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presto 2011

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DES ARK<br />

Don’t Rock The Boat, Sink The<br />

Fucker<br />

Lovitt Records<br />

Dans ce nouvel album DES ARK, a<br />

toujours cette sagesse très frêle<br />

qu’on lui reconnaît, un peu<br />

comme une bénédiction à la<br />

Simone White. Il y a un certain<br />

côté fugueuse que l'on perçoit sur<br />

pas mal de titres mais aussi de<br />

pudeur qu’elle transforme à sa<br />

propre manière avec presque de<br />

la retenue. Atmosphère agréable<br />

ressentie non pas en ligne directrice,<br />

mais libre de toutes<br />

émotions. On retrouve Mr Kurt<br />

Ballou sur certaines chansons. On<br />

découvre parmi huit titres une<br />

exploration successive d’ambiance<br />

déjà avec la très jolie “My Saddle<br />

Is Waitin’ (C’Mon Jump On It)”,<br />

puis “Girl Get Ruff”, riffs acoustique<br />

et enjoués sur “FTW Yall!!!”.<br />

Des mélodies irrésistibles au<br />

chant plus menaçant avec “It’s<br />

Only A Bargan If You Want It” et<br />

“Two Hearts Are Better Than<br />

O n e ” petite perle qui s'ajuste<br />

parfaitement à cet album. On se<br />

laisse emporter par le courant qui<br />

nous englouti de rêves et de<br />

beauté.<br />

Grégory SMETS<br />

AVENGED SEVENFOLD<br />

Nightmare<br />

Roadrunner<br />

Le premier titre éponyme fleure<br />

bon le single avec son refrain<br />

accrocheur qui donne le la au<br />

reste de ce sixième album. Bénéficiant<br />

de l’expérience et de la<br />

technique du batteur de Dream<br />

Theater, après la mort de James<br />

Sullivan (bel hommage de la part<br />

de Mike Portnoy… son idole), les<br />

Californiens nous livrent un LP de<br />

hard mélodique ultra moderne,<br />

que l’on pourrait qualifier de neo<br />

neo metal car digérant les<br />

influences des pionniers du hard<br />

& heavy européen (voir du neo<br />

classique), tout comme les<br />

groupes références du metalcore<br />

US actuel. Les aînés de Metallica<br />

et Skid Row ont marqué l’esprit du<br />

quintette et ça se sent tout au<br />

18 • 151 JUIN <strong>2011</strong><br />

long des 11 titres. Moins fun ou<br />

rentre-dedans que leurs compatriotes<br />

de Trivium, Taking Dawn et<br />

autres Bullet For My Valentine (du<br />

moins sur cet album), pour A7X le<br />

temps est à la mélancolie, bien<br />

plus qu’à l’orage. Pourvu d’un très<br />

beau visuel dans la lignée d’Alice<br />

Cooper, Ozzy ou King Diamond,<br />

Nightmare se pare de grandes<br />

envolées guitaristiques (qui pourraient<br />

en refroidir plus d’un par<br />

leur omniprésence), sauf à de<br />

rares exceptions comme sur la<br />

belle ballade “So Far Away” nous<br />

rappelant au bon souvenir d’un<br />

Saigon Kick. Le groupe se réveille<br />

sur un puissant “God Hates Us”<br />

bien de son époque, et on<br />

renchaîne sur deux autres<br />

ballades (dont “ Tonight The<br />

World Dies” où l’influence de Gary<br />

Cherone est indéniable) pour finir<br />

sur une dernière plage sonnant<br />

comme un mix de A7X et de<br />

Dream Theater… Le futur du<br />

groupe ?<br />

DJ NEUROTIC<br />

en concert 13/06 Lille [59]<br />

ZENITH - 25/06 Dessel [B]<br />

GRASPOP<br />

SUSANA BACA<br />

Afrodiaspora<br />

Luaka Bop / PIAS<br />

Les liens profonds entre les musiques<br />

africaines et latino-américaines<br />

sont connus (cf. Afrocubism,<br />

chroniqué dans notre n°<br />

146). Née à Lima en 1944, la<br />

péruvienne Susana BACA a fait de<br />

leur célébration son sacerdoce, et<br />

son second album (après une<br />

douzaine d'autres) sur Luaka Bop<br />

(label fondé par David Byrne) le<br />

perpétue avec brio. Explorant ses<br />

ramifications jusqu'à New-Orleans<br />

(sa cover du “Hey Pocky Way”<br />

des Meters), elle rallie pour l'occasion<br />

quelques guests de renom,<br />

tel l'historique batteur originel de<br />

Santana, Michael Shrieve, ou<br />

encore l'harmoniciste chicagoan<br />

Billy Branch. Et de la cumbia<br />

colombienne (“Detras De La<br />

Puerta”) aux beats cubains de<br />

“Bendiceme” et “Baho Kende &<br />

Palo Mayimbe” (reprise de la<br />

légendaire Celia Cruz), en passant<br />

par la valse mexicaine (“ Q u e<br />

Bonito Tu Vestido”), c'est bien ce<br />

jeu de miroirs entre deux continents<br />

cousins qui se poursuit, au<br />

fil de rythmes ondulants qui expriment,<br />

mieux que des discours,<br />

l'âme métissée de cultures intemporelles.<br />

À ranger à portée de<br />

main, entre Omara Portuondo et<br />

Eliades Ochoa, sur la même<br />

étagère que votre Buena Vista<br />

Social Club...<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

HERMAN DUNE<br />

Strange Moosic<br />

Green United Music<br />

“David-Ivar, Neman, je suis OK<br />

pour les cinq premiers titres. De<br />

“ Tell Me Something I Don’t<br />

Know” à “Lay Your Head On My<br />

Chest” c’est du Herman Dune pus<br />

jus, avec un “Ah Hears Strange<br />

Moosic” qui, perso, me branche<br />

bien. On rajoute à ça le “Magi -<br />

cian” que vous avez bizarrement<br />

mis en fin de disque et on a un sixtitres<br />

qui tient bien la route, dans<br />

la veine de ce que vous avez fait<br />

précédemment, en plus élaboré,<br />

mais tout aussi sincère. C’est le<br />

HERMAN DUNE de Not On Top,<br />

de Giant, le folk détendu, sûr de<br />

lui-même quand il ne se foule pas,<br />

le talent inné, brut… Par contre le<br />

reste, les gars, tout ce qui va de<br />

“Monument Park” à “My Joy”, ce<br />

n’est franchement pas au niveau,<br />

c’est faiblard dans les refrains et<br />

les mélodies et on perd vite l’attention.<br />

Faut retravailler un peu<br />

cette deuxième partie d’album et<br />

vous tiendrez le disque idéal pour<br />

un retour remarqué. Non ? Bon,<br />

après tout les gars, ce que j’en<br />

dis…. De toutes façons c’est vous<br />

qui décidez, comme d’hab’…” Le<br />

coach<br />

Julien COURBE<br />

DUFF MCKAGAN’S<br />

LOADED<br />

The Taking<br />

Armoury Records / Eagle<br />

Records<br />

Cinquième missive du sieur<br />

McKagan en solo (le premier<br />

datant déjà de 1993) et troisième<br />

sous l’appellation “loaded”. Duff<br />

nous gratifie dès l’ouverture d’un<br />

“Lords Of Abandon” fier et sans<br />

concession rappelant ainsi son<br />

Believe In Me sorti 18 ans plus<br />

tôt où le jeune bassiste de l’entité<br />

Guns & Roses tâtait de tous les<br />

instruments. Mais revenons à la<br />

cuvée <strong>2011</strong>. Le bonhomme a<br />

laissé traîner ses oreilles vers les<br />

différents courants musicaux de<br />

ces dernières années et ça se<br />

ressent sur le second titre<br />

“Executionner’s Song” qui a un<br />

sacré goût de stoner rock à la<br />

QOTSA, tandis que le single “Dead<br />

S k i n ” crache un heavy rock<br />

enjoué. Mais les références hard<br />

stoppent net, car bien que produit<br />

par l’inévitable Te r r y Date<br />

(Pantera, Prong et la scène<br />

grunge), nous trouvons à la place<br />

un excellent punk rock mélodique<br />

(les très beaux et 90’s “She’s an<br />

Anchior”, “We Win” et “Indian<br />

S u m m e r ”), voir doucement<br />

mélancolique (“Easier Lying” et<br />

son solo à la Slash) que n’auraient<br />

pas renié les Anglais de 3 Colours<br />

Red. Le tout sonne comme ce qui<br />

aurait pu être le nouveau Velvet<br />

Revolver (bien sûr, quelle frustration<br />

pour chacun des membres),<br />

écoutez “Kind of The World” en<br />

imaginant l’insolant Scott Weiland<br />

se dandiner fiévreusement. The<br />

Taking se termine en durcissant<br />

le ton sur trois compos bien plus<br />

sombres, dont les très efficaces<br />

et énervés “ Your Name” e t<br />

“Follow Me To Hell” (seuls titres<br />

aux accents metal). Un album à<br />

deux facettes assez complémentaires<br />

qui fonctionne plutôt bien.<br />

En découle un rock indé positif,<br />

ensoleillé sur la majeure partie du<br />

répertoire et définitivement 90’s !<br />

DJ NEUROTIC<br />

en concert 16/06 Lille [59]<br />

SPLENDID - 24/06 Dessel [B]<br />

GRASPOP<br />

KAKK MADDA FAKKA<br />

Hest<br />

Bubbles<br />

Une troupe norvégienne, jeune et<br />

délurée, qui s’amuse sans<br />

complexe d’une blague potache<br />

(leur nom, à prononcer “Cock<br />

Motha Fucka”) et de pillages<br />

revendiqués de pans pops entiers.<br />

Eighties, de discothèque, à base<br />

de synthés ou de violons un peu<br />

kitchs, décontractée et souriante,<br />

avec single parfait d’entrée<br />

(“Restless”) et conclusion joyeuse<br />

(“Drø Sø”, avec couplet en la<br />

langue locale). Qui a aussi<br />

succombé à la mode internationale,<br />

largement observée en ces<br />

contrées scandinaves (de JJ à<br />

Club8), qui veut qu’on introduise<br />

un soupçon de rythmiques africaines<br />

dans la pop locale (“Self-<br />

Esteem (We n g a ) ”). Emballante<br />

d’emblée, mais aussi séduisante<br />

que vite renvoyée dans ses excès<br />

: vite torchée, dans un anglais de<br />

collège et usant d’artifices qui nei

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