1899 - Diocèse de Quimper et du Léon
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Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />
LIGDB DE PRIÈRES EN UNION AVEC LE COEDB DE JÉSUS<br />
Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
InlentioD générale pour Décembre <strong>1899</strong>, approuvée el bénie par Noire S.-P. le Pape :<br />
L'HUMILITÉ CHRÉTIENNE<br />
i-h Le i'?.'¥', msi:oea i . gnoré N-umiliiô. A - -ens chrétien <strong>du</strong> moi<br />
I humilité dépassait <strong>de</strong> trop haut l'intelligence <strong>de</strong>s sages <strong>de</strong> l'ami<br />
n2°s U <strong>de</strong>îa n foi. re C ° mpriSe: " * fal,aU " en moins I- '-<br />
Le mon<strong>de</strong> - celui pour qui Jésus n'a point voulu prier - m<br />
veut pas davantage <strong>de</strong> l'humilité ; elle est pourtant nécessaire<br />
Car il n'y a po.nt <strong>de</strong> vie chrétienne, encore moins <strong>de</strong> vie parfai e'<br />
sans c<strong>et</strong>te vertu fondamentale. A tous il .a été dit : « Humilie/<br />
'^|. en iiJ oa , , 0 es choses, <strong>et</strong> vous trouverez gràce <strong>de</strong>vant Dieu. ,<br />
Qu'est-ce donc que l'humilité ? Dieu à sa place, l'homme à la<br />
sienne, telle pourrait être la définition <strong>de</strong> celte vertu Noverim te<br />
novertm me, ul amen te el contemnam me. Vérité sur Dieu vénii<br />
sur I homme, double flambeau à Ia lumière <strong>du</strong>quel l'âme comprend<br />
que Dieu est tout, <strong>et</strong> que l'homme, <strong>de</strong> son fonds, n'est rien<br />
.Le redoutable vis-à-vis <strong>du</strong> fini <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'infini, telle est la X<br />
miere source d humilité, commune à toute l'humanité. Mais il en<br />
n!,-a t a pL reS * va "-b |es 1,--1'--|lque manière selon les indivi<strong>du</strong>s.<br />
Qu est 1 homme dans l'ordre <strong>de</strong> la nature ? amas <strong>de</strong> misères intellectuelles,<br />
morales, physiques ; dans l'ordre <strong>de</strong> la gràce ? tron<br />
souvent, péché. Que sera-t-il dans l'ordre <strong>de</strong>la <strong>de</strong>stinée éternelle?<br />
doute poignant. Humitiamini sub manu polenli Dei<br />
Mais la connaissance spéculative <strong>de</strong> la misère humaine ne suffit<br />
pas. Pour étre humble, ce n'est pas assez d'avouer la vérité QI<br />
nous humilié, il faut la reconnaître <strong>de</strong> bon cœur. La subir est une<br />
humiliation, ce n'est pas l'humilité.<br />
Hir C T me ii° Ute .T 1 -',.'-?' 1 !-- a ^ contrefaçons dont il faut se<br />
défendre. Non, l'humilité <strong>de</strong> l'esprit n'est pas l'abaissement <strong>de</strong><br />
I intelligence, pas plus que l'humilité <strong>du</strong> cœur n'est synonvme <strong>de</strong><br />
SwTI't, T ° Ul . a !! Cont , rai !; e ' la Trai - «-«-« com-ae la force<br />
d âme véritable sont humbles <strong>de</strong>vant Dieu.<br />
Et qui dira les récompenses <strong>de</strong> l'humilité ? En ce mon<strong>de</strong> la<br />
Eton . Q /2ZH'lfi e H grâCe l abonda , n,e<strong>de</strong> Dieu ' la --«-•«« pourle<br />
bien, la fécondité dans l'apostolat, souvent même la faveur <strong>de</strong>s<br />
l' e h,L d r S >, tre ¥i9 ' te droit aux Pieres places dan<br />
1 assemblée <strong>de</strong>s saints ; novtmmi erunt primi<br />
«J?,/*?' modè,e '"-con-parable <strong>de</strong> l'humilité, faites-nous comprendre<br />
<strong>et</strong> aimer celte parole que vous avez prononcée <strong>de</strong> votre<br />
propre Cœur : . Dmçite a me quia milis sum <strong>et</strong> humL cor<strong>de</strong> ;<br />
apprenez <strong>de</strong> moi que je suis doux el humble <strong>de</strong> cœur ,<br />
— 767 -<br />
4<br />
Les services cbantés pour les morts.<br />
Eo citant (1) un article doctrinal <strong>de</strong> Ia Semaine religieuse <strong>de</strong> Cambrai<br />
sur Ia « communion pour ies morts », DOUS avons cru <strong>de</strong>voir rappeler l'efficacité<br />
spéciale pour le soulagement <strong>de</strong>s âmes <strong>du</strong> Purgatoire, dc-soflices litur-<br />
§iques célébrés a leur intention. Ce suj<strong>et</strong> est traite, <strong>de</strong> façon magistrale,<br />
ans une récente L<strong>et</strong>tre pastorale <strong>de</strong> Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Moulins, dont nous<br />
repro<strong>du</strong>isons ce passage :<br />
JÔ ne terminerai pas c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, N. T. C. F., sans vous<br />
dire un mot d'une innovation qui tend à s'intro<strong>du</strong>ire dans nos<br />
usages paroissiaux. De temps immémorial, dans ce diocèse comme<br />
dans tous les diocèses <strong>de</strong> France, on célébre pour chaque défunt,<br />
outre le service d'inhumation, au moins un service <strong>de</strong> quarantaine<br />
<strong>et</strong> un service anniversaire, ou <strong>du</strong> bout <strong>de</strong> l'an, Or, <strong>de</strong>puis quelques<br />
années, un certain nombre <strong>de</strong> familles — el non les moins chrétiennes<br />
— se sont avisées <strong>de</strong> remplacer ces services par <strong>de</strong>s messes<br />
basses, <strong>de</strong>mandées à tous Jes prêtres <strong>de</strong> la localité <strong>et</strong> souvent annoncées<br />
par l'organe <strong>de</strong>s journaux. Elles ont été poussées dans c<strong>et</strong>te<br />
voie par <strong>de</strong>s réformateurs au zèle intempestif qui ont fait miroiter<br />
à leurs regards, outre l'avantage d'être délivrées d'invitations<br />
souvent ennuyeuses <strong>et</strong> dispendieuses, c<strong>et</strong>te considération que IO,<br />
15, 20 ou 30 messes basses ont <strong>de</strong>vant Dieu une valeur plus<br />
gran<strong>de</strong> qu'un service, si solennel soii-il.<br />
Eh ! bien, je n'hésite pas à blâmer n<strong>et</strong>tement c<strong>et</strong>te innovation,<br />
el j'ose affirmer que celte théorie ou c<strong>et</strong>te interprétation n'est pas<br />
en conformité parfaite avec la doctrine <strong>de</strong> l'Eglise.<br />
L'Eglise, en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis son origine jusqu'à notre époque contemporaine,<br />
a constamment <strong>de</strong>mandé à ses enfants <strong>de</strong> faire chanter<br />
un service solennel pour Ies défunts, non seulement au jour <strong>de</strong>s<br />
funérailles, mais aux 3 e , 7 ô <strong>et</strong> 30* jours après la mort ou après les<br />
obsèques, eL enfin au jour anniversaire <strong>du</strong> décès, ll y a donc là<br />
une invitation précise <strong>et</strong> une pratique persévérante qui méritent<br />
une considération sérieuse. L'Eglise sait que le sacrifice <strong>de</strong> l'autel<br />
a, <strong>de</strong> lui-môme, une valeur infinie, pouvant satisfaire à Dieu pour<br />
tous les péchés <strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> délivrer non seulement une àme,<br />
mais toutes les âmes <strong>du</strong> Purgatoire sans exception. Mais elle sait<br />
aussi que Dieu, dont les décr<strong>et</strong>s sont insondables, n'applique pas<br />
ce fruit <strong>de</strong> la messe dans sa valeur infinie, que sa sagesse seule<br />
détermine la mesure ou l'éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te application, el que celte<br />
mesure esl subordonnée aux dispositions passées <strong>de</strong> nos défunts,<br />
aux circonstances qui entourent l'oblation <strong>du</strong> saint sacrifice, <strong>et</strong> à<br />
mille causes que ne peut discerner la faiblesse <strong>du</strong> regard humain.<br />
Or l'Eglise, en établissant ces prescriptions liturgiques, en <strong>de</strong>mandant,<br />
sans avoir jamais varié sur ce point essentiel, <strong>de</strong>s messes<br />
chantées <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services solennels, proclame par le fail môme <strong>et</strong><br />
(1) N- <strong>du</strong> 10 Novembre.