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CRACKMIND<br />
Because All Collapses<br />
Mausoléum Records.<br />
CRACKMIND est un groupe de<br />
cinq chevelus (dont un à cheveux<br />
courts) qui joue depuis plusieurs<br />
années du heavy metal, hard rock<br />
avec constance et rigueur.<br />
Voici leur premier album<br />
“complet” enregistré dans divers<br />
studios de la région et passé par<br />
les mains expertes d’Olivier T’Servrancx<br />
d’Electrick Box et Rémy<br />
B o y. Il comporte treize titres<br />
mélangeant riffs métal évidemment<br />
et tout ce qui colle avec :<br />
batterie avec caisse claire en<br />
avant, double grosse caisse bien<br />
mixée et basse bien en place.<br />
Au niveau des arrangements quelques<br />
passages à l’harmonica sur<br />
“Down Here ”, par exemple,<br />
offrent un moment plus aérien<br />
dans un ensemble globalement<br />
heavy, ce qui est le but ! Le chanteur<br />
exerce dans un registre<br />
typique du genre : assez aigu<br />
mais qui passe aisément dans un<br />
registre plus grave selon les<br />
ambiances musicales. Le groupe<br />
a travaillé pour développer, non<br />
pas un concept album mais une<br />
cohérence dans les thèmes<br />
traités, assez sombres et<br />
profonds comme bien sur la vie,<br />
la mort et les sentiments de ceux<br />
qui restent.<br />
L’ensemble est bien en place,<br />
mais il me reste une impression<br />
de répétition au fur et à mesure<br />
de l’écoute ; ce qui à mon avis<br />
est inhérent au style dont le<br />
cahier des charges est très<br />
précis. Le livret intérieur et la<br />
pochette sont également l’oeuvre<br />
du groupe. Le travail est très<br />
soigné et ouvre un univers assez<br />
horrifique très réussi.<br />
SCHNAPS<br />
MADISON PERSPECTIVE<br />
Autoproduction<br />
Leur premier album nous avait<br />
permis d’entrevoir l’univers du<br />
groupe celui d’une pop soyeuse.<br />
Ils nous reviennent avec un EP<br />
quatre titres et de toute évidence<br />
dès l’écoute de MADISON PERS-<br />
PECTIVE, on remarque l'évolution<br />
techniquement, performante, aux<br />
ambiances changeantes qu'ils<br />
nous font partager et découvrir.<br />
Leur musique peut se comparer à<br />
des groupes comme Elliott, Radiohead,<br />
Sigur Ros… En écoutant<br />
des titres comme “ G l o o m ” ,<br />
“Another Great Escape”,<br />
22 • 151 JUIN <strong>2011</strong><br />
“Sufjan”. A quand la sortie d'un<br />
album ? Un grand spectre d'émotions<br />
! Très prometteur !<br />
Grégory SMETS<br />
ODILE CLOSSET<br />
MANU MARKOU<br />
French Dream<br />
Autoproduit<br />
Après le précédent album plutôt<br />
sombre (Démantibulés), le couple<br />
CLOSSET/MARKOU revient avec<br />
une histoire personnelle de la<br />
musique, de Gainsbourg à<br />
aujourd’hui, en passant par les<br />
années 80. Cela rappelle l’exercice<br />
de style à la Queneau. C’est<br />
en fait l’histoire d’un homme<br />
raconté à travers 10 chansons.<br />
C’est joliment fait, intelligent, fin.<br />
Les clins d’œil sont fréquents et<br />
peuvent décrocher un sourire. On<br />
passe de l’écriture à la Gainsbourg,<br />
à la fausse légèreté de<br />
“Tout Avoir”, un air Rita Mitsoukoïste<br />
avec “Partir”. Un album<br />
caméléon tout au long duquel le<br />
couple étire son talent, un album<br />
jukebox, celui de titres rêvés,<br />
recomposés.<br />
Steff LE CHIEN<br />
www.manumarkou.com<br />
COLOSSUS<br />
Fragments<br />
Don’t Trust The Hype Records /<br />
Season of Mist<br />
Ça démarre sec par ce qu’on<br />
pourrait nommer du bon deathcore,<br />
mais passé l’étiquette<br />
toujours trop facile, cert a i n s<br />
éléments nous prouvent que les<br />
cinq gars et la nana de<br />
COLOSSUS brassent d’autres<br />
influences comme le techno<br />
death. Une section rythmique qui<br />
groove (quel batteur ce Romain !),<br />
p o u rvue d’une basse agréablement<br />
mise en avant et jouée aux<br />
doigts (chose rare dans ce style).<br />
Guitares harmonisées avec moult<br />
passages en tapping et frappes<br />
chirurgicales, deux chanteurs<br />
totalement dans l’air du temps :<br />
un chevelu au style hardcore et<br />
un coreux qui growle dur oscillant<br />
entre grind, hxc et death bien<br />
vénère. Le tout est parfaitement<br />
arrangé et ne lasse jamais l’auditeur<br />
habitué ou non au metal<br />
extreme. Il s’en dégage une puissance<br />
et une maîtrise indéniables<br />
à l’écoute de ce premier LP (vivement<br />
le prochain prévu en 2012<br />
qui s’annonce plus technique<br />
encore, glacial et définitivement<br />
psycho !). Pour ce qui est de l’esprit<br />
planant sur les textes, l’actualité<br />
est traitée sans pour autant<br />
délivrer de message. Une actualité<br />
salement humaine pour un<br />
ressenti réaliste. L’attitude cool,<br />
structurée et ambitieuse de cette<br />
“famille” qui a vu le jour en 2007<br />
apporte une vraie unité à l’ensemble<br />
des 10 titres. Composé<br />
en moins d’un an dans leur QG de<br />
Noeux-les-Mines et enregistré au<br />
Boss Hog Studio (General Lee)<br />
par leur pote Clément Decrock en<br />
quinze jours, les six autodidactes<br />
n’ont pas chômé en enchaînant<br />
une soixantaine de concerts dès<br />
la parution de ce Fragments. Bon<br />
point aussi : un artwork biomécanique<br />
soigné lorgnant vers un<br />
Torture Porn typique du milieu<br />
grind, et avant même l’écoute du<br />
CD une scie sauteuse en picture<br />
disc nous saute aux yeux, car ça<br />
charcle sévère chez COLOSSUS !<br />
DJ NEUROTIC<br />
FALL OF MESSIAH<br />
How To Conceive A Bridge<br />
Between Circles<br />
Uproar For Veneration Records<br />
En pleine possession de leur<br />
musique le groupe transgresse<br />
toutes les règles poussant tout à<br />
l’extrême. Ne faisant aucune allégeance<br />
dans un math rock – post<br />
hard core. On est saisi de la<br />
maturité naissante, car tout est<br />
très complexe tout en restant<br />
mélodique sans graduation particulière.<br />
Ils dressent une<br />
ambiance subtile, créative pleine<br />
de subtilité qui se révèle à l’écoute<br />
de cet album puissant, rythmes<br />
saccadés, excès de folie avec les<br />
titres “We Are Numbers But We<br />
Found Bigger Than Us, He Was<br />
A Visionary”, “Le Charbon Et La<br />
Mort Du Soleil”, “War Instru -<br />
ments Pt III - The Lepidopterans'<br />
Last Flight”. Comme si Kidcrash,<br />
Apes Die Ensemble, Mutiny On<br />
The Bounty, Daniel Triped Tiger,<br />
Jeromes Dream s'étaient fondus<br />
en un et seul groupe. FALL OF<br />
MESSIAH ne s'est pas dérobé et<br />
nous livre un album audacieux,<br />
beaucoup de rigueur, et de<br />
passion. Bravo.<br />
Orchid SYNAPSE<br />
en concert 31/05 Lille [59] CCL -<br />
11/06 St Omer [59] GIBOLIN<br />
GOODBYE ROSA<br />
Autoproduction<br />
Dès l’écoute GOODBYE ROSA<br />
s’apparente à la brith pop lissée<br />
et synthé. Ils effleurent avec un<br />
chant suave, aigu faisant forme<br />
de technicité à rester intact, suivi<br />
d’une musique tout aussi mélodique.<br />
Il suffit d’écouter pour s'en<br />
convaincre “The Man In The<br />
Moon” qui comme un titre aérien,<br />
suit alors “One Way Ticket”, “The<br />
Boxes” et ce EP se termine sur<br />
un ton plus grave sur “Apple<br />
Blossom”. Si vous êtes tout aussi<br />
friand des groupes comme Efterklang,<br />
Wild Beasts, The Temper<br />
Trap, vous allez être conquis. Une<br />
très belle découverte d’une<br />
musique joliment énoncée.<br />
Grégory SMETS<br />
LIEUTENANT COBB<br />
Back To Square One<br />
Autoproduit<br />
Découvert lors de son passage au<br />
Tour de Chauffe 2010, le LIEUTE-<br />
NANT COBB avoue être obsédé<br />
depuis des années par des chansons<br />
qui lui trottaient en tête.<br />
Puis : passage à l’acte. Le LIEU-<br />
TENANT COBB était né… Après<br />
une quarantaine d’année (à la<br />
louche) de gestation. Après avoir<br />
joué dans diverses formations, le<br />
Lieutenant est monté dans la<br />
hiérarchie pour se grader auteurc<br />
o m p o s i t e u r-interprète. Accompagné<br />
sur scène par quelques<br />
comparses, David (de son vrai<br />
prénom), a réalisé une partie du<br />
rêve : ce 12 titres, bien produit<br />
et très agréable à l’écoute. Un<br />
folk teinté de blues, comme “Twin<br />
Town”, qui va flirter autour de<br />
Johnny Cash, autour des States,<br />
ça sent le coyote qui hurle non<br />
loin du feu allumé en plein désert<br />
(peut être à cause de l’harmonica).<br />
LIEUTENANT COBB à<br />
trouvé sa voix, un peu plus loin<br />
que les Grandes Plaines, bien<br />
avant le Pacifique, et après de<br />
belles années de décantation.<br />
Steff LE CHIEN