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Mercredi f* D&étabre l9t)9<br />
«wirtirtoenit aux dépenses publiques ne seront- i<br />
•*ÎT maisitomiflés à exiger qu'on tour restitue '<br />
l'égll'ise qiui leur appartient, tout au moins<br />
DOUI linie paXtt ? , , , -, ,<br />
„ Enfin M. Briand. aicoepte-l-il la responsa-<br />
bilité die oette expropriation pariiieita diu culte<br />
catholique î »<br />
CHAMBRE DES DÉPUTÉS<br />
Séance du malin<br />
Paris, 30 novembre.<br />
Ca séance est ouverte à 9 heures du matin,<br />
sous ta" prési<strong>de</strong>nce UJO M. Brisson.<br />
LE BUDGET OE 1910<br />
BUDGET OES FINANCES<br />
La Chambre reprend la suite <strong>de</strong> la discussion<br />
du budget dos finances.<br />
L'épargne française à l'étranger<br />
M Michel. — Dans son discours <strong>de</strong> Péri-<br />
Les annuités payées aux Compagnies <strong>de</strong> clie- i<br />
mins <strong>de</strong> fer résultent <strong>de</strong> conventions vmpera-<br />
tives ; cependant, je suis prêt à reprendre<br />
l'examen <strong>de</strong> ces annuités et k rechercher Ht<br />
I'iîtat peut trouver te moyen d'en atténuer La<br />
chairge.<br />
Je me félicite du concours que tous tes partis<br />
m'ont donné en cours dê ta discussion géné-<br />
rale poul l'amélioration et la simplification<br />
dos services administratifs. »<br />
La discussion générale est close.<br />
Les chapitres 1 à G sont adoptés.<br />
M. Bedoncc, sur lies chapitres 7, 8 et 9, an-<br />
nuités aux Compagnies <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> ter,<br />
présente un projet <strong>de</strong> résolution relatif h la<br />
conversion <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>tte.<br />
Ce projet, accepté par te rrouvernement. est<br />
voté par la Chambre, ainsi que tes chapitres<br />
7 à 24.<br />
Les autres articles sont adoptés .<br />
Après le vote du n* 7G la suite <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion est renvoyée à <strong>de</strong>main matin.<br />
Lia, séance est levée a C h. 30.<br />
guet et<br />
Se ce paye ruisselle sur te mon<strong>de</strong> entier, et<br />
^primant Jo regret qu'il n'en restât pas<br />
en France ; grâce au drainage <strong>de</strong>s capitaux<br />
disponibles, qui est aujourd'hui l'operatiicai<br />
principale <strong>de</strong> nos établissements <strong>de</strong> crédit , ic-<br />
pargne française, en voie <strong>de</strong> lormation, va a<br />
l'étranger, où elle sert à développer 1 outilla,<br />
ge économique <strong>de</strong> nos rivaux.<br />
Nous leur fournissons ainsi avec notre or<br />
tes moyens <strong>de</strong> nous faire concurrence. I Breo<br />
Jïien I Très bien 1)<br />
Note or sert aussi à fournir à ^HSSSSLSrn<br />
armas qui pourront un jour se tourner caotte<br />
nous. (Applaudissements.)<br />
Le système adopte par tes grands établisse-<br />
ments <strong>de</strong> crédit est également un danger pom<br />
la Banque <strong>de</strong> France, qui n'a plus dans t»uu<br />
portefeuille que du papier <strong>de</strong> g* ouate.<br />
Ht. Coohery. — Je proteste. «__.,„<br />
M. MicSieL - Je maintiens mon obsexva-<br />
liOU Les association <strong>de</strong> fonctionnaires<br />
M Berry. — J'ai l'honneur d'adresser au gou-<br />
vernement une question sur les associations<br />
do fonctionnaires, à propos <strong>de</strong> la Fédération<br />
générale <strong>de</strong>s fonctionnaires ; te texte du pro-<br />
jet <strong>de</strong> statut n'admet pas ces associations.<br />
M. croussier. — Ce projet n'est pas vote ; 111 y<br />
a, d'aiiileurs, la toi <strong>de</strong> 1901. . <br />
|MSSf. P^aritees pair M. Be<strong>de</strong>uce. j'ai<br />
Kutlv « d'un» proposition <strong>de</strong> réduction<br />
,dœ toohiimmts <strong>de</strong>s tiré.sorters généraux, <strong>de</strong><br />
J-^TSII - P^C'epfcuiiis et das conservateurs <strong>de</strong>s<br />
Paris, 30 novembre.<br />
La séance est ouverte à 3 h. 15, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Dubost.<br />
VALIDATION D'ELECTION<br />
HJO Sénat vali<strong>de</strong> l'éleotion <strong>de</strong> M. Gastillard<br />
déipuité, comme sénateur <strong>de</strong> l'Aube ; on ne<br />
manque pais <strong>de</strong> ramarqueft' qu'à partir <strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
main les vacances <strong>de</strong> la Chambre par décès<br />
on démission ne seront pas comblées avant les<br />
élections générales ; M. Gastlillard a donc ob-<br />
tenu, grâce ù la complicité du Sénat qu'il n'v<br />
ait pas d'élection partielle dans l'Aube<br />
LES RETRAITES OUVRItRES<br />
M. F. Dreyfus dépose un rapport supptémen-<br />
taire fait au nom <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />
ces sur la proposition <strong>de</strong> loi relative aux re-<br />
traites onvirières ; lo Sénat reprend la discus-<br />
sion <strong>de</strong> cotte question.<br />
M Delahiaye a la parole dans la discussion<br />
générale.<br />
M. Delahaye donne lecture d'une lettre éma-<br />
nant <strong>de</strong>s groupements d'ouvriers et qui n'est<br />
qii une longue critique <strong>de</strong>s projets élaborés.<br />
L,a discussion générale est close ; te Sénat<br />
passe a la discussion <strong>de</strong>s articles.<br />
Après une intervention <strong>de</strong> M. Ribot en fa-<br />
veur <strong>de</strong> 1 application et <strong>de</strong> M. Branger <strong>de</strong> la<br />
Villcmoiaan, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que cette obligation<br />
ne soit pas appliquée aux ouvriers <strong>de</strong>s cam-<br />
pagnes.<br />
Un amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Audiffred repoussé<br />
par to gouvernement, est- repoussé par 214<br />
-voix contre GS.<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à<br />
jeudi 3 heures ; la séance est lewée à G h. 25.<br />
Mgr Amette et les Boulangers<br />
Paris, 30 novembre.<br />
Mgr Amette, ardhevêque <strong>de</strong> Paris, a. adressé<br />
à M. Bousquet, secrétaire du syndicat <strong>de</strong>s<br />
boulangers, une lettre dans laquelle il an-<br />
nonce qu'il ne se rendaia pais à la réunion où<br />
il avait été teuviiilé.<br />
quelles mati &nes U employait, il répondit (jsitl<br />
faisait ufeage <strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> potassium.<br />
Cette affaire, on le voit, paraît viftfbJemere<br />
Inspirée par le crime dont toute l'Autxiclie<br />
s'occupe actuellement.<br />
orniage et<br />
espionnage et iramsons<br />
Une nouvelle affaire d'espionnage<br />
, .. ., . Paris, 30 novembre<br />
On vient <strong>de</strong> découvrir une nouvelle affaire<br />
d'espionnage dans laquelle est inculpé un<br />
nommé Andrad.<br />
Andrad, pendant son service militaire effec-<br />
tué dans un régiment <strong>de</strong> cavalerie d'uaio gar-<br />
nison <strong>de</strong> ta frontière do l'Est, fut affecté com-<br />
me mécanicien à la réparation du matériel.<br />
d«PlSm5B-5P^S5 <strong>de</strong> 868 fonctions à l'atelier<br />
<strong>de</strong> i armurier, connaissance du secret <strong>de</strong> «èr-<br />
Î^Sf?«S^£S d , e [nit «dlleusos ou'une puissan-<br />
ce étrangère cherche a.se procurer<br />
Andrad se serait abouché, suivant l'accusa-<br />
tion, avec un agent russe <strong>de</strong> l'espionnage, tmi<br />
lui versa trois, ou quatre mille marks pour i<br />
procurer les croquis et les schémas détaillés<br />
<strong>de</strong>s pièces désirées.<br />
Andrad, qui a été arrêté tl y a <strong>de</strong>ux mois a<br />
Pans, proteste <strong>de</strong> son innocence • il déclare<br />
qu il a simplement voulu se procurer <strong>de</strong> l'ar-<br />
gent, mais qu'il n'a jamais rien Livré, ni cro-<br />
quis ni schéma, et encore moins <strong>de</strong>s pièces.<br />
U a fourni au juge d'instruction <strong>de</strong> nom-<br />
Mouses indications pour qu'on puisse arrêter<br />
1 agent avec lequel il a été en rapport, mats il<br />
a. été impossible à la Sûreté générale <strong>de</strong> le re-<br />
trouver.<br />
Andrad comparaîtra samedi prochain <strong>de</strong>-<br />
vant la. 10" chambre correctionnelle.<br />
Un espion qui n'est qu'un escroc<br />
Paris, 29 novembre.<br />
Il se confirme que Rossi, qui prétend tenir<br />
<strong>de</strong>s documents intéressant la d.éfensi nationa-<br />
le, n'est qu'un vulgaire escroc.<br />
Longuement interrogé a la Sûreté Générale<br />
après son arrestation au ministère <strong>de</strong> la guer-<br />
re, Rossi a fait un récit qui a permis aux fonc-<br />
tionnaires <strong>de</strong> la Sûreté d'établir qu'ils étaient<br />
en présence, d'un imposteur.<br />
A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignements fournis par les<br />
services anthropométriques, l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> Rossi<br />
a été établie ; tl se nomme Bepetti, et est d'o-<br />
rigine italienne.<br />
Repetti est bien déserteur <strong>de</strong> la légion étran-<br />
gère, et c'est à la suite d'une condamnation<br />
encourue à Nice, en 1905, qu'il fut explusé du<br />
territoire français.<br />
C'est pour infraction à l'arrêté d'expulsion<br />
pris alors contre lui qu'il a été maintenu en<br />
état d'arrestation.<br />
Crève <strong>de</strong> matelots<br />
Marseille, 30 novembre.<br />
Les matelots dn paquebot Malquina ont re-<br />
fusé <strong>de</strong> s'embarquer.<br />
Lo bateau n'a pu piartiir.<br />
NOTRE HÂRINE<br />
La croisière <strong>de</strong> l'amiral Aubert<br />
Paris, 30 novembre.<br />
Une agence officieuse communique la note<br />
suivante :<br />
« Un journal du soir publie une dépêche <strong>de</strong><br />
Brest relatant dés inci<strong>de</strong>nts qui se seraient<br />
produits dans la division navale <strong>de</strong> l'amiral<br />
Aubert, qui se trouve actuellement dans l'Océan<br />
Atlantique.<br />
» Au ministère <strong>de</strong> la marine on déclare que<br />
tous ces bruits sont dénués <strong>de</strong> tout fon<strong>de</strong>-<br />
ment. »<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
LA MÉDAILLE MILITAIRE POUR LES GÉNÉRAUX<br />
Paris, 30 novembre.<br />
Le Journal Officiel publie un rapport du<br />
ministre <strong>de</strong> la guerre relatif 'à l'obtention <strong>de</strong><br />
la médaille militaire pour les généraux <strong>de</strong><br />
division grand'croix <strong>de</strong> ia Légion d'honneur<br />
ayant commandé un corps d'armée pins <strong>de</strong><br />
trois ans, ou exercé ces hautes fonctions ou<br />
celles <strong>de</strong> memtxnè du conseil supérieur <strong>de</strong> la<br />
guerre, pour ceux qui auront rendu <strong>de</strong>s servi-<br />
ces exoeptionneHs pour l'organisation <strong>de</strong> la<br />
défense nationale<br />
INCIDENTS MILITAIRES<br />
bypotliéques.<br />
Cette proposition comportera une économie<br />
«, „„ T --i-"". wunjjiwni une économie<br />
«e mi m»u.,«on.<br />
ix^^f Mlt " àmis démocratie, il n'est pas<br />
nv? i„ T ,??P rilrn 'ar certains trai temente <strong>de</strong>vés,<br />
aLaSSLT UTO nuernent do carrières labo-<br />
iierr.seni«ut pourwuiviies.<br />
rnenjïf t tn ''' d;,1 '\ U: " ul <strong>de</strong> certains hauts traite-<br />
tS? i, SUJS dwpusô a proposer <strong>de</strong>s rèdnc-<br />
iiniï^ „ (' railt i"*i que les situations ac-<br />
«iu»rs, «onont ry«i3]«>cte«ïi.<br />
a&uSti^ *p°e les jiensions civiles, <strong>de</strong>s<br />
laiS i 5?»^* AtTO P rliSas •P 0 ' UT modiffioir<br />
Z*£ £ „, a 2L K £iL£:î ns 1'in.tftrùt <strong>de</strong> l'Etat, sort<br />
""^s wi^ut «te ïmi'ctioiinalires.<br />
Le vétérinaire Beriand en conseil <strong>de</strong> guerre<br />
Nantes, 30 novembre.<br />
Oe matin a coimrpam, <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> conseil die<br />
igiueme du 1T corps, te vélériniaire en premier<br />
Benliand, du 2" régiiment <strong>de</strong> dhasseurs, a, Pon-<br />
tivj r .<br />
Beriand est laeouiaé, on lésait, d'avoir frappé<br />
le cia,vai l iar aidie-miaiéictoaS-feuTant Tréguet et<br />
d'iavoir égaleanciiut,, à une époque antérieure,<br />
giflé son ordonnance ; mais l'enquête judi-<br />
ciaire n'a retenu que te premier die cas faits.<br />
Rierliandi est clhewailier <strong>de</strong> ia Légion d'hon-<br />
meur ; il ,a dix-neuf ans <strong>de</strong> service, il est vété-<br />
rinaire en premiier <strong>de</strong>puis 1906.<br />
Quatre témoins soimt cités : <strong>de</strong>ux brigadiers<br />
et <strong>de</strong>ux cavalière dn 2" chasseurs.<br />
L'aii<strong>de</strong>^maréehal-iferitainit Trégiuieit raconte<br />
ainsi tes faite :<br />
Le 14 octobre, le ohiewal Minaret ayant, été<br />
pris <strong>de</strong> boiterie, fuit conduit à la forge, où Ber-<br />
illa-md vint lo visiter ; il lui pinça -un tend-on,<br />
alors que Tréguet tenait le pied du Cheval.<br />
La, douleur fit faire un écart à l'animai et<br />
la main du cavalier égnaitigua celle <strong>de</strong> l'offi-<br />
cier.<br />
Furieux, celni-ci tranla te cavalier <strong>de</strong> mala-<br />
droit, ~uis lui donna une gifle ; Tréguet pâlit<br />
sons l'outrage et se mit à pleurer.<br />
M. Beriand donne une tourte antre version ;<br />
il dit nu'il sentit comme ane piqûre alors que<br />
la malin du cavalier a. rencontré lia sienne.<br />
Craignant une pilaie infeetiieuse, il porta<br />
vivement la main à sa bouche pour sucer la<br />
plate et c'est diame ce mouvement qu'il ren-<br />
ooiKtina la tête <strong>de</strong> Tréignet, qui se tenait baissé,<br />
sans cela il l'eût touché an bras.<br />
Bref, te vétérinaire dit que son geste a. été<br />
involonitialire, instinctif et consitiitue manifeste-<br />
imentt un acte réflexe.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre, par 4 voix contre 3, a<br />
acquitté Bertiainid.<br />
Tentative d'empoisonnement<br />
Paris, 30 novembre.<br />
Une tentative d'empoisonnement a été com-<br />
mise au 8° régiment <strong>de</strong> hussards.<br />
Un homme a mélangé à la soupe <strong>de</strong> l'esca-<br />
dron diu cyanure <strong>de</strong> potassium en quantité tel-<br />
lement farte que rô<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> cette soupe Fa<br />
rendue suspecte aux soldais, qui n : y ont pas<br />
touché.<br />
On a procédé à HiYmatyse, et tes mé<strong>de</strong>cins<br />
ont 'déclaré que si la dose avait été plus fai-<br />
ble, si tes soldats avaient absorbé le mets, 80<br />
hommes siéraient morts en moins d'un quart<br />
d'heure.<br />
Cet acte criminel a produit une gran<strong>de</strong> émo-<br />
tion ; l'enquête se poursuit dans te plus grand<br />
secret.<br />
Verdun, 30 novembre.<br />
Nous avons piu savoir qiu'un gradé, dont<br />
inouïs tairons lie nom, avait, il y a quieUquie<br />
temps, emprunté 150 francs à un jeune soldat.<br />
Mis en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> les lui rembourser, le<br />
gradé aura-t-il voulu se débarrasseT <strong>de</strong> %on<br />
créancier ? Ces* ce que l'on ôheinobe à établir.<br />
Toujours est-il qu'on a été amené à soup-<br />
çonner cet homme. Voici comment.<br />
Le colonel du régiment, après avoir fait<br />
analiyser la soupe suspecte, fi t fouiller tous les<br />
nommes ; dans la poche du. pantalon d'un ca-<br />
valier, on trouva <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> 'po-<br />
tassium ; interrogé, le soldat déclara qu'il<br />
avait prêté son pantalon au brigadier X...<br />
pendant quatre jours.<br />
On fouilla les effets <strong>de</strong> ce giradé ot l'on y<br />
trouva un porte-ci g-areittio <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> valeuir<br />
qui avait été dérobé à un officier.<br />
Cenquéte démontra que te jour mémo où la<br />
soupe avait été servie, te brigadier ava.iit été<br />
vu a la cuisine examinant <strong>de</strong> près les marmi-<br />
tes.<br />
Gourme on lui <strong>de</strong>mandai* ce qu'il faisait, 13<br />
nrpoflidit : t j« regarnie s'il y a -<strong>de</strong>s pommée<br />
<strong>de</strong> teinre. »<br />
Or, lo gradé mangeait d'ordinaire 5 la. can-<br />
tine et ce jour-la i.) vint an réfectoire avec les<br />
lKimmes ot, après avoir fait semblant <strong>de</strong> man-<br />
ger la soupe, il simula une indisposition.<br />
Le pero do 'l'homme soupçonné exerce la<br />
profcssiioin <strong>de</strong> dorewr. Quand on lui <strong>de</strong>manda<br />
LE 1101 DU PORTUGAL M FIUHŒ ,î<br />
Visite à M. Loubet<br />
(<br />
Paris, 30 novembre. (<br />
Le roi <strong>de</strong> Portugal est allé direotemeint <strong>de</strong> <<br />
Versailles chez M. Loubet, ancien prési<strong>de</strong>nt (<br />
<strong>de</strong> la Bépublique, auquel ij a rendu la visite<br />
que celiui-ci lui avait faite. 1<br />
Le roi est rentré .à l'hôtel à G h. 10 ; il a don- (<br />
né audience à différentes personnes, entre<br />
antres MM. Saint-René Tallandier, ministre »<br />
<strong>de</strong> France à Lisbonne ; Ch. Rouvier, son pré- <<br />
décesseur en Portugal ; au prince Murât, à i<br />
la marquise d'Harcourt, etc.<br />
La soirée<br />
Le dîner a eu lieu à l'hôtel Bristol, .dans «<br />
l'intimité. i<br />
Le roi Manuel a reçu le baron <strong>de</strong> Backarat, S i<br />
ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Russie *m Suisse ; te baron > i<br />
We<strong>de</strong>l, ministre <strong>de</strong> Norvège ; la duchesse i<br />
d'Uzès ; M. Ribot.<br />
A 9 h. 10, il a quitté l'hôtel pour se rendre<br />
à l'Opéra, où, sur le désir qu'il avait exprimé,<br />
on donnait Faust.<br />
A l'Opéra<br />
Le roi, qui était accompagné <strong>de</strong>s personna-<br />
ges <strong>de</strong> sa suite, du lieutenant-colonel Scblum-<br />
berger et du ministre <strong>de</strong> Portugal, a été reçu<br />
au pied du grand escalier par M. Bujardin-<br />
Beanmetz «t par les directeurs <strong>de</strong> l'Opéra,<br />
MM. Messager et Broussan, qui l'ont accompa-<br />
gné jusqu'à la loge du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ta Répu-<br />
blique.<br />
Le grand escalier et les couloirs étaient gar-<br />
nis d'une foule élégante ; on remarquait un<br />
grand nombre <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> la colonie espa-<br />
gnole.<br />
Le roi a été l'objet <strong>de</strong> marques <strong>de</strong> sympathie,<br />
auxquelles il a répondu en saluant à différen-<br />
tes reprises. , „ '<br />
Au moment où H pénétrait dans la toge pré-<br />
si<strong>de</strong>ntielle et bien que le premier acte fût com-<br />
mencé, les spectateurs se sont levés ; le roi<br />
s'est avancé sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> sa loge et s'est<br />
incliné plusieurs fois.<br />
On nouvel exploit <strong>de</strong> M. Pataud<br />
Paris, 30 décembre.<br />
Pataud a profité <strong>de</strong> ta présence annoncée<br />
du roi <strong>de</strong> Portugal à la représentation <strong>de</strong><br />
Faust, k l'Opéra, pour «e livrer à. un acte <strong>de</strong><br />
pression contre les dissecteurs.<br />
Quelques instants avant l'arrivée du souve-<br />
rain, il se présenta au théâtre et <strong>de</strong>manda un '<br />
entretien a M. Broussan.<br />
Mâs en oresecuce <strong>de</strong> oe <strong>de</strong>rnier, il réclama<br />
pour lea électriciens <strong>de</strong>s services une aug-<br />
mientation <strong>de</strong> 25 centimes par jour, menaçant,<br />
si elle était refusée, <strong>de</strong> couper ta lumière sur<br />
l'Ihaurie.<br />
Après quelques pourpaailers, M. Broussan<br />
céda et prit par écrit l'engagement d'accor<strong>de</strong>r<br />
l'a uamentation.<br />
Les électriciens employés k l'Opéra sont au<br />
nombre <strong>de</strong> quatre ; ils appartiennent non à<br />
l'administration du flhéâtre, mais à la Société<br />
chargée <strong>de</strong> fournir ta luimtère.<br />
La représentation a pri6 f in à minuit 15.<br />
Avant <strong>de</strong> quitter l'Opéra, Manuel II s'est<br />
fait présenter, car MM. Messager et Broussan,<br />
les artistes ayant pris part à la représentation;<br />
il les a ohau<strong>de</strong>menit félicités.<br />
Le roi a quitté le théâtre à minuit 30, (to-<br />
leureusement acclamé, tant à l'intérieur qu'à<br />
l'extérieur.<br />
La journée à Rambouillet<br />
Rambouillet, 30 novembre.<br />
Le train spécial amenant Le roi <strong>de</strong> Portugal<br />
et le iHiésjdiein/t <strong>de</strong> la République est arrivé à<br />
10 h. 4 en gare <strong>de</strong> Rambouillet.<br />
Le maire, s'adressant au roi, lui a souhaité<br />
lia bienvenue et rappelé qu'il y a quatre ans<br />
la ville <strong>de</strong> Raxnbouiltet reçoit également la<br />
visite du roi dam Gaulas.<br />
; Le souverain ' serre lia main du maire et le<br />
neimencic.<br />
; Le roi et M. FaOfllièras mentent dans une<br />
i diauimont attelée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cihewaux gris et se<br />
diïriigieint vers lie château ; sur tout le parcours,<br />
Ï Mianneil H est acclamé par ia population,<br />
i Lorsque ta dlaumanit .pénètre dians la oaur<br />
- du château, les honneniB militaires sont ren-<br />
, dus car un peloton du- 12" ouirassiere.<br />
Le déjieumieT est servi' dans la gran<strong>de</strong> saiite à<br />
i manger du château ; le roi est placé en face<br />
- du pirésii<strong>de</strong>ntt ; a ia à aa droite M. Briand et à<br />
sa gtaïuiche M. Picthon.<br />
i Le prési<strong>de</strong>nt dé la République a à sa droite<br />
M. die Souza-Roza. et à sa gauche le marquis<br />
<strong>de</strong> Fayal.<br />
Un démenti<br />
Paris, 30 novembre.<br />
A la préfecture <strong>de</strong> police on dément qu'un<br />
coup <strong>de</strong> revolver ait été tiré, hier soir, place<br />
f <strong>de</strong> l'Opéra,, après 1e départ du roi <strong>de</strong> Portugal,<br />
, ainsi que l'annonçaiient certains journaux.<br />
L'AFFAIRE STEINHEIL<br />
j • Mme Steinneil en Angleterre<br />
Loiidircs, 30 novembre.<br />
Mme StciinineM. qui filait arrivée à Lotidre*<br />
avant-hier, était dranendue dans u:n lrOtel rires<br />
(te "ia «tu» d'Eustoai ; inate oaame eue nu<br />
bteaUM assaillie pair une foute <strong>de</strong> njporlew.<br />
Su ûropriétaire do rbOteil, cm apprenant Ki rnoan<br />
dis "sa cih'nto, la pria <strong>de</strong> quitter son établie-<br />
ment Je t)to tôt posiaibte, co qu'elle ttt W»<br />
h! 'Mine Statafoett est partie, dit-on, pour Llvcr-<br />
P °Sur le quai d'embarqaieraerrt, «afte<br />
où te vais me rrti-<br />
reî là OÙ le me .rends maintenant,, cest ta<br />
nu <strong>de</strong> tout ; on n'entendm plus jamais; parler<br />
3e moi ; la où Je vais, c'est l'oubli etoeoâu ».<br />
Mariette Wolff. colleuse d'affiches<br />
Paris, 30 novembire.<br />
Mariette Wolff. la bonne à. t#<br />
Mmo Stoinheil, est aujourd'hui colleiibC d MO<br />
ches dans l'entreprise G aubert.<br />
Mariette pour commencer na pas mie »<br />
che Pénible ; elle a seulement 'lemipii <strong>de</strong>ux ca-<br />
dres do la <strong>de</strong>vanture du marchand <strong>de</strong> vins<br />
dou} ta boutique fait l'angle <strong>de</strong>s rues Samt-<br />
M Des e dcux y htmres, <strong>de</strong>s envoyés spéciaux <strong>de</strong><br />
mute la presse se campaient sur le trottoir ;<br />
dos agents d'abord, puis <strong>de</strong>s brigadiers unpro-<br />
tit&fo* un service d'ordre ; les balcons se<br />
garnissaient, les voitures bloquées statiou-<br />
"'ouaiiid Mariette part, Le cercle populaire ap-<br />
plaudit à grands cris ; cille rit, pas gênée, <strong>de</strong><br />
toute sa bouclie ; gaillar<strong>de</strong>ment elle se plante<br />
<strong>de</strong>vant lo cadre, et, pour gar<strong>de</strong>r ses aises, elle<br />
asperge 'tes curieux <strong>de</strong> son, [rinceau k colle ;<br />
on i» bouscule ; tant bien que mal, Mariette<br />
appos» <strong>de</strong>ux petites afficlies »it vite cille ren-<br />
tre sa Besogné terminée.<br />
li faut aine que oette nouvelle profession <strong>de</strong><br />
Mariette avait été annoncée k grand Fracas ;<br />
c'est oe qui avait amené tant <strong>de</strong> man<strong>de</strong> pour<br />
la voir débuter dans sa nouvelle m-ofession.<br />
LE mm ANGLAIS ET LES LORDS<br />
Londres, 30 novembre.<br />
r> débat sur te bl.ll. <strong>de</strong>s finances a repris<br />
hier k la Chambre <strong>de</strong>s lords.<br />
Lord John Munley prend te premier la pa-<br />
role. . 1<br />
— croyez-vous, dit-il, être fies champions<br />
<strong>de</strong>s droits du peuple en rejetant te budget î<br />
Je fie suis pas socialiste, et j'estime que ce<br />
budget n'avance pas la cause socialiste, car<br />
ce rue sont pas <strong>de</strong>s socialistes qui ont élu la<br />
Chambre <strong>de</strong>s communes.<br />
n Suffirait-il d'un mordant discomis du rna.r-<br />
qufe <strong>de</strong> Larudsvowine- pour réduire à néant en<br />
quclqiuas roUmites les travaux .prolongés <strong>de</strong><br />
oette Chambre ?<br />
» Certes, ce budget n'amènera pas l'âge d'or,<br />
mate il ne produira pas non plus tes désor-<br />
dres <strong>de</strong> l'enter.'<br />
» Voter l'amen<strong>de</strong>ment Landsvo-wne, c'est pro-<br />
clamer ta révision <strong>de</strong> la Constitution ; voter<br />
cet. amentement, c'est s'engager dans tune en-<br />
treprise terrible.<br />
» Que Vos Seigneuries, regagnent leur foyer<br />
après le vote, ne s'.imaginent pas que ta Cham-<br />
bre, qu'ils ont quittée n'est plus qu'une salle<br />
<strong>de</strong> théâtre vi<strong>de</strong> et que le ri<strong>de</strong>au est tombé sur<br />
te <strong>de</strong>rnier acte du drame ; qu'elles sachent,<br />
; dans le fond <strong>de</strong> tour âme, que le coup <strong>de</strong> dlai-<br />
, ron vient <strong>de</strong> sonner pour ta bataille, pour une<br />
bataille furieuse et peut-être bien longue. »<br />
Succédant à lord John Montey, lord Roths-<br />
diiM, <strong>de</strong> la cité <strong>de</strong> Londres, estime que cer-<br />
taines dispositions du budget sapent te crédit,<br />
détruisent la confiance et portent une atteinte<br />
vitate aux sources <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l'État.<br />
n,<br />
anauici : ir)«mnt O. IHI^Î* jvwiao aieie*» n.<br />
Prix uurta. »teanaidls idéal. Oes c!i«mSia«s<br />
: anthoinunies ot ohéirratuibres vivent ià «ai pair-<br />
> faite q-iuiéuuicle, vcisin«uiit avec le peirfMie puce-<br />
iron tamlgéru un nBanteuiu; bluiiC.<br />
I C'ecJt cni htvw qu'il fam, par un Pon gras-<br />
? taga, faire touitoer los vtelilics éooroeis. ptitK<br />
'brûler tous les <strong>de</strong>birie , <strong>de</strong> ta soirte, onainèan-<br />
5 ttt tun gnand nembre d'iniseoties.<br />
' Après oe gn-ditege, fait avec som, & Sau*<br />
5 badigieo orner le (wro ot tes (?rosses hrancinei<br />
avec un lait <strong>de</strong> ctnaux ou uiuie caolMlon dfe sul-<br />
fate <strong>de</strong> fer à 16 %, on bien népaiidiv cette<br />
s solu'aon sur les aathros, an moyeu d"Tm pulivf*<br />
* risatear irtuml d'une lanae.<br />
On (peu* «usai — «t c'eslt encar» -oiîeox —<br />
romiitecwr le Hait <strong>de</strong> dhttrix ou le sulfate dw<br />
i fer par un Sxddilg'eoiniiia**, à la .bouiliie « Lit<br />
- Sams-Riiivalie ». â ta close d« 4 A 5 kilos pai<br />
heotoSltine d'eirn.<br />
s G'icst uni tnïtlitamwnî: «toi coûte pura et ifUi<br />
^ «te-TïKî dies résultats «îoirï efl2©ux eau exn>nitî'<br />
géant le» a.và.!tiut!;illi'oinis dlo l'eTiiKoance ed&Tfi.<br />
e àlite, ausia. terrlMo tme tes t,-ept yllaica<br />
i-- eTEg.-yfpte.<br />
^ Qu'il s'aigisse du ah à 24 70 1 TVniUcuse, On n *<br />
83 M ; Nantes, (le 23 à '33 25; New.m. <strong>de</strong> 58 75 A » SÎ.<br />
Ont miiiiinitoroi leurs coiura : Paris., wâwl do Kl 7,>;<br />
Bouen. 21 50; Meaux, 23; Giny, 20-, OJjon-, S3; m<br />
ïxloico scuHo <strong>de</strong> Lyon a eu <strong>de</strong> tel txiis»