JOURNAL - Archives de Vendée

( 8 )
M ue les Anglais n'ont pas vu sans terreur combiess
les travaus de M. Arlan' pouvaient inluer sur La
decadence de leurs colonies. En 1800 uu anonymo
lui offrit une smarm de 50,000 ecus, et en 843,1, une
autre de aoo 000, voulait publier uu ouvrage ,
dam lequel ii avouerait que son enthousiasme
egare, que ses experiences en grand lin' avaient 414inantre
la futilite de ses essaiv, quit avait enfin
acquis Ia conviction que le sucre de betteraves ne
pouvait jamais suppteer celui de cannes. M. Achara
cut assez de grandeur d'ame pour rejeter nue offre
Si seduisante, que les anglais sculs avaieut interet de
lui faire.
En l'an 8, l'Institut de France charges une commission
d'examiner le procede do M. Achard , et
de lui en faire connaitre le resultat. Le rapport fut
favorable ; ceperidant le prix du sucre n etait pas
encore assez Cleve, pour que Fcxtraction de celui
'de la betterave pia presenter des avantages assez
rands pour lutter contre les pre,ugils qui devaient
naturellement repousser cette uouveaute.
Les circonstances ont hen changees. Le sucre est
quatre fois plus rare et plus cher qu'il ne fault along
et nous ne pouvous plus en consommer la merne
quantite , a moms que le Gorr vernement ne veuille
consentir que la France paye uu tribut de plus de 4o
millions a son ennemi le plus acharne et lui fournisse
par consequent les moyens de continuer la guerre
lui fait depuis vingt am.
Le moment etait venu de s'emparer de la dicou-E
Terte du chyruiste de Berlin, et le Gouvernement
auquel zion riechappe de cc qui peut contribuer
la prosperite de la Nation, a su saisir cot 'a-propos.
Tons les chyinistes francais out ete invites a repeter
de nouveau les procecles de M. Achard. Ils out repondu
a cet appel , et la fabrication do sucre de bette..
raves a ete essayee par taut de personnes quo les
idees cora maintenant fixries d'une maniere irrevocable
sur la certitude des benefices que &oh produire
cette fabrication. Its pcuirent memo devenir plus
considerables ne le sont aujourd'hui, taut pour
le fabricant que pour le consomrnateur, par le perhicti°12nellleAt
e,t obarlificatiou des proc6d4