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15 mai ? 21 oct. 2012 - Fondation Cartier pour l'art contemporain ...

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HISTOIRES DE VOIR<br />

SHOW AND TELL<br />

Présentée du <strong>15</strong> <strong>mai</strong> au <strong>21</strong> <strong>oct</strong>obre <strong>2012</strong>, l’exposition<br />

Histoires de voir, Show and Tell fait<br />

découvrir les œuvres et raconte les histoires<br />

de plus de 50 artistes du monde entier,<br />

peintres, sculpteurs, dessinateurs et cinéastes.<br />

Ils sont brésiliens, indiens, congolais <strong>mai</strong>s<br />

aussi haïtiens, mexicains, européens, japonais,<br />

américains. Ils vivent à Paris ou Port-au-<br />

Prince, à Tokyo ou dans les faubourgs de<br />

Mexico City, en Amazonie ou dans les campagnes<br />

non loin de Mumbai.<br />

Ils se sont découverts artistes et ont appris à<br />

voir dans des circonstances et des contextes<br />

singuliers ; souvent considérés comme « naïfs »<br />

ils ont rarement été invités à présenter leurs<br />

œuvres dans des institutions dédiées à l’art<br />

<strong>contemporain</strong>.<br />

Regarder autrement<br />

Histoires de voir est née de la curiosité d’aller voir<br />

et de comprendre en quoi consiste l’art dit<br />

« naïf », « autodidacte » ou « primitif », de partir à<br />

la rencontre d’artistes empruntant d’autres chemins<br />

que ceux imposés par les codes visuels<br />

dominants, de revisiter les relations entre art<br />

<strong>contemporain</strong> et art populaire, entre art et artisanat.<br />

L’exposition répond au désir de libérer le<br />

regard et de regarder autrement, de donner la<br />

parole à des artistes et des communautés d’artistes<br />

qui portent sur le monde un regard émerveillé.<br />

Elle fait connaître des femmes et des<br />

hommes <strong>pour</strong> qui l’art est « en lien étroit avec l’hypersensibilité<br />

du cœur » et dont les œuvres sont « un<br />

document de vie », selon les mots d’Alessandro<br />

Mendini, designer et architecte italien qui scénographie<br />

l’exposition.<br />

Voix d’artistes<br />

Riche de plus de 400 œuvres, accompagnée de<br />

films et de textes qui donnent à entendre et à lire<br />

la parole des artistes, à comprendre les contextes<br />

dans lesquels leur art apparaît, l’exposition révèle<br />

un vaste réseau de correspondances, de complicités<br />

secrètes entre des œuvres issues de géographies,<br />

de cultures et de savoirs différents. Malgré<br />

la diversité des styles, de nombreux éléments<br />

relient les œuvres entre elles : l’exubérance des<br />

couleurs, la distorsion des échelles et des perspectives,<br />

la stylisation des formes <strong>mai</strong>s aussi la représentation<br />

de la nature, des animaux et des visages,<br />

la place du rêve et de l’imaginaire.<br />

Histoires de voir célèbre l’existence de pensées<br />

autres, la recherche de formes nouvelles, suggérant<br />

qu’une multiplicité d’arts <strong>contemporain</strong>s est<br />

possible. L’exposition affirme la puissance créatrice<br />

d’artistes <strong>pour</strong> lesquels peindre, modeler,<br />

filmer, dessiner, coudre, sculpter est à la fois une<br />

recherche de la connaissance et une expérience<br />

du monde.<br />

HISTOIRES CHOISIES<br />

Ariel Kuaray Poty Ortega<br />

Né en 1985 dans le village de Tamandua en<br />

Argentine, Ariel Kuaray Poty Ortega est un<br />

artiste guarani qui a toujours rêvé de faire des<br />

études de cinéma. Il vit aujourd’hui au Brésil et<br />

réalise des films avec et <strong>pour</strong> sa communauté,<br />

grâce au programme brésilien Vídeo nas Aldeais<br />

qui donne aux indiens les moyens de prendre la<br />

parole par l’image en leur confiant du matériel<br />

vidéo, et en les formant aux techniques de réalisation<br />

et de montage.<br />

Dans ses films, Ariel Kuaray Poty Ortega suit<br />

sans artifice la vie quotidienne de sa communauté<br />

mbya guarani : chaque film est l’occasion<br />

<strong>pour</strong> ses membres de réfléchir à haute voix sur<br />

l’image qu’ils donnent aux Jurua (les Blancs), et<br />

de résister aux préjugés négatifs et à l’histoire<br />

officielle portés par ces derniers. En retournant<br />

la caméra sur sa communauté, Ariel Kuaray Poty<br />

Ortega propose un jeu de regards où l’expression<br />

cinématographique est un moyen d’affirmer et<br />

de sauvegarder une identité et une culture.<br />

Virgil et la famille Ortiz<br />

Né en 1969, Virgil Ortiz habite à Cochiti Pueblo<br />

(Nouveau-Mexique, USA). Cadet d’une fratrie<br />

de six enfants, il a grandi dans un environnement<br />

où les contes, le ramassage de l’argile, la<br />

cueillette des plantes sauvages et la production<br />

de poteries figuratives faisaient partie de la vie<br />

quotidienne.<br />

En 2011, il a rassemblé autour de lui quatre générations<br />

de la famille Ortiz <strong>pour</strong> créer la série<br />

Vertigo, composée de <strong>21</strong> pièces. Avec sa famille,<br />

Virgil Ortiz a recréé un ensemble de figurines à<br />

l’aide d’une photographie de Ben Wittick représentant<br />

un ensemble de poteries cochiti à Albuquerque<br />

vers 1885 : « J’ai eu l’impression que mon<br />

destin était de sauvegarder la tradition de ces figures<br />

cochitis se tenant debout. […] Ce que je veux faire, c’est<br />

continuer la chaîne, passer le savoir-faire à la génération<br />

suivante et <strong>mai</strong>ntenir la tradition en vie. »<br />

(Détail)<br />

Isabel Mendes da Cunha<br />

Isabel Mendes da Cunha a aujourd’hui 88 ans.<br />

Elle est née dans la vallée du Jequitinhonha<br />

dans le Nord-Est de l’État du Minas Gerais (Brésil).<br />

Dans cette vallée qui compte plus de 300<br />

femmes céramistes <strong>pour</strong> 5 hommes – suite à<br />

l’exode des maris vers les villes dans les années<br />

1970 –, l’artisanat, et notamment la céramique,<br />

est l’une des ressources principales. Isabel<br />

Mendes da Cunha a appris la technique de la<br />

céramique avec sa mère, en fabriquant des<br />

objets usuels qui étaient ensuite vendus sur les<br />

marchés. Après la mort de son mari, et face à la<br />

concurrence des produits industriels, elle a<br />

orienté sa production vers la sculpture artistique<br />

en créant de grandes figures en céramique.<br />

Grâce à cet acte créatif né d’une pratique artisanale<br />

propre à toute une vallée, Isabel Mendes<br />

da Cunha est aujourd’hui reconnue et respectée.<br />

(Détail)<br />

Sibrun Rosier<br />

et Jean-Baptiste Jean Joseph<br />

En Haïti, lors de cérémonies consacrées aux<br />

dieux du vaudou, les initiés font tournoyer des<br />

drapeaux sur lesquels sont représentés les vèvès<br />

(les signes distinctifs des dieux). Ces drapeaux<br />

sont issus de la culture religieuse et de la tradition<br />

artistique et artisanale du peuple haïtien.<br />

Ceux présentés dans l’exposition ont été confectionnés<br />

par Sibrun Rosier et Jean-Baptiste Jean

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