13 Mai 1900
13 Mai 1900
13 Mai 1900
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De même dans le quartier Notre-Dame, le<br />
Graml-Occidftnt de France l'ayant ainsi décidé,<br />
M . Robinet de Plas, royaliste antijuif, ne maintient<br />
pas sa candidature et M. Baranton devient<br />
le seul candidat des protestataires.<br />
Un gage significatif de l'esprit d'union qni<br />
anime tous 163opposants sera, d'ailleurs. donné<br />
ce soir : François Goppèe, président de la Patrie<br />
française,<br />
< ' le comte de Sabran-Pontevès<br />
recommanderont, ensemble, dans une grande<br />
réunion organisée à la Villetto, la candidature<br />
de M. Le? mil.<br />
Un nationaliste viont encore,<br />
aujourd'hui<br />
môme, de confondre un de ses concurrents calomniateurs.<br />
Après 1'atfaire Banson, il y a l'affaire<br />
llenafl'e : la 10' chambre correctionnelle,<br />
sur la plainte de M. Kenè Do Cointe, candidat<br />
nationaliste dans le quartier de la Santé, vient,<br />
par défaut, de condamner M. HenalTe. conseiller<br />
drevfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />
de son comité, à huit jours de prison et 1,000<br />
francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />
voie d'affiches, 5,000 francs de dommages-intérêts,<br />
l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />
d'afficher le jugement à 4,000 exemplaires<br />
aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />
au plaignant.<br />
Les dreyfusards, comme on le voit, se livrent<br />
à des manœuvres désespérées<br />
: ils sentent lo<br />
terrain fuir sous leurs pas et perdent la tête.<br />
La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />
que le gouvernement a mobilisé toutes<br />
les forces disponibles de son personnel policier<br />
de façon à les utiliser dans les réunions contre<br />
les candidats nationalistes. OGtte manœuvre a<br />
déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />
donné lieu à des scandales.<br />
11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />
soir, dernier jour de la période électorale.<br />
On ne compte plus les actes do pression à<br />
l'égard des fonctionnaires petits et grands.<br />
Toutes les logos sont mobilisées, mais la population<br />
honnête et patriote de Paris ne se laissera<br />
pas émouvoir par les cris d'agonie de la<br />
meute maçonnique et panamiste.<br />
Dernier» appel<br />
Voici l'affiche que M. Lemaître a fait placarder<br />
sur les murs do Paris :<br />
« Electeurs parisiens.<br />
« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />
arbitraires et du procès de la Haute-<br />
Cour '? Pour le ministère de la reprise do l'affaire<br />
Dreyfus f Pour le ministère qui a failli<br />
compromettre le succès do l'Exposition par une<br />
ouverture criminellement hâtive t<br />
» Etes-vous pour les parasites, les drevfu<br />
sistos, les congrégations des loges et les sâns<br />
patrie ? Voulez-vous conserver ce qui reste<br />
encore do cette ancienne majorité municipale<br />
qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />
plusieurs membres — qui so trouvent comme<br />
par hasard être francs-maçons — viennent<br />
d'être publiquement exécutés pour concussion<br />
et prévarication 1<br />
» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />
Reinach.<br />
» Voulez-vous installer à l'Hùtol-de-Ville une<br />
majorité patriote, qui administre vos affaires<br />
avec probité, qui ne s'inclino pas devant le<br />
drapeau ' noir des internationalistes, qui ne<br />
refuse pas do recevoir le colonel Marchand et<br />
qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />
livre oit la Franco est traitée de vieille grenouille<br />
?<br />
volez pour les candidats de la Patrie<br />
On lit dans le Journal des Débats<br />
« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />
font croire que les soldats de Maghzen, arrivés<br />
depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />
dans le massacre effroyable do la tribu de<br />
Méhoia auquel ils se sont livrés.<br />
» Ainsi ces réguliers Marocains, importés<br />
dans l'Amalat d Oujda, soi-disant pour assurer<br />
l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />
qui y règne.<br />
» On sait, du reste, que, depuis quelque<br />
temps,<br />
le gouvernement marocain semble<br />
prendre à tâche d'entraver tout le comovsree<br />
qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />
Cette situation devient intolérable. »<br />
Alors,<br />
française.<br />
» Jules LEMAÎTRE ».<br />
Vienne, 12 mai.<br />
Dans les cercles bien informés, on conteste<br />
l'exactitude de l'information présentant l'empereur<br />
François-Joseph comme décidé à se<br />
rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />
explique que ce voyage n'est guère possible<br />
en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />
souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />
plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />
François-Ferdinand, visiteront incognito l'Exposition.<br />
MM<br />
il. Cl<br />
Paris. 12 mai.<br />
C'est à M' Ménard que Koscher. le sacristain<br />
de l'église d'Aubervilhers, a confié lo soin de<br />
sa défense.<br />
Espérons que Mme Koscher, dont lo mari est<br />
arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />
les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />
autorisée à voir son mari.<br />
On se flatte également do l'espoir — celui-là<br />
plus chimérique — que M. Bulot consentira à<br />
relâcher un innocent dont l'arrestation cadre<br />
si bien avec les sentiments des journaux dont<br />
le concours importe à la satisfaction de M. le<br />
procureur de la République.<br />
Cet après-midi,M.hemercicr, juge d'instruction,<br />
a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />
de M* Ménard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />
do renouveler sa demande de mise en<br />
liberté provisoire.<br />
M.<br />
Paris, 12 mai<br />
Sont promus :<br />
Au grade do contrôleur de 1" classe :<br />
Caille, contrôleur général de 2° classe ;<br />
Au grade de contrôleur général do 2e classe:<br />
M. Ventre, contrôleur de 1" classe.<br />
M. l'intendant militaire Balme, directeur de<br />
service do l'intendance du <strong>13</strong>» corps, est placé,<br />
à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />
2= section (réserve)<br />
cadre des intendants militaires.<br />
M, Bénite, chef de bataillon au 10' d'infanterie,<br />
passe au 17» d'infanterie, comme- major.<br />
Le ministre do la guerre a décidé quo la circulaire<br />
relative aux permissions à accorder à<br />
l'occasion de l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />
aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />
qu'aux officiers assimilés.<br />
Paris, 12 mai.<br />
La colonne, qui sous les ordres du lieutenantcolonel<br />
d'Eu, a parcouru tout le Ttdikelt et dis<br />
persé les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />
moment vers El-Golèah, partie par le fort Miribel,<br />
partie par lé fort Mac-Mahon.<br />
On n'a pas de nouvelles de la colonne à la<br />
tête de laquelle so trouve le colonel Ménestrel<br />
et qui a quitté co dernier poste pour se diriger<br />
sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />
L'Echo d'Oran rapporte, d'après un correspondant,<br />
que les troupes, dans leur marche sur<br />
Igli, avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />
de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />
des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />
route, rester impassibles devant ta provocation<br />
des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />
' Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />
Taghrit, rapporte lo dit correspondant, les troupes<br />
ont dû supporter les invectives des Arabes<br />
montés au sommet do leurs murailles sur lesquelles<br />
ils avaient posé une rangée de fusil do<br />
tout calibre. Pondant le défilé du convoi, les<br />
deux pièces de la section d'artillerie sont restées<br />
en batterie, les légionnaires étaient déployés<br />
sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />
des Arabes. Les instructions du colonel<br />
prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />
hommes tombaient.<br />
Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />
est installé sur un plateau très facilement défendable<br />
à six kilomètres d'igli. Depuis le 5<br />
avril, chaque l'ois qu'un détachement s'est porté<br />
en reconnaissance jusque sous les murs d'igli,<br />
il s'est heurté à des bandes criant et gesticulant,<br />
lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />
de tirer si nous avancions. Les officiers, lurtout<br />
ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />
beaucoup de peine à empêcher leurs soldats do<br />
répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />
adressées.<br />
Il est bien évident, ajoute le correspondant,<br />
que si les gens d'igli ne nous ont pas attaqués<br />
en face, c'est qu'ils connaissaient fa leçon don-'<br />
née à leurs coreligionnaires d'In-Salah et d'In-<br />
Rhar.<br />
Suivant le correspondant d'un journal du<br />
matin, M. Mouliéras, vice-président dé la société<br />
de géographie, qui rentre d'une mission<br />
officielle au Maroc, a déclaré, au sujet dos inîluences<br />
respectives des puissances au Maroc,<br />
que les Allemands et les Belges faisaient des<br />
progrès inquiétants par le grand développement<br />
fend ih«?Sïïi n * crco - r '°, Prestige des Anglais<br />
vera au a! r SnxVïîîi' 80 ! - do ,<br />
lo, , ,rs Premier! re-<br />
«t des Espagnols «Jt „ I ' autor,to «es Italiens<br />
Le gouvernement marocain se Terme intentionnellement<br />
à la civilisation ; néanmoins<br />
l'unique sauvegarde du Maroc est dans los convoitises<br />
internationales qui se balancent, et<br />
s'annulent; l'extension de notre mfieunco qui résultera<br />
du chemin de fer d'igli nous mettra,<br />
pour la première fois, en contact avec la confédération<br />
des Braber dont l'amitié nous ouvrirait<br />
les portes d'un empire mystérieux.<br />
Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />
Des volontaires russes continuent à se rendre<br />
au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />
un certain nombre do Moscou et d'autres villes<br />
de province ; ils partiront cette semaine pour<br />
l'Afrique du Sud.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Lord Boberts télégraphie :<br />
« Geneva-Sidurg, 11 mai, 6 h. 25 soir.<br />
» Mon quartier général, avec la division Polc-<br />
Carew, a exécute aujourd'hui une marche de<br />
20 milles et, se trouve maintenant à Geneva-<br />
Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />
C milles de Boschrand, oû les Boers occupent<br />
une situation retranchée.<br />
» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />
» La division Tucker se trouve u une grande<br />
distance au sud-est et la colonne Hamilton<br />
encore plus à l'est.<br />
» La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />
après-midi, à Potgicter's-Laager. une partie du<br />
convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />
quelques prisonniers.<br />
» French, avec les brigades Porter et Dickson,<br />
et l'inl'anterio montée Hutton, se trouve à<br />
quelque distance au nord d'ici.<br />
» Nous avons capturé près do 100 prisonniers<br />
pendant les deux derniers jours. Tous les<br />
Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />
suffisantes ont été désarmés et autorisés à<br />
rentrer dans leurs formes. Les nuits deviennent<br />
beaucoup plus froides t.<br />
Appel des délégués boers<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les journaax publient aujourd'hui un autre<br />
appel des délégués boers au peuple américain.<br />
Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau<br />
; toutefois,<br />
la phrase suivante mérite d'être citée :<br />
« De même que vous avez obtenu l'arbitrage<br />
pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />
avait déclaré quo l'arbitrage était impossible,<br />
do mémo nous espérons que l'opinion publique<br />
de la grande république américaine réussira à<br />
arrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />
notre indépendance et l'obligera à soumettre<br />
la question du gouvernement futur des deux<br />
républiques sud-africaines au libre- jugement<br />
d'un tribunal impartial. »<br />
Rencontres sanglantes<br />
Christiania. 12 mai.<br />
Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />
Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />
au sud de Fourteenstréams et so sont dirigés<br />
vers Taungs. suivis par les commandos boers.<br />
Un autre détachement anglais a traverse le<br />
Vaal au même endroit. Samedi les Boers, commandés<br />
par le général Aswegen, ont repoussé<br />
les Anglais dans la direction de Taungs. Aswegen<br />
a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />
sept blessés. Les pertes anglaises sont considérables.<br />
Le laager boer avait été évacué et on<br />
V avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />
feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />
Anglais.<br />
Pans leur marche en avant, les Anglais ont<br />
été attaqués par le commando de Wissels, près<br />
de Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />
été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />
le Vaal.<br />
Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />
nouveau, de se porter sur Taungs.<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les journaux publient la dépêche suivante :<br />
« Geneva-Siding, 11 mai.<br />
« Un détachement de dragons anglais, qui<br />
poursuivait les Boers près de Geneva-Siding<br />
se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />
le pavillon blanc alin de s'y procurer des vivres,<br />
quant au moment où les dragons mettaient<br />
pied à terra une fusillade meurtrière,<br />
partie des fenêtres, fut dirigée contre eux.<br />
Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />
après avoir été blessés. La maison était remplie<br />
do Boers. »<br />
Attaché militaire blessé<br />
Paris, 12 niai.<br />
Une dépêche de Ventersburg au New- Yorli<br />
Herald annonce qu'au cours du passage de la<br />
rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />
lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />
Son état est grave.<br />
Vapeur naufragé<br />
East-London, 12 mai.<br />
Le steamer anglais Çraig Ellachi. chargé<br />
d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />
fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />
et l'équipage ont été sauvés.<br />
Autour de Ladysmith<br />
Londres, 12 mai.<br />
' Un correspondant annonce que les Anglais<br />
quittent Klandslaaglo pour se porter dans la 1<br />
direction de Ilelpmakaar. U ajoute qu'aujourd'hui<br />
douze Italiens ont attaqué une avantgarde<br />
anglaise composée d'une cinquantaine<br />
d'hommes. Les Italiens forcèrent les Anglais à<br />
se retirer au bout de vingt minutes de combat.<br />
Ils ont inlligô aux Anglais la perte de sept<br />
hommes<br />
; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />
ét un blessé.<br />
Discours de M. Chamberlain<br />
Londres, 12 mai.<br />
Les membres du gouvernement anglais se<br />
prodiguent, décidément. Après lord Salisbury<br />
et M. Goschen, lord de l'amirauté, voici M".<br />
Chamberlain qui prend, k son tour, la parole.<br />
U triomphe des événements du sud de l'Afrique<br />
qui paraissent donner raison à sa politique.<br />
Parlant hier soir, à Birmingham, devant le<br />
grand comité do l'Association libèraie-unionniste.<br />
M. Chamberlain a dit notamment :<br />
« Jamais on n'a douté un instant du résultat<br />
final de la guerre actuelle dont nous voyons<br />
approcher l'heure. Conclusion<br />
: elle a éie beaucoup<br />
plus difficile qu'on ne supposait. Il y a<br />
trois opinions différentes au sujet de la<br />
guerre.<br />
» L'une est que cotte guerre est juste, nécessaire,<br />
inévitable ; sans elle on aurait sacrifié<br />
les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />
rait fallu abandonner lo principe sur lequel<br />
l'empire est basé.<br />
» Une seconde opinion est l'opinion absolument<br />
contraire. Suivant elle, les Bocrs sont<br />
l'agneau de la fable. Ceux qui la soutiennent<br />
soiit si pou «ombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />
tlo tout homme sensé ; mais ces critiques<br />
nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />
Ceux qui les font sont responsables pour une<br />
largo part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />
trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />
un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />
Les calomnies et les attaques dirigées<br />
par les adversaires de la guerre contre tes<br />
hommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />
avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />
sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />
opinion do l'Angleterre, elles justifient en<br />
grandes partie, les paroles et les écrits do<br />
ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />
puissance et l'influence do l'Angleterre.<br />
» Ii y a une troisième opinion, c'est celle de<br />
ceux qui proclament que cette guerre n'est pas<br />
nécessaire et qui exigént en même temps qu'on<br />
la poursuive. Ce parti -<br />
toujours compter sur le parti de loppesitioB.<br />
» On a dit aussi quo la guerre était une<br />
guerre de Capitalistes, quo la politique du gouvernement<br />
était influencée par les capitalisas ;<br />
mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />
paix. Lo capitaliste a dos fonds et il veut que<br />
ces fonds lui rapportent do l'intérêt. Los capitalistes<br />
savent parfaitement qu'à la fin de ia<br />
guerre, ils auront à paver la plus grande partic<br />
dos frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />
pour faire passer leurs propres intérêts après<br />
ceux de la nation, mais certes, dans le cas qui<br />
nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />
M. Chamberlain dit quo lo pays sortira do<br />
cetle guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />
a donné au monde la preuve do la grandeur ot<br />
dos ressources de l'Empire britannique :<br />
» Quant à la question du règlement définitif,<br />
los conditions générales seront les suivantes :<br />
L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître do<br />
nouveau l'indépendance des républiques ; les<br />
territoires do celles-ci devront être incorporés à<br />
l'Empire britannique, les libertés individuelles<br />
seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />
d'une période d'occupation militaW?, mais,<br />
dos que cela sera possible, l'autonomio leur<br />
sera accordée. I.o gouvernement Anglais a l'intention<br />
d'accorder aux rebelles les plus'.grandes<br />
mesures de clémence possibles. »<br />
Le soulèvement ds3 Afrikanders<br />
lord<br />
libre<br />
Pretoria. 12 mai.<br />
On semble convaincu, ici, quo (lès quo le<br />
gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />
territoire do la République du Transvaal<br />
Roberts proclamera l'annexion do l'Etat<br />
d'Orange à l'Angleterre.<br />
Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />
une insurrection générale au Transvaal.<br />
D'autre part, lo soulèvement des : fermiers<br />
afrikanders dans la région do Priesfci (colonie<br />
du Cap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />
armées continuent à infester les bords de<br />
l'Orange près de ZWetkrnil.<br />
Le racco'age<br />
Marseille. 12 mai.<br />
D'après - les renseignements apportés par<br />
VAnnam, courrier du Tonkin, arrivé hier pendant<br />
la traversée du Gholon, navire affrété do<br />
Marseille à Saigon, plusieurs soldats de la légion<br />
étrangère ont déserté clans le canal do<br />
Suez ot à Colombo, à la sollicitation d'agents<br />
anglais, qui tentent aussi d'en raccoler à Saigon<br />
pour l'Afrique du Sud.<br />
On citolc cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />
d'un bâtiment anglais à Singapour, par les matelots<br />
de ce navire : cependant lo nombre do<br />
désertions n'a pas répondu aux tentatives dos<br />
agents anglais.<br />
Dernières nouvelles<br />
Thabancliu, 11 mai.<br />
Les généraux Rundîe et Brabant ont dos engagements<br />
continuels avec l'armée boer qui a<br />
pris position au nord do Thabanchu, aux environs<br />
d'Edew. Le général Uundlo s'est avancé,<br />
hier, avec son infanterie montée, à neuf millos<br />
au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />
on nombre assez considérable. Le commando<br />
boer qui se trouvait sur cette position a rétrogradé<br />
craignant de voir ses communications<br />
coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />
sur le (lanc de co commando et l'a empêché de<br />
se replier sur le gros des fédéraux, lo forçant à<br />
prendre une autre direction.<br />
Le général Campbell a suivi toute la, journée<br />
la colonne boer en retraite avec l'aide du général<br />
Brabant. Un combat général parait imminent<br />
de co côté.<br />
Sauvagerie Anglaise<br />
Paris, 12 mai.<br />
Une dépêche nous a appris que los Anglais<br />
avaient fait sauter à la dynamite la ferme de<br />
M. Fisher, l'un des ambassadeurs boers en Europe<br />
et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />
tous los beaux arbres qui l'entouraient.<br />
On nous informe quo cette destruction n'a<br />
pas été spéciale à la ferme do M. Fisher. C'est<br />
une mesure générale : toutes les propriétés<br />
voisines do Bloeinfontein, appartenant à des<br />
personnages marquants et s'étant signalés soit<br />
dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />
civiles, ont été de même rasées et saccagées<br />
par ordre.<br />
Prisonniers boers<br />
Sainte-Hélène, 12 mai.<br />
Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />
aujourd'hui. On signale quelques décès parmi<br />
ceux précédemment débarqués Ici.<br />
Londres. 12 mai.<br />
On mande de Colombo (ilo do Ceylan) que le<br />
gouverneur anglais a reçu l'ordre île faire des<br />
préparatifs pour la réception au camp do Digafolawa,<br />
à dix kilomètres de Colombo, de 6,003<br />
prisonniers boers.<br />
On estime ici qu'il ne peut s'agir exactement<br />
dos prisonniers mais que, dès à présent, le<br />
gouvermont anglais prend dos mesures pour<br />
déporter au loin un grand nombre do Bocrs<br />
qu il prévoit ne pas devoir se Soumettra et qui<br />
résisteront au nouveau régime pour les deux<br />
Républiques, annoncé hier par M. Ghainbcilain.<br />
u 11 E, h $ Ri II vi w i<br />
Paris, 12 mai.<br />
U n'est pas inutile do relever, à Saint-Bricuc.<br />
l'échec do la liste ministérielle, représentée par<br />
le docteur Boyer, oncle do M. Millerand et de<br />
M. Bourgoin, architecte, son beau-frère.<br />
La liste anlidreylusarde a passé avec<br />
2.900 voix, alors quo ia liste ministérielle n'en<br />
a obtenu quo 400.<br />
D'autre part, il parait quo los élections dans<br />
le onzième arrondissement de Paris que représente<br />
M. Baudin ont singulièrement emu lo<br />
ministre des travaux publics et on affirme que,<br />
par précaution, il songe à briguer le suffrage<br />
des électeurs do la circonscription de Bclley<br />
dont lo siège do député est vacant par suite do<br />
l'élection au Sénat de M. Giguet.<br />
Konakry après avoir effectué pour la première<br />
fois la jonction de la côte d'Ivoire avec le Soudan<br />
et.tâ Guinée el lové la carte do la riche<br />
région qui sépare ces colonies el dont ello a<br />
assuré la possession à la France.<br />
La péroraison patriotique do M. le capitaine<br />
d'Olonne a été saluée do nombreux et chaleureux<br />
applaudissements.<br />
Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />
dans lo Sahara et de sa marche victorieuse<br />
sur In-Salah, à travers le Tidikolt.<br />
M. Flamand, connu par sos travaux sur le<br />
Sahara, fut chargé, fin novembre 1S90, d'une<br />
mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />
par les ministres de l'instruction publique<br />
des colonies et par le gouvernement<br />
général d'Algérie. Son principal objectif était<br />
de relior les missions Flaters, Chois y, Rolland,<br />
Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />
position d'In-Salah.<br />
M Flamand, nomme d'abord sos collaborateurs<br />
: M. Joly est chargé dos relations extérieures<br />
avec les indigènes, lo capitaine Pem,<br />
chef du posto d'Ouargla. connu par ses raids<br />
sur Rhadamos, commandant Lo Goum protecteur,<br />
los trois caïds d'Ouargla Mohamed, Boa-<br />
Taicb-Ali et Adda. - .<br />
En suivant avec M. Flamand les belles vallées<br />
dos Oued Mya et Oued Msokki. nous ai teignons<br />
lo plateau doTaydoynayt et la région du<br />
Tidi-Kelt. M. Flamand nous fait partager ses<br />
inquiétudes quand, avec<br />
110 hommes seulemont,<br />
isolé dans la foret Rhaba dessôchôé de<br />
Eoggaretet Azoua, il atteint péniblement Igoston'a<br />
18 kilomètres d'In-Salah. Là, la mission<br />
est attaquée par 1,500 Oulad-Ba-IIaanmou et<br />
doit livrer bataille.<br />
L'auditoire applaudit au courage el à la maîtrise<br />
du capitaine Pein et à la belle ardeur des<br />
soldats français et indigènes dont le feu bien<br />
dirigé, fit reculer l'ennemi et lui mit 70 hommes<br />
hors de combat.<br />
Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />
grand chef Bajcmda, l'assassin de Flatters,<br />
meurt percé do deux balles, 80 hommes sont<br />
prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />
entre à In-Salah et. lo 29 décembre au soir, les<br />
spahis, comme lo dit dans un sourire l'orateur,<br />
sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />
fausses.<br />
Los auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />
ce récit d'une victoire française.<br />
Les braves se répètent quand M. Flamand<br />
parle des ressources du Tidikel. du rôle de la<br />
position d'In-Salah dans l'avenir et quand il<br />
montre que la prise do colto position, conquête<br />
inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />
pou de temps à la possession des oasis de<br />
l'Oued-Saoura et do l'archipel touatien tout entier.<br />
3, Pole-ïoan, 14 (G<br />
% Sérignae, 6 (Levorrier)<br />
Non placés : Qu-es-Aco 10, Rayon d'Or 10,<br />
Renaissance 4, Satnl 5, Réveillon 8, Qui-Va-Lao<br />
Quarteronne t», Castillç 2.<br />
Mutuel: Gagnant 15 50, places<br />
Sorignac 35 50, Pic Jean 80 oO.<br />
Mercure 10.<br />
NI. le ministre du commerce, de l'industrie,<br />
des postes et des télégraphes, a prescrit auprès<br />
des conseils généraux, des chambres de commerce,<br />
des négociants et industriels une enquête<br />
générale tendant a établir le classement,<br />
par ordre d'urgence, des travaux d'amélioration<br />
ou d'extension les plus urgents à réaliser.<br />
Sur les voies terrées, sur les voies de navigation<br />
et dans les ports maritimes, pour assurer<br />
aux divers centres industriels leur approvisionnement<br />
en matières premières et en combustibles<br />
et pour faciliter les exploitations.<br />
Dans le courant du mois de juin, la commission<br />
d'enquête entendra toutes les personnes<br />
qui lui exprimeront h désir soit de compléter<br />
des réponses écrites, soit de formuler une réponse<br />
verbale. Les demandes d'audition devront<br />
être adressées, avant le f** juin <strong>1900</strong>,<br />
au secrétariat<br />
de la commission d'enquête,<br />
101, rue<br />
de Grenelle, à Pans ; Il sera répondu à chacune<br />
des démarches par une lettre de com/oca^<br />
tion indiquant l'heure et le jour auxquels le déposant<br />
sera entendu par la commission.<br />
CARNET NÉCROLOGIQUE<br />
Nous apprenons la mort, à Toulouse, do M<br />
le marquis Jacques de Marliave, ancien officier<br />
de cavalerie, qui fut un gentilhomme accompli<br />
et un chrétien d'une édifiante ferveur.<br />
Nous prions Mme la marquise do Marliave et<br />
son fils M. Paul do Marliave, lieutenant au <strong>13</strong>6»,<br />
d'agréer nos condoléances émues.<br />
Du 11' mai<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
Vengeance dreyfusarde. — Un enlèvement.<br />
—- M"» de Martel prisonnière.<br />
Pénible situation. — L'évasion.<br />
Paris, 12 mai.<br />
Hier soir, vors neuf heures, la comtesse de<br />
Martel, « Gyp<br />
qui, comme on sait, s'est mê]<br />
lée très activement, ces derniers temps, au<br />
mouvement antidreyfusard et antijuif, se rendait<br />
en voiture à une réunion, rue d'Alésia,<br />
lorsque sa voiture dut s'arrêter au coin des<br />
rues Alésia et de la Santé par suite de travaux<br />
de voirie.<br />
A ce moment, un monsieur s'approcha de la<br />
voie et l'invita à venir, de la part de M. Barillicr,<br />
le nouveau conseiller municipal, qui, disait-il,<br />
l'attendait quelques pas plus loin.<br />
La comtesse, sans méfiance, descendit de<br />
voiture et suivit l'inconnu.<br />
A peine avait-elle<br />
fait quelques pas, quo plusieurs individus l'entourèrent,<br />
et lui jetèrent sur la tête un capuchon<br />
de cuir, pulis la placèrent dans une voiture<br />
de maître qui partit au galop vers ia banlieue<br />
sud-ouest de Paris.<br />
On la fit pénétrer dans un château, devant<br />
lequel se trouvait une grille dorée. On lui enleva<br />
lo capuchon do cuir. On l'enferma seule<br />
dans une chambre du deuxième étage.<br />
Mme de Martel put ouvrir la fenêtre. En bas,<br />
elle aperçut uno rivière et une ligne de chemin<br />
de for. Mme de Martel lança alors par la fenêtre<br />
lo sommier et le matelas qui se trouvaient<br />
dans la chambre, puis, avec les draps et la<br />
couverture, ello fit une échelle, dont ello se<br />
servit pour descendre, non "toutefois sans se<br />
blesser ot sans se déchirer les vêtements.<br />
Uno fois libre, Mme Gyp c.iurut à travers<br />
champs ot à 3 heures du" matin, elle rentrait<br />
dans Paris et tombait évanouie, exténue sur lo<br />
pont de Bercy.<br />
Des gardions do la paix portèrent secours à<br />
Mme de Martel, qni fut conduite sur sa demande<br />
chez M. Paulin Méry. député.<br />
Dans la journée, Mme Gyp a porté plainte :<br />
le commissaire do police du quartier a ouvert<br />
uno enquête.<br />
Mme de Martel esl rentrée ce soir chez ello à<br />
Nouilly.<br />
Deux officiers foiess<br />
Par<br />
produit<br />
, 12 mai.<br />
jeudi soir .<br />
Rambouillet<br />
KI mm<br />
La retraite do Rfl. Ballay<br />
mm<br />
Paris, 12 mai.<br />
Ce parti est non moins" fanatique<br />
et plus nuisible que celui de la paix à tout<br />
prix.<br />
» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre'?<br />
Il importe peu de savoir si tel ou tel ministre<br />
a eu tort, a été mal inspiré ou si, dans<br />
telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />
conduite ou si lo gouvernement est responsable<br />
de telle ou telle politique. La seule vraie<br />
question est : la guerre est-elle juste 1 Est-elle<br />
inévitable? C'est la question à laquelle il faut<br />
répondre au commencement, do toute discussion<br />
afin do rassurer vos consciences et celle<br />
do la nation. »<br />
Et l'orateur développe dos arguments plus ou<br />
moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />
fa guerre est juste, mais que les Boors<br />
l'avaient rendue, inévitable<br />
: naturellement<br />
c est le lapin qui a commencé.<br />
i uis vient un plaidoyer pvo domo.<br />
Do VEi<br />
« Certains de nos confrères essayent, encore<br />
d'établir une équivoque au sujet de la démission<br />
do M. Ballay, gouverneur-do la Guinée.<br />
M. Ballay a demandé formellement au ministre<br />
sa mise à la retraite. Cependant M. Decrais.<br />
pour des raisons spéciales, n'a pas cru devoir<br />
encore statuer sur la demande de M. Ballay.<br />
» Beaucoup de commerçants de la Guinée et<br />
mémo du Séné;ral font, pu ce moment do nombreux<br />
efforts auprès du ministère afin quo celui-ci<br />
s'emploie a maintenir M. Ballay, dans<br />
son poste,<br />
» La brusque démission do M. Ballay est causée<br />
par les graves désaccords survenus avec lo<br />
gouverneur général portant principalement sur<br />
la politique indigène a suivre dans la Guinée<br />
française. »<br />
Un soufflet au Gouvernement<br />
Paris, 12 mai.<br />
De VEclair :<br />
On se rappelle que l'une des victimes du dernier<br />
mouvement administratif fut le distingué<br />
sous-préfet de Senlis. M. Georges Audiguier. 11<br />
n'avait d'autre tort que d'avoir déplu à quelques<br />
personnages dont un autre gouvernement<br />
eût rougi d'accueillir les délations. U avait conquis<br />
l'estime et la sympathie de tous les bon<br />
nêtos gens, quelque fût leur parti, et sa mise<br />
en disponibilité avait fort irrité toute la population<br />
de Senlis, qui vient do lui donner un témoignage<br />
peu banal de ses sentiments.<br />
Il vient, d'être élu conseiller municipal de<br />
Senlis — le quatrième, sur 23 — par 735 voix;<br />
son nom no figurant sur aucune liste, chaque<br />
électeur a dû effacer un nom pour le remplacer<br />
par le sien. M. Audiguier peut être lier do<br />
celte manifestation, véritable camouflet pour lo<br />
gouvernement.<br />
LES MlSSlÔNSf RANÇAISES<br />
Un grave accident s'est<br />
la tombée do la nuit, routé de<br />
Saint- Oyr-l'EeoIe,<br />
MM. Bouchez et do Mastlavy, lieutenantsinstructeurs,<br />
à l'Ecole Saint-Cyr, passaient en<br />
charrette anglaise lorsque. à la "descente rapide<br />
qui suit lo pont do la ligne de Granville, leur<br />
léger véhicule fut accroché et renversé par une<br />
voiture do laitier.<br />
Lorsque l'on parvint à relever la charrette<br />
brisée, sous laquelle étaient pris les deux officiers,<br />
on trouva do M. de Mastlavy grièvement<br />
blessé et incapable do faire un mouvement.<br />
Son camarade. M. Bouchez, n'avait quo dos<br />
contusions relativement légères et il put être<br />
ramené à son domicile mais M. de Mastlavy,<br />
qui avait été transporté chez, lui. 7, rue Gaiiibetta,<br />
à Versailles, fut, sur l'avis des chirurgiens,<br />
transféré à l'hôpital, a en effet une triple<br />
fracture à la jambe droite et des contusions<br />
multiples et sérieuses. Les médecins n'ont pu<br />
encore se prononcer sur la gravité de son état.<br />
De nos correspondants particuliers :<br />
Barcelone, 12 mai.<br />
Dans les manifestations qui ont eu lieu<br />
hier, on a remarqué l'abstention complète<br />
de l'élément ouvrier, qui, malgré toutes les<br />
sollicitations de la presse dévouéeà l'Union<br />
nationale, garde une attitude iudifférente.<br />
A la suite de la proclamation de l'état de<br />
siège, les autorités se sont réunies et le<br />
gouvernement civil a remis la direction de<br />
la province au capitaine général. Celui-ci<br />
publiera demain ses instructions. Le calme<br />
parait rétabli.<br />
Santander, 12 mai.<br />
La grève des mineurs s'est aggravée.<br />
Plus de trois mille grévistes se sont réunis<br />
et ont empêché les ouvriers dos fabriques<br />
de pétrole de travailler. Les boutiquesisont<br />
fermées. La gendarmerie a été de nouveau<br />
concentrée.<br />
Madrid, 12 mai.<br />
Le, gouvernement, résolu à agir avec la<br />
plus grande énergie, a décidé que l'état de<br />
siège serait proclamé, si les désordres con[<br />
tinuaient, dans l'Espagne entière. Les ambassadeurs<br />
de Russie et d'Italie font entendre<br />
des protestations parce que les manifestants<br />
les ont sifflés. Une partie de la<br />
flotte de guerre doit aller à Barcelone.<br />
Los dépêches Officielles disent que l'ordre<br />
est rétabli à Barcelone et qu'à Valence<br />
l'ordre a régné dès que les autorités civiles<br />
ont résigné leurs pouvoirs entre les mains<br />
des autorités militaires, qui ont proclamé<br />
l'état de siège et fait sortir les troupes<br />
pour occuper le faubourg, oit la police et<br />
la gendarmerie avaient dù faire usage de<br />
leurs armes pour disperser les émeutiers.<br />
On a également occupé les terrasses et les<br />
toits plats desquels on avait tiré ou jeté<br />
des pierres sur les agents.<br />
Madrid a repris son aspect normal. Des<br />
désordres se sont renouvelés a, Séville dans<br />
la soirée de vendredi. <strong>Mai</strong>s ils ont élé<br />
p r b m p t e m e n t r é p r i m é s Ḃarcelone,' 12 mai.<br />
On a affiché un manifeste du capitaine<br />
général déclarant la ville et la province<br />
de Barcelone en état de siège. Ce manifeste<br />
est conçu en termes énergiques et<br />
annonce que le refus de payer les impôts<br />
est classé parmi les actes puulssables.<br />
CHEMINS DE FER DU MIDI<br />
3 0/0<br />
8 0/0 amorlislable<br />
3 1/2 0/0<br />
Dette tunisienne<br />
H Consolidé anglais<br />
Egypte unifiée<br />
Russe 1880<br />
— 1881)<br />
— 1893<br />
w<br />
1 Autriche or<br />
S Hongrois 4 0/0<br />
Q! Espagne extérieure —<br />
tt, Italien<br />
(Banque de France<br />
(Crédit foncier<br />
IComptoir d'escompte. ..<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Médi terrait.<br />
Nord<br />
M<br />
/Ouest<br />
H<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Àlgérien<br />
Bône-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Portugal..<br />
Saragosse<br />
Ville de Pa ris 18G5<br />
18G9<br />
1871<br />
1875<br />
187(1<br />
1892<br />
Foncières 1S79<br />
— 1883<br />
- 1885<br />
Communales 1870<br />
co| - 1880<br />
£ Midi<br />
O Orléans<br />
H ;Lyon (fusion)<br />
-<br />
Il n'y a pas uniformité dans<br />
du marche en co sens, r-<br />
ments font, meilleure<br />
Malgré tout, l'ensemble du marché est<br />
est animé do dispositions un peu plus ia T .<br />
TIN<br />
MÉTÉOROLOGIQUE<br />
Du 12 mai.<br />
Une dépression s'avance su le sud-ouest de<br />
l'Eerope ; lo baromètre a baissé do 5""" à<br />
Biarritz et à Alger. Le minimum de la Russie<br />
persiste, en diminuant d'intensité.<br />
Moscou<br />
754"'». Une aire de fortes pressions s'étend<br />
sur le nord-ouest du continent.<br />
Paris, 12 mai.<br />
la phys'ongg<br />
„„qucs eomp^j.<br />
figure que les &0 n $ih<br />
" ort'<br />
bles et si, liquidation de quinzaine," les rep<br />
ne sont pas tjop chers, on pourra repreno' ^<br />
Nos rentes sont moins olfertes au coji'P.<br />
et le 3 0[0 se traite à 101. L'Italien est « •v ) \ ca<br />
L'Extérieure se montre en réalité assez ' ,t<br />
tenue à 72 60 malgré la proclamation do<br />
r( ,s.<br />
de siègo à Barcelone. Les Fonds ottomap^<br />
tent câlines. Lo Suez est en reprise à L^.jjJliS-<br />
La tendance est assez calme, sur les<br />
^ ' g$,<br />
semenfs de crédit. Le Crédit Foncier esi » n>.<br />
Le Crédit Lyonnais cote 1123. Le CoinP' J<br />
flSs<br />
tional est à 622. Bappelons que le<br />
(pj<br />
pour les anciens actionnaires pour P^ioveH*^<br />
ia préférence des souscription aux nu<br />
Stations<br />
Toulouse.<br />
Puy de- 1>.<br />
Pic-du M.<br />
Perpig ...<br />
Bordcai'x<br />
Bar . Th. Etat du Ciel Min Max<br />
5S.8<br />
60.0 21.0<br />
0.0 S.E. faible, n.<br />
N. E. f. couv.<br />
7<br />
4<br />
19 G<br />
59. 10<br />
58.6<br />
19 ii<br />
îfci.l<br />
F,, t. f. beau.<br />
.8. S. E. i. 11.<br />
9 10 33<br />
2;<br />
)U1 . VofUCf,<br />
souscription aux_ n °;A<br />
actions à 575 expire lo 15 mai.<br />
nérale est à Cl.<br />
Encore des réalisations sur nos 0»" r rare<br />
mins, reprise dos Chemins espagnols » .«osa»<br />
nonce que le dividende de l'action<br />
a été fixé à 9 pesetas. , «<br />
Administrateur délégua '» Pa/i3<br />
Française.<br />
2:2. plaça Vendôme.<br />
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