CHASTRE GEMBLOUX - Service géologique de Wallonie
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Groupe <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Huet et <strong>de</strong> Madot (HM)<br />
Origine du nom <strong>de</strong>s formations : formations définies dans la<br />
vallée <strong>de</strong> la Sennette (Van Grootel et al., 1997).<br />
Le Groupe <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Huet et <strong>de</strong> Madot rassemble<br />
les siltites fossilifères et les niveaux <strong>de</strong> tuff qui surmontent<br />
la Formation <strong>de</strong> Bornival.<br />
La base du groupe est fixée à l'apparition <strong>de</strong>s premières<br />
traces <strong>de</strong> macrofossiles. Ce sont <strong>de</strong>s moules externes évidés <strong>de</strong><br />
brachiopo<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> crinoï<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> bryozoaires et <strong>de</strong> trilobites. Ces<br />
fossiles sont contenus dans une siltite micacée parfois gréseuse<br />
verte à bleu-vert, à imprégnations limonitiques rouille.<br />
Le sommet <strong>de</strong> cette formation est constitué <strong>de</strong> schistes<br />
silteux, pyriteux, foncés, bleuâtres à gris verdâtre généralement<br />
bien feuilletés où apparaissent trois minces niveaux <strong>de</strong> tuff<br />
(fig. 16), autrefois observés et décrits par Mathieu (1905)<br />
comme : "...une roche microfelsitique séricitisée englobant <strong>de</strong>s<br />
fragments <strong>de</strong> quartz, <strong>de</strong> plagioclase, <strong>de</strong> mica et <strong>de</strong> minéraux<br />
accessoires. La pâte est sériciteuse, bourrée <strong>de</strong> rutile, zircon,<br />
d'ilménite et <strong>de</strong> leucoxène". Cette roche volcano-sédimentaire a<br />
été interprétée comme un matériel arraché à <strong>de</strong>s coulées volcaniques<br />
et mêlé non loin du littoral à un sédiment argileux fossilifère.<br />
Ces couches pourraient tout aussi bien avoir été mises en<br />
place par voie aérienne (pluie <strong>de</strong> cendres volcaniques - cinérite).<br />
Ces niveaux sont désignés dans la littérature sous le nom<br />
<strong>de</strong> tuffoï<strong>de</strong> kératophyrique.<br />
Dans la vallée <strong>de</strong> l'Orneau, on ne connaît pas la Formation<br />
<strong>de</strong> Fauquez qui, le long <strong>de</strong> la Sennette, sépare une unité<br />
fossilifère (Formation <strong>de</strong> Huet), d'une épaisse Formation <strong>de</strong><br />
Madot volcano-sédimentaire. Cette Formation <strong>de</strong> Madot se<br />
réduit donc lithostratigraphiquement aux <strong>de</strong>rniers mètres <strong>de</strong><br />
couches observées au Tri-al-Vigne au sud <strong>de</strong> Gembloux.<br />
Epaisseur : environ 65 mètres.<br />
Age : les trilobites et les brachiopo<strong>de</strong>s ont été revus à plusieurs<br />
reprises (Richter et Richter 1951, Lespérance et Sheehan<br />
1987). Ils indiquent un âge caradocien supérieur à asghillien<br />
inférieur. Les graptolites décrits par Maillieux (1926a) (Climacograptus<br />
tubuliferus, Climacograptus styloi<strong>de</strong>us ) confirment<br />
cet âge (zones à Didymograptus clingani et à Pleurograptus<br />
linearis). Ce sont ces macrofaunes qui ont permis à Barran<strong>de</strong><br />
(1860) <strong>de</strong> démontrer l'existence <strong>de</strong> couches siluriennes dans le<br />
Brabant.<br />
Usage : les murs entourant le parc du château <strong>de</strong> Grand-Manil<br />
incorporent <strong>de</strong>s moellons fossilifères.<br />
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