<br />

bon vieux look rétro avec pas moins de 9 menus<br />

déroulants (certains fonctionnant avec l’aide<br />

d’un thesaurus exhaustif) et 4 champs de saisie.<br />

Le PlusD n’a donc rien de sexy, mais va permettre<br />

un accès simplifié aux 2 millions de<br />

documents leakés (ce qui représente 1 milliard<br />

de mots). Et après tout, à quoi sert d’avoir des<br />

millions de documents sous les yeux si nous<br />

n’avons pas le moyen de retrouver simplement<br />

une information.<br />

Synthése :Y. C.<br />

FOCUS<br />

Arabileaks<br />

Par Zineddine Yacine<br />

Si pour les<br />

Occidentaux, les<br />

nouveaux documents<br />

révélés, hier, par Julian<br />

Assage ne sont pas<br />

d’une grande utilité, il<br />

n’en’est pas de même<br />

pour les Arabes. La<br />

période que traitent<br />

justement ces<br />

documents et<br />

correspondances<br />

diplomatiques couvre<br />

une ère charnière de<br />

l’histoire<br />

contemporaine du<br />

Monde arabe. Entre<br />

1973 et 1976, c’est la<br />

troisième et dernière<br />

guerre israélo-arabe, et<br />

l’entame des<br />

négociations secrètes<br />

entre Anouar Essadat et<br />

Israël. Connaissant<br />

l’implication et le rôle<br />

primordial qu’a joué<br />

Kessinger au cours<br />

cette étape crucial de<br />

l’histoire, il n’est pas<br />

exclut que les<br />

documents de<br />

Wikileaks puissent<br />

révéler de nouvelles<br />

informations restées «<br />

éparpillées » voire<br />

oubliées» dans les<br />

rayons des archives<br />

américaines. Ces<br />

révélations concernent<br />

directement deux pays<br />

arabes, à savoir<br />

l’Egypte et la Syrie.<br />

L’impact pourrait être<br />

important, vu la<br />

situation chaotique et<br />

dramatique que<br />

connaissent<br />

actuellement ces pays.<br />

Le paquebot égyptien<br />

de chavirer d’un<br />

moment à l’autre et la<br />

Syrie vit, peut-être, ces<br />

derniers mois. Si les<br />

premières révélations<br />

de novembre 2010 ont<br />

eu un impact que<br />

certains qualifient de<br />

direct sur « les<br />

révolutions arabes »,<br />

celles d'Avril <strong>2013</strong> ne<br />

passeraient pas<br />

inaperçues. Au-delà de<br />

l’impact, Julian<br />

Assange, pris au piège<br />

par ses propres<br />

révélations tente une<br />

sortie médiatique sans<br />

fracas en s’initiant à la<br />

politique : une issue au<br />

relent politicien<br />

puisqu’il compte se<br />

présenter à des<br />

élections en Austratie<br />

sous une casquette<br />

partisane, le Wilileaks<br />

Party. Quelles seront<br />

les victimes arabes des<br />

nouvelles révélations?<br />

Réponse après<br />

publication et<br />

traduction des<br />

documents, soit plus<br />

d’un milliard de mots<br />

Z. Y.

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