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28 février 1910 - Bibliothèque de Toulouse

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fciisSsËGSÊfifl<br />

ÏB EU S<br />

EMUiÉi<br />

1TÎMES<br />

êfeii.se Sociale et Religieuse<br />

VTION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMÉRO 6 CENTIMES<br />

HALTE 6A1».NI*É ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES ,<br />

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ÉDITIONS REGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal | Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

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Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

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- 4 - 50<br />

2 - «<br />

- 3 - »<br />

FIL TELÊERIPHpe SPECIAL Lundi 2S Février <strong>1910</strong>. — 23' Année - N° 0,321. IOBEAUX PARIS: 26. RUE FEÏDEIIO<br />

Les Faits du JOUÎ<br />

La Chambre a continué la discussion <strong>de</strong> la<br />

loi <strong>de</strong> finances ; elle a disjoint les articles relatifs<br />

à la vignette <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s Champagnes<br />

et <strong>de</strong>s Banyuls.<br />

*»* °<br />

M. Jules Develle, républicain <strong>de</strong> gauche, a<br />

été élu sénateur <strong>de</strong> la Meuse par 458 voix<br />

centre 323, à M. GrosdicSier, radical, en remplacement<br />

<strong>de</strong> son frère, M. Edmond Develle.<br />

Les rameurs <strong>de</strong> Salsigne (Au<strong>de</strong>), ont déclaré<br />

la grève.<br />

—<br />

La tempête <strong>de</strong> samedi a cassé <strong>de</strong> nombreux<br />

dégâts et amené <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts» notamment<br />

dans ia région parisienne,<br />

..-•- "'<br />

M. Gaillard a remis à Moulaî-Hafid l'ultimat«m<br />

<strong>de</strong> la France ; le sultan et le grand-vizir<br />

ont déclaré nue toutes les satisfactions réclamées<br />

seraient accordées.<br />

On annonce qu'Alphonse Xllt visitera<br />

position <strong>de</strong> Bruxelles en avril prochain.<br />

'Ex-<br />

Pillard, à M. Nash Turner, a gagné le prix<br />

Finot<br />

;2O.O0O fr.;, a Auteuil.<br />

->:-<br />

Le Sta<strong>de</strong> Toulousain dans une rencontre du<br />

ChamÈStosinat <strong>de</strong>s Pyrénées <strong>de</strong> football rugby,<br />

a battu le Stadoceste Tarbais par 8 points à 0.<br />

Voir, par ailleurs, les nouvelles qui nou»<br />

ïont parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />

Estions (Sociales<br />

APROFQSDE «LA BARRICADE»<br />

Lo drame do M. P. Bourget a suscité, ii<br />

y a quelques semaines, <strong>de</strong> vives et intéressantes<br />

controverses. On a dit quo la Barrica<strong>de</strong><br />

était uno pièce antisyndicaliste, un<br />

pamphlet contre les ouvriers, un appel à<br />

la répression brutale adressé par l'auteur<br />

au mon<strong>de</strong> patronal. M. P. Bourget vient da<br />

répondre' S ces critiques dans une conférence<br />

dont toute. la presse a parlé. L'éminent<br />

académicien a déclaré que> la thèso<br />

qu'on lui. a prêtée n'est pas. la -sienne, on<br />

s'est' mépris sur ses couehlsions et sur s à<br />

doctrine. Ceux qui connaissent- la pensée<br />

doctrine. Ceux qui connaissent- la pensée<br />

<strong>de</strong> lai P. Bourget ne seront pas surpris do<br />

ces déclarations. Comment l'auteur do<br />

YElape et d'Un Divorce aurait-il préconisé<br />

une solution si barbare <strong>de</strong> la question sociale<br />

? N'est-il pas un disciple d© l'illustre<br />

La Play et le parti royaliste n'a-t-il pas<br />

l'honneur <strong>de</strong> le compter parmi ses adhérents<br />

? Or. ni l'école <strong>de</strong> Le Play, ni les royalistes<br />

no peuvent admettre un seul instant<br />

que pour résoudre la question sociale il<br />

n'existe qu'un moyen : celui qui consiste h<br />

répondre aux réclamations <strong>de</strong>s ouvriers par<br />

<strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> fusil.<br />

Si j'avais à faire ici <strong>de</strong> îa critique théâtrale,<br />

je pourrais essayer <strong>de</strong> montrer que<br />

les spectateurs du Vau<strong>de</strong>ville sont assez<br />

excusables d'avoir méconnu les intentions<br />

<strong>de</strong> M. P. Bourget,. Qu'il nous suffise <strong>de</strong> retenir<br />

ceci<br />

: la Barrica<strong>de</strong> n'est pas à proprement<br />

parler une thèse sociale, c'est uno<br />

chronique, un « constat dressé sur place<br />

d'un certain coin <strong>de</strong> mœurs à une certaine<br />

date ». C'est aussi, a dit M. Bourget, un<br />

tableau clinique. Pour faire cette chronique,<br />

l'auteur est allé chercher ses documents<br />

chez ceux dont il voulait décrire les<br />

mœurs et analyser l'état d'esprit. Il a mis<br />

sua' la scène <strong>de</strong>s personnages très exactement<br />

copiés sur ceux qu'il a rencontres<br />

dans les ateliers d'ébén.isterie, dont il a entendu<br />

les réflexions, dont on lui a conté<br />

l'histoire. Les personnages que nous avons<br />

vus sur la scène, du Vau<strong>de</strong>ville vivent, parlent,<br />

agissent dans la vie réelle comme sur<br />

les planches du théâtre.<br />

« A défaut d'autres<br />

qualités, dit M. P. Bourget, ma pièce<br />

est impartiale comme une expérience, <strong>de</strong> laboratoire.<br />

»<br />

Mais on n'empêchera pas les spectateurs<br />

d'un drame ou les lecteurs d'un roman,<br />

après les avoir intéressés par l'exposé <strong>de</strong><br />

faits concrets, <strong>de</strong> chercher à dégager do ces<br />

laits une conclusion, tout au moins une<br />

observation d'ordre général. Si les rapports<br />

entre patrons et ouvriers sont tels que<br />

nous les a montrés M. P. Bourget. quel<br />

est le remè<strong>de</strong> à une situation aussi déplorable<br />

? Il me semble qu'un professeur <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine, après avoir l'ait à ses élèves un<br />

tableau clinique, leur indique ensuite le remè<strong>de</strong><br />

approprié à la maladie qu'il vient<br />

d'étudier, ou on ne s'expliquerait guère<br />

l'utilité <strong>de</strong> son professorat, M. P. Bourget<br />

se défend d'avoir voulu préconiser une solution.<br />

Dans sa conférence, il a même<br />

laissé entendre qu'il était assez sceptique<br />

sur l'efficacité <strong>de</strong>s diverses solutions proposées.<br />

C'est un fait, dit-il<br />

Bourget. ce n'est pas lui dire<br />

: soyez brutaux.<br />

La défense sociale ne consiste pas à<br />

rendre sauvagement coup pour corrn. à opposer<br />

ia barbarie patronale à la barbarie ouvrière!<br />

Inviter la bourgeoisie à se défendre,<br />

c'est'l'inviter à développer en elle te talent<br />

professionnel, l'intelligence, l'esprit d'initiative,<br />

l'énergie au travail ; c'est lui persua<strong>de</strong>r<br />

qu'elle doit mener une vie privée<br />

respectable, car c'est* une faiblesse pour<br />

une classa qu'on puisse reprocher à quelques-uns<br />

<strong>de</strong> ses membres leur vie oisive et<br />

<strong>de</strong>s mœurs dégradantes. Etre plus fort enfin,<br />

pour une classe, c'est intéresser ia<br />

classe adverse, malgré elle, à la durée <strong>de</strong> ce<br />

qui est, par un accroissement constant du<br />

bien-être général que procure une bonne<br />

gestion <strong>de</strong>s affaires publiques et privées.<br />

_<br />

Voilà <strong>de</strong> telles et fortes pensées. Comme il<br />

est regrettable que M. F Bourget les ait<br />

réservées' pour les auditeurs <strong>de</strong> sa conférence<br />

et qu'il ne nous ait pas procuré le<br />

plaisir <strong>de</strong> les applaudir au Vau<strong>de</strong>ville 1<br />

11 est un autre aspect du problème que<br />

Kl. P. Bourget n'a pas voulu envisager.<br />

Quelle doit être, l'attitu<strong>de</strong> du patron en face<br />

du syndicat? Qu'il le combatte lorsque celui-ci<br />

a décrété la grève et ameuté les ouvrière,<br />

rien n'est plus naturel. Encore uno<br />

fois, ce serait une dérision <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à<br />

l'industriel d'assister impassible aux violences<br />

<strong>de</strong>s grévistes et do capituler <strong>de</strong>vant<br />

les exigences <strong>de</strong>s meneurs. Mais est-ce à<br />

dire qu'en tous les cas le patron doit être<br />

: opposé à l'exercice du droit syndical ? Tell©<br />

est la question qui domino toutes -les autres<br />

en pareil!© matière. Nous soutenons,<br />

quant à nous, avec les représentants les<br />

plus autorisé*- 'dU" parti royaliste, <strong>de</strong>puis<br />

M. d'IIaussonvilla jusqu'à M. Ch. Maurras,<br />

<strong>de</strong>puis M. <strong>de</strong> la Tour du Pin jusqu'à<br />

M. do Rarnél. que le droit d'association est<br />

légitime aussi bien pour le travail que poulie<br />

capital, plus encore peut-être pour les<br />

ouvriers que pour les patrons<br />

: c'est un<br />

droit naturel, a dit M. lo Comte <strong>de</strong> Cbambord<br />

; c'est une liberté nécessaire, ajoute<br />

M. le Comté <strong>de</strong> Paris. Or, si les syndicats<br />

sont à l'heure actuelle entre les mains <strong>de</strong>s<br />

révolutionnaires, n'est-ce pas pour une<br />

large part parce qu'un trop grand nombre<br />

<strong>de</strong> patrons, en faisant obstacle à l'exercice<br />

do co droit syndical, ont poussé leurs ouvriers<br />

vers les partis extrêmes ?<br />

II serait insensé <strong>de</strong> persua<strong>de</strong>r au mon<strong>de</strong><br />

patronal qu'il- doit refuser à ses employés<br />

la faculté <strong>de</strong>- s'associer et <strong>de</strong> défendre en<br />

commun leurs intérêts professionnels. Malheureusement,<br />

cette politique n'a eu que<br />

trop d'a<strong>de</strong>ptes au cours <strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rniô-<br />

, res années. M. Paul Bourget a parfaitement<br />

niôintré qu'il existe 'uns barrica<strong>de</strong> entre patrons<br />

et ouvriers. Maïs cette barrica<strong>de</strong>, patr<br />

quels îioînmes a-t-ell© été. construite 7 Par<br />

les ouvriers seuls ? Ayons le courage do le<br />

reconnaître : <strong>de</strong> l'autre côté aussi on s'est<br />

employé à apporter<br />

.les matériaux nécessaires<br />

à sa construction.<br />

Il faut être <strong>de</strong> sa classe, nous dit M. P.<br />

Bourget. Nous n'en disconvenons pas. Mais<br />

c'est rendre service à sa classe que <strong>de</strong> ne<br />

pas lui dissimuler ses erreurs et ses fautes.<br />

Pourquoi ne pas l'avouer ? La classe bourgeoise<br />

a donné, pendant lo dix-neuvième<br />

siècle, <strong>de</strong>s preuves trop' fréquences <strong>de</strong> son<br />

égoïsme. Elle a toujours refusé <strong>de</strong> discuter<br />

avec les ouvriers ; toutes les réformes sociales,<br />

même les plus légitimes, elle en a<br />

été l'adversaire ; la Révolution <strong>de</strong> 1780<br />

ayant été faite par elle et à son seul profit,<br />

elle veut en gar<strong>de</strong>r les avantages ; elle défend<br />

férocement ses privilèges, privilèges<br />

mille fois plus exorbitants que ceux possédés<br />

avant 1789 par les classes qu'elle a-spoliées.<br />

D'autres veulent aujourd'hui leur part<br />

dans les avantages que la bourgeoisie a<br />

été seule jusqu'ici à se partager. Parmi les<br />

réclamations <strong>de</strong>s prolétaires, U en est d'injustes<br />

que nous combattons ; il en est, au<br />

contraire, que nous approuvons et que nous<br />

nous emploierons à faire triompher. Ceux<br />

qui se réclament <strong>de</strong> la tradition royale ne<br />

pensent pas que tout soit intangible dans<br />

les Institutions bourgeoisies que nous a léguées<br />

la Révolution <strong>de</strong> 1789.<br />

Henry <strong>de</strong> LARtCLE.<br />

Le Jugement <strong>de</strong> Reims<br />

,i,.,3i un / aU î<br />

dit -»> qu'une barrica<strong>de</strong> est<br />

d essee entre les employeurs et les employés,<br />

entre tes bourgeois et les prolétaires.<br />

Lest un <strong>de</strong>voir pour chacun <strong>de</strong> nous<br />

<strong>de</strong> marquer sa place d'un côté ou <strong>de</strong> l'autre<br />

<strong>de</strong> la barrica<strong>de</strong>. Il faut être <strong>de</strong> sa classe<br />

et y rester. Il faut contribuer à défendre<br />

contre<br />

1 armée adverse la position <strong>de</strong> ses<br />

compagnons <strong>de</strong> classe. Les ouvriers s'orga-<br />

'<br />

Patrons doivent s'organiser à<br />

forts *î M il 8* d t V€ïlt 1UUer ' «*• 1*9 P^t<br />

nous' do^o , ns *? n , om do a-nseaate qu'on<br />

rico<strong>de</strong> C'est<br />

ÏSS****?*

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