13 Mai 1900
13 Mai 1900
13 Mai 1900
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— - Orgra.no quotidien do Défense Sociale et 4 Religieuse «<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINTETUTTOI : Toulouse, rue Roquelaine, 25 LE m 5 CENTIMES<br />
ABONNEMENTS<br />
Haute-Garonne et départements limitrophes. .,<br />
Départements non limitrophes. -<br />
IgttmgCï (Union postale)<br />
Trois mois<br />
6 fr.<br />
7 fr.<br />
10 fr,<br />
Six mois<br />
Il fr.<br />
<strong>13</strong> fr.<br />
20 fr,<br />
On an<br />
20 fr.<br />
24<br />
40<br />
•asger<br />
- ^Vèis 1" et 16 de chaque mois et sont.payables d'avance<br />
^*wwni< a« chaniituitnt daOi tsse doit itr» accoDijuaanêt ce*£inwa<br />
fr.<br />
fr.<br />
ÉDITIONS REGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale à Toulouse<br />
ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />
Les annonces et réclames, faits divers et locale» sont reçus dans nos bureau*,<br />
», rue Roquelaine ; T .... . - i chez nos correspondants,<br />
ainsi çpie dans toutes les agences de publicité de Paris, des départements<br />
* de l'étranee».<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Dimanche <strong>13</strong> <strong>Mai</strong> <strong>1900</strong>. - 10' Année.' - N° 2,936 \ BUREAUX A PARIS: 26, RUE FEYDEAU<br />
Pour se l'aire une idée rigoureusement<br />
exacte du scrutinde dimanche dernier et<br />
des résultais qu'il a donnés, il ne faut<br />
pas lire les statistiques frelatées que le<br />
ministère a communiquées à la presse.<br />
Ces statistiques trahissent beaucoup<br />
trop d'inquiétude, de dépit et de mauvaise<br />
foi.<br />
Il est vrai que, malgré leur vif désodé<br />
s'éloigner le plus possible de la vérité,<br />
les mathématiciens gouvernementaux<br />
qui les ont établies, iront pu s'empêcher<br />
de mentionner les éclatantes<br />
"victoires nationalistes de Paris et les<br />
.échecs significatifs subis, dans les départements,<br />
par les tenants les plus<br />
considérables de la Pvépublique dreyfusiste.<br />
<strong>Mai</strong>s ce serait faire preuve de naïveté<br />
que de prêter la moindre attention aux<br />
chiffres émanant de la place Beauvau.<br />
. Véritablement, la source est trop douteuse.<br />
Et, pour notre part, nous estimons<br />
que la lecture de la presse ministérielle<br />
nous suffit très largement pour<br />
nous permettre de donner une signification<br />
aux élections du 6[mai.<br />
.Ce qu'elles ont signifié 1 ?<br />
• C'est le Siècle, c'est l'Aurore, c'est la<br />
Petite République, c'est le grave et solennel<br />
Temps, si peu expansif d'ordinaire,<br />
qui nous l'onf dit.<br />
; "Ce sont les journaux qui, de près ou<br />
de loin, touchent à la caisse des Rothschild<br />
qui l'ont crié sur tous les toils, en<br />
demandant, les uns, l'arrestation immédiate<br />
du général Mercier et des chefs du<br />
mouvement nationaliste, les antres, dos<br />
mesures .susceptibles' de mettre les électeurs<br />
au pas, de régulariser le suffrage<br />
universel et de le corriger de ses petites<br />
imperfections.<br />
Car, depuis huit jours, on a découvert<br />
que ce pauvre suffrage universel avait<br />
beaucoup d'imperfections et de tares.<br />
Pensez donc : en plein Paris, dans la<br />
cHé contre laquelle on ne gouverne pas,<br />
d'aprèsGambetta, ila envoyécouchor les<br />
candidats de Reinach et nommé une majorité<br />
franchement hostile au gouverne<br />
ment !<br />
En présence d'un événement si gros<br />
de conséquences, les hommes les plus<br />
calmes parmi les dirigeants de la politique<br />
du chambardement se sont contentés<br />
d'affirmer qu'il était urgent de modifier<br />
le mécanisme électoral tel qu'il fonctionne<br />
actuellement chez nous.<br />
<strong>Mai</strong>s le Syndicat dreyfusard ne compte<br />
pas dans son sein que des hommes.<br />
11 comprend aussi des femmes qui, au<br />
Heu de surveiller chez elles leur pot au<br />
feu, passent leur vie à disserter sur les<br />
choses de la cuisine politique.<br />
Nous ne contesterons pas le talent,<br />
Esprit et le brio avec lesquels quelquesu<br />
'ies d'enlre elles. -s'acquittent de leur<br />
tëche.<br />
£ <strong>Mai</strong>s, femmes avant tout, se laissant<br />
| beaucoup trop facilement entraîner par<br />
fia longue^ par la passion, et aussi par<br />
I leurs nerfs, il leur arrive souvent de<br />
|mettre leurs petits pieds dans les plats<br />
qui se trouvent autour d'elles etdc casser<br />
les tas de vaisselle péniblement édifiés<br />
par ceux qu'elles croient défendre.<br />
C'est ce que vient de faire, dans la<br />
Fronde, .M mc Clémence Royer, une des<br />
femmes les plus autorisées et les plus<br />
connues du mouvement féministe.<br />
Révolutionnaire, apôtre du drapeau<br />
rouge, M c<br />
Clémence Royer est, naturc<br />
dlement, dreyfusiste, et,<br />
, comme ses<br />
coreligionnaires, elle est profondément<br />
,r ritée contre le suffrage universel.<br />
. Et son irritation, elle ne s<br />
émuler.<br />
pic ne peut pas la contenir et si,<br />
?«e d'elle, les fourbes, les hypocrites et<br />
^lâches du sexe fort, perpètrent en<br />
; ^lence quelque crime contre les élec<br />
T^rs qui ne les veulent<br />
^nchise dont il faut li<br />
^actrice de la Frond<br />
suffrage universel :<br />
^ild^Q\ li ' (l ' hul ' V n ' 06<br />
aH suffrage<br />
«au «/ qui donne «'« imbécile<br />
du<br />
f 1 r 'i 10n un <br />
hie u j<br />
c °urle citation, qui complète si<br />
les coii ? ensée cfui animait, l'autre jour<br />
ï>ï'0fA<br />
. mon tes du Temps, lorsqu'il:<br />
Vçr 'r4<br />
lcnl de canaliser le suffrage uni<br />
,C . dépeint à merveille l'élut d'âme<br />
^^dreyfusanis.<br />
S<br />
ù<br />
L'ambassade britannique<br />
a, fait savoir<br />
« que ni l'ambassadeur, ni aucun membre<br />
de l'ambassade, n'a ajouté foi à la version<br />
de l'histoire ràconlée'par M. Dameron, gendre<br />
du portier de l'ambassade ».<br />
Si l'ambassade s'était bornée à dire que<br />
ambassadeur, comme son entourage, avait<br />
ignoré les trafics de Philipp, il n'y aurait<br />
eu là rien que de fort naturel. Ce qui est<br />
exorbitant c'est de faire savoir que l'ambassadeur<br />
et les membres de l'ambassade<br />
n'ajoutent aucune foi à la version de<br />
l'histoire racontée par M. Dameron » quand<br />
acceptée par toute la<br />
sse dreyfusiste, qu'elle<br />
s débats publics,qu'elle<br />
IUX plus incrédules et<br />
d'un verdict de culpamille,<br />
et que, si îe droit d'insertion en<br />
ces matières était consacré, le journalisme<br />
le plus estimé, le journalisme historique<br />
deviendrait impraticable.<br />
'/<strong>Mai</strong>s la Cour de cassation n'a pas admis<br />
cette thèse, rejetant le pourvoi formé<br />
par le journal en question contre<br />
l'arrêt de la cour d'appel, qui l'avait condamné<br />
à insérer la réponse de M. de<br />
Bourmont.<br />
Nous sommes de cet avis, et, dans la<br />
question posée, nous nous mettons résolument<br />
contre les avantages professionnels<br />
dont on voudrait nous doler.<br />
Non, il n'est pas vrai de dire que les<br />
droits de la famille doivent être primés<br />
par les droits de l'histoire, quand on a<br />
affaire à des événements d'ordre contemporain.<br />
Ce n'est pas en quelques années que<br />
l'histoire s écrit et alors que les passions,<br />
encore allumées, couvent sous la cendre<br />
des au nées.<br />
Voilà plus de cent ans que la Révolution<br />
accomplit sa sinistre tâche, et on a<br />
pu voir, il n'y a pas déjà si longtemps,<br />
qu'il fut impossible à la Comédie-Française,<br />
de représenter une pièce qui s'appelait<br />
Thermidor et, plus récemment,<br />
on s'en allait crier : « Vive le Roi ! » au<br />
Duguesclin do Paul Déroulède et « Vive<br />
l'Empereur ! » à VAiglon.<br />
Je ne connais rièn de plus abominable,<br />
que de confondre, sous prétexte<br />
d'impartialité, le pamphlet avec l'histoire.<br />
L'histoire, c'est l'examen froid, rassis,<br />
calme, des faits accomplis.<br />
Le pamphlet, c'est presque de la vivisection.<br />
On écorche un homme qui, bien que<br />
mort, est encore tout chaud ; il saigne<br />
sous le scalpel.<br />
Et c'est une étrange prétention que de<br />
se dire historien, pour les choses qui so<br />
rapportent au siècle présent<br />
Malgré soi et quelque précau lion que<br />
l'on prenne en vue de se garantir de l'inévitable<br />
parti-pris, on tombe dans une<br />
des deux alternatives fatales : on est, ou<br />
un apologiste, ou un détracteur.<br />
Il s'agit donc, avant d'établir les droi ts<br />
de l'histoire, de régler ou commence<br />
l'histoire ?<br />
Elle ne sauraflreffeelivement commen<br />
cer, je le répète, qu'au moment précis<br />
où les passions s'éteignent.<br />
Il faut être tout à fait mort, morale<br />
ment et physiquement, froid et glacé,<br />
pour entrer dans l'histoire<br />
<strong>Mai</strong>s l'histoire n'existe pas encore à<br />
l'égard, d'un homme, tant que son cadavre<br />
est promené parmi la foule, comme<br />
un drapeau, et y exalte les sentiments.<br />
C'est même à ce point de vue, que tant<br />
de fois nous avons protesté contre la manie<br />
regrettable des ministres de l'instruction<br />
publiquesuccessifs, d'introduire<br />
dans les manuels du baccalauréat, les<br />
ôv énements con temporai ns .<br />
Des abus lamentables ont eu lieu.<br />
On a vu des professeurs, sans tact et<br />
sans mesure, apprécier passionnément<br />
certains faits prétendus historiques, en<br />
présence des descendants directs<br />
de<br />
ceux-là mêmes qui en furent les héros.<br />
Oui, certes, la loi qui régit le droit de<br />
réponse dans les journaux, est absurde<br />
et abusive.<br />
La presse de bonne foi est à la merci<br />
de l'imbécile riche dont on a très imprudemment<br />
prononcé le nom, alors<br />
même que ce nom appartient incontestablement<br />
à la critique;<br />
Néanmoins, j'ai l'esprit trop large et<br />
trop indépendant, surtout trop loyal,<br />
pour vouloir jamais augmenter les privilèges<br />
de la presse, déjà pas mal exorbitants,<br />
au détriment du public.<br />
Et j'estime, à rencontre de l'avocat<br />
général auprès de la Cour de cassation<br />
qu'il n'y a pas de journalisme historique<br />
et que les deux mots, journal et<br />
histoire, jurent d'être accouplés et sont<br />
la négation l'un de l'autre.<br />
Qu'on n'ait pas le, droit de réponse a<br />
l'égard d'un livre tiré à un nombre res<br />
comme c'est à craindre, nous conduire au régime<br />
plébiscitaire, au régime eésarien. Entre<br />
deux maux...<br />
11 parait, décidément, que la République<br />
est bien malade, puisque, non seulement<br />
Y Univers se déclare prêt à se rallier au<br />
nationalisme et au césarisme, mais encore<br />
à s'y rallier . de; rail se Taire entre ces deux partis*<br />
l'hésitation ne serait pas possible. PhitÂt que<br />
«le voir ta République verser dans le soeialisme,<br />
uous irions,- ardemnient,auB(ifcoriahsme,ùùt-ib<br />
La plupart des socialistes qui se retirent<br />
invitent leurs électeurs à faire balle en faveur<br />
j.<br />
f<br />
De marne dans !e quartier Notre Dame. 1o<br />
Grand-Occident de Franco l'ayant ainsi décide,<br />
M. Robinet de Plas, royaliste anti.juif, ne maintient<br />
pas sa candidature et M. Baranton devient<br />
le seul candidat des protestataires.<br />
Un gage significatif de<br />
l'esprit d'union qni<br />
anime tous lesopposants sera, d'ailleurs.donné<br />
ce soir : François Goppôe, président de la Patrie<br />
française, et le comte de Sabran-Pontevès<br />
recommanderont ensemble, dans une grando<br />
réunion organisée à la Villelte, la candidature<br />
tic M. Legrand.<br />
Un nationaliste vient encore,<br />
aujourd'hui<br />
même, do confondre un de ses concurrents calomniateurs.<br />
Anrès i'all'aire Ranson, il y a l'affaire<br />
Ilenalïe : "la 10' chambre correctionnelle,<br />
sur la plainte do M. René Le Coin te, candidat<br />
nationaliste dans ie quartier de la Santé, vient,<br />
par défaut, do condamner M. llenall'e, conseiller<br />
dreyfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />
de son "comité, à huit jours de prison et 1.030<br />
francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />
voie d'affiches, 5.000 francs do dommages-intérêts,<br />
l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />
d'afficher le jugement à 4,000 exemplaires<br />
aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />
au plaignant.<br />
Les dreylusards, comme on le voit, se livrent<br />
à des manœuvres désespérées : ils sentent le<br />
terrain fuir sous leurs pas et perdent la tête.<br />
La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />
que le gouvernement a mobilisé toutes<br />
les forces disponibles de son per mnnel policier<br />
de façon à les utiliser da." s les réunions contre<br />
les candidats nationalistes. Cette rrmœuvre a<br />
déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />
donné lieu à dès scandales.<br />
11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />
soir, dernier jour de la période électorale.<br />
On ne compte plus les actes de pression a<br />
l'égard des fonctionnaires petits et grands<br />
'foutes les loges sont mobilisées, mais la popu<br />
lation honnête et patriote de Paris ne se lais<br />
sera pas émouvoir par les cris d'agonie do la<br />
meute maçonnique et panamiste.<br />
Dernier1 appel<br />
Voici l'affiche que M. Lemaitrc a fait placarder<br />
sur les murs de Paris :<br />
« Electeurs parisiens.<br />
« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />
arbitraires et du procès de la Haute-<br />
Cour ? Pour le ministère de la reprise de l'affaire<br />
Dreyfus ? Pour le ministère qui a failli<br />
compromettre le succès de l'Exposition par une<br />
ouverture criminellement hâtive 1<br />
» Etes-vous pour les parasites, les dreyfu<br />
sistes, les congrégations des loges et les sans<br />
'dalrie ? Voulez-vous conserver ce qui reste<br />
encore de cette ancienne majorité municipale<br />
qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />
plusieurs membres — qui se trouvent comm<br />
par hasard être francs-maçons — viennent<br />
d'être publiquement exécutés pour concussion<br />
et prévarication 1<br />
» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />
Reinach.<br />
» Voulez-vous installer à l'Hôtel-de-Ville une<br />
majorité patriote, qui administre vos affaires<br />
avec probité, qui ne s'incline pas devant le<br />
drapeau noir des internationalistes, qui ne<br />
refuse pas de recevoir le colonel Marchand et<br />
qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />
livre où la France est traitée de vieille gre<br />
nouille ?<br />
» Alors, votez pour les candidats de la Patrie<br />
française.<br />
» Jules LEITMTRE »<br />
On lit dans le Journal des Débats :<br />
« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />
font croire que les soldats de Maghzen. arrivés<br />
depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />
dans le massacre effroyable, de la tribu de<br />
Môhéia auquel ils se sont livrés.<br />
Ainsi ces réguliers<br />
Marocains, importés<br />
dans l'Amalat dOu.jda, soi-disant pour assurer<br />
l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />
qui v règne.<br />
On sait, du reste, que, depuis quelque<br />
temps,<br />
lo gouvernement marocain semble<br />
prendre à tâche d'întraver tout lo commerce<br />
qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />
Celte situation devient intolérable. »<br />
Vienne, 12 mai.<br />
Dans les cercles bien informés, on contt<br />
l'exactitude de l'information présentant fera<br />
pereur François-Joseph comme décidé à se<br />
rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />
explique que ce voyage n'est guère possible<br />
en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />
souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />
plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />
François-Ferdinand, visiteront incognito l'Êx<br />
position.<br />
RE^ïS<br />
Alger, 12 mai.<br />
Max Régis et ses co-aceusés, dans l'affaire<br />
de la villa antijuive, sont renvoyés<br />
devant la cour d'assises du Var à cause de<br />
la suspicion légitime contre la cour d'assises<br />
d'Alger.<br />
LES ANGLAI<br />
Londres, 12 mai.<br />
A la Chambre des communes, M.Brodrick<br />
a dit que, par suite de l'attaque, parties<br />
villageois chinois de la commission britannique<br />
de délimitation de Wel-Haï-Veï,<br />
port cédé à bail, le commissaire anglais a<br />
reçu l'ordre de continuer la délimitation<br />
avec ou sans le concours des Chinois.<br />
Des renforts ont été expédiés et le commissaire<br />
anglais annonçait jeudi que la situation<br />
générale était rassurante.<br />
MTïl<br />
.Al IS<br />
Abbazia, 12 mai.<br />
Le duc d'Orléans, qtii vient visiter le roi<br />
et la reine de Roumanie, est arrivé, hier<br />
après-midi, sur le yacht Maroussia. La<br />
famille royale a dîné à bord du yacht.<br />
Quand le roi a quitté le bateau, une salve<br />
d'artillerie l'a salué et la musique du bord<br />
a joué l'hymne roumain.<br />
LTORRECTION DES ÂdOTSS<br />
Accra, 12 mai.<br />
La révolte des Achantis prend de très<br />
graves proportions. Il se confirme en effet<br />
que huit tribus viennent de se joindre<br />
aux rebelles. On estime que l'ennemi<br />
peut mettre cinquante mille hommes en<br />
campagne.<br />
Les journaux d'Accra soulignent la<br />
portée de ce formidable mouvement et<br />
disent que les Achantis veulent secouer<br />
définitivement le joug de l'Angleterre.<br />
u: &s s i<br />
Paris. 12 mai.<br />
C'est à M* Mônard que Koscher. le sacristain<br />
de l'église d'Aubervilliers, a confié ie soin de<br />
sa délense.<br />
Espérons que Mme Koscher, dont le mari est,<br />
arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />
les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />
autorisée à voir son mari.<br />
On se ilatte également de l'espoir — celui-là<br />
plus chimérique — que M. Bulot consentira à<br />
relâcher un innocent, dont l'arrestation cadre<br />
si bien avec les sentiments des journaux dont<br />
le concours importe à la satisfaction de M. le<br />
procureur de la République.<br />
Cet après-midi, Lcmercier, juge d'instruction,<br />
a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />
de M» Mônard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />
de renouveler sa demande de mise en<br />
liberté provisoire.<br />
Paris, 12 mai.<br />
Sont promus :<br />
Au grade de contrôleur de 1" classe : M.<br />
Caille, contrôleur général de 2e classe :<br />
Au grade de contrôleur général do 2» classe :<br />
M. Ventre, contrôleur de 1" classe.<br />
M. l'intendant militaire Balaie, directeur do<br />
service de l'intendance du 18" corps, est placé,<br />
à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />
3" section (réserve)<br />
cadre des intendants militaires.<br />
M, Bonite, chef de bataillon au h> d'infanterie,<br />
passe au 17" d'infanterie, comme major.<br />
Le ministre de la guerre a décidé que la circulaire<br />
relative aux permissions à accorder à<br />
l'occasion de l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />
aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />
qu'aux officiers assimilés.<br />
.00 ALGÉ<br />
Paris. 33 mai.<br />
La colonne, qui sous 1er, ordres du lieutenant<br />
colonel d'Ku. a parcouru tout le Tidikelt et dis<br />
persé les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />
moment vers .El-Goléah, partie par le fort Miri<br />
bel, partie par lé fort Mac-Manon.<br />
On n'a pas do nouvelles de la colonne à la<br />
tête de laquelle se trouve le colonel Ménestrel<br />
et qui a quitté ce dernier poste pour se dirig<br />
sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />
VEclio d'Ornn rapporte, d'après un correspondant,<br />
que les troupes, dans leur marche sur<br />
Jgli. avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />
de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />
des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />
route, rester impassibles devant la provocation<br />
des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />
Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />
Taghrit, rapporte le dit correspondant, les trou<br />
pes ont dû supporter les invectives des Arabes<br />
montés au sommet do leurs murailles sur les<br />
quelles ils avaient posé une rangée de fusil de<br />
tout calibre. Pendant le défilé du convoi, les<br />
deux pièces de la section d'artillerie sont restées<br />
en batterie, les légionnaires étaient dé<br />
ployés sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />
des Arabes. Ces instructions du colo<br />
nel prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />
hommes tombaient.<br />
Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />
est installé sur un plateau très facilement dé<br />
fendable à six kilomètres d'igli. Depuis lo i<br />
avril, chaque fois qu'un détachement s'est porté<br />
en reconnaissance jusque sous les murs d'igli<br />
il s'est heurté à des bandes criant et gestieu<br />
lant. lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />
de tirer si nous avancions. Les officiers, lurtout<br />
ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />
beaucoup de peine à empêcher leurs soldats de<br />
répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />
adressées.<br />
Il est bien évident, ajoute le correspondant<br />
que si les gens d'igli ne nous ont cas attaque;<br />
en face, c'est qu'ils connaissaient fa leçon don<br />
née à leurs coreligionnaires d'Iu-Salah et d'iu<br />
Rhar.<br />
Suivant le correspondant d'un journal du<br />
matin, M. Mouliêras, vice-président de la so<br />
ciété de géographie, qui rentre d'une mission<br />
officielle au Maroc, a déclaré, au sujet des influences<br />
respectives des puissances ou Maroc<br />
que les Allemands et les Belges faisaient de<br />
progrès inquiétants par le grand développement<br />
île leur commerce. Le prestige des Anglais<br />
TCÏ. tt ul^? r u ca l ,sc , . do 'cura premier! re<br />
Z\fdUT llansv aal. L'autoritô des<br />
Italiens<br />
a SegS? 1 »**.WJ»»» nulle. r^Fran<br />
nées- lXr%<br />
Le gouvernement marocain se ferme inton<br />
tionnellcnient à la civilisation ; néanmoins<br />
1 unique sauvegarde du Maroc est dans les cou<br />
voitises internationales qui se balancent c!<br />
s'annulent; l'extention de notre inficunco qui ré<br />
.sultera du chemin de fer d'igli nous mettra<br />
pour la première fois, en contact avec la confédération<br />
des Braber dont l'amitié nous ou<br />
vrirait les portes d'un empire mystérieux.<br />
Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />
Des volontaires russes continuent à se rendre<br />
au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />
un certain nombre de Moscou et d'autres villes<br />
de province : ils partiront cette semaine pour<br />
l'Afrique du Sud.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Lord Roberts télégraphie :<br />
« Geneva-Sidurg. 11 mai. G h. 25 soir.<br />
» Mon quartier général, avec la division Po'e-<br />
Carew. a exécuté" aujourd'hui une marche de<br />
20 milles et se trouve maintenant à Geneva-<br />
Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />
6 milles de Boschrand. où les Bocrs occupent<br />
une situation retranchée.<br />
» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />
» La division Tuckcr se trouve u une grande<br />
distance au sud-est et la colonne Hamilton<br />
encore plus à l'est.<br />
,> La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />
après-midi, à Pot.gieter's-Laager, une partie du<br />
convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />
que'ques prisonniers.<br />
French, avec les brigades Porter et, Dickson,<br />
et l'infanterie montée itntton, se trouve à<br />
quelque distance au nord d'ici.<br />
Nous avons capturé près de 100 prisonniers<br />
pendant les deux derniers jours. Tous les<br />
Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />
uffisant.es ont été désarmés<br />
. et autorisés à<br />
rentrer dans leurs fermes. Les nuits deviennent<br />
beaucoup plus froides<br />
Appel des délégués boers<br />
Londres, 12 mai.<br />
Los journaax publient aujourd'hui un autre<br />
appel des délégués boers au peuple américain.<br />
Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau<br />
; toutefois,<br />
la phrase suivante mérite d'être citée :<br />
« De même que vous avea obtenu l'arbitrage<br />
pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />
avait déclaré que l'arbitrage était impossible,<br />
de même nous espérons que l'opinion publique<br />
de la grande république américaine réussira à<br />
rrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />
lotre indépendance et l'obligera à soumettre<br />
la question du gouvernement futur des deux<br />
républiques sud-africaines au libre jugement<br />
d'un tribunal impartial. »<br />
Rencontres sanglantes<br />
Christiania, 12 mai.<br />
Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />
Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />
au sud de Fourteenstréams et se sont dirigés<br />
vers Taungs. suivis par les commandos boers.<br />
Un autre détachement anglais a traverse le<br />
Vaal au même endroit. Samedi les Boers. commandés<br />
parle général Aswegen, ont repoussé<br />
les Anglais dans la direction de Taungs. Aswegen<br />
a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />
sept blessés. Les partes anglaises sont considérables.<br />
Le laager boer avait été évacué et on<br />
avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />
L'une est que cette guerre est juste, néees-<br />
'<br />
saire, inévitable ; sans elle on aurait sacrifie<br />
les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />
rait fallu abandonner lo principe sur lequel<br />
l'empire est basé.<br />
Une seconde opinion est l'opinion absolument<br />
contraire. Suivant elle, les Bocrs sont<br />
l'agneau do la fable. Ceux qui la soutiennent<br />
sont si pou nombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />
de tout homme sensé ; mais ces critiques<br />
nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />
Ceux "qui les font sont responsables pour une<br />
large part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />
trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />
un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />
Les calomnies et les attaques dirigées<br />
par les adversaires de la guerre contre les<br />
hommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />
avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />
sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />
opinion de l'Angleterre, ulles justifient en<br />
grandes partie, les paroles et les écrits de<br />
ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />
puissance et l'influence de l'Angleterre.<br />
» 11 y a une troisième opinion, c'est celle do<br />
ceux qui proclament que. cette guerre n'est pas<br />
nécessaire et qui exigènt en même temps qu'on<br />
la poursuive. Ce parti est même moins fanatique<br />
et plus nuisible que celui de la pais à tout<br />
prix.<br />
» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre<br />
1 ? 11 importe peu do savoir si tel ou tel ministre<br />
a eu tort, a été mal inspiré ou si. dans<br />
telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />
conduite ou si le gouvernement est responsable<br />
do telle ou telle politique. La seule vraie<br />
question est : la guerre est-elle juste 1 Est-elle<br />
inévitable i C'est la question à laquelle il faut<br />
répondre au commencement do toute discussion<br />
afin de rassurer vos consciences et celle<br />
de la nation. »<br />
Et l'orateur développe des arguments plus ou<br />
moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />
la guerre est juste, mais que les Bocrs<br />
l'avaient rendue inévitable<br />
: naturellement<br />
c'est le lapin qui a commencé.<br />
Puis vient un plaidoyer pro dotno.<br />
« Il a plu, à quelques-uns des adversaires, de<br />
me rendre personnellement responsable de<br />
cette guerre. (Non, non.) C'est plus une insulte<br />
pour mes collègues que pour moi-même. La<br />
véritable responsabilité de celle guerre retombe<br />
sur ceux qui. dans leurs discours et<br />
dans leurs écrits, ont encouragé les présidents<br />
Kruger et Stci.jn à résister aux demandes modérées<br />
du gouvernement anglais et qui ont<br />
conduit le président Kroger à croire que, dans<br />
ses difficultés avec l'Angleterre, il pourrait<br />
toujours compter sur lo parti de l'opposition.<br />
» On a dit aussi que la guerre était une<br />
guerre de capitalistes, que la politique du gouvernement<br />
était influencée par les capitalistes ;<br />
mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />
paix. Le capitaliste a des fonds et il veut que<br />
ces fonds lui rapportent de l'intérêt. Les capitalistes<br />
savent parfaitement qu'à la fin de la<br />
guerre, ils auront à payer la plus grande partie<br />
des frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />
pour faire passer icurs propres intérêts après<br />
ceux do la nation, mais certes, dans lo cas qui<br />
nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />
M. Chamberlain dit que le pays sortira de<br />
cette guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />
a donné au monde la preuve de la grandeur et<br />
des ressources de l'Empire britannique :<br />
» Quant à la question du règlement définitif,<br />
les conditions générales seront les suivantes :<br />
L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître de<br />
nouveau l'indépendanco des républiques ; les<br />
territo res de celles-cidevront être incorporés à<br />
l'Empire britannique, les libertés individuelles<br />
seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />
d'une période d'occupation militaire, mais,<br />
dès que cela sera possible, l'autonomie leur<br />
sera accordée. F.e gouvernement Anglais a l'intention<br />
d'accorder aux rebelles, les plus grandes<br />
mesures de clémence possibles. »<br />
Le soulèvement dss Afrîkanders<br />
hii-cî s'emploie' a maintenir M. Ballay. dans<br />
son poste.<br />
» La brusque démission de M. Ballay est causée<br />
par les graves désaccords survenus avec le<br />
gouverneur général portant principalement sur<br />
la politique indigène a suivre dam, la Guinée<br />
française. »<br />
Un soufflet au Gouvernement<br />
Paris, 12 mai.<br />
De l'Eclair :<br />
On se rappelle que l'une des victimes du dernier<br />
mouvement administratif fut le distingué<br />
sous-préfet de Sentis. M. Georges Audiguier. 11<br />
n'avait d'autre tort que d'avoir déplu à quelques<br />
personnages dont un autre gouvernement<br />
eût rougi d'accueillir les délations. Il avait conquis<br />
l'estime et la sympathie, de tous- les bon<br />
nôtes gens, quelque fût leur parti, et sa mise<br />
en disponibihlô avait fort irrité toute, la population<br />
de Senlis, qui vient de lui donner un témoignage<br />
peu banal de ses sentiments.<br />
Il vient d'être élu conseiller municipal de<br />
Senlis — le quatrième, sur 23 — par 736 voix;<br />
son nom no figurant sur aucune liste, chaque<br />
électeur a dû effacer un nom pour le remplacer<br />
par le sien. M. Audiguier peut être fier de<br />
cette manifestation, véritable camouflet paur le<br />
gouvernement.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
U est absolument Inexact que le général Daveut<br />
oit envoyé sa démission de grand chancelier<br />
de la Légion d'honneur. . .<br />
^-^.j;<br />
Officiel promulgue la loi - l' Approuvant<br />
la convention passée entre liant «<br />
fa ville de Montpellier au sujet d'une cession<br />
réciproque d'immeubles<br />
: 2« autorisant la vit.e<br />
de Montpellier à emprunter 2,<strong>13</strong>0,000 lr. et a<br />
s'imposer cxlraordinairement.<br />
^s_~ D'après certains journaux on aurait<br />
reçu de, mauvaises nouvelles de la santé do<br />
M" Doumer, gouverneur de l'Indo-Chine, qui<br />
serait très fatigué. On sait qu'il a été question,<br />
il y a quelques jours, du rappel de M. Doumer<br />
par sude de désaccords avec le ministre des<br />
colonies. . .<br />
- ^ A Saint-Louis (Etals-Unis d Amérique),<br />
des troubles sérieux provoqués par les<br />
grévistes se sont produits hier. La police montée<br />
à dégainé et a chargé les ômeutiers sur<br />
lesqucles elle a tiré. Les grévistes ont riposté<br />
et blessé plusieurs policemen.<br />
Les journaux d'Athènes publient<br />
des dépêches deCarfou annonçant la prochaine<br />
arrivée de la princesse de Halles avec sa fille<br />
la princesse Victoria et le prince Georges de<br />
Grèce. Aussitôt après leur arrivée, on annoncera<br />
les fiançailles de la princesse Victoria cl<br />
du priuce Georges.<br />
Prétoria, 12 niai.<br />
On semble convaincu, ici, que dès que le<br />
gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />
territoire do la" République du Transvaal, lord<br />
Roberts proclamera l'annexion de l'Etat libre<br />
d'Orange à l'Angleterre.<br />
Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />
une insurrection générale au Transvaal.<br />
D'autre part, le soulèvement des fermiers<br />
afrikanders dans la région de Prieska (colonie<br />
du Gap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />
armées continuent à infester les bords de<br />
l'Orange près de XWotkruii.<br />
feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />
n si ai s.<br />
Dans leur marche en avant, les Anglais ont<br />
été attaqués par le commando de Wissels, près<br />
de, Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />
été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />
le VaaL<br />
Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />
nouveau, de se porter sur Taungs.<br />
Londres, lî mai.<br />
Les journaux publient la dépêche suivante :<br />
i<br />
- ' « Geneva-Siding, 11 mai. !<br />
« Un détachement de dragons anglais, qui<br />
poursuivait les Boors près de Geneva-Siding<br />
se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />
le pavillon blanc afin de s'y procurer des viquant<br />
au moment où les dragons mettaient<br />
pied à terra une fusillade meurtrière,<br />
partie des fenêtres, fut dngôa conirj eux.<br />
Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />
après avoir été blessés. La maison était remplie<br />
do Boers. »<br />
Attaché militaire blessé<br />
Paris, 12 mai.<br />
Une dépêche de Ventersburg au Neic York<br />
Herald annonce qu'au cours du passage de. la<br />
rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />
lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />
Son état est grave.<br />
Vapeur naufragé<br />
East-London, 12 mai.<br />
Le steamer anglais Craifj Ellachi. chargé<br />
d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />
fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />
et l'équipage ont été sauvés.<br />
Autour" de Ladysrnith<br />
Londres. 12 mai.<br />
Un correspondant, annonce que les Anglais<br />
quittent Elandslaaglo pour se porter dans la<br />
direction do Hclpmakaar. Il ajoute qu'aujour<br />
d'hui douze Italiens ont attaqué une avant<br />
garde anglaise composée d'une cinquantaine<br />
d'hommes! Les Italiens forcèrent les Anglais, à<br />
se retirer au bout de vingt minutes de combat<br />
Ils ont infligé aux Anglais la perte de sept<br />
hommes ; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />
et un blessé.<br />
Discours de M. Chamberlain<br />
Londres. 12 mai.<br />
Les membres du gouvernement anglais se<br />
prodiguent décidément. Après lord Salisbury<br />
et. M. Gosehcn, lord de l'amirauté, voici M.<br />
(.narnijorluiii qui prend, à son tour, la parole,<br />
m» Eu! 10 des événements du sud de l'Afri<br />
l'urlan V ul'^SC:}t c °»«er raison à sa politique<br />
Kmnd co iCié A?'À Bil inguam, devant' le<br />
« .Jamais on n'a douté un instant lu résultat<br />
final dç la guerre actuelle dont nous vovons<br />
approcher Mieure. Conclusion : elle aéte twfta.<br />
CMjp pins difficile qu'on ne supposait. llV<br />
trois opinions différentes au sujet de' la<br />
guerre.<br />
Marseille. 12 mai.<br />
D'après les renseignements apportés par<br />
l'Anna7n, courrier du Tonkin, arrivé hier peu<br />
dant la traversée du Cholon. navire affrété de<br />
Marseille à Saigon, plusieurs soldats de la légion<br />
étrangère ont déserté dans le canal de<br />
Suez et à Colombo, à la sollicitation d agents<br />
anglais, qui tentent aussi d'en raccolcr à Saigon<br />
pour l'Afrique du Sud.<br />
On cite, le cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />
d'un bâtiment anglais à Singapour, par las matelots<br />
de ce navire ; cependant le nombre de<br />
désertions n'a pas répondu aux tentatives des<br />
agents anglais.<br />
Dernières nouvelles<br />
Thabanehu. 11 mai.<br />
Les généraux Bundie et Brabant ont des engagements<br />
continuels avec l'armée boer qui a<br />
pris position au nord de Thabanehu, aux environs<br />
d'Kdcw. Lo général Bundie s'est avancé,<br />
hier, avec son infanterie montée, à neuf milles<br />
au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />
en nombre assez considérable. Le commando<br />
boer qui se trouvait sur cette position a rétrogradé<br />
craignant de voir ses communications<br />
coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />
sur le flanc de ce commando et l'a empêché de<br />
se replier sur le gros des fédéraux, le forçant à<br />
prendre une autrè direction.<br />
Lo général Campbell a suivi toute la journée<br />
la colonne boer en retraite avec l'aide du général<br />
Brabant. Un combat général parait imminent<br />
de ce côté.<br />
Sauvagerie Anglaise<br />
Paris, 12 mai.<br />
Une dépêche nous a appris que les Anglais<br />
avaient fait sauter à la dynamiie la ferme de<br />
M. Fisher, l'un des ambassadeurs boors en Europe<br />
et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />
tous les beaux arbres qui l'entouraient.<br />
On nous informe que cette destruction n'a<br />
pas été spéciale à la forme de M. Fisher. C'est<br />
une mesure générale : toutes les propriétés<br />
voisines de Blœmfontein. appartenant à des<br />
personnages marquants et s'étant signalés soit<br />
dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />
civiles, ont été de même rasées et saccagées<br />
par ordre.<br />
Prisonniers boers<br />
Sainte-Hélène, 12 mai.<br />
Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />
aujourd'hui. On signalo Quelques décès parmi<br />
ceus précédemment débarqués ici.<br />
Londres. 12 mai.<br />
On mande de Colombo (lie. de Ceylan) que le<br />
gouverneur anglais a reçu l'ordre do faire des<br />
préparatifs pour la réception au camp do Digatolawa,<br />
à dix kilomètres de Colombo, de 0,000<br />
prisonniers boers.<br />
On estime ici qu'il ne peut s'agir exactement<br />
des prisonniers mais que. dès à présent, le<br />
gouverment anglais prend des mesures pour<br />
déporter au loin un grand nombre de Bocrs<br />
qu'il prévoit no pas devoir soumettre et qui<br />
résisteront au nouveau régime pour les deux<br />
Républiques, annoncé hier par M. Chambcifahi.<br />
ISSIONS FRANÇAISES<br />
Paris. <strong>13</strong> mai.<br />
Cette aprè&midi a eu lieu dans le grand amphithéâtre<br />
de la Sorbonne. en présence d'un<br />
nombreux et brillant auditoire, une séance solennelle<br />
de la Société de géographie, sous la<br />
présidence de M. Alfred Grandidier, membre<br />
de l'Institut, récemment élu président de la<br />
Société lors de la dernière assemblée générale.<br />
Signalons parmi les membres de cette So<br />
ciété présents à cette séance : le prince Bolland<br />
Bonaparte, le baron Huot, Albert de l'Apparent,<br />
Henri Cordier. Guillaume Grandidier, Louis<br />
Binger, René de Flottc.de Boquevaise, etc.. etc.<br />
Au début de la réunion. M. le capitaine<br />
d'Olonne a raconté l'expédition qu'il lit avec<br />
l'administrateur<br />
Hostai'n (mission Ilostam<br />
d'Olonne, de la Côte d'Ivoire, au Soudan et à<br />
la Guinée 1S98-<strong>1900</strong>).<br />
M. d'Olonne, dans un récit des plus intôres<br />
sants, a exposé les périls et les ^difficultés de<br />
toutes sortes, guet-apens et combats, que 1<br />
mission dont il faisait partie dut affronter a<br />
travers un pays dont plusieurs tribus parlaient<br />
une langue inconnue des interprètes pour arriver<br />
enfin, après plus de 16 mois de roule, à<br />
Konakry après avoir effectué pour la première<br />
fois la jonction de la côte d'Ivoire avec ïe Soudan<br />
et la Guinée et levé la carte de la riche<br />
région qui sépare ces colonies et dont clic a<br />
assuré la possession à la France.<br />
La péroraison patriotique de M. ie capitaine<br />
d'Olonne a été saluée de nombreux et chaleureux<br />
applaudissements.<br />
Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />
'dans lo Sahara et de sa marche victorieuse<br />
sur In-Saîah, à travers le Tidikelt.<br />
M. Flamand, connu par ses travaux sur le<br />
Sahara, fut chargé, fin novembre 1899, d'une<br />
mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />
par les ministres de l'instruction publique<br />
des colonies et par le gouvernement<br />
général d'Algérie. Son principal objectif était<br />
de relier les missions Ftaters, Choisy, Bolland,<br />
Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />
p isition d'Iu-Salah.<br />
M. Flamand, nomme d'abord ses collaborateurs<br />
LM. Joly est chargé des relations extérieures<br />
avec les indigènes, le capitaine Pcin.<br />
chef du poste d'Ouargla. connu par ses raids<br />
sur lîhadames, commandant Le Gouni protecteur,<br />
les trois caïds d'Ouargla Mohamed, Ben-<br />
Taiob-Ali et Adda.<br />
En suivant avec M. Flamand les belles vallées<br />
des Oued Mya et Oued Msokki, nous atteignons<br />
lo plateau del'aydcynnyt et la région du<br />
Tidi-Kclt. M. Flamand nous iàit partager ses<br />
inquiétudes quand, avec<br />
ISO hommes seulement,<br />
isolé dans la forêt Bhaba desséchée de<br />
Foggaretet Azoua, i! atteint péniblement Jgosten<br />
à 18 kilomètres d'ïn-Salah. Là, la mission<br />
est attaquée par 1,500 Ouiad-Ba-Haamuou et<br />
doit livrer bataille.<br />
L'auditoire applaudit au «y<br />
Irise du capitaine Pcin et à 1<br />
soldats français et indigènes<br />
dirigé, fit reculer l'ennemi c<br />
mes hors de combat.<br />
Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />
grand chef Bajouda, l'assassin de Flattcrs,<br />
meurt percé de deux balles, S'J hommes sont<br />
prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />
entre à ln-Saiah et. ie 20 décembre au soir, les<br />
spahis, comme la dit dans ua sourire l'orateur,<br />
sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />
fausses.<br />
Les auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />
ce récit d'une victoire française.<br />
Les bravos.se répètent quand M. Flamand<br />
parle des ressources du TMikel. du rôle de la<br />
position d'Ia-Sateb dans l'avenir et quand il<br />
montre que la prise de cette position, conquête<br />
inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />
peu do temps à la possession des oasis de<br />
l'Oued-Saoura et de l'archipel touatien tout ea-<br />
MABGIIL DE PARIS<br />
12 mai.<br />
Alcools. — Gourant, 80 25; juin, 36 75; juilletaoût,<br />
37 »» ; i derniers, 06 50 ; côte, 30 25.<br />
Sucres. — Courant, 31 375 ; juin 31 50<br />
; juilletaoht<br />
31 î§ ; 4 d'octobre. 28 50,<br />
Blés. — Gourant. 10 "j H0 ; 4 derniers, 2 > 80.<br />
Corbeil, 29 50 ; roux, 31 ; raffinés 105 >nH»'eant.s
*<br />
BS5<br />
L'AFFAIRE J^COIN<br />
leudi, a été plaidêe, devant, la chambre<br />
des appela correctionnels d'Agen, 1 affaire<br />
AMCOin, sénateur du Gers, maire d'Auch.<br />
* a s'agit d'articles<br />
le sénateur Aucoin<br />
orrecUonnel d'Auch. ;<br />
L»8 prévenus ont soulevé l'exception<br />
dlocon pétenco et ont soutenu au ayant<br />
utlani ô M Aucoin à l'occasion de<br />
l exerffi<br />
q 0K uu P lus P' 1*<br />
àéciA Cette foule anonyme 'parle,<br />
trahit au** Gouverne et, par ses actes,<br />
$ at,i oloqin Veux dil monde ses tares<br />
a la Fra»<br />
s ? w '*s en se communiquant<br />
de l'eocoL f en Hèrc, par la contagion<br />
^cadenr<br />
1 ne feraient que hâter sa<br />
Cett<br />
et Sa mort -<br />
n<br />
li eri la ° 0urte citation, qui complète si<br />
les cou % eilS(ie lui animait, l'autre jour,<br />
fropo - " monlés du Temps, lorsqu'ils<br />
lll^l j eQt ae canaliser le suffrage nni-<br />
Â* 1 » Oépeint à merveille l'état i d'âme<br />
'<br />
1108 dreyfusards. es, qui promet plus que tout ce que<br />
.ons écrire et qui confirme ce, que<br />
; daTFS nos précédents numéros à<br />
'a corrida do dimanche fera entrée<br />
ju'clle sera des plus émou-vantes.<br />
la mairie. — M. le maire de la<br />
ville de Narhonne a l'honneur d'informer les<br />
propriétaires de chevaux, juments, mulets et<br />
mules non réformés;<br />
Qu'ils auront à présenter leurs animaux au<br />
marché aux bestiaux : los mercredi 16 mai,<br />
samedi 10 mai, lundi 21 mai et mercredi 0 juin,<br />
à partir de 7 heures du matin.<br />
Société mixte de tir du 125' territorial. —<br />
MM. les sociétaires sont informés que les tirs<br />
seront repris au stand de. l'avenue d'Espagne à<br />
partir du dimanche <strong>13</strong> mai courant. Ils auront<br />
lieu, jusqu'à nouvel ordre, tous les dimanches,<br />
de 2 à 5 heures du soir.<br />
Lo conseil d'administration ayant obtenu le<br />
remplace. rient des vingt, fusils (iras et des quatre<br />
revolvers modèle 1873qui étaient en mauvais<br />
état, les nouvelles armes des mêmes modèles<br />
seront mises à la dispositions des tireurs.<br />
CASTELNA'JDARY. — Tribunal correctionnel.<br />
— Audience du 11 mai. —<br />
Présidence de M. Gallier, président.<br />
Le- tribunal relaxe, sans dépens, les<br />
sieurs Jean Gaubert et Bernard Baurines,<br />
cultivateurs à Salles-sur-l'Hers tous les<br />
deux, qui étaient inculpés d'un vol peu<br />
important.<br />
Jean Caudebal, culiivateurà Pcch-Luna,<br />
inculpé d'akus de confiance, est coinlamnc<br />
j iLd.eu.y.,to.u.vs de nsiso&.i-.ivn auii ia<br />
cadémicien et historien Henry Houssave,<br />
ayant aflirmô que le maréchal de Bourmont<br />
avait trahi la France et l'Empereur,<br />
« en passant à l'ennemi », la veille<br />
même de Waterloo, le petit-fils du maréchal,<br />
M. de Bourmont, lui adressa une<br />
lettre de rectification.<br />
Le journal refusa d'insérer.<br />
M. de Bourmont recourut aux tribunaux,<br />
qui ordonnèrent l'insertion.<br />
Le journal se pourvut en cassation.<br />
Le ministère public , avait conclu au<br />
rejét de l'insenion, développant cette<br />
thèse générale -que 'les droits de l'hisitohe<br />
passent avant les droits de ia fà><br />
Employés et Ouvriers<br />
des Chemins de Fer<br />
L'Association fraternelle des employés et<br />
ouvriers des Chemins de fer Français, prépare<br />
sa fêle annuelle qui doit avoir lieu dimanche<br />
prochain, <strong>13</strong> mai.<br />
Comme les années précédentes, elle comprendra<br />
: banquet, concert musical, bal et<br />
tombola. Les lots de celte tombola aussi nombreux<br />
que variés, sont exposés depuis un mois<br />
dans le hall de l'hôtel de la Compagnie, rue<br />
Lal'ayette. Cette œuvre philanthropique a toujours"<br />
la faveur du public, aussi à l'heure qu'il<br />
est les billets sont tous vendus.<br />
La fête commencera à 7 heures du soir par<br />
le banquet qui sera servi par les soins de M.<br />
Tivollier dans la salle des .laco'^ns teutréo rue<br />
Pargaminières) et auquel assisteront ies personnages<br />
officiels et les membres honoraires<br />
de l'Association.<br />
A l'issue du banquet, un beau concert musical,<br />
dans lequel seront exécutés des morceaux<br />
de maître, aura lieu au théâtre du Capitole,<br />
décoré à cet effet, et sera suivi d'un<br />
grand bal.<br />
L'organisation musicale de cette fêle et la<br />
direction de l'orchestre de cinquante musiciens<br />
ont été confiées, comme l'année précédente, à<br />
M. Messaud, le sympathique chef d'orchestre.<br />
Le tirage de la tombola ne pourra, en raison<br />
du grand nombre de lots (SUS), que commencer<br />
pendant la suspension du bal de, dimanche et<br />
se continuer lo lundi 14 mai. à 1 h. 1|2 de<br />
l'après-midi, dans l'amphithéâtre de l'ancienne<br />
Faculté des lettres, rue de Itémusat, où le<br />
pubhc sera admis. — Entrée libre.<br />
Rixe sanglante entre roulottiers<br />
Une rixe s est produite, vers minuit, au marche<br />
aux COChoos, outre des vanniers ambulants<br />
et des marchands forains.<br />
toire loin d'y perdre, a tout à gagner à<br />
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Graml-Occidftnt de France l'ayant ainsi décidé,<br />
M . Robinet de Plas, royaliste antijuif, ne maintient<br />
pas sa candidature et M. Baranton devient<br />
le seul candidat des protestataires.<br />
Un gage significatif de l'esprit d'union qni<br />
anime tous 163opposants sera, d'ailleurs. donné<br />
ce soir : François Goppèe, président de la Patrie<br />
française,<br />
< ' le comte de Sabran-Pontevès<br />
recommanderont, ensemble, dans une grande<br />
réunion organisée à la Villetto, la candidature<br />
de M. Le? mil.<br />
Un nationaliste viont encore,<br />
aujourd'hui<br />
môme, de confondre un de ses concurrents calomniateurs.<br />
Après 1'atfaire Banson, il y a l'affaire<br />
llenafl'e : la 10' chambre correctionnelle,<br />
sur la plainte de M. Kenè Do Cointe, candidat<br />
nationaliste dans le quartier de la Santé, vient,<br />
par défaut, de condamner M. HenalTe. conseiller<br />
drevfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />
de son comité, à huit jours de prison et 1,000<br />
francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />
voie d'affiches, 5,000 francs de dommages-intérêts,<br />
l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />
d'afficher le jugement à 4,000 exemplaires<br />
aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />
au plaignant.<br />
Les dreyfusards, comme on le voit, se livrent<br />
à des manœuvres désespérées<br />
: ils sentent lo<br />
terrain fuir sous leurs pas et perdent la tête.<br />
La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />
que le gouvernement a mobilisé toutes<br />
les forces disponibles de son personnel policier<br />
de façon à les utiliser dans les réunions contre<br />
les candidats nationalistes. OGtte manœuvre a<br />
déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />
donné lieu à des scandales.<br />
11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />
soir, dernier jour de la période électorale.<br />
On ne compte plus les actes do pression à<br />
l'égard des fonctionnaires petits et grands.<br />
Toutes les logos sont mobilisées, mais la population<br />
honnête et patriote de Paris ne se laissera<br />
pas émouvoir par les cris d'agonie de la<br />
meute maçonnique et panamiste.<br />
Dernier» appel<br />
Voici l'affiche que M. Lemaître a fait placarder<br />
sur les murs do Paris :<br />
« Electeurs parisiens.<br />
« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />
arbitraires et du procès de la Haute-<br />
Cour '? Pour le ministère de la reprise do l'affaire<br />
Dreyfus f Pour le ministère qui a failli<br />
compromettre le succès do l'Exposition par une<br />
ouverture criminellement hâtive t<br />
» Etes-vous pour les parasites, les drevfu<br />
sistos, les congrégations des loges et les sâns<br />
patrie ? Voulez-vous conserver ce qui reste<br />
encore do cette ancienne majorité municipale<br />
qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />
plusieurs membres — qui so trouvent comme<br />
par hasard être francs-maçons — viennent<br />
d'être publiquement exécutés pour concussion<br />
et prévarication 1<br />
» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />
Reinach.<br />
» Voulez-vous installer à l'Hùtol-de-Ville une<br />
majorité patriote, qui administre vos affaires<br />
avec probité, qui ne s'inclino pas devant le<br />
drapeau ' noir des internationalistes, qui ne<br />
refuse pas do recevoir le colonel Marchand et<br />
qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />
livre oit la Franco est traitée de vieille grenouille<br />
?<br />
volez pour les candidats de la Patrie<br />
On lit dans le Journal des Débats<br />
« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />
font croire que les soldats de Maghzen, arrivés<br />
depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />
dans le massacre effroyable do la tribu de<br />
Méhoia auquel ils se sont livrés.<br />
» Ainsi ces réguliers Marocains, importés<br />
dans l'Amalat d Oujda, soi-disant pour assurer<br />
l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />
qui y règne.<br />
» On sait, du reste, que, depuis quelque<br />
temps,<br />
le gouvernement marocain semble<br />
prendre à tâche d'entraver tout le comovsree<br />
qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />
Cette situation devient intolérable. »<br />
Alors,<br />
française.<br />
» Jules LEMAÎTRE ».<br />
Vienne, 12 mai.<br />
Dans les cercles bien informés, on conteste<br />
l'exactitude de l'information présentant l'empereur<br />
François-Joseph comme décidé à se<br />
rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />
explique que ce voyage n'est guère possible<br />
en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />
souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />
plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />
François-Ferdinand, visiteront incognito l'Exposition.<br />
MM<br />
il. Cl<br />
Paris. 12 mai.<br />
C'est à M' Ménard que Koscher. le sacristain<br />
de l'église d'Aubervilhers, a confié lo soin de<br />
sa défense.<br />
Espérons que Mme Koscher, dont lo mari est<br />
arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />
les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />
autorisée à voir son mari.<br />
On se flatte également do l'espoir — celui-là<br />
plus chimérique — que M. Bulot consentira à<br />
relâcher un innocent dont l'arrestation cadre<br />
si bien avec les sentiments des journaux dont<br />
le concours importe à la satisfaction de M. le<br />
procureur de la République.<br />
Cet après-midi,M.hemercicr, juge d'instruction,<br />
a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />
de M* Ménard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />
do renouveler sa demande de mise en<br />
liberté provisoire.<br />
M.<br />
Paris, 12 mai<br />
Sont promus :<br />
Au grade do contrôleur de 1" classe :<br />
Caille, contrôleur général de 2° classe ;<br />
Au grade de contrôleur général do 2e classe:<br />
M. Ventre, contrôleur de 1" classe.<br />
M. l'intendant militaire Balme, directeur de<br />
service do l'intendance du <strong>13</strong>» corps, est placé,<br />
à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />
2= section (réserve)<br />
cadre des intendants militaires.<br />
M, Bénite, chef de bataillon au 10' d'infanterie,<br />
passe au 17» d'infanterie, comme- major.<br />
Le ministre do la guerre a décidé quo la circulaire<br />
relative aux permissions à accorder à<br />
l'occasion de l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />
aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />
qu'aux officiers assimilés.<br />
Paris, 12 mai.<br />
La colonne, qui sous les ordres du lieutenantcolonel<br />
d'Eu, a parcouru tout le Ttdikelt et dis<br />
persé les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />
moment vers El-Golèah, partie par le fort Miribel,<br />
partie par lé fort Mac-Mahon.<br />
On n'a pas de nouvelles de la colonne à la<br />
tête de laquelle so trouve le colonel Ménestrel<br />
et qui a quitté co dernier poste pour se diriger<br />
sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />
L'Echo d'Oran rapporte, d'après un correspondant,<br />
que les troupes, dans leur marche sur<br />
Igli, avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />
de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />
des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />
route, rester impassibles devant ta provocation<br />
des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />
' Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />
Taghrit, rapporte lo dit correspondant, les troupes<br />
ont dû supporter les invectives des Arabes<br />
montés au sommet do leurs murailles sur lesquelles<br />
ils avaient posé une rangée de fusil do<br />
tout calibre. Pondant le défilé du convoi, les<br />
deux pièces de la section d'artillerie sont restées<br />
en batterie, les légionnaires étaient déployés<br />
sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />
des Arabes. Les instructions du colonel<br />
prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />
hommes tombaient.<br />
Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />
est installé sur un plateau très facilement défendable<br />
à six kilomètres d'igli. Depuis le 5<br />
avril, chaque l'ois qu'un détachement s'est porté<br />
en reconnaissance jusque sous les murs d'igli,<br />
il s'est heurté à des bandes criant et gesticulant,<br />
lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />
de tirer si nous avancions. Les officiers, lurtout<br />
ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />
beaucoup de peine à empêcher leurs soldats do<br />
répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />
adressées.<br />
Il est bien évident, ajoute le correspondant,<br />
que si les gens d'igli ne nous ont pas attaqués<br />
en face, c'est qu'ils connaissaient fa leçon don-'<br />
née à leurs coreligionnaires d'In-Salah et d'In-<br />
Rhar.<br />
Suivant le correspondant d'un journal du<br />
matin, M. Mouliéras, vice-président dé la société<br />
de géographie, qui rentre d'une mission<br />
officielle au Maroc, a déclaré, au sujet dos inîluences<br />
respectives des puissances au Maroc,<br />
que les Allemands et les Belges faisaient des<br />
progrès inquiétants par le grand développement<br />
fend ih«?Sïïi n * crco - r '°, Prestige des Anglais<br />
vera au a! r SnxVïîîi' 80 ! - do ,<br />
lo, , ,rs Premier! re-<br />
«t des Espagnols «Jt „ I ' autor,to «es Italiens<br />
Le gouvernement marocain se Terme intentionnellement<br />
à la civilisation ; néanmoins<br />
l'unique sauvegarde du Maroc est dans los convoitises<br />
internationales qui se balancent, et<br />
s'annulent; l'extension de notre mfieunco qui résultera<br />
du chemin de fer d'igli nous mettra,<br />
pour la première fois, en contact avec la confédération<br />
des Braber dont l'amitié nous ouvrirait<br />
les portes d'un empire mystérieux.<br />
Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />
Des volontaires russes continuent à se rendre<br />
au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />
un certain nombre do Moscou et d'autres villes<br />
de province ; ils partiront cette semaine pour<br />
l'Afrique du Sud.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Lord Boberts télégraphie :<br />
« Geneva-Sidurg, 11 mai, 6 h. 25 soir.<br />
» Mon quartier général, avec la division Polc-<br />
Carew, a exécute aujourd'hui une marche de<br />
20 milles et, se trouve maintenant à Geneva-<br />
Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />
C milles de Boschrand, oû les Boers occupent<br />
une situation retranchée.<br />
» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />
» La division Tucker se trouve u une grande<br />
distance au sud-est et la colonne Hamilton<br />
encore plus à l'est.<br />
» La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />
après-midi, à Potgicter's-Laager. une partie du<br />
convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />
quelques prisonniers.<br />
» French, avec les brigades Porter et Dickson,<br />
et l'inl'anterio montée Hutton, se trouve à<br />
quelque distance au nord d'ici.<br />
» Nous avons capturé près do 100 prisonniers<br />
pendant les deux derniers jours. Tous les<br />
Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />
suffisantes ont été désarmés et autorisés à<br />
rentrer dans leurs formes. Les nuits deviennent<br />
beaucoup plus froides t.<br />
Appel des délégués boers<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les journaax publient aujourd'hui un autre<br />
appel des délégués boers au peuple américain.<br />
Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau<br />
; toutefois,<br />
la phrase suivante mérite d'être citée :<br />
« De même que vous avez obtenu l'arbitrage<br />
pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />
avait déclaré quo l'arbitrage était impossible,<br />
do mémo nous espérons que l'opinion publique<br />
de la grande république américaine réussira à<br />
arrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />
notre indépendance et l'obligera à soumettre<br />
la question du gouvernement futur des deux<br />
républiques sud-africaines au libre- jugement<br />
d'un tribunal impartial. »<br />
Rencontres sanglantes<br />
Christiania. 12 mai.<br />
Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />
Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />
au sud de Fourteenstréams et so sont dirigés<br />
vers Taungs. suivis par les commandos boers.<br />
Un autre détachement anglais a traverse le<br />
Vaal au même endroit. Samedi les Boers, commandés<br />
par le général Aswegen, ont repoussé<br />
les Anglais dans la direction de Taungs. Aswegen<br />
a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />
sept blessés. Les pertes anglaises sont considérables.<br />
Le laager boer avait été évacué et on<br />
V avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />
feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />
Anglais.<br />
Pans leur marche en avant, les Anglais ont<br />
été attaqués par le commando de Wissels, près<br />
de Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />
été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />
le Vaal.<br />
Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />
nouveau, de se porter sur Taungs.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les journaux publient la dépêche suivante :<br />
« Geneva-Siding, 11 mai.<br />
« Un détachement de dragons anglais, qui<br />
poursuivait les Boers près de Geneva-Siding<br />
se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />
le pavillon blanc alin de s'y procurer des vivres,<br />
quant au moment où les dragons mettaient<br />
pied à terra une fusillade meurtrière,<br />
partie des fenêtres, fut dirigée contre eux.<br />
Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />
après avoir été blessés. La maison était remplie<br />
do Boers. »<br />
Attaché militaire blessé<br />
Paris, 12 niai.<br />
Une dépêche de Ventersburg au New- Yorli<br />
Herald annonce qu'au cours du passage de la<br />
rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />
lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />
Son état est grave.<br />
Vapeur naufragé<br />
East-London, 12 mai.<br />
Le steamer anglais Çraig Ellachi. chargé<br />
d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />
fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />
et l'équipage ont été sauvés.<br />
Autour de Ladysmith<br />
Londres, 12 mai.<br />
' Un correspondant annonce que les Anglais<br />
quittent Klandslaaglo pour se porter dans la 1<br />
direction de Ilelpmakaar. U ajoute qu'aujourd'hui<br />
douze Italiens ont attaqué une avantgarde<br />
anglaise composée d'une cinquantaine<br />
d'hommes. Les Italiens forcèrent les Anglais à<br />
se retirer au bout de vingt minutes de combat.<br />
Ils ont inlligô aux Anglais la perte de sept<br />
hommes<br />
; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />
ét un blessé.<br />
Discours de M. Chamberlain<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les membres du gouvernement anglais se<br />
prodiguent, décidément. Après lord Salisbury<br />
et M. Goschen, lord de l'amirauté, voici M".<br />
Chamberlain qui prend, k son tour, la parole.<br />
U triomphe des événements du sud de l'Afrique<br />
qui paraissent donner raison à sa politique.<br />
Parlant hier soir, à Birmingham, devant le<br />
grand comité do l'Association libèraie-unionniste.<br />
M. Chamberlain a dit notamment :<br />
« Jamais on n'a douté un instant du résultat<br />
final de la guerre actuelle dont nous voyons<br />
approcher l'heure. Conclusion<br />
: elle a éie beaucoup<br />
plus difficile qu'on ne supposait. Il y a<br />
trois opinions différentes au sujet de la<br />
guerre.<br />
» L'une est que cotte guerre est juste, nécessaire,<br />
inévitable ; sans elle on aurait sacrifié<br />
les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />
rait fallu abandonner lo principe sur lequel<br />
l'empire est basé.<br />
» Une seconde opinion est l'opinion absolument<br />
contraire. Suivant elle, les Bocrs sont<br />
l'agneau de la fable. Ceux qui la soutiennent<br />
soiit si pou «ombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />
tlo tout homme sensé ; mais ces critiques<br />
nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />
Ceux qui les font sont responsables pour une<br />
largo part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />
trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />
un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />
Les calomnies et les attaques dirigées<br />
par les adversaires de la guerre contre tes<br />
hommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />
avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />
sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />
opinion do l'Angleterre, elles justifient en<br />
grandes partie, les paroles et les écrits do<br />
ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />
puissance et l'influence do l'Angleterre.<br />
» Ii y a une troisième opinion, c'est celle de<br />
ceux qui proclament que cette guerre n'est pas<br />
nécessaire et qui exigént en même temps qu'on<br />
la poursuive. Ce parti -<br />
toujours compter sur le parti de loppesitioB.<br />
» On a dit aussi quo la guerre était une<br />
guerre de Capitalistes, quo la politique du gouvernement<br />
était influencée par les capitalisas ;<br />
mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />
paix. Lo capitaliste a dos fonds et il veut que<br />
ces fonds lui rapportent do l'intérêt. Los capitalistes<br />
savent parfaitement qu'à la fin de ia<br />
guerre, ils auront à paver la plus grande partic<br />
dos frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />
pour faire passer leurs propres intérêts après<br />
ceux de la nation, mais certes, dans le cas qui<br />
nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />
M. Chamberlain dit quo lo pays sortira do<br />
cetle guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />
a donné au monde la preuve do la grandeur ot<br />
dos ressources de l'Empire britannique :<br />
» Quant à la question du règlement définitif,<br />
los conditions générales seront les suivantes :<br />
L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître do<br />
nouveau l'indépendance des républiques ; les<br />
territoires do celles-ci devront être incorporés à<br />
l'Empire britannique, les libertés individuelles<br />
seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />
d'une période d'occupation militaW?, mais,<br />
dos que cela sera possible, l'autonomio leur<br />
sera accordée. I.o gouvernement Anglais a l'intention<br />
d'accorder aux rebelles les plus'.grandes<br />
mesures de clémence possibles. »<br />
Le soulèvement ds3 Afrikanders<br />
lord<br />
libre<br />
Pretoria. 12 mai.<br />
On semble convaincu, ici, quo (lès quo le<br />
gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />
territoire do la République du Transvaal<br />
Roberts proclamera l'annexion do l'Etat<br />
d'Orange à l'Angleterre.<br />
Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />
une insurrection générale au Transvaal.<br />
D'autre part, lo soulèvement des : fermiers<br />
afrikanders dans la région do Priesfci (colonie<br />
du Cap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />
armées continuent à infester les bords de<br />
l'Orange près de ZWetkrnil.<br />
Le racco'age<br />
Marseille. 12 mai.<br />
D'après - les renseignements apportés par<br />
VAnnam, courrier du Tonkin, arrivé hier pendant<br />
la traversée du Gholon, navire affrété do<br />
Marseille à Saigon, plusieurs soldats de la légion<br />
étrangère ont déserté clans le canal do<br />
Suez ot à Colombo, à la sollicitation d'agents<br />
anglais, qui tentent aussi d'en raccoler à Saigon<br />
pour l'Afrique du Sud.<br />
On citolc cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />
d'un bâtiment anglais à Singapour, par les matelots<br />
de ce navire : cependant lo nombre do<br />
désertions n'a pas répondu aux tentatives dos<br />
agents anglais.<br />
Dernières nouvelles<br />
Thabancliu, 11 mai.<br />
Les généraux Rundîe et Brabant ont dos engagements<br />
continuels avec l'armée boer qui a<br />
pris position au nord do Thabanchu, aux environs<br />
d'Edew. Le général Uundlo s'est avancé,<br />
hier, avec son infanterie montée, à neuf millos<br />
au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />
on nombre assez considérable. Le commando<br />
boer qui se trouvait sur cette position a rétrogradé<br />
craignant de voir ses communications<br />
coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />
sur le (lanc de co commando et l'a empêché de<br />
se replier sur le gros des fédéraux, lo forçant à<br />
prendre une autre direction.<br />
Le général Campbell a suivi toute la, journée<br />
la colonne boer en retraite avec l'aide du général<br />
Brabant. Un combat général parait imminent<br />
de co côté.<br />
Sauvagerie Anglaise<br />
Paris, 12 mai.<br />
Une dépêche nous a appris que los Anglais<br />
avaient fait sauter à la dynamite la ferme de<br />
M. Fisher, l'un des ambassadeurs boers en Europe<br />
et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />
tous los beaux arbres qui l'entouraient.<br />
On nous informe quo cette destruction n'a<br />
pas été spéciale à la ferme do M. Fisher. C'est<br />
une mesure générale : toutes les propriétés<br />
voisines do Bloeinfontein, appartenant à des<br />
personnages marquants et s'étant signalés soit<br />
dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />
civiles, ont été de même rasées et saccagées<br />
par ordre.<br />
Prisonniers boers<br />
Sainte-Hélène, 12 mai.<br />
Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />
aujourd'hui. On signale quelques décès parmi<br />
ceux précédemment débarqués Ici.<br />
Londres. 12 mai.<br />
On mande de Colombo (ilo do Ceylan) que le<br />
gouverneur anglais a reçu l'ordre île faire des<br />
préparatifs pour la réception au camp do Digafolawa,<br />
à dix kilomètres de Colombo, de 6,003<br />
prisonniers boers.<br />
On estime ici qu'il ne peut s'agir exactement<br />
dos prisonniers mais que, dès à présent, le<br />
gouvermont anglais prend dos mesures pour<br />
déporter au loin un grand nombre do Bocrs<br />
qu il prévoit ne pas devoir se Soumettra et qui<br />
résisteront au nouveau régime pour les deux<br />
Républiques, annoncé hier par M. Ghainbcilain.<br />
u 11 E, h $ Ri II vi w i<br />
Paris, 12 mai.<br />
U n'est pas inutile do relever, à Saint-Bricuc.<br />
l'échec do la liste ministérielle, représentée par<br />
le docteur Boyer, oncle do M. Millerand et de<br />
M. Bourgoin, architecte, son beau-frère.<br />
La liste anlidreylusarde a passé avec<br />
2.900 voix, alors quo ia liste ministérielle n'en<br />
a obtenu quo 400.<br />
D'autre part, il parait quo los élections dans<br />
le onzième arrondissement de Paris que représente<br />
M. Baudin ont singulièrement emu lo<br />
ministre des travaux publics et on affirme que,<br />
par précaution, il songe à briguer le suffrage<br />
des électeurs do la circonscription de Bclley<br />
dont lo siège do député est vacant par suite do<br />
l'élection au Sénat de M. Giguet.<br />
Konakry après avoir effectué pour la première<br />
fois la jonction de la côte d'Ivoire avec le Soudan<br />
et.tâ Guinée el lové la carte do la riche<br />
région qui sépare ces colonies el dont ello a<br />
assuré la possession à la France.<br />
La péroraison patriotique do M. le capitaine<br />
d'Olonne a été saluée do nombreux et chaleureux<br />
applaudissements.<br />
Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />
dans lo Sahara et de sa marche victorieuse<br />
sur In-Salah, à travers le Tidikolt.<br />
M. Flamand, connu par sos travaux sur le<br />
Sahara, fut chargé, fin novembre 1S90, d'une<br />
mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />
par les ministres de l'instruction publique<br />
des colonies et par le gouvernement<br />
général d'Algérie. Son principal objectif était<br />
de relior les missions Flaters, Chois y, Rolland,<br />
Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />
position d'In-Salah.<br />
M Flamand, nomme d'abord sos collaborateurs<br />
: M. Joly est chargé dos relations extérieures<br />
avec les indigènes, lo capitaine Pem,<br />
chef du posto d'Ouargla. connu par ses raids<br />
sur Rhadamos, commandant Lo Goum protecteur,<br />
los trois caïds d'Ouargla Mohamed, Boa-<br />
Taicb-Ali et Adda. - .<br />
En suivant avec M. Flamand les belles vallées<br />
dos Oued Mya et Oued Msokki. nous ai teignons<br />
lo plateau doTaydoynayt et la région du<br />
Tidi-Kelt. M. Flamand nous fait partager ses<br />
inquiétudes quand, avec<br />
110 hommes seulemont,<br />
isolé dans la foret Rhaba dessôchôé de<br />
Eoggaretet Azoua, il atteint péniblement Igoston'a<br />
18 kilomètres d'In-Salah. Là, la mission<br />
est attaquée par 1,500 Oulad-Ba-IIaanmou et<br />
doit livrer bataille.<br />
L'auditoire applaudit au courage el à la maîtrise<br />
du capitaine Pein et à la belle ardeur des<br />
soldats français et indigènes dont le feu bien<br />
dirigé, fit reculer l'ennemi et lui mit 70 hommes<br />
hors de combat.<br />
Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />
grand chef Bajcmda, l'assassin de Flatters,<br />
meurt percé do deux balles, 80 hommes sont<br />
prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />
entre à In-Salah et. lo 29 décembre au soir, les<br />
spahis, comme lo dit dans un sourire l'orateur,<br />
sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />
fausses.<br />
Los auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />
ce récit d'une victoire française.<br />
Les braves se répètent quand M. Flamand<br />
parle des ressources du Tidikel. du rôle de la<br />
position d'In-Salah dans l'avenir et quand il<br />
montre que la prise do colto position, conquête<br />
inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />
pou de temps à la possession des oasis de<br />
l'Oued-Saoura et do l'archipel touatien tout entier.<br />
3, Pole-ïoan, 14 (G<br />
% Sérignae, 6 (Levorrier)<br />
Non placés : Qu-es-Aco 10, Rayon d'Or 10,<br />
Renaissance 4, Satnl 5, Réveillon 8, Qui-Va-Lao<br />
Quarteronne t», Castillç 2.<br />
Mutuel: Gagnant 15 50, places<br />
Sorignac 35 50, Pic Jean 80 oO.<br />
Mercure 10.<br />
NI. le ministre du commerce, de l'industrie,<br />
des postes et des télégraphes, a prescrit auprès<br />
des conseils généraux, des chambres de commerce,<br />
des négociants et industriels une enquête<br />
générale tendant a établir le classement,<br />
par ordre d'urgence, des travaux d'amélioration<br />
ou d'extension les plus urgents à réaliser.<br />
Sur les voies terrées, sur les voies de navigation<br />
et dans les ports maritimes, pour assurer<br />
aux divers centres industriels leur approvisionnement<br />
en matières premières et en combustibles<br />
et pour faciliter les exploitations.<br />
Dans le courant du mois de juin, la commission<br />
d'enquête entendra toutes les personnes<br />
qui lui exprimeront h désir soit de compléter<br />
des réponses écrites, soit de formuler une réponse<br />
verbale. Les demandes d'audition devront<br />
être adressées, avant le f** juin <strong>1900</strong>,<br />
au secrétariat<br />
de la commission d'enquête,<br />
101, rue<br />
de Grenelle, à Pans ; Il sera répondu à chacune<br />
des démarches par une lettre de com/oca^<br />
tion indiquant l'heure et le jour auxquels le déposant<br />
sera entendu par la commission.<br />
CARNET NÉCROLOGIQUE<br />
Nous apprenons la mort, à Toulouse, do M<br />
le marquis Jacques de Marliave, ancien officier<br />
de cavalerie, qui fut un gentilhomme accompli<br />
et un chrétien d'une édifiante ferveur.<br />
Nous prions Mme la marquise do Marliave et<br />
son fils M. Paul do Marliave, lieutenant au <strong>13</strong>6»,<br />
d'agréer nos condoléances émues.<br />
Du 11' mai<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
Vengeance dreyfusarde. — Un enlèvement.<br />
—- M"» de Martel prisonnière.<br />
Pénible situation. — L'évasion.<br />
Paris, 12 mai.<br />
Hier soir, vors neuf heures, la comtesse de<br />
Martel, « Gyp<br />
qui, comme on sait, s'est mê]<br />
lée très activement, ces derniers temps, au<br />
mouvement antidreyfusard et antijuif, se rendait<br />
en voiture à une réunion, rue d'Alésia,<br />
lorsque sa voiture dut s'arrêter au coin des<br />
rues Alésia et de la Santé par suite de travaux<br />
de voirie.<br />
A ce moment, un monsieur s'approcha de la<br />
voie et l'invita à venir, de la part de M. Barillicr,<br />
le nouveau conseiller municipal, qui, disait-il,<br />
l'attendait quelques pas plus loin.<br />
La comtesse, sans méfiance, descendit de<br />
voiture et suivit l'inconnu.<br />
A peine avait-elle<br />
fait quelques pas, quo plusieurs individus l'entourèrent,<br />
et lui jetèrent sur la tête un capuchon<br />
de cuir, pulis la placèrent dans une voiture<br />
de maître qui partit au galop vers ia banlieue<br />
sud-ouest de Paris.<br />
On la fit pénétrer dans un château, devant<br />
lequel se trouvait une grille dorée. On lui enleva<br />
lo capuchon do cuir. On l'enferma seule<br />
dans une chambre du deuxième étage.<br />
Mme de Martel put ouvrir la fenêtre. En bas,<br />
elle aperçut uno rivière et une ligne de chemin<br />
de for. Mme de Martel lança alors par la fenêtre<br />
lo sommier et le matelas qui se trouvaient<br />
dans la chambre, puis, avec les draps et la<br />
couverture, ello fit une échelle, dont ello se<br />
servit pour descendre, non "toutefois sans se<br />
blesser ot sans se déchirer les vêtements.<br />
Uno fois libre, Mme Gyp c.iurut à travers<br />
champs ot à 3 heures du" matin, elle rentrait<br />
dans Paris et tombait évanouie, exténue sur lo<br />
pont de Bercy.<br />
Des gardions do la paix portèrent secours à<br />
Mme de Martel, qni fut conduite sur sa demande<br />
chez M. Paulin Méry. député.<br />
Dans la journée, Mme Gyp a porté plainte :<br />
le commissaire do police du quartier a ouvert<br />
uno enquête.<br />
Mme de Martel esl rentrée ce soir chez ello à<br />
Nouilly.<br />
Deux officiers foiess<br />
Par<br />
produit<br />
, 12 mai.<br />
jeudi soir .<br />
Rambouillet<br />
KI mm<br />
La retraite do Rfl. Ballay<br />
mm<br />
Paris, 12 mai.<br />
Ce parti est non moins" fanatique<br />
et plus nuisible que celui de la paix à tout<br />
prix.<br />
» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre'?<br />
Il importe peu de savoir si tel ou tel ministre<br />
a eu tort, a été mal inspiré ou si, dans<br />
telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />
conduite ou si lo gouvernement est responsable<br />
de telle ou telle politique. La seule vraie<br />
question est : la guerre est-elle juste 1 Est-elle<br />
inévitable? C'est la question à laquelle il faut<br />
répondre au commencement, do toute discussion<br />
afin do rassurer vos consciences et celle<br />
do la nation. »<br />
Et l'orateur développe dos arguments plus ou<br />
moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />
fa guerre est juste, mais que les Boors<br />
l'avaient rendue, inévitable<br />
: naturellement<br />
c est le lapin qui a commencé.<br />
i uis vient un plaidoyer pvo domo.<br />
Do VEi<br />
« Certains de nos confrères essayent, encore<br />
d'établir une équivoque au sujet de la démission<br />
do M. Ballay, gouverneur-do la Guinée.<br />
M. Ballay a demandé formellement au ministre<br />
sa mise à la retraite. Cependant M. Decrais.<br />
pour des raisons spéciales, n'a pas cru devoir<br />
encore statuer sur la demande de M. Ballay.<br />
» Beaucoup de commerçants de la Guinée et<br />
mémo du Séné;ral font, pu ce moment do nombreux<br />
efforts auprès du ministère afin quo celui-ci<br />
s'emploie a maintenir M. Ballay, dans<br />
son poste,<br />
» La brusque démission do M. Ballay est causée<br />
par les graves désaccords survenus avec lo<br />
gouverneur général portant principalement sur<br />
la politique indigène a suivre dans la Guinée<br />
française. »<br />
Un soufflet au Gouvernement<br />
Paris, 12 mai.<br />
De VEclair :<br />
On se rappelle que l'une des victimes du dernier<br />
mouvement administratif fut le distingué<br />
sous-préfet de Senlis. M. Georges Audiguier. 11<br />
n'avait d'autre tort que d'avoir déplu à quelques<br />
personnages dont un autre gouvernement<br />
eût rougi d'accueillir les délations. U avait conquis<br />
l'estime et la sympathie de tous les bon<br />
nêtos gens, quelque fût leur parti, et sa mise<br />
en disponibilité avait fort irrité toute la population<br />
de Senlis, qui vient do lui donner un témoignage<br />
peu banal de ses sentiments.<br />
Il vient, d'être élu conseiller municipal de<br />
Senlis — le quatrième, sur 23 — par 735 voix;<br />
son nom no figurant sur aucune liste, chaque<br />
électeur a dû effacer un nom pour le remplacer<br />
par le sien. M. Audiguier peut être lier do<br />
celte manifestation, véritable camouflet pour lo<br />
gouvernement.<br />
LES MlSSlÔNSf RANÇAISES<br />
Un grave accident s'est<br />
la tombée do la nuit, routé de<br />
Saint- Oyr-l'EeoIe,<br />
MM. Bouchez et do Mastlavy, lieutenantsinstructeurs,<br />
à l'Ecole Saint-Cyr, passaient en<br />
charrette anglaise lorsque. à la "descente rapide<br />
qui suit lo pont do la ligne de Granville, leur<br />
léger véhicule fut accroché et renversé par une<br />
voiture do laitier.<br />
Lorsque l'on parvint à relever la charrette<br />
brisée, sous laquelle étaient pris les deux officiers,<br />
on trouva do M. de Mastlavy grièvement<br />
blessé et incapable do faire un mouvement.<br />
Son camarade. M. Bouchez, n'avait quo dos<br />
contusions relativement légères et il put être<br />
ramené à son domicile mais M. de Mastlavy,<br />
qui avait été transporté chez, lui. 7, rue Gaiiibetta,<br />
à Versailles, fut, sur l'avis des chirurgiens,<br />
transféré à l'hôpital, a en effet une triple<br />
fracture à la jambe droite et des contusions<br />
multiples et sérieuses. Les médecins n'ont pu<br />
encore se prononcer sur la gravité de son état.<br />
De nos correspondants particuliers :<br />
Barcelone, 12 mai.<br />
Dans les manifestations qui ont eu lieu<br />
hier, on a remarqué l'abstention complète<br />
de l'élément ouvrier, qui, malgré toutes les<br />
sollicitations de la presse dévouéeà l'Union<br />
nationale, garde une attitude iudifférente.<br />
A la suite de la proclamation de l'état de<br />
siège, les autorités se sont réunies et le<br />
gouvernement civil a remis la direction de<br />
la province au capitaine général. Celui-ci<br />
publiera demain ses instructions. Le calme<br />
parait rétabli.<br />
Santander, 12 mai.<br />
La grève des mineurs s'est aggravée.<br />
Plus de trois mille grévistes se sont réunis<br />
et ont empêché les ouvriers dos fabriques<br />
de pétrole de travailler. Les boutiquesisont<br />
fermées. La gendarmerie a été de nouveau<br />
concentrée.<br />
Madrid, 12 mai.<br />
Le, gouvernement, résolu à agir avec la<br />
plus grande énergie, a décidé que l'état de<br />
siège serait proclamé, si les désordres con[<br />
tinuaient, dans l'Espagne entière. Les ambassadeurs<br />
de Russie et d'Italie font entendre<br />
des protestations parce que les manifestants<br />
les ont sifflés. Une partie de la<br />
flotte de guerre doit aller à Barcelone.<br />
Los dépêches Officielles disent que l'ordre<br />
est rétabli à Barcelone et qu'à Valence<br />
l'ordre a régné dès que les autorités civiles<br />
ont résigné leurs pouvoirs entre les mains<br />
des autorités militaires, qui ont proclamé<br />
l'état de siège et fait sortir les troupes<br />
pour occuper le faubourg, oit la police et<br />
la gendarmerie avaient dù faire usage de<br />
leurs armes pour disperser les émeutiers.<br />
On a également occupé les terrasses et les<br />
toits plats desquels on avait tiré ou jeté<br />
des pierres sur les agents.<br />
Madrid a repris son aspect normal. Des<br />
désordres se sont renouvelés a, Séville dans<br />
la soirée de vendredi. <strong>Mai</strong>s ils ont élé<br />
p r b m p t e m e n t r é p r i m é s Ḃarcelone,' 12 mai.<br />
On a affiché un manifeste du capitaine<br />
général déclarant la ville et la province<br />
de Barcelone en état de siège. Ce manifeste<br />
est conçu en termes énergiques et<br />
annonce que le refus de payer les impôts<br />
est classé parmi les actes puulssables.<br />
CHEMINS DE FER DU MIDI<br />
3 0/0<br />
8 0/0 amorlislable<br />
3 1/2 0/0<br />
Dette tunisienne<br />
H Consolidé anglais<br />
Egypte unifiée<br />
Russe 1880<br />
— 1881)<br />
— 1893<br />
w<br />
1 Autriche or<br />
S Hongrois 4 0/0<br />
Q! Espagne extérieure —<br />
tt, Italien<br />
(Banque de France<br />
(Crédit foncier<br />
IComptoir d'escompte. ..<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Médi terrait.<br />
Nord<br />
M<br />
/Ouest<br />
H<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Àlgérien<br />
Bône-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Portugal..<br />
Saragosse<br />
Ville de Pa ris 18G5<br />
18G9<br />
1871<br />
1875<br />
187(1<br />
1892<br />
Foncières 1S79<br />
— 1883<br />
- 1885<br />
Communales 1870<br />
co| - 1880<br />
£ Midi<br />
O Orléans<br />
H ;Lyon (fusion)<br />
-<br />
Il n'y a pas uniformité dans<br />
du marche en co sens, r-<br />
ments font, meilleure<br />
Malgré tout, l'ensemble du marché est<br />
est animé do dispositions un peu plus ia T .<br />
TIN<br />
MÉTÉOROLOGIQUE<br />
Du 12 mai.<br />
Une dépression s'avance su le sud-ouest de<br />
l'Eerope ; lo baromètre a baissé do 5""" à<br />
Biarritz et à Alger. Le minimum de la Russie<br />
persiste, en diminuant d'intensité.<br />
Moscou<br />
754"'». Une aire de fortes pressions s'étend<br />
sur le nord-ouest du continent.<br />
Paris, 12 mai.<br />
la phys'ongg<br />
„„qucs eomp^j.<br />
figure que les &0 n $ih<br />
" ort'<br />
bles et si, liquidation de quinzaine," les rep<br />
ne sont pas tjop chers, on pourra repreno' ^<br />
Nos rentes sont moins olfertes au coji'P.<br />
et le 3 0[0 se traite à 101. L'Italien est « •v ) \ ca<br />
L'Extérieure se montre en réalité assez ' ,t<br />
tenue à 72 60 malgré la proclamation do<br />
r( ,s.<br />
de siègo à Barcelone. Les Fonds ottomap^<br />
tent câlines. Lo Suez est en reprise à L^.jjJliS-<br />
La tendance est assez calme, sur les<br />
^ ' g$,<br />
semenfs de crédit. Le Crédit Foncier esi » n>.<br />
Le Crédit Lyonnais cote 1123. Le CoinP' J<br />
flSs<br />
tional est à 622. Bappelons que le<br />
(pj<br />
pour les anciens actionnaires pour P^ioveH*^<br />
ia préférence des souscription aux nu<br />
Stations<br />
Toulouse.<br />
Puy de- 1>.<br />
Pic-du M.<br />
Perpig ...<br />
Bordcai'x<br />
Bar . Th. Etat du Ciel Min Max<br />
5S.8<br />
60.0 21.0<br />
0.0 S.E. faible, n.<br />
N. E. f. couv.<br />
7<br />
4<br />
19 G<br />
59. 10<br />
58.6<br />
19 ii<br />
îfci.l<br />
F,, t. f. beau.<br />
.8. S. E. i. 11.<br />
9 10 33<br />
2;<br />
)U1 . VofUCf,<br />
souscription aux_ n °;A<br />
actions à 575 expire lo 15 mai.<br />
nérale est à Cl.<br />
Encore des réalisations sur nos 0»" r rare<br />
mins, reprise dos Chemins espagnols » .«osa»<br />
nonce que le dividende de l'action<br />
a été fixé à 9 pesetas. , «<br />
Administrateur délégua '» Pa/i3<br />
Française.<br />
2:2. plaça Vendôme.<br />
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onicue Locale<br />
Los ouvriers des mines de Gaou<br />
non syndiqués, sont<br />
convoqués a une réunion qui aura lieu dimanche<br />
<strong>13</strong> mai, à deux heures, a la Bout se<br />
du travail à Albi<br />
A LSI.<br />
gnac syndiqués<br />
La réponse de la compagnie aux revendications<br />
de ses ouvriers sera discu<br />
e<br />
qu'une enpuissc<br />
indans<br />
cette réunion. Souhaitons<br />
tente entre patrons et ouvriers<br />
tervenir.<br />
Tribunal<br />
M. Granier, assiste<br />
^l'i-mcassc substitut occupe le siège du mi-<br />
„i Ç tèro publie<br />
correctionnel. -<br />
• de Mit. Gaiup etLstiaipeiee<br />
tout d'abord, une affaire de coups<br />
«t blessures réciproques dans laquello sont<br />
impliqués les sieurs Lnpènes Blanc ; Augustin<br />
Lagranga, mineurs ft Car maux; .lustin Joucavic!.<br />
boulanger à Carmaux et Mme Loupiac,<br />
épo ua% Joucavi 61.<br />
Des débats assez courus, les témoins cités<br />
par les inculpés racontant les faits de façon<br />
diamélràlemoif opposée il résulte que lo 14<br />
février dernier vors doux heures du soir ,loucaviel<br />
interpella Lagrange qui passait devant<br />
sa porte en compagnie de Blanc ot lui réclama<br />
une somme de 150'fr. qu'il lui devait. Lagrange<br />
répondit avec beaucoup de sans gène, je to<br />
paierai quand d me plaira. Des gros mots fuient<br />
échangés : dos injures au coups [la distance<br />
fut vite franchie. Joucavicl fut' renversé<br />
el frappé à terre, sa femme accourut à son secours<br />
cl asséna un coup do bûche sur la tête<br />
do Blanc.<br />
Les blessures réciproques ont été d'ailleurs<br />
assez légères, sauf celles reçues par Joucaviel<br />
qui ont entraîné uno incapacité do travail de<br />
Après l'e. réquisitoire do M. Dueasse et les<br />
brillantes plaidoicrics de M> Crozes pour, les<br />
époux Joucaviel el dfi M' OHè, pour Lagrange<br />
ot Blanc, lo tribunal condamne Lagrange et<br />
Blanc, ii S jours do prison, Joucaviel à 3 jours<br />
do la même peine et la femme Joucavicl n<br />
50 francs d'amende.<br />
Tous les condamnés bénéficieront de la loi<br />
mauere civ<br />
os époux .S<br />
imune de !<br />
: une affaire do faux témoignage<br />
ailié. cultivateurs à la Rivière,<br />
t-André et leur fille Mario Soulié<br />
icultés avec leur voisin Villcnê-me<br />
été condamnés par jugedos<br />
dominait<br />
n<br />
advt<br />
lui payer<br />
ont<br />
nt-André<br />
actionna<br />
d'abord,<br />
n p ap;<br />
ontr<br />
o d'à'<br />
irten<br />
>uvé de mieux<br />
oir volé dos<br />
tut à M. Pas-<br />
Villeneuve<br />
et devant<br />
nsuito et obtint contre lui,<br />
ur<br />
ilpés une condamnation<br />
intérêts.<br />
l'Albi. avant do p.<br />
:nt.<br />
Villeneuve p<br />
ablit son innooonc<br />
ns viennent dépos<br />
do leurs témoigna<br />
? n'est pas coupab!<br />
a p<br />
devant le<br />
le tribunal<br />
ir la déjio-<br />
10 fr.<br />
iiuvre<br />
da à corune<br />
st duc â un faux témoignas<br />
à l'audience<br />
ss' ii résulte<br />
de délit qui<br />
édente consonne,<br />
a pTaidoir<br />
irtie civih<br />
ise et la 1<br />
de<br />
c, de M»<br />
au proe<br />
elle dôfe<br />
tribunal ce<br />
quatre moi<br />
e. à doux<br />
njoinlemer;<br />
dommages<br />
143^ d !<br />
(iui sert<br />
io (limai:<br />
jour Yillelisiioirc<br />
de<br />
LCCUSOS de<br />
les époux<br />
son ; Marie<br />
le la même<br />
dairement à<br />
i envers la<br />
M« X.<br />
irie.— Programme<br />
icutés sur le .lar<br />
mai. de 4 a 5 h.<br />
ndam<br />
s de f<br />
moiî<br />
t et s<br />
in 1er;<br />
aY !<br />
ibours<br />
'o audition<br />
ynaud) ; P<br />
eri. grande<br />
V Enclume<br />
fres, lar<br />
[BiBard) ;<br />
avune L<br />
fantaisie<br />
. polka (Parlow).<br />
XIII<br />
vie;<br />
rue Ville<br />
ri<br />
«M. Gatt<br />
goudou.<br />
1 corrections*<br />
Hearï IV et Assalit,<br />
i vil<br />
Alic<br />
est cond<br />
ation de la loi 1<br />
4 au £9 mai.<br />
. rue <strong>Mai</strong>llot ; J<br />
e Viala, rue<br />
sr, rue Malpas<br />
Audience du II<br />
18 ans, pcleur au<br />
uné à 2J jours de prié-renger.<br />
- Naissances ;<br />
Min 'j'errai!, rue<br />
Saint-Jacques ;<br />
Reine Marcou,<br />
Vc<br />
idobre<br />
os, rue<br />
[•mat :<br />
; Mar<br />
la De<br />
r, au (<br />
iand Larroquo et Louise Auto,<br />
Alphonse Bickard et Eugénie<br />
l'Ouest ; Emile Galmet et Viral<br />
ique.<br />
Gavanou, 65 ans, veuf Fabre,<br />
eph Bouyeron. 40 ans, cèlibavieillards;<br />
Alida Langlois, 18<br />
Bas.<br />
ws, épouse Nouret. à Pen-<br />
L'ard. 48 ans, époux Farenc,<br />
iro<br />
: Marie Gayraud. 71 ans,<br />
Fuziès ; Julioflo Azônia, 25<br />
ph Lavrac.<br />
Escudté". 80<br />
loral,<br />
is U2,<br />
me<br />
vis de ia mairie. — Le rôle de<br />
chiens pour l'année 1909 est<br />
nalilés réglementaires. Ghaqu<br />
doit acquitter la somme pour In<br />
losé au dit rôle entre les mains i<br />
aident.<br />
Uu<br />
receveur mu<br />
la loi.<br />
Ac<br />
nom n<br />
valeur, ori<br />
voiture do<br />
Arrivé<br />
i<br />
i M. Fournés<br />
"gnons de vc<br />
nicipal, dans los délais fixés<br />
Sic. 8i ans,<br />
la taxé sur<br />
revêtu des<br />
; eonlnbuaquelle<br />
il est<br />
e M. Pevre.<br />
par<br />
— Hier matin, vers 9 heures, un<br />
tuste Fournès, âgé de 62 ans, eulliinairn<br />
de Sômalons, avait pris ia<br />
'lie pour se rendre à Castres,<br />
s, en face le café Terminus,<br />
;'cst affaissé sur un de ses compature<br />
; malgré tous les soins des<br />
personnes présentes et du docteur Roumécous,<br />
mandé d'urgence, il n'a pu être ramené à la<br />
vie.<br />
<strong>Mai</strong>ronnes, Vignevleltïe, Soulatge, Montirat,<br />
Commues, Saint-Gonat-d'Aùde, Marseillctte,<br />
Trassannel. Saint-Sernin, Saint-<br />
Paulet, Villeslscle, Tréville, ttram, Pexiora,<br />
CUmles, Villepinte, Saint-Martin-Lys,<br />
Bugorach, Hounoux, Donazac, CailliavYl,<br />
Pulvert, Greffeii, Molières, Montfort ,<br />
Camps, Lig-nairolles, Kscouloubre, Salvezines,<br />
Lasscrre, Espezol, Chalabre, Valmigère,<br />
Mazerolles, Vinassan, Montseret,<br />
Cascalel, Treilles,<br />
Roquel'ort-des-Gorbières,<br />
Marcorignan.<br />
Service vicinal.<br />
— A la suite du concours<br />
pour<br />
1 emploi d'agent-voyer surnuméraire, qui<br />
a OU hou ces jours derniers, huit candidats ont<br />
cte définitivement reçus. Ge sont :<br />
MM. Bastide, Farenc, Julien, Martin, Moureau,<br />
Ourmiôrcs, Rimailho, Sous.<br />
Un candidat qui devient fou. — Le brigadier<br />
do police Feuille passait, avant-hier, dans l'après-midi,<br />
rue des Etudes, quand on le pria<br />
d'entrer dans la maison habitée par le monuisicr<br />
Loopold Salvagnac.<br />
il y trouva co dernier en proio à un accès de<br />
folie.<br />
Salvagnac, qui était candidat, le 6 mai, sur<br />
la liste socialiste Cros-Puel, se croyait, dans sa<br />
démence, adjoint au maire, et prononçait d'impitoyables<br />
révocations d'employés, tout en cherchant<br />
à. mordro les personnes qûi l'approchaient.<br />
Go malheureux a été conduit à l'Hôlel-Dieu, en<br />
attendant d'être transféré à l'asile d'aliénés do<br />
Limoux. U est âgé de 35 ans.<br />
Statistique. — Pendant le mois d'avril, l'état<br />
civil a enregistré 61 décès dus aux causes ciaprès<br />
: congestion 9, pneumonie 7, gastro-onterite<br />
7, sénilité 0. maladies du cœur 5. méningite<br />
3, phtisie 2. cancer 2, bronchite chronique<br />
2, lièvre typhoïde 1, suicides et causes inconnues<br />
15.<br />
Maraudage. — Sur la plainte de la dame<br />
Mario Fraissé, propriétaire d'un jardin, route<br />
de Toulouse, 55, procès-verbal pour maraudage<br />
a été dressé entre le nomme Auguste Gazanave,<br />
menuisier, route de Toulouse, 52.<br />
Pharmacies de service. — Les pharmacies<br />
Sarcos, place Garnot et Régi, Grand'rue, 104,<br />
resteront ouvertes aujourd'hui jusqu'à 9 heures<br />
du soir,<br />
NARSQ^NE. — Mme la comtesse de<br />
Paris venant d'Espagne par Cerbère et se<br />
dirigeant sur Marseille, est passée vendredi<br />
soir à Narhonne à 4- h. 30, accompagnée<br />
d'une nombreuse suite.<br />
Pour éviter une longue manœuvre en<br />
gare, Mme la comtesse de Paris a refusé<br />
que l'on accrochât au train de Béziers, le<br />
wagon-lit qui lui était destiné, et elle est<br />
montée dans un wagon de première cl astse.<br />
Une dépêche a été adressée à Cette pour<br />
qu'une voiture de luxe lui soit réservée.<br />
NARCOiMME. — Vol à la gare. — Dans<br />
la nuit du 10 au 11 mai, un vol avec effraction<br />
a été commis au bureau d'octroi de la<br />
petite vitesse ; tous les tiroirs ont été enfoncés,<br />
mais on n'a pu prendre que 29 acquits<br />
de régie.<br />
Dans la nuit du 11 au 12 mai, la barraque<br />
servant de bureau d'octroi au Rec de<br />
Veyrat a été démolie.<br />
Voilà une façon de supprimer les octrois,<br />
qui n'avait pas été prévue dans le programme<br />
de la nouvelle municipalité.<br />
Vieillard d'sparu. — Lo nommé Pierre Bray,<br />
âgé de 80 ans, a disparu do chez son beau-fils,<br />
Ramotiet. à Figuères.<br />
Le Syndicat des Employés vendeurs prie les<br />
clients de continuer à faire leurs achats aujourd'hui<br />
dimanche matin à seule lin de faciliter le<br />
repos de l'après-midi. ,<br />
U remercie tous les clients, et constate avec,<br />
plaisir que les acheteurs ont compris qu'il était<br />
nécessaire do donner quelques heures de repos<br />
à cette corporation.<br />
Plaza de toros. — Nous rappelons que c'est<br />
aujourd'hui que doit avoir lieu la gran corrida<br />
espagnole dans laquelle deux toros seront mis<br />
à mort, l'un âgé de trois ans, par Bienvenida<br />
aîné, l'autre de doux ans el demi, par Bienvenida<br />
Ghico.<br />
Les toros, entièrement ncuTs, étant arrivés<br />
au coral depuis jeudi, ont ou le temps dose<br />
reposer suffisamment pour fournir une superbe<br />
course qui aura tout l'éclat et le succès que<br />
nous avons prédits, car les deux frères Bienvenida<br />
et leur nouvelle cuadrilla, satisl'ails<br />
d'avoir à combattre un bon bétail, promettent<br />
dcs'merveilies. Nous ne saurions trop le répéter,<br />
bonne journée à passer aux arènes.<br />
Lyre narbonnstse. — Programme d'aujourd'hui<br />
dimanche, à 8 heures du soir, au Kiosque<br />
:<br />
1, Allégro militaire (Tivoliier); 2. Le Pardon<br />
de PloPrmel. fantaisie (Meyerbeer>;3. La Juive,<br />
fantaisie (Halévy) ; 4. L,cs Frères d'Armes,<br />
polka pour pistons (Gorbinh<br />
CASTELNAUDARY. — Au 15 de<br />
ligne. — M. Giraud, premier prix du Conservatoire<br />
de Toulouse, est nommé souschef<br />
de musique au 15° page, l'annonce Aux loties<br />
du Béant.<br />
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racine n'est pas complètement perdue, enlever les pellicules, calmer los démangeaisons et<br />
empêcher toutes maladies du cuir chevelu. — Ne pas confondre ce produit avec toutes ces<br />
teintures dissimulées sous lo nom do régénérateur, car. tout co qui teint les cheveux a<br />
pour base un se! d'argent, cuivre ou plomb, par conséquent, dangereux pour la santé.<br />
D'ailleurs, on voit peu de ces produits porter le nom du fabricant. S-'Elixir- régénérateur<br />
n'est qu'un fortifiant qu'on pourrait boire. — PRJX : 4 FRANCS.<br />
La Bourse du Travail et IViiUerand<br />
L'Union des Syndicats ouvriers de Toulouse<br />
doit procéder, le 20 mai, à une distribution<br />
solennelle des prix aux élèves des<br />
cours professionnels.<br />
Les ouvriers avaient invité Milleraud à<br />
présider la cérémonie.<br />
Milleraud a fait répondre par an secrétaire<br />
particulier qu'il ne pouvait venir.<br />
M. Violette, son secrétaire, le représentera<br />
modestement.<br />
Milleraud ne peut se séparer de son Exposition,<br />
qui jusquos ici n'est prèle que<br />
pour les accidents et les bons dîners.<br />
ICI puis soyons de noire temps; en bon<br />
démocrate et parfait socialiste, de minimis<br />
non curai prœtor Milleraud.<br />
Esî-<br />
J a iice<br />
vrai ?<br />
La Dépêche porte le nom de Jean<br />
res au rang do ses coliaboreurs.<br />
Le Télégramme, dans un de ses articles,<br />
appelle Jaurès<br />
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Exp. dans Ions les pays, 20, place du Capilole, 80. — Gros et Détail<br />
I J<br />
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face l'église. S'adresser sur<br />
les lieux.<br />
On lit dans Y Univers<br />
Nous sommes ici, en toute sincérité, de fermes<br />
constitutionnels. Nous croyons l'avoir<br />
prouvé amplement. <strong>Mai</strong>s si l'heure venait où lo<br />
cheix derait se faire entre ces deux partis*<br />
l'hésitation ne serait pas possible. Plutût quo<br />
de voir la République verser dans le socialisme,<br />
' l^aous irions, &rdenuaeaWttuaatioaahsme,dat-ii,<br />
rnéux Révolutionnaire : « Je vis paraître â<br />
la tribune, dit M. de Tocqueville, un homme<br />
que je n'avais jamais vu que ce jour-là,<br />
mais dont le souvenir m'a toujours rempli<br />
de dégoût et d'horreur; il avait des joues<br />
hâves et flétries, des lèvres blanches, l'air<br />
maladie, méchant et immonde, une pâleur<br />
sale, l'aspect d'un corps moisi, point de<br />
linge visible, une vieille redingote noire,<br />
collée.sur des. membres grêles et décharnés;<br />
il semblait avoir vécu dans un égout<br />
et en sortir; on me dit çue c'était Bianqui. *<br />
ansiennes<br />
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vente d'une<br />
grande<br />
et jours suivants,<br />
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MAI, exposition jusqu'à<br />
9 heures du soic ^des<br />
D'urbain uohicr dans l'Aurore : *<br />
Sur 142,772 électeurs socialistes, oa doit trouver<br />
facilement 10,000 hommes sérieux, solides<br />
sûrs, ayant appris au régiment à manier un<br />
lusil. fcn cette circonstance, le service militaire<br />
aura du bon. Ces hommes s'entretiendraient<br />
1 œil et la main dans les stands; ils posséderaient<br />
uno bonne arme avec une quantité suffisante<br />
do cartouches; ils auraient un chef<br />
dans chaque quartier; ils sauraient l'aire leur<br />
devoir en cas d'alerte l<br />
» La dépense de cette organisation, quoique<br />
*ssca l'orto, n'excède pus les ressources -da<br />
PPflO/OO mu nnn /Mi+ .— -<br />
—Daire treîzô qucâftîërs, Felectfoh du candidat<br />
de protestation est tenue pour assurée<br />
; dans<br />
six ou sept autres, le succès est possible.<br />
On voit que les antiministériels sont en excellente<br />
posture. D'ailleurs, l'union se fait entra<br />
les candidats nationalistes. Les moins favorisés<br />
engagent leurs amis à reporter leurs suffrages<br />
sur leur concurrent plus favorisé ou<br />
bien ne maintiennent pas leur camlidaturn.<br />
L'est ainsi que, dans le quartier . dos,£5%*<br />
ves,M. Brunei, socialiste P"lri" r %% dans ce<br />
que M. André *' .l^rCï, Volfi^to» a»-<br />
quartier le &$uj cimOulu-t de 1» V>»<br />
|teng&<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
Riemf efls» tfa t (1,(100 f*. k Larocb»<br />
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de<br />
PREMIER LOT<br />
Une Propriété composée<br />
de terre labourable, vigne,<br />
arbres fruitiers au quartier<br />
dit Bichon avec maison et<br />
diverses construction, contenance<br />
dix hectares trois ares<br />
quatre-vingts centiares.-<br />
Mise à prix .... 1,000 fr.'<br />
DEUXIÈME LOT<br />
Une Pièce de Terre labourable<br />
au quartier dit Naris,<br />
contenance deux hectares<br />
quatre-vingt-dix-imit ares<br />
dix centiares.<br />
Alise à prix 850 fr.<br />
TROISIÈME LOT<br />
Une Pièce de Terre labourable,<br />
lieux dits l'A-uba.<br />
Lausel, Bardnna, contenance<br />
trois hectares cinquante<br />
sept aies trente centiares.<br />
Alise à prix<br />
100 fr.<br />
QUATRIÈME LOT<br />
Une Pièce de Terre labourable<br />
au lieu dit Baronnet,<br />
contenance un hectare<br />
un are quatre-vinst-trreize<br />
centiares.<br />
Alise â prix. .. . .. 00 fr.<br />
Pour extrait :<br />
BEPMALB, avoué signé.<br />
ATTEfJTIÛI<br />
Bcllcposition<br />
«omiuerciale à suivre pour<br />
un jeune homme, commerce<br />
lÈpëiïe et assuré, bénéfice l'an<br />
iX),000 fr. Grande facilité de<br />
paiement. S'adresser nu ;buï-'eau<br />
du 'jouimal, '£>, rue^'lto-<br />
'«jutlaine, Toulouse;,,<br />
Etude de Me Jean CHOUZE-<br />
NOIJX, avoué à Viliel'ra riche<br />
(.Haute-Garonne).<br />
 suite d'expropriation<br />
Le mercredi seize mai mil<br />
neuf cent, à neuf heures<br />
précises du malin, au tribunal<br />
de \illàfra nche-de-La lira<br />
gais (Eaule-Garonne).<br />
DIVERS I11EUBLES<br />
Situés clans la commune de<br />
Villenouveile<br />
PREMIER LOT<br />
Une <strong>Mai</strong>son sise à Villenouvelle,<br />
Crand'Rue, avec<br />
jardin.<br />
Mise à prix. 1,500 tr.<br />
DEUXIÈME LOT<br />
Une <strong>Mai</strong>son avec grange<br />
et jardin, sise à Villenouveile,<br />
rue du Pigassou.<br />
Mise à prix... 200 fr.<br />
TROISIÈME LOT<br />
Une pièce de terre au lieu<br />
dit Las Planes.<br />
Mise à prix 50 fr.<br />
QUATRIÈME LOT<br />
Deux pièces de terre aux<br />
lieux dils Malbéiiy et Gazai<br />
Alise à prix... 300 fr.<br />
CINQUIÈME LOT<br />
Une pièce de terre au lieu<br />
dit Le Saut.<br />
' Mise à prix:.. 300 fr.<br />
SIXIÈME LOT<br />
Une pièce de terre au lieu<br />
dit Raubaly.<br />
Mise à prix... 300 fr.<br />
SEPTIÈME LOT<br />
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LE NUMERO S CENTIMES<br />
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Edition du matin spéciale à Toulouse<br />
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Les annonce, et réclame* taJU divers et locales .ont recj» flans nos bureaux.<br />
(6, rue Roquelaine >f . r, chez no. ear-<br />
•espondants, ainsi çueTa». toute, le. affence. ûepùSScite deîarto, des dCparUmeai»<br />
et de l'étranger.<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Dimanche <strong>13</strong> <strong>Mai</strong> <strong>1900</strong>. - 10" Année. - N° 2,936 BUREAUX A PARIS: 26, RUE FEYDEAU<br />
Pour se faire une idée rigoureusement<br />
exacte du scrutinde dimanche dernier et<br />
des résultats qu'il a donnés, il ne faut<br />
pas lire les statistiques frelatées que le<br />
ministère a communiquées à la presse.<br />
• Ces statistiques trahissent beaucoup<br />
trop d'inquiétude, de dépit et de mautaise<br />
foi.<br />
Il est vrai que, malgré leur vif désir<br />
de s'éloigner le plus possible de la vérité,<br />
les mathématiciens gouvernementaux<br />
qui les ont établies, n'ont pu s'empêcher<br />
de mentionner les éclatantes<br />
victoires nationalistes de Paris et les<br />
échecs significatifs subis, dans les départements,<br />
par les tenants les plus<br />
considérables de la République dreyfusiste.<br />
<strong>Mai</strong>s ce serait faire preuve de naïveté<br />
çue de prêter la moindre attention aux<br />
chiffres émanant de la place Beauvau.<br />
Véritablement, la source est trop douteuse.<br />
Et, pour notre part, nous estimons<br />
que la lecture de la presse ministérielle<br />
nous suffit très largement pour<br />
nous permettre de donner une signification<br />
aux élections du 6 |mai.<br />
Ce qu'elles ont signifié ?<br />
. C'est le Siècle, c'est l'Aurore, c'est la<br />
Petite République, c'est le grave et solennel<br />
Temps, si peu expansif d'ordinaire,<br />
qui nous l'onf dit.<br />
Ce sont les journaux qui, de près ou<br />
de loin, touchent à la caisse des Rothschild<br />
qui l'ont crié sur tous les toits, en<br />
demandant, les uns, l'arrestation immédiate<br />
du général Mercier et des chefs du<br />
mouvement nationaliste, les autres, des<br />
mesures susceptibles de mettre les électeurs<br />
au pas, de régulariser le suffrage<br />
universel et de le corriger de ses petites<br />
Imperfections.<br />
Car, depuis huit jours, on a découvert<br />
que ce pauvre suffrage universel avait<br />
beaucoup d'imperfections et de tares.<br />
Pensez donc : en plein Paris, dans la<br />
cité contre laquelle on ne gouverne pas,<br />
d'après Grambetta, ila envoyé coucher les<br />
candidats de Reinach et nommé une majorité<br />
franchement hostile au gouverne<br />
ment !<br />
En présence d'un événement si gros<br />
de conséquences, les hommes les plus<br />
calmes parmi les dirigeants de la politique<br />
du chambardement se sont contentés<br />
d'affirmer qu'il était urgent de modifier<br />
le mécanisme électoral tel qu'il fonctionne<br />
actuellement chez nous.<br />
<strong>Mai</strong>s le Syndicat dreyfusard ne compte<br />
pas dans son sein que des hommes.<br />
Il comprend aussi des femmes qui, au<br />
l'eu de surveiller chez elles leur pot au<br />
feu, passent leur vie à disserter sur les<br />
choses de la cuisine politique.<br />
Nous ne contesterons pas le talent,<br />
l'esprit et le brio avec lesquels quelquesunes<br />
d'entre elles s'acquittent de leur<br />
tâche.<br />
<strong>Mai</strong>s, femmes avant tout, se laissant<br />
Beaucoup trop facilement entraîner par<br />
f l0ll g ue > Par la passion, et aussi par<br />
leurs nerfs, il ieur arrive souvent de<br />
mettre leurs petits pieds dans les plats<br />
qui se trouvent autour d'elles etde casser<br />
les tas de vaisselle péniblement édifiés<br />
par ceux qu'elles croient défendre.<br />
C'est ce que vient de faire, dans la<br />
fronde, M m0 Clémence Royer, une des<br />
femmes les plus autorisées et les plus<br />
connues du mouvement féministe.<br />
Révolutionnaire, apôtre du drapeau<br />
rouge, M Clémence Royer est, naturellement,<br />
dreyfusiste, et, comme ses<br />
coreligionnaires, elle est profondément<br />
lri 'itée contre le suffrage universel<br />
Et son irritation, elle ne sait pas la dis-<br />
Wûnler.<br />
ne peut pas la contenir et si, à<br />
«Mô délie, les fourbes, les hypocrites et<br />
« iâches du sexe fort, perpètrent en<br />
J^ence quelque crime contre les élec<br />
^rs qui ne les veulent plus, avec une<br />
Incluse dont il faut lui savoir gré, la<br />
«dactrice de la Fronde apprécicainsi le<br />
Enrage universel<br />
UâtrâT^I' grâce au<br />
5U ffragc<br />
" au ni ' î ul donne ai{ plus imbécile<br />
t B/»» ^ fripon un droit égal à celui<br />
Vomis par Paris, Ils sentent très bien<br />
que le pays s'éloignera de plus en plus<br />
d'eux.<br />
Ils voient le mouvement patriotique<br />
d'opposition nationale qui s'est formé<br />
contre eux, s'étendre dans tout le pays,<br />
prendre corps et s'organiser jusqu'au<br />
fond de nos plus petits hameaux.<br />
Et reniant leurs propres doctrines, les<br />
bonneteurs du ministère qui n'ont pu<br />
faire sauter la coupe dimanche dernier,<br />
à Paris, ne rêvent que dictature et<br />
coups d'Etat.<br />
Le suffrage universel est devenu leur<br />
bête noire.<br />
Ils ne veulent plus en entendre parler<br />
et, d'ores et déjà, ils cherchent les<br />
moyens les plus expéditifs pour le supprimer<br />
et le détruire.<br />
Demain, lorsque le scrutin sera clos,<br />
ils essaieront de passer des paroles aux<br />
actes et, si le peuple leur en donne<br />
le temps, ils réaliseront le programme<br />
dont Mme Clémence Royer a bien voulu<br />
nous donner un avant-goût.<br />
<strong>Mai</strong>s ils n'en auront pas le temps.<br />
Encouragée par Paris, la province qui,<br />
sur de nombreux points a déjà manifesté<br />
son dégoût à l'endroit de la République<br />
dreyfusiste, fera, elle aussi, entendre sa<br />
voix.<br />
En se défendant, ello défendra le suffrage<br />
universel, sur lequel Reinach ne<br />
posera pas ses mains crochues, — Mme<br />
Clémence Royer dut-elle en être un peu<br />
suffoquée.<br />
Victor LESPINE!<br />
CONTRE LES MISSIONNAIRES<br />
On lit dans le Gaulois :<br />
Le gouvernement vient d'appliquer pour la<br />
première fois la récente circulaire adressée aux<br />
ôvêques par le ministre des cultes, et interdisant<br />
les « missions ». C'est une petite ville du<br />
diocèse de Soissons, Ligny-en-Tliiérache, que<br />
le ministère a choisie comme théâtre de cet<br />
exploit. La mission dont U s'agit avait été con<br />
fiée aux Lazaristes, et ceux-ci so montraient<br />
enchantés de l'accueil sympathique de la popu<br />
lation, lorsque, sur une dénonciation envoyée<br />
directement à Paris, le président du Conseil<br />
télégraphia au préfet de l'Aisne, qui télégraphia<br />
au curé de Ligny-en-Thiérache l'ordre de<br />
congédier les missionnaires.<br />
Ainsi fut-il fait.<br />
Cette exécution prouve d'abord que le gou<br />
vernement n'entendait pas, comme le croyaient<br />
innocemment un certain nombre do catholiques<br />
trop confiants, s'arrêter aux menaces<br />
dans la voie d'empiétement conlre l'autorité<br />
eligieuse et de persécution où il est entré.<br />
On remarquera, d'autre part, quo les religieux<br />
qui étrennent la guillotine sèche du ministre<br />
des cuites appartiennent précisément à une<br />
congrégation autorisée, et même à l'une des<br />
congrégations autorisées qui passent pour entretenir<br />
avec le gouvernement les relations les<br />
meilleures. Preuve que toutes les congrégations<br />
et non pas seulement les congrégations non<br />
reconnues, sont menacées, visées, et en quelque<br />
manière condamnées d'avance par la trop<br />
fameuse circulaire.<br />
Il est profondément regrettable que<br />
M. le curé de Ligny-en-Thiérâche n'ait<br />
pas répondu à l'injonction préfectorale en<br />
demandant la production du texte légal<br />
sur lequel ce fonctionnaire prétendait l'appuyer.<br />
On nous dit bien que le préfet de l'Aisne<br />
n'a lui-même agi que sur injonction de<br />
M. Waldeck-Rousseau, auteur de la fameuse<br />
circulaire.<br />
<strong>Mai</strong>s, précisément, cette circulaire prétend<br />
s'appuyer sur un texte qui n'est juridiquement<br />
qu'un faux.<br />
L'AFFAIRE FHIHPP<br />
L'ambassade britannique a fait savoir<br />
« que ni l'ambassadeur, ni 'aucun membre<br />
de l'ambassade, n'a ajouté foi à la version<br />
de l'histoire racontée par M. Dameron, gendre<br />
du portier de l'ambassade ».<br />
Si l'ambassade s'était bornée à dire que<br />
l'ambassadeur, comme son entourage, avait<br />
ignoré les trafics, de Pliilipp, il n'y aurait<br />
eu là rien que de fort naturel. Ce qui est<br />
exorbitant c'est de faire savoir que l'ambassadeur<br />
et les membres de l'ambassade<br />
« n'ajoutent aucune foi à la version de<br />
l'histoire racontée par M. Dameron » quand<br />
cette version a été acceptée par toute la<br />
presse, même la presse dreyfusiste, qu'elle<br />
a subi le contrôle des débats publics.qu'elle<br />
a paru concluante aux plus incrédules et<br />
qu'elle a été suivie d'un verdict de culpabilité<br />
dont personne n'a contesté la justice.<br />
N'a-t-on pas là une nouvelle preuve<br />
du crédit qui se peut accorder aux démentis<br />
diplomatiques, conséquence de la divulgation<br />
des crimes de haute trahison?<br />
Ajoutons que le concierge de l'ambassade,<br />
beau-père de M. Dameron a été ren<br />
voyé de l'emploi qu'il occupait.<br />
MILLE<br />
ET<br />
LES DROITS DE L'HISTOIRE<br />
u<br />
; ' Wuu uu urou egai a cctui<br />
^ hirnl mt 9^nie, ou du plus grand<br />
a9it,'oi^i'<br />
cel(e foule anonyme parle,<br />
^ahit ouZ e ' Gouverne et, par ses actes,<br />
$ a tholo0f ycux du monde ses tares<br />
5 ^ Fra t ir<br />
S<br />
en se communiquant<br />
de l'eocemni entiere^ Par la contagion<br />
^cadenn<br />
' ne feraient que hâter sa<br />
Cett<br />
Si Sa mort ' *<br />
bien la Cour! 'e citation, qui complète si<br />
tes Co]! Peus ée qui animait, l'autre jour,<br />
propos . montés du. Temps, lorsqu'ils<br />
versPi jent de canaliser le suffrage xmih<br />
tut' ? é Peint à merveille l'état d'unie<br />
dreyfusards.<br />
La Cour de cassation vient de trancher<br />
une question des plus intéressantes.<br />
Voici ce dont il s'agit :<br />
Un journal, sur la foi de mon ami l'académicien<br />
et historien Henry Houssaye,<br />
ayant affirmé quo le maréchal de Bourmont<br />
avait trahi la France et l'Empereur,<br />
« en passant à l'ennemi », la veille<br />
même de Waterloo, le petit-fils du maréchal,<br />
M. de Bourmont, lui adressa une<br />
lettre de rectification.<br />
Le journal refusa d'insérer.<br />
M. de Bourmont recourut aux tribunaux,<br />
qui ordonnèrent l'insertion.<br />
Le journal se pourvut en cassation.<br />
Le ministère public avait conclu au<br />
rejet de l'insertion, développant cette<br />
thèse générale que les droits de l'histoire<br />
posent avant les droits de la famille,<br />
et que, si le droit d'insertion en<br />
ces matières était consacré, le journalisme<br />
le plus estimé, le journalisme historique<br />
deviendrait impraticable.<br />
<strong>Mai</strong>s la Cour de cassation n'a pas admis<br />
cette thèse, rejetant le pourvoi formé<br />
par le journal en question contre<br />
l'arrêt de la cour d'appel, qui l'avait condamné<br />
à insérer la réponse de M. de<br />
Bourmont.<br />
Nous sommes de cet avis, et, dans la<br />
question posée, nous nous mettons résolument<br />
contre les avantages professionnels<br />
dont on voudrait nous doter.<br />
Non, il n'est pas vrai de dire que les<br />
droits de la famille doivent être primés<br />
par les droits de l'histoire, quand on a<br />
affaire à des événements d'ordre contemporain.<br />
Ce n'est pas en quelques années que<br />
l'histoire s'écrit et alors que les passions,<br />
encore allumées, couvent sous la cendre<br />
des années.<br />
Voilà plus de cent ans que la Révolution<br />
accomplit sa sinistre tâche, et on' a<br />
pu voir, il n'y a pas déjà si longtemps,<br />
qu'il fut impossible à la Comédie-Française,<br />
de représenter une pièce qui s'appelait<br />
Thermidor et, plus récemment,<br />
on s'en allait crier : « Vive le Roi ! » au<br />
Diiguesclin de Paul Déroulède et « Vive<br />
l'Empereur ! » à Y Aiglon.<br />
Je ne connais rien de plus abominable,<br />
que de confondre, sous prétexte<br />
d'impartialité, le pamphlet avec l'histoire.<br />
L'histoire, c'est l'examen froid, rassis,<br />
calme, des faits accomplis.<br />
Le pamphlet, c'est presque de la vivisection.<br />
On écorche un homme qui, bien que<br />
mort, est encore tout chaud ; il saigne<br />
sous le scalpel.<br />
Et c'est une étrange prétention que de<br />
se dire historien, pour-les choses qui se<br />
rapportent au siècle présent.<br />
Malgré soi et quelque précaution que<br />
l'on prenne en vue de se garantir de l'inévitable<br />
parti-pris, on tombe dans une<br />
des deux alternatives fatales : on est, ou<br />
un apologiste, ou un détracteur.<br />
Il s'agit donc, avant d'établir les droits<br />
de l'histoire, de régler ou commence<br />
l'histoire ?<br />
Elle ne saurait effectivement commencer,<br />
je le répète, qu'au moment précis<br />
où les passions s'éteignent.<br />
Il faut être tout à fait mort, moralement<br />
et physiquement, froid et glacé,<br />
pour entrer dans l'histoire.<br />
<strong>Mai</strong>s l'histoire n'existe pas encore à<br />
l'égard d'un homme, tant que son cadavre<br />
est promené parmi la foule, comme<br />
un drapeau, et y exalte les sentiments.<br />
C'est même à ce point de vue, que tant<br />
de fois nous avons protesté contre la manie<br />
regrettable des ministres de l'instruction<br />
publique successifs, d'introduire<br />
dans les manuels du baccalauréat, les<br />
événements contemporains.<br />
Des abus lamentables ont eu lieu.<br />
On a vu des professeurs, sans tact et<br />
sans mesure, apprécier passionnément<br />
certains faits prétendus historiques, en<br />
présence des descendants directs de<br />
ceux-là mêmes qui en furent les héros.<br />
Oui, certes, la loi qui régit le droit de<br />
réponse dans les journaux, est absurde<br />
et abusive.<br />
La presse de bonne foi est à la merci<br />
de l'imbécile riche dont on a très imprudemment<br />
prononcé le nom, alors<br />
même que ce nom appartient incontestablement<br />
à la critique.<br />
Néanmoins, j'ai l'esprit trop large et<br />
trop indépendant, surtout trop loyal,<br />
pour vouloir jamais augmenter les privilèges<br />
de la presse, déjà pas mal exorbitants,<br />
au détriment du public.<br />
Et j'estime, à rencontre de l'avocat<br />
général auprès de la Cour de cassation,<br />
qu'il n'y a pas de journalisme historique<br />
et que les deux mots, journal et<br />
histoire, jurent d'être accouplés et sont<br />
la négation- l'un de l'autre.<br />
Qu'on n'ait pas le droit de réponse a<br />
l'égard d'un livre tiré à un nombre res<br />
treint d'exemplaires, qui forcément ne<br />
fait qu'un dommage restreint et qui fut<br />
longtemps médité avant d'être écrit, je<br />
l'admets volontiers.<br />
<strong>Mai</strong>s qu'on appartienne, pieds et<br />
poings liés, dans la personne de ses as<br />
cendants immédiats, de son père ou de<br />
son grand-père, à un monsieur qui vous<br />
sabre une réputation d'un coup de plume<br />
et la flétrit en passant — cela à un million<br />
d'exemplaires — c'est inacceptable<br />
N'a-t-on pas vu l'immonde Taxil publier<br />
les Amours de Pie IX et les afficher<br />
sur les murs ?<br />
Est-ce de l'histoire, cela?<br />
Non, c'est de l'ordure.<br />
Et la cour de cassation vient de rendre<br />
un arrêt, au principe duquel nous sous<br />
crivons pleinement.<br />
11 serait vraiment monstrueux qu'un<br />
citoyen, quand son père où son aïeu"<br />
est vilipendé, ne pût pas, en termes<br />
polis, bien que formels, essayer, par lo<br />
droit de réponse, d'établir que le reproche<br />
est mal fondé.<br />
11 nous semble, au contraire, que l'histoire<br />
loin d'y perdre, a tout à gagner x<br />
celte controverse.<br />
Paul de CASSAGXAC.<br />
comme c'est à craindre, nous conduire au régime<br />
plébiscitaire, au régime césarien, Entre<br />
deux maux...<br />
Il paraît, décidément, que la République<br />
est bien malade, puisque, non seulement<br />
l' Univers se déclare prêt à se rallier au<br />
nationalisme et au césarisme, mais encore<br />
à s'y rallier « ardemment ».<br />
« Ardemment ! » que nous voilà doncloin<br />
des anathêmes lancés naguère à ces pauvres<br />
répractaires qui n'ont pas eu besoin,<br />
eux, de tant de ralliements pour se retrouver<br />
aujourd'hui ce qu'ils ont toujours été<br />
— des nationalistes 1<br />
TRIPATOUILLAGES<br />
Les embarras du gouvernement commencent,<br />
et, en dépit de son optimisme de commande au<br />
sujet des élections municipales du 6 mai en<br />
province, il lui arrive, de-ci, de-Ià, quelques<br />
mésavïStures, sous forme de rectifications,<br />
qui gêneraient des personnages moins cyniques.<br />
Ainsi une note officieuse parue dans divers<br />
journaux d'Angers et du département signale<br />
comme battu dimanche dernier M. Bodinier,<br />
sénateur et conseiller général do <strong>Mai</strong>ne-et-<br />
Loire, et donne pour raison de sa prétendue<br />
défaite' qu'il comptait parmi les membres du<br />
Sénat ayant fait au gouvernement une opposition<br />
incessante.<br />
M. Bodinier réplique ceci tout simplement :<br />
que n'étant point candidat, aux élections munir<br />
cipalcs, ii lui paraît difficile d'avoir été battu,<br />
et que., par suite, l'allégresse gouvernementale<br />
n'a pas do raison d'être. On ne peut coller son<br />
homme avec plus d'à-propos.<br />
Le gouvernement s'était vanté, parait-il, que<br />
la ville de Dax comptait, à son sons, parmi les<br />
huit sous-préfectures dites réactionnaires qui<br />
devaient changer leur fusil d'épaule et passer<br />
de droite à gauche, pour complaire au ministère.<br />
Or, il s'est passé à Dax ceci<br />
: que la liste<br />
patronnée par le sénateur Milliès-Lacroix,<br />
connu pour son acharnement dreyfusard et<br />
pour ses palinodies sans nombre à l'égard du<br />
ministère Waldeck-Rousseau, a été battue à<br />
plate couture par la liste concurrente patronnée<br />
par M. Théodore Denys. député républicain,<br />
mais nettement antiministériel.<br />
Dix-huit cents suffrages pour celle-ci, neuf<br />
cents pour l'autre, voilà le bilan ! Il est topique,<br />
et si le gouvernement est content, c'est<br />
qu'il n'est pas difficile à satisfaire.<br />
Voici un autre exemple de la véracité ministérielle.<br />
11 s'est passé, à Orange, où M. Gapty,<br />
maire depuis seize ans, avait donné, il y a<br />
quelques mois, à M. Jaurès, l'autorisaiion de<br />
tenir, dans le théâtre antique — rien que cela !<br />
— une réunion en faveur du traître.<br />
Et voilà que, dimanche dernier, la liste de<br />
M. Capty et M. Capty, maire, lui-même, sont<br />
restés sur le carreau! Or, on nous donne cette<br />
défaite, pour un succès. Le gouvernement si<br />
montre, comme on le voit, content de peu.<br />
<strong>Mai</strong>s il faudrait avoir de la candeur de reste<br />
pour être dupe de cette prétendue satisfaction.<br />
LETT!<br />
SIGNE DES TEMPS<br />
On lit dans l'Univers :<br />
Nous sommes ici, en toute sincérité, de fermes<br />
constitutionnels. Nous croyons l'avoir<br />
prouvé amplement. <strong>Mai</strong>s si l'heure venait où lo<br />
ehcix devrait se faire entre ces deux partis»<br />
l'hésitation ne serait pas possible. Plutôt quo<br />
de voir la République verser dans le socialisme<br />
« «wui irions, ardeimaenWaunatioiuilisiae.àût-il<br />
Combien les nationalistes gagneront-ils<br />
de sièges? — Le spectre clérical. —<br />
Le duc d'Orléans et M. Rochefort.<br />
Léon Xtll et les élections. — Le portrait<br />
de Bianqui, par M. de Tocqueville.<br />
— Blanquistes et nationalistes.<br />
— Le cas du citoyen Ranson. — La<br />
réunion de ce soir dans îe quartier de<br />
la Sorbonne. — Coup de bourse !<br />
Paris, 10 mai.<br />
Le Gouvernement fait dire partout que<br />
les nationalistes gagneront seulement cinq<br />
voix au scrutin de ballottage ; les nationalistes<br />
soutiennent, au contraire, qu'ils en<br />
gagneront quinze ou seize ! Pour écraser<br />
leurs concurrents, les candidats républi<br />
cains évoquent le fameux spectre clérical<br />
et la « lèpre dévorante du clergé ». Toutes<br />
les vieilles formules du temps de Paul Bert<br />
sont exhumées. Dans les réunions publiques,<br />
les vieilles barbes nous parlent de<br />
« Escobar » et de « Loyola ». Si les nationalistes<br />
triomphent, ce sera le P. du Lac<br />
qui gouvernera la France. Tout le monde<br />
sait, d'ailleurs, que les jésuites ont dépensé<br />
30 millions pour faire nommer les<br />
patriotes dont vous connaissez les noms.<br />
Trente autres millions viennent de sortir<br />
de la caisse du P. du Lac, dans le but de<br />
favoriser les 27 candidats de la Patrie<br />
française. Telles sont les bourdes qu'on<br />
sert au peuple le plus spirituel de la terre<br />
D'après les commérages des dreyfusistes,<br />
le duc d'Orléans serait, naturellement, dans<br />
l'affaire. Le prince se cache dans un châ<br />
teau situé près de Paris, tout prêt à sortir<br />
de sa retraite et à se faire proclamer roi<br />
de France, aussitôt que la victoire des nationalistes<br />
sera connue. Ai-je besoin de<br />
vous dire que Rochefort et YIntransi<br />
géan t sont vendus au parti royaliste ? Pour<br />
les lecteurs de M. Yves Guyot, ce brocan<br />
tige ne fait pas de doute.<br />
Reste Léon XIII qui surveille en personne<br />
les opérations électorales. Un citoyen disait/<br />
hier! dans une réunion du quartier<br />
des Enfants-Rouges, qu'il savait de bonne<br />
source que le Pape était venu à Paris, il y<br />
a quelques jours, et qu'il avait réuni a<br />
dîner MM. Jules Lemaître, François Coppée,<br />
le cardinal de Paris et M. Millevoye<br />
Voilà pourtant comment on écrit l'his<br />
toire à la veille du XX« siècle<br />
! Cet aperçu<br />
vous donne une idée du crédit qu'il faut<br />
accorder à certains auteurs de Mémoires<br />
du XVIIIe, tels que Barbier et Mathieu<br />
Marais, dont les racontars sont accueillis<br />
avec tant de ferveur.<br />
La plupart des socialistes qui se retirent<br />
invitent leurs électeurs à faire balle en faveur<br />
des dreyfusistes. Socialisme et dreyfusisme,<br />
aujourd'hui, c'est tout un. Seule,<br />
une minorité de blanquistes se serre autour<br />
de M. Rochefort et lui reste fidèle.<br />
Ce n'est pas un de ces phénomènes les<br />
moins curieux de ces temps-ci que l'inféodation<br />
du résidu de la secte au parti nationaliste.<br />
, . ,<br />
Vous rappelez-vous le portrait si saisissant<br />
que M. de Tocqueville a tracé du fameux<br />
Révolutionnaire<br />
: « Je vis paraître à<br />
la tribune, dit M. de Tocqueville, un homme<br />
que je n'avais jamais vu que ce jour-là,<br />
mais dont le souvenir m'a toujours rempli<br />
de dégoût et d'horreur; il avait des joues<br />
hâves et flétries, des lèvres blanches, l'air<br />
maladte, méchant et immonde, une pâleur<br />
sale, l'aspect d'un corps moisi, point de<br />
linge visible, une vieille redingote noire,<br />
collée.sur des membres grêles et décharnés;<br />
il semblait avoir vécu dans un égout<br />
et eu sortir; on me dit que c'était Bianqui.<br />
Comme vous le voyez, Bianqui était peu<br />
séduisant. Il faut pourtant lui rendre cette<br />
justice, qu'il était patriote. En sa qualité<br />
de révolutionnaire , Bianqui gardait le<br />
culte d'une France conquérante. C'est sans<br />
doute en mémoire de ce culte que les derniers<br />
disciples du vieux jacobin se sont<br />
rangés autour de M. de Rochefort et de<br />
M. Déroulède.<br />
Les socialistes d'aujourd'hui ont cessé<br />
d'être chauvins pour devenir pot-de-viniers<br />
comme les opportunistes et les radicaux.<br />
Vous connaissez l'histoire du citoyen<br />
Ranson. Quel jour curieux cette histoire<br />
jette sur la caverne du Grand-Orient 1 C'est<br />
une brouille de deux Frères Trois-Points<br />
qui nous a livré le secret de cette affaire.<br />
Quelle profonde douleur ont ressentie les<br />
chefs des loges quand ils ont vu s'ébruiter<br />
cet affreux scandale ! Ce matin, les nationalistes<br />
somment M. Ranson de se retirer.<br />
Adjuration vaine; le franc-maçon restera<br />
ferme à son banc et -les électeurs se garderont<br />
bien de le rabrouer. Le cas de M.<br />
Ranson est-il, en effet, isolé ?<br />
Ce soir, dans le quartier de la Sorbonne,<br />
grande réunion publique organisée par M.<br />
Jules Auffray. On s'attend à du grabuge.<br />
M. Auffray est un orateur de beaucoup de<br />
talent et d'une grande énergie. S'il est élu,<br />
— comme nous l'espérons, — les opportunistes<br />
et les radicaux trouveront, dans le<br />
nouvel édile, un adversaire qui leur mènera<br />
la vie dure. Le succès de M. Auffray<br />
paraît certain. Son concurrent, le radical<br />
Lefebvre, le combat par tous les moyens<br />
mais sans réussir à le désarçonner. La<br />
crànerie de M. Auffray fait plaisir aux<br />
électeurs et lui gagne bien des suffrages.<br />
Un autre candidat non moins sympathique,<br />
M. André de Fouquières, obtient dans<br />
le quartier des Archives un accueil, que<br />
bien des gens n'osaient prévoir. Franchement<br />
royaliste, il traite la cause de la Monarchie<br />
avec une maestria qui lui conquiert<br />
beaucoup d'amis. Nos adversaires ne s'expliquent<br />
pas cette faveur. De mémoire<br />
d'homme, jamais un royaliste n'avait affronté<br />
le scrutin dans ces parages révolu<br />
tionnaires. L'entreprise de M.|deFouquières<br />
est d'autant plus méritoire.<br />
*%<br />
Vers midi et demi, au moment où les<br />
clients de la taverne Pousset, sur le Boule<br />
vard, étaient en train de déjeuner, le bruit<br />
a couru qu'une tentative d'assassinat avait<br />
été faite sur la personne do M. Loubet. La<br />
nouvelle a paru absolument invraisemblable;<br />
néanmoins, des financiers qui se trou<br />
vaient chez Pousset, ont colporté la rumeur<br />
à la Bourse. Aussitôt la rente se<br />
haussait de deux sols. Voilà comment les<br />
hommes d'affaires ont accueilli cette his<br />
toire. Pauvre Loubet 1 de quel médiocre<br />
prestige il jouit. Le parquet, dit-on, fait<br />
une enquête, mais découvrira-t-il jamais<br />
les individus qui ont les premiers lancé la<br />
nouvelle ? C'est peu probable.<br />
Les mystificateurs qui ont mis en circulation<br />
la fable de l'attentat, se sont rappelés,<br />
sans doute, que quelques jours après<br />
1 élection de Loubet, la plupart des sibylles<br />
de Paris prophétisèrent que le nouveau<br />
président périrait de mort violente. On ne<br />
voit pas quelle influence cet événement<br />
exercerait sur les élections de dimanche<br />
Le choix des électeurs est déjà fait. Ceux<br />
qui sont décidés à voter dès maintenant<br />
pour les nationalistes n'auraient pas<br />
changé d'opinion après la catastrophe. M.<br />
Loubet tient si peu de place dans les<br />
préoccupations du public !<br />
Voici l'histoire que les officieux font cir<br />
culer pour démentir le bruit de l'attentat.<br />
Le président de la République faisait ce<br />
matin une visite à l'Exposition en compa<br />
gnie de M. Roussel, sous-directeur de son<br />
cabinet, quand un camelot, qui connaissait<br />
probablement de vue le président, s'approcha,<br />
des fleurs à la main, et dit :<br />
- « Monsieur Loubet ! Achetez-moi donc<br />
une botte de muguet, cela me portera<br />
bonheur. »<br />
— « Prenez-donc des fleurs à cet homme,<br />
et donnez-lui une bonne étrenne », répon<br />
dit le président en s'adressant à M. Rous<br />
sel.<br />
Ainsi fut fait. Un agent prit la botte de<br />
muguet, et M. Roussel glissa une pièce<br />
dans la main du camelot et le président<br />
continua sa route.<br />
Tel est le minime incident que des Imaginations<br />
trop vives ont transformé en attentat<br />
contre la personne du chef de l'Etat<br />
MÉNALQTJE.<br />
parti socialiste, elle s'impose ; c'est une affair»<br />
de vie ou de mort avec des ministres qui sont<br />
impuissants ou traîtres, des fonctionnaires civils<br />
et des clu%"s militaires qui sont traîtres, une<br />
coalision furieuse de tous les partis de réaction 1<br />
et de tous les pouvoirs d'exploitation. Nous périrons<br />
inévitablement si nous ne sommes pa*<br />
capables de nous défendre nous-mêmes. »<br />
Voilà ce qu'écrivent les soutiens du gouvernement<br />
Waldeck-Millerand.<br />
LA FROUSSE<br />
Paris, 12 mai.<br />
Dans les milieux militaires, on attribue le<br />
fait que contre-ordre a été donné à la convocation<br />
des troupes de la garnison d'Avignon<br />
que le général Pédoya, le nouveau commandant<br />
de la 80e division, avait faite pour son<br />
entrée officielle de ce matin, à 9 heures, dans<br />
cette ville et que la réception du général a été<br />
supprimée, à des considérations semblables à<br />
celles qui firent ajourner la revue du printemps<br />
des troupes de Paris à Vincennes, en<br />
vertu d'une décision du ministre do la guerre<br />
à l'instigation de M. Waldeck-Rousseau.<br />
Le gouvernement redoute, au moment des<br />
élections municipales, des manifestations en<br />
faveur de l'armée ; aussi, la réception du général<br />
Pédoya à Avignon a eu lieu simplement<br />
â l'hOtel de la division.<br />
D'autre part, à Paris, le général Brugère.<br />
ouverneur militaire, n'a pas encore fixé la<br />
ate de la revue ajournée de Vincennes. On dit<br />
qu'elle n'aura lieu qu'à la fin du mois.<br />
X-
De même dans le quartier Notre-Dame, le<br />
Grand-Occident de France l'ayant ainsi décidé.<br />
M. Robinet de Plas, royaliste antijuif, ne maintient<br />
pas sa candidature et M. Baranton devient<br />
ie seul candidat des protestataires.<br />
Un gage significatif de l'esprit d'union qni<br />
anime tous lesopposants sera, d'ailleurs. donné<br />
ce soir : François Goppée, président de la Patrie<br />
française, r le comte de Sabran-Pontevès<br />
recommanderont ensemble, dans une grande<br />
réunion organisée à la Villettn, la candidature<br />
de M. Leg~ înd.<br />
Un nationaliste vient encore,<br />
aujourd'hui<br />
même, de confondre un do ses concurrents calomniateurs.<br />
Après l'alfaire Ranson, il y a l'affaire<br />
Henaffe<br />
: la 10* chambre correctionnelle,<br />
sur la plainte de M. René Le Cointe, candidat<br />
nationaliste dans le quartier do la Santé, vient,<br />
par défaut, de condamner M. HenafTe, conseiller<br />
dreyfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />
de son comité, à huit jours de prison et 1.000<br />
francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />
voie d'affiches. 5,000 francs de dommages-intérêts<br />
l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />
d'afficher lo jugement à 4,000 exemplaires<br />
aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />
au plaignant.<br />
Les dreylusards, comme on le voit, se livrent<br />
à des manœuvres désespérées : ils sentent lo<br />
terrain fuir sous leurs pas et perdent la tète.<br />
La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />
que le gouvernement a mobilisé toutes<br />
les forces disponibles de son personnel policier<br />
de façon à les utiliser dans les réunions contre<br />
les candidats nationalistes. Cette manœuvre a<br />
déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />
donné lieu à dos scandales.<br />
11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />
soir, dernier jour de la période électorale.<br />
On ne compte plus les actes de pression à<br />
l'égard des fonctionnaires petits et grands.<br />
Toutes les loges sont mobilisées, mais la population<br />
honnête et patriote de Paris ne se laissera<br />
pas émouvoir par les cris d'agonie de la<br />
meute maçonnique et panamiste.<br />
Dernier appel<br />
Voici l'affiche que M. Lemaître a fait placarder<br />
sur les murs de Paris :<br />
« Electeurs parisiens, •<br />
« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />
arbitraires et du procès de la Haute-<br />
Cour '? Pour le ministère de la reprise de l'affaire<br />
Dreyfus t Pour le ministère qui a failli<br />
compromettre le succès de l'Exposition par une<br />
ouverture criminellement hâtive 1<br />
» Etes-vous pour les parasites, les dreyfusistes,<br />
les congrégations des loges et les sanspatrie<br />
c ! Voulez-vous conserver ce qui reste<br />
encore de cette ancienne majorité municipale<br />
qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />
plusieurs membres — qui se trouvent comme<br />
par hasard être francs-maçons — viennent<br />
d'être publiquement exécutés pour concussion<br />
et prévarication ?<br />
» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />
Reinach.<br />
» Voulez-vous installer à l'Hôtel-de-Ville une<br />
majorité patriote, qui administre vos affaires<br />
avec probité, qui ne s'incline pas devant le<br />
drapeau noir des internationalistes, qui ne<br />
refuse pas de recevoir le colonel Marchand et<br />
qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />
livre où la France est traitée de vieille grenouille<br />
1<br />
» Alors, votez pour les candidats de la Patrie<br />
française.<br />
» Jules LESIAITRE ».<br />
Vienne, 12 mai.<br />
Dans les cercles bien inlbrmés, on conteste<br />
l'exactitude de l'information présentant l'empereur<br />
François-Joseph comme décidé à se<br />
rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />
explique que ce voyage n'est guère possible<br />
en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />
souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />
plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />
François-Ferdinand, visiteront incognito l'Exposition.<br />
L'AFFAIRE B'ÂUBIOTUMS<br />
Paris, 12 mai.<br />
C'est à M* Ménard que Koscher. le sacristain<br />
de l'église d'Auberviliiers, a confié le soin do<br />
sa défense.<br />
Espérons que Mme Koscher, dont le mari est<br />
arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />
les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />
autorisée à voir son mari.<br />
On se flatte également de l'espoir —- celui-là<br />
plus chimérique — que M. Butot consentira à<br />
relâcher un innocent dont l'arrestation cadre<br />
si bien avec ies sentiments des journaux dont<br />
le concours importe à la satisfaction de M. le<br />
procureur de la République.<br />
Cet après-midi, M.Lemercier, juge d'instruction,<br />
a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />
de M« Ménard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />
de renouveler sa demande de mise en<br />
liberté provisoire.<br />
On lit dans le Journal des Débats :<br />
« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />
font croire que les soldats de Maghzcn, arrivés<br />
depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />
dans le massacre effroyable de la tribu de<br />
Méhéia auquel ils se sont livres.<br />
» Ainsi ces réguliers Marocains, importés<br />
dans l'Amalat dôu.jda, soi-disant pour assurer<br />
l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />
qui y règne.<br />
« On sait, du reste, que, depuis quelque<br />
temps,<br />
le gouvernement marocain semble<br />
prendre à tâche d'entraver tout ie commerce<br />
qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />
Cette situation devient intolérable. »<br />
Paris, 12 mai.<br />
Sont promus :<br />
Au grade de contrôleur de 1" classe : M.<br />
Caille, contrôleur général do 2« classe ;<br />
Au grade de contrôleur général de 2* classe :<br />
M. Ventre, contrôleur de 1 classe.<br />
M. l'intendant militaire Balme, directeur de<br />
service de l'intendance du <strong>13</strong>« corps, est placé,<br />
à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />
2» section (réserve)<br />
cadre des intendants militaires.<br />
M, Bénite, chef de bataillon au 10» d'infanterie,<br />
passe au 17* d'infanterie, comme major.<br />
Lo ministre de la guerre a décidé quo la circulaire<br />
relative aux permissions à accorder à<br />
l'occasion do l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />
aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />
qu'aux officiers assimilés.<br />
Paris, 12 mai.<br />
La colonne, qui sous les ordres du lieutenantcolonel<br />
d'Eu, a parcouru tout le Tidikelt et dispersé<br />
les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />
moment vers El-Goléah, partie par le fort Miribel,<br />
partie par lé fort Mac-Manon.<br />
On n'a pas de nouvelles de la colonne à la<br />
tête de laquelle so trouve le colonel Ménestrel<br />
et qui a quitté ce dernier poste pour se diriger<br />
sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />
L'Echo d'Oran rapporte, d'après un correspondant,<br />
que les troupes, dans leur marche sur<br />
Igli, avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />
de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />
des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />
route, rester impassibles devant la provocation<br />
des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />
Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />
Taghrit, rapporte le dit correspondant, les troupes<br />
ont dû supporter les invectives des Arabes<br />
montés au sommet de leurs murailles sur lesquelles<br />
ils avaient posé Une rangée de fusil de<br />
tout calibre. Pendant le défilé du convoi, les<br />
deux pièces do la section d'artillerie sont restées<br />
en batterie, les légionnaires étaient déployés<br />
sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />
des Arabes. Les instructions du colonel<br />
prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />
hommes tombaient.<br />
Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />
est installé sur un plateau très facilement défendable<br />
à six kilomètres d'igli. Depuis le 5<br />
avril, chaque fois qu'un détachement s'est porté<br />
en reconnaissance jusque sous les murs d'igli,<br />
il s'est heurté à des bandes criant et gesticulant,<br />
lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />
de tirer si nous avancions. Los officiers, lurtout<br />
ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />
beaucoup de peine à empêcher leurs soldats do<br />
répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />
adressées.<br />
Il est bien évident, ajoute le correspondant,<br />
que si les gens d'igli ne nous ont nas attaqués<br />
en face, c'est qu'ils connaissaient l'a leçon donnée<br />
à leurs coreligionnaires d'In-Salah et d'in-<br />
Rhar.<br />
Suivant le correspondant d'un journal du<br />
matin, M. Mouliéras, vice-président' de la société<br />
de géographie, qui rentre d'une mission<br />
officielle au Maroc, a déclaré, au sujet des influences<br />
respectives des puissances au Maroc,<br />
que les Allemands et les Belges faisaient des<br />
progrès inquiétants par lo grand développement<br />
—Ç , ao leurs premiers n<br />
L. autorité dos Italiens<br />
„- ''f- s 'iue nulle. jja Franco<br />
uoes. us ont la France au "<br />
eees.<br />
et dos Espagnols est p"<br />
est au premier —<br />
- leurs destilond<br />
de leurs pen-<br />
Le gouvernement marocain se ferme intentionnellement<br />
a la civilisation; néanmoins<br />
l'anique sauvegarde du Maroc est dans les convoitises<br />
internationales qui se balancent et<br />
s'annulent; l'extension de notre infleunce qui résultera<br />
du chemin de fer d'igli nous mettra,<br />
pour la première fois, en contact avec la confédération<br />
des Braber dont l'amitié nous ouvrirait<br />
les portes d'un empire mystérieux.<br />
Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />
Dos volontaires russes continuent à se rendre<br />
au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />
un certain nombre do Moscou et d'autres villes<br />
de province ; ils partiront cette semaine pour<br />
l'Afrique du Sud.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Lord Roberts télégraphie :<br />
« Geneva-Sidurg, 11 mai, 6 h. 25 soir.<br />
» Mon quartier générai, avec !a division Pole-<br />
Carew, a exécuté aujourd'hui une marche de<br />
20 milles et se trouve maintenant à Geneva-<br />
Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />
G milles de Boschrand, où. les Boers occupent<br />
une situation retranchée.<br />
» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />
» La division Tucker se trouve u une grande<br />
distance au sud-est et la colonne Hamiiton<br />
encore plus à l'est.<br />
La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />
après-midi, à Potgieter's-Laagcr, une partie du<br />
convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />
quelques prisonniers.<br />
» French, avec les brigades Porter et Dickson,<br />
et l'infanterie montée Hutton, se trouve à<br />
quelque distance au nord d'ici.<br />
» Nous avons capturé près de 100 prisonniers<br />
pendant les deux derniers jours. Tous les<br />
Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />
suffisantes ont été désarmés et autorisés à<br />
rentrer dans leurs fermes. Les nuits deviennent<br />
beaucoup plus froides *.<br />
Appel des délégués boers<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les journaax publient aujourd'hui un autre<br />
appol des délégués boers au peuple américain.<br />
Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau ; toutefois,<br />
la phrase suivante mérite d'être citée :<br />
« De même que vous avez obtenu l'arbitrage<br />
pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />
avait déclaré que l'arbitrage était impossible,<br />
de même nous espérons que l'opinion publique<br />
de la grande république américaine réussira à<br />
arrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />
notre indépendance ot l'obligera à soumettre<br />
la question du gouvernement futur des deux<br />
républiques sud-africaines au libre jugement<br />
d'un tribunal impartial. »<br />
Rencontres sanglantes<br />
Christiania. 12 mai.<br />
Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />
Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />
au sud de Fourieenstréams et se sont dirigés<br />
vers Taungs. suivis par les commandos boors.<br />
Un autre détachement anglais a traverse le<br />
Vaal au même endroit. Samedi les Boers, commandés<br />
parle général Aswegen, ont repoussé<br />
les Anglais clans la direction de Taungs. Aswegen<br />
a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />
sept blessés. Les pertes anglaises sont considérables.<br />
Le laoger boer avait été évacué et on<br />
y avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />
feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />
Anglais.<br />
Dans leur marche en avant, les Anglais ont<br />
été attaqués par le commando de Wissets, près<br />
de Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />
été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />
le Vaal.<br />
Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />
nouveau, de se porter sur Taungs.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les journaux publient la dépêche suivante :<br />
« Geneva-Siding, U mai.<br />
« Un détachement de dragons anglais, qui<br />
poursuivait les Boors près do Geneva-Siding<br />
se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />
le pavillon blanc, afin de s'y procurer des vivres,<br />
quant au moment où les dragons mettaient<br />
pied à terra une fusillade meurtrière,<br />
partie des fenêtres, fut dirigée contre eux.<br />
Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />
après avoir été blessés. La maison était remplie<br />
de Boers. »<br />
Attaché militaire blessé<br />
Paris, 12 mai.<br />
Une dépêche de Ventersburg au Neio- York<br />
Herald annonce qu'au cours du passage de la<br />
rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />
lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />
Son état est grave.<br />
Vapeur naufragé<br />
East-London, 12 mai.<br />
Le steamer anglais Craig EHavhi. chargé<br />
d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />
fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />
et l'équipage ont été sauvés.<br />
Autour de Ladysmith<br />
Londres, <strong>13</strong> mai.<br />
Un correspondant annonce que les Anglais<br />
quittent Eiandslaaglo pour se porter dans la<br />
direction de Helpmakaar. Il ajoute qu'aujourd'hui<br />
douze Italiens ont attaciuô une avantgarde<br />
anglaise composée d'une cinquantaine<br />
d'hommes. Les Italiens forcèrent les Anglais à<br />
se retirer au bout de vingt minutes de combat.<br />
Ils ont infligé aux Anglais la perte de sept<br />
hommes ; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />
et un blessé.<br />
Discours de M. Chamberlain<br />
Londres. 12 mai.<br />
Les membres du gouvernement anglais se<br />
prodiguent décidément. Après lord Salisbury<br />
et M. Goschen, lord de l'amirauté, voici M.<br />
Chamberlain qui' prend, à son tour, la parole.<br />
Il triomphe des événements du sud de l'Afrique<br />
qui paraissent, donner raison à sa politique.<br />
Parlant hier soir, à Birmingham, devant lo<br />
grand comité do l'Association libôrale-unionniste.<br />
M. Chamberlain a dit notamment :<br />
« Jamais on n'a clouté un instant du résultat<br />
final do la guerre actuelle dont nous voyons<br />
approcher l'heure. Conclusion<br />
: elle a été beaucoup<br />
plus difficile qu'on ne supposait. U y a<br />
trois opinions différentes au sujet do la<br />
guerre.<br />
» L'une est que cette guerre est juste, nécessaire,<br />
inévitable ; sans elle on aurait sacrifié<br />
les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />
rait fallu abandonner le principe sur lequel<br />
l'empire est basé.<br />
•<br />
» Une secondé opinion est l'opinion absolument<br />
contraire. Suivant elle, les Boers sont<br />
l'agneau do la fable. Ceux qui la soutiennent<br />
sont si peu nombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />
de tout homme sensé ; mais ces critiques<br />
nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />
Ceux qui les font sont responsables pour une<br />
large part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />
trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />
un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />
Les calomnies et les attaques dirigées<br />
par les adversaires de la guerre contre les<br />
nommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />
avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />
sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />
opinion de l'Angleterre, elles justifient en<br />
grandes partie, les paroles et les écrits de<br />
ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />
puissance et l'influence de l'Angleterre.<br />
» Il y a une troisième opinion, c'est celle de<br />
ceux qui proclament que cette guerre n'est pas<br />
nécessaire et qui exigént en même temps qu'on<br />
la poursuive. Ce parti est non moins fanatique<br />
et plus nuisible que celui de la paix à tout<br />
prix.<br />
» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre<br />
? Il importe peu do savoir si tel ou tel ministre<br />
a eu tort, a été mal inspiré ou si, dans<br />
telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />
conduite ou si lo gouvernement est responsable<br />
do telle ou telle politique. La seulo vraie<br />
question est<br />
: la guerre est-elle juste ï Est-elle<br />
inévitable ? C'est la question à laquelle il faut<br />
répondre au commencement do toute discussion<br />
afin de rassurer vos consciences et celle<br />
de la nation. »<br />
Et l'orateur développe des arguments plus ou<br />
moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />
fa guerre est juste, mais quo los Boers<br />
l'avaient rendue inévitable<br />
: naturellement<br />
cest. lo lapin qui a commencé,<br />
r uis vient un plaidoyer pro domo.<br />
* I1 - a r - lu - ^quelques-uns dos adversaires, de<br />
responsable de<br />
toujours compter sur ie parti de l'opposition.<br />
» On a dit aussi que la guerre était une<br />
guerre de capitalistes, que la politique du gouvernement<br />
était influencée par les capitalistes ;<br />
mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />
paix. Lo capitaliste a dos fonds et il veut que<br />
ces fonds lui rapportent de l'intérêt. Les capitalistes<br />
savent parfaitement qu'à la fin de la<br />
guerre, ils auront à payer la plus grande partie<br />
des frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />
pour faire passer leurs propres intérêts après<br />
ceux do la nation, mais certes, dans le cas qui<br />
nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />
M. Chamberlain dit que lo pays sortira do<br />
cette guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />
a donné au monde la preuve do la grandeur et<br />
des ressources de l'Empire britannique :<br />
» Quant à la question du règlement définitif,<br />
les conditions générales seront les suivantes :<br />
L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître de<br />
nouveau l'indépendance dos républiques ; les<br />
territoires de celles-cidevront être incorporés à<br />
l'Empire br.tannique, les libertés individuelles<br />
seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />
d'une période d'occupation militaire, mais,<br />
dès que cela sera possible, l'autonomie leur<br />
sera accordée. Le gouvernement Anglais a l'intention<br />
d'accorder aux rebelles les plus grandes<br />
mesures de clémence possibles. »<br />
Le soulèvement des Aft'itîanders<br />
Pretoria, 12 mai.<br />
On semble convaincu, ici, que dès que le<br />
gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />
territoire de la République du Transvaal, lord<br />
Roberts proclamera l'annexion do l'Etat libre<br />
d'Orange à l'Angleterre.<br />
Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />
une insurrection générale au Transvaal.<br />
D'autre part, le soulèvement des fermiers<br />
afrikanders dans la région do Prieska- (colonie<br />
du Gap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />
armées continuent à infester les bords de<br />
l'Orange près do ZWetkruii.<br />
Le raccolage<br />
Marseille, <strong>13</strong> mai.<br />
D'après les renseignements apportés par<br />
VAnnam, courrier du Tonkin, arrivé hier pendant<br />
la traversée du Cholon, navire affrété de<br />
Marseille a Saigon, plusieurs soldats de la<br />
gion étrangère ont déserté dans le canal de<br />
Suez et à Colombo, à la sollicitation d'agents<br />
anglais, qui tentent aussi d'en raccoler à Sa'i<br />
gon pour l'Afrique du Sud. i .<br />
On cite lo cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />
d'un bâtiment anglais à Singapour, par ies matelots<br />
de ce navire ; cependant le nombre de<br />
désertions n'a pas répondu aux tentatives des<br />
agents anglais.<br />
Dernières nouvelles<br />
Thabanchu, 11 mai.<br />
Les généraux Rundle et Brabant ont des en<br />
gagements continuels avec l'armée boer qui<br />
t<br />
pris position au nord do Thabanchu, aux environs<br />
d'Edew. Le général Rundle s'est, avancé,<br />
hier, avec son infanterie montée, à neuf milles<br />
au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />
en nombre assez considérable. Le commando<br />
boer qui se trouvait sur cette position a ré<br />
trogradé craignant de voir ses communications<br />
coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />
sur le flanc do ce commando et l'a empêché de<br />
so replier sur le gros des fédéraux, le forçant à<br />
prendre une autre direction.<br />
Le général Campbell a suivi toute la" journée<br />
la colonne boer en retraite avec l'aide ; t.du général<br />
Brabant. Un combat généra! parait imminent<br />
do ce côté.<br />
Sauvagerie Anglaise<br />
Paris, 12* m ai.<br />
Une dépêche nous a appris que les Anglais<br />
avaient fait sauter à la dynamite la ferme do<br />
M. Fisher, l'un des ambassadeurs boers en Eu<br />
ropo et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />
tous les beaux arbres qui l'entouraient.<br />
On nous informe que cette destruction n'a<br />
pas été spéciale à la ferme de M. Fisher. C'est<br />
une mesure générale<br />
: toutes las propriété<br />
voisines de Blœmfontein, appartenant à des<br />
personnages marquants et s'étant signalés soit<br />
dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />
civiles, ont. été de même rasées et saccagées<br />
par ordre.<br />
Prisonniers boers<br />
Sainte-Hélène, <strong>13</strong> mai.<br />
Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />
aujourd'hui. On signale quelques décès parmi<br />
ceux précédemment débarqués ici. ,<br />
Londres. 12 mai.<br />
On mande de Colombo (lie de Ceyian) quo le.<br />
gouverneur anglais a reçu l'ordre cie faire des<br />
préparatifs pour la réception au camp do Digatolawa,<br />
à dix kilomètres de Colombo, . do 0,000<br />
prisonniers boers. ;<br />
On estime ici qu'il no peut s'agir exactement<br />
des prisonniers mais que, dès à présent, le<br />
gouverment anglais prend des mesures pour<br />
déporter au loin un grand nombre de Boers<br />
qu'il prévoit no pas devoir se ami mettre et qui<br />
résisteront au nouveau régime pour les deux<br />
Républiques, annoncé hier par M. Chamboiiain.<br />
Paris, 12 mai.<br />
Il n'est pas inutile de relever, à Saint-Brieue.<br />
l'échec de ia liste ministérielle, représentée par<br />
le docteur Boyer, oncle do M. Millerand et de<br />
M. Bourgoin, architecte, son beau-frère.<br />
La liste anticlreyfusarde a passé avec<br />
2.90:) voix, alors que la liste ministérielle- n'en<br />
a obtenu que 400.<br />
D'autre part, il paraît que les élections dans.<br />
lo onzième arrondissement de Paris que représente<br />
M. Baudin ont singulièrement etnu le<br />
ministre des travaux publics et on affirme que,<br />
par précaution, il songe à briguer le suffrage<br />
des électeurs de la circonscription do Beliov<br />
dont le siège de député est vacant par suite de<br />
l'élection au Sénat de M. Giguet.<br />
Konakry après avoir effectué pour la première<br />
fois la jonction de la côte d'Ivoire avec le Soudan<br />
et la Guinée et levé la carte de la riche<br />
région qui sépare ces colonies et dont elle a<br />
assuré la possession à la France.<br />
La péroraison patriotique de M. le capitaine<br />
d'Olonne a été saluée do nombreux et chaleureux<br />
applaudissements.<br />
Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />
dans le Sahara et de sa marche victorieuse<br />
sur In-Salah, à travers lo Tidikelt.<br />
M. Flamand, connu par ses travaux sur le<br />
Sahara, fut chargé, fin novembre 1809, d'une<br />
mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />
par les ministres de l'instruction publique<br />
des colonies et par le gouvernement<br />
énéral d'Algérie. Son principal objectif était<br />
„e relier les missions Flaters, Ghoisy, Rolland,<br />
Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />
position d'In-Salah.<br />
M Flamand, nomme d'abord ses collaborateurs<br />
: M. Joly est chargé des relations extérieures<br />
avec les indigènes, le capitaine Pcin,<br />
chef du poste d'Ouargla, connu.par ses raids<br />
sur Rhadames, commandant Le Goum protecteur,<br />
les trois caïds d'Ouargla Mohamed, Ben-<br />
Taieb-Ali et Adda. • ,<br />
En suivant avec M. Flamand los belles vallées<br />
dos Oued Mya et Oued Msokki. nous atteignons<br />
le plateau de Tavdcvnavt el la région du<br />
Tidi-Kelt. M. Flamand nous l'ait partager ses<br />
inquiétudes quand, avec<br />
140 hommes seulement,<br />
isolé dans la foret Rbaba desséchée de<br />
Foggaret ot Azoua, il atteint péniblement Igosten<br />
à 18 kilomètres d'In-Salah. Là, la mission<br />
est attaquée par 1.500 Oulad-Ba-IIaanmou et<br />
doit livrer bataille.<br />
L'auditoire applaudit au courage el à la maîtrise<br />
du capitaine Pein ot à la belle ardeur des<br />
soldats français et indigènes dont le feu bien<br />
dirigé, fit reculer l'ennemi et lui mit 70 hommes<br />
hors de combat.<br />
Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />
grand chef Bajouda, l'assassin de Flattcrs,<br />
meurt percé de deux balles, 80 hommes sont<br />
prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />
entre à In-Salah et. le 29 décembre au soir, les<br />
spahis, comme le dit dans un sourire l'orateur,<br />
sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />
fausses.<br />
Les auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />
ce récit d'une victoire française.<br />
Les braves se répètent quand M. Flamand<br />
parle des ressources du Tidikel. du rôle de la<br />
position d'In-Salah dans l'avenir et quand il<br />
montre que la prise, de cette position, conquête<br />
inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />
peu de temps à la possession des oasis de<br />
l'Oucd-Saoura et de l'archipel touatien tout entier.<br />
3, Pole-Tean, 14 (G-<br />
8, Sèrignac, 6 (Lercrrier)<br />
J Xn' placés : Qu'es-Aco 10. Wl*Or 10.<br />
Brigantine 12, Séduisante b fî^ndwichlO<br />
dowa 0, Plaino 16,Royal-Picard 12. Sandwichiu,<br />
lenaissance 4, Satal 5,<br />
Quarteronne 0, Gastille 2.<br />
Mutuel<br />
: Gagnant 15 50, places<br />
Sèrignac 35 50, Pie Jean 80 50.<br />
^.Revenions,' Qui-Va-Là 5<br />
Mercure 10.<br />
TRAVAUX PUBLICS<br />
M. le ministre du commerce, de l'industrie,<br />
des postes et des télégraphes, a prescrit auprès<br />
des conseils généraux, des chambres de commerce,<br />
des négociants et industriels une enquête<br />
générale tendant à établir le classement,<br />
par ordre d'urgence, des travaux d'amélioration<br />
ou d'extension les plus urgents à réaliser.<br />
Sur les voies terrées, sur les voies de navigation<br />
et dans les ports maritimes, pour assurer<br />
ux divers centres industriels leur approvisionnement<br />
en matières premières et en combustibles<br />
et pour faciliter les exploitations.<br />
Dans le courant du mois de juin, la commission<br />
d'enquête entendra toutes les personnes<br />
qui lui exprimeront le désir soit de compléter<br />
des réponses écrites, soit de formuler une réponse<br />
verbale. Les demandes d'audition devront<br />
être adressées, avant le 7" juin <strong>1900</strong>,<br />
au secrétariat<br />
de la commission d'enquête,<br />
101, rue<br />
de Grenelle, à Paris ; il sera répondu à chacune<br />
des démarches par une lettre'de convocag<br />
tion indiquant l'heure et le jour auxquels le déposant<br />
sera entendu par la commission.<br />
——<br />
BOURSE<br />
DE PARIS<br />
Du 12 mai ^*<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
CARNET NÉCROLOGIQUE<br />
Nous apprenons la mort, à Toulouse, de M.<br />
le marquis Jacques de Marliave, ancien officier<br />
de cavalerie, qui fut un gentilhomme accompli<br />
et un chrétien d'une édifiante ferveur.<br />
Nous prions Mme la marquise do Marliave et<br />
son fils M. Paul de Marliave, lieutenant au 12G. — 3 0/0 amortissable, . ,0 m.— 3 1/2<br />
1894 port., i» 0.<br />
Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois<br />
4 0/0, . .— Russe 189 't in t.,<br />
Russe 189!, .. .. — Russe 1880, . -<br />
Extérieureestampillée.c.<br />
,7, _ Turts<br />
D, 3 .. — Chinois 4 0/0, 1 1 70. "<br />
Valeurs diverses (Actions). — Est-H' 0-<br />
Paris-Lyon-Méditerranée, r-o . - Nord,<br />
.. . — Midi, 36 ... Orléans, 1S 5. -<br />
Ouest, 1140. — Banque ottomane, 535. r<br />
Saragosse, 3t . — Nord-Espagne, 23t. |§f<br />
Moulins du Bazacle, ... Mines (la<br />
Carmaux,<br />
— Société d'électricité.<br />
— L'Epargne, 107 0.<br />
GOligcitions diverses. — Ville de Pari*<br />
1865, . . . — 189t-96, '59 . . 1875, . .4<br />
— Communales 3 20 1880, 3 0/0 189!.<br />
— 1830, :8. .. Foncières 3 0/0 1879,<br />
S'-O • — 3 0/0 1883, 43, .— Moulins do<br />
Bazacle, ...<br />
. — Mines de Cannai*<br />
. ... — Société d'électricité, 108 ... — Est<br />
ancienne, 4o3 ..; nouvelle,<br />
— Midi<br />
ancienne, 449 50; nouvelle, .<br />
ancienne,<br />
; nouvelle,<br />
leans ancienne, , ...<br />
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oit?<br />
Du 12 mai.<br />
Une dépression s'avance su le sud-ouest de<br />
l'Europe ; le baromètre a baissé de 5' à<br />
Biarritz el à Alger. Lo minimum de la Russie<br />
persiste, en diminuant d'intensité.<br />
Moscou<br />
754»"". Une aire de fortes pressions s'étend<br />
sur le nord-ouest du continent.<br />
Stations<br />
Toulouse.<br />
Puy dc-D.<br />
Pic-du-M.<br />
l'erpig. ..<br />
Bordeaux<br />
Bar. Th. Etat du Ciel Min<br />
58.8 21.0 S.E. faible, n. 7<br />
60.0 0.0 N. E. f. couv. 4<br />
50.10 10.4 E. t. f. beau. 9<br />
5S.6 î&i.l S. S. E. f. n. 10<br />
Max<br />
19 6<br />
23<br />
23<br />
U n'y a pas uniformité dans la phys» 1^<br />
du marche en ce sens, que quelques cou 11 -,<br />
méats font meilleure figure que les au ^<br />
Malgré tout, l'ensemble du marche est u ''f9-<br />
est animé de dispositions un peu plus i^or tl<br />
bles et si, liquidation de quinzaine, les ref<br />
110 sont pas Uop chers, on pourra reprent" J<br />
Nos rentes sont moins olfertes au conu. J,Ï.<br />
et lo 3 0[0 se traite à 101. L'Italien est a 'bie«<br />
L'Extérieure se montre en réalité assez ^<br />
tenue â 72 GO malgré la proclamation do ro3 .<br />
de siège à Barcelone. Les Fonds ottoman^tent<br />
calmes. Le Suez est en reprise à ld?,^lis-<br />
La tendance est assez calme sur les e<br />
g
mammmmsse<br />
CHRONIQUE DE TOULOUSE<br />
Fêto de Jeanne d'Arc<br />
A LA MÉTROPOtE<br />
M«»r Germain présidera la cérémonie qui<br />
eu aujsurd'hui dimanche, a 10 henaura<br />
li<br />
res SU malin.<br />
Protramme des chants<br />
Sehola du K rand-sém inaire, la maîtrise,<br />
exécutés par<br />
là musique du pensiqjin<br />
'<br />
et un chœur de dames avec lo cogij «<br />
iue du pensionnât des butes et m.<br />
plusieurs artistes (3o5 exécutants) :<br />
Marche de Jeanne<br />
de la<br />
messe,<br />
d'Arc, chant patriotique<br />
par le choeur el l'harmod'Arc<br />
(Gillard), par<br />
Ir x-» e o<br />
a u commencement<br />
TTv7>ine à Jeanne<br />
^mandant Bazin<br />
,ciX cens onnat des Frères..<br />
" N» 3. a. l'élévation, les clairons sonnent; les<br />
à 8<br />
tambours battent aux champs.<br />
N» 4 après l'élévation. Sanclus. chœur<br />
voix, extrait de l'oratorio Elle, de Mendelssohn.<br />
»<br />
N - 5, à la fin de la messe, Alléluia ! grand<br />
chœur extrait du Messie, de Haéndcl.<br />
N- 6, avant le salut, allocution par le E, P.<br />
Durand, de la province de Lyon, au salut.<br />
N- 7, O salularis hoslia. six voix (Méhul).<br />
N- 8. Chris lus v-inci t (P. Nouguès), chœurreiïain,<br />
avec le grand orgue et l'harmonie du<br />
pensionnat des frères; CJirislusvincit .' Chrislus<br />
régnai! Christus imperat!<br />
(Acclamations) a; Leoni decimo tertio summo<br />
Ponliftci et universali Vapœ, vila et<br />
salus perpétua !<br />
b) Aiigustino ArchicPiscopo el omni clero<br />
sebi commisso, pax, vila et salus œlerna!<br />
c) Tempora bona vinianl. pax Chrisli vcniai,<br />
regnum Chrisli veniati<br />
N- 9, fantum ergo sacramenlo, chœur à<br />
cinq voix, avec accompagnement des deux orgues<br />
(R. P. Gomire).<br />
N- 10, à la sortie, Marche lorraine (Rouis<br />
Garnie), harmonie da pensionnat des Frères et<br />
Je chœur.<br />
FÊTE DE JEANNE D'ARC<br />
Drapeaux et articles illumination. FÉLIX<br />
frères, rue Nazareth, 36, Vente et location.<br />
Prix réduits.<br />
Conseil Municipal<br />
Séance du 12 mai<br />
La séance est ouverte à 9 h. 1(4, sous la présidence<br />
de M. Serres, maire.<br />
ÉLECTION DES COMMISSIONS<br />
On va scrutiner toute la soirée pour constituer<br />
les diverses commissions municipales.<br />
C'est dire qu'on parlera peu —- et que la séance<br />
sera très intéressante.<br />
A peine l'appel nominal est-il fait, que la corbeille<br />
circule.<br />
11 s'agit d'abord de nommer le<br />
secrétaire. II y a 83 votants et c'est M. Rouch<br />
qui est élu, après deux tours de scrutin, par 17<br />
voix contre 14 à M. Denjean et un bulletin<br />
blanc.<br />
Puis on nomme les commissions.<br />
Election de deux délégués à la commission<br />
administrative des hospices civils. Sont élus :<br />
MM. Brœmcr et Deltb.il.<br />
Election do deux délégués à la commission<br />
administrative du bureau de Bienfaisance. —<br />
Sont élus<br />
: MM. Sarraute et le docteur Dupau<br />
Commission des finances. — Sont élus<br />
: MM.<br />
Sarraute, Voisin, Dereix,<br />
Garaud, Brœmer,<br />
Denuc, Duffaud, Bacalérie, Dupau, Dupuis, Fabre.<br />
Commission de l'enseignement. — Sont dé<br />
signés : MM. Brœmer, Rouquier, Voisin, Astre,<br />
Marrot, Roques, docteur Dupau. Denjean, Bertrand,<br />
Bacalérie, docteur Suis, Dupuis.<br />
Commission des grands travaux. — MM. Ga<br />
raud, Dereix, Voisin, Marrot, Alibert, Bouch,<br />
Sarraute, Branque, Duffaud, docteur Suis, Denjean,<br />
Peybernés, Dupuis.<br />
Denuc, Baynaud.<br />
Gesses, Roques.<br />
Commission des fêtes. — Sont désignés: MM<br />
Cazal, Rouch, Dereix, Voisin, Rouquier, Sarraute.<br />
Campa, Denuc, Marrot, Astre, Dupuis,<br />
docteur Dupau.<br />
Commission des logements insalubres. —<br />
Sont désignes<br />
: MM. le docteur Tranier, adjoint<br />
au maire ; docteur Suis ; Sarraute, admi<br />
nistrateur du Bureau de bienfaisance ,• Cesses,<br />
conseiller prud'homme ; Mingaud, ingénieur<br />
civil ; Dupuis, Astre, Denjean, docteur Brasmer,<br />
Rouquier.<br />
Commission de l'octroi. — Sont désignés :<br />
MM. Dereix, Voisin, Deltil, docteur Brœmer,<br />
Dupuis, Bacalérie, Denjean, Raynaud, Fabre.<br />
Commission de la Bourse du travail. — Sont<br />
élus : MM. Garaud, Paillac, Deltil, Alibert,<br />
Branque, Dereix, Roques, Gesses, Raynaud.<br />
Commission des fourneaux économiques. —<br />
. Sont désignés : MM. Rouch, Rouquier, Denuc,<br />
Alibert, Dupuis, Bertrand, Raynaud, Peybernés.<br />
Commission de la caisse des écoles. — Sont<br />
désignés : MM. Peybernés, Bacalérie, Donjean,<br />
Commission scolaire. — Sont désignés<br />
: MM.<br />
Rouquier, Alibert. docteur Dupau. Paiilac, Dupuis.<br />
Astre. Dereix, Campa, Bacalérie, Denjean,<br />
Peybernés, Raynaud.<br />
Commission de l'institut des sourds-muets.—<br />
Sont désignés<br />
; MM. Peybernés, Fabre.<br />
Commission du musée Saint-Saymond. —<br />
Sont désignés<br />
: MM. Brœmer et Denjean.<br />
AFFAIRES DIVERSES<br />
On vote GO0 francs pour le fonctionnement de<br />
la station œnologique.<br />
Le citoyen Branque, candidet ouvrier, élu sur<br />
la liste radicale-socialiste lit un factura pour<br />
nous faire savoir que. socialiste et démocrate,<br />
il reste aujourd'hui ce qu'il était hier.<br />
Allons tant mieux !<br />
M. Denuc demande que le service des tramways<br />
ne eesso qu'à onze heures du soir.<br />
— On verra, on verra, dit M. Serres.<br />
Et la séance est levée à 10 heures, après le<br />
renvoi aux commissions compétentes d'un certain<br />
nombre d'affaires introduites par le chef<br />
do la municipalité.<br />
N'est-ce pas quo cette séance a été intéressante<br />
t<br />
sur les chantiers ainsi que le matériel. En ou-<br />
tre. les intérêts des sommes dues a M. Nille<br />
porteront, eux-mêmes intérêt à la date du :;8<br />
janvier Î893, et la ville de Toulouse supportera<br />
lés dépens du présent pourvoi.<br />
Faculté de Droit<br />
M. Pierre Duran. avocat, soutiendra sa thèse<br />
de doctorat en droit dans une des salles de la<br />
1-acuité de droit, mardi prochain 15 de, ce mois,<br />
à S heures du soir, sur le sujet suivant<br />
: Des<br />
sociétés coopératives de crédit agricole.<br />
Institut catholique<br />
Mercredi p; mai, à cinq heures, M. de Peyralade,<br />
mainteneur de l'Académie des Jeux<br />
Floraux, avocat do la cour d'appel de Toulouse,<br />
fera une conférence sur le sujet suivant :<br />
l Erreur initiale de l'économie politique.<br />
vendredi 18 mai, à cinq heures, M. Auriol,<br />
membre do la Société archéologique, fera uno<br />
troisième conférence sur l'Introduction de la<br />
Reforme prolestante d Toulouse.<br />
Ces conférences auront lieu dans la salle<br />
Duilhé de Saint-Projet. Les dames sont invitées.<br />
A l'Insigne basilique<br />
Lo pèlerinage des Alsaciens-Allemands doit<br />
arrivera Toulouse, en gare Malabiau, mercredi<br />
prochain 16 mai, à 5 h. 54 du matin. Il se dirigera<br />
tout de suite sur Saint-Sernin pour y entendre<br />
la messe, y faire la procession d'usage<br />
et y vénérer les insignes reliques. Les pèlerins<br />
Sont accompagnés par une trentainede prêtres.<br />
Nominations ecclésiastiques<br />
Par décision de Monseigneur l'Archevêque,<br />
M. l'abbé Orléac, curé do Miramont, prés Saint-<br />
Gaudons, est nommé curé-doyen d'Aspet ; M.<br />
l'abbé Roucolle, vicaire-régent de Léguevin, est<br />
nommé curé-doyen de la même paroisse. Ces<br />
deux nominations ont été agréées par décret<br />
du I" mai.<br />
M. l'abbé Soulassol, aumônier des sœurs de<br />
la Croix de Lavaur. à Toulouse, est nommé<br />
bibliothécaire de l'Œuvre diocésaine des Bons<br />
Livres, en remplacement de M. le chanoine<br />
Cantillon de la Couture, décédé.<br />
Chambre des Notaires<br />
Messieurs les notaires de l'arrondissement de<br />
Toulouse, ont tenu leur assemblée générale, le<br />
9 mai courant, La chambre, de discipline a été<br />
constituée comme suit pour .'année <strong>1900</strong>-1901.<br />
MM. Lansac, président ;<br />
Duguet, syndic<br />
Garrigues, rapporteur ; Ililariot, secrétaire ;<br />
Prunet, trésorier ; Pochon et Berdoulet, membres<br />
titulaires.<br />
rendre compte des performances qu'ils présenteront<br />
et d,, choix qu'aura fait lu màmido en<br />
vue de remporter la prime.<br />
Nous apprenons que la direction do nos arènes,<br />
désireuse de donner deux courses exceptionnelles,<br />
vient de retenir la bacouade du<br />
(tancés, composée de dix baquillas navarraise*<br />
et d'engager los cinq meilleurs écàrteurs, sauteurs<br />
et feinteurs landais pour les 20 et 24 mai.<br />
Les, Provençaux alterneront avec los Landais<br />
pendant ces deux journées, mais chacun des<br />
deux quadrilles ne travaillera que la bacouade<br />
ou la manade do son pays. Pour la première<br />
fois à Toulouse seront données deux courses<br />
cdmplètes lanuo-provcnçales avec deux quadrilles<br />
et deux manades.<br />
UCCÊS SANS PRÈceOENTUI Les nrochuts Antf-<br />
Asthmatiques Gambinr (Poudre 3'. Cigarettes S'I<br />
guérissent et caltneni les crises A'Aathme les plus<br />
Violentes; Oopreesion, Iïhume,Bronchite,Toux,<br />
elc.Envoi («contre mandat.208.1* S'-Denis et t'" pn"".<br />
Légion des anciens sous-offîciers. — Auourd'hui<br />
dimanche, à 5 heures du soir, au<br />
siège de la société, réunion amicale.<br />
Indisposition. — Vendredi, vers 4 heures du<br />
soir, la dame Irma Montserisier. veuve Sa<br />
boulard, âgée de 70 ans, demeurant rue Murengo,<br />
est tombée frappée d'une indisposition<br />
rue do ia Dalbode.<br />
Elle a été transportée à l'hospice par les<br />
soins de la police.<br />
Les chiens qui mordent. — Le facteur Feuil-<br />
Ierac a été mordu au mollet droit par le chien<br />
appartenant à M. Rey, boucher, boulevard de<br />
Strasbourg. 79.<br />
joacerts de Toulouse<br />
Du <strong>13</strong> mai<br />
Théâtre-Français.<br />
— Tournée du Théâtre<br />
Sarah-Bernhardt. — A 2 heures, matinée, et lo<br />
soir, à 8 h. lji, le grand succès<br />
: L'Aiglon,<br />
de M Edmond Rostand, avec Mlle J. Grimbach,<br />
MM. Ph. Garnier, J. Daragon, Mme Jane Mea.<br />
Variétés. — A 1 h. 1[2, matinée, et le soir, à<br />
8 h. 1(2, les Saltimbanques.<br />
Pré Cateian<br />
(CIRQUE CASTIANI). — Deux représentations,<br />
en matinée et le soir.<br />
pour<br />
La Bourse du Travail et Millerand<br />
L'Union des Syndicats ouvriers de Toulouse<br />
doit procéder, le 20 mai, à une distrtoution<br />
soiennelle des prix aux élèves des<br />
cours professionnels.<br />
nr*«id ^ÎT ie ? s . avaie nt invité<br />
P -n 1 la cei 'émonie. Milleraud à<br />
secréqu'il<br />
ne pouvait venir.<br />
taire particulier<br />
moSimnf n secrétai -, îe repVéseitïera<br />
Millerand ne peut se séparer de son Exposition,<br />
qui jusques ici n'est prête eue<br />
pour les accidents et les bons dîners<br />
Et puis soyons de notre temps; en bon<br />
démocrate et parfait socialiste, de m ni<br />
mis non curât prœtor Millerand.<br />
Est-ce vrai ?<br />
^La Dépêche porte le nom de Jean<br />
res au rang de ses collaboreurs<br />
.Le Télégramme, dans un de ses arti-<br />
E^f- 3-PPelle Jaurès « l'ex-députô et ancien<br />
Bayard »<br />
de la ru «<br />
Jaurès et la Dépêche se sont-ils séoarés '<br />
. Jaurès a-t il quitté la Dépêche, ou bien<br />
^ Dépêche s'est- lie séparée de Jaurès?<br />
ces m,~M<br />
TS DU<br />
Ï^SW«W font" naître<br />
tes queslions.<br />
•<br />
Y aura-t-il une réponse ?<br />
Jau-<br />
Enseignemsnt primî<br />
supérieur<br />
' Aspirants admis à<br />
IN<br />
ire<br />
Société Typographique de<br />
Toulouse<br />
A l'occasion de la fête annuelle de Saint-Jean<br />
Porte-Latine, une soirée (concert et bal) sera<br />
donnée le 24 mai, à 8 heures du soir, à la salle<br />
Drouot (Pré-Gatelan).<br />
Par autorisation préfectorale, en date du 26<br />
avril <strong>1900</strong>, une tomnola est organisée au béné<br />
fi ce de la caisse de chômage, de maladie et des<br />
pauvres de la ville de Toulouse.<br />
On peut se procurer des billets au siégé de la<br />
Société, boulevard de Strasbourg, et dans le:<br />
principaux bureaux de tabac.<br />
Voici la liste des principaux lots :<br />
Une jolie armoire à glace, une belle table de<br />
salle à manger, une glace mesurant 1 m. 40<br />
sur 80 e, six chaises en bois dur, un remontoir<br />
argent pour homme, une jolie suspension<br />
un remontoir argent pour dame, une mandoline,<br />
un service de table de 36 pièces, un veau<br />
vivant.<br />
Plus 150 autres lots acquis par la Société ou<br />
offerts par divers commerçants ,et manufacturiers<br />
de la ville.<br />
Sociétés de Secours mutuels<br />
Nous avons reçu, hier, le Compte rendu du<br />
premier Congrès languedocien des Sociétés<br />
de Secours mutuels qui s'est tenu à Toulouse<br />
les 30 septem Lre, 1" et 2 octobre 1809.<br />
Cette brochure de deux cents pages est en<br />
vente chez M. Blosse, rue des Gestes, 12.<br />
La mutualité est à l'ordre du jour, et il y a<br />
dans cette brochure d'utiles renseignements.<br />
Employés et ouvriers des chemins<br />
de fer<br />
Les membres do l'Association fraternelle des<br />
employés et ouvriers des chemins dé fer français<br />
(section de Toulouse), ainsi que les invités<br />
de la fête du <strong>13</strong> mai, sont informés qu'en raison<br />
de circonstances particulières, le banquet<br />
qui devait avoir lieu dans la salle des Jacobins,<br />
sera servi dans les salons de l'hôtel Tivoliier, à<br />
la même heure.<br />
Bureau de Bienfaisance<br />
Neuvième liste de souscription au profit des<br />
pauvres de Toulouse :<br />
M. Arbourat, 4 fr. 20; la Supérieure de la<br />
Daurade, 3 fr, ; M. Curnier (quête faite au mariage<br />
de M. Durussel), 12 fr.<br />
A l'abattoir<br />
Animaux abattus du 6 au<br />
11 mai<br />
le compte do la boucherie toulousaine ;<br />
Bœufs, 71 ; vaches, 59; veaux, 267; moutons,<br />
<strong>13</strong>0; brebis. 123 : chèvres. 5<br />
; agneaux,<br />
1,251 ; cochons, 181 ; chevaux, 30; mulets, 1 ;<br />
ânes, 1 ; chevreaux, 8.<br />
Total<br />
: 2,127 animaux abattus.<br />
Accident suivi de mort<br />
Le 30 avril dernier, un jeune ouvrier ferblantier,<br />
Raymond Pomel, âgé de 17 ans, domicilié<br />
à la Salade, tomba du toit d'une maison en réparation,<br />
impasse rue de la Golombotte.<br />
Dos lésions internes ont dû se produire, et<br />
vendredi matin, Pomel rendait le dernier soupir.<br />
Tentative de Suicide<br />
Vendredi soir, vers 4 heures, Mme Malpel,<br />
âgée de 25 ans, sans profession, domiciliée rue<br />
Sainte-Jeanne, a tenté de s'empoisonner en<br />
avalant une certaine quantité, d'acide phonique.<br />
Après avoir reçu ies soins do M. lo docteur<br />
Bénazet. ello a été transportée à l'hospice, oii<br />
elle a été admise d'urgence,<br />
« Vo! » de Lapins<br />
Il nous est signalé par la polifce, dans le rapport<br />
quotidien qu'elle fournit à la presse;<br />
voici la note qui nous a été communiquée hier :<br />
«Le quatrième arrondissement de police procède<br />
à une enquête relative à un vol de lapins,<br />
commis dans le quartier de Croix-Daurade, au<br />
préjudice de M. Guilhemet et de Mme Fréchou.»<br />
Lapin, vole, vole, vole !<br />
Union Artistique de Toulouse<br />
(SALLE DU CONSERVATOIRE)<br />
Programme du concert d'aujourd'hui dimanche,<br />
à 3 h. 1[2, avec le concours gracieux de<br />
Mlle Saint-Laurent, pianiste :<br />
1. Allegro de la Sonate op. 81 (Beethoven),<br />
Mlle Saint-Laurent).<br />
2. Fleur messagère (J. Bouval), Mme Michel-<br />
Pères.<br />
3. A Hymne au Soleil (A. George) ; B Hymne<br />
aux Nuages (A. George). M. Poumayrac.<br />
4. A La Surprise de l'amour (Poise) ; B Si<br />
lu voulais (P. Tosti). Mlle Labrevoit,<br />
5. Berceuse (Ch. René). Mlle Saint-Laurent.<br />
6. A Te souviens-tu du temps d'amour (G.<br />
Guiraud) ;<br />
B Ariette (P. Vidal), Mme Michel-<br />
Pérès.<br />
7. Romance (X...), M. Poumavrac.<br />
8. A Méditationéourcer attelais (Foucault);<br />
B Bourrée (Foucault), M. Foucault, hautbois.<br />
». Un rayon de tes yeux, (Sligelli), Mlle Labrevoit.<br />
« L'Aiglon » au Théâtre-Français<br />
C'est aujourd'hui que se terminent.au Théâtre-<br />
MUSIQUES MILITAIRES<br />
Programme du <strong>13</strong> mai, de 4 à 5 h. \fl.<br />
126" nÈGIMENT D'INFANTERIE. — AVENUE LAFAYETTE<br />
1. Le Valeureux, aliégro (Roux) ; 2. Rêve<br />
d'amour, ouverture (Auber) : 3. Etienne Mar<br />
cel, mosaïque (Saint-Soëns)<br />
; 4, Gavotte (Cézanne)<br />
; 5. Thaïs, 1" partie (Massenetj; 6. Douces<br />
caresses, s. de valses (Mignon;.<br />
ÉCOLE D'ARTILLERIE. — COURS DILT.ON<br />
Marche des touristes (A, Raynaud) ; Fantaisie<br />
sur Freyschûtz (Weber) ; Les Dèl<br />
cieuses , valse (Lakarini) ; Fantaisie sur<br />
Madame Boni face [P. Lacômc)<br />
; Ouverture du<br />
Vaisseau fantôme (R. Wagner)<br />
; Veglione,<br />
polka (H. Tellam).<br />
83* RÉGIMENT DTNFANTERIE. — GRAND-ROND<br />
En avant, marche (Menzel); L'Ombre, fan<br />
taisie (Flotow): Le Tribut de Zamora, fantaisie<br />
(Gounod; L'Étoile du<br />
Nord, fantaisie<br />
(Meyerbeer); La Vivandière, fantaisie<br />
(Godard);<br />
Luette, polka (Bouliny).<br />
JS ÉLECTIONS W II! Mm<br />
Eli? WSJI<br />
Paris, <strong>13</strong> mai.<br />
Courrier du Soir, or-<br />
On lit dans le<br />
gane ministériel<br />
Nous n'avons pas grande confiance dans le<br />
résultat des élections municipales do domain;<br />
une concentration hâtive et sans préparation<br />
des forces républicaines ne peut donner la victoire<br />
que nous devions attendre. Lo gouvernement<br />
parait s'en être beaucoup trop désintéressé<br />
de sorte quo, en comptant les républicains<br />
douteux, il peut y avoir une majorité nationaliste<br />
au conseil municipal de Paris.<br />
De son côté le Soir, organe dreyfusard,<br />
quoique connu par son hostilité particulière<br />
contre M. Waldeck-Rousseau, s'exprime<br />
en ces termes sur le même sujet :<br />
Electeurs,<br />
En l'absence d'un gouvernement qui vous<br />
groupe et vous guide, faites votre besogne tout<br />
seuls ; oubliez que Waldeck-Rousseau, sinistre<br />
fantoche, néglige les élections pour distribuer<br />
Les Deux Aveugles â des pitres imprévus<br />
(allusion à uno soirée donnée, ce soir même,<br />
par le président du conseil).<br />
Alez d'un pas ferme aux sections do vote<br />
comme do grands garçons qui n'ont nul besoin<br />
du concours d'un pion ministériel en goguette.<br />
enseignement sunérie<br />
I<br />
examen dos bourses de<br />
ur, à la suito des exa-<br />
:u lo U mai :<br />
Bloy, Cazeneuvo, Larrave,<br />
Martin. Montés, Salamon, Salvet, S'er-<br />
Snii<br />
, 10 ' Veintre.<br />
>rpm douze candidats sur dix-<br />
" e u\es orales.<br />
Paris, <strong>13</strong> mai.<br />
Nous apprenons, et d'excellente source, que<br />
le ministère, affolé par les élections de dimanche<br />
dernier et prévoyant l'effet désastreux de<br />
celles d'aujourd'hui qui s'annoncent comme un<br />
écrasement pour les dreyfusistes, prépare un<br />
nouveau complot.<br />
Voici quel serait le plan de ce coup d'Etat,<br />
Dans le cas presque certain où les nationalistes<br />
entreraient on majorité à l'Hôtcl-dc-Ville :<br />
Un certain nombre d'arrestations seraient faites<br />
sans aucun retard, dès lundi, même, assure-t-on,<br />
et, les plus sensationnelles seraient<br />
celles de François Coppée et de Jules Lemaître,<br />
les deux présidents de la Patrie française.<br />
Pour expliquer cette mesure tyrannique et<br />
ignoble, la presse dreyfusiste annoncerait bien<br />
entendu la découverte d'un nouveau complot,<br />
et le 22 mai, â l'ouverture des Chambres, le ministère<br />
annoncerait solennellement qu'il vient<br />
do sauver encore une fois la République?<br />
On compte, dans l'intimité du cabinet, que la<br />
nouvelle majorité du conseil municipal — il se<br />
réunit le 84 — prendrait, en présence de ces<br />
arrestations, une attitude do protestation, ce<br />
qui permettrait aux ministres dreyfusards de<br />
dissoudre immédiatement lo conseil et de le<br />
remplacer par une commission administrative.<br />
Quelques temps après, d'ailleurs, on relâcherait<br />
les prisonniers à la faveur d'un non-lieu,<br />
car on sait bien d'avance, qu'il u'y a pas l'ombre<br />
d'un complot et, l'on veut éviter, cela va<br />
sans dire, le scandale d'une troisième, convocation<br />
de la Haute-Cour, ce qui deviendrait ridi<br />
cule.<br />
<strong>Mai</strong>s nos Machiavels au petit pied s'imaginent<br />
qu'ils pourront, après ce beau coup,<br />
passer tranquillement la période, de l'Exposition,<br />
Seul, dit-on, un de nos ministres, el non<br />
le moins fameux, s'oppose avec énergie à l'exécution<br />
de ce joli plan.<br />
Gyp, sans défiance, suivit tes trois hommes.<br />
L'un marchait ;i sa gauche, les deux autres à<br />
s'a droite<br />
: ils tournèrent dans uno rue ; une<br />
voiture stationnait, une voiture a lanternes<br />
blanches.<br />
Soudain, l'un des deux hommes ouvrit la<br />
portière, tandis que les doux au'.ves soulevaient<br />
Gyp, l'installaient avant qu'elle eut [m se rendre<br />
compte de ce qui se passait sur l'une des<br />
banquette*<br />
; elle voulut crier, se débattre. L'un<br />
des hommes lui jeta sur la tète un pardessus<br />
la serrant à l'étouffer. Déjà lo cocher .avait<br />
fouetté son cheval.<br />
- Ne vous débattez pas, vous allez vous<br />
faire du mal. »<br />
Le fiacre roulait, La résistance était inutile.<br />
Gyp cessa donc de se défendre. L'homme,<br />
alors, desserra les bras,<br />
— Tout cela, me dit' Gyp, s'était accompli<br />
avte une précision et une rapidité extrêmes.<br />
J'entendais los voix de mes compagnons ; ils<br />
so confiaient des choses inintelligibles pour<br />
moi.<br />
Longtemps, plus d'une heure certainement,<br />
la voiture roula sur du pavé, cahotlée à chaque<br />
instant<br />
; puis elle s'arrêta. L'un des hommes<br />
descendit. J'entendis qu'on ouvrait une porte.<br />
La voiture repartit au pas sur du gravier, puis<br />
quelques instants après repartit de nouveau.<br />
».On me fit descendre, la tête toujours enveloppée<br />
du pardessus. Je gravis quatre marches.<br />
Puis je me trouvai dans la cage d'un escaticr.<br />
Une porte se reforma derrière moi. Aussitôt,<br />
on me débarrassa du pardessus. Je {montai<br />
doux étages à la lueur de la lune qui, par uno<br />
fenêtre, éclairait l'escalier. On me lit entrer<br />
dans une chambre assez vaste — la chambre<br />
de Geoi-ges — disaient mes compagnons.<br />
« C'était une pièce assez bien meublée, ave^<br />
un grand lit, deux fenêtres, une table ronde,<br />
des sièges, qui sentnit lo renfermé.<br />
» J'étouffais, je demandai de l'air. On ouvrit<br />
l'une des fenêtres. Los trois hommes voulurent<br />
faire de la lumière. Malheureusement, il<br />
n'yavait pas de bougie clans los candélabres<br />
qui se trouvaient sur la cheminée.<br />
» — Avoz-vous faim ? me demanda une petite<br />
voix de polichinelle quo je reconnaîtrais entre<br />
mille.<br />
» — Oui, fis-je.<br />
» — Eh bien, patientez un peu, on va aller vous<br />
chercher do quoi manger et do quoi vous l'aire<br />
un lit.<br />
» Je remarquai que lo lit n'avait pas de draps.<br />
*. Là-dessus les trois hommes se retirèrent.<br />
L'un d'eux dit en s'en allant : v Elle ne s'envo-<br />
« lera pas t »<br />
- » Us fermèrent la porte à clef derrière eux.<br />
Je restai seule. Je m'approchai de là fenêtre, je<br />
les vis remonter on voiture. La voiture disparut<br />
dans un fouillis d'arbres.<br />
« Quand je n'entendis plus le bruitdcs roues,<br />
j'arrachai les rideaux des fenêtres, j'en attachai<br />
trois bout à bout avec de gros nœuds. Je fixai<br />
l'un d'eux à une sorte de barre d'appui.<br />
» Après quoi, je jetai sur le perron les trois<br />
matelas et'l'édredjn. Cela fait, je me laissai<br />
glisser le long des rideaux. L'un des nœuds se<br />
délit; je tombai, heureusement, les matelas<br />
amortirent ma chute. Je me relevai, j'avais<br />
perdu un de mes souliers, je le cherchai a latons,<br />
je finis par le retrouver...<br />
« Jo cherchai alors une issue. Je ne sais<br />
combien de temps j'errai dans lo jardin —certainement<br />
demi heure au moins<br />
; enfin j'arrivai<br />
à une grille<br />
; je grinpai lo long des barreaux,<br />
je parvins à la franchir, mais je sautai<br />
si maladroitement que je me tordis le pied et<br />
qu'en tombant je me fis une large, écorchure<br />
au pouce... tenez. »<br />
A travers ces chemins déserts, Gyp erra ; elle<br />
so trouva bientôt en plein champ. Après avoir<br />
longtemps marché sans savoir où elle allait,<br />
Gyp parvint à l'octroi de Bercy. Elle était sauvée<br />
!<br />
Des agents s'offrirent à l'accompagner. <strong>Mai</strong>s<br />
Où aller t elle pensa au docteur Paulin Méry,<br />
le député qui habite aux environs de la place<br />
d'Italie. Iguorant l'adresse exacte, elle se fit<br />
conduire au poste de la mairie du treizième arrondissement,<br />
les vêtements en lambeau, les<br />
cheveux défaits.<br />
Sous le coup d'une émotion facile à compren<br />
dre, elle dit son odyssée. On la prit d'abord<br />
pour une folle. On ne voulait pas la croire quand<br />
elle se nommait. Enfin, trois agents l'accompagnèrent<br />
chez M. Paulin Mery. Ello prit un<br />
peu de repos, répara lo désordre de sa toilette<br />
et put enlin regagner son domicile.<br />
Une. parole prononcée par un des trois hommes<br />
donne peut-être la signification de ce guetapens.<br />
Gomme Gyp demandait pourquoi on la<br />
séquestrait et cë qu'on voulait faire d'elle :<br />
« Cela dépendra de vos amis, dit-il, vous le<br />
saurez lundi. »<br />
Ajoutons au récit de M. Gaston Méry<br />
que M. Bulot, procureur de la République,<br />
a chargé un juge d'instruction dont le<br />
nom n'est point encore communiqué d'une<br />
enquête sur ce guet-apens; Mme de Martel<br />
a été convoquée pour déposer aujourd'hui<br />
devant le juge d'instruction; des témoignages<br />
probants sont déjà acquis : ceux<br />
des agents qui ont recueilli et soigné<br />
Mme de Martel sur le pont de Bercy, celui<br />
du docteur Paulin Méry, député, qui a<br />
constaté chez Mme de Martel la blessure à<br />
la rotule, etc.<br />
Enregistrons enfin ce détait produit par<br />
M. Gaston Méry que, tout dernièrement.,<br />
une nuit, pendantqueM mc de Martel écrivait<br />
dans son cabinet, une pierre vint frapper<br />
les vitres ; Gyp alla ouvrir la fenêtre. Au<br />
moment où elle se penchait pour voir au<br />
dehors, un énorme bloc projeté avec violence<br />
vint heurter le mur a quelques centimètres<br />
d'elle.<br />
Le Soir donne ce cétail que ia maison<br />
où a été moinentanérnentsequcstrée.Mmede<br />
Martel se trouverait placée, d'après elle, à<br />
cinquante mètres d'altitude.<br />
Dans la Libre Parole, M. Gaston Méry<br />
fournit un commentaire sur ce grave incident<br />
:<br />
Récemment, M. Dumônleil faillit être assassiné<br />
à Lille.<br />
L'autre soir, Galli, au sortir d'une, réuniou<br />
électorale, manqua, lui aussi, d'être ôcharpè par<br />
une bande d'escarpes dreyfusards.<br />
M. Auffray eut le même sort, il y adeux jours.<br />
<strong>Mai</strong>ntenant, c'est aux femmes qu'on s'en<br />
prend. Nous ne laisserons pas acclimater, chez<br />
nous, ces mœurs de Canaques.<br />
la<br />
m v" s 'lui ont eu<br />
*« Audubert,<br />
aval "<br />
res<br />
-sept admis aux<br />
Procès perdu<br />
d'Etat a rendu, le<br />
pOntrâ^8 ^ requête<br />
lef luei i„ arrêté en date du 11 févriei<br />
11 mai. son<br />
do la vil le do Toulouse<br />
__te du 11 février 18'.Kj, par<br />
- IÎR| C | 0NSCIL t!c préfecture du département<br />
*ités * fcr t'Ç^ronne a accordé diverses indemnes<br />
trav<br />
'"'^ adjudicataire du premier lot<br />
filles A 'r Ux<br />
do construction d'une école de<br />
La r ;°?louse.<br />
La som*r ête do la ville do Toulouse est rejetée.<br />
Se prir'<br />
, 0 uc &.459 h'- 27, allouée par le conseil<br />
"'aiabié<br />
AI llro ' l M - Nille est reconnue juste et<br />
Itax An<br />
Nille ayant dû, au cours des tra-<br />
° n Proe-,,f on . strui ' 1 - ion ' ètayor l'égoût rencontré<br />
*"'nt fesïdêes de tolérance et de liberté<br />
^Présentées par le drapeau tricolore,<br />
jg^ ètre autorisés à nous<br />
id<br />
revendiquer<br />
réclamer de<br />
comme nôtre,<br />
Français, les représentations de l'Aiglon<br />
pièce admirable de M. Edmond Rostand.<br />
Les retardataires devront donc se hâter et<br />
profiter aujourd'hui do cette dernière matinée<br />
et de cette dernière soirée.<br />
Courses de Taureaux<br />
Deux grandes courses provençales seront<br />
données aux arènes de Toulouse, par lo quadrille<br />
Bayard. le dimanche 20 mai et jeudi 24<br />
mai. jour de l'Ascension.<br />
Bayard, qui est avec Pouly le premier toréador<br />
de Provence, sera accompagné de Rebuf,<br />
sous-ehet provençal ; Bramis. sous-chef irlandais<br />
et des sauteurs, cocardiers et razetiers.<br />
1 -ope,.Charles Fayet, Jean Alfred, Allemand.<br />
Lies dix taureaux croisés espagnols et garantis<br />
absolument neufs, par traité, proviendront de<br />
la manade Saurai, une des plus justement réputées<br />
de Provence. Ces taureaux concourront<br />
pour une prime de cinq cents francs, que sera<br />
chargé de décerner un jury spécial tauroiiiachique<br />
à la manade, en plus du prix de ses<br />
fauves, si C.eiiX-ei ré.nrimlent nn-y er,r,/l;n^><br />
sur ma îisïe, si elle n avait eto bornée<br />
strictement au nombre de douze.<br />
Cette liste opposante, ou plutôt concurrente,<br />
a été outrageusement battue ;<br />
mais rien n'empêcherait qu'un jour cer-<br />
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(Vosges), le 35 février 1899. A la suite<br />
d'une fatigue, une douleur très vive s'était<br />
déclarée, et me paralysait pour ainsi dire<br />
le côté gauche, m'empèchant de me livrer<br />
au travail. J'essayai diverses frictions qui<br />
restèrent sans résultat. Connaissant les<br />
précieuses qualités du Baume Victor, j'en<br />
fis venir un flacon. Après quelques frictions<br />
je ressentis un mieux sensible ; au bout de<br />
quinze jours j'étais complètement guéri.<br />
ROLUN (Sig. lég.).<br />
A M. Herlzog, pharm., 28, rue Grammont,<br />
Paris.<br />
Mon cher Vaissier<br />
Mon fils n'a que douze ans, mais il fait, je vous jure<br />
Survotre exquis Congo, des vers de bonne allure;<br />
Et je suis si content de ses derniers quatrains,<br />
Que je vous les adresse, en vous serrant les mains.<br />
Philibert D..,, au savonnier parisien.<br />
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TETES<br />
Londres, <strong>13</strong> mai.<br />
la dépêche suivante, de<br />
LU<br />
En otage. — Récit du guet-apens. — Un<br />
rapprochement — Mœurs de Canaques.<br />
Paris, <strong>13</strong> mai.<br />
M. Gaston Méry reproduit dans la Libre<br />
ParoleM récit que vient de lui faire, chez<br />
elle, Mme de Martel (Gyp), au sujet du<br />
guet-apens dont, elle a été victime.<br />
M. Gaston Méry rappelle d'abord qu'il y<br />
a deux ans, les intellectuels anarchistes<br />
avaient déjà décidé de saisir Mme de Martel<br />
comme otage :<br />
Leur résolution était à ce point ferme et sérieuse<br />
qu'ils avaient préparé des placards qui,<br />
le coup fait auraient été affichés dans Paris!<br />
t.es placards avaient été imprimés par les<br />
soins du Journal du Peuple. Ils contenaient<br />
le passage que voici :<br />
« La complice du maltre-c-banteur Drumont<br />
est entre nos mains. C'est pour l'instant l'otage<br />
suffisant et nécessaire. Qu'on nous rende justice<br />
et nous rendrons la dame !<br />
>•<br />
M. Gaston Méry enregistre ensuite le<br />
récit de Mme de Martel sur le guet-apens,<br />
récit fait, à bâtons rompus, avec un mélange<br />
de frayeur et de gaieté qu'il est impossible<br />
de rendre :<br />
Gyp. vendredi soir, devait se rendre, rue<br />
d'Alésia, à la réunion organisée par la Patrie<br />
française en l'honneur de notre ami Poirier do<br />
Narsay. Elle prit un fiacre, place Pereire. Gyp<br />
sdescendit de, voiture à quelques distances de<br />
aile; trois individus s'approchèrent d'elle.<br />
— Nous sommes envoyés par Barillier, lui<br />
-Vnir*éU-..\<br />
L, UÛ ueux, interroge, reiusa<br />
tout d'abord de répondre et, comme on lui<br />
demandait pourquoi, il dit piteusement:<br />
« — Eh bien I voilà ! J'ose pas vous le<br />
dire parce que ca me dégoûte moi-même et<br />
oue vous allez « tifentf...<br />
Le YVar-Office publi<br />
lerd PtOberls :<br />
«Kroonstadt, <strong>13</strong> mai.<br />
« Je suis entré a Kroonstadt aujourd'hui, à<br />
I heure 1{3, sans avoir rencontré do résistance.<br />
Le drapeau britannique a été hissé sur la ville<br />
au millieu des acclamations des résidents anglais,<br />
M. Steijn s'est enfui, hier soir, après<br />
avoir essayé en vain de décider ies Burghcrs à<br />
continuer la défense. Les Transvaal ions ont dit<br />
qu'ils ne voulaient pas combattre dans l'Etat<br />
libre, et ils sont partis pour lo fleuve Vaal.<br />
» Les Orangistes accusent les Transvaaliens<br />
de s'être servi d'eux pour les abandonner ensuite.<br />
Beaucoup d'Orangistes sont rentrés dans<br />
leurs foyers.<br />
» Avant de quitter Kroonstadt, M. Steijn alancô<br />
uno proclamation établissant le siège du gouvernement<br />
de l'Etat libre à Lindlcy. Les généraux<br />
lïotha et de Wet sont partis tous deux avec les<br />
transvaaliens. Lindley est un bourg situé au<br />
sud-est de Kroonstadt dans la direction do Bétaléem<br />
et d'Uarrysmislh. »<br />
Le choix do cette nouvelle capitale semblerait<br />
confirmer que le président Steijn ne désespère<br />
pas d'organiser la défense dans le sud de l'Orange<br />
et de prendre les Anglais à revers.<br />
» L'armée est entrée dans la ville, ayant à sa<br />
tête ma garde personnelle composée entièrement<br />
do coloniaux. Après l'état-major et les<br />
officiers étrangers venaient une compagnie de<br />
la yeomanry, puis la division Polc-Garow, avec<br />
la brigade navale, trois batteries d'artillerie et<br />
douze compagnies du génie<br />
»Le reste de l'arméo est campée autour de la<br />
ville.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
<strong>13</strong> mai.<br />
Dans une collision de chemins de fer qui<br />
s'est produite à Philadelphie,<br />
7 personnes ont<br />
trouvé la mort.<br />
Difformités du Corps<br />
Dûviations do la taillo, do la t£!o. du coa ot da U<br />
colonae vertébrale, gibbositô dorsalo, lordoBo lombaire,<br />
'abaissement dea épaules, doa rond et voûlo, déviations<br />
dos penoux, des chevilles et des tibias, coxalgie,<br />
hémiplégie, mal de Pott, paralysie infantile, ankvlose des<br />
bras et des jambes, pieds bot*.pieds plat» et toutes les<br />
maladies de la moelle et des os, sont immédiatement<br />
combattus et vile cuéris par les appareils nouveau! ot<br />
tierfectionats do M. CLAVERIE, inséoieur-orllionédist» breveta<br />
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