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Nouveaux stades : top départ - Ligue de Football Professionnel

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LES NOUVELLES FORMES D’EXPLOITATION DES STADES<br />

d’offre VIP qui minore très significativement leurs recettes.<br />

Si on ne peut tirer <strong>de</strong> conclusion générale à partir d’un échantillon<br />

pas nécessairement représentatif, plusieurs observations<br />

s’imposent :<br />

sur la moyenne <strong>de</strong>s 13 <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> étudiés, les business seats représentent<br />

75% <strong>de</strong>s revenus d’hospitalité sportive contre 25% pour<br />

les loges ;<br />

les 4 <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> français disposent d’un nombre <strong>de</strong> loges légèrement<br />

supérieur à la moyenne <strong>de</strong>s 9 <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> étrangers, mais le<br />

revenu par loge est inférieur <strong>de</strong> moitié ;<br />

la comparaison <strong>de</strong> l’offre et <strong>de</strong>s recettes liées aux sièges VIP<br />

apparaît plus pertinente, car le tarif d’une loge dépend notamment<br />

<strong>de</strong> sa taille et <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s services associés ; or, sur ce plan,<br />

les <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> étrangers engendrent en moyenne <strong>de</strong>s ressources 4 fois<br />

supérieurs aux enceintes françaises. Mais, à l’inverse du constat<br />

opéré pour le grand public, cet écart est bien moins lié au revenu<br />

annuel moyen par siège (4.600 € contre 4.000 € , un club comme<br />

l’OL approchant même 5.000 € ) qu’au sous-équipement <strong>de</strong>s<br />

enceintes françaises. Même si la rareté exerce une pression à la<br />

hausse sur les prix pratiqués (les <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>s 20 clubs <strong>de</strong> <strong>Ligue</strong> 1<br />

comptent à peine plus <strong>de</strong> 4% <strong>de</strong> sièges à prestations, loges comprises),<br />

c’est bien le faible nombre <strong>de</strong> prestations vendues, fortement<br />

limité par <strong>de</strong>s <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> inadaptés, qui est en cause.<br />

Diversification, naming : il n’y a pas que le matchday<br />

Un sta<strong>de</strong> constitue un investissement trop important pour en<br />

limiter l’exploitation aux seuls jours <strong>de</strong> matchs. Dans cette<br />

optique, la délocalisation du centre d’entraînement est d’ailleurs<br />

une option privilégiée par <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> clubs. La diversification<br />

<strong>de</strong>s spectacles (concerts…) reste nécessairement plus<br />

limitée que pour une salle, malgré quelques exceptions comme<br />

64 I nouveaux <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> : <strong>top</strong> <strong>départ</strong><br />

le Sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> France, facilitée il est vrai par l’absence <strong>de</strong> club rési<strong>de</strong>nt,<br />

ou l’Aréna d’Amsterdam, grâce à son toit amovible. Par<br />

contre la diversification <strong>de</strong>s activités (restauration, hôtellerie,<br />

commerces divers, divertissement…) est, à l’image du projet OL<br />

Land ou <strong>de</strong>s évolutions progressives du sta<strong>de</strong> Bollaert financées<br />

par le RC Lens dans le cadre d’un bail emphytéotique conclu<br />

avec la ville, une voie certainement plus porteuse. Une offre globale<br />

pour les congressistes (salles équipées, restauration, voire<br />

hébergement sur le même site), s’appuyant sur le prestige du<br />

sta<strong>de</strong> et/ou la marque du club, semble par exemple séduire les<br />

entreprises.<br />

Enfin l’exploitation publicitaire d’une enceinte en favorise également<br />

la rentabilisation. Pour cela le “partage du gâteau” entre<br />

les différentes parties prenantes doit être clairement défini en<br />

amont, tout particulièrement dans le cadre <strong>de</strong> partenariats<br />

public-privé, qu’il s’agisse <strong>de</strong> concessions, comme au Mans ou<br />

à Nice, ou <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong> partenariat, comme à Lille. En compartimentant<br />

l’exploitation “match day”, réservée au club, <strong>de</strong> la<br />

diversification non match day, territoire <strong>de</strong> l’exploitant privé, le<br />

contrat <strong>de</strong> partenariat a le mérite <strong>de</strong> clarifier la donne ; mais on<br />

manque encore <strong>de</strong> recul sur les différents modèles <strong>de</strong> financement<br />

mixtes qui requièrent certainement <strong>de</strong>s évolutions législatives<br />

pour en améliorer la sécurité juridique.<br />

Si les supports <strong>de</strong> visibilité évoluent au fil <strong>de</strong>s années (les<br />

faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>sta<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>vant lesquelles passent parfois plusieurs<br />

dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> voitures par jour constituent par exemple<br />

<strong>de</strong>s espaces encore sous-exploités), le naming, technique <strong>de</strong><br />

communication particulièrement puissante en termes <strong>de</strong> mémorisation,<br />

est nécessairement appelé à se développer.<br />

Reste que pour être efficace l’association entre le partenaire et<br />

le sta<strong>de</strong> doit nécessairement être légitime, d’où la difficulté à

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