LABORATOIRE DE PHYSIQUE CORPUSCULAIRE - mathieu trocmé
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I. Principe de l’Étude 19<br />
I.3 - Discrimination n/γ :<br />
Comme il a été précisé plus haut ( Cf I.2.α - Scintillation, p.11 ) et car ces particules<br />
sont non chargées, on détecte aussi bien des neutrons que des photons gammas. Cependant,<br />
cette étude ne portant que sur la détection de neutrons, comment être sûr de n’avoir à faire<br />
qu’à des neutrons ? La réponse à cette question réside dans l’utilisation du module DÉMON,<br />
ce dernier permettant de discriminer ces deux types de particules. Il réalise ce qu’on appelle<br />
une discrimination n / γ.<br />
Cette discrimination n / γ repose sur l’analyse en forme du signal "lumineux" issu de<br />
DÉMON, la détection des neutrons et des photons gammas au sein de celui-ci engendrant de<br />
la lumière que l’on convertit ensuite en signal électrique ( Cf I.2.α - Scintillation, p.11 ). Les<br />
neutrons venant frapper les protons de DÉMON, les photons gammas, ses électrons, ces<br />
derniers s’animent et viennent exciter leur environnement. Cependant, un proton étant environ<br />
1800 fois plus lourd qu’un électron, leurs modes d’excitation diffèrent. De fait, le temps<br />
d’émission de la lumière en résultant aussi, et ce, de telle sorte que le signal électrique en<br />
sortie de DÉMON associé à un neutron possède une pente inférieure ( en valeur absolue ) à<br />
celui correspondant à un photon gamma.<br />
Tension du signal recueilli<br />
en sortie de DÉMON<br />
~ 20 mV<br />
5-10 ns<br />
"Signal Neutron"<br />
"Signal Gamma"<br />
Temps<br />
Ce qui s’explique par le fait que plus une particule est ionisante ( donc lourde car elle<br />
est alors plus rapidement arrêtée dans la matière ), plus elle engendre de la lumière retardée.<br />
Un proton étant donc plus ionisant qu’un électron, il dépose, pendant le même intervalle de<br />
temps, plus d’énergie qu’un électron. L’excitation des molécules environnantes est alors plus<br />
importante et temporellement plus longue.<br />
En pratique, on procède par double intégration électronique ( Cf II.1.δ -<br />
Discrimination électronique n / γ, p.31 ). On commence tout d’abord par intégrer le signal