Audition du Lieutenant-Général Berhin - Audition de M. A. Cools ...
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M. le Prési<strong>de</strong>nt.—Etes-vous au courant <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> 7 avril au matin, émanant <strong>de</strong><br />
l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong>s USA à l’ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Belgique à New York concernant la modification <strong>du</strong><br />
mandat ?<br />
M. <strong>Cools</strong>.—Il s'agit en fait d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à notre ambassa<strong>de</strong> à Washington qui a été<br />
transmise à Bruxelles et ensuite à DELBELONU. Elle concernant l'utilisation <strong>du</strong> mandat afin<br />
d'évacuer les ressortissants.<br />
La réponse <strong>du</strong> Secrétaire général était qu'il fallait laisser la responsabilité au général Dallaire.<br />
M. le Prési<strong>de</strong>nt. — Le général Dallaire interrogeait toujours New York, par exemple en ce<br />
qui concerne les caches d'armes. Or New York pr_tend qu'il pouvait agir sans autorisation<br />
mais qu'il ne le faisait pas.<br />
M. <strong>Cools</strong>.—C'est exact mais j'imagine que dans le chef <strong>du</strong> général Dallaire il y avait <strong>de</strong>ux<br />
raisons à son attitu<strong>de</strong>. La première est qu'il sent les réticences <strong>du</strong> Secrétariat insistant sur le<br />
fait qu'il faut être pru<strong>de</strong>nt et réfléchir avant d'agir. La secon<strong>de</strong> est que la recherche <strong>de</strong>s caches<br />
d'armes nécessite l'intervention <strong>de</strong> la gendarmerie rwandaise qui est largement infiltrée.<br />
M. le Prési<strong>de</strong>nt.—Avez-vous eu <strong>de</strong>s contacts avec vos collègues <strong>de</strong>s autres ambassa<strong>de</strong>s à<br />
New York ?<br />
M. <strong>Cools</strong>.—Oui, il y avait une réunion hebdomadaire <strong>de</strong>s douze ambassa<strong>de</strong>urs européens et<br />
nous avions <strong>de</strong>s contacts avec le comité <strong>de</strong> sécurité. Nous avions également <strong>de</strong>s contacts à titre<br />
personnel.<br />
M. le Prési<strong>de</strong>nt. — Comment se présentaient ces contacts au moment <strong>du</strong> retrait ?<br />
M. <strong>Cools</strong>.—Il sont <strong>de</strong>venus très intenses.<br />
M. Destexhe (PRL-FDF).—A quelle date a eu lieu la recommandation <strong>du</strong> Secrétaire général<br />
au général Dallaire d'être plus agressif ?<br />
M. <strong>Cools</strong>. —Quelques jours après les informations <strong>de</strong> J.P.<br />
M. Destexhe (PRL-FDF).—La seule façon <strong>de</strong> renforcer le mandat consistait-t-elle à passer<br />
sous chapitre VII ?<br />
M. <strong>Cools</strong>.—Il y avait <strong>de</strong>ux options différentes selon qu'on <strong>de</strong>mandait ou non l'accord <strong>de</strong>s<br />
parties.<br />
M. Destexhe (PRL-FDF).—Dans quel sens allait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> belge ?<br />
M. <strong>Cools</strong>.—Il s'agissait d'examiner les possibilités d'élargir le mandat soit en hommes soit en<br />
substance.<br />
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