Histoire de la polyarthrite rhumatoide - Docvadis

TROISIEME PARTIE : LA POLYARTHRITE
RHUMATOIDH D'HIER.
ce chapitre va donc clôturer cette soirée sur ra poryarthrite rhumatoïdq j,ai voulu la mettre à
la fin, çâ nous servira un petit peu de recréation apies tes-oifficultés de la physiopathologie et
des nouveaux traitements biologiques.
Je vais décrire trois parties
Tout d'abord Landré Beauvais, qui est le premier découvreur de la polyarthrite rhumatoidg
c'est un Français' vous vërrèz qulil appartient à I'Ecole tradition"dî" É;;;ise des
sémiologistes.
fins
La deuxième partie sera l'étude des toutes premières traces de la polyarthrite rhumatoide,
va nous
cela
amener vers la paléopathologie,
et la troisième partie.sera les premières manifestations de lapolyarthrite rhumatoïde
I'art, parce-qu'effectivement
dans
pour les historiens,
";-" a,.*J.:.* ffi;r*ïue I'on
déceler
peut
certaines maladies(avant l'avènement de la photographie), ici peintures
jusqu'à du lg** siecle
nos jours.
Landré Beauvais donc, est le père de la polyarthrite rhumatoïde, sa vie
est assez tumultueuslm-ais l'époque dans laquelle il évolue le veut puisqu'il aura rormu tour à
lour la Terreur, sous Robespierre, l'Empire et la R"rtauiæion.
Nous allons voir tout d'abord les sources de Landré Beauvaig ce qui a été propice à
développer en lui cet esprit d'observation nécessaire à tout bon séÀiolû;-i-s1i*. '
son premier chef d9 tllc* lorsqu'il est tout jeune étudiant est Ie professeur DESSAUT.
Le professeurDESSAUT, qui esi shef de :-"g;; irtopit"r BICHAI o" *la1.ine interne.
est un contemporain de LAENEK et de coRWsARD, il est.aussi célèbre qu,eux, il fait partie
des plus grands chefs de service de I'Ecole de sémioloii. nui.runt*. oon ,i;eit vraiment un
excellent professeur pour développer I'éveil de ce jeuriaetuAiant qu,est Landré BEAUVAIS.
Il poursuit ses études à tyon avec^le Professeur pËiii;Ëts à chalon sur saône. c,esr un
hôpital des armées puisque Landré Beauvais se destinait à la chirurgie, et en plus paris est très
agité sous la Terreur"
Landré Beauvais revient à Paris, après la convention, c'est à dire le renversement de
fgb.gsgr.ene et son professeur artu.l est le profe*r*u.'ptNEL, un psychiatre.
Là il fait le choix de sa thèse, il semble que la thèse soit une petite énigme lorsque l,on ne
connaît pas certaines notions d'histoire dà h méde.in"-puùque le titrek est : "
Il faut savoir que la ggtttg à cette époquq voulait dire arthritg tCIut ce qui était autre que
I' arthrite était rhumatisme.
cette thèse est tout à&it edifiante, puisque je I'ai feuilletee et il fait des véritables dessins
d'anatomie des principales déformaiions : des doigs *n *oide cygng 0", *"ir* en coup de
vent cubital,les avants pieds triangulaires, les nod-ules rhumatoides, tout est dessiné, tCIut est
decrit.
Le jeune Landré Beauvais arrête son activité. précocement puisqu'il est atteint de tuberculose,
de phtysig et il ecrit un ouwâge de sémiologià pendanJron r.po, forcé.
cet ouvrage est remarque' te Àédecin aussiJl dïvient te mgoecin particulier de Louis lg.

Le temps passe, en 1822, c'est la Restauration, le Docteur DESJEUNETTE qui est lê Doyen
de la faculté de Paris est un bonapartiste opposé au retour du clergé et au Roi.
Louis 18 en profite pour mefire des hommes à lui au pouvoir, il procède par ordonnance, il
supprime PINEL, DESJETINETTE, et Landré BEAUVAIS se retrouve propulsé Doyen"
nommé par Louis 18 à la faculté de médecine de 1823 à 1830.
La Révolution de 1830 eclate, ce sont >, les carabins < vident > carrément
Landré BËAUVAIS qui est remplacé par le Docteur DIIBOIS.
Landré BEAUVAIS est obligé de reprendre une clientèle, il devient à CAUTERET,
où il se retire, le champion du thermalisme.
1840, c'est le ddcès de Landré Beauvais .la tuberculose. Il meurt peu de temps après son
meilleur ami, ESQ{JIRO! le père de la psychiatrie moderne, et celui qui a donné son nom à
la place Esquirol à Toulouse.
Les travaux de Landré BEAUVAIS tombent complètement dans I'oubli, sa thèse négligée et
il faut attendre le paixd'AMIENS, en 1901, pour reparler de Landré BEA{JyAI$,
A cette période, les idées circulent dans toute l"Europe,les écrits s'échangent et les Anglais
ont pris connaissance des travaux de Landré BEAWAIS.
Un certain Docteur GANAND, illustration de la perfide ALBIO\ prend à son compte les
travaux de la goutte asthénique, qu'il nomme plus judicieusement et d'une manière plus
actualisee pour la nosologie, polyarthrite rhumatoide.
Et le Docteur GANAND s'approprie tous les mérites.
Mais CHARCOT, quelques années après, a retabli'la vérité et confond les Anglais en
produisant la thèse de Landré BEAUVAIS.
Au caurs d'une cérémonie très émouvante, le fils de GANAND certifie que la description
princeps appartient à Landré BEAUVÀIS et non à son père.
C'est enfin le reconnaissance d'un grand scientifique, qui a peut-être eu le tort de viwe dans
une période très troublée.
Mais il faut savoir faire la difiÊerence entre travaux scientifiques et politiques.
Nous allons Dans la deuxième parler de l'origine de la polyarthrite
rhumatoïde. [Jne équipe de paléontologues américains a découvcrt une
tribu préhistorique datant de10 0û0 ans
Dans laquelle certains individus présentaient des anomalies osseuses de type
polyarthritique :érosives et destructrices.
Un vecteur microbien d'origine américaine et qui date de cette période préhistorique, aurait
pu être importé en Eurcpe après la découverte de ce continent par Christophe COLOMB en
1492.
La frequence importante de la polyarthrite rhumatoide dans la population scandinave pourrait
aussi étayer I'hypothèse selon laquelle le chef Viking Eric LE ROUGE serait le premier
explorateur à avoir decouvert l'Àmérique vers la fin du l0è* siècle.
Cette hypothèse infectieuse nous amène à évoquer le rôle de virus et notamment du virus
EBSTEIN BARR.
Ce virus a été incriminé dans la polyarthrite rhumatoide mais des études plus poussées n'ônt
pas confirmé son rôle.
Toutefois, il faut remarquer l'existence d'analogies structurales entre les protéines de ce virus
et des antigènes de susceptibilité I{LADR4, d'où l'éventualité d'une cross réactivity par
mimétisme moleculaire.

Enfin, nous allons parler d'arl et de peinture.
La polyarthrite n'est connue en Europe que depuis le l8ème siècle
Le premier peintre chez lequel on trouve les traces de la polyarthrite rhumatotde à travers
l'observation minutieuse des mains qu'il représentent remonte à l'époque de
YIIAZQUEZ. Au service de Philippe 4, c'est le peintre de la Cour et il est très connu pour
ses représentations entourant le Roi et sa cour de petits monstres comme les nains. On
retrouve queiques jeunes serveuseq des jeunes femmes dont les mains sont en coup de vent
cubital.
Un autre grand, c'est R u B"g.*1
Connu pour ses représentations de jeunes femmes plantureuses, et cefiains détails montrent
également des mains de polyarthrite rhumatoide,
Toutes ces représentations picturales sûnt très importantes pour les historiens d'art car il n'y
avait pas d'appareil phato à l'époque et ce sont les premières manifestations de certaines
sémiologies particulières.
Plus proche ds nous : RtrNOIR
RENOIR a eu deux grosses périodes dans sa vie_
La période initiale où alors il est jeune peintre tout à fait académique. Son

Après un assaut cortisonique, le peintre était arrivé à retrouver sa dextérité et il a offert cette
magnifique aquarelle nommée