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15 Août 1901 - Bibliothèque de Toulouse

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9 _ Organe cfiiotidieia <strong>de</strong> Défense Sociale et ReHaieul? <br />

LE NUMERO b CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, nie RooueW 25 « NUMÉRO 5 CENTIM<br />

'<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mola Six mois<br />

Baute-Garonne et départements limitrophes... . 6 fr. il fr-<br />

Départements non limitrophes *<br />

Bratiffpp (Union Dostale) 10 fr. ZO ir.<br />

ttranger (Union postale) *0 fr. «0 fr. «0<br />

Les abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d avance<br />

Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changement d'adresse doit être accompagnée <strong>de</strong> 60 centimes<br />

Un an<br />

ZO fr.<br />

M fr.<br />

«0 fr.<br />

Lot, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Gère, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne. Lot-et-Garonne<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Ta,<br />

Au<strong>de</strong>, Hérau^Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

B,^SI féClamû3 - ^ mvera 61<br />

^ -«t reçus dans nos bureaux.<br />

HIOUESPÉCi Jeudi <strong>15</strong> <strong>Août</strong> <strong>1901</strong>. — 11 e Année. — N° 3,325<br />

BUREAUX A PARIS :26, RUEFEYDEAU<br />

Nos<br />

ateliers étant fermés à<br />

l'occasion <strong>de</strong> la solennité <strong>de</strong><br />

l'Assomption, le journal ne<br />

paraîtra pas <strong>de</strong>main<br />

Lorient? Toulon vous séduirait-il davantage?<br />

Qu'à cela ne tienne, envoyez vos<br />

attachés <strong>de</strong> marine ; ils seront reçus à<br />

bras ouverts. Roi Victor-Emmanuel faites<br />

vos offres. Dites vos prix, Kaiser<br />

Guillaume. Lanessan n'a rien à vous<br />

refuser. Il en a d'ailleurs pour tous les<br />

prix!<br />

Julien DE LAGONDE.<br />

Nous ne comprenons vraimént pas<br />

que l'Allemagne persiste à nous envoyer .<br />

<strong>de</strong>s espions, tel Weshington, arrêté ces <<br />

Jours <strong>de</strong>rniers à Nancy, dans le but <strong>de</strong><br />

c<br />

surprendre nos secrets.<br />

t<br />

Ce système est coûteux ; il comporte ,<br />

<strong>de</strong>s dangers ; il peut entraîner <strong>de</strong>s inci- 1<br />

<strong>de</strong>nts diplomatiques.<br />

_<br />

Pourquoi ne pas agir avec la simpli-<br />

j<br />

cité <strong>de</strong> l'Angleterre? Veut-elle possé<strong>de</strong>r <<br />

les <strong>de</strong>rniers renseignements sur nos<br />

j<br />

procédés <strong>de</strong> fabrication, l'état <strong>de</strong> nos .<br />

défenses, les plans <strong>de</strong> nos navires, la<br />

navigabilité <strong>de</strong> nos passes ? C'est bien<br />

simple.<br />

Elle dépêche un attaché naval à Delcassé.<br />

Delcassé sonne Lanessan. Lanessan<br />

signe l'autorisation <strong>de</strong> visiter nos<br />

arsenaux, <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r nos pertuis, d'inspecter<br />

nos chantiers. Et, le soir venu,<br />

quand sir Edmund Monson fait sa caisse,<br />

il s'aperçoit que son service <strong>de</strong> renseignements<br />

lui coûte exactement le prix<br />

d'un fiacre.<br />

Donc, après les opérations accomplies<br />

le mois <strong>de</strong>rnier par un bâtiment <strong>de</strong> la<br />

flotte britannique <strong>de</strong>vant les Minquiers<br />

- et les Ecrehous, les lords <strong>de</strong> l'amirauté<br />

savent à quoi s'en tenir sur la route à<br />

suivre et les îlots à occuper lors du prochain<br />

débarquement.<br />

Toutefois, ils désiraient être fixés pertinemment<br />

sur le plus ou moins <strong>de</strong><br />

résistance que pourra leur opposer le<br />

port militaire <strong>de</strong> Brest;" '"' ,><br />

Chat échaudé craint en effet l'eau<br />

froi<strong>de</strong>. Sous le règne <strong>de</strong> Louis XIV, les<br />

Anglais ayant jeté sur la côte un corps<br />

d'invasion, les Bretons s'armèrent. Le<br />

vent, qui se mit à souffler <strong>de</strong> l'Est, repoussa<br />

la flotte au large, et les régiments<br />

débarqués furent passés sans cérémonie<br />

au fil <strong>de</strong> l'épée.<br />

S. M. Edouard VII vient <strong>de</strong> perdre<br />

cent mille hommes au Transvaaï. Ses<br />

moyens ne lui permettent pas d'en sacrifier<br />

beaucoup d'autres. Il souhaite que<br />

sa <strong>de</strong>scente en Bretagne s'exécute dans<br />

les meilleures conditions <strong>de</strong> sécurité.<br />

L'emplacement <strong>de</strong>- 1684 avait été mal<br />

choisi. Permettez-moi donc, a-t-il fait<br />

dire à notre ministre <strong>de</strong> la marine, d'étudier<br />

soigneusement le terrain.<br />

Pour les sombres coquins qui nous<br />

gouvernent, une prière <strong>de</strong> cette nature<br />

était un ordre. Hier matin, à neuf heures,<br />

le capitaine <strong>de</strong> vaisseau Gamble, <strong>de</strong><br />

la marine royale britannique, visitait le<br />

port. Un <strong>de</strong> nos ingénieurs maritimes<br />

était d'ailleurs commis à son escorte.<br />

Il n'est pas douteux que ce fonctionnaire<br />

n'ait fait <strong>de</strong> son mieux pour réduire<br />

au strict minimum les effets <strong>de</strong> la<br />

trahison ministérielle. Mais le visiteur<br />

était du métier. Et l'on peut croire qu'en<br />

rentrant à son hôtel, il a consigné sur<br />

ses tablettes plus d'un détail intéressant.<br />

Il avait exploré le cuirassé Suffren,<br />

en fin <strong>de</strong> construction, le croiseur Léon-<br />

Gambctta, pour le moment sur cale<br />

c'est-à-dire dans les conditions les plus<br />

favorables à un examen minutieux, les<br />

ateliers, les bassins. Et comme il ne restait<br />

plus rien à voir, la visite a pris fin.<br />

On ne nous dit pas si, entre temps, le<br />

capitaine <strong>de</strong> vaisseau Gamble, <strong>de</strong> la marine<br />

royale britannique, a pu vérifier<br />

l'état <strong>de</strong> la défense mobile, la position<br />

<strong>de</strong>s bâtiments qui la composent, la façon<br />

dont elle s'harmonise avec les forts et<br />

batteries. Mais cela nous paraît vraisemblable.<br />

De la part <strong>de</strong>s gens qui ont déclassé et<br />

vendu les points fortifiés <strong>de</strong> la côte afin<br />

<strong>de</strong> permettre aux pasteurs anglais <strong>de</strong> les<br />

acquérir, il faut s'attendre à tout.<br />

Nous avons <strong>de</strong>ux frontières à gar<strong>de</strong>r.<br />

Celle <strong>de</strong> l'Est, par un choix significatif,<br />

est confiée à la vigilance du cousin <strong>de</strong><br />

Dreyfus. Quant à notre frontière maritime,<br />

on la brocante à vil prix.<br />

Que si, par hasard, il est certaines<br />

choses, comme nos croiseurs en construction<br />

et nos ports <strong>de</strong> guerre, qu'on<br />

n'ose livrer encore aux enchères publiques,<br />

du moins les soumet-on par<br />

* y ance aux investigations <strong>de</strong>s connaisseurs.<br />

Et la trahison se consomme sans versïï?<br />

1^'<br />

au grand j(mr» afin d ' attirer<br />

ans doute le plus grand nombre possi-<br />

Ble j amateurs.<br />

<strong>de</strong> Br Ug f S les ateliers, cales et bassins<br />

resta ri<br />

,MÏOÏiS> messieurs, il nous<br />

*Wn«<br />

bour *' m> Dunkerque.<br />

Personne ne dit mot? Préférez-vous<br />

A PfOS_ FRAIS!:<br />

Aux personnes qui aiment les voyages,<br />

il faut recomman<strong>de</strong>r, avant toute chose,<br />

<strong>de</strong> se nantir d'un mandat <strong>de</strong> député ou <strong>de</strong><br />

conseiller municipal. Les « délégations »,<br />

dont l'usage s'est si bien établi dans toutes<br />

nos Assemblées délibérantes, leur fourniront<br />

à chaque instant l'occasion <strong>de</strong> satisfaire<br />

leur humeur vagabon<strong>de</strong>.<br />

Depuis mielques années, nos élus apportent<br />

à s'ï.nstruire un zèle qui va jusqu'à<br />

l'excès. N'à-t-on pas vu une délégation du<br />

conseil municipal <strong>de</strong> Paris déambuler à<br />

travers toute l'Allemagne pour apprendre<br />

ce que c'est qu'un musée et ce qu'on y doit<br />

mettre ?<br />

Aujourd'hui, c'est une délégation du Parlement<br />

français qui vient <strong>de</strong> faire ie tour<br />

d'Europe à la seule Un <strong>de</strong> visiter tous les<br />

canaux connus.<br />

On nous assure que ces voyageurs ont<br />

fait « une moisson <strong>de</strong> documents qui fourniront<br />

matière à un très intéressant rapport<br />

». Attendons avec confiance. Pour le<br />

moment, on ne nous communique que la<br />

lettre où M. Gerville-Réache rend compte<br />

à M. Delcassé<br />

« <strong>de</strong>s détails du voyage » et<br />

<strong>de</strong> « la haute satisfaction » qu'ont eue les<br />

voyageurs d'être traités partout avec beaucoup<br />

d'égards :<br />

Nous avons été admirablement accueillis à<br />

X... par M. Y...; M. W... nous a fait les honneurs<br />

<strong>de</strong> Z... avec une grâce exquise...; M. A...,<br />

nous a reçus d'une façon charmante...<br />

Après quelques variations sur ce thème,<br />

qui rappelle une chanson connue, le signataire<br />

<strong>de</strong> la lettre constate que,<br />

« à Hambourg,<br />

prenait fin le but <strong>de</strong> la mission ».<br />

Qu'est-ce qu'un but qui prend fin et quel<br />

était ce but? M. Gerville-Réache néglige<br />

"<strong>de</strong> nous le dire. Ilélasl nous ne le saurons<br />

donc jamais !<br />

is politiques et sociaux s'apercoiven<br />

e 1 orviétan prôné «t vAnrin<br />

ci sociaux s aperçoivent<br />

prôné et vendu 'n'était<br />

euse et odieuse fumis-<br />

On sait <strong>de</strong> reste que, suivant leur<br />

vieille et canaille habitu<strong>de</strong>, les républicains<br />

au pouvoir avaient préparé soigneusement,<br />

ils le croyaient dû moins<br />

leur prochain terrain électoral en vue<br />

<strong>de</strong>s élections législatives.<br />

Leur métho<strong>de</strong> n'est pas nouvelle, et<br />

nous en savons quelque chose pour en<br />

avoir parfois supporté les malhonnêtes<br />

conséquences.<br />

Il s'agit <strong>de</strong> trouver, d'inventer, une<br />

blague énorme, un mensonge cossu qui<br />

serve d appât à la masse imbécile<br />

Car, trop souvent, hélas ! les électeurs<br />

sont, comme les gogos massés autour<br />

du marchand <strong>de</strong> crayons ou du <strong>de</strong>ntiste<br />

forain, et s émerveillent bêtement aux<br />

boniments qu'on leur fait, fussent-ils<br />

aussi stupi<strong>de</strong>s que possible.<br />

Sur le moment, cela prend toujours<br />

sauf lorsque les victimes <strong>de</strong> ces charlatans<br />

politiques et sociaux s'aperçoivent<br />

que<br />

1 orviétan prôné et vendu Véta<br />

quune audacieuse et odieuse fumis-<br />

Ils reconnaissent un peu tard qu'ils<br />

ont ete indignement trompés, fourrés<br />

<strong>de</strong>dans, mais cette leçon ne leur profite<br />

guère et, aux élections suivantes ik<br />

succombent encore idiotement sous les<br />

mêmes escobar<strong>de</strong>ries.<br />

Cette année la blague était double et<br />

d'une contexture habile<br />

La poudre aux yeux <strong>de</strong>vait en jaillir à<br />

pleines boufiées. J 111 d<br />

Déjà les faux-monnayeurs du suffrage<br />

universel, les faussaires <strong>de</strong> l'urne s"an<br />

plaudissaient d'un succès aussi certain<br />

qu escompté d avance.<br />

Ils avaient, en effet, sur la planche<br />

en yitrme, comme <strong>de</strong>vanture/lWôt<br />

sur le revenu et les retraites ouvrières<br />

mSehê mP<br />

16 reV6nU braQ k au<br />

On commence<br />

à s'apercevoir rm'il<br />

menace tout le mon<strong>de</strong> et ne nréservi<br />

personne.<br />

* *' lve<br />

Nous aurons l'occasion d'y revenird<br />

autant que le Parlement n'a pas l'air'<br />

d> mordre fort et que le projet pourrait<br />

bien rester pour compte à ses ingénieux<br />

inventeurs.<br />

battmrst et Accra resteront reliées télégraphiquament<br />

avec l'Angleterre par d'autres lignes<br />

appartenant aux Anglais; mais, a-t-ii ajouté,<br />

i achat en question n'est pas encore terminé.<br />

i.a Chambre a continué ensuite la discussion<br />

relative aux titres à donner au roi Edouard VII<br />

M. William Redmond, député irlandais a<br />

<strong>de</strong>mandé qu'on supprime le titre <strong>de</strong> « défenseur<br />

<strong>de</strong> la foi»<br />

lequel, dit-il, avant été conloro<br />

par un pape à un souverain catholique<br />

est aujourd'hui absur<strong>de</strong> puisque lo roi est protestant<br />

et met celui-ci dans une position ridicule.<br />

L'amen<strong>de</strong>ment Redmond a été repoussé par<br />

188 voix contre GO.<br />

La Chambre, enfin, a adopté le bill relatif au<br />

cable télégraphique du Pacifique.<br />

a été repoussé par<br />

RETOUR DE CHINE<br />

Toulon, 11 août.<br />

La préfecture maritime vient d'être avisée do<br />

la prochaine arrivée du transport Vinh-Lonrj.<br />

rapatriant <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> Chine. Toutes lès<br />

dispositions ont été prises pour la réception do<br />

ces troupes.<br />

Si 18" IS<br />

Paris, 14 août,<br />

ont commencé<br />

se place, c'est une perte ou c est un gain.<br />

X. ..<br />

L'INEFFABLE EDGAR<br />

On lit dans la "roioc <strong>de</strong> Limoges :<br />

au Kl nn» n l?!*î -P- le Pi'Ôfet présidait<br />

f distribution <strong>de</strong> prix d'écoles<br />

enfants m^, Apies avoir fait chanter les<br />

« Viw h °Ji l6 , U ,V a fait 011 laissé crier ;<br />

Vive în L^Wl^ 1 M. le préfet 1<br />

M te Cia^' A bas la calotte 1 »<br />

l-î<br />

irvii?2 ar ..Monteil a dû être ravi. Dans<br />

êcniL 1 ' \\ dlsait lui-môme aux petits<br />

lïl n l<br />

: «puand us rencontrez <strong>de</strong>s cuies,<br />

il faut les insulter. »<br />

.^gouvernement <strong>de</strong> la Défense républicaine<br />

iait <strong>de</strong>s préfets à son image,<br />

comme on voit.<br />

m CRISPI<br />

Voici, à titre <strong>de</strong> document, la traduction<br />

du testament <strong>de</strong> Crispi :<br />

Estimant nécessaire <strong>de</strong> repartir tout ce qui<br />

m appartient, afin que. à ma mort, il ne surgisse<br />

pas do dissentiments , j'affirme , en<br />

i-cs ieuinets tous écrits <strong>de</strong> ma main et signés,<br />

volonté Suivan,t Ia loi - <strong>de</strong>vra constituer ma<br />

Gomme les biens laissés par mon père ont<br />

eie aliènes dans la cinquième année <strong>de</strong> mon<br />

•MI . pour subvenir aux frais <strong>de</strong> mes rovagos<br />

ËOMDAM<br />

On écrit da Cayenno :<br />

La cour d'assises <strong>de</strong> la Guyane vient<br />

<strong>de</strong> prononcer une condamnation qui cause<br />

le plus grand scandale dans la population<br />

honnête <strong>de</strong> Cayenne. . ..-.„.<br />

M. Desplanches, commissaire <strong>de</strong> police<br />

<strong>de</strong> la transportation, ayant été frappé par<br />

un condamné et se trouvant en état <strong>de</strong><br />

légitime défense, avait tiré son revolver et<br />

avait tué rai<strong>de</strong> son agresseur.<br />

Il avait été traduit en cour d assises et<br />

on pensait que c'était pour la forme, l'acquittement<br />

paraissant certain Mais il n en<br />

l rien été. M. Desplanches a été condamne<br />

à cinq années <strong>de</strong> prison.<br />

On trouve que l'influence <strong>de</strong> l'administration<br />

pénitentiaire se fait sentir d une<br />

façon regrettable, 'fout semble ici subordonné<br />

aux condamnés.<br />

0NI(P<br />

Une Coiist'qnpiiec du Globe-TroUing<br />

Nous détenons <strong>de</strong>puis quelques jours 1<<br />

record du globe-lrolting, et c est un honneur<br />

dont,* pour ma part <strong>de</strong> citoyen, j<<br />

sens tout le prix. Mais si la fibre patrioti<br />

que a été doucement — oh ! très douce<br />

ment — remuée chez moi par cet évene<br />

douce-<br />

événe-<br />

PAB HL SPËCIAI<br />

Les essais du Français ont commencé en<br />

avril et <strong>de</strong>puis cinq mois qu'ils se poursuivent<br />

ils n'ont pas vu so produire le plus petit acci<strong>de</strong>nt<br />

ni le plus léger inci<strong>de</strong>nt.<br />

Quant à l'Algérie, la commission spéciale<br />

qui est chargée do le surveiller s'est réunie la<br />

16 juillet <strong>de</strong>rnier poi.r élaberer le programme<br />

<strong>de</strong>s essais qui doivent porter sur les moteurs,<br />

la marche, les évolutions sur place, la giration<br />

en marche, la stabilité <strong>de</strong>s plongées, enfin sur<br />

tout ce qui concerne les exercices auxiliaires.<br />

Si la commission s'est réunie peut-être un<br />

peu tardivement, c'est qu'elle a voulu attendre<br />

ia fin <strong>de</strong>s essais du Français.<br />

Londres, li août.<br />

Le gouvernement a été informé que le conseil<br />

naval <strong>de</strong>s Etats-Unis avait acheté, à un<br />

ingénieur américain, les <strong>de</strong>ssins d'un sousmarin<br />

pouvant fonctionner à l'électricité, aussi<br />

bien qu à la gazoline.<br />

Le conseil naval aurait décidé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

au gouvernement . américain do faire construire<br />

trois bateaux pour faire <strong>de</strong>s expériences.<br />

On ignore dans quelles conditions les autorités<br />

américaines ont acquis les droits <strong>de</strong> l'inventeur<br />

dont les plans s'éloignent <strong>de</strong> tous les<br />

principes connus.<br />

LES PRÉVOYANTS PI L'AVENIR<br />

Paris, 14 août.<br />

1,'Eclair dit que M. Graux, administrateur<br />

séquestre <strong>de</strong> la société<br />

<strong>de</strong>s Prévoyants da<br />

l'Avenir ayant, après les formalités nécessaires,<br />

notamment la déclaration faite conformément<br />

à la récente loi sur les associations, fixé au<br />

18 août les élections <strong>de</strong>s membres du conseil<br />

et du cemité central, M. Boutteviilo l'a cité <strong>de</strong>vant<br />

le juge <strong>de</strong>s référés cour se voir interdira<br />

do faire procé<strong>de</strong>r à ces élections.<br />

L'affaire est venue hier. M. Chatelus intervenait<br />

pour soutenir le bien-fondé <strong>de</strong>s mesures<br />

prises par l'administrateur séquestre.<br />

Le juge a rendu un arr*t faisant défense à<br />

M. Graux <strong>de</strong> laisser à d'outrés la direction do<br />

la Société et <strong>de</strong> faire élire le comité central<br />

avant d'avoir obtenu l'autorisation administrative<br />

qui donnera aux Provoyants une constitution<br />

régulière.<br />

Et voilà comment M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau. qui<br />

a été outrageusement battu par lo référendum<br />

<strong>de</strong>s Prévoyants do l'Avenir, met obstacle à la<br />

constitution <strong>de</strong> la société.<br />

MM. Graux et Ghatelus ont immédiatement<br />

interjeté appel <strong>de</strong> ce jugement, mais les élections<br />

du 18 août sont indéfiniment ajournées<br />

<strong>de</strong> par la volonté du gouvernement.<br />

le<br />

ie<br />

LA GAMBIE ANGLAISE<br />

Londres, 14 août.<br />

Il v a quelque temps, les troupes françaises<br />

prêtèrent leur concours aux troupes anglaises<br />

pour purger la frontière <strong>de</strong> la Gambie <strong>de</strong>s pillards<br />

qui" l'infestaient. .<br />

Vers la mémo époque, il rut gran<strong>de</strong>ment<br />

question dans la presse <strong>de</strong> la cession <strong>de</strong> la<br />

Gambio à la France, en retour <strong>de</strong><br />

1 abandon,<br />

nar celle-ci. <strong>de</strong> ses droits à Terre-Neuve. Or,<br />

une note officieuse nous apppend qu une imoortante<br />

cenvention vient d'ftro conclue entre<br />

le Kouvernement <strong>de</strong> la Gambie (colonie anglaisa)<br />

et un puissant chef <strong>de</strong> tribu nomma<br />

Moussa-Mollah qui rési<strong>de</strong> en territoire fran-<br />

Ca L'importance <strong>de</strong> cette cenvention consiste en<br />

co qua les Anglais ont sous leur contrôle effectif<br />

et non- nominal tout le cours du fleuve<br />

tandis eue jusqu'à présent, l'énorme etennue<br />

<strong>de</strong> territoire appartenant a Moussa-Mollah n'était<br />

pas sous la juridiction effective <strong>de</strong>s Anelais<br />

• la convention écarte également toute<br />

possibilité <strong>de</strong>. création d'un poste français sur le<br />

tleuve Gambie. . .<br />

C'est comme vous voyez une façon bien hntanniuue<br />

<strong>de</strong> reconnaître nosservices. L'arrierenenséo<br />

du gouvernement est d'ailleurs facile à<br />

si sir La note officieuse fait, en effet, valoir<br />

nue la situation <strong>de</strong> la Gambie s'est considérablement<br />

améliorée par suite <strong>de</strong>s récentes opérations<br />

combinées <strong>de</strong>s troupes anglaises et<br />

françaises que les indigènes <strong>de</strong>s territoires environnants<br />

comprennant la futilité <strong>de</strong> leurs<br />

efforts à servir <strong>de</strong>s Français contre les Anglais<br />

ce qui revient à dire en bon anglais quo<br />

nous' avons prêté <strong>de</strong>s armes pour nous laire<br />

baltro.<br />

La note ajoute : ...<br />

« On a répété que la colonie <strong>de</strong>vra être remise<br />

h la France. Or, bien qu'il soit admis que<br />

los trois cinquièmes du commerce d'exportation<br />

soient entre les mains <strong>de</strong> négociants français<br />

il est pourtant vrai que les indigènes,<br />

dans leur ensemble, sont très fidèles aux Anglais<br />

et on assure que le gouvernement impérial<br />

n'a nullement l'intention <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r la colonie<br />

en retour <strong>de</strong> concessions qui lui seraient<br />

laitos ailleurs. »<br />

NOUVELLES PARLEMENTAIRES<br />

Paris, 14 aoàt.<br />

Malgré les vacances, les députés ne chôment<br />

pas. .<br />

M. Firmin Fau-re annonce aujourd nul<br />

dans la Lfbve Parole qu'à la rentrée du<br />

Parlement il déposera, au nom <strong>de</strong> M.<br />

Edouard Drumont et au sien, une proposition<br />

<strong>de</strong> loi tendant à la réorganisation <strong>de</strong><br />

notre système judiciaire et à l'élection <strong>de</strong>s<br />

magistrats.<br />

D'autre part, M. <strong>de</strong> Gailhard-Bancel<br />

vient d'écrire au ministre <strong>de</strong> l'agriculture<br />

pour lui annoncer son intention <strong>de</strong> l'interpeller<br />

au sujet <strong>de</strong> la subvention refusée à<br />

diverses caisses d'assurances contre la<br />

mortalité du bétail.<br />

LES RÉPUBLIQUES AMERICAINES<br />

Washington, 11 août.<br />

Le consul général <strong>de</strong>s Etats-Unis à Panama<br />

envoie <strong>de</strong> Colon le rapport suivant :<br />

« Dans la nuit du 2G au 27' juillet, un groupa<br />

d'environ 75 révolutionnaires sont entres dans<br />

les villes <strong>de</strong> Gatan, do Poblo et <strong>de</strong> San-Pab!o,<br />

sur la ligno <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> Ter <strong>de</strong> Panama. Les<br />

insurgés ont fait prisonniers un alca<strong>de</strong> et plusieurs<br />

agerrts <strong>de</strong> police ; ils ont enlevé toutes<br />

les armes et tous les vivres qu ils ont pu trouver,<br />

puis se sont retirés. »<br />

Le consul général ajoute qu'un soulèvement<br />

général semble imminent. Le gouvernement<br />

commence à être inquiet <strong>de</strong> la situation.<br />

Par contre, une dépêche <strong>de</strong><br />

_New-York annonce<br />

que le gouverneur intérimaire <strong>de</strong> Panama<br />

a télégraphié au consul gênerai <strong>de</strong> Colombie<br />

auc les guérillas opérant dans cette région<br />

ne causent aucune inquiétu<strong>de</strong>. Le ministre<br />

dis Etats-Unis en Colombie annonce à son<br />

gouvernement que plusieurs amis du prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> Colombie ont été emprisonnés sous l'inculpation<br />

do complicité dans lo mouvement révolutionnaire<br />

Londres, 14 août.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Washington au Daily Telegrapk<br />

que les légations <strong>de</strong> Colombie et du<br />

Venezuela n'ont aucune information officielle<br />

confirmant la déclaration <strong>de</strong> guerre. Elles atten<strong>de</strong>nt<br />

avec anxiété les nouvelles <strong>de</strong> leurs<br />

gouvernements respectifs. Les Et* tS p„, 1 ' 1 ':<br />

gouvernements respectifs. Les Ltats-unis<br />

pressent l'envoi <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> guerre à<br />

et Panama. Des lettres datées du 8 juillet, venant<br />

<strong>de</strong> Bogota, annoncent<br />

l'âne rte;icn <strong>de</strong>e<br />

amis du docteur San Claroento, l'ancien prosi<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Colombie. . _.!„:„. \ av<br />

Plusieurs d'entro eux auraient »^Ues m<br />

snreés Les <strong>de</strong>rnières dépêches reçues avant m<br />

rupfure du cable, le V Juillet, ne faisaient aupressent<br />

l'envoi <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> guerre à G<<br />

et Panama. Des lettres datées du 8 jumei,<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés

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