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JEUDI 5 JUILLET 2001 CMJN Le Conseil fédéral chez Leuenberger Zurich � Bateau, culture et apéritifs avec la population La première journée de l’excursion du Conseil fédéral à travers <strong>le</strong> canton de Zurich a démarré aux chutes du Rhin. Après avoir rallié par bateau <strong>le</strong> château de Laufen à l’abbaye de Rheinau, il a assisté à un concert d’orgue puis a participé à un apéritif. Quelque 300 personnes s’étaient déplacées pour accueillir <strong>le</strong>s sept conseil<strong>le</strong>rs fédéraux. El<strong>le</strong>s ont été nombreuses à profiter de l’occasion pour faire part de <strong>le</strong>urs préoccupations. «Il y a déjà longtemps que je voulais vous <strong>le</strong> dire», pouvait-on entendre de tous côtés. JOURNALISTE «Faux réfugié» à l’amende Le journaliste italien, qui avait passé la frontière suisse en se faisant passer pour un réfugié kosovar, devra payer l’amende de 250 francs infligée par la justice tessinoise. Dans un arrêt publié hier, <strong>le</strong> Tribunal fédéral (TF) a considéré que l’homme n’avait pas besoin de franchir illéga<strong>le</strong>ment la frontière verte pour effectuer son reportage. En janvier 1999, un groupe de réfugiés avait franchi la frontière verte dans la région de Brogeda-Chiasso. L’un d’entre eux, était en fait un journaliste du «Corriere della sera» qui avait endossé une fausse identité pour vivre <strong>le</strong> drame des réfugiés qui cherchent asi<strong>le</strong> en Suisse. La justice tessinoise l’a condamné à une amende de 250 francs pour avoir franchi illéga<strong>le</strong>ment la frontière. Dans son recours au TF, <strong>le</strong> journaliste a fait valoir que son statut de citoyen italien l’autorisait à entrer en Suisse. En outre, il a justifié son acte en expliquant que ce n’est qu’en se mettant à la place d’un réfugié qu’il pouvait témoigner directement de ce drame. La Cour de cassation du TF a rejeté <strong>le</strong> recours du journaliste. Selon <strong>le</strong> TF, il aurait pu rendre compte du drame des réfugiés sans enfreindre la loi. De plus, il ne peut se prévaloir de la liberté de la presse car, dans ce cas, el<strong>le</strong> ne pouvait justifier un acte illégal. /ap Après un dîner au château de Schwandegg, <strong>le</strong> Conseil fédéral s’est rendu à Winterthour où il a visité une exposition à la Villa Flora. Un apéritif l’attendait en fin de journée devant l’hôtel de vil<strong>le</strong>, où il a été accueilli par plus de 800 personnes. Direction Zurich ensuite, où <strong>le</strong>s excursionnistes ont découvert <strong>le</strong> nouveau tram Cobra. La première journée de cette «course d’éco<strong>le</strong>» à travers <strong>le</strong> canton du président de la Confédération Moritz Leuenberger a pris fin après un souper servi à la Villa B<strong>le</strong>u<strong>le</strong>r. /ats Le Conseil fédéral devant la Villa Flora à Winterthur. ENBREF PHOTO KEYSTONE RECRUES � En service lundi. 24.761 recrues, dont 61 femmes, entreront en service lundi prochain dans <strong>le</strong>s 44 éco<strong>le</strong>s de recrues du pays. Pour la première fois, 225 volontaires accompliront <strong>le</strong>ur service militaire d’une seu<strong>le</strong> traite, dans <strong>le</strong> cadre d’un essai-pilote à Payerne pour <strong>le</strong>s Forces aériennes et à St-Maurice pour <strong>le</strong>s Forces terrestres. Les éco<strong>le</strong>s de recrues d’été accueil<strong>le</strong>ront 17.500 germanophones, 5.800 francophones et 1.400 italophones. /ap EMBRYOLOGIE � Choisir entre fil<strong>le</strong> ou garçon.Une équipe de scientifiques et de physiciens américains a développé une technique pour trier <strong>le</strong>s êtres humains en fonction du sexe. «Il est très important pour <strong>le</strong>s <strong>coup</strong><strong>le</strong>s qui ont une maladie liée au chromosome X d’avoir une fil<strong>le</strong>», a expliqué hier à Lausanne <strong>le</strong> Dr Harvey Stern. Les garçons qui naissent d’une tel<strong>le</strong> union ont 50% de chances de présenter des maladies monogéniques mortel<strong>le</strong>s. /ats CONFÉDÉRATION � Accord avec <strong>Swissair</strong>. La Confédération a passé un nouvel accord commercial avec <strong>Swissair</strong> pour ses voyages aériens. Ce nouveau contrat, qui entre en vigueur dès <strong>le</strong> 1er août, remplace celui de 1998. Les rabais consentis par <strong>Swissair</strong> sont désormais fonction du chiffre d’affaires. Le porte-paro<strong>le</strong> du DFAE, Ruedi Christen, n’a toutefois pas voulu indiquer quel<strong>le</strong> était l’importance de ces rabais. /ats De Berne François Nussbaum Depuis dimanche, <strong>le</strong>s pharmaciens ne sont plus rémunérés uniquement par une marge selon <strong>le</strong> prix des médicaments. Cette marge, devenue forfaitaire, a baissé mais el<strong>le</strong> est compensée par la facuration de prestations (conseils aux clients, contrô<strong>le</strong> de l’ordonnance, administration). Le pharmacien n’est plus un commerçant mais un partenaire dans <strong>le</strong> système de santé. Révolution sereine Petite révolution vécue «sereinement», assure Michè<strong>le</strong> Berger, conseillère aux Etats et pharmacienne à Neuchâtel. «Quelques détails sont encore à rég<strong>le</strong>r mais nous étions prêts: toutes <strong>le</strong>s questions ont pu être posées à temps». Mais la surcharge administrative est importante, ajoute-t-el<strong>le</strong>. Et il faut parfois l’expliquer à des clients qui veu<strong>le</strong>nt tout savoir! L’ancien système de la marge était moins transparent et n’incitait pas <strong>le</strong> pharmacien aux économies (au contraire), mais il était plus simp<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> client. Aujourd’hui, par exemp<strong>le</strong>, une patiente traitée à la fois par un gynécologue, un oculiste et un généraliste nécessite l’ouverture de trois dossiers, avec une taxe adminsitrative à chaque fois. Prix sur demande Ce qui troub<strong>le</strong> <strong>le</strong> client, c’est que <strong>le</strong> prix des médicaments De Berne François Tissot-Daguett du marché de l’é<strong>le</strong>ctricité conti- L’ouverture nue de s’approcher dans un climat de très haute tension. Le report de la votation sur <strong>le</strong> référendum lancé contre la loi n’est que <strong>le</strong> dernier ref<strong>le</strong>t des batail<strong>le</strong>s extrêmement dures qui se dérou<strong>le</strong>nt en coulisse sur l’ordonnance d’application de la loi. L’économie menace de retirer son appui au projet, ce qui serait une catastrophe pour <strong>le</strong> Gouvernement. Cette fois, la <strong>coup</strong>e déborde. L’économie, déjà tiède face une ouverture du marché <strong>le</strong>nte, est sur <strong>le</strong> point de renoncer à appuyer la loi qui passerait en votation en mars, l’avant-projet d’ordonnance d’application de la loi et <strong>le</strong>s discussions qui l’entourent étant jugées inadmissib<strong>le</strong>s sur plusieurs points. L’économie pose des limites L’économie n’acceptera pas <strong>le</strong>s propositions en vue de créer une société nationa<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> réseau à très haute tension qui soit propriété de l’Etat. La loi prévoit simp<strong>le</strong>ment que cel<strong>le</strong>-ci doit être en mains suisses; créer une société étatique serait «contraire à la volonté du législateur», estime SUISSE ne figure plus sur l’emballage. Pour <strong>le</strong> moment, précise Michè<strong>le</strong> Berger: «Il était impossib<strong>le</strong> de résoudre ce problème du jour au <strong>le</strong>ndemain, mais il <strong>le</strong> sera. Et <strong>le</strong>s nouveaux prix sont fixés: durant <strong>le</strong>s prochaines semaines, <strong>le</strong> client peut demander à son pharmacien de pouvoir consulter <strong>le</strong>s listes». L’important est d’avoir réussi à baisser <strong>le</strong> prix (é<strong>le</strong>vé) des médicaments pour <strong>le</strong>s maladies chroniques (cho<strong>le</strong>stérol, hypertension, dépression). Marcel Mesnil, secrétaire général de la Société suisse de pharmacie (SSPh), <strong>le</strong> confirme: ce sont ces produitslà qui font grimper <strong>le</strong>s coûts de la santé. A l’inverse, ceux de moins de 50 francs peuvent augmenter un peu. Un seul mécontent Une «hot-line» a été ouverte pour <strong>le</strong>s pharmaciens confrontés à des problèmes au tournant du 1er juil<strong>le</strong>t. «Nous avons reçu 80 appels lundi, 40 mardi et un vingtaine hier: un seul s’est plaint que rien n’allait. Mais il venait de quelqu’un qui avait refusé de s’informer à temps», raconte Marcel Mesnil. Un autre appel a fait état du mécontentement d’un seul client. Les trois quarts des appels concernaient un problème effectivement non résolu, relève-t-il: certains médicaments ne sont pas remboursés lorsqu’ils sont préparés en grands emballages, pour éviter la surconsommation et l’abus. Mais <strong>le</strong>s petits embal- l’économie. La gauche juge la mesure indispensab<strong>le</strong> au maintien d’un vrai service public. Or cette idée rencontre un écho du côté de cantons de montagne qui verraient d’un bon œil la prise en main de cette société par la Confédération et <strong>le</strong>s cantons. L’opération ne serait pas mauvaise pour eux. Les conditions strictes mises dans la loi <strong>le</strong>ur garantirait des bénéfices. La création d’une société d’Etat serait cependant un «casus belli», avertit l’économie qui renoncerait alors à soutenir <strong>le</strong> projet. Ce qui signifierait qu’el<strong>le</strong> ne participerait pas au financement de la campagne de soutien à la loi en vue de la votation populaire. Batail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s coûts Le prix du transport de l’é<strong>le</strong>ctricité fait l’objet d’intenses marchandages. La répartition des coûts entre réseaux à hautes tensions et réseaux inférieurs est très contestée. L’ordonnance prévoirait une répartition de 70%-30%. Certains cantons de montagne voudraient al<strong>le</strong>r à 80%-20% voire à 90%-10%… Les é<strong>le</strong>ctriciens, eux, souhaiteraient que l’on s’arrête à 65%-35%, «un chiffre établi après des calculs effectués sur des bases objectives.» Ils souhaiteraient que l’on s’y lages, remboursés, sont plus chers. Le pharmacien doit-il être systématiquement économe ou légaliste? Il faudra trancher. Fermetures il y aura Marcel Mesnil se dit fier de la profession. «Un travail gigantesque a été fait, entre autres pour convaincre <strong>le</strong>s plus récalcitrants que l’évolution était non seu<strong>le</strong>ment nécessaire mais irréversib<strong>le</strong>: aujourd’hui, <strong>le</strong> pharmacien n’est plus un commeçant mais un expert neutre, un conseil<strong>le</strong>r médical tienne alors que l’économie exige de connaître <strong>le</strong>s bases de calcul de ces coûts avant de ce prononcer. D’autres points sont encore contestés, comme <strong>le</strong> chapitre consacré à la formation professionnel<strong>le</strong>. L’ordonnance, au lieu de se limiter à rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s cas de rigueur lors de restructurations, prévoirait une formation large et obligatoire pour <strong>le</strong>s entreprises. L’état de formation des employés, dans <strong>le</strong>s sociétés mêmes, pourrait être contrôlé et l’Etat serait en mesure d’exiger des améliorations. Là aussi, si rien n’est modifié, l’économie se montrera intraitab<strong>le</strong>. Les é<strong>le</strong>ctriciens conciliants Si l’économie se montre très critique, par contre <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctriciens – après des hésitations il est vrai – ont opté hier pour une attitude modérée et constructive envers l’avantprojet d’ordonnance. Ils «n’exigeront rien» des autorités mais «<strong>le</strong>ur feront savoir ce qu’ils souhaitent voir changé», a expliqué hier soir à l’agefi <strong>le</strong>ur président, Jacques Rognon, au sortir de <strong>le</strong>ur comité. Les é<strong>le</strong>ctriciens estiment que l’ordonnance va trop loin, dans trop de détails, mais «restent pour l’instant derrière la loi». Il est vrai que du côté de l’économie, si <strong>le</strong>s organisations faî- L’IMPARTIAL PAGE33 Pharmacies nouvel<strong>le</strong> manière Santé � Le nouveau mode de rémunération des pharmaciens introduit <strong>le</strong> 1er juil<strong>le</strong>t sans gabegie: une nouvel<strong>le</strong> ère s’ouvre Une petite révolution «sereine»pour Michè<strong>le</strong> Berger. PHOTO ARCHIVE privilégiant une thérapeutique économe dans un système solidaire». Selon une estimation des pharmaciens et des caisses maladie, <strong>le</strong> nouveau système devrait entraîner des économies de l’ordre de 240 millions d’ici à fin 2002. Il y aura un revers de la médail<strong>le</strong>, note Michè<strong>le</strong> Berger: des pharmacies devront malheurerusement fermer pour cause de chiffre d’affaires en baisse. «Mais c’est peut-être un assainissement inévitab<strong>le</strong>». /FNU E<strong>le</strong>ctricité sous haute tension Ouverture du marché � L’économie menace de retirer son appui à la loi et de ne pas soutenir <strong>le</strong> gouvernement lors de la votation tières espèrent parvenir à une solution satisfaisante, certains s’impatientent devant <strong>le</strong>s retards apportés à l’ouverture du marché et des compromis à accepter pour y parvenir. Certains clament qu’ils n’hésiteront pas à s’approvisionner à l’étranger, notamment en Al<strong>le</strong>magne ce qui serait faci<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s industries bâloises par exemp<strong>le</strong>. De plus, la Commission de la concurrence acceptera <strong>le</strong>s recours lancés par des industriels contre <strong>le</strong> refus par des propriétaires de réseaux de laisser passer du courant acheté ail<strong>le</strong>urs, ce qui <strong>le</strong>ur permettrait de passer outre à un éventuel refus de la loi en votation populaire. Les décisions de la Commission de la concurrence ne serait cependant valab<strong>le</strong>s que pour <strong>le</strong>s cas jugés. El<strong>le</strong>s ne permettraient pas une ouverture généra<strong>le</strong> du marché, en particulier en faveur des PME et des ménages. Les milieux concernés vont rencontrer <strong>le</strong>s autorités pour <strong>le</strong>ur donner <strong>le</strong>ur point de vue sur l’avant-projet d’ordonnance. De ces entretiens débouchera un projet lancé en consultation cet automne. La version définitive de l’ordonnance serait prête vers la fin de l’année. El<strong>le</strong> sera donc connue avant la votation populaire prévue en mars. /FTD-L’Agefi