Schéma directeur de traitement des déchets ... - CRDP Aquitaine
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AVIS SUR LE<br />
SCHEMA<br />
DIRECTEUR DE<br />
TRAITEMENT DES<br />
DECHETS<br />
MENAGERS<br />
Avis adopté par le conseil <strong>de</strong> direction du<br />
4 novembre 2004
SOMMAIRE<br />
INTRODUCTION p3<br />
1-ETAT DES LIEUX p4<br />
1.1 - Le Pays Basque : un territoire attractif qui produit <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> p4<br />
1.2 - Une réglementation imposant aux collectivités du Pays Basque la révision<br />
<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> p4<br />
1.3 - Des différences dans les politiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers en<br />
Europe comme au niveau international (source : Etu<strong>de</strong> ADEME-ADIT mars 2003) p5<br />
1.4 - La création du Syndicat Bil Ta Garbi pour répondre au nouvel enjeu du<br />
<strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers en Pays Basque p7<br />
1.5 – Les enjeux sur le périmètre <strong>de</strong> Bil Ta Garbi p8<br />
1.6- Les cinq scénarii proposés p9<br />
1.7 Tableau récapitulatif p14<br />
2- PRECONISATIONS p15<br />
2.1 – Engager une démarche <strong>de</strong> fond visant à réduire la production <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
à la source p15<br />
2.2 – Optimiser les taux <strong>de</strong> collecte sélective p16<br />
2.3 – Prendre la mesure <strong>de</strong>s enjeux liés à la santé et à l’environnement dans le<br />
choix <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> p16<br />
2.4- Poursuivre la démarche <strong>de</strong> concertation dans la phase <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s équipements p18<br />
2.5 – Privilégier le scénario « valorisation biologique » pour traiter les <strong>déchets</strong><br />
ménagers sur le territoire <strong>de</strong> Bil Ta Garbi p18<br />
CONCLUSION p20<br />
ANNEXES p21<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 2
INTRODUCTION<br />
Le Conseil <strong>de</strong> développement du Pays Basque a été saisi par le syndicat mixte Bil Ta Garbi au<br />
sujet du schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers.<br />
Ce syndicat termine actuellement l’étu<strong>de</strong> qui établit et chiffre cinq scénarii <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s flux<br />
<strong>de</strong> <strong>déchets</strong> ménagers et assimilés rencontrés sur notre territoire : emballages recyclables, <strong>déchets</strong><br />
organiques et ordures ménagères résiduelles.<br />
Avant <strong>de</strong> prendre leurs décisions sur les techniques à mettre en œuvre, les élus du syndicat Bil Ta<br />
Garbi souhaitent avoir l’avis, entre autres, du Conseil <strong>de</strong> Développement du Pays Basque « sur le<br />
schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers et plus précisément sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>traitement</strong> à mettre en œuvre ».<br />
Un groupe <strong>de</strong> travail ouvert aux membres du Conseil <strong>de</strong> développement intéressés par ce thème<br />
ainsi qu’aux partenaires ressources a été mis en place. Il s’est réuni à cinq reprises courant<br />
septembre octobre 2004 pour établir cet avis adopté par le Conseil <strong>de</strong> direction le 4 novembre<br />
2004.<br />
Ce rapport résume, à partir <strong>de</strong>s cinq scénarii, l’analyse et les propositions du Conseil <strong>de</strong><br />
développement sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers qu’il serait souhaitable <strong>de</strong> mettre<br />
en œuvre en Pays Basque.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 3
1-ETAT DES LIEUX<br />
1.1 - Le Pays Basque : un territoire attractif qui produit <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> <strong>déchets</strong><br />
En 25 ans, le Pays Basque (262 000 habitants) a gagné 15.1% <strong>de</strong> population essentiellement par<br />
flux migratoire. On enregistre une croissance régulière <strong>de</strong> population <strong>de</strong> +5.1% entre 1990 et 99<br />
et +5.6% entre 1982 et 90.<br />
Cette augmentation est inégalement répartie sur le territoire :<br />
• +18.3% sur le littoral<br />
• +35.7% sur la zone intermédiaire<br />
• -12.8% dans la zone intérieure<br />
En 2002, la production d’ordures ménagères et assimilées est <strong>de</strong> 140 000 T. En 2025, elle est<br />
estimée à 170 000 T/an. En France, la production <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> ménagers augmente <strong>de</strong> 1% chaque<br />
année (source ADEME).<br />
Cette augmentation régulière <strong>de</strong> la population a une inci<strong>de</strong>nce sur les quantités <strong>de</strong> <strong>déchets</strong><br />
ménagers produites et donc sur :<br />
- l’urgence <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s ouvrages adéquats permettant <strong>de</strong> les traiter,<br />
- l’importance <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> cette problématique pour que le Pays Basque conserve<br />
la réputation d’un territoire <strong>de</strong> qualité.<br />
1.2 - Une réglementation imposant aux collectivités du Pays Basque la révision <strong>de</strong>s<br />
mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
La législation actuelle en matière <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s ordures ménagères et assimilées impose la<br />
fermeture <strong>de</strong> certains équipements à plus ou moins long terme.<br />
Le cadre général relatif à la gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> figure dans la loi du 13 juillet 1992 qui concerne<br />
aussi bien les <strong>déchets</strong> ménagers que les <strong>déchets</strong> industriels. Cette loi modifie la loi du 15 juillet<br />
1975 et transpose en droit français la directive européenne du 18 mars 1991.<br />
Les dispositions <strong>de</strong> la loi du 13 juillet 1992 ont pour objectifs :<br />
- <strong>de</strong> prévenir ou réduire la production et la nocivité <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>,<br />
- d’organiser le transport <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> et <strong>de</strong> le limiter en distance et en volume,<br />
- <strong>de</strong> valoriser les <strong>déchets</strong> par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir à<br />
partir <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> <strong>de</strong>s matériaux réutilisables ou <strong>de</strong> l’énergie,<br />
- d’assurer l’information du public.<br />
Elle indique notamment que l’enfouissement est réservé uniquement aux <strong>déchets</strong> ultimes : « A<br />
compter du 1er Juillet 2002, les installations d’élimination <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> par stockage ne seront<br />
autorisées à accueillir que <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ultimes ». Est ultime au sens <strong>de</strong> la présente loi, un déchet<br />
résultant ou non du <strong>traitement</strong> d’un déchet qui n’est plus susceptible d’être traité dans les<br />
conditions techniques et économiques du moment.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 4
La circulaire du 28 avril 1998<br />
Cette circulaire, dite circulaire « Voynet », précise les objectifs et les principes à retenir pour<br />
l’élaboration et la réorientation <strong>de</strong>s plans départementaux d’élimination <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers :<br />
• Au niveau national, 50% <strong>de</strong>s flux doivent être collectés en vue <strong>de</strong> la valorisation matière<br />
ou organique, dans le périmètre du service public,<br />
• Le recours à l’incinération et au stockage doit être limité,<br />
• La mise en décharge « d’ordures brutes » <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> n’ayant pas subi au minimum une<br />
extraction <strong>de</strong>s matériaux recyclables, <strong>de</strong> leur fraction fermentescible ou biodégradable, <strong>de</strong>s<br />
produits qui nécessitent une élimination dédiée, est restreinte,<br />
• L’incinération avec récupération d’énergie doit s’inscrire dans une approche multifilière et<br />
peut se révéler incontournable à l’échelle d’une intercommunalité élargie.<br />
La directive européenne du 28 avril 1999<br />
Cette directive prévoit la définition d’une stratégie nationale afin <strong>de</strong> réduire la part <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
biodégradables prévue en décharge.<br />
Au plus tard le 16/07/2006, la quantité <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> municipaux biodégradables mise en décharge<br />
<strong>de</strong>vra être réduite à 75% par rapport aux quantités évaluées en 1995 (<strong>de</strong>rnières données<br />
normalisées d’EUROSTAT).<br />
Cette quantité <strong>de</strong>vra être réduite à 50% au plus tard le 16/07/2009 et à 25% au plus tard le<br />
16/07/2016.<br />
Les objectifs <strong>de</strong> cette directive ont été intégrés dans les arrêtés du 31 décembre 2001 et du 3 avril<br />
2002.<br />
Les Plans territoriaux d’élimination <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers et assimilés<br />
L’objectif <strong>de</strong> ces plans est <strong>de</strong> définir les conditions d’élimination <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> sur un territoire<br />
précisément limité. Ils sont respectivement élaborés à l’échelle départementale ou<br />
interdépartementale pour le plan d’élimination <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers et assimilés et à l’échelle<br />
régionale pour le plan d’élimination <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> industriels spéciaux.<br />
Ces plans prévoient notamment les localisations préférentielles <strong>de</strong>s futures installations <strong>de</strong><br />
stockage et <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>.<br />
Ils s’imposent aux personnes morales <strong>de</strong> droit public et à leurs concessionnaires, tant pour leurs<br />
projets futurs que pour leurs organisations actuelles qui doivent être compatibles ou rendues<br />
compatibles avec les plans dans un délai <strong>de</strong> cinq ans.<br />
Les orientations en matière <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers tout comme les objectifs <strong>de</strong><br />
valorisation à atteindre dans les délais impartis par la réglementation en vigueur supposent<br />
également <strong>de</strong> mettre en place rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s équipements et <strong>de</strong>s politiques adaptées.<br />
1.3 - Des différences dans les politiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers en Europe<br />
comme au niveau international (source : Etu<strong>de</strong> ADEME-ADIT mars 2003)<br />
Dans les pays industrialisés, les politiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> et les stratégies mises en œuvre<br />
diffèrent, même dans les Etats membres <strong>de</strong> l’Union européenne pour lesquels le cadre<br />
réglementaire est influencé par la législation communautaire.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 5
La quantité <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> municipaux produite par habitant et par an a été estimée entre 383 kg<br />
(pour l’Autriche) et 566kg (pour les Pays Bas) en Europe. On notera que les Etats-Unis<br />
produisent 764 kg <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> par habitant et par an.<br />
Gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> par stockage<br />
Le stockage est majoritaire dans les pays<br />
qui disposent soit d’une superficie étendue,<br />
comme en France (plus <strong>de</strong> 55%) en Italie<br />
ou en Espagne, soit d’une géologie<br />
« adaptée » comme le Royaume Uni où le<br />
stockage en mines est <strong>de</strong> tradition. Au<br />
niveau international, le stockage prédomine<br />
aux Etats-Unis ou au Québec (plus <strong>de</strong><br />
80%) qui bénéficient <strong>de</strong> grands espaces.<br />
On notera que l’Autriche et l’Allemagne présentent un taux <strong>de</strong> stockage moyen (entre 30 et 40%),<br />
ces <strong>de</strong>ux pays limitant l’accès aux décharges aux seuls <strong>déchets</strong> traités (moins <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong> matière<br />
biodégradable).<br />
Gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> par incinération<br />
Le taux d’incinération est plus élevé dans <strong>de</strong>s<br />
pays <strong>de</strong> superficie limitée comme le<br />
Danemark, la Suisse ou les Pays Bas. On<br />
notera que 2/3 <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> sont incinérés au<br />
Japon.<br />
Aux Pays Bas, l’incinération correspond à un<br />
choix politique, l’énergie valorisée est<br />
considérée comme énergie renouvelable.<br />
Alors qu’en Suisse il s’agit d’une coutume<br />
ancienne. Le Danemark et le Japon<br />
souhaitent réduire l’incinération au profit <strong>de</strong><br />
la prévention et du recyclage.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 6
Le recyclage/compostage<br />
De nombreux accords volontaires visant à<br />
élargir la responsabilité <strong>de</strong>s producteurs sont<br />
à l’origine <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> recyclage/compostage<br />
élevés dans <strong>de</strong>s pays tels que les Pays Bas, le<br />
Danemark et l’Autriche. En Allemagne et en<br />
Suisse, cette responsabilisation est obtenue<br />
par une combinaison législation/accord<br />
volontaire. Par ailleurs, l’Autriche, le<br />
Danemark et la Suisse prélèvent une taxe sur<br />
certains produits en emballages.<br />
Les taux <strong>de</strong> recyclage sont plus faibles dans les pays qui utilisent majoritairement le stockage, tels<br />
que l’Italie ou le Royaume Uni. Ils ne sont pas pour autant élevés dans les pays qui incinèrent le<br />
plus. En France, 2/3 <strong>de</strong> la population est <strong>de</strong>sservie par la collecte sélective.<br />
Le coût <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
Le coût <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> le plus élevé est au Japon (160€ par habitant et par an pour les<br />
<strong>déchets</strong> ménagers). En Europe, c’est l’Autriche qui présente le coût le plus important avec 100€ par<br />
habitant et par an. Pour les autres pays, le coût se situe entre 30 et 75€ par habitant et par an.<br />
1.4 - La création du Syndicat Bil Ta Garbi pour répondre au nouvel enjeu du <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s<br />
<strong>déchets</strong> ménagers en Pays Basque<br />
A l’occasion du schéma d’aménagement et <strong>de</strong> développement élaboré en 97, la création d’une<br />
maîtrise d’ouvrage unique chargée <strong>de</strong> gérer les <strong>déchets</strong> à l’échelle du Pays Basque avait été<br />
souhaitée.<br />
Depuis, les collectivités du Pays Basque et trois cantons béarnais, ont mené une réflexion, intégrée<br />
dans la Convention Spécifique, visant à la mise en place d’une politique commune d’élimination <strong>de</strong>s<br />
<strong>déchets</strong> ménagers qui a conduit à la création du Syndicat Mixte Bil Ta Garbi le 23 août 2002.<br />
Le Syndicat Mixte Bil Ta Garbi est composé <strong>de</strong> 200 communes du Pays Basque (exceptées celles<br />
représentées dans le Syndicat Bizi garbia et la commune d’Hendaye) et du Béarn (Communauté <strong>de</strong><br />
communes <strong>de</strong> Navarrenx, <strong>de</strong> Sauvetterre, et <strong>de</strong> Salies <strong>de</strong> Béarn) . Il a pour compétences <strong>de</strong> gérer les<br />
opérations <strong>de</strong> transfert, <strong>de</strong> transport, et <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s ordures ménagères et assimilées.<br />
Le <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s boues <strong>de</strong> station d’épuration et <strong>de</strong>s Déchets Industriels Banals (DIB) sont <strong>de</strong>s<br />
compétences optionnelles dans les statuts <strong>de</strong> Bil Ta Garbi.<br />
Depuis 2003, un <strong>de</strong>s premiers objectifs du syndicat Bil Ta Garbi a consisté à établir un schéma<br />
fonctionnel et opérationnel <strong>de</strong> ses équipements. Pour cela, il a lancé une étu<strong>de</strong> basée sur une<br />
analyse multicritère, en collaboration avec le syndicat Bizi Garbia et la commune d’Hendaye.<br />
Cette étu<strong>de</strong> confiée au Cabinet Merlin aboutit à cinq scénarii <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s ordures ménagères.<br />
A la fin 2004, Bil Ta Garbi <strong>de</strong>vrait se positionner sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>, puis durant l’année<br />
2005, sur le choix <strong>de</strong>s sites d’implantation <strong>de</strong>s ouvrages.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 7
1.5 – Les enjeux sur le périmètre <strong>de</strong> Bil Ta Garbi<br />
L’état <strong>de</strong>s lieux réalisé dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> confiée au Cabinet Merlin a permis d’i<strong>de</strong>ntifier<br />
avec précision sur le périmètre <strong>de</strong> Bil Ta Garbi, le gisement <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> à traiter, la pérennité <strong>de</strong>s<br />
équipements <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>, et les objectifs <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>.<br />
Le Gisement <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> à traiter<br />
En 2002, pour une population <strong>de</strong> 238 670 habitants, la production d’ordures ménagères a été<br />
estimée à 400kg par habitant et par an<br />
La production d’emballages et Journaux Revues Magazines représentent 49kg par habitant et par<br />
an, soit 14% du tonnage d’ordures ménagères.<br />
Ce sont donc 140 000 tonnes <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> ménagers produits dont 100 000 tonnes d’ordures<br />
ménagères.<br />
En 2015, la population estimée à 261 420 habitants <strong>de</strong>vrait produire environ 440kg d’ordures<br />
ménagères par habitant et par an.<br />
En 2025, il est prévu que 170 000 tonnes <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> ménagers soient produites dont 122 700<br />
tonnes d’ordures ménagères.<br />
La pérennité <strong>de</strong>s équipements<br />
Le Syndicat gère actuellement <strong>de</strong>ux unités <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers : le centre <strong>de</strong><br />
Bacheforès et le Centre <strong>de</strong> Stockage <strong>de</strong> Bittola. Ces centres sont amenés à disparaître.<br />
Le seul centre pérenne est celui <strong>de</strong> Zaluaga, géré par le Syndicat Bizi Garbia et dont bénéficie Bil<br />
Ta Garbi jusqu’à la création <strong>de</strong> nouveaux équipements.<br />
Le syndicat Bizi Garbia entreprend également la réalisation <strong>de</strong> nouvelles installations innovantes<br />
(2) dans le cadre du centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ultimes « Zaluaga bi »<br />
Par ailleurs, le Centre d’Azketa étant un centre <strong>de</strong> stockage privé, il ne fait pas partie <strong>de</strong>s<br />
équipements relevant <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> Bil ta Garbi. Il n’est donc pas pris en compte dans le<br />
schéma <strong>directeur</strong> du Syndicat.<br />
Il reçoit les DIB dont les encombrants <strong>de</strong> déchetterie <strong>de</strong> Bil Ta Garbi ainsi que les mâchefers <strong>de</strong><br />
Bacheforès via <strong>de</strong>s contrats conclus directement avec le Syndicat pour les premiers et avec la<br />
société sous traitante Novergie pour les seconds.<br />
(2) : Le projet <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ultimes « Zaluaga bi » sous maîtrise d’ouvrage du syndicat Bizi garbia se présente comme novateur en<br />
matière :<br />
- <strong>de</strong> protection du milieu récepteur : les casiers <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> seront entièrement isolés du milieu naturel par la mise en place d’un<br />
complexe d’étanchéité composé <strong>de</strong> plusieurs couches <strong>de</strong> géomembranes et autres structures.<br />
- valorisation énergétique du biogaz produit par la décomposition <strong>de</strong> la matière organique <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>.<br />
Les lixiviats seront, en effet, stockés, puis traités par osmose inverse. Il en résulte un concentrat (lixiviat concentré) qui sera séché avec le<br />
biogaz, stabilisé puis stocké dans le casier. Même fermé, le site produit encore <strong>de</strong>s lixiviats et du biogaz. Dans le cas du projet <strong>de</strong> « Zaluaga<br />
bi », une fois le stockage terminé, il fonctionnera <strong>de</strong> façon autonome : les lixiviats produits étant traités par l’énergie produite par la<br />
combustion du biogaz.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 8
La définition <strong>de</strong>s objectifs<br />
Le Syndicat Bil Ta Garbi s’est donné trois objectifs principaux :<br />
- inciter à une réduction <strong>de</strong> la production individuelle <strong>de</strong> <strong>déchets</strong>,<br />
- améliorer les ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la collecte sélective avec 21% <strong>de</strong> détournement<br />
d’emballages et <strong>de</strong> Journaux Revues Magazines,<br />
- optimiser le transport et le <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> verts en conservant les plateformes<br />
<strong>de</strong> broyage, en pérennisant la valorisation agricole et en confortant les plateformes <strong>de</strong><br />
compostage.<br />
1.6- Les cinq scénarii proposés<br />
A partir <strong>de</strong> cet état <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s obligations réglementaires cinq scénarii ont été retenus dans le<br />
schéma <strong>directeur</strong>.<br />
Il est important <strong>de</strong> noter que la réglementation en vigueur oriente le choix du <strong>traitement</strong>, les<br />
capacités <strong>de</strong>s équipements et leurs délais <strong>de</strong> réalisation.<br />
Scénario A : Valorisation biologique<br />
Collectes sél ectives<br />
<strong>de</strong>s bio<strong>déchets</strong><br />
Bio<strong>déchets</strong><br />
Compostage<br />
Sec teur s avec<br />
c ollec tes<br />
bio<strong>déchets</strong><br />
Centre <strong>de</strong> stockag e<br />
classe II<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
« gris es »<br />
Préparation et tri<br />
mécanique<br />
Méthani sation<br />
Refus<br />
Sec teur s sans<br />
c ollec tes<br />
bio<strong>déchets</strong><br />
Collectes sél ectives <strong>de</strong>s<br />
emballages ménagers<br />
et journaux magazines<br />
Emballages<br />
Journaux<br />
magazines<br />
Centre <strong>de</strong> tri<br />
Dans ce scénario, <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> collectes sélectives sont organisées à partir <strong>de</strong>s ordures<br />
ménagères :<br />
- les emballages ménagers, journaux et magazines sont triés par les ménages, collectés puis<br />
orientés en centre <strong>de</strong> tri.<br />
- les bio<strong>déchets</strong> sont triés par les ménages, collectés puis traités en unités <strong>de</strong> compostage<br />
(compostage direct ou mixte avec <strong>déchets</strong> verts à définir). Il est estimé que 21% <strong>de</strong> la<br />
population réalise ce tri. Les ordures ménagères « grises ultimes », résultant <strong>de</strong> cette<br />
collecte sont orientées directement en centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 9
- les 79% d’ordures ménagères « grises », hors filière bio<strong>déchets</strong>, sont d’abord orientées<br />
vers un filière <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> mécano-biologique (préparation et tri mécanique, puis<br />
méthanisation). Les refus sont enfin envoyés vers un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II.<br />
Les objectifs <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s bio<strong>déchets</strong> ont été évalués sur une base <strong>de</strong> 21% dans ce scénario car leur<br />
collecte implique une très bonne qualité <strong>de</strong> tri pour obtenir une valorisation ultérieure.<br />
Trois stations <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> d’une capacité <strong>de</strong> 67 300T/an sont à créer.<br />
En terme <strong>de</strong> filière <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>, ce scénario implique l’installation :<br />
- d’un ou <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> tri pour emballages et journaux recyclables d’une capacité <strong>de</strong><br />
14 000T/an,<br />
- d’une unité <strong>de</strong> compostage centralisée ou trois unités décentralisées avec <strong>déchets</strong> verts<br />
<strong>de</strong> 23 500T/an,<br />
- d’une unité <strong>de</strong> tri mécanique associée à une unité <strong>de</strong> méthanisation <strong>de</strong> 69 000T/an,<br />
- et d’un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II <strong>de</strong> 87 000T/an.<br />
Le coût moyen <strong>de</strong> ce scénario est compris entre 110€ et 115€ par tonne <strong>de</strong> déchet traité, soit 35€<br />
à 37€ par habitant et par an.<br />
Scénario B : Incinération<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
« gris es »<br />
Unité <strong>de</strong> valorisation<br />
énergétique<br />
Collectes sél ectives <strong>de</strong>s<br />
emballages ménagers<br />
et journaux magazines<br />
Emballages<br />
Journaux<br />
magazines<br />
Centre <strong>de</strong> tri<br />
Le scénario B <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la création <strong>de</strong> quatre stations <strong>de</strong> transfert d’une capacité globale<br />
37 810T/an et les équipements suivants pour le <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> :<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 10
- un ou <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> tri pour emballages et journaux recyclables <strong>de</strong> 14 000T/an ;<br />
- l’implantation d’une unité <strong>de</strong> valorisation énergétique d’une capacité <strong>de</strong> 100 000T/an<br />
pour traiter les ordures ménagères « grises ».<br />
Les encombrants non combustibles seraient dirigés vers un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II<br />
(Zaluaga ou Hasketa).<br />
Le coût moyen <strong>de</strong> ce scénario est compris entre 100€ et 105€ par tonne <strong>de</strong> déchet traité, soit 32€<br />
à 34€ par habitant et par an.<br />
Scénario C : Mécano biologique<br />
Centre <strong>de</strong> stockag e<br />
classe II<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
« gris es »<br />
Préparation et tri<br />
mécanique<br />
Stabilisation<br />
biologique<br />
Refus<br />
Collectes sél ectives <strong>de</strong>s<br />
emballages ménagers<br />
et journaux magazines<br />
Emballages<br />
Journaux<br />
magazines<br />
Centre <strong>de</strong> tri<br />
Le scénario C correspond au scénario A sans la filière bio<strong>déchets</strong>. Un <strong>traitement</strong> par stabilisation<br />
biologique est présenté en substitution <strong>de</strong> la méthanisation.<br />
A l’i<strong>de</strong>ntique du scénario B, quatre station <strong>de</strong> transfert sont à mettre en place.<br />
Les équipements à créer se situent à trois niveaux :<br />
- un ou <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> tri pour emballages et journaux recyclables <strong>de</strong> 14 000T/an,<br />
- un pré<strong>traitement</strong> mécano-biologique avec une unité <strong>de</strong> tri mécanique associée à une<br />
unité <strong>de</strong> stabilisation biologique (93 000T/an),<br />
- <strong>de</strong> l’enfouissement avec l’implantation d’un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II d’une<br />
capacité <strong>de</strong> 92 000T/an.<br />
Le coût moyen <strong>de</strong> ce scénario est compris entre 100€ et 105€ par tonne <strong>de</strong> déchet traité, soit 32€<br />
à 34€ par habitant et par an.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 11
Scénario C bis : Mécano biologique avec Unité <strong>de</strong> valorisation énergétique (UVE)<br />
Centre <strong>de</strong> stockage<br />
classe II<br />
Ordures<br />
ménagères<br />
Ordures<br />
ménagères<br />
« gris es »<br />
Préparation et tri<br />
mécanique<br />
Stabilisation<br />
biologique<br />
Unité <strong>de</strong> valorisation<br />
énergétique<br />
Option possible pour la<br />
fr ac tion c ombustible du<br />
refus<br />
Centre <strong>de</strong> stockage<br />
classe II<br />
Collectes sél ectives <strong>de</strong>s<br />
emballages ménagers<br />
et journaux magazines<br />
Emballages<br />
Journaux<br />
magazines<br />
Centre <strong>de</strong> tri<br />
Il s’agit du scénario C auquel est ajouté l’utilisation d’une unité <strong>de</strong> valorisation énergétique d’une<br />
capacité <strong>de</strong> 46 000T/an en complément du centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II <strong>de</strong> 48 000T/an.<br />
L’exploitation <strong>de</strong> cette UVE permettrait <strong>de</strong> rallonger la durée <strong>de</strong> vie du centre <strong>de</strong> stockage,<br />
notamment s’il s’avère, dans l’avenir, ne pas avoir les capacités <strong>de</strong> stockage suffisantes.<br />
Le coût moyen <strong>de</strong> ce scénario est compris entre 110€ et 115€ par tonne <strong>de</strong> déchet traité, soit 35€<br />
à 37€ par habitant et par an.<br />
Scénario D : Exportation partielle (scénario transfrontalier)<br />
Secteur OUEST<br />
du syndicat<br />
Unité <strong>de</strong> valorisation<br />
énergétique<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
Ordures<br />
ménagèr es<br />
« gris es »<br />
Préparation et tri<br />
mécanique<br />
Stabilisation<br />
biologique<br />
Refus<br />
Refus<br />
Secteur EST<br />
du syndicat<br />
Collectes sél ectives <strong>de</strong>s<br />
emballages ménag ers<br />
et journaux magazines<br />
Emballages<br />
Journaux<br />
magazines<br />
Centre <strong>de</strong> tri<br />
Gipuzkoa<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004<br />
12
Ce scénario préconise la création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux stations <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> 10 700T/an. Comme dans les<br />
scénarii précé<strong>de</strong>nts, un ou <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> tri sont à mettre en place.<br />
Le pré<strong>traitement</strong> mécano-biologique est réalisé par <strong>de</strong>ux unités <strong>de</strong> tri mécanique dont une avec<br />
stabilisation biologique <strong>de</strong> capacité respective 60 500T/an et 58 500T/an.<br />
Un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II, <strong>de</strong> 63 000T/an doit être implanté en complément du transfert<br />
<strong>de</strong> 32 000T/an <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> vers l’UVE côté Gipuzkoa.<br />
Des contacts ont été établis avec la Diputacion du Gipuzkoa afin <strong>de</strong> connaître les conditions dans<br />
lesquelles les ordures provenant du Syndicat Bil ta Garbi pourraient être traitées <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong><br />
la frontière. Le Syndicat est dans l’attente d’une réponse.<br />
Le coût moyen <strong>de</strong> ce scénario estimé à ce jour est compris entre 100€ et 105€ par tonne <strong>de</strong><br />
déchet traité, soit 32€ à 34€ par habitant et par an. Le <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s Refioms étant moins stricte<br />
dans la réglementation espagnole et l’énergie issue <strong>de</strong> la valorisation achetée plus cher, le coût<br />
d’incinération serait donc moindre.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 13
1.7 Tableau récapitulatif<br />
Taux <strong>de</strong> détournement (*)<br />
Taux <strong>de</strong> valorisation (**)<br />
Valorisation matière<br />
Valorisation biologique<br />
Valorisation énergie<br />
Part <strong>de</strong>s hab. concernés par<br />
la collecte <strong>de</strong>s bio<strong>déchets</strong><br />
Transport<br />
Equipements à créer<br />
Traitement<br />
Equipements à créer par<br />
filière<br />
Valorisation matière<br />
Valorisation organique<br />
Valorisation énergétique<br />
Mécano-biologique<br />
Scénario A<br />
Valorisation<br />
biologique<br />
Scénario B<br />
Incinération<br />
Scénario C<br />
Mécanicobiologique<br />
Scénario C bis<br />
Mécanicobiologique<br />
+<br />
Incinération<br />
Scénario D<br />
Exportation<br />
partielle<br />
33% De 42% à 30% 30% De 31% à 35% De 31% à 36%<br />
43% De 64% à 76% 29.4% De 43% à 48% De 44% à 49%<br />
18.5% De 17% à 29% 18.9% De 19% à 23% De 19% à 24%<br />
13.3% 10.5% 10.5% 10.5% 10.5%<br />
11.2% 36.4% 0% 14% 14.6%<br />
21% 0% 0% 0% 0%<br />
3 stations <strong>de</strong><br />
transfert<br />
1 ou 2 centres <strong>de</strong><br />
tri pour<br />
emballages et<br />
journaux<br />
recyclables<br />
1 unité <strong>de</strong><br />
compostage ou 3<br />
unités<br />
décentralisées <strong>de</strong><br />
co-compostage<br />
1 unité <strong>de</strong> tri<br />
mécanique et 1<br />
unité <strong>de</strong><br />
méthanisation<br />
Enfouissement<br />
1 centre <strong>de</strong><br />
stockage classe II<br />
Coût 110 à 115€/tonne<br />
35 à 37€/hab/an<br />
4 stations <strong>de</strong><br />
transfert<br />
1 ou 2 centres <strong>de</strong><br />
tri pour<br />
emballages et<br />
journaux<br />
recyclables<br />
1 unité <strong>de</strong><br />
valorisation<br />
énergétique<br />
100 à 105€/tonne<br />
32 à 34€/ hab/an<br />
4 stations <strong>de</strong><br />
transfert<br />
1 ou 2 centres <strong>de</strong><br />
tri pour<br />
emballages et<br />
journaux<br />
recyclables<br />
1 unité <strong>de</strong> tri<br />
mécanique et 1<br />
unité <strong>de</strong><br />
stabilisation<br />
biologique<br />
1 centre <strong>de</strong><br />
stockage classe II<br />
100 à 105€/tonne<br />
32 à 34€/ hab/an<br />
4 stations <strong>de</strong><br />
transfert<br />
1 ou 2 centres <strong>de</strong><br />
tri pour<br />
emballages et<br />
journaux<br />
recyclables<br />
1 unité <strong>de</strong><br />
valorisation<br />
énergétique<br />
1 unité <strong>de</strong> tri<br />
mécanique et 1<br />
unité <strong>de</strong><br />
stabilisation<br />
biologique<br />
1 centre <strong>de</strong><br />
stockage classe II<br />
110 à 115€/tonne<br />
35 à 37€/hab/an<br />
(*) Il s’agit <strong>de</strong> la part du tonnage <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> <strong>de</strong>s ménages extraite pour valorisation matière et biologique. L’objectif réglementaire est fixé à<br />
50%..<br />
(**) Il s’agit <strong>de</strong> la part du tonnage <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> <strong>de</strong>s ménages valorisée.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 14<br />
2 stations <strong>de</strong><br />
transfert<br />
1 ou 2 centres <strong>de</strong><br />
tri pour<br />
emballages et<br />
journaux<br />
recyclables<br />
1 unité <strong>de</strong><br />
valorisation<br />
énergétique<br />
(en Gipuzkoa)<br />
2 unités <strong>de</strong> tri<br />
mécanique et 1<br />
unité <strong>de</strong><br />
stabilisation<br />
biologique<br />
1 centre <strong>de</strong><br />
stockage classe II<br />
100 à 105€/tonne<br />
32 à 34€/ hab/an
2- PRECONISATIONS<br />
Au terme <strong>de</strong>s réflexions menées, le Conseil <strong>de</strong> développement formule les cinq préconisations<br />
suivantes au syndicat Bil Ta gGarbi.<br />
• Engager une démarche <strong>de</strong> fond visant à réduire la production <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> à la source.<br />
• Optimiser les taux <strong>de</strong> collecte sélective.<br />
• Prendre la mesure <strong>de</strong>s enjeux liés à la santé et à l’environnement dans le choix <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> <strong>traitement</strong>.<br />
• Poursuivre la démarche <strong>de</strong> concertation dans la phase <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s équipements.<br />
• Privilégier le scénario « valorisation biologique » pour traiter les <strong>déchets</strong> ménagers sur le<br />
territoire <strong>de</strong> Bil Ta Garbi.<br />
2.1 – Engager une démarche <strong>de</strong> fond visant à réduire la production <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> à la<br />
source<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la mise en œuvre du schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers, un<br />
programme d’actions visant à réduire la production <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> à la source serait à instaurer en<br />
responsabilisant au maximum les citoyens, les distributeurs et les élus.<br />
Ces actions ont pour objectifs <strong>de</strong> faire prendre conscience à chacun qu’il est « responsable <strong>de</strong>s<br />
<strong>déchets</strong> qu’il produit ». Il s’agit donc d’intervenir à la fois sur la diminution <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> et sur<br />
l’optimisation du tri sélectif.<br />
Des exemples d’actions sont proposés par le Conseil <strong>de</strong> développement :<br />
- éduquer les jeunes en milieu scolaire avec <strong>de</strong>s intervenants (techniciens, élus,<br />
scientifiques), utilisation <strong>de</strong> mallettes pédagogiques,<br />
- sensibiliser le grand public via <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> communication (plaquettes<br />
d’informations, conférences <strong>de</strong> presse, spots radios, réunions publiques,…),<br />
- établir <strong>de</strong>s partenariats avec les grands distributeurs (2) pour notamment optimiser<br />
(choix <strong>de</strong>s emballages les moins polluants) et diminuer leur utilisation (favoriser <strong>de</strong>s<br />
emballages minimalistes et sobres),<br />
- former les responsables <strong>de</strong>s collectivités, les élus du syndicat Bil Ta Garbi et <strong>de</strong>s<br />
intercommunalités adhérentes au syndicat,<br />
- mettre en place <strong>de</strong>s mesures financières incitatives pour favoriser la collecte sélective.<br />
Une procédure financière tenant compte <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> produits par chaque<br />
ménage contribuerait très probablement à améliorer la pratique <strong>de</strong> la collecte<br />
sélective.<br />
Il est proposé au syndicat Bil Ta Garbi <strong>de</strong> lancer une réflexion à ce sujet.<br />
Cette responsabilisation doit s’inscrire sur la durée. Elle implique une solidarité <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s<br />
autres sur ce type <strong>de</strong> démarche ainsi que, à plus court terme, sur les choix <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> qui<br />
seront à faire.<br />
(2) : En Suisse, <strong>de</strong>s groupe <strong>de</strong> supermarchés, réalisent <strong>de</strong>s écobilans sur les emballages : grâce à un programme informatique, les différents<br />
emballages sont comparés afin <strong>de</strong> sélectionner les moins polluants.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 15
2.2 – Optimiser les taux <strong>de</strong> collecte sélective<br />
Les objectifs <strong>de</strong> collecte sélective <strong>de</strong>s emballages ménagers et <strong>de</strong>s journaux-revues-magazines<br />
sont définis en partenariat avec les EPCI adhérentes et le syndicat Bil Ta Garbi.<br />
Les objectifs peuvent être :<br />
- minimalistes permettant une augmentation <strong>de</strong> 24% du gisement collecté (14 540 t<br />
contre 11 740 t actuellement), soit un taux <strong>de</strong> collecte sélective <strong>de</strong> 14%,<br />
- optimisés permettant une augmentation <strong>de</strong> 85% du gisement collecté (21 710 t contre<br />
11 740 t actuellement), soit un taux <strong>de</strong> collecte sélective <strong>de</strong> 21%,<br />
- performants et ambitieux permettant <strong>de</strong> détourner 24 à 32% du gisement <strong>de</strong> <strong>déchets</strong><br />
ménagers.<br />
L’étu<strong>de</strong> confiée au cabinet Merlin suggère <strong>de</strong> mettre en place une politique <strong>de</strong> collecte susceptible<br />
d’atteindre les 21% <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> collecte, soit l’objectif optimisé. Cet objectif a l’avantage <strong>de</strong><br />
maintenir les programmes actuels ou en cours <strong>de</strong> développement tout en les associant à <strong>de</strong>s<br />
programmes <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong> la population.<br />
Toutefois, le Conseil <strong>de</strong> développement s’accor<strong>de</strong> à dire qu’il serait souhaitable d’examiner<br />
précisément les modalités techniques et financières à mettre en œuvre afin d’atteindre <strong>de</strong>s<br />
objectifs <strong>de</strong> collecte sélective ambitieux, susceptibles <strong>de</strong> concerner le maximum <strong>de</strong> population.<br />
Pour ce faire, <strong>de</strong>s partenariats étroits sont à développer entre Bil Ta garbi et les<br />
intercommunalités adhérentes, notamment sur la répercussion <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> collecte et sur la<br />
sensibilisation <strong>de</strong>s citoyens.<br />
Le taux <strong>de</strong> collecte sélective pourrait également être amélioré, dans la mesure où les équipements<br />
favorisant le tri <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> sont prévus en amont <strong>de</strong>s projets d’habitats individuels et collectifs.<br />
Il revient donc aux communes, d’être sensibilisées et mobilisées pour intégrer ces équipements<br />
dans les futures constructions.<br />
2.3 – Prendre la mesure <strong>de</strong>s enjeux liés à la santé et à l’environnement dans le choix <strong>de</strong>s<br />
mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>traitement</strong><br />
Les enjeux liés à la technique d’incinération<br />
L’incinération conduit à <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> résidus :<br />
- les mâchefers récupérés en sortie <strong>de</strong> four doivent subir un <strong>traitement</strong> particulier<br />
avant <strong>de</strong> pouvoir être valorisés,<br />
- les Résidus d’Epuration <strong>de</strong>s fumées (REFIOM) doivent être stabilisés pour être<br />
acceptés en centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> dangereux (CET classe I).<br />
Outre une très forte minéralisation <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>, l’incinération a pour caractéristique principale <strong>de</strong><br />
réduire le volume et la masse <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> entrants. Ainsi cette technique permettrait <strong>de</strong> réduire le<br />
gisement <strong>de</strong> 90% (en volume) si les mâchefers sont valorisés.<br />
La circulaire du 9 mai 1994 caractérise, le site d’utilisation du mâchefer dit « valorisable ». Ce site<br />
doit être non inondable, jamais atteint pas les plus hautes eaux, situé à plus <strong>de</strong> trente mètres <strong>de</strong><br />
tout cours d’eau et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> protection rapprochée <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> captage d’eau<br />
potable.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 16
Compte tenu <strong>de</strong> ces contraintes, une réserve est émise sur les possibilités réelles <strong>de</strong> valorisation<br />
<strong>de</strong>s mâchefers au profit d’une évacuation en centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe II dont le coût est<br />
évalué à 80€HT/tonne.<br />
Par ailleurs, l’accent a été mis sur les limites <strong>de</strong> la réglementation en vigueur concernant le<br />
contrôle <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> dioxines ainsi que sur les risques liés à la santé encourus par une<br />
population résidant à proximité <strong>de</strong> ce type d’usine.<br />
L’évolution <strong>de</strong> la réglementation a, en effet, conduit à la cohabitation <strong>de</strong> trois générations<br />
d’usines entre 1998 et 2000 :<br />
- Les usines mises en activités avant l’arrêté ministériel <strong>de</strong> 1991 : les émissions <strong>de</strong><br />
polluants pour les usines d’une capacité horaire <strong>de</strong> 6T/heure se situaient entre 10 et<br />
100ng/m3.<br />
- Les usines soumises à l’arrêté ministériel <strong>de</strong> 1991 : les émissions <strong>de</strong> polluants doivent se<br />
situer entre 1 et 10 ng/m3, sans <strong>traitement</strong> spécifique <strong>de</strong>s dioxines.<br />
- Les usines régies par la circulaire <strong>de</strong> 1997 ou l’arrêté ministériel <strong>de</strong> 2002 : le seuil<br />
d’émission <strong>de</strong> dioxines doit être
- les poussières,<br />
- les o<strong>de</strong>urs,<br />
- l’envol <strong>de</strong> plastiques.<br />
La méthanisation au sein d’une décharge, peut, si les gaz ne sont pas correctement collectés avoir<br />
également <strong>de</strong>s impacts sur la santé.<br />
2.4- Poursuivre la démarche <strong>de</strong> concertation dans la phase <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s<br />
équipements<br />
La durée <strong>de</strong> ce type projet est très longue. En moyenne <strong>de</strong> la phase étu<strong>de</strong> à la mise en service <strong>de</strong>s<br />
nouveaux équipements, 4 à 5 ans peuvent s’écouler.<br />
Pour associer au maximum la population, la communication à mettre en œuvre joue un rôle<br />
primordial. Il est souhaitable d’instaurer <strong>de</strong>s actions concrètes le plus en amont possible du<br />
projet, pendant sa réalisation et poursuivre à la suite <strong>de</strong> sa mise en service.<br />
L’utilisation <strong>de</strong> grilles d’analyse Développement Durable, telles que celles proposées par<br />
l’ADEME, permettrait également au syndicat Bil Ta Garbi <strong>de</strong> disposer d’outils d’ai<strong>de</strong> à la décision<br />
tenant compte <strong>de</strong>s performances environnementales, économiques et sociales <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s<br />
scénarii.<br />
Le groupe a travaillé sur une grille adaptée (Cf. Annexe) aux cinq scénarii <strong>de</strong> Bil Ta Garbi. Le<br />
Conseil <strong>de</strong> développement suggère au syndicat <strong>de</strong> l’utiliser auprès <strong>de</strong> ses élus dans la phase <strong>de</strong><br />
choix <strong>de</strong> scénario.<br />
Le Conseil <strong>de</strong> développement suggère qu’une fois le scénario choisi, Bil Ta Garbi poursuive le<br />
dialogue dans la phase <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s équipements avec les services <strong>de</strong> l’Etat, les associations<br />
locales, les collectivités territoriales, les chambres consulaires,… au sein <strong>de</strong> comités <strong>de</strong><br />
concertation.<br />
2.5 – Privilégier le scénario « valorisation biologique » pour traiter les <strong>déchets</strong> ménagers<br />
sur le territoire <strong>de</strong> Bil Ta Garbi<br />
Le scénario « valorisation biologique » présente la particularité d’intégrer une filière bio<strong>déchets</strong>.<br />
La fraction biodégradable <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers (autrement appelée « fraction fermentescible »)<br />
se compose, en premier lieu, <strong>de</strong>s épluchures <strong>de</strong> légumes, <strong>de</strong>s restes alimentaires, <strong>de</strong>s marcs <strong>de</strong> thé<br />
et <strong>de</strong> café et <strong>de</strong>s tontes <strong>de</strong> gazon. En second lieu, il est possible d’y ajouter tout ou partie <strong>de</strong>s<br />
papiers et cartons (recyclables, mais aussi biodégradables) ainsi que les textiles naturels (coton,<br />
laines raphia etc). On peut également y ajouter les élagages <strong>de</strong>s arbustes.<br />
Dans l’objectif d’optimiser la valorisation <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers, le Conseil <strong>de</strong> développement<br />
s’est positionné en faveur <strong>de</strong> la mise en place d’une filière bio<strong>déchets</strong> sur le périmètre du syndicat<br />
Bil Ta Garbi. Ce scénario propose également <strong>de</strong> valoriser partiellement les <strong>déchets</strong> sous forme<br />
d’énergie (biogaz) et permet une certaine souplesse d’exploitation.<br />
L’efficacité du tri <strong>de</strong> la fraction fermentescible <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers dépend directement <strong>de</strong><br />
l’implication du citoyen. Cet aspect reprend la préconisation du groupe en matière <strong>de</strong><br />
responsabilisation <strong>de</strong> chacun.<br />
Par ailleurs, l’optimisation du tri et <strong>de</strong> la collecte sélective est susceptible <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s<br />
filières <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> et donc <strong>de</strong> favoriser le développement d’activités localement.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 18
Afin <strong>de</strong> vérifier les conditions dans lesquelles ce type <strong>de</strong> filière permettrait d’établir un<br />
compromis entre l’intérêt environnemental et le coût, le Conseil <strong>de</strong> développement formule une<br />
série <strong>de</strong> propositions :<br />
Améliorer le taux <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s bio<strong>déchets</strong><br />
Le scénario A prévoit d’équiper 21% <strong>de</strong> la population d’une troisième poubelle (<strong>déchets</strong><br />
organiques <strong>de</strong> cuisine). L’objectif pour le syndicat Bil Ta Garbi est d’extraire, d’ici 2008, 4 900<br />
tonnes par an <strong>de</strong> bio<strong>déchets</strong> <strong>de</strong> la poubelle d’ordures ménagères. En mélange avec les <strong>déchets</strong><br />
verts, ces bio<strong>déchets</strong> seront compostés pour produire 2 000 à 2 500 tonnes <strong>de</strong> compost<br />
valorisable.<br />
Même si on mesure la complexité <strong>de</strong> la mise en œuvre d’une collecte <strong>de</strong> bio<strong>déchets</strong>, l’objectif <strong>de</strong>s<br />
21% <strong>de</strong> la population ciblée ne paraît pas assez ambitieux. Il est suggéré d’aller au-<strong>de</strong>là et<br />
d’affecter dès le départ une ambition plus forte en mobilisant <strong>de</strong>s moyens supplémentaires pour<br />
équiper le maximum <strong>de</strong> personnes et augmenter ainsi ce taux <strong>de</strong> collecte.<br />
Faire une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché précise sur la filière bio<strong>déchets</strong><br />
La mise en place <strong>de</strong> la filière bio<strong>déchets</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au préalable une évaluation <strong>de</strong> sa faisabilité. La<br />
structure <strong>de</strong> l’habitat doit être prise en compte, tous les habitants n’étant pas concernés <strong>de</strong> la<br />
même façon. En milieu rural dispersé et en milieu urbain vertical, la collecte <strong>de</strong>s fermentescibles<br />
est plus difficile qu’en habitat pavillonnaire <strong>de</strong>nse. De plus, le périmètre <strong>de</strong> la collecte ne doit pas<br />
dépasser 10km pour limiter le coût <strong>de</strong>s transports et la concurrence.<br />
Examiner l’articulation nécessaire entre le syndicat Bil Ta Garbi et les EPCI membres<br />
Les répercussions <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> collecte doivent être analysées, notamment au niveau <strong>de</strong><br />
l’organisation <strong>de</strong>s EPCI adhérentes au Syndicat Bil Ta Garbi qui disposent <strong>de</strong> la compétence<br />
collecte. La réussite <strong>de</strong> la filière bio<strong>déchets</strong> ne dépend pas uniquement <strong>de</strong> Bil Ta Garbi mais pour<br />
l’essentiel <strong>de</strong> la capacité et <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s intercommunalités <strong>de</strong> base à accompagner ce<br />
mouvement.<br />
Les objectifs ainsi que les modalités d’organisation pour gérer cette filière bio<strong>déchets</strong> doivent être<br />
établis <strong>de</strong> concert entre Bil Ta Garbi et les membres adhérents en charge <strong>de</strong> la collecte.<br />
Encourager les initiatives locales pour gérer le compostage <strong>de</strong>s résidus fermentescibles<br />
La mise en place <strong>de</strong> cette filière bio<strong>déchets</strong> peut prendre appui sur <strong>de</strong>s initiatives portées par <strong>de</strong>s<br />
collectifs <strong>de</strong> citoyens soucieux <strong>de</strong> prendre en charge localement la valorisation <strong>de</strong> ces <strong>déchets</strong>.<br />
Bon nombre <strong>de</strong> citoyens se disent prêts à s’engager dans ce type <strong>de</strong> démarche. Pour accompagner<br />
ce mouvement et faire émerger <strong>de</strong>s solutions durables, il est souhaitable d’établir un « cahier <strong>de</strong>s<br />
charges » garantissant la maîtrise du processus <strong>de</strong> gestion mis en place. Le respect <strong>de</strong> ce cahier <strong>de</strong>s<br />
charges pourrait éventuellement conditionner <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s aux équipements (achat <strong>de</strong> broyeur pour<br />
végétaux, composteurs, poubelles ménagères séparatives par exemple).<br />
Réduire les rotations<br />
Parallèlement aux techniques <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>, il est important <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong>s<br />
transports générés par cette activité.<br />
Le Conseil <strong>de</strong> développement suggère au syndicat Bil Ta Garbi <strong>de</strong> quantifier les rotations afin <strong>de</strong><br />
limiter les impacts sur l’environnement.<br />
Le scénario A correspond aux attentes du Conseil <strong>de</strong> développement qui souhaite appliquer le<br />
principe <strong>de</strong> précaution sur la technique d’incinération au profit <strong>de</strong> la valorisation biologique et <strong>de</strong><br />
la technique <strong>de</strong> stockage. C’est également en ce sens qu’il place en second choix le scénario C<br />
« Mécanico-biologique ».<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 19
CONCLUSION<br />
En préconisant <strong>de</strong> mettre en œuvre le scénario A, le Conseil <strong>de</strong> développement a conscience qu’il<br />
s’agit <strong>de</strong> la solution la plus exigeante pour les citoyens comme pour les élus. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une<br />
responsabilisation et un engagement <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs concernés.<br />
Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> cet avis, le Conseil <strong>de</strong> développement s’engage à apporter sa contribution pour<br />
faciliter la mise en œuvre <strong>de</strong> ce scénario.<br />
Depuis les travaux <strong>de</strong> Pays Basque 2010 et du schéma d’aménagement et <strong>de</strong> développement, le<br />
Pays Basque a clairement affirmé son choix <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la qualité territoriale un enjeu stratégique.<br />
Les politiques publiques engagées notamment dans le cadre <strong>de</strong> la Convention spécifique,<br />
convergent dans ce sens. Il apparaît souhaitable que dans le choix que feront les élus <strong>de</strong> Bil Ta<br />
Garbi, la priorité soit donnée à <strong>de</strong>s technologies innovantes et respectueuses <strong>de</strong> l’environnement,<br />
en cohérence avec cette image <strong>de</strong> qualité, garante <strong>de</strong> l’attractivité <strong>de</strong> notre territoire. La mise en<br />
place d’une certification ISO 14 001 peut y contribuer.<br />
Il apparaît également souhaitable d’initier une réflexion commune et <strong>de</strong>s collaborations avec<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s filières <strong>déchets</strong> (<strong>déchets</strong> ménagers, DIB, les <strong>déchets</strong> hospitaliers, les gravats,… )<br />
dans le but <strong>de</strong> développer une politique concertée et sensibiliser l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs aux<br />
limites techniques et financières <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> leur activité.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 20
• Experts auditionnés<br />
• Liste <strong>de</strong>s participants au groupe <strong>de</strong> travail<br />
• Lexique<br />
• Chiffres clés<br />
• Composition du syndicat Bil Ta Garbi<br />
• Grille d’analyse<br />
ANNEXES<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 21
Experts auditionnés<br />
Réunion du 30 août 2004<br />
Présentation <strong>de</strong>s cinq scénarii retenus dans le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
ménagers du Syndicat Mixte Bil Ta Garbi par Monsieur Carrère <strong>de</strong> Bil Ta Garbi.<br />
Présentation par Monsieur Buffo <strong>de</strong> l’ADEME d’un outil pédagogique d’analyse <strong>de</strong>s scénarii.<br />
Réunion du 15 septembre 2004<br />
Présentation <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers dans :<br />
o les centres d’enfouissement technique par Messieurs Duboeuf du cabinet<br />
SOGREAH et Soulé <strong>de</strong> Bizi Garbia.<br />
o les unités <strong>de</strong> valorisation énergétique par Monsieur Lhuillier <strong>de</strong> l’ADEME.<br />
Réunion du 1 er octobre 2004<br />
L’exploitation d’un centre d’enfouissement technique et d’une unité <strong>de</strong> valorisation énergétique à<br />
travers le témoignage d’un assistant à maîtres d’ouvrage, Monsieur Douat, DDAF 40.<br />
Réunion du 13 octobre 2004<br />
Restitution sous forme <strong>de</strong> note <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> l’entretien téléphonique du 7 octobre avec<br />
Monsieur Sarazin, ingénieur retraité, expert dans le domaine <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> protection <strong>de</strong><br />
l’environnement.<br />
Proposition d’une grille d’analyse multicritère réalisée en collaboration avec Monsieur Buffo <strong>de</strong><br />
l’ADEME, <strong>de</strong>stinée à comparer les différents scénarii.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 22
Liste <strong>de</strong>s participants au groupe<br />
« Avis sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers »<br />
• Samuel ANDRE – IMA<br />
• Caroline APPLAGNAT-TARTET – CEPB/CDPB<br />
• Battitta BOLOQUY - CDPB<br />
• Michel BOTELLA - Environnement Intervention<br />
• Alice CACHENAUT – Exploitante agricole<br />
• Bernard CAUSSE - IUT<br />
• Jean-Marie CAZEAUX - IGOERA<br />
• Isabelle CHARRITON - SEASKA<br />
• Stéphanie COCHARD - Syndicat Intercommunal Nive-Nivelle<br />
• Corinne COURREGES – CABAB<br />
• Bernard DARRETCHE - CDPB<br />
• Jean-Marie ETCHART - PACT-CDHAR<br />
• Valérie EYHERALT-SAGASPE - CETEM<br />
• Wilfrid FOUSSE - DDAF<br />
• Michel ITHURBIDE – Mission locale<br />
• Jean LISSAR – CEPB - Conseil régional <strong>Aquitaine</strong><br />
• Christiane LOYCE – CADE<br />
• Gisèle MOUGNOS - CADE<br />
• Françoise PAUTRIZEL – CDPB - Musée <strong>de</strong> la Mer<br />
• Pierre PEDROSA – CEPB – Mairie <strong>de</strong> Boucau<br />
• Bernard RIBOUR - DDAF<br />
• Chantal TORRE – HEMEN<br />
• Odile ZUFFI - CADE<br />
Personnes ressources<br />
• Eric BUFFO – ADEME<br />
• Dominique CARRERE - Bil Ta Garbi<br />
• Jean-Luc FARGUES – DDASS<br />
• Bernard GOURGAND - Conseil général<br />
• Manaïk RIVIERE - Syndicat Mixte pour l’Equipement et le Développement<br />
touristiques <strong>de</strong> la Côte et du pays Basque<br />
• Christian SAUVE<br />
• Michel SOULE - Bizi Garbia<br />
• Claire VINCENS - Conseil général<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 23
Lexique<br />
• Amen<strong>de</strong>ment<br />
Substance visant à améliorer les propriétés physiques du sol. L’amen<strong>de</strong>ment n’est pas forcément riche en<br />
éléments fertilisants à la différence <strong>de</strong>s engrais. Ces <strong>de</strong>ux mots ne sont donc pas synonymes. Si<br />
l’amen<strong>de</strong>ment est riche en matière organique, il sera qualifié d’amen<strong>de</strong>ment organique.<br />
• Bio<strong>déchets</strong><br />
Déchets biodégradables <strong>de</strong>stinés à une valorisation organique. Ces <strong>déchets</strong>, triés à la source par les<br />
particuliers, comportent majoritairement <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> <strong>de</strong> cuisine et <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> <strong>de</strong> jardin.<br />
• Biogaz<br />
Gaz produit par la dégradation en anaérobiose (en l’absence d’oxygène) <strong>de</strong> la matière organique. Il<br />
comprend du méthane (55 à 60%), du gaz carbonique (40 à 45%) et d’autres gaz à l’état <strong>de</strong> trace<br />
(notamment malodorants à base <strong>de</strong> soufre).<br />
• Centre <strong>de</strong> stockage<br />
Au titre <strong>de</strong> la législation sur les installations classées, il s’agit <strong>de</strong> la seule installation d’élimination <strong>de</strong>s<br />
<strong>déchets</strong> par stockage, autorisée à partir <strong>de</strong> 2002.<br />
On distingue :<br />
-les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> dangereux (assimilables aux actuels centres d’enfouissement<br />
technique <strong>de</strong> classe I) avec cependant <strong>de</strong>s conditions d’admission sévères. Les <strong>déchets</strong> industriels<br />
spéciaux ultimes doivent être stabilisés avant leur stockage.<br />
-les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> non dangereux (assimilable au centre d’enfouissement<br />
technique <strong>de</strong> classe II).<br />
-les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> inertes pour les gravats et déblais (assimilable au centre<br />
d’enfouissement technique <strong>de</strong> classe III).<br />
• Compost<br />
Produit d’une qualité donnée issu <strong>de</strong> la dégradation contrôlée <strong>de</strong> la matière organique en présence<br />
d’oxygène (compostage), contenant le moins <strong>de</strong> polluants possible et utilisable comme amen<strong>de</strong>ment<br />
organique.<br />
• Compostage<br />
Processus microbiologique <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong> la matière organique non synthétique en présence d’oxygène<br />
(en aérobiose). Dans le cas <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> en mélange (ordures ménagères, par exemple), l’obtention <strong>de</strong> la<br />
qualité du compost passe obligatoirement par <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> tri, d’où la notion <strong>de</strong> tri-compostage.<br />
• Déchet<br />
Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, dans son article L541-1, définit un déchet comme étant « tout résidu d’un<br />
processus <strong>de</strong> production, <strong>de</strong> transformation, ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus<br />
généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur <strong>de</strong>stine à l’abandon ».<br />
• Déchets banals<br />
Aux côtés <strong>de</strong>s ordures ménagères, dans les mêmes filières ou centres <strong>de</strong> stockage, on trouve <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
d’origine industrielle ou commerciale, qualifiés d’assimilables aux ordures ménagères car ils contiennent les<br />
mêmes composants, mais avec <strong>de</strong>s proportions différentes.<br />
• Déchets encombrants<br />
Déchets qui, par leur volume ou leur poids, ne sont généralement pas collectés avec les ordures ménagères<br />
(vieux réfrigérateurs, sommiers, vélos, cuisinières, gros cartons,…).<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 24
• Déchets flottants ou macro-<strong>déchets</strong><br />
Objets issus <strong>de</strong>s activités anthropiques qui se déplacent dans le milieu naturel au gré <strong>de</strong>s courants éoliens,<br />
fluviaux et marins.<br />
Ils s’accumulent <strong>de</strong> manière récurrente et disparate en divers endroits (plateau continental, fonds marins,<br />
berges <strong>de</strong> rivière, plages, …).<br />
Les plastiques - au sens large du terme – se dégradant très lentement, constituent la majorité <strong>de</strong> ces<br />
<strong>déchets</strong>.<br />
• Déchets inertes<br />
Ces <strong>déchets</strong> ne sont pas susceptibles d’évolution physico-chimique. Ils sont composés d’éléments<br />
minéraux qui n’évoluent pas dans le temps et ne contiennent pas <strong>de</strong> substances toxiques ou dangereuses.<br />
• Déchets organiques<br />
Ces <strong>déchets</strong> sont issus <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> verts, <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> fermentescibles, <strong>de</strong> sous-produits <strong>de</strong> l’industrie<br />
agroalimentaire, <strong>de</strong>s boues et graisses <strong>de</strong> stations d’épuration, <strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> vidanges domestiques, <strong>de</strong>s<br />
effluents d’élevage,…<br />
• Déchets spéciaux<br />
Il s’agit majoritairement <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> d’origine industrielle, mais également <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> <strong>de</strong>s laboratoires ou<br />
PME, <strong>de</strong>s ménages (<strong>déchets</strong> ménagers spéciaux) et du mon<strong>de</strong> agricole (<strong>déchets</strong> phytosanitaires). Ils sont<br />
générateurs <strong>de</strong> nuisances et doivent faire l’objet <strong>de</strong> précautions particulières lors <strong>de</strong> leur élimination.<br />
• Déchets ultimes<br />
Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement définit comme tel, « tout déchet, résultant ou non du <strong>traitement</strong> d’un déchet,<br />
qui ne peut plus être traité dans les conditions techniques et économiques du moment ».<br />
• Déchets verts<br />
Déchets fermentescibles issus <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> jardinage <strong>de</strong>s espaces verts publics ou privés.<br />
• Installation classée<br />
Installation dont l’exploitation peut être source <strong>de</strong> dangers ou <strong>de</strong> pollution. Son exploitation est<br />
réglementée. On distingue celles soumises à déclaration à la Préfecture et celles soumises à autorisation<br />
préfectorale après enquête publique. Les installations <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> font partie <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière<br />
catégorie.<br />
• Lixiviat<br />
Désigne les eaux qui ont percolé à travers les <strong>déchets</strong> stockés en décharge en se chargeant<br />
bactériologiquement et chimiquement. Par extension, désigne aussi les eaux qui sont entrées en contact<br />
avec <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>.<br />
• Mâchefers<br />
Résidus résultant du brûlage <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> et sortant du four. Ils peuvent être valorisés ou stockés en<br />
décharge <strong>de</strong> classe II ; Sont également dénommés « scories ».<br />
• Méthanisation<br />
Production <strong>de</strong> biogaz par la dégradation anaérobie (en absence d’oxygène) contrôlée <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong><br />
organiques.<br />
• Ordures ménagères :<br />
Déchets produits par les ménages et ramassés lors <strong>de</strong>s collectes traditionnelles. Les ordures ménagères<br />
sont composées <strong>de</strong>s emballages et Journaux Revues Magazines recyclables puis <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />
grises.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 25
• Ordures ménagères grises :<br />
Fraction résiduelle après extraction lors du tri réalisé par les ménages, <strong>de</strong>s emballages et Journaux Revues<br />
Magazines (JRM) recyclables, <strong>de</strong>s ordures ménagères.<br />
• Ordures ménagères grises ultimes :<br />
Fraction résiduelle après stabilisation mécano-biologique <strong>de</strong>s ordures ménagères grises. Les ordures<br />
ménagères grises ultimes peuvent être enfouies en Centre <strong>de</strong> Stockage pour Déchets Ultimes (C.S.D.U.)<br />
<strong>de</strong> Classe II.<br />
• Procédé aérobie<br />
Phénomène par lequel les <strong>déchets</strong> vont être dégradés en présence d’oxygène, par opposition au procédé<br />
anaérobie qui a lieu sans la présence d’oxygène.<br />
• Re<strong>de</strong>vance d’enlèvement <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />
La re<strong>de</strong>vance d’enlèvement <strong>de</strong>s ordures ménagères peut être instituée par les communes, établissements<br />
publics <strong>de</strong> coopération intercommunale ou établissements publics locaux qui assurent l’enlèvement <strong>de</strong>s<br />
<strong>déchets</strong>.<br />
Son tarif, calculé en fonction <strong>de</strong> l’importance du service rendu selon <strong>de</strong>s critères variables (poids, volume,<br />
nature <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>,…) est fixé par l’assemblée délibérante <strong>de</strong> la collectivité ou <strong>de</strong> l’établissement public qui<br />
l’institue <strong>de</strong> façon à couvrir l’ensemble <strong>de</strong>s charges (investissement et fonctionnement) du service ou <strong>de</strong> la<br />
partie <strong>de</strong> service concerné. Elle est acquittée par l’usager.<br />
La re<strong>de</strong>vance et la taxe sont exclusives l’une <strong>de</strong> l’autre.<br />
• REFIOM (Résidu d’Epuration <strong>de</strong>s Fumées <strong>de</strong>s Ordures Ménagères)<br />
Résidus issus du dépoussiérage et <strong>de</strong> la neutralisation <strong>de</strong>s gaz <strong>de</strong>s incinérateurs. Ils comprennent les<br />
cendres volantes provenant du dépoussiérage <strong>de</strong>s fumées, les cendres sous foyer et, lorsque le procédé<br />
d'épuration est un procédé humi<strong>de</strong>, le gâteau <strong>de</strong> filtration issu du <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> lavage <strong>de</strong>s<br />
fumées. On parle aussi <strong>de</strong> cendres. Ils sont toxiques et <strong>de</strong>vront subir un <strong>traitement</strong> <strong>de</strong> stabilisation, avant<br />
d'être stockés systématiquement en centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe I.<br />
• Refus<br />
Fraction <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> qui a soit été soustraite au flux (en centre <strong>de</strong> tri) avant <strong>traitement</strong> ou qui est récupérée<br />
après un <strong>traitement</strong> inadaptée à sa nature. Les <strong>déchets</strong> sont non conformes au cahier <strong>de</strong>s charges du centre<br />
<strong>de</strong> tri. Ils seront soit incinérés, soit mis en décharge. Ils représentent 10 à 40 % <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> entrants, selon<br />
la composition et la qualité <strong>de</strong> la collecte séparative et l'efficacité du centre <strong>de</strong> tri.<br />
Exemples : - Refus <strong>de</strong> tri (ensemble <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> enlevés par les opérateurs en centre <strong>de</strong> tri qui ren<strong>de</strong>nt<br />
impropre la valorisation du flux restant).<br />
- Refus <strong>de</strong> compostage constitués <strong>de</strong> fractions non fermentescibles (verre ou métaux).<br />
- Refus d’incinération constitués <strong>de</strong>s matières incombustibles (métaux).<br />
• Stabilisation biologique <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />
La stabilisation biologique, ou mécano-biologique, <strong>de</strong>s ordures ménagères grises permet :<br />
− D’une part une dégradation partielle <strong>de</strong> la matière organique contenue dans les <strong>déchets</strong> et<br />
<strong>de</strong> réduire la production <strong>de</strong> biogaz et la teneur en polluants <strong>de</strong>s lixiviats <strong>de</strong>s Centres <strong>de</strong><br />
Stockage,<br />
− D’autre part <strong>de</strong> réduire en volume et en poids la quantité <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> résiduels.<br />
Ce pré-<strong>traitement</strong> est réalisé avant l’enfouissement en Centre <strong>de</strong> Stockage pour Déchets Ultimes<br />
(C.S.D.U.) <strong>de</strong> classe II. Il combine à la fois le tri mécanique <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> (criblage, déferraillage, tri<br />
<strong>de</strong>nsimétrique) et le <strong>traitement</strong> biologique par voie aérobie (compostage) ou anaérobie (méthanisation). Il<br />
permet ainsi d’atteindre les objectifs réglementaires (réduction <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> biodégradables mis en<br />
décharge) fixés par la directive européenne sur les décharges du 26 avril 1999.<br />
• Taxe d’enlèvement <strong>de</strong>s ordures ménagères (TEOM)<br />
La taxe d’enlèvement <strong>de</strong>s ordures ménagères est une imposition additionnelle à la taxe foncière sur les<br />
propriétés bâties, récupérable auprès <strong>de</strong>s locataires. Sa base est la même que celle <strong>de</strong> la taxe foncière. Son<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 26
taux est déterminé par l’administration en divisant le produit voté par le conseil <strong>de</strong> la collectivité<br />
bénéficiaire par la somme <strong>de</strong>s bases d’imposition. La TEOM n’est donc pas proportionnelle au service<br />
rendu.<br />
• Taxe sur l’enfouissement (TGAP)<br />
Le 1 er janvier 1999, une Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) a été créée. Cette taxe se<br />
substitue à l’ensemble <strong>de</strong>s prélèvements fiscaux et parafiscaux précé<strong>de</strong>mment en vigueur dans le domaine<br />
<strong>de</strong> l’environnement et notamment les taxes gérées par l’ADEME (la taxe sur le <strong>traitement</strong> et le stockage <strong>de</strong><br />
<strong>déchets</strong>, la taxe parafiscale sur les huiles <strong>de</strong> base et la taxe d’atténuation <strong>de</strong>s nuisances sonores).<br />
• Unité <strong>de</strong> valorisation énergétique (UVE)<br />
Il s’agit d’un incinérateur avec récupération <strong>de</strong> l’énergie générée.<br />
• Valorisation<br />
Utilisation d’un ou plusieurs <strong>déchets</strong> en profitant <strong>de</strong> leurs qualités, soit à la production <strong>de</strong> matériaux neufs<br />
dans un cycle <strong>de</strong> production (recyclage), soit à d’autres fins (utilisation agricole <strong>de</strong> compost, production<br />
d’énergie à partir du brûlage <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong>).<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 27
• Périmètre<br />
o Syndicat Bil Ta Garbi : 235 000 habitants, 200 communes<br />
o Aire d’étu<strong>de</strong> (avec Syndicat Bizi Garbia) :280 000 habitants, 210 communes<br />
• Données Démographiques<br />
o Population du Syndicat : 235 000 hab en 2002<br />
242 000 hab en 2005<br />
261 000 hab en 2020<br />
o Hypothèses : + 0,62 %/an pour zone CABAB, Sied et C.C. Nive Adour<br />
+ 0,41 %/an pour le reste du territoire<br />
soit + 0,5 %/an en moyenne sur le Syndicat<br />
Chiffres clés<br />
• Gisement <strong>déchets</strong> ménagers (ordures ménagères (OM) + <strong>déchets</strong> <strong>de</strong>s artisans et petits<br />
commerçants collectés avec les OM)<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
26 Millions <strong>de</strong> tonnes<br />
o Moyenne pour le Pays Basque<br />
140 000 tonnes en 2002<br />
170 000 tonnes en 2025<br />
• Gisement d’ordures ménagères<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
21.4 Millions <strong>de</strong> tonnes dont 2.7 Millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> matériaux recyclable<br />
o Moyenne pour le Pays Basque<br />
97 000 tonnes en 2002, dont 12 000 tonnes <strong>de</strong> <strong>déchets</strong> recyclables détournés<br />
122 700 tonnes en 2025<br />
• Production d’ordures ménagères<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
353kg/habitant/an<br />
o Moyenne du Pays Basque<br />
400kg/habitant/an en 2002 dont 354kg/habitant/an d’ordures ménagères grises et<br />
49kg/habitant/an d’emballages et journaux recyclés.<br />
440kg/habitant/an en 2015<br />
• Verre issu <strong>de</strong> la collecte sélective<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
En apport volontaire, 26kg/hab./an en valeur moyenne, 53kg/hab./an en valeur très<br />
performante.<br />
o Résultat Syndicat Bil Ta Garbi<br />
6200 tonnes collectées sur le périmètre en 2002,<br />
Soit 26 kg/hab/an en moyenne (performance par EPCI allant <strong>de</strong> 21 à 37 kg/hab/an)<br />
• Journaux Revues Magazines (JRM) issus <strong>de</strong> la collecte sélective<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
En apport volontaire, 14 à 27 kg/hab./an.<br />
En porte à porte, 21 à 38 kg/hab./an.<br />
Avis CDPB sur le schéma <strong>directeur</strong> <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s <strong>déchets</strong> ménagers - 4 novembre 2004 28
o Résultat Syndicat Bil Ta Garbi<br />
En apport volontaire, 3000 tonnes soit 16kg/hab./an.<br />
En porte à porte, 800 tonnes soit 15kg/hab./an<br />
• Emballages issus <strong>de</strong> la collecte sélective<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
En apport volontaire, 7 à 20 kg/hab./an.<br />
En porte à porte, 16 à 32 kg/hab./an.<br />
o Résultat Syndicat Bil Ta Garbi<br />
En apport volontaire, 240 tonnes soit 4,7kg/hab./an.<br />
En porte à porte, 1 550 tonnes soit 8,8kg/hab./an<br />
Soit une moyenne <strong>de</strong> 7,6 kg/hab./an.<br />
• Encombrants<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
50 à 60 kg/hab/an<br />
o Résultat Syndicat Bil Ta Garbi<br />
17 500 tonnes (dont gravats sur CABAB et Sied) soit 78 kg/hab./an.<br />
12 750 tonnes estimées hors gravats, soit 57 kg/hab./an<br />
• Déchets verts<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
35 kg/hab/an<br />
o Résultat Syndicat Bil Ta Garbi<br />
11 500 tonnes soit 49 kg/hab./an.<br />
5000 tonnes estimées pour les services techniques<br />
• Totalité <strong>de</strong>s matériaux collectés en déchetteries (encombrants, <strong>déchets</strong> verts, bois,<br />
ferrailles, gravats, huiles, batterries, piles, etc..)<br />
o Moyenne nationale en 2000<br />
150 à 175 kg/hab/an<br />
o Résultat Syndicat Bil Ta Garbi<br />
30 000 tonnes soit 142 kg/hab./an.<br />
Dont 13 600 tonnes valorisée<br />
• Moyenne nationale <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s ordures ménagères traités par filière (en%)<br />
Traitement biologique : 8%<br />
Tri <strong>déchets</strong> recyclable ménagers : 7%<br />
Incinération sans récupération d’énergie : 5%<br />
Incinération avec récupération d’énergie : 36%<br />
Stockage : 44%<br />
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PERFORMANCES SOCIALES<br />
Nombre d'emplois<br />
Acceptabilité sociale<br />
Responsabilisation du citoyen<br />
PERFORMANCES ECONOMIQUES<br />
Coût d'exploitation<br />
Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion<br />
Effet d'entrainement sur l'économie locale<br />
PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES<br />
Bilan matière / taux <strong>de</strong> valorisation<br />
Conditions d'implantation<br />
Risque (sanitaires, environnementaux,…)<br />
Recommandations<br />
SYNDICAT BIL TA GARBI<br />
COMPARAISON DES SCENARIOS DE TRAITEMENT DES DECHETS<br />
Scénario A<br />
Valorisation<br />
biologique<br />
Scénario B<br />
Incinération<br />
Scénario C<br />
Mécanobiologique<br />
Grille d’analyse<br />
Scénario C bis C<br />
+ incinération<br />
Scénario D<br />
Exportation<br />
partielle<br />
110 à 115 €/t 100 à 105 €/t 100 à 105 €/t 110 à 115 €/t 100 à 105 €/t<br />
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