ANNEXE AU CHAPITRE 1 La gestion : hier, aujourd'hui et demain
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2 Annexe au chapitre 1 • <strong>La</strong> <strong>gestion</strong> : <strong>hier</strong>, <strong>aujourd'hui</strong> <strong>et</strong> <strong>demain</strong><br />
de faire passer à chaque candidat des tests d’aptitude<br />
<strong>et</strong> de personnalité avant de l’engager <strong>et</strong> aussi de lui donner<br />
une bonne formation. Nous devons également vér ifie<br />
r que notre échell e sala riale se compare a vec ce lle de<br />
l’e nsembl e de l ’indus trie. Il fau drait en out re off rir de s<br />
cours de planification <strong>et</strong> de direction à tous les cadres<br />
de l’entreprise. »<br />
Cha rles Mathieu se mo ntre i mpress ionné par le s propos<br />
de Lise Dupuis. Il ajoute que, si la direction se préoccupait<br />
davantage des travailleurs <strong>et</strong> moins des bénéfices,<br />
les employés deviendraient plus motivés, d’où une mei lleu<br />
re pro ductiv ité. I l prie ensui te le vice-président aux<br />
finances <strong>et</strong> à l’administration, Yves Thériault, de présenter<br />
ses méthodes de <strong>gestion</strong>.<br />
Voi ci ce que dé clare ce der nier : « Nou s vivo ns dan s<br />
une socié té où l’info rmatio n a be aucoup d’imp ortanc e.<br />
Par conséquent, tous les cadres devraient avoir accès<br />
à des systèmes qui leur fournissent les données nécessaires<br />
pour qu’ils soient en mesure de prendre les bonnes décisions.<br />
Je pense qu’il est impossible de bien planifier l’avenir,<br />
d’évaluer différentes options <strong>et</strong> de choisir l’option la<br />
plus efficace sans posséder toute l’information néc essai<br />
re. <strong>La</strong> plani ficati on est à la base d ’une g estion saine .<br />
Et après que chaque service a établi ses objectifs <strong>et</strong> dressé<br />
ses plans d’act ion, u ne inf ormati on adé quate perm<strong>et</strong> de<br />
mieux vérifier jusqu’à quel point les résultats obtenus<br />
s’y conforment. »<br />
Charles Mathieu remercie les vice-présidents de leurs<br />
exp licati ons. Toutefo is, il ne sa it pas encor e exac tement<br />
que lle ap proche convi endrai t le mieux à l’ens emble de<br />
son entre prise. C’est pourq uoi il deman de à l ’exp ertecon<br />
seil J udith Poirie r d’ét udier les di fféren tes mé thodes<br />
d éc ri te s p ar le s vi c e- pr é si de nt s e t d e lu i e n re c omma n -<br />
d er u ne .<br />
Questions<br />
1. Établissez une relation entre les diverses méthodes décrites par les vice-présidents de l’entreprise <strong>et</strong> les différentes<br />
théories de la <strong>gestion</strong> mentionnées dans ce chapitre.<br />
2. À la place de l’experte-conseil Judith Poirier, que recommanderiez-vous au comité de direction ?<br />
CAS A.1.2 : LA MAISON ACTEL LTÉE<br />
Après avoir passé 15 ans au service d’un important fab rican<br />
t d’ap pareil s élec troniq ues, Édouard Jean reçoit une<br />
offre de Josée Chapdelaine, une des principales actionnaires<br />
de la société <strong>La</strong> Maison Actel ltée <strong>et</strong> présidente<br />
d e so n c on se i l d’ ad min is t ra ti on . J os ée Cha pd el a in e l ui<br />
propose de prendre la tête de <strong>La</strong> Maison Actel ltée. C<strong>et</strong>te<br />
ent repris e impl antée dans l e doma ine de l’éle ctroni que<br />
éprouve des difficultés depuis cinq ans, ayant même enr egis<br />
tré de s pert es sub stanti elles au cou rs des deux années<br />
précédentes. Josée Chapdelaine <strong>et</strong> tous les autres membres<br />
du consei l d’ad minist ration attri buent c<strong>et</strong>te situat ion à<br />
une mauvaise <strong>gestion</strong>. C’est pourquoi ils décident de congédier<br />
le président en poste <strong>et</strong> d’offrir à Édouard Jean,<br />
un des me illeur s P.-D. G. d u mond e de l ’indus trie, de le<br />
remplacer.<br />
Lor squ’il prend les r ênes d e la s ociété , Édou ard Je an<br />
est étonné de constater qu’elle ne fonctionne pas du tout<br />
à la manière d’une entreprise. Il y compare la situation à<br />
cel le qui exist ait en Itali e au c ours d es ann ées 18 60 : l es<br />
div isions de l’ entrep rise f orment un en semble de pe tits<br />
duchés commandé par un chef imbu de lui-même. Édouard<br />
Jea n les décrit comme de « mini-e mpires » don t chac un<br />
ne prête aucune attention aux activités des autres.<br />
L’entreprise compte 25 cadres supérieurs (vice-présidents<br />
e t di re c te ur s ). Cha c un d ’ en tr e e ux n e s e pr é oc cu p e qu e<br />
d e se s p ro pr e s re sp o ns ab i li té s e t ne co mmun i qu e p ou r<br />
ainsi dire pas avec les autres cadres. Il n’existe aucun<br />
comité pe rm<strong>et</strong>ta nt aux divis ions d e m<strong>et</strong>t re leu rs idé es en<br />
commun, <strong>et</strong> rien ne favorise les échanges entre les <strong>gestion</strong>naires.<br />
Édouard Jean a peine à croire que les ingénieurs<br />
ne demeur ent pa s en c onstan te rel ation avec l e serv ice<br />
de la production.<br />
Chacun travaille de son côté. On n’a défini aucun objectif<br />
particulier <strong>et</strong> on ne dispose d’aucune donnée sur la<br />
ren tabili té de chaque produ it. <strong>La</strong> situa tion e st à c e poin t<br />
grave qu’Édouard Jean congédie la moitié des cadres<br />
sup érieur s de l ’entre prise au cou rs de sa pre mière année<br />
à la présidence de <strong>La</strong> Maison Actel ltée.<br />
Il décrit ainsi ses méthode s de g estion : « J e dema nde<br />
rég ulière ment à mes c adres supéri eurs q uels s ont le urs<br />
objectifs, leurs plans, leurs buts premiers <strong>et</strong> leurs attentes<br />
pour les trois prochains mois <strong>et</strong> de quelle manière ils<br />
comptent les réaliser. Je m’assure que tout cadre rende des<br />
comptes à un supérieur <strong>et</strong> explique pourquoi il n’a pas<br />
atteint certains objectifs. Chaque cadre doit rencontrer son<br />
supérieur immédiat tous les trois mois pour examiner<br />
avec lui ses réalisations <strong>et</strong> établir les buts qu’il poursuivra<br />
au cours du pro chain trimes tre. Après q ue tou s deux se<br />
sont entendus sur ces objectifs, le cadre les prend en<br />
note <strong>et</strong> son supérieur les approuve. »<br />
Sel on Édo uard J ean, c <strong>et</strong>te manière de pr océder offre<br />
plu sieurs avant ages : « En premie r lieu , elle perme t aux<br />
cad res de s’aut ogérer <strong>et</strong> de fixer leurs propr es but s. En<br />
deuxième lieu, elle les rend plus productifs <strong>et</strong> leur fournit<br />
une motivation. En troisième lieu, elle contribue à la mise<br />
en évidence de nouvelles idées. Les rencontres trimes-<br />
© 2007 Les Éditions de la Chenelière inc., <strong>La</strong> <strong>gestion</strong> dynamique : concepts, méthodes <strong>et</strong> applications, 4 e édition