GHERIEB Aounia - Bibliothèque Centrale Université de Ouargla
GHERIEB Aounia - Bibliothèque Centrale Université de Ouargla
GHERIEB Aounia - Bibliothèque Centrale Université de Ouargla
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
inquiétu<strong>de</strong>. C’est cette philosophie dans la pensée du narrateur qui<br />
peut susciter <strong>de</strong> nombreuses questions par rapport aux lecteurs. On peut<br />
résumer ce que veut montrer le narrateur et le pourquoi <strong>de</strong> la<br />
complexité du désert. Comment expliquer le choix <strong>de</strong> ces adjectifs ?<br />
La réponse à toutes ces interrogations d’ordre lexicales et syntaxiques<br />
nous amène à <strong>de</strong> multiples interprétations. Ces interprétations dévoilent<br />
les soubassements d’une lecture personnelle et explicative et constitue<br />
par conséquent le dialogue entre le texte et le lecteur, opération qui<br />
épargne à l’écrivain l’effort d’expliquer et <strong>de</strong> démontrer à chaque fois<br />
ce qu’il dit. Cela <strong>de</strong>vient le rôle du lecteur qui possè<strong>de</strong> la potentialité<br />
<strong>de</strong> la compréhension et <strong>de</strong> l’éclaircissement.<br />
Pierre Clossowski dit, à ce sujet que « le mon<strong>de</strong> est quelque chose<br />
qui se raconte, un événement raconté et donc une interprétation. »<br />
Si on considère uniquement le côté péjoratif du désert, on peut dire que<br />
c’est un lieu <strong>de</strong> déchiquetage, d’égarement, d’errance et <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> en<br />
même temps, et où le personnage est tiraillé. D’ailleurs c’est ce qui<br />
explique la cause qui le pousse jusqu’au suici<strong>de</strong>. Là aussi est une<br />
façon d’exprimer la violence et par là, on a un premier aspect :<br />
« Menacer, mainte fois, par <strong>de</strong>s tueurs à gage<br />
qui se font passer pour les gardiens <strong>de</strong> la morale<br />
religieuse. Quelque peu suicidaire. Toujours<br />
cinq capsules <strong>de</strong> cyanure à portée <strong>de</strong> la main.<br />
Prêt à m’en aller. » 34<br />
Timimoun, c’est l’espace que l’auteur a choisi. A travers ce voyage, il<br />
dévoile ses sentiments et donne libre cours à l’évocation <strong>de</strong> ses<br />
souvenirs d’enfances et <strong>de</strong> sa jeunesse, qui sont imprégnés <strong>de</strong><br />
violence.<br />
34 Rachid. Boudjedra, Timimoun, Algérie, éd. ANEP, 2002, p.<br />
- 40<br />
-