l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Souvent, les élèves arrivent au collège en possedant défà
quelques rudiments. Au bout de la troisième année, la ccnnaissance du
larin doit ètre parfaite. Du point de vue de la littêrature étucliêe, le "Ratio"
prévoit en plus des auteurs chrétiens latins comme saint Augustin, la
lecture de Ciceron, de César, de Salluste, de ïite-Live, de Virgile, d'Horace,
d'Ovide, de Catulle, de Tibulle et de Properce.
Lors de leur première annêe de littêrature, les êleves se
penchent sur César, Tite-Live, les "@,Lp.bosgs" d'Ovide et les
"Buccoliques" de Virgile. La deuxieme anflée, on étudie Salluste. les
"Lettres" de Cicéron, les "EASte.s." d'O'vide, l"'Enéide" et les "Georsiquesi' de
Virgile. La troisiène annee, on prend les discours de Ciceron, la "Germania"
de Tacite, les odes d'Horace... La quatrième année, ce sont tes "Philosophica"
de Cicéron. les "Annales" de Tacite. les "Sermons" d'Horace, et quelques
comedies de Plaute et Térence.
Par la suite, on se consacre à l'art de la versification, à
l'étude des périodes littéraires et surtout aux exercices de rhétorique, non
pour former des avocats, mais pour acquerir une culture dêsinreressee
conduisant au Beau, tout un pan de l'éducation des pères. L'un des movens
utilises pour cela en classe de rhetorique est de traduire Ciceron,
d'erptiquer et d'aûalyser le passage en question, de l'apprendre par cæur
et d'essayer ensuite, a partir de ce premier travail, de parler e[ de
composer en imitant son style, "more et stilo Ciceronis", "à la maniere et
selon le style de Ciceron". L'imitation, parfois tant décriee, passait pour une
bonne méthode d'éducation et de compositionl.
Il y avait toute une thêôrie de l'imitation, on y voyait une
sagesse héritee des Anciens2. Un bon sculpteur ne doit-il pas imiter
longremps avant, de produire lui-même ? Si dans les écoles du XX' siècle, on
a choisi de ne plus le faire pour la composition littéraire, on te fait encore
pour les autres arts, a commencer par la musique...
Il existe dans les collèges des livres de classe,
plupart du
rcmps conçus par des menbres de la Compagnie. C'est le cas en particulier
en ce qui concerne les grammaires. Ainsi la grammaire latine du pere
Emmanuet Alvarez, composée dans les dernières années du XV[" siècle. est
I F. Charmot, Lapèdasogie des iésuites. Paris, 1911, p. 311.
2 L'imitatioo est louêe par Cicéron et. surtout Quistilien : "Neque enin dubitari potesû
quin artis pars nagoa contiaeatur imitatione". "il est indubitable que l'art consiste en
grande part dans l'initation".