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DES HAUTES' PYRÉNÉES , Les Beautés du Rachat

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JEUDI SI JUILLET 1910<br />

y ions envisager l'idée de procédés irrégu- •<br />

liers. »<br />

On remarquera combien ces nouvelles dé-<br />

clarations de M. Clemenceau sont en contra-<br />

diction avec celles que M. Yves Durand a<br />

laites devant la commission d'enquête.<br />

— De vendredi 20 mars, vers midi, a dit M.<br />

Durand, le préfet de police nous appela, M.<br />

iMouquih et moi, dans son cabinet, pour nous<br />

signaler les inquiétudes qui s'étaient manifes-<br />

tées relativement aux valeurs Rochette et<br />

nous dit qu'il était indispensable qu'un plai-<br />

gnant fût trouvé le même jour. »<br />

A rapprocher aussi de la version de M. Cle-<br />

menceau la démarche <strong>du</strong> M. Yves Durand<br />

chez le procureur de la République avec M.<br />

Pichereau, le plaignant, qui est accueilli par<br />

ces mots : « C'est vous, l'homme de la Préfec-<br />

ture ! »<br />

On voit qu'il ne s'agissait pas seulement,<br />

comme le dit l'ancien président <strong>du</strong> conseil,<br />

d'empêcher aucune intimidation sur les plai-<br />

gnants éventuels.<br />

On peut difficilement s'expliquer aussi cette<br />

assertion de M. Glemernoeau à savoir qu'au-<br />

cune allusion ne fut laite à aucun plaignant<br />

ni au fondement d'aucune plainte.<br />

Ces contradictions sont d'ailleurs signalées<br />

par lui. Moniier, procureur de la République<br />

lui-même, dans une conversation qu'il a eue<br />

avec un rédacteur de l'Echo de Paris.<br />

Pichereau accuse<br />

Paris, 20 Juillet.<br />

M. Pichereau a adressé au président de la<br />

commission d'enquête une lettre dans la-<br />

quelle il demande à être enten<strong>du</strong>.<br />

M. Pichereau confirme les déclarations qu'il<br />

a faites à l'Intransigeant et d'après lesquelles<br />

c'est M. Yves Durand qui a pris l'initiative<br />

de faire ajouter à sa plainte le post-scriptum<br />

des manchons Hella et qui a eu l'idée de lui<br />

en faire remettre pour corser la situation.<br />

De plus, M. Yves Durand lui a donné ren-<br />

dez-vous pour le lendemain, au Parquet, et<br />

lui a fixé lui-même la caution à verser.<br />

Enfin, M. Pichereau affirme que l'arresta-<br />

tion de Rochette était prévue et qu'il la con<br />

naissait lui-même le samedi.<br />

Voici la lettre que le plaignant Pichereau<br />

adresse au président de la commission d'en-<br />

quête :<br />

c Monsieur le président,<br />

» Je demande à être immédiatement enten-<br />

<strong>du</strong> par La commission, d'enquête ; il est Lmpos<br />

sible d'admettre qu'on travestisse plue long-<br />

temps mon rôle.<br />

» J'affirme, sans crainte d'être démenti :<br />

» 1" Que j'étais effectivement porteur de<br />

232 Nerva, pour <strong>Les</strong>quelles j'étais en discus-<br />

sion avec Rochette.<br />

» 2° Que c'est M. Yves Durand lui-même qui<br />

a demandé d'ajouter à ma. plainte le post-<br />

scriptum relatif aux manchons Hella et qui<br />

en a précisé les termes.<br />

» 3° Qu'il savait que je n'avais pas de Man-<br />

chons et qu'il a prié M. Gaudrion. de m'en<br />

remettre quelques-uns pour corser ma plainte<br />

» 4° Que c'est M. Yves Durand qui m'a<br />

donné rendez-vous chez le procureur en me<br />

disant d'apporter 2,000 francs, somme à la-<br />

quelle on avait fixé d'avance ma constitution<br />

de partie civile.<br />

» 5° Que j'ai su le samedi soir que Rochette<br />

siérait arrêté le Lundi matin à la première<br />

heure.<br />

» 6° Qu'on ne m'a demandé aucune justifi<br />

cation et que le bordereau relatif aux Mon<br />

chons n'a été apporté qu'après l'arrestation<br />

de Rochette.<br />

» Je me réserve de dire à la commission<br />

bien d'autres choses ; j'entends qu'on sache<br />

que je n'accepterai pas de porter seuil la res-<br />

ponsabilité d'un acte qu'on m'a arraché et où<br />

tout, le monde était d'accord.<br />

» Veuillez, etc. » PICHEREAU ,<br />

Ajoutons que M. Yves Durand, oppose aux<br />

affirmations le concernant le démenfi le plus<br />

catégorique.<br />

— Je ne puis, a-t-il déclaré à un de nos<br />

confrères que confirmer purement et sim<br />

plement les termes de ma déposition devant<br />

la commission d'enquête.<br />

» Le vendredi, M. Gaudrion m'avait affirmé<br />

que M. Piebereaus propriétaire à Corlieil, pos<br />

sédait des actio-rs Nerva et M.anchons HeJÏa<br />

le samedi, quand je revis M. Gaudrion et que<br />

je pris connaissance <strong>du</strong> texte de la pïainte<br />

Pion ereau, je m'aperçus que seules les Nerva<br />

y étaient inscrites,.<br />

» J'en fis l'observation et immédiatement,<br />

d'un commun accord, M. Pichereau et M. Gau-<br />

drion ajoutèrent un post-scriptum relatif aux<br />

Manchons Hella, après m'avoir renouvelé<br />

rassurance que ces tiice» éusi-erat tocs» la pe*><br />

priété de M. Pichereau.<br />

» J'ajoute qu'une plainte en faux ayant été<br />

déposée par M. Rochette, qui s'était constitué<br />

partie civile, M. Terr ouvrit une instruction<br />

pour faire rechercher si le bordereau d'achat<br />

des valeurs Rochette constituait un faux ; M.<br />

Pichereau fut enten<strong>du</strong> comme témoin dans<br />

cette affaire, il fournit au juge des explica-<br />

tions tellement probantes sur la sincérité de<br />

ses opérations avec Gaudrion qu'un non lieu<br />

tut prononcé.<br />

» Jamais, à cette époqre, ni Pichereau ni<br />

Gaudrion n'eurent seulement la pensée de me<br />

mettre en cause ; ils le font aujourd'hui : il<br />

est, aisé de comprendre ie mobile de leur nou-<br />

velle attitude ».<br />

L'AFFAIRE DUEZ<br />

Paris, H juillet.<br />

M. Albane! a encore interrogé longuement<br />

Duez ; ïl lui a soumis le rapport de M. l'expert<br />

Blonde! qui, au cours de sa vérification, a re-<br />

levé dans les écritures <strong>du</strong> liquidateur de nom-<br />

Dreux faux par onisston<br />

Duez a dit qu'il se réservait de présenter ses<br />

observations quand il aurait mis complète-<br />

ment connaissance <strong>du</strong> rapport cîe l'expert.<br />

M. Briand a donné son avis ; voici Le texte de i<br />

cet avis :<br />

« Il importe de remarquer qu'aux termes de<br />

-•article 13 de la loi <strong>du</strong> 9 décembre 1909, la dis-<br />

position de l'église et de son mobilier est la-is-<br />

&é gratuitement à l'association attributaire<br />

des biens.<br />

» Or, il suffit de rapprocher cette disposi-<br />

tion de celle de l'article 5, paragraphe 10 de<br />

La loi <strong>du</strong> 2 janvier 1907, pour constater que<br />

les fidèles et <strong>Les</strong> ministres <strong>du</strong> culte catholique<br />

ont intérêt à ce point de vue à demander<br />

l'annulation <strong>du</strong> décret d'attribution.<br />

Ces considérations me paraissent de na-<br />

ture à établir la recevabilité <strong>du</strong> pourvoi.<br />

» Je crois devoir signaler toutefois que M.<br />

l'abbé Caloin, l'un des requérants, prend le<br />

titre de curé de Sains-les-Fressins et TorCy,<br />

titres désormais sans signification légale en<br />

l'état actuel de la législation et que. même au<br />

cas d'admission <strong>du</strong> pourvoi, cet ecclésiastique<br />

ne saurait revendiquer un droit privatif sur<br />

l'église et le mobilier les garnissant.<br />

» Sous le l>énéfice de ces observations, je<br />

ne puis que m'en rapporter sur le fond à<br />

1 appréciation <strong>du</strong> Conseil d'Etat.<br />

» Signé : BRIAND. »<br />

De paragraphe sur le titre <strong>du</strong> curé catho-<br />

lique est vraiment à signaler.<br />

ment a pro<strong>du</strong>ire le certificat de capacité, carte<br />

rose, et une photographie en dehors de celle<br />

figurant déjà sur le .certificat.<br />

LE CONTRIBUABLE îiÉCàLCITRAYF<br />

. , Paris, 20 juillet.<br />

Ayant obtenu un premier succès dans son<br />

référé, M* Georges Lhermite a eu la joie ce<br />

matin d en enregistrer un second.<br />

On sait qu'il a, indépendamment de son<br />

procès au civil, déposé, depuis la clôture de<br />

ta session parlementaire, une plainte en con-<br />

cussion contre MM. de Selves, Sée et Cha-<br />

mault.<br />

Cette plainte fut remise à M. Fonction, sé<br />

nateur, premier président de la cour d'appel<br />

ce magistrat vient de déléguer ses pouvoirs<br />

a M. le juge d'instruction Larcher et M" Lher-<br />

mite a été convoqué pour cet après-midi au<br />

cabi.net <strong>du</strong> juge d'instruction.<br />

M. Lhermite s'est empressé de se rendre à la<br />

convocation <strong>du</strong> magistrat et, à l'heure dite,<br />

s est présenté au cabinet numéro 9 accompa-<br />

gné de Mme Maria Vérone, avocat, à la cour,<br />

qu'il a choisi pour l'assister devant le juge.<br />

M« Maria Vérone n'est, d'ailleurs, à l'état<br />

civil, autre ""e Mme Lhermite.<br />

M. Lhermite est resté près d'une heure dans<br />

.e cabinet de M. Larcher : la discussion a por-<br />

té principalement sur le point suivant :<br />

Pour "'''il v ait en crime de concussion, il<br />

faut nécessairement que MM. de Selves, Sée,<br />

Chamaut aient été de mauvaise foi : aussi M.<br />

Larcher a-t-il invité M. Lhermite à lui expli-<br />

quer en, quoi — a son avis — le préfet de ta<br />

Seine, le receveur et le porteur de contraintes<br />

ont pu être de. mauvaise foi.<br />

L'avocat a répon<strong>du</strong> :<br />

— La mauvaise foi de M. de Selves est cer-<br />

taine depuis le 29 'uin 1900 : en effet, A cette<br />

date, le Conseil d'Etat a ren<strong>du</strong> un arrêt dé-<br />

clarant illégaux <strong>Les</strong> crédits figurant au bud-<br />

aet de la ville de Paris pour ie>m!>oursement<br />

des avances faites par les con?e : liera munici-<br />

paux dans ''exercice de leurs mandats.<br />

» Le préfet de la Seine aurait dû déclarer<br />

nulles les délibérations <strong>du</strong> conseil municipal<br />

à ce sujet ; au lieu de le faire. il a permis aux<br />

conseillers municipaux de s'all»ner une nou-<br />

velle indemnité de 3.O00 francs comme conseil<br />

lers généraux : enfin, il n'aurait jamais rtft<br />

naver <strong>Les</strong> conseé'lers municipaux sur un titre<br />

fictif. »<br />

Cette déposition terminée. M. Larc-h*- est al-<br />

lé la porter à M. Forichon, qui entendra lui-<br />

même M. de Selves.<br />

GREVES<br />

LA CRISE ESPAGNOLE<br />

La guerre religieuse<br />

Saint-Sébastien, 20 juillet.<br />

M. Garcia Prieto, ministre d'État, dément<br />

catégoriquement le retour en Espagne de M.<br />

Ojeda, et encore plus sa démission.<br />

La discussion avec le Vatican suivra son<br />

cours normal.<br />

<strong>Les</strong> réfugiés espagnols<br />

Perpignan, 20 juillet.<br />

A la suite de la visite de M.TorruelLa, ancien<br />

maire de Port-Bou, un grand nombre de ré-<br />

yolutioninaires et réservistes espagnols déser-<br />

teurs de la guerre <strong>du</strong> Maroc sont partlii au-<br />

jourd'hui, rentrant en Espagne.<br />

<strong>Les</strong> grèves de Biibao<br />

Madrid, 20 juillet..<br />

Suivant les dernières nouvelles de Biibao,<br />

la tentative de Fédération ouvrière pour<br />

proclamer la grève générale a échoué.<br />

La situation tend à s'améliorer ; la tran-<br />

quillité règne partout ; la grève des mineurs<br />

se poursuit pacifiquement.<br />

LES AFFAIRES DU MAROC<br />

Sur la Moulouya<br />

Paris, 20 juillet.<br />

L'Agence Havas publie la dépèche suivante<br />

d'Oudjda, 19 juillet :<br />

« Après le conmat <strong>du</strong> 12 courant, à Mouel-<br />

bacha, un envoyé des Beni-Ecunyai s'est ren-<br />

<strong>du</strong> à ïaourist pour exprimer au chef de no-<br />

tre détachement leurs regrets de l'agression<br />

dont se rendirent coupables les Beni-Bou-Hy-<br />

jaya et leur désir de reprendre les relations<br />

avec nous.<br />

» Si Atieb-Bou-Anama qui, à la suite de<br />

cette démarche est allé à Mouelbacha pour<br />

s'assurer de leurs intentions, a rencontré les<br />

notables de la tribu ; ils ont tous désavoué<br />

l'agression commise contre nous et exprimé<br />

à nouveau leur intention de maintenir avec<br />

nous les rapports antérieurs<br />

» D'autre part, tous nos officiers ont reçu<br />

le 15, à ïaourit, un délégué de la dernière<br />

fraction des Ahlal, celle des Ouled-Slyman.<br />

» La situation, sur la rive droite, esi ainsi<br />

nettement éclaireie ; l'incident <strong>du</strong> 12 juillet<br />

peut être considéré comme un fait isolé et il<br />

y a tout lieu de croire que la leçon infligée à<br />

nos adversaires a pro<strong>du</strong>it une impression des<br />

plus favorables. »<br />

Oud.jda, 20 juillet.<br />

Des postes militaires ont été solidement ins-<br />

tallés pour garantir La sécurité sur les ré-<br />

gions voisines des rives de la Moulouya, no-<br />

tamment a Mou-el-Racha, Taourirt, Retigmed<br />

et Arouin-Sidi-MeLLonek.<br />

Après avoir procédé à l'installation de ces<br />

postes, le général Liautey est rentré à Oudj-<br />

da : il sera dan6 quelques jours de retour à<br />

Or an.<br />

Quatre nouveaux soldats, blessés dans ''af-<br />

faire <strong>du</strong> 12, ont succombé, ce qui porte a<br />

16 Le nombre de nos morts.<br />

L. Hk-j:--Aloîoé Murri<br />

Rome, 20 juillet.<br />

L'ex-abbé Murri, démocrate chrétien, et,<br />

comme on ie sait, député socialiste de Montë-<br />

giorgio, a renoncé définitivement à l'habit<br />

ecclésiastique.<br />

Il se rendra prochainement à Berlin, au<br />

congrès des chrétiens libres, pour y faire une<br />

conférence.<br />

3 3 i ELLE 5 «Unit:<br />

L'ENVOI AUX COMPAGNIES DE DISCIPLINE<br />

Paris, 20 juillet.<br />

Une importante modification va eue ap-<br />

portée au nouveau règlement 6ur le service<br />

intérieur, chapitre des punitions.<br />

L'article 201. dans ce chapitre, spécifiait<br />

l'envoi des hommes de troupes aux sections<br />

spéciales de discipline par décision <strong>du</strong> minis-<br />

tre :<br />

1° Directement, dans certains cas bien dé-<br />

terminés.<br />

2" D'après l'avis d'un conseil de discipline,<br />

dans certains autres cas également lixés.<br />

A l'avenir, l'envoi dans ces sections spécia-<br />

les, s'il sera toujours prononcé par ie minis-<br />

tre, ne ie sera dans tous les cas que sur La<br />

proposition <strong>du</strong> général commandant le corps<br />

d'armée et après avis d'un conseil de disci-<br />

pline.<br />

LA MORT DU GÉNÉRAL DE BEYLIE<br />

Saïgon, 20 juillet.<br />

Le corps <strong>du</strong> général de Beylie a été retrou-<br />

vé à Thadna, près <strong>du</strong> lieu <strong>du</strong> naufrage.<br />

La chaloupe Lagrandière api.-artemait à la<br />

résidence <strong>du</strong> Laos : le patron M.ignucci et le<br />

mécanicien Leprado ont, éehaopé à ia mort<br />

avec un caporal, secrétaire <strong>du</strong> général.<br />

<strong>Les</strong> tramways de Béziers<br />

Béziers, 20 juillet.<br />

Le maire a fait défense au directeur des<br />

tramways électriques de faire sortir les<br />

voitures en raison de l'insuffisance <strong>du</strong> per-<br />

sonnel ; il a fait retirer la troupe.<br />

Nouvelle agitation des inscrits de Marseille<br />

Marseiie, 20 juillet.<br />

M. Ghéron, sous-secrétaire d'Etat à la mari-<br />

ne, vient de faire signifier à M. Rivelli, se-<br />

crétaire général de la Fédération nationale<br />

des syndicats maritimes, qu'il est relevé de<br />

ses f une tiens de membre <strong>du</strong> conseil supérieur<br />

de la navigation.<br />

Dès qu,e cette nouvelle lui parvint, le con-<br />

seil d*àd,min:strati.»n Oie l'Union syndicale des<br />

marins de commerce français, section de Mar-<br />

seille, provoqua une réunion qui eut lieu cette<br />

nuit et qui se termina par !e voie d'un ordre<br />

<strong>du</strong> jour dont voici la conclusion :<br />

Le bureau de l'Union syndicale des ma-<br />

rins proteste contre les mesures vexatoires et<br />

mesquines et peu dignes de ceux

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