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Migration au Cameroun Migration au Cameroun - IOM Publications

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Résumé<br />

Au <strong>Cameroun</strong>, les flux migratoires actuels se traduisent, d’une part, par<br />

un mouvement général des campagnes vers les villes et, d’<strong>au</strong>tre part, par une<br />

tendance à l’émigration vers l’Europe, en particulier vers la France.<br />

Grâce à son potentiel socio-économique et à sa relative stabilité politique,<br />

le pays s’est avéré une zone de destination des flux migratoires. Néanmoins, il<br />

perd actuellement de son attractivité. La migration paraît relativement équilibrée<br />

<strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong>, comme en attestent les chiffres de la division de la population des<br />

Nations Unies : sur la période 1995-2000, le t<strong>au</strong>x net de migration (pour 1000<br />

personnes) était nul, et de -0,1 sur la période 2000-2005. Pour la période 2005-<br />

2010 il est estimé à -0,2 et à -0,1 pour 2010-2015 (DPNU, 2008).<br />

L’immigration <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong><br />

Alors que l’immigration <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> était en <strong>au</strong>gmentation dans les<br />

années 1970-1980 (143 611 immigrants en 1976 et 257 689 en 1987), elle est en<br />

constante diminution depuis lors. Le nombre d’immigrants s’élevait à 228 383<br />

personnes en 2000, à 211 880 en 2005 et des estimations fixent à 196 570 le<br />

nombre d’immigrants en 2010 (DPNU, 2009). Le <strong>Cameroun</strong> semble donc perdre<br />

progressivement de son attractivité.<br />

En 2007, les immigrants proviennent essentiellement des pays limitrophes :<br />

Nigeria, Tchad, Guinée Equatoriale, République centrafricaine (DRC, 2007).<br />

Il est difficile d’obtenir davantage de précisions quant <strong>au</strong>x types<br />

d’immigrants en raison de l’absence de données précises en la matière.<br />

L’importance de l’économie informelle ne permet pas une gestion efficace des<br />

travailleurs migrants, rendant impossible l’évaluation de leur nombre et de<br />

leurs caractéristiques. Le manque de données est d’<strong>au</strong>tant plus important que<br />

les différentes enquêtes menées <strong>au</strong>près des ménages (ECAM I et II) en 1996<br />

et 2001, n’ont pas abordé la question des migrations. On attend toujours à<br />

l’heure actuelle les résultats du dernier recensement (2004), censés fournir des<br />

indications précises.<br />

On dispose cependant d’informations quant à la présence de réfugiés et<br />

de demandeurs d’asile <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong>. De par sa position géographique (pays<br />

limitrophe avec presque tous les pays de la sous-région) et sa stabilité politique,<br />

le <strong>Cameroun</strong> s’avère une destination privilégiée pour de nombreuses personnes,<br />

fuyant les guerres dans leur pays d’origine ou de résidence. Les réfugiés présents<br />

<strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> en 2006 et 2007 étaient principalement originaires du Tchad (40<br />

500), de la République centrafricaine (24 000) et du Nigeria (3 000). Le nombre<br />

<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> : Profil National 2009<br />

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