Parents-taxis, la police va sévir

Du 16 au 23 septembre 2009 - N0 483 - www.leregional.ch CoURRieRs 39
A propos de la votation sur la police
Une police UNiE, enfin!
Maintenir une police constamment
tiraillée entre communes et canton,
comme aujourd’hui, est totalement
déraisonnable. L’accomplissement
d’une tâche publique essentielle
dans de telles conditions engendre
des conflits de compétences, des
lourdeurs organisationnelles, des
doublons coûteux, du gaspillage,
ce qui n’est pas acceptable. Chaque
jour en apporte la preuve (allez voir
ce qu’en dit l’ancien commandant
de la police cantonale Pierre Aepli
sur http://www.police-unie.ch/).
Il y a bientôt vingt ans qu’on parle
en vain de réformer ce système dépassé
et inapte à résoudre les problèmes
sécuritaires de notre époque.
Maintenant, il faut changer !
Les opposants font peur aux Vaudois
en brandissant de manière
mensongère le spectre des coûts et
des impôts. Faux problème, qui a
déjà trouvé ses solutions dans un
rapport cantonal tout ce qu’il y a
de plus officiel. De plus, Fribourg,
Berne ou Neuchâtel - pour ne citer
que ces quelques cantons voisins –
ont réussi. Pourquoi les Vaudois ne
le pourraient-ils pas ?
En cas de non, on est reparti dans
cette organisation embrouillée, qui
génère inefficacité et conflits, pour
au moins quinze à vingt ans. Tous
les efforts consentis, toutes les discussions
et projets n’auront servi à
rien. Un vrai gâchis.
Gendarmes, officiers, inspecteurs,
des députés de tous les partis,
nombre de communes et de policiers
communaux soutiennent la
police unie. Faites comme eux et
votez OUI à une police plus simple,
plus efficace et plus économique !
Pierre Rochat, ancien député,
Chamby sur Montreux
Qui va contrôler
les polices
intercommunales?
Le protocole d’accord proposé par
le Conseil d’Etat comme pseudocontreprojet
à l’initiative pour une
police unifiée souffre d’une grave
carence: les polices intercommunales
ne sont soumises à aucun
parlement démocratiquement élu.
Les Conseils de Sécurité prévus par
le protocole ne sont pas composés
d’élus mais d’électeurs choisis par
les Conseils communaux. C’est un
système de délégation qui revient
à former des parlements fantoches
nullement représentatifs de la population.
Les services intercommunaux,
telle la gestion des eaux,
ont des structures semblables. Le
moins que l’on puisse dire, c’est
qu’elles n’ont pas toujours offert
toutes les garanties. Souhaitonsnous
vraiment confier notre sécurité
à des organismes artificiels au
fonctionnement opaque? Contrairement
au protocole, la police unifiée
ne nous exposerait pas à ce
genre de problème, puisque c’est
le Grand Conseil, élu directement
par le peuple, qui exercerait cette
mission de contrôle. En ce qui me
concerne, je refuserai la généralisation
d’un système de polices intercommunales
démocratiquement
déficient. Je voterai OUI à une police
unifiée et cohérente.
Olivier Gfeller, Montreux
député et conseiller communal
A propos d’une buvette sur le port (Le Régional
du 14.7.09) Et lettre de lecteurs signée
D’Angelo (Le Régional du 13.8.09)
Restituer la vérité
Madame, il est de mon devoir de
restituer la vérité pour vos lecteurs.
M. D’Angelo explique que
je déclare mon soutien au projet
(d’une buvette sur le port ndlr).
Oui, je soutiens la nécessité de rénover
le local du Vétéran. En ce qui
concerne la buvette, j’ai exprimé
mes craintes. Elles sont contenues
dans le PV de la commission ad’
hoc. Notamment: une construction
de béton qui prenne la vue sur le
lac depuis l’hôtel, en particulier de
la terrasse et du restaurant. Une esthétique
ne s’accordant pas au lieu.
Des nuisances dues à la construction.
Le bruit lors de la fréquentation
de la buvette.
On m’a demandé si j’envisageais
de faire opposition, j’ai répondu
que cette éventualité n’était pas à
exclure. M. D’Angelo souligne que
le délai d’opposition à la décision
du conseil communal a été dépassé.
Permettez-moi de faire valoir
l’Art. 33 sur le droit de pétition. A
la suite du vote du conseil communal,
il n’était pas nécessaire de lancer
une pétition puisqu’on m’avait
proposé un dialogue. Ce dialogue
a finalement eu lieu, mais après
l’échéance du délai prévu. Aucune
concession n’ayant été accordée, le
soutien de la population a été par
la suite nécessaire.
M. D’Angelo estime dans ses propos
que la buvette ne va pas nuire
à l’esthétique du lieu sachant que
le feuillage des arbres en protège
sa vue. Dans son courrier il propose
que «j’abatte les arbres devant
l’hôtel et le quai avant d’abattre le
projet de la buvette». Nous vivons
une ère où il est certainement plus
important de maintenir en vie la
nature plutôt que de construire des
blocs en béton à basse fréquentation
annuelle.
Je lui propose d’observer la nature.
Il remarquera qu’en automne les
feuilles tombent, les arbres se dénudent.
Il pourra réaliser l’impact
de ce projet pendant les 6 mois de
l’année où la buvette sera peu fréquentée
mais où l’hôtel continue à
accueillir ses clients. Il est certainement
utile de souligner qu’actuellement
quatre cafetiers/restaurateurs
autour de port servent des
boissons rafraîchissantes dans un
cadre relaxant à une échelle de prix
différente. Permettez-moi de rassurer
ceux qui pensent que nous sommes
intéressés à exploiter les lieux
en question, en leur disant que nos
intentions sont d’abord de protéger
un site historique puis d’offrir
un cadre de charme aux clients de
l’hôtel et du restaurant.
Christopher Rudolph
Directeur – Hôtel du Lac Vevey
A propos de la votation sur l’assurance
invalidité
Un petit geste peut
sauver beaucoup
L’assurance invalidité est en péril:
elle perd 1,4 milliards par an, sa
dette atteint 14 milliards. Ce malgré
les gros sacrifices exigés depuis la
5e révision de l’AI; il y a désormais
46 % de nouvelles rentes en moins.
Et la révision des anciennes rentes
est devenue hypersévère. Aider
l’AI sécurisera l’AVS, qui comble le
trou de l’AI. Quel moyen face à une
situation qui ne peut durer? Une
hausse légère de la TVA, si l’on veut
éviter une ponction sur les salaires.
Limitée dans le temps (2011 à
2017), elle ne peut être prolongée
sans vote du peuple et des cantons.
Elle n’est pas de 8 % comme
des messages ambigus le laissent
croire, mais de 0,1 % à 0,4 % suivant
les produits.
Cela fait 7,10 fr. pour un ménage gagnant
4’600 fr. mensuels ou encore:
- 100 fr. sur une auto de 25’000 fr.,
- 20 centimes sur un habit de 50 fr.,
- 5 centimes sur une note de restaurant
de 25 fr.
Cela ne ralentira pas l’activité économique,
surtout en l’absence
d’inflation. Au contraire, maintenir
le pouvoir d’achat des rentiers AI
est important.
Si le non l’emporte le 27 septembre,
ce sera dramatique pour qui
n’a que le modeste pécule d’une
rente AI. De même, bien des personnes
dépendant de cette assurance
pour mener une vie de tous
les jours normale (aménagements
à domicile, prothèses diverses,
etc.).
Rappelons en votant que nul n’est
à l’abri d’un coup dur, quiconque
peut avoir besoin de l’AI.
Le petit geste demandé est indispensable
pour atteindre l’objectif
crucial d’une AI saine
Luc Recordon
Conseiller aux États
A propos de l’article: Franz Weber n’affole
pas Lavaux
L’empereur du Lavaux
La première bataille est achevée,
Franz Weber a gagné! Son initiative
pour sauver le Lavaux a obtenu les
signatures nécessaires, le bon prophète
a été applaudi par ses disciples.
Encerclé, puis attaqué pendant
tout l’engagement, le vétéran
Franz a réussi à faire la différence.
Armé de courage et avec toute sa
détermination, il a obligé ses ennemis
au retrait, lesquels se sont retirés,
en courant se réfugier dans les
vignes. Nonobstant la défaite, les «
mercenaires » avec leurs manies expansionnistes
n’ont pas l’intention
de déposer les armes, au contraire,
ils essaient de se réorganiser et se
préparent à de nouveaux assauts.
Des tactiques infaillibles telles que
les campagnes infamantes ont toutes
échouées puisque les résultats
ont donné raison à Sir Franz.
A présent, ils recherchent de nouveaux
alliés. De grandes manœuvres
sont secrètement prévues,
entre outre un débat sur le sujet
aura lieu prochainement au Château.
Leurs fidèles partenaires (des
sages qui sortent de léthargie tous
les cinq ans et qui pour se faire
élire racontent n’importe quoi) décideront
de la suite.
En attendant, Franz Weber scrute à
l’horizon avec ses jumelles les collines
du Lavaux afin que l’artillerie
lourde ennemie (les grues) ne se
positionne pas sur le magnifique
patrimoine mondial de l’UNESCO.
Salvatore Nappi, Lutry