LABORATOIRE DE PHYSIQUE CORPUSCULAIRE - mathieu trocmé
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I. Principe de l’Étude 13<br />
I.2.β - Amplification du signal :<br />
Car aujourd’hui encore un signal électrique reste beaucoup plus simple à traiter qu’un<br />
signal lumineux – la photonique se faisant encore très discrète – , la conversion de la lumière<br />
issue de la détection des neutrons dans les scintillateurs en pulse électrique exploitable est<br />
nécessaire. Pour ce faire, on a recours, et ce, depuis les années 20, à des photomutiplicateurs,<br />
qui, couplés à des scintillateurs, se montrent très efficaces.<br />
Un photomultiplicateur est composé d’une photocathode semi-conductrice, d’un<br />
ensemble d’électrodes multiplicatrices d’électrons appelées dynodes et d’une anode<br />
collectrice, le tout contenu dans une enceinte dans laquelle règne un vide poussé. Les photons<br />
issus de la scintillation – après avoir été acheminés à la photocathode via le guide de lumière<br />
– viennent frapper cette dernière, et, par effet photoélectrique, lui arracher un électron ( Cf<br />
Annexe I, p.57 ). Le photoélectron engendré – qui n’est en fait qu’un simple électron et qui,<br />
seul, bien sûr, ne peut se substituer à un signal – est alors focalisé et accéléré à l’aide de<br />
champs électriques, puis tombe sur la première dynode portée à un potentiel positif. C’est<br />
alors que commence le phénomène de multiplication… Ce même (photo)électron, en frappant<br />
la première dynode, arrache par un processus appelé émission secondaire – pendant de l’effet<br />
photoélectrique mais avec comme particule incidente des électrons – , une dizaine d’électrons<br />
de beaucoup plus faible énergie. Ces derniers sont alors attirés vers la seconde dynode portée<br />
à un potentiel plus élevé. Ce faisant, ils sont donc accélérés et gagnent une énergie suffisante<br />
pour à leur tour venir arracher des électrons par le même mécanisme. En réitérant ce<br />
phénomène d’avalanche et de cascade d’électrons sur plusieurs étages de dynodes, on arrive<br />
ainsi à obtenir un signal électrique suffisamment intense sur l’anode collectrice.<br />
Recueil du<br />
signal électrique<br />
Anode<br />
collectrice<br />
Ensemble des<br />
dynodes<br />
Première<br />
dynode<br />
Espace<br />
d’Accélération<br />
Espace de<br />
Focalisation<br />
Photon<br />
incident<br />
Photoélectron<br />
Photocathode<br />
Bien sûr, toutes les dynodes sont placées de manière à favoriser au mieux ce<br />
processus, les électrons ne devant théoriquement pas se retrouver "perdus" dans le<br />
photomultiplicateur. L’optimisation géométrique y est donc maximale. Typiquement, pour un<br />
électron en sortie de la photocathode, on obtient, et ce en estimant que pour 1 électron<br />
incident, 10 sont arrachés ( i.e. on gagne un facteur 10 après chaque dynode ) et que le