Migration au Cameroun Migration au Cameroun - IOM Publications
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Les facteurs conduisant à la migration<br />
La migration <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> s’explique par plusieurs facteurs. Ces derniers<br />
ont un effet dissuasif sur les immigrants potentiels. Ils provoquent par conséquent<br />
une diminution des flux migratoires vers le <strong>Cameroun</strong>, et suscitent même le<br />
départ des <strong>Cameroun</strong>ais. En effet, le <strong>Cameroun</strong>, comme la plupart des pays<br />
en développement, connaît depuis le milieu des années 1980 des difficultés en<br />
raison de la p<strong>au</strong>vreté, de la crise économique, de la croissance démographique<br />
galopante, du poids de la dette extérieure, de l’urbanisation mal maîtrisée des<br />
villes, et des politiques d’ajustement rarement en adéquation avec la réalité<br />
nationale. L’analyse des indicateurs de p<strong>au</strong>vreté révèle que l’incidence sur la<br />
population était encore de 55 % en 2007, ce qui est loin de l’objectif de 25 % à<br />
atteindre par l’Etat d’ici 2015 (INS, ECAM III, 2007).<br />
Le <strong>Cameroun</strong> a un développement humain moyen, avec un IDH variant<br />
entre 0,500 et 0,779 (PNUD, 2004 et 2006).<br />
Ainsi s’expliquent les nouvelles tendances migratoires des populations<br />
des campagnes vers les villes, puis des villes vers les pays de la sous-région et<br />
enfin vers d’<strong>au</strong>tres continents, principalement l’Europe, aspirant en tout premier<br />
lieu à améliorer leurs conditions de vie.<br />
Les conséquences des migrations sur la société camerounaise<br />
Les migrations ont un impact sur l’économie nationale. En effet,<br />
les transferts de fonds effectués par les émigrés camerounais permettent<br />
notamment de lutter contre la p<strong>au</strong>vreté.<br />
Selon la Banque mondiale, le montant des envois des migrants camerounais<br />
était évalué à 103 millions dollars E.-U. en 2005, soit 2,5 % de l’Aide publique<br />
<strong>au</strong> développement (APD). Le montant des fonds transférés est en constante<br />
<strong>au</strong>gmentation, passant de 11 millions de dollars E.-U. en 2000, à 103 millions<br />
en 2004 et 167 millions en 2008. Ce montant représente 0,8 % du PIB en 2008<br />
(Banque mondiale, 2009).<br />
Les transferts d’argent visent le plus souvent la prise en charge des frais<br />
médic<strong>au</strong>x et de scolarisation, le paiement du loyer ou encore l’achat de biens de<br />
consommation.<br />
Ces transferts stimulent l’activité économique du pays en se substituant<br />
<strong>au</strong>x crédits et <strong>au</strong>tres modes de financement. Ils permettent d’initier des projets<br />
et <strong>au</strong>tres activités génératrices de revenus. Les envois de fonds réduisent<br />
considérablement la perte de devise, c<strong>au</strong>sée par les déficits de la balance des<br />
paiements.<br />
<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> : Profil National 2009<br />
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