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Nouveaux stades : top départ - Ligue de Football Professionnel

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LES NOUVELLES FORMES D’EXPLOITATION DES STADES<br />

fortes recettes <strong>de</strong> billetterie hors Angleterre, ainsi que <strong>de</strong>s ressources<br />

commerciales qui témoignent d’une belle vitalité.<br />

Les clubs italiens affichent toujours en moyenne le 2 e chiffre<br />

d’affaires européen, mais la prédominance <strong>de</strong>s droits télévisuels<br />

(62%) et la désertification progressive <strong>de</strong>s <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> (moins <strong>de</strong> 20<br />

000 spectateurs par match en 2006-2007 soit la moitié moins que<br />

6 saisons plus tôt), véritable sanction du public envers les affaires,<br />

la violence et l’obsolescence <strong>de</strong>s enceintes, n’en fait pas nécessairement<br />

un modèle pérenne.<br />

Grand public : accroître le revenu par spectateur<br />

C’est en matière <strong>de</strong> billetterie que le retard français est le plus<br />

important, avec une recette moyenne par club et par saison <strong>de</strong><br />

6,7 M€ , trois fois inférieure à la moyenne <strong>de</strong>s 4 autres grands<br />

championnats (18,7 M€ ). Avec 21 200 spectateurs par match en<br />

<strong>Ligue</strong> 1 en 2006-2007, contre 30 400 pour la moyenne <strong>de</strong>s 4<br />

autres grands championnats, les affluences en sont certes en<br />

partie responsables. Mais surtout, la recette par spectateur est<br />

inférieure <strong>de</strong> moitié à la moyenne <strong>de</strong>s autres championnats, et cet<br />

écart du “panier moyen” du supporter explique à lui seul les <strong>de</strong>ux<br />

tiers du différentiel.<br />

Remplir ces <strong>sta<strong>de</strong>s</strong>, qui, avec une capacité moyenne inférieure<br />

à 30 000 personnes affichent déjà le 3 e taux <strong>de</strong> remplissage <strong>de</strong>s<br />

5 championnats (75%), rapporterait un peu moins <strong>de</strong> 45 M€ à la<br />

<strong>Ligue</strong> 1, soit 2,2 M€ par club. Multiplier par <strong>de</strong>ux la recette par<br />

spectateur en maintenant l’affluence actuelle rapporterait 3 fois<br />

plus. Une telle hypothèse n’est bien sûr pas réaliste : les 51 € par<br />

spectateur <strong>de</strong> la Premier League, avec une flambée <strong>de</strong>s prix sur<br />

les <strong>de</strong>rnières saisons qui fait grincer bien <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts, ne sont pas<br />

62 I nouveaux <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> : <strong>top</strong> <strong>départ</strong><br />

imaginables en France. Mais ce calcul a le mérite <strong>de</strong> montrer la<br />

voie à suivre : si certains clubs ont un cruel besoin <strong>de</strong> <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> plus<br />

grands, c’est avant tout la “qualité” <strong>de</strong>s enceintes françaises qui<br />

est en cause. L’amélioration du confort, <strong>de</strong>s accès, <strong>de</strong>s animations<br />

ou <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> consommer au sta<strong>de</strong>, grâce par<br />

exemple à <strong>de</strong>s innovations technologiques telles que les smart<br />

cards qui seront bientôt utilisées à Grenoble, paraît ainsi indispensable<br />

pour compenser une culture fan peut-être moins ancrée<br />

dans notre pays qu’ailleurs.<br />

Le fort taux d’abonnés en <strong>Ligue</strong> 1 (56% <strong>de</strong>s spectateurs en<br />

2005-2006), présente <strong>de</strong> multiples avantages (base <strong>de</strong> clientèle<br />

fidèle, trésorerie en début <strong>de</strong> saison et moindre sensibilité aux<br />

résultats sportifs…), mais constitue certainement un seuil maximal.<br />

Avec, compte tenu <strong>de</strong>s 13% d’invités et d’ayants-droits, à<br />

peine 30% <strong>de</strong>s spectateurs achetant leur billet pour un match<br />

donné, le temps est certainement venu pour le football français<br />

d’élargir sa clientèle, ce qui passe là encore par <strong>de</strong>s <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> plus<br />

accueillants.<br />

Offre VIP : <strong>de</strong>s <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> inadaptés<br />

S’il convient dans une industrie « affective » comme le football<br />

<strong>de</strong> ne pas se couper <strong>de</strong> sa base populaire, l’hospitalité sportive<br />

représente une réserve <strong>de</strong> valeur également sous-exploitée en<br />

France. Un club comme Manchester United génère ainsi 43% <strong>de</strong><br />

ses revenus “matchday” avec les 9% <strong>de</strong> places les plus chères et<br />

le nouveau Wembley compte plus <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> places VIP. Or,<br />

d’après une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Stadia Consulting Group portant sur 13<br />

<strong>sta<strong>de</strong>s</strong> français et étrangers (principalement anglais et allemands),<br />

il semble que les clubs français souffrent d’un déficit

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