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Audition du Lieutenant-Général Berhin - Audition de M. A. Cools ...

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Lt.-gén. <strong>Berhin</strong>.—Depuis 1992, nous avons cherché à inculquer une nouvelle mentalité aux<br />

hommes. Nous l'avons vu déjà en Somalie, certains militaires refusent <strong>de</strong> comprendre, ils<br />

veulent faire la guerre, mais heureusement ils ne sont qu'un petit nombre.<br />

Je me pose toujours <strong>de</strong>s questions sur les leçons à tirer <strong>du</strong> comportement <strong>de</strong> KIBAT I. Je<br />

crois qu'en <strong>de</strong>mandant aux paras <strong>de</strong> ne pas avoir l'air dissuasif, on les a empêchés <strong>de</strong> paraître<br />

intouchables. On les a forcés à changer d'attitu<strong>de</strong>, ce qui les a poussés à <strong>de</strong>s actes<br />

d'indiscipline. Je ne pense pas que nous ayons eu raison d'aller aussi loin. Ils ont eu <strong>de</strong>s<br />

difficultés à comprendre qu'ils n'étaient plus en Somalie où il s'agissait <strong>de</strong> rétablir la paix mais<br />

au Rwanda où il fallait la maintenir.<br />

Je suis d'accord avec le colonel Marchal sur sa vision <strong>de</strong>s règles d'engagement car dès qu'il y<br />

a défense légitime tout est permis sauf faire usage d'une force qui dépasserait le nécessaire.<br />

M. Hostekint (SP) (en néerlandais). — Comment peut-on faire maintenant une comparaison<br />

entre KIBAT I et KIBAT II ? Combien <strong>de</strong> temps les paras <strong>de</strong> KIBAT II sont-ils restés au<br />

Rwanda ?<br />

Lt.-gén. <strong>Berhin</strong> (en néerlandais).—J'ai uniquement fait la comparaison avec KIBAT I pour<br />

ce qui concerne les préparatifs <strong>de</strong> KIBAT II.<br />

M. Caluwé (CVP) (en néerlandais).—KIBAT I a connu <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> discipline. En ce<br />

qui concerne les préparatifs <strong>de</strong> KIBAT II, je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si on n'en a pas tiré <strong>de</strong>s conclusions<br />

erronées, à savoir qu'ils <strong>de</strong>vaient utiliser leurs armes avec pru<strong>de</strong>nce. Ce n'était pas la bonne<br />

conclusion. On aurait plutôt dû insister sur le fait qu'ils opéraient dans une ville en état <strong>de</strong><br />

guerre et qu'il fallait éviter la confrontation avec la population. Ils <strong>de</strong>vaient néanmoins être<br />

préparés à utiliser leurs armes si nécessaire.<br />

Lt.-gén. <strong>Berhin</strong>.—Je ne partage pas votre interprétation. Nous avons eu <strong>de</strong>s problèmes avec<br />

nos paracommandos car ils étaient trop agressifs. On peut être dissuasif sans faire preuve<br />

d'agressivité. En outre, l'expérience <strong>de</strong>s officiers doit être prise en compte. Ils ne vivent pas les<br />

opérations comme nous les envisageons. S'ils vous disent qu'ils n'ont vu aucun danger,<br />

croyez-les.<br />

M. Verhofstadt (VLD) (en néerlandais).—Vous déclarez que l'on accor<strong>de</strong> aujourd'hui à la<br />

QRF beaucoup plus d'importance qu'elle n'en avait à l'époque. Or, dans la note <strong>du</strong> 10<br />

novembre 1993 <strong>du</strong> colonel Marchal, on peut lire que les troupes doivent être capables <strong>de</strong> faire<br />

face à toutes les situations. Quant à la déclaration <strong>du</strong> major De Loecker, figurant en annexe <strong>du</strong><br />

rapport Uytterhoeven, il y est question <strong>de</strong> missions d'escorte et <strong>de</strong> retraite sous le feu ennemi.<br />

Vous étiez chargé <strong>de</strong> la préparation et <strong>du</strong> soutien logistique <strong>de</strong>s troupes. Il n'est quand même<br />

pas normal que l'on ne puisse pas faire face <strong>de</strong> manière satisfaisante aux situations décrites par<br />

le colonel Marchal et le major De Loecker. N'appartient-il pas à la force terrestre d'y veiller ?<br />

Lt.-gén. <strong>Berhin</strong>.—Le général Charlier était en charge <strong>de</strong> cette mission. Il a fait tout ce qu'il a<br />

pu pour envoyer une QRF mais cela lui a été refusé. Un escadron blindé était nécessaire pour<br />

assurer la QRF <strong>de</strong> 600 hommes. Mais, quand le contingent a été ré<strong>du</strong>it à 450, un choix<br />

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