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Migration au Cameroun Migration au Cameroun - IOM Publications

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• Travailleurs migrants: permanents et temporaires<br />

Un travailleur migrant permanent « est une personne qui quitte son Etat<br />

pour un <strong>au</strong>tre Etat, en vue d’occuper un emploi et à qui l’Etat hôte a accordé un<br />

permis de séjour et de travail permanent (illimité) » (OIM, 2004).<br />

Un travailleur migrant temporaire « est un travailleur qualifié, semiqualifié,<br />

ou sans qualification, séjournant dans le pays d’emploi pour une période<br />

délimitée spécifiée dans le contrat de travail ou le contrat de service conclu entre<br />

le travailleur et une entreprise » (OIM, 2004).<br />

Dans le cas du <strong>Cameroun</strong>, il est intéressant de noter l’absence de données<br />

pour cette catégorie de « travailleurs migrants temporaires ». La difficulté<br />

qu’éprouvent les <strong>au</strong>torités camerounaises à maîtriser les flux d’entrée et de sortie<br />

des étrangers explique sans doute cette absence. D’<strong>au</strong>tre part, l’importance<br />

de l’économie informelle ne permet pas une gestion efficace des travailleurs<br />

migrants, permanents ou temporaires. Le manque de données est d’<strong>au</strong>tant plus<br />

criant que les différentes enquêtes menées <strong>au</strong>près des ménages (ECAM I et II)<br />

en 1996 et 2001 n’ont pas abordé les questions de migration. Enfin, les résultats<br />

du dernier recensement (2004), supposés apporter des indications précises sont<br />

toujours attendus.<br />

La majorité des travailleurs migrants <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> provient soit d’Afrique<br />

de l’Ouest, soit d’Afrique centrale. En Afrique de l’Ouest, les pays d’origine des<br />

migrants sont : le Nigeria, le Togo, le Sénégal, le Mali ou encore la Guinée.<br />

En Afrique centrale, la plupart des travailleurs migrants viennent des<br />

pays frontaliers (Tchad, Centrafrique, RDC et Congo) (Nkene, 2001 ; Miendjiem,<br />

2008).<br />

Les secteurs d’activité des immigrés nigérians, centrafricains, tchadiens et<br />

maliens vivant dans certains quartiers de Yaoundé (Mvog-Ada, Ecole de police,<br />

Etoa-Méki, Elig-Edzoa, Omnisport), semblent être divers et varier en fonction du<br />

pays d’origine. Les Sénégalais et les Maliens exercent dans le petit commerce,<br />

les Tchadiens dans la cordonnerie, les Centrafricains sont spécialisés dans le<br />

gardiennage et les Nigérians dans la vente de pièces <strong>au</strong>tomobiles. Ces emplois,<br />

pour la plupart, ne nécessitent <strong>au</strong>cune qualification spécifique. La durée de<br />

séjour est indéterminée pour la majorité de ces travailleurs migrants (Cheick<br />

Oumar B, 2000 ; Miendjiem, 2008).<br />

• Etudiants<br />

Les données concernant les étudiants étrangers inscrits en deuxième<br />

cycle et en doctorat <strong>au</strong> cours de ces dernières années sont assez rares.<br />

<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong> : Profil National 2009<br />

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