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presto 2011

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CRACKMIND<br />

Because All Collapses<br />

Mausoléum Records.<br />

CRACKMIND est un groupe de<br />

cinq chevelus (dont un à cheveux<br />

courts) qui joue depuis plusieurs<br />

années du heavy metal, hard rock<br />

avec constance et rigueur.<br />

Voici leur premier album<br />

“complet” enregistré dans divers<br />

studios de la région et passé par<br />

les mains expertes d’Olivier T’Servrancx<br />

d’Electrick Box et Rémy<br />

B o y. Il comporte treize titres<br />

mélangeant riffs métal évidemment<br />

et tout ce qui colle avec :<br />

batterie avec caisse claire en<br />

avant, double grosse caisse bien<br />

mixée et basse bien en place.<br />

Au niveau des arrangements quelques<br />

passages à l’harmonica sur<br />

“Down Here ”, par exemple,<br />

offrent un moment plus aérien<br />

dans un ensemble globalement<br />

heavy, ce qui est le but ! Le chanteur<br />

exerce dans un registre<br />

typique du genre : assez aigu<br />

mais qui passe aisément dans un<br />

registre plus grave selon les<br />

ambiances musicales. Le groupe<br />

a travaillé pour développer, non<br />

pas un concept album mais une<br />

cohérence dans les thèmes<br />

traités, assez sombres et<br />

profonds comme bien sur la vie,<br />

la mort et les sentiments de ceux<br />

qui restent.<br />

L’ensemble est bien en place,<br />

mais il me reste une impression<br />

de répétition au fur et à mesure<br />

de l’écoute ; ce qui à mon avis<br />

est inhérent au style dont le<br />

cahier des charges est très<br />

précis. Le livret intérieur et la<br />

pochette sont également l’oeuvre<br />

du groupe. Le travail est très<br />

soigné et ouvre un univers assez<br />

horrifique très réussi.<br />

SCHNAPS<br />

MADISON PERSPECTIVE<br />

Autoproduction<br />

Leur premier album nous avait<br />

permis d’entrevoir l’univers du<br />

groupe celui d’une pop soyeuse.<br />

Ils nous reviennent avec un EP<br />

quatre titres et de toute évidence<br />

dès l’écoute de MADISON PERS-<br />

PECTIVE, on remarque l'évolution<br />

techniquement, performante, aux<br />

ambiances changeantes qu'ils<br />

nous font partager et découvrir.<br />

Leur musique peut se comparer à<br />

des groupes comme Elliott, Radiohead,<br />

Sigur Ros… En écoutant<br />

des titres comme “ G l o o m ” ,<br />

“Another Great Escape”,<br />

22 • 151 JUIN <strong>2011</strong><br />

“Sufjan”. A quand la sortie d'un<br />

album ? Un grand spectre d'émotions<br />

! Très prometteur !<br />

Grégory SMETS<br />

ODILE CLOSSET<br />

MANU MARKOU<br />

French Dream<br />

Autoproduit<br />

Après le précédent album plutôt<br />

sombre (Démantibulés), le couple<br />

CLOSSET/MARKOU revient avec<br />

une histoire personnelle de la<br />

musique, de Gainsbourg à<br />

aujourd’hui, en passant par les<br />

années 80. Cela rappelle l’exercice<br />

de style à la Queneau. C’est<br />

en fait l’histoire d’un homme<br />

raconté à travers 10 chansons.<br />

C’est joliment fait, intelligent, fin.<br />

Les clins d’œil sont fréquents et<br />

peuvent décrocher un sourire. On<br />

passe de l’écriture à la Gainsbourg,<br />

à la fausse légèreté de<br />

“Tout Avoir”, un air Rita Mitsoukoïste<br />

avec “Partir”. Un album<br />

caméléon tout au long duquel le<br />

couple étire son talent, un album<br />

jukebox, celui de titres rêvés,<br />

recomposés.<br />

Steff LE CHIEN<br />

www.manumarkou.com<br />

COLOSSUS<br />

Fragments<br />

Don’t Trust The Hype Records /<br />

Season of Mist<br />

Ça démarre sec par ce qu’on<br />

pourrait nommer du bon deathcore,<br />

mais passé l’étiquette<br />

toujours trop facile, cert a i n s<br />

éléments nous prouvent que les<br />

cinq gars et la nana de<br />

COLOSSUS brassent d’autres<br />

influences comme le techno<br />

death. Une section rythmique qui<br />

groove (quel batteur ce Romain !),<br />

p o u rvue d’une basse agréablement<br />

mise en avant et jouée aux<br />

doigts (chose rare dans ce style).<br />

Guitares harmonisées avec moult<br />

passages en tapping et frappes<br />

chirurgicales, deux chanteurs<br />

totalement dans l’air du temps :<br />

un chevelu au style hardcore et<br />

un coreux qui growle dur oscillant<br />

entre grind, hxc et death bien<br />

vénère. Le tout est parfaitement<br />

arrangé et ne lasse jamais l’auditeur<br />

habitué ou non au metal<br />

extreme. Il s’en dégage une puissance<br />

et une maîtrise indéniables<br />

à l’écoute de ce premier LP (vivement<br />

le prochain prévu en 2012<br />

qui s’annonce plus technique<br />

encore, glacial et définitivement<br />

psycho !). Pour ce qui est de l’esprit<br />

planant sur les textes, l’actualité<br />

est traitée sans pour autant<br />

délivrer de message. Une actualité<br />

salement humaine pour un<br />

ressenti réaliste. L’attitude cool,<br />

structurée et ambitieuse de cette<br />

“famille” qui a vu le jour en 2007<br />

apporte une vraie unité à l’ensemble<br />

des 10 titres. Composé<br />

en moins d’un an dans leur QG de<br />

Noeux-les-Mines et enregistré au<br />

Boss Hog Studio (General Lee)<br />

par leur pote Clément Decrock en<br />

quinze jours, les six autodidactes<br />

n’ont pas chômé en enchaînant<br />

une soixantaine de concerts dès<br />

la parution de ce Fragments. Bon<br />

point aussi : un artwork biomécanique<br />

soigné lorgnant vers un<br />

Torture Porn typique du milieu<br />

grind, et avant même l’écoute du<br />

CD une scie sauteuse en picture<br />

disc nous saute aux yeux, car ça<br />

charcle sévère chez COLOSSUS !<br />

DJ NEUROTIC<br />

FALL OF MESSIAH<br />

How To Conceive A Bridge<br />

Between Circles<br />

Uproar For Veneration Records<br />

En pleine possession de leur<br />

musique le groupe transgresse<br />

toutes les règles poussant tout à<br />

l’extrême. Ne faisant aucune allégeance<br />

dans un math rock – post<br />

hard core. On est saisi de la<br />

maturité naissante, car tout est<br />

très complexe tout en restant<br />

mélodique sans graduation particulière.<br />

Ils dressent une<br />

ambiance subtile, créative pleine<br />

de subtilité qui se révèle à l’écoute<br />

de cet album puissant, rythmes<br />

saccadés, excès de folie avec les<br />

titres “We Are Numbers But We<br />

Found Bigger Than Us, He Was<br />

A Visionary”, “Le Charbon Et La<br />

Mort Du Soleil”, “War Instru -<br />

ments Pt III - The Lepidopterans'<br />

Last Flight”. Comme si Kidcrash,<br />

Apes Die Ensemble, Mutiny On<br />

The Bounty, Daniel Triped Tiger,<br />

Jeromes Dream s'étaient fondus<br />

en un et seul groupe. FALL OF<br />

MESSIAH ne s'est pas dérobé et<br />

nous livre un album audacieux,<br />

beaucoup de rigueur, et de<br />

passion. Bravo.<br />

Orchid SYNAPSE<br />

en concert 31/05 Lille [59] CCL -<br />

11/06 St Omer [59] GIBOLIN<br />

GOODBYE ROSA<br />

Autoproduction<br />

Dès l’écoute GOODBYE ROSA<br />

s’apparente à la brith pop lissée<br />

et synthé. Ils effleurent avec un<br />

chant suave, aigu faisant forme<br />

de technicité à rester intact, suivi<br />

d’une musique tout aussi mélodique.<br />

Il suffit d’écouter pour s'en<br />

convaincre “The Man In The<br />

Moon” qui comme un titre aérien,<br />

suit alors “One Way Ticket”, “The<br />

Boxes” et ce EP se termine sur<br />

un ton plus grave sur “Apple<br />

Blossom”. Si vous êtes tout aussi<br />

friand des groupes comme Efterklang,<br />

Wild Beasts, The Temper<br />

Trap, vous allez être conquis. Une<br />

très belle découverte d’une<br />

musique joliment énoncée.<br />

Grégory SMETS<br />

LIEUTENANT COBB<br />

Back To Square One<br />

Autoproduit<br />

Découvert lors de son passage au<br />

Tour de Chauffe 2010, le LIEUTE-<br />

NANT COBB avoue être obsédé<br />

depuis des années par des chansons<br />

qui lui trottaient en tête.<br />

Puis : passage à l’acte. Le LIEU-<br />

TENANT COBB était né… Après<br />

une quarantaine d’année (à la<br />

louche) de gestation. Après avoir<br />

joué dans diverses formations, le<br />

Lieutenant est monté dans la<br />

hiérarchie pour se grader auteurc<br />

o m p o s i t e u r-interprète. Accompagné<br />

sur scène par quelques<br />

comparses, David (de son vrai<br />

prénom), a réalisé une partie du<br />

rêve : ce 12 titres, bien produit<br />

et très agréable à l’écoute. Un<br />

folk teinté de blues, comme “Twin<br />

Town”, qui va flirter autour de<br />

Johnny Cash, autour des States,<br />

ça sent le coyote qui hurle non<br />

loin du feu allumé en plein désert<br />

(peut être à cause de l’harmonica).<br />

LIEUTENANT COBB à<br />

trouvé sa voix, un peu plus loin<br />

que les Grandes Plaines, bien<br />

avant le Pacifique, et après de<br />

belles années de décantation.<br />

Steff LE CHIEN

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