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mardi 20 novEmbrE 2012 - El ACIL

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EL <strong>ACIL</strong> LE<br />

La menace dans l'air depuis<br />

des mois est mise en exécution.<br />

L'homme d'affaire<br />

égyptien Naguib Sawiris a<br />

décidé de lancer une procédure<br />

d’arbitrage international contre l’Algérie,<br />

rapporte le quotidien français<br />

Le Figaro. Il réclame la bagatelle somme<br />

de 5 milliards de dollars en dommages et<br />

intérêts au titre du préjudice qu’il dit<br />

avoir subi dans l’affaire Djezzy. « Peu<br />

importe le temps que cela prendra, j'en<br />

fais une question de principe », affirme<br />

Naguib Sawiris, cité par le journal français.<br />

La menace est à prendre au sérieux.<br />

Autant le verbe est incisif, rancunier, à<br />

l'égard du gouvernement algérien dans<br />

cette sortie médiatique. Un gouvernement<br />

qu'il accuse de tous les noms, tous les<br />

tords.<br />

« Le gouvernement (algérien) nous reproche<br />

d'avoir acheté la licence 737 millions<br />

de dollars et d'avoir ensuite gagné<br />

beaucoup d'argent, environ 800 millions<br />

de dollars par an. Mais à l'époque, c'était<br />

la guerre, personne ne voulait investir.<br />

Les voix qui ont appelé à la solution militaire au Mali<br />

ont graduellement adopté la proposition algérienne, à<br />

savoir une solution politique bâtie sur le dialogue.<br />

L’option du dialogue politique pour le règlement de la crise<br />

malienne est ainsi devenue aujourd’hui incontournable, selon<br />

Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui intervenait<br />

ce lundi matin sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio<br />

nationale : « La guerre a ses propres règles, buts et moyens.<br />

Certaines guerres démarrent avec de bonnes intentions ou à<br />

partir de buts inavoués, le résultat sera le renforcement et la<br />

propagation des hostilités et leur inscription dans la durée.<br />

Nous ne voulons pas de guerre dans notre voisinage immédiat.<br />

Nous voulons une solution politique. Cette solution est<br />

possible. La situation sur le terrain donne raison à la position<br />

algérienne. Les parties concernées participent à la recherche<br />

de la solution politique. Il y a des déclarations claires d’Ansar<br />

Dine et du MNLA précisant leur disponibilité au dialogue<br />

avec Bamako », a souligné M. Medelci.<br />

« À la fin du mois en cours, des assises nationales vont se<br />

dérouler à Bamako durant lesquelles l’avenir du Mali sera<br />

discuté d’une manière collective. Un comité de négociation<br />

va être dégagé de ses assises pour discuter avec les rebelles<br />

au Nor‑Mali. Ces négociations doivent être menées en ur-<br />

journaL dE L’ESt aLgEriEn - <strong>mardi</strong> <strong>20</strong> <strong>novEmbrE</strong> <strong>20</strong>12 5849 Site Web : www.elacil.com / Email : elacilquotidien@yahoo.fr<br />

J'étais le seul. Tout le monde me disait<br />

que j'étais fou », relate l'homme d'affaire<br />

égyptien. « Par pure jalousie, et pour des<br />

considérations politiques, le gouvernement<br />

algérien m'a fait perdre beaucoup.<br />

Ils m'ont empêché d'importer les marchandises<br />

dont j'avais besoin pour la société,<br />

interdit de rapatrier mes dividendes<br />

et de faire de la publicité sur les télévisions<br />

publiques, ils ont puni les banques<br />

qui me finançaient. Ce n'est pas une manière<br />

de traiter des investisseurs étrangers.<br />

J'étais en train de construire le<br />

premier grand opérateur arabe global. Le<br />

gouvernement algérien a fait échouer<br />

mon rêve », a‑t‑il ajouté, selon la même<br />

source. Le rêve de Sawiris ? Il n'a pas de<br />

limite temporaire ou territorial, car en ces<br />

temps même où il est question d'un recours<br />

à l'arbitrage international, le milliardaire<br />

égyptien, copte de confession, a<br />

trouvé d'autres cibles en Europe. Il nourrit<br />

le rêve de faire main basse sur le marché<br />

des télécoms en France et en Italie. À<br />

travers ce recours à l'arbitrage international,<br />

le milliardaire ne chercherait-il pas à<br />

"soutirer" 5 milliards de dollars au gouvernement<br />

algérien afin de renflouer ses<br />

caisses et parvenir à régler le montant (13<br />

à 14 milliards d'euros) exigé pour acquérir<br />

SFR, du groupe français Vivendi, lequel<br />

examine actuellement plusieurs<br />

options de sa sphère télécoms (SFR,<br />

Maroc Télécom et GVT au Brésil) ?! La<br />

question est pertinente, surtout lorsqu'on<br />

sait que la fortune de Naguib Sawiris est<br />

estimée à 10 milliards de dollars.<br />

« Nous regardons SFR à travers une de<br />

nos filiales (…) Le problème est que le<br />

montant est très élevé. Vivendi possède<br />

d’importants actifs, donc cela requiert un<br />

grand groupe », a-t-il déclaré au Financial<br />

Times.<br />

Cette information révélée initialement par<br />

le quotidien économique et financier anglais<br />

montre que Naguib Sawiris est<br />

conscient qu’il ne pourrait pas mener<br />

cette méga-opération en solo et qu'il se<br />

devait de trouver des appuis industriels,<br />

financiers surtout, pour réussir ce tour de<br />

force. Le gouvernement algérien accusé<br />

d'âtre derrière l'échec du rêve de Sawiris<br />

serait visé par cette entreprise de recherche<br />

de fonds pour concrétiser l'opération<br />

SFR. Ainsi, du côté algérien, il<br />

s'agit de s'entourer de toutes les précautions<br />

face l'ambitieux Sawiris, le premier<br />

homme d’affaires arabe à être nommé<br />

membre du comité consultatif international<br />

à la bourse de New York. Aussi, on a<br />

appris ces derniers jours que l’homme<br />

d’affaires égyptien souhaitait entrer au<br />

capital de Telecom Italia. Un dossier qui<br />

aurait un lien avec SFR. Puisque l’opérateur<br />

télécoms italien serait intéressé pour<br />

reprendre GVT au Brésil dans le giron actuel<br />

de Vivendi. Un puzzle fait de la taille<br />

de la dynastie Sawiris, première fortune<br />

d'Afrique et 310ème fortune sur le plan<br />

mondial, selon un classement Forbes.<br />

Pour rappel, en <strong>20</strong>11, Naguib Sawiris<br />

Situation au nord-Mali<br />

Mourad Medelci : "Nous ne voulons pas de guerre<br />

dans notre voisinage"<br />

gence pour marginaliser d’une façon automatique l’option<br />

militaire. Cette option est inscrite dans des agendas. Aujourd’hui,<br />

il est clair que la priorité est donnée à la solution<br />

politique. C’est la solution principale pour nous et pour la<br />

communauté internationale. Des efforts doivent être menés<br />

au Mali et dans le voisinage de ce pays pour la concrétiser »,<br />

a‑t‑il ajouté. L’option militaire ne sera, selon lui, qu’un appui<br />

à l’institution militaire malienne et une lutte contre le terrorisme<br />

et le crime organisé. « L’Algérie participe à ces actions<br />

depuis un certain temps. Combattre le terrorisme est une<br />

priorité. La solution politique n’est pas facile. Il faut une mobilisation<br />

de toutes les parties malienne et tous les moyens<br />

pour sortir vainqueur du dialogue politique », a soutenu le<br />

chef de la diplomatie algérienne. Selon le ministre, les autorités<br />

maliennes croient actuellement à l’option du dialogue<br />

plus que par le passé. « Nous devons donner toutes ses<br />

chances à cette solution politique qui, seule, garantit l’unité<br />

du Mali et la présence des institutions sur tout le territoire du<br />

pays. L’option militaire ne garantit rien du tout », a‑t‑il appuyé.<br />

Il a précisé que les derniers contacts de la diplomatie<br />

algérienne avec la venue de plusieurs hauts responsables<br />

étrangers à Alger, comme la secrétaire d’État américaine Hillary<br />

Clinton, visaient la défense du principe de la solution et<br />

avait cédé 51,7 % de sa participation dans<br />

Orascom Telecom au groupe russe Vimpelcom,<br />

réalisant une belle plus-value financière.<br />

Depuis début septembre, il<br />

n'est plus actionnaire de Vimpelcom.<br />

Mais aujourd’hui, il s’estime lésé par le<br />

gouvernement algérien qui veut racheter<br />

51 % de Djezzy. La décision de l’homme<br />

d’affaires égyptien pourrait, donc, influer<br />

négativement sur les négociations en<br />

cours entre l’Algérie et Vimpelcom pour<br />

le rachat de Djezzy.<br />

De son côté, le ministre des Finances<br />

Karim Djoudi a refusé de commenter<br />

la décision de Naguib Sawaris, ex‑patron<br />

du groupe égyptien Orascom Telecom,<br />

de recourir à l’arbitrage<br />

international contre l’Algérie . « Je<br />

n’ai pas de commentaire à faire », a<br />

répondu M. Djoudi à une question de<br />

TSA, en marge d’une séance plénière<br />

du Sénat consacrée à la présentation<br />

de la Loi de finances pour <strong>20</strong>13.<br />

« En matière commerciale, lorsqu’ils<br />

ne sont pas en accord avec une décision,<br />

les opérateurs ont toujours la<br />

possibilité d’engager dans le cadre<br />

des conventions passées entre les<br />

États des demandes d’arbitrage international<br />

», a‑t‑il ajouté. M. Djoudi a<br />

indiqué que le gouvernement était au<br />

courant de la volonté de M. Sawaris<br />

de recourir à l’arbitrage international<br />

dans le dossier Djezzy et que sa démarche<br />

n’a donc pas surpris l’Algérie.<br />

« Ce n’est pas une information<br />

nouvelle pour nous. Cela remonte à<br />

plus d’une année », a‑t‑il dit. Le ministre<br />

des Finances a réitéré la position<br />

du gouvernement d’acquérir<br />

51 % du capital de Djezzy, après son<br />

rachat par le groupe russe Vimpelcom<br />

auprès de l’égyptien Orascom Telecom.<br />

* Azed<br />

du dialogue politiques pour le Mali. « Sur cette question, il y<br />

a une conviction partagée par tout le monde. Aujourd’hui,<br />

les choses paraissent plus claires. Le rapport de Romano<br />

Prodi [envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel] et les informations<br />

qu’il a pu recueillir sur le terrain vont donner plus<br />

de force à la solution politique à l’ONU », a souhaité Mourad<br />

Medelci. D’après lui, la raison principale et profonde de la<br />

crise malienne est le sous‑développement social et économique.<br />

« Cette question doit être prise en charge dans toute<br />

vision d’avenir pour le Mali. En ce sens, la communauté internationale<br />

doit assumer ses responsabilités. Le Mali n’est<br />

pas uniquement un espace pour exploiter les richesses naturelles.<br />

Ces richesses doivent être restituées aux Maliens pour<br />

qu’ils développent leur pays », a‑t‑il dit. Interrogé sur la situation<br />

des diplomates algériens enlevés à GAO par le Mujao<br />

(Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest)<br />

en avril <strong>20</strong>12, le ministre des Affaires étrangères a précisé<br />

qu’il n’y a rien de nouveau à leur propos. « J’espère qu’ils<br />

se maintiennent en bonne santé. Nous saluons leur courage<br />

et nous souhaitons que le dialogue politique inter‑malien sera<br />

porteur aussi d’une condamnation ferme du phénomène du<br />

kidnapping, notamment celui des diplomates algériens à<br />

Gao », a‑t‑il déclaré.<br />

* Merouane Mokdad<br />

Siège social : 24, Boulevard Belouizdad, Constantine rédaction : 01, Rue K. Bendjellit Constantine Téléfax: (031) 92-46-13 B.P 70 D EL aCiL Publicité 5. Avenue Ameur Hamou St jean Tél-Fax : (031) 91-23-02

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