RAPPORT D'ACTIVITÉ 2011 - La main à la pâte

Introduction
introduction
La main à la pâte est un dispositif pédagogique, engagé en 1996 sous l’impulsion de Georges Charpak
(1er août 1924 - 29 septembre 2010), de Pierre Léna, d’Yves Quéré et de l’Académie des sciences, visant
à rénover et amplifier l’enseignement scientifique à l’école primaire en France et à y contribuer dans de
nombreux autres pays.
Elle préconise à cet effet la mise en œuvre, par les enseignants, d’une pédagogie d’investigation
combinant exploration du monde, apprentissages scientifiques, expérimentation, maîtrise du langage et
argumentation, sensibilisation à la citoyenneté.
Cette opération, pilotée par l’Académie des sciences, associe depuis 2001, selon une convention tripartite
pluriannuelle, l’Institut national de recherche pédagogique (devenu Institut Français de l’Éducation
en 2011 et intégré à l’École normale supérieure de Lyon) et l’École normale supérieure de Paris (ENS).
Plus directement, l’ensemble de l’action décrite ici est placée sous la responsabilité de la Délégation à
l’éducation et la formation (DEF) de l’Académie des sciences et de son délégué.
La main à la pâte bénéficie du soutien du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la
Vie associative, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère des
Affaires étrangères et européennes, du Secrétariat général du Comité interministériel des villes, de la
Conférence des directeurs d’IUFM, de l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, de l’École
polytechnique, du Centre international d’Études pédagogiques (CIEP), de l’Agence pour l’enseignement
français à l’étranger. Interviennent aussi, par ailleurs, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de
l’Énergie, l’Agence spatiale européenne, la CASDEN, et plusieurs Fondations de l’Institut de France.
En outre, La main à la pâte s’appuie sur de nombreux organismes internationaux, dont l’InterAcademy
Panel et la Commission européenne.
Depuis 2006, la Délégation à l’éducation et la formation de l’Académie des sciences étend et aménage
au collège, dans les classes de 6e et de 5e, les recommandations pédagogiques de La main à la pâte, dans
un programme d’enseignement intégré en sciences et technologie (EIST) intitulé « Dans le sillage de La
main à la pâte au collège ». Cependant, du fait que ce développement s’inscrit dans le cadre distinct de
l’enseignement secondaire - quoiqu’en étroite relation avec le premier degré - il ne sera pas traité dans le
présent rapport d’activité.
La main à la pâte constitue un pôle innovant du système éducatif. Ses objectifs et ses moyens sont fixés
par une convention cadre entre l’Académie des sciences, le ministère de l’Éducation nationale et celui de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Reconduite le 19 février 2009, pour une durée de quatre ans,
cette convention fait l’objet d’un avenant annuel. Ce dernier insiste en 2011 sur la formation continue des
professeurs, le réseau des centres pilotes, le dispositif d’accompagnement scientifique des enseignants
(ASTEP), la production de ressources pédagogiques et l’extension de l’action internationale. Une autre
Convention pluriannuelle lie depuis 2010 l’Académie des sciences et le Ministère des affaires étrangères
et européennes, au bénéfice de l’action internationale de La main à la pâte.
En septembre 2011, les Investissements d’avenir ont retenu le projet de l’Académie des sciences qui vise
à la création de Maisons régionales de la science au service des professeurs enseignant les sciences à
l’école et au collège. Ces Maisons ouvriront leurs portes en Alsace, Auvergne, Midi-Pyrénées et Lorraine à
la rentrée 2012. Pour donner corps au projet des maisons et pérenniser les actions à l’école primaire et au
collège, l’Académie des sciences, l’École normale supérieure (ENS) et l’ENS de Lyon ont conjointement
équipe La main à La pâte - rapport d’activité 2011
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