La Lettre du Coderpa N°4 - Ardèche

EDITO
Suite à l’élection d’un nouveau
Conseiller général au
sein de la Majorité départementale,
Pascal Terrasse,
Président du Conseil général
a souhaité renouveler son
exécutif. J’ai donc l’honneur et le grand plaisir
d’être, depuis le 1er mars dernier, Conseiller
général en charge de la politique départementale
des personnes âgées et des personnes en
situation de handicap.
Dans le quatrième numéro de cette lettre, les
membres du CODERPA ont souhaité aborder
la question de la précarité énergétique.
Le maintien à domicile des personnes âgées
est, en effet, une des orientations principales
du schéma départemental dans la mesure où il
correspond au souhait de la grande majorité
des personnes âgées et de leur famille. C’est
pourquoi, le Conseil général de l’Ardèche veut
renforcer les politiques menées en matière
d’amélioration et d’adaptation des logements.
La surconsommation énergétique peut, plus
que jamais aujourd’hui, être synonyme de
précarité sociale pour les plus vulnérables
d’entre nous. Il est urgent d’y remédier.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Denis Duchamp
Conseiller spécial auprès du Président
pour les personnes âgées
et les personnes handicapées
La lettre du
Ardèche
© Istock photos
Comité départemental des retraités et personnes âgées
N° 04 - Mars 2010
Résultats de l’enquête
Aides du Conseil général aux clubs de retraités et personnes âgées
Dans le N° 3 de “La lettre du Coderpa”,
nous avons publié une enquête en
direction des clubs de retraités et
personnes âgées. Il s'agissait de
prendre leur avis sur une éventuelle
modification de leur mode de financement
par le Conseil général.
Depuis plusieurs années, le Conseil
général attribue chaque année une aide
de 155 € à plus de 225 clubs de l’Ardèche (pour un montant
global de 35 000 € par an). S’interrogeant sur le maintien ou
non de ce fonctionnement ou le passage à une aide en fonction des projets réalisés par les
clubs, il a sollicité le Coderpa pour "mener l’enquête" !
Sur 43 réponses en retour à la fiche enquête jointe au numéro 3 de “La Lettre du Coderpa”,
36 émanaient de clubs et 5 d’individuels, auxquelles s’ajoutait la contribution de
deux fédérations.
Le nombre de réponses réceptionnées au 23 novembre, bien que modéré, peut être considéré
comme convenable compte tenu du nombre de clubs interrogés (un peu plus de 200).
Le dépouillement de ces réponses permet les constats suivants :
36 clubs sur 41 déclarent percevoir l'actuelle subvention de 155 € du Conseil général
15 souhaitent une nouvelle répartition contre 24 qui préfèrent le maintien du statut quo
19 répondent avoir des projets innovants contre 14 qui répondent par la négative
Réponses qui permettent de conclure qu’une majorité de clubs préfère le mode de financement
actuel qui met toutes les associations sur un pied d'égalité.
En outre, l'analyse de ces réponses, fait apparaître que la notion de "projets innovants"
est trop floue et que l'engagement des clubs dans ce type de projets est souvent limité
par l'âge moyen des adhérents.
La commission communication du Coderpa a donc proposé d'essayer de mieux définir
cette notion de "projets innovants" et donc de prolonger la réflexion.
A noter
Il est encore possible d'envoyer des réponses pour cette enquête Coderpa
Nous écrire
nbakri@ardeche.fr
Conseil général de l’Ardèche - Secrétariat du Coderpa
Direction de la solidarité départementale - À l’attention de Nora Bakri
Hôtel du Département - BP 737 - 07007 Privas Cedex

© Philippe Fournier
La précarité
énergétique
Aujourd’hui, les écarts
de revenus se creusent dans
la société française de sorte que
de plus en plus de personnes
ne parviennent plus à faire face
à leurs dépenses quotidiennes.
La précarité sociale
se traduit souvent par une
“précarité énergétique”,
c’est à dire l’incapacité
d’assumer les factures
d’énergie…
Un problème de plus en plus
prégnant, qui nécessite aussi
de se pencher sur la qualité
“énergétique” des logements.
Le Grenelle de l’environnement, faisant le
constat de la raréfaction des ressources
énergétiques fossiles de la planète, a pointé
le logement, notamment le logement ancien,
comme une des principales sources de
consommation énergétique : plus de 46 %
des dépenses d’énergie sont liées au bâtiment,
certains logements anciens étant
considérés comme de vraies “passoires
thermiques”. Mais, pour ces logements, les
possibilités d’amélioration sont rapidement
efficaces.
Précarité
et surconsommation
La jonction de ces deux phénomènes (précarité
sociale, surconsommation énergétique)
conduit à ce que l’on appelle la précarité
énergétique : celle-ci se traduit, en Ardèche
notamment, par des aides d’urgence des
pouvoirs publics (Conseil général et d’autres
partenaires dans le cadre du FUL –fonds unique
logement ou fonds de solidarité logement–,
mais aussi la CAF), qui prennent en
charge, pour ceux qui n’en ont pas les
moyens, les impayés d’énergie. Si cette aide
se justifie sur le plan social, se pose la question
de son utilité à terme : sans doute vautil
mieux se saisir du problème à la source.
Améliorer
le logement avant tout
C’est pour cette raison que des partenaires
associatifs, Polénergie et le Pact-Habitat &
Développement Ardèche* se sont mobilisés
pour monter, avec l’aide de la Région Rhône-
Alpes dans le cadre de sa politique régionale,
un fonds d’aide “énergie et précarité”.
Ce fonds, mobilisable à l’initiative des travailleurs
sociaux du Conseil général, permet
de financer des travaux d’amélioration de
l’efficacité énergétique des logements :
isolation, ventilation, système de chauffage,
etc.
Après un diagnostic énergétique du logement
effectué par Polénergie, le fonds géré
par le Pact-H&D Ardèche peut intervenir
sous conditions, souvent en complément des
aides de l’Agence nationale de l’habitat.
Aider les ménages
en difficulté
Peuvent être aidés dans ce cadre aussi bien
les propriétaires occupants (sous conditions
de ressources) que les propriétaires de logements
locatifs loués par des personnes en
difficulté. Le fonds, mis en place en 2009 par
la Région, est appelé à être complété par
des fonds Edf, des fonds privés (fondations,
associations caritatives), voire des fonds du
Conseil général par le biais du FUL.
Cette initiative ne demande qu’à se développer
avec la participation la plus large
possible : les besoins sont considérables !
Contacts
Conseil général, direction
de la solidarité départementale :
04 75 66 78 07 ;
Polénergie 04 75 35 59 65 ;
Pact H&D Ardèche 04 75 66 13 80
cal-07@wanadoo.fr
*PACT H&D Ardèche : anciennement Centre d’amélioration
du logement/Cal 07.
Les retraites en Europe
Une étude menée
en janvier 2009 par la DREES (1)
donne une image de la façon
dont les Français appréhendent
la retraite.
En voici quelques éléments.
Les pays de l’Union européenne sont tous
confrontés à un vieillissement de leur population
dû à un allongement de l’espérance
de vie, une diminution de la natalité et au
vieillissement des générations du babyboom.
L’une des conséquences est une modification
de l’équilibre entre les générations actives
et retraitées et une forte tendance à faire
progresser la part du P.I.B. (2) affecté au
paiement des retraites.
Capitalisation,
répartition…
des régimes très variés
Il n’en reste pas moins que les systèmes de
retraite restent très variés et souvent complexes,
ce qui pose le problème d’une éventuelle
harmonisation rendue nécessaire par
la mobilité géographique des salariés.
Deux systèmes dominent cependant, parfois
cohabitant : le système par répartition et le
système par capitalisation, sachant que ni
l’un ni l'autre ne peuvent, à eux seuls, résoudre
le problème résultant du vieillissement
de la population.
Si on retrouve le système par répartition
principalement en Belgique, en Grèce, en
Espagne, en Suède, en Italie, le système par
(1 Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques au ministère de l’emploi et de la solidarité
(2) P.I.B. : produit intérieur brut (somme des richesses produites par le pays)
(3) Taux de remplacement : rapport entre le montant de la pension et le dernier salaire d'activité
capitalisation est en vigueur au Royaume-
Uni, au Danemark et en Finlande.
Force est de constater que les récentes
réformes mises en œuvre –comme en
France– tendent à développer les systèmes
par capitalisation.
Quels liens entre
revenus et retraites ?
Autre différence à prendre en compte : la
base des versements. Dans les pays du nord
(Danemark, Irlande, Suède), mais aussi aux
Pays-Bas et au Royaume-Uni, existent des
régimes de base qui versent des pensions à
toutes les personnes âgées, ces pensions
étant sans liens avec les revenus.
Au contraire, en Allemagne, en Autriche ou
en France, les pensions sont fortement
dépendantes des revenus perçus par les
salariés, avec des taux de remplacement (3)
très variables.
Enfin, les régimes de retraite complémentaire
sont aussi de nature diverse :
obligatoire en Finlande ou Suède
facultatif en Allemagne, aux Pays-Bas
ou au Royaume-Uni
D’autres aspects sont aussi à réformer,
notamment le montant des retraites des
femmes qui sont, la plupart du temps, très
inférieures à celles des hommes.
En conclusion, un dossier lourd qui doit
mobiliser tant les dirigeants des divers
gouvernements que les parlementaires de
l’Union européenne.
La lettre du Coderpa Ardèche - n° 04 - Mars 2010 La lettre du Coderpa Ardèche - n° 04 - Mars 2010

Qu’est-ce que
le Coderpa ?
Le décret du 4 août 1982
a institué un Comité national
(Cnrpa) et, dans tous
les départements, un Comité
départemental des retraités
et personnes âgées : le Coderpa.
D’abord placés sous la tutelle de l’Etat, les
Coderpa ont vu, depuis la loi de décentralisation
du 13 août 2004, leurs compétences
transférées au président du Conseil général.
Chaque Département décide de l’organisation
de son Coderpa. Ainsi, depuis 2005, le
Coderpa 07 est une instance consultative
présidée par un conseiller général représentant
le président du Conseil général, assisté
par deux vice-présidents élus parmi les représentants
des trois collèges du Coderpa :
les associations et syndicats départementaux
de retraités et personnes âgées
les principales professions sanitaires
et sociales
les collectivités et organismes œuvrant
au profit des personnes âgées
Par ailleurs, au sein du Coderpa 07, outre
le bureau, deux commissions ont été
constituées : la Commission “communication”,
la commission “offre de services”.
Le Coderpa est un lieu de dialogue, d’information
et de réflexion au sein duquel ses
membres, les retraités et les personnes
âgées, participent à l’élaboration des mesures
de toute nature les concernant. Pour
exemple, leur implication dans la réflexion,
l’élaboration et le suivi du Schéma social
départemental 2009-2013.
Info +
Non voyant et mal voyant,
pour connaître vos droits,
les nouvelles lois, carte d'invalidité
GIC, adressez-vous à :
Amitiés des handicapés visuels*
1 rue Adhémar
immeuble St François - Montélimar
Tél. 04 75 91 01 18 ou 06 80 35 92 64
Correspondant téléphonique Ardèche :
Martin Albert - tél. 04 75 94 97 66
*(membre adhérent de la fédération française des
aveugles de France)
La Lettre du Coderpa Ardèche - N° 04 - Mars 2010
Conseil général de l’Ardèche - Secrétariat du Coderpa - Direction de la solidarité départementale
Hôtel du Département - BP 737 - 07007 Privas Cedex
www.ardeche.fr
Comité départemental des retraités et personnes âgées
Des sigles
à connaître
ALMA : Allô Maltraitance
des personnes âgées et/ou
des personnes handicapées
ALMA 07 (Ardèche) - Permanence
d’écoute : lundi de 14 h à 16 h
Tél. 04 75 20 21 07
alma.ardeche@ch-privas.fr
ARS : Agence régionale de santé.
Les ARS, nouvelles institutions
dotées d’un statut d’établissement
public, vont gérer tout ce qui touche
à la santé : ambulatoire,
établissements sanitaires (publics,
privés), prévention, planification,
contrôle, qualité, sécurité,
permanence de soins…
Elles comporteront des délégations
territoriales dans tous les départements.
Elles devront être mises en
place au plus tard le 1er juillet 2010.
AVC : Accident vasculaire
cérébral. Parfois appelé “attaque
cérébrale”, l’AVC est un déficit
neurologique soudain d’origine
vasculaire. L’effet visible de l’AVC
se traduit par une perte de connaissance,
avec arrêt partiel ou complet
des fonctions cérébrales, paralysie
(hémiplégie) ou une attaque
provoquant la perte de conscience
ou la mort soudaine du patient
(apoplexie foudroyante).
L’hypertension artérielle est la
principale cause d’attaque vasculaire
cérébrale.
Crédit photos : © Phovoir