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La lumière dans « Les misérables - Gymnase de Morges

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Thème : <strong>La</strong> <strong>lumière</strong> <strong>dans</strong> <strong>«</strong> <strong>Les</strong> <strong>misérables</strong> » Victor Hugo<br />

Dans cet exposé, il s’agira <strong>de</strong> survoler le thème <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong> <strong>dans</strong> le roman <strong>«</strong> <strong>Les</strong><br />

<strong>misérables</strong> » <strong>de</strong> Victor Hugo. Pour ce faire, il va falloir répondre à la question :<br />

Comment Victor Hugo se sert <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong> <strong>dans</strong> le roman et que représente-t-elle ?<br />

Dans un premier temps, V.H utilise la <strong>lumière</strong> pour mettre en évi<strong>de</strong>nce les personnages tout<br />

comme leurs caractéristiques. Cette <strong>lumière</strong> peut agir comme un projecteur et avoir comme<br />

seul but d’éclairer un personnage. Par exemple à la page 575 (H, B), lorsqu’on aperçoit Javert,<br />

éclairé, au travers d’une serrure <strong>de</strong> porte. Cette même <strong>lumière</strong> peut donner au lecteur une<br />

idée sur le caractère <strong>de</strong>s personnages. Par exemple à la page 158 (M), les rayons <strong>de</strong> lune<br />

éclairent l’évêque et le font apparaître <strong>«</strong> comme <strong>dans</strong> une gloire ». A la page 522 (H), le feu<br />

rend la maigreur <strong>de</strong> Cosette affreusement visible contrairement à page 677 (B) où elle<br />

apparaît comme un ange qui boit <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong>. Finalement, à la page 543 (H) la <strong>lumière</strong> fait<br />

apparaître le visage <strong>«</strong> hi<strong>de</strong>ux » <strong>de</strong> la Thénardier (pour accentuer le fait qu’elle est vilaine). <strong>La</strong><br />

<strong>lumière</strong> est aussi utilisée pour révéler l’état d’âme <strong>de</strong>s personnages. Par exemple, à la page<br />

140 (M), Jean Valjean est vu comme étant sombre à la sortie du bagne or lorsqu’il se<br />

retrouve <strong>de</strong>vant Fantine à la page 227, il apparaît comme étant un personnage enveloppé <strong>de</strong><br />

<strong>lumière</strong>. Finalement, à la page 158 (H), Miriel a une âme juste qui est illuminée par sa<br />

conscience.<br />

Dans un second temps, V.H. use <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong> pour enrichir son style littéraire. Il va jouer<br />

avec l’obscurité et va arriver à nous faire imagine avec précision une scène avec toute sa<br />

luminosité. Par exemple à la page 300 (M), on se croirait <strong>de</strong>vant une scène <strong>de</strong> théâtre avec<br />

tous les différents jeux d’éclairage qu’on a l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> voir. <strong>La</strong> <strong>lumière</strong> joue aussi un rôle<br />

<strong>dans</strong> le rythme du roman. Par exemple à la page 313 (M), Fantine apparaît <strong>«</strong> brusquement<br />

comme un rayon <strong>de</strong> <strong>lumière</strong> inattendu ». Il y a un autre exemple à la page 573 (M) où le<br />

mouvement du mendient <strong>«</strong> fut comme un éclaire ». V.H. use finalement <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong> pour<br />

donner un certain suspense à son roman. On peut voir clairement ceci lorsque Jean Valjean<br />

s’enfuis avec Cosette et qu’il est pourchassé à la page 581 (H).<br />

Ensuite, V.H. sais utilise la <strong>lumière</strong> pour métaphoriser plusieurs valeurs morales positive <strong>de</strong><br />

la vie telles que l’intelligence par exemple. On peut apercevoir ceci à la page 81 (M) où il est<br />

dit que <strong>«</strong> les écroulements <strong>de</strong>s erreurs et <strong>de</strong>s préjugés font <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong> ». Ou encore à la<br />

page 143 (H) où V.H. fait un parallélisme entre la <strong>lumière</strong> et l’intelligence. Aux pages 278 (B)<br />

et 544 (H), les Thénardier sont comme illuminés lorsqu’ils ont une idée <strong>de</strong>rrière la tête.<br />

L’innocence <strong>de</strong> la jeunesse fait aussi partie <strong>de</strong> ces valeurs morales dont il est question. <strong>Les</strong><br />

jeunes apparaissent à plusieurs reprises comme étant <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> <strong>lumière</strong>s. A la page 217,<br />

2 ème paragraphe, la <strong>lumière</strong> fait ressortir l’innocence chez l’enfant. Ou encore aux pages 211<br />

et 215, les <strong>de</strong>ux enfants Thénardier <strong>«</strong> rayonnaient » et sont pour leur mère une sorte<br />

<strong>«</strong> d’éblouissement ». Il y a une flopée d’autres exemples, c’est pourquoi il s’agira d’extraire<br />

ceux qui sont les plus intéressants. A la page 569 (B) Cosette <strong>«</strong> illumine » l’avenir <strong>de</strong> Jean<br />

Valjean et est pour lui une sorte <strong>de</strong> ravitaillement pour rester <strong>dans</strong> le bien. Des valeurs<br />

morales telles que la vérité, la justice et la charité sont considérés comme étant <strong>de</strong>s pures<br />

<strong>lumière</strong>s à la page 92 (M). <strong>La</strong> <strong>lumière</strong>, tout comme ces valeurs-ci ont comme fonction céleste<br />

d’écraser le mal à la page 388 (B). Finalement, la vertu, l’amour, la beauté et la vie sont aussi<br />

considérés comme étant <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> <strong>lumière</strong> aux pages 170-171, 567, 80, 101 et 620.


Pour finir, V.H. joue <strong>de</strong> la <strong>lumière</strong> <strong>dans</strong> le domaine du Divin. Elle peut être une métaphore<br />

pour symboliser <strong>de</strong>s choses divines telles que Dieu ou le paradis aux pages 666, 101 et 399.<br />

L’auteur conçoit les relations avec Dieu comme étant <strong>de</strong>s <strong>«</strong> irradiation majestueuse <strong>de</strong> l’âme<br />

qui vont à la <strong>lumière</strong> » et les pensées, rêveries et prières sont perçues comme étant <strong>«</strong> <strong>de</strong>s<br />

rayonnements mystérieux » à la page 663 (H). Méditer <strong>de</strong>vient même quelque chose<br />

d’éblouissant à la page 197, 2 ème paragraphe. Par la suite, il s’agira <strong>de</strong> constater que chez<br />

Hugo, l’être humain a cette sorte <strong>de</strong> <strong>lumière</strong> <strong>dans</strong> l’âme et c’est avec cette même âme que<br />

Dieu communique. Donc à chaque fois qu’on trouve un conflit interne entre le bien et le mal,<br />

L’auteur va métamorphoser ceci comme étant une affrontassions entre <strong>lumière</strong> et ténèbres.<br />

On peut apercevoir ceci aux pages 143 (3 ème paragraphe) et 301 (2 ème paragraphe) par<br />

exemple.<br />

Pour comprendre comment cette <strong>lumière</strong> évolue <strong>dans</strong> les personnages du roman, prenons<br />

comment exemple Jean Valjean. Au début du roman, l’évêque se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette <strong>lumière</strong><br />

est présente ou non chez Jean Valjean. Il se pose la question à la page 143 (B) et y répond <strong>de</strong><br />

façon affirmative à la page 140 (B). L’évêque, qui contient aussi cette lueur en lui (p.102 (M))<br />

va l’ai<strong>de</strong>r à se diriger vers la <strong>lumière</strong> divine en lui offrant les lustres d’argents. Grâce à cette<br />

pénétration <strong>de</strong> <strong>lumière</strong> en l’âme <strong>de</strong> Jean Valjean, à chaque fois que celui-ci se détournera du<br />

bien, la <strong>lumière</strong> le rattrapera (p.126). L’image <strong>de</strong> celui qui l’a sorti <strong>de</strong> la misère (l’évêque)<br />

apparaîtra en lui et le poussera à revenir sur le droit chemin (p.172 (M)). C’est cette <strong>lumière</strong><br />

qui, apparaissant en lettres lumineuses <strong>de</strong>vant Jean Valjean, va le pousser à se dénoncer<br />

(p.41-44). Après avoir volé les 40 sous, il va réaliser grâce à cet éclairage interne qu’il n’est<br />

qu’un simple misérable (p.171-172). Cette <strong>lumière</strong> va éclairer sa <strong>de</strong>stinée et le libérer <strong>de</strong><br />

l’ignorance (p.144-145).Finalement, après avoir tout avoué, il <strong>de</strong>vient une source <strong>de</strong> <strong>lumière</strong><br />

tout comme l’évêque. On peut apercevoir ceci aux pages 55 (M) et 532 (B) où ces <strong>de</strong>ux<br />

personnages sont comparé au soleil. Fantine aussi a un combat intérieur en elle entre ombre<br />

et <strong>lumière</strong>, or celle-ci se sert <strong>de</strong> la nouvelle source <strong>de</strong> <strong>lumière</strong> dont on vient <strong>de</strong> parler pour<br />

sortir <strong>de</strong> la misère, c'est-à-dire Jean Valjean.<br />

En conclusion, Victor Hugo utilise la <strong>lumière</strong> pour donner un rythme, <strong>de</strong>s couleurs et du<br />

suspense à son roman tout comme pour mettre en évi<strong>de</strong>nce certains points importants chez<br />

les personnages. Hugo en use aussi pour symboliser <strong>de</strong>s valeurs morales positives chez<br />

l’homme tel que la justice, le bien, la vertu, etc... Finalement, <strong>dans</strong> le domaine du divin, il y a<br />

un combat intérieur entre ombre et <strong>lumière</strong> <strong>dans</strong> les personnages du roman. Cela symbolise<br />

l’affrontement entre bien et mal qui persiste à l’intérieur <strong>de</strong> l’homme.<br />

20.01.2011 Derek Chappuis 3M03

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