Audition du Lieutenant-Général Berhin - Audition de M. A. Cools ...

M. le Président.—Le général-major Uytterhoeven fait une série de remarques dans son
rapport qui n'ont rien à avoir avec la discipline.
Lt.-gén. Berhin.—Personnellement, je n'ai pas vu là de contradiction. Au contraire, il a émis
des avis sur ce qu'il a vu. Connaissant bien la situation, il a été aussi mieux à même de réaliser
l'enquête.
M. Hostekint (SP) (en néerlandais). — Quelle était précisément la mission du colonel
Uytterhoeven lors de son séjour au Rwanda en compagnie du colonel Roman ?
Lt.-gén. Berhin.—Comme toute mission de visite, nous allions là pour voir ce qui se passait
et quels étaient les besoins. Mais c'est vrai que nous les avions centrés sur les problèmes de la
discipline.
M. Hostekint (SP) (en néerlandais). — Le colonel Uytterhoeven et le colonel Roman ont
tous deux déclaré que leur mission se limitait aux problèmes disciplinaires au sein de KIBAT I.
Par ailleurs, leur rapport mentionne certaines affaires qui n'ont rien à voir avec des problèmes
d'ordre disciplinaire. Il évoque par exemple les problèmes relatifs aux cantonnements. Il n'en a
apparemment pas été tenu compte par la suite.
Lt.-gén. Berhin.—Sur le problème de cantonnement, il n'y a pas eu de conclusion définitive.
M. Verhofstadt (VLD).—Il y a beaucoup de problèmes dont il ne parle pas. Quand le GSX
évoque le Rwanda, il ne parle pas de problèmes de munitions et des choses les plus cruciales.
Lt.-gén. Berhin. —J'ai moi-même fait des rapports d'inspection. On essaie de synthétiser.
M. Verhofstadt (VLD).—Qui a envoyé le général-major Uytterhoeven en février ?
Lt.-gén. Berhin.—Je l'ai proposé, et cela a été accepté. Il faut savoir que l'ONU limitait les
visites.
M. Verhofstadt (VLD). — Est-ce une bonne idée d'envoyer un général pour faire une
inspection ? Je me suis laissé dire qu'il valait mieux envoyer un officier d'un autre grade, parce
qu'on lui parle plus facilement qu'à un général à qui on raconte que tout va bien.
Lt.-gén. Berhin.—Il est vrai qu'un général a un agenda très chargé. Néanmoins, cela ne
l'empêche pas de voir ce qui se passe. Pour les inspections, on prenait aussi bien des généraux
que des majors ou des capitaines.
M. Verhofstadt (VLD).—Comment expliquez-vous la différence entre le rapport du major
Guérin qui est très complet et celui du général Uytterhoeven ?
Lt.-gén. Berhin.—Le major Guérin est au COps. Il vivait donc la mission au jour le jour.
M. Verhofstadt (VLD). — Pourquoi ne tient-il pas compte du rapport du major Guérin ?
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