Léon Blum a formé son Cabinet - Presse régionale

45" ANNEE N k 15.788
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VENDREDI 5 JUIN 1936
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CHÈQUE POSTAL TOULOUSE 49-36
Les idées
et les Faits
Curiosité
M. Léon Blum a fait, sans doute,
tout ce qu'il a pu pour que son
accession au pouvoir se passe dans
le calme, pour
qu'elle apparaisse
comme la simple conséquence légitime
d'un changement de majorité
électorale et pour donner l'impression
au pays que la République
continue.
Les événements se sont chargés
de lui démontrer que ses adversaires
sont plus faciles à convaincre que
ses amis
: un simple discours a suffi
sinon à rassurer les capitaux, du
moins à leur faire admettre qu'on
pouvait voir venir et qu'il n'était
pas urgent pour eux de se mettre
à l'abri de la spoliation en prenant
la fuite.
Dans les milieux parlementaires
et gouvernementaux, aucune hostilité
ne s'est déclarée contre le futur
gouvernement ;
personne ne s'est
efforcé d'entraver sa constitution.
yi Blum parle, depuis un mois, en
véritable chef du gouvernement ,
les ministres qu'il a choisis confèrent
avec leurs prédécesseurs comme
S i rien ne pouvait s'opposer à ce
que cette succession leur échoie désormais.
Hier encore, la gauche démocratique
du Sénat, qui est loin d'être
I unanimement , acquise au Front
i populaire, déclarait qu'elle doit se
[prêter à l'expérience. Et, au cours
'de la première séance de la Cham-
Ibre, son président d'âge, qui est de
'droite, faisait un appel à la courtoisie
traditionnelle entre parlementaires
d'opinions opposées, qui
[n'était pas seulement un avertissejment
aux nouveaux élus de l'extrême
gauche présumés un peu tur-
'bulents, mais l'assurance que des !
parlementaires qu'on n'a pas l'habiitude
de voir siéger sur les bancs du
(gouvernement n'y seront pas plus
mal accueillis par leurs adversaires
que ne l'ont été jusqu'ici leurs pré-
! décesseurs.
) En un mot, le Parlement est prêt
là continuer, comme la République
j elle-même ! C'est une constatation
fque nous faisons d'un œil curieux,
fcmals qui correspond à la réalité :
fLe monde politique attend l'expéf
rience Blum, curieux, suivant les
t partis, de la voir réussir ou échouer,
['mais bien décidé à la laisser se
! développer.
LE
PROBLEME EÏHI PIEN
L'Assemblée
de la S. D.N.
se réunira
à la fin de Juin
LA GRANDE AVENTURE EST COMMENCEE
Intransigeance
Les vœux de M. Léon Blum sont
Bonc comblés par ceux qui sont
d'ores et déjà ou qui deviendront
demain ses adversaires. Ce sont, au
^contraire, ses amis qui paraissent
i payés pour troubler l'atmosphère et
l'obliger à livrer bataille dès les
'premiers jours.
La représentation proportion-
.nelle des groupes dans le bureau de
ila Chambre n'était pas seulement
i une forme de la courtoisie ; en permettant
à chacun d'y faire entendre
sa voix pour obtenir justice, elle
évitait bien des conflits et bien des
séances tumultueuses. Le Front
populaire a changé cela.Sa prétention
d'accaparer les postes de questeur
est une forme du « à nous toutes les
places » de l'ancien cartel ; mais^
' cette prétention n'avait pas, à cette
époque, franchi les portes du Parlement
où elle prend le caractère
de l'intransigeance.
L'homme qui en est la victime
appartient à l'ancienne gauche
radicale, c'est-à-dire à celui des
groupes de l'opposition qui se trouve
le plus immédiatement voisin des
groupes de la majorité ; il n'y avait
donc pas de meilleur moyen de rendre
toute l'opposfcion solidaire et
de la dresser en un seul bloc contre
tU, Aubaud, de Tessan, Liautey. Julien
et Dezarnaulds.
Deux adhèrent à l'Union socialiste
républicaine : MM Vienot et Ramadier.
En tenant compte du fait que les
membres du gouvernement non parlementaires,
appartiennent tous à des
partis constitués, savoir
: M. Paul Faare,
Mme Jolliot-Curie et La Corre, au
parti socialiste ; Mme Brunschwig, au
parti radical
: la composition politique
du Cabinet dans son ensemble s'établit
comme suit : 19 socialistes SF.I.O., '.4
radicaux-socialistes,
3 représentant de
l'union socialiste républicaine.
Paris, 4 juin.
Le problème des sanctions est ds nouveau
a tordre du ioi> Il n'est guère
de puissance nui ne comprenne l'inefficacité
et le danger de ces mesures coercitives,
mais aucu ne ne semble oser demander
à la S. D. W. d'en finir avec ce
fardeau qui gêne les Etats sanetionnistes,
plus que l'Italie.
Là-dessus esc venu se greffer le désir
formulé par la Republique Argentine
de voir convoquer l'Assemblée de la
S. D. N. Cette initiative a jeté le trouble,
mais, comme la demande a été établie
dans les formes, en ne peut la repousser.
C'est pourquoi M. Béuès qui, quoique
président rie la lîépublique tchécoslovaque,
est toujours président de l'Assemblée,
a décidé, après entente avec
M. Eden, président du Conseil de la
Société des Nations, de déférer au désir
de l'Argentine.
L'Assemblée se réunirait donc dans
les derniers jours du mois
de juin,
vraisemblablement le 29. Et M. Eden,
retardant de quelques jours la session
du Conseil, convoquerait
ce dernier
vers le 25 ou le 26.
Que se passera-t-il alors ? Il est trop
tôt pour le prévoir.
En tout cas, M. de Madariaga, qui est
actuellement à Prague, s'est entretenu
avec M. Bénas sur la possibilité de mettre
un terme aux sanctions sans nuire
au prer-tige de l'organisme de Genève.
L'IMPRESSION A LONDRES
Les journaux conservateurs de Londres
semblent craindre que le mouvement
de sympathie qui s'est manifesté
lors de l'arrivée de Hailé Selassiè ne
vienne replacer le débat des sanctions
sur un terrain autre que celui de la
sécurité collective et ils ne consacrent
à l'arrivée du Négus que peu de place.
Pour les journaux de gauche, au contraire,
celte arrivée est le grand événement
du jour; mais elle ne les amène
cependant pas à renouveler leurs demandes
pour un renforcement des
sanctions.
Le
« News Chronicle », par exemple,
paraît aujourd'hui satisfait de constater
que la manifestation de l'élan populaire
a constitué en elle-même une
affirmation suffisante de l'opinion du
pays.
Cependant, les visites de M. Grandi
au Foreign Office retiennent l'attention.
Les échanges de vues qui ont eu lieu
au Foreign Office, dit le
« Daily Telegraph
», indiquent que l'Italie a l'intention
de maintenir le contact étroit
qu'il a été possible de rétablir dans
l'atmosphère améliorée de la semaine
dernière. M. Grandi en a fait hier soir
un rapport complet qu'il a câblé à
M. Mussolini.
Le « Times » indique que l'on est
heureux, à Londres, de voir confirmer
dans des entretiens diplomatiques les
déclarations faites en public.
Le « Daily Express » écrit de son
côté :
« M. Mussolini voulait avoir l'assurance
que Hailé Sélassié ne fera pas
de propagande antiitalienne à Londres.
M. Eden a fait savoir à M. Grandi que
le Négus était venu à Londres de sa
propre volonté et qu'il ne ferait pas
de propagande.
« Si les sanctions sont maintenues,
l'Italie sera forcée de mettre à exécution
sa menace de quitter la S. D. N.
M. Mussolini ne le veut pas et tient
beaucoup à rétablir les bonnes relations
avec la Grande-Bretagne.
« M. Grandi a essayé d'obtenir de
M. Eden l'assurance que si une autre
puissance proposait de supprimer
les
sanctions à Genève, la Grande-Bretagne
ne s'y opposerait pas. La puissance à
laquelle fait allusion l'Italie est le Chili.
« M. Eden a fait ressortir à M. Grandi
que la Grande-Bretagne est liée par
Genève et qu'elle ne pourra que se conformer
aux désirs du Conseil. »
Ni. Léon Blum a formé
son Cabinet
Il comprend trente-six Ministres
et Sous-Secrétaires d'Etat, dont trois femmes
Le Nouveau Ministère
Président du Conseil
M. Léon BLUM.
Ministres d'Etat
MM. Camille CHAUTEMPS, Paul
FAURE, Maurice VIOLLETTE.
Sous-secrétaires d'Etat à la Prési-
MM. Marx DORMOY, François de
dence du Conseil
TESSAN.
Ministre de la Défense Nationale
et de la Guerre, vice-président
du Co^eil
M. Edouard DALADIER.
Ministre de la Marine
M, A. GASNIER DUPARC.
Sous-secrétaire d'Etat à la marine
de Guerre
M. François BLANCHO.
Ministre de l'Air
M. Pierre COT.
Ministre de l'Intérieur
M. Roger SALENGRO.
Sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur
M. Raoul AUBAUD.
Ministre d-} la Justice M. Marc RUCART.
Ministre de l'Education Nationale
M. Jean ZAY.
Sous-secrétaire d'Etat à l'Education
Nationale
Mme Léon BRUNSCHWIGG.
Sous-secrétaire d'Etat à l'Enseignement
Technique
M, Jules JULIEN.
Sous-secrétaire d'Etat à la Recherche
Scientifique
Mme Irène JOLLIOT-CURIE.
Ministre des Affaires Etrangères..
M. Y von DELBOS
Sous-secrétaires d'Etat aux Affaires
Etrangères.
M. Pierre VIENOT.
Ministre des Colonies
M. Marius MOUTET.
Ministre des Finances
M. Vincent AURIOL.
Ministre des Pensions
M. Albert RIVIERE.
Ministre de l'Economie Nationale
M. Charles SPINASSE.
Ministre des Travaux Publics
M. Albert BEOOUCE.
Sous secrétaire d'Etat aux Mines,
Electricité et Combustibles Liquides
M. Paul RAMADIER.
Sous-secrétaire d'Etat à la Marine
Marchande
M. Henri TASSO.
Ministre du Commerce
M. Paul BASTID.
Ministre 'le l'Agriculture
M. Georges MONNET.
Sous seyrétaire d'Etat à l'Agriculture
M. André LIAUTEY.
Ministre des P. T. T
M. R. JARDILLIER
Ministre du Travail
M. J.-B. LEBAS
Ministre de la Santé Publique..
M. Henri SELLIER.
Sous-secrétaire
d'Etat à l'Education
Physique
M. Pierre DEZARNAULDS.
Sous-secrétaire d'Etat organisations
Loisirs et Sports
M. Léo LAGRANGE.
Sous-secrétaire d'Etat
Protection
de l'Enfance
Mme Suzanne LE CORRE.
M. Herriot est élu
Président de la Chambre
Contrairement au règlement,
la majorité s'est emparée
de tout le Bureau
aura lieu samedi après-midi devant les
Chambres.
« J'ai, en effet, demandé aux prést
dents du Sénat et
de la Chambre de
prendre toutes les dispositions nécessaires
pour hâter cette présentation. »
En quittant l'Elysée, M. Léon Blum
s'est rendu au Luxembourg où il a rendu
visite à M. Jeanneney.
L'entretien du futur président du
Conseil
avec le président du Sénat a
duré trente-cinq minutes.
Puis
M. Léon Blum s'est rendu, à
19 h. 45, à la présidence de la Chambre
où il a conféré avec M. Herriot,
L'entretien entre M. Léon Blum et M.
Herriot a duré une vingtaine de minu-
tes-
PRESENTATION DES MINISTRES
AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
A partir de 21 heures, les nouveaux
ministres arrivent à l'Elysée, les uns en
voiture, les autres à pied.
M. Léon Blt.m arrive accompagné de
Mme Lecone et de M. Bedouce.
Passent successivement à travers les
rangs pressés des journalistes et photographes
: MM. Salengro. Paul Faure,
Dormoy, Lebas. Daladier, Camille Chaulemps.
Dezarnaulds Henri Sellier, Pierre
Cot, Marius Moutet.
LES PARTICULARITÉS
DU NOUVEAU CABINET
Chaque ministère ou sous-secrétariat
ressortira à un Comité de coordination.
La présidence de ces Comités sera assurée
pour les groupes de :
1» Défense nationale, par M. Daladier,
ministre de la Défense nationale et de
la Guerre;
2" Administration générale, par M.
Salengro, ministre de l'Intérieur;
3° Economie nationale, par M. Spinasse,
ministre de l'Economie nationale;
4° Relations extérieures par M. Delbos,
ministre des Affaires étrangères;
5» Solidarité sociale, par M. Lebas.
ministre du Travail.
Les services centraux de la présidence
du Conseil, dont l'organisation sera renforcée
sont, placés sous l'autorité du
secrétaire général de la présidence du
Conseil, M. Jules Moch, ancien député.
Mme Léon Brunchwigg est nommée
sous-secrétairs d'Etat de l'Education na-
Uionale avec une affectation qui
sera
1
précisée ultérieurement.
LA CRISE
ministérielle
Paris, 4 juin. ,
A 18 heures, avant même que lussent
proclames les résultats de l'élection du
bureau de la Chambre, les membres du
gouvernement se présentèrent au ministère
de l'Intérieur et se réunirent aussitôt
dans le cabinet de M. Albert Sarraut,
pour signer la lettre de démission
collective.
A 16 h. 25, les membres du cabinet
Sarraut arrivaient à l'Elysée.
A 17 heures, ils en sortaient et M. Albert
Sarraut faisait à la presse la
courte déclaration suivante :
« Nous venons de remettre notre démission
au président de la République
et nous l'avons remercié de la confiance
qu'il nous avait témoignée. »
A 17 h. 10, M. Edouard Herriot, le
nouveau président de la Chambre, arrivait
à l'Elysée.
M. Jules Jeanneney, président du Sénat,
qui d'après le protocole aurait dû
I avec
Rapporteur générai

V£NDKt,Di
& JUIH Wà*
les lutoumiiiu&ie* Bl iranien- . A TOULOUSE
ii ZTcut ns"îu h ïT matin* ÏÏ 'SS
M '
le maire de Toulous « » réuni, hier,
nord, ont-ils eu ce m a m , les puis
dans SQR cabinet d 10 n à 13 h •
mite» difficulté» â se ravitailler W U, et de 15 heures à 16 he ures, M. Georcarburant
a ,,,,,,„„ „ hn
1 ges Amouroux, directeur général des
l.a quantité
(1 essence allouée Chaque Usines Amouroux> qu'accompagnait son
...... ,> I IM 111 1 PU l'c t\a titvlc a ^tp ,, , . -V* . j, t
i collaborateur, M. Pages, d une part, et
jour aux chauffeurs de taxis a été
Strictement m épurée.
QUINZE USINES PARISIENNES
DE PLUS EN GRÈVE
Le groupe des Industries métallurgiques,
mécaniques et connexes
de la
tejfion parisienne a tau savoir que le
personnel ouvrier d'une; quinzaine de
maisons s'est encore uns eu grève ce
matin, et que Isa usines sont occupées
par les ouvriers.
LES POURPARLERS ENTRE PATRONS
ET OUVRIERS SONT SUSPENDUS
Dans ces conditions, les industriels
estiment qu'il - t impossible les délègues
ouvriers ayant manqué
à leuis
engagements, de poursuivre les pourpanels
engagés sur le plan protessionnê
lj'és le déclenchement de la Brève, le
groupement des industries metallurgiuues
métalliques et connexes, a exposé
son point de vue dans
une note
I lr, °sée au ministre du Travail et une
lettre adressée au président du Conseil.
C-3 deux documents, publies au début
de l'après-midi, ont la teneur suivante
:
NOTE AU MINISTRE DU TRAVAIL
Nous avions posé comme condition à
l'ouverture des pourparlers que les usines
lussent évacuées ou que le travail
fût repris.
• Dès jeudi dernier, les syndicats ouvriers
ont constaté
le bien fondé de
cette condition préalable. Ils ont déclaré
dans un communiqué a la presse,
qu'elle
• leur paraissait favorable
• à un règlement du conflit ..
> Devant un commencement d'exécution
nous avons accepté, à la demande
instante du gouvernement, d'aborder
la discussion d'une convention collective,
bien qoe nous n'ayons reçu
que partiellement satisfaction.
« Le communiqué du ministre du Travail
établi dès le 31 mai. d'accord avec
les délègsuions patronales et ouvrières,
à la suite de leur première prise de
contact stipulait : « La délégation pa
i tronaie a demandé avec insistance
« que les dernières usines occupées
< fussent évacuées. La déclaration ou-
« vrière a déclaré qu'elle avait fait et
< qu'elle ferait tous les efforts nêces-
< saires pour hâter la solution des coni
dits encore en cours. >
. Nous constatons que, malgré ces efforts,
non seulement des usines entièrement
occupées ne sont pas évacuées,
mais encore qu'un grand nombre de
nouvelles usines sont occupées,
que
certaines même des usines évacuées
ont été réoccupées et qu'enfin le mouvement
s'étend d'heure en heure.
« Ainsi, l'effort de conciliation que
n'v.-.j avons fait s'avère absolument
vain.
« L'ampleur de la manifestation à laquelle
nous assistons exclut l'hypothèse
de revendications spontanées d'ordre
exclusivement professionnel. Nous
notons d'ailleurs que le présent mouvement
augmente singulièrement
les
inquiétudes que nous avons déjà souie.
nues touchant les difficultés économiques
extièmement graves
auxquelles
nous nous heurtons.
. pour les ouvriers eux-mêmes, au
train dont vont les événements, c'est
l'instrument du travail qui va sous peu
se trouver paralvsé par la répercussion
inévitable du manque des livraisons
d'usines arrêtées à celles qui peuvent
encore fonctionner.
« Nos conversations ne sont possibles
nue dans une atmosphère d'ordre et de
paix
Elles ne sauraient, notamment,
s'accommoder de cette circonstance
que la plupart de nos collègues des délégations
sont à la tête d'établissements
occupés.
« Nous sommes donc présentement
obligés de suspendre
les pourparlers
qui avaient déjà abouti â des accords
de principe
sur le contrat collectif,
comportant notamment le respect du
droit syndical et l'institution de délégués
ouvriers ; mais nous nous tiendrons
à la disposition du ministre du
Ttavi il pour reprendre ces pourparlers
sur les mêmes bases, dès quei
es
relations du travail auront été replacées
dans leur cadre normal. t
LETTRE
AU PRÉSIDENT DU CONSEIL
Monsieur le Président du Conseil.
Les occupations d'usines qui se sont
multipliées, depuis ine dizaine de jours
ont créé ane situation sans précèdent
et de caractère révolutionnaire,
oette
violation flagrante du droit de propriété
s'accompag-iant d'atteintes, nombreuses
et répétées à la liberté, dépasse singulièrement
le cadre des discussions sur
les conditions du travail invoquées
comme prétexte à cette agitation.
Sur les instances expresses du gouvernement
et sous la condition que les
usines occupées fussent évacuées,
les
employeurs avaient accepté de discuter
les clauses d'un contrat collectif dont
la conclusion aurait pu mettre An au
conflit actuel.
Les conversations poursuivies entre
représentants patronaux et ouvriers,
sous la présidence du ministre du Travail,
avaient donne déjà des résultats
sur deux questions importantes
: celle
de la liberté syndicale et celle des délégués
ouvriers. Les négociations devaient
se poursuivre notamment à propos des
congés payés. , .
Cependant, malgré les concessions faites
par les employeurs et l'attitude de
conciliation adoptée par eux depuis le
début du conflit, le mouvement de
grève, loin de s'apaiser, s'étend de plus
en plus
Les occupations d'usines se
multiplient au risque d'amener a très
bref délai la paralysie complète de toute
l'industrie française
Dans maints endroits,
on signale de nouvelles atteintes
à la liberté des personnes.
Devant la tournure prise par les événements
et l'exceptionnelle gravité de
la situation, les industriels ont estime
que les pourparlers ne pouvaient être
utilement poursuivis. C'est au gouvernement,
qui a la charge de l'intérêt général
du pavs et de l'activité économique,
dont dépend le sort des travailleurs,
qu'il appartient de prendre ses responsabilités.
,
Veuillez recevoir. Monsieur le Président
du
Con3eil. l'assurance de nos
sentiments de haute considération. —
Le président : RÏCHEMOND.
20 OUVRIERS FONT GRÈVE
A LA PREFECTURE DE POLICE
Paris, 4 juin
Une vingtaine d'ouvriers occupés à la
Préfecture de police à la construction
d'abris souterrains, se sont mis en grève.
Ils ont quitté le chantier et se sont rassemblés
dans la cour de la Cité; ils en
ont été expulsés sanr. incident.
les délégués des ouvriers en grève, d'au
tre part, M. Forgues, secrétaire général
de l'Bnion, des Syndicats et M. Bouscatel,
délégué du syndicat des métaux,
étaient présents.
Après une étude approfondie du cahier
des revendications et un compterendu
fait par les délégués à leus camarades
restés dans l'usine, M. le maire a
arbitré le conflit et un accord est intervenu.
M. Ellen Prévôt maire de Toulouse,
a également reçu hier, dans son cabinet,
à la mairie, de 16 heures à 18 heures,
M. le directeur de la Succursale Citroën,
d'une part et les délégués des ouvriers
en grève, d'autre part en présence de
M. Foreues. secrétaire général de l'Union
des Syndicats et de M. Bouscatel, délégué
du Syndicat des métaux.
Au cours de l'examen du cahier des
revendications. M. le maire s'est mis en
rapport téléphonique avec un membre
de la direction générale, à Paris, de
Maison Citroen, et lui a fait connaître
les points essentiels de la décision envisagée
Tl a recueilli l'assentiment de la direction
générale. L'accord ainsi intervenu
entre les parties a été consigné dans le
texte suivant :
L'Arrivée du Néps
en Angleterre
UNE INVITATION GÊNANTE
Londres, 4 juin.
Le docteai Martin, ministre abyssin
à Londres, vient d'inviter, au nom de
l'emperevr d'Ethiopie
les membres du
corps diplomatique de Londres, à l'exception
de
1 ambassadeur d'Italie, cela
va sans dire, à assister à une réception
qui aura lieu samedi prochain à Prince's
Gâte.
Cette invitation semble avoir cause
une ceitaine consternation, non seulement
dans i'entoui*;* du Foreign Of
rice. mais aussi dans certaines ambassades
11 est. en effet, diificle aux diplomates
étrangers de refuser cette invitation,
étant donné que l'empereur d'Ethiopie
est. toui >'i" reconn i pai la S D. N
aussi bien que par le gouvernement britannique,
comme le chef de son Etat
envahi.
18 plantes
u
En marge de la grève
PAS DE COURSES
A MAISONS-LAFFITE DEMAIN
Ija Société Sportive d'Encouragement
communique qu'en raison des difficultés
d'assurer le service d'ordre, les courses
d; demain à Maisor.s-Laffitte sont annulées
En outre, une fête qui devait être donnée
le dimanche 7 juin, au Théâtre de
Baccbus, en forêt de Marly, est remise
à une date ultérieure.
A l'Académie, française
LES DELEGUES
POUR DIFFERENTES CEREMONIES
Paris
4 juin,
Lecture a été donnée à
1 Académie
| française d'une lettre de M. Marquet,
. maire de Bordsaux, annonçant i'inau-
I guration en cette ville, le 8 juin prochain,
d'un monument élevé à la mémoire
de Camille Jullian, en témoignage
de reconnaissance à l'illustre historien.
Invitée a s'y faire représenter, l'Académie
a délégué M. François Mauriac,
M. Henry Bordeaux a été délégué
aux cérémonies organisées par l'Académie
de Maccn, à l'occasion du centenaire
de
« .locelyn », et qui auront lieu
, en cette ville, les S et 6 septembre.
CO \/f*\ I I Tl n n H I Tû ! M- Honoré Guillemin, "docteur ès-let-
I C VU IU I I U I I KJ I C ! très, professeur au Lycée de Lyon, fera
notamment une conférence.
La vague
Vous êtes las,
vos digestions sont
mauvaises, vous donnez mal parce que
vous êtes agité, préoccupé. Le matin,
vous vous levez avec la bouche mauvaise,
vous souffrez de la constipation;
tous ces malaises, c'est bien de votre
faute si vous les supportez l II vous
suffirait de prendre chaque soir une
tasse de Thé des Familles, délicieuse
tisane laxative, dépurative, qui, agissant
a la fois sur festomac, le foie et
l'intestin, aseptise tout le tube digestif
et purifie le sang
Eh effet, le succès du Thé des Familles
tst dû à ce fait que c'est un mélange
de
1 » plantes
différentes
: 4 agissent
sur le foie,
3 agissent sur l'estomac
et régularisent
la digestion; 5 plantes
réveillent l'intestin
et
6 plantes
aromatiques
donnent
au Thé des Familles
son goût délicieux.
Aussi, quelle
que soit la cause
de votre constipa-
. (ion, le Thé des
ininilles eol certain do vous en délivrer.
Selon
le mode d'emploi inscrit
sur la grande boîte, dosez vous-même
chaque soir votre tasse de Thé des Familles,
suivant le résultat obtenu
la
veille. F.n quelques jours, votre consti
pation ne sera plus qu'un mauvais souvenir
et vous aurez définitivement
chassé tous les malaises qui découlent
de cette terrible infirmité
: lourdeurs,
vertiges, vices du sang, boutons, douleurs
du foie, etc.. Le Thé des Familles
est, également le vermifuge des
gtandes personnes, car il aseptise l'intestin.
La grande boite coûte 6 francs
chez votre pharmacien. Buvez tous les
scirs votre Thé des Familles - et tous les
matins vous vous réveillerez on bonne
iixseme anniversaire
il
de Pologne
ÎHIPPÏSME;
1IBRBIBBI «
AU BOIS - DE - BOULOGNE
l'arls.
4 Juin,
Parmi d'autres travaux du président
Moscicki, il faudrait mentionner encore la
méthode électrotechnique pour
produire
des combinaisons de cyanogène qu'on a
appliquée pour la première lois à l'usine
« Azote », à Jaworzno. C'est l'unique établissement
qui produit d'après cette mé- |
tliode avec un succès mondial.
n; M
n >>
P 12 ».
V. lucesse-Ma,id.
deml-
PRIX DE BUZENVAL
8.000 francs ; COO mètres
1. SlUncieujB-li (Juhnstonei G
a M. S. Ainbler
p
2. 'J akea Chance tBriUgland)
â M J. Welscli
Non placés
: i;u!u.'-Volaut
SnÙUWe, Tonkelle.
Distances : trois ipiarts do longueur
j longueur
; deux longueurs
. ne-X). entraîné iiar S. Amhlei
PRIX DE L'ECOLE MILITAIRE
10.000 franct- ; 3.800 mètres
Ecurie Ed. rie Rothschild gagnante.
t. toscan* (Kaugeratl Q
à M. Ed. de Rothschild
p
2. Scotland-Yard (VIHecourt)
A M. Ed. de Rothschild
p
Non placés
: Longweed, Nabonahld,
relia.
Distances
: deux longueurs
gueur»
: cinq longuturs
Toscane lOodirhe et Torlinda), entrain*
par L. Robert.
santé.
en Espagne
BAGARRES
MEURTRES ET ASSASSINATS
Séviile, 4 juin.
Alors que
M. Salusiiano Abesuela,
directeur
de la prison de Seviiie, se
trouvait avec des amis dans un café
du centre de la ville, trois inconnus se
précipitèrent
• sur lui, tirant plusieurs
coups de revolver à bout portant.
La victime, atteinte par sept projectiles,
a été tuée sur le coup.
l/6s agresseurs ont pris la fuite.
Santander, 4 juin.
Pour protester contre l'attentat dont,
fut victime, dans l'après-midi, M. Malumbres,
direct ur du journal
« l.a Région
», les organisations ouvrières ont
déclaré la grève générale.
Quelques incidents se sont produits
au" cours d'une bagarre. LU eiudiant a
été tué.
Malaga,
4 juin.
A Alora,
où les ouvriers agricoles
sont en grève, plusieurs patrons travaillaient
dans' leurs champs
Un groupe de grévistes voulut
les
obliger à arrêter le travail Une bagarre
eut lieu, faisant un mort et quatre
blessés graves.
iléus
MOSCICKI
A l'heure actuelle, la Pologne fête le
dixième anniversaire de l'élection de son
président,
M. Moscicki, un des plus pro- 1 nique, à Lwow, lui a attribué le grade
ches collaborateurs du maréchal Pilsudski, de docteur «honoris causa».
La Polyet
qui, en assumant les lourdes respon- technique, à Varsovie, lui a décerné le
sabilités de son poste, a beaucoup con- 1 même titre. Le professeur Ignace Mosoicki
« 50
7 .»
t ».
Aspequatre
ion-
Nouvelles Militaires
A « L'OFFICIEL »
Paris, 4 juin
Le « Journal Officier » publiera, demain
:
1" un décret modifiant !e décret du 17
septembre 1830 sur les affectations spéciales;
2° Un décret pour l'application de
l'article 2 de la Ici du 17 mars 1936 tendant
à adapter le statut militaire à la
période dite des années creuses;
3° un arrêté du ministre de la Guerre
portant attribution de 39 médailles
des évadés au titre de la guerre 1914-
1918.
II " m «» i««g^&i O '» —"
Le séjour de N. SttaSGlilK
en
Italie
Rome. 4 juin.
M. Kurt Schuschnigg, chancelier d'Autriene.
est demeuré toute la matinée avec
son secrétaire, à son domicile de Viareggio.
Cependant. M. Mussolini est arrivé à
Rocca Délie Carnote, près de Forli, son
pays natal. On s'attend à ce qu'il aille
jusqu'à Florence
pour y rencontrer le
chancelier autrichien.
Mais, selon d'autres informations, il
se pourrait que la réunion ait Heu chez
M. Mussolini. La plus grande réserve
est observée à Rome au sujet de leur
rencontre.
Dans les milieux bien informés, on
admet que le chancelier autrichien et le
chef du gouvernement italien ont, dans
les circonstances actuelles, à procéder à
un vaste tour d'horizon, ce qui est d'ailleurs
tout à fait naturel.
M. Schuschnigg sera, sans doute amené
à fournir à M. Mussolini des informations
sur la situation politique
en
Autriche, à la suite des décisions prises
à l'égard des Keimwehren.
En même temps, il ne manquera pas
de renouveler l'assurance aue l'Autriche
continuera à s'inspirer vis-à-vis de l'Italie
de la lettre et de l'esprit des protocoles
romains-italoaustro-hongrois.
Mais les relations de l'Autriche avec
l'Allemagne et la Petite Entente posent,
également, des problèmes qui ne seront,
sans doute, pas passés sous silence.
Quant au bruit que l'on fait à l'étranger
au sujet de la question des Habsbourg
aux sources italiennes,
on ne
fournit à ce sujet aucune indication.
Les milieux allemands de Rome ne
dissimulent pas une certaine inquiétude.
Dans les milieux de la Petite Entente,
on déclare que pour cette dernière attitude,
ne s'étant pas modifiée, la restauration
des Habsbourg serait la guerre.'
Et quant aux milieux hongrois de Ro-
Légion d'Honneur
Vers la fin 1912, M. Moscicki est invite I s i!« n ''«. u «;". (nuke-of-wellingion et Sablpar
la Polytechnique de Lwow à prendre
la chaire dd l'clectrochimie (créée spécialement
pour lui)
; il s'installe en 1913 et
poursuit son activité, surtout dans le
domaine de la technologie. L'Institut
d'Etudes Chimiques, connu de spécialistes,
est organisé alors. Les travaux accomplis
déjà et ceux qu'on exécute
à
l'heure actuelle à l'Institut en question,
comprennent dans une très large mesure
les problèmes concernant les principales
questions économiques (les engrais chimiques)
et surtout en rapport avec
la
défense nationale. Jusqu'au moment où
il est élu président de la République,
M. Moscicki était directeur en chel de
l'usine nationale « Azote », à Chorzow, et
c'est précisément à sa direction qu'elle
doit son actuel niveau du progrès techniqua
et économique. En récompense de \
ses mérites pour la technique polonaise, j
p 'i'>j«i tanc'es"
ls corps des professeurs de la Polytech-
PRIX
FOULD
20.000 francs : a.uuo mètres
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
Paris, 4 juin.
Sont promus ou nommés :
Au grade de commandeur
: M. Peloni,
chef de cabinet du président du
Coi: eil. \
Au grade d'officier
: MM. Glane, comniissaire
divisionnaire
de police spéciale
à Bordeaux ;
Molinier, ancien
maire de Couffoulens, conseiller général
de l'Aude, président de la Banque
populaire de Carcassonne.
Au grade de chevalier
: MM. Pradal,
maire d'Homps (Aude) ; Ballut, journaliste
à Toulouse ; Bassoua, maire
de Castelnau-d'Aude (Aude) ; Bourgeaud,
ancien maire de Queyrac (Gironde)
; Herreyre maire de Sainte-Hélène
(Gironde)
; Lafitte, conseiller général
de la Gironde, maire d'Hourfins
(Gironde)
; Serres, journaliste, â Toulouse
; Yharrassarry, vice-président du
Conseil d'arrondissement de Marmande.
COMBATTANTS VOLONTAIRES
Sont nommés au grade de chevalier :
Infanterie
: Casanovas, ancien sergent
du bureau de recrutement de Perpignan
; Gracia, soldat de réserve du
bureau de recrutement de Pau
; Duviau,
ancien soldat du bureau de recrutement
d'Aueh
; Delaux, soldat de
réserve d ubureau de recrutement de
Montauban ; Jackel, ancien caporal,
du bureau de recrutement de Toulouse;
Quero, adjudant de réserva du centre
mobilisateur d'infanterie 173
; Piquemal,
adjudant-chef de réserve du C.
M. I. 173 ; Prat, ancien sergent du
bureau de recrutement de Rodez ; Landraud,
soldat de réserve du bureau de
recrutement de Tarbes.
Artillerie. — Rouby. ancien maréchal
tribué à la consolidation de son pays.
La vie du président Moscicki présente
un double aspect : celui d'un grand savant
qui, au moment venu, a dirigé son
activité vers d'autres questions concernant
de près sa patrie.
Ignace Moscicki est né le
1 er décembre
1867, à Mierzanow, près de Plock. Après
avoir terminé ses études secondaires
à
Varsovie,
il se rend à Riga (Lettonie)
pour y préparer l'Ecole Polytechnique (section
chimie). Durant cinq ans de son
séjour d'étude à Riga, il a pris une large
part dans la vie estudiantine et sociale.
Ses études terminées, il s'est installé a
Varsovie, mais obligé de quitter son
pays (1892) il s'est réfugié d'abord à
Londres.
Après cinq ans de travail pour gagner
sa vie, parti à Fribourg, en Suisse, il
y
fut nommé assistant près de la chaire
de la physiqus à l'Université. Il complétait
son savoir dans le domaine de la
physique et notamment de l'électrotechnique
tout en remplissant ses fonctions
et poursuivant les expérimentations.
En automne 1901, il prend la direction
des travaux d'invention aux laboratoires
de l'Université de Fribourg, spécialement
destinés à ce but. Css travaux concernent
le domaine de la grande industrie électrotechnique
et d'électrochimie. Ils ont
donné comm3 résultat la construction de
la grande usina de l'acide azotique synthétique
concentré. Elle fut construite
d'après ses brevets (dans la partie électrotechnique
ainsi que chimique). C'était
à la fois la première usine au monde de
l'acide concentré de la manière synthétique.
Elle a joué un rôle de premier rang,
en satisfaisant tout le contingent de combinaisons
d'azote de l'armée suisse pendant
la guerre mondiale. Parallèlement
aux travaux concernant les méthodes de
la production des combinaisons de l'azote
synthétique, une usine des condensateurs
électriques de haute tension fut ouverte
à Fribourg. C'était la première usine au
monde des condensateurs de haute tension.
est auteur de nombreuses publications
scientiïirruss et techniques connues en
Pologne et à l'étranger.
1. Mamstn» iRabbei G
a Xi. U. leniwick ••
P
2. Aimée (Koclietiii
à M. E. N. A des t ., P
3. Valetta (Laviallel
a M. G. Uebray
p
Non placés
: Botanist. (iraud Gala
, Améthyste.
deux longueurs
; demi-longueur
; trois longueurs.
M»rasme 'Massïne et Argentée), entraîné
par El, Cuntnngton.
13 60
10 »»
8 50
Rodol-
Les Conqrès
me, ils précisent que cette question in- 1 .
téresse également Budapest
et qu'aux ! des logis du bureau de recrutement de
En province
5.000 GREVISTES EH SEINE-ET-MARNE
Melun, 4 juin.
De nouvelles grèves ont été déclenchées
en Seine-et-Marne.
A l'usine de ,a ',hoc jlaterie Meunier,
à Noisiel: dans une labriqie de lunetterie,
P rovlnsi et enfin à Dammarieles-Lys,
à l'usine des procédés HîttfK.
Au total, le nombre des grévistes dans
l'ensemble du âéparteiu.int s'élève actuellement
à cinq mille environ.
LE MOUVEMENT S'ETEND
DANS LA SOMME
AtnteiU,
4 luin.
Le mouvement de grève
> e«t èisndu
ce soir a deux nouveaux établissements
ludiistrielse : A Amiens, ni tissage de
velours de Lainière et LlecpT 'ij, oui
occupe i'M ouvriers, et h Albert,
il l'usine
Khreisiriatin, on sont empl ivés t»
ouvriers.
Le personnel de ces deux ëtnhlt»?e«
ments occupe les ateliers et y passera
la nuit.
L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
DES PARENTS D'ÉLÈVES
DES LYCÉES ET COLLÈGES
Paris, 4 juin.
La Fédération nationale des Associations
de parents d'élèves des lycées et
collèges vient de tenir son assemblée
générale annuelle au cours de laquelle
elle a notamment renouvelé les vœux
qu'elle a mis en 1935 sur le dédoublement
des classes comptant plus de
trente-cinq élèves
Sur la question du surmenage scolaire,
le Congrès s'est prononcé pour la réduction
de la durée globale des heures de
travail surtout à domicile, ainsi que sur
leur meilleure répartition, et il a fait
confiance à, la commission de
1 enseignement
et de l'éducation physique de la
Fédération pour étudier les réformes
propres à concilier les exigences ce
renseignement secondaire avec la nécessité
absolue de sauvegarder la santé des
enfants appelés à le recevoir.
L'assemblée a examiné
aussi, sans
pouvoir l'épuiser, la question des sports
et de l'éducation physique dans les
lycées et collèges et a décidé de la mettre
au premier rang de celles à étudier
au prochain Congrès.
Le Comité de la Fédération a élu son
bureau qui est ainsi composé :
Président
: M le docteur Sicard (Académie
d'Aix-cn-Provence) .
> Vice-présidents : M le docteur Chevalier
(Paris);
M. Crosson du Cormier
(Caen), M. le docteur Déroide (Lille),
Mme Hiti (Poitiers). MM. Pepy (Grenoble)
et Tabutcau (Paris).
Secrétaire général : M H. Reymond
LES SYNDICATS D'INGÉNIEURS
Bordeaux, 4 juin.
Aujourd'hui s'est ouvert a Bordeaux,
à l'Athénée en présence de deux cents
cinquante délègues
venus de tous les
points de ia France, le Congrès de la
Fédération nationale des syndicats d'ingenieurs.
adjoints techniques et agents
du service vicinal.
La séance d'ouverture a été présidée
par M. Krom i. de la Oiro ide.
Le rapport moral présente par M.
Jean, du bureau fédéral
et traitant
l'action intérieure "et extérieure de la
Fédération, a donne lieu à îa présentation
d'une motion pour
le département
de la Drôme. dont le texte impliquant
la confiance absolue aux organismes
fédéraux a ete adopté à l'unanimité.
MM. Bonnenfant
secrétahe général
et Carouge. membre du
bureau fédéral,
ont dresse un tableau de la situation
actuelle et ont fa,t entrevoir le
rôle extrêmement lmportani que doivent
jouer les organisations syndicales dans
léconomie nationale future
termes mêmes des protocoles de Rome,
elle devrait, en tout cas, pour être soulevée
officiellement, avoir formé au
préalable l'objet d'une consultation tripartite.
Dans les jrésoreries
Paris, 4 juin.
M. Robert, trésorier-payeur général des
Hautes-Pyrénées, a été nomme trésorierpayeur
général du département des Basses-Pyrénées,
en remplacement de M.
Pery, admis à faire valoir ses droits à
la retraite
M. Thomas, trésorier-payeur général
de Tarn-et-Garonne, a été nommé trésorier-payeur
général du département de
la Drôme, en remplacement de M. Bolifraud
qui a reçu une autre affectation.
M. Bavant, trésorier-payeur général
de la Haute-Loire, a été nommé trésorier-payeur
général du département de
l'Aveyron. en remplacement de M. Hebrard
admis à faire valoir ses droits à
la retraite.
M. Sadron. receveur particulier des finances
à Bayonne, a été nommé trésorier-payeur
général du département des
Hautes-Pyrénées, en remplacement
de
M. Robert qui a reçu une autre affectation.
M. Pairaudeau, sous-chef de bureau
hors classe, a été nommé receveur particulier
des finances de l'arrondissement
de Bayonne, en remplacement de M. Sadron
qui a été appelé à d'autres fonctions
M. Bonnecarrère, receveur particulier
des finances de la Haute-Vienne, a été
nommé receveur particulier des finances
de première classe et affecté en cette
qualité à la Trésorerie générale
de la
Gironde.
Montpellier,
Service de santé. — Sanahuja, soldat
de réserve du bureau de recrutement de
Montpellier
; Ocana, ancien soldat du
bureau de recrutement de Mont-de-
Marsan.
Etat-major
de l'armée. — Affectés
spéciaux des chemins de fer : Ganguliaire,
affecté spécial du reseau du P. L.
M.; Jacquet affecté spécial du réseau
du P. L. M.
Troupes coloniales. — Esquirol, soldat
de réserve du bureau de recrutement de
Perpignan
; Esterle, sergent de réserve
du bureau de recrutement de Toulouse;
Lafargue, ancien sergent du bureau de
recrutement d'Agen
; Lurie. caporalchef
de réserve, du bureau de recrutement
de Montpellier
; Pérès, maréchal
des logis de réserve du C. M., artillerie
coloniale, 37.
MUTILÉS DE GUERRE A 100 %
Le Journal Officiel publiera demain
une promotion dans la Légion d'honneur
concernant des mutilés de guerre
à 100 %
Cette liste comprend
trois grands
officiers
: MM. Cabanel, ancien aumônier,
militaire à la 66« division d'infanterie
; Desbeuf, ancien capitaine au
108' R. I.; Semblât, ancien capitaine
au 22 e régiment d'infantene colonial.
Cinq commandeurs
. MMè Ceccaldi,
ancien chef de bataillon au 24" régiment
d'infanterie coloniale
: Gautier, ancien
lieutenant au
118» régimsnt d'artillerie
lourde
; Toillon, ancien lieutenant
au 142" R. I.; Lorentz, ancien chef de
bataillon d'Infanterie
; Taurine, ancien
lieutenant au 96" R I.
40 officiers et 67 chevaliers.
PRIX D L SAINT-GEORGES
15.000 trancs ; 1.000 mètres
1. Flngail (Semblât) G
au baron H. de Rothschild ....
p
2. Nd-Kose Uohnstone)
à M. T. P. Cozzika
p
Non placés
: Aindrissa, Arian.
Distances : cinq longueurs ; deux
tueurs
; trois longueur*.
Flngali (Finglass et Sainte-Hermine),
traîné par P: Carter.
PRIX DU PARC DES PRINOL*
40.000 francs ; 2.150 mètres
1E •»
e 50
e 50
lon,
en-
13 »
7 S0
trois lon-
MOSCICKI est un sportif complet.
Le voilà se livrant aux Joies du ski.
-^wv-
Le bon air
ne tuf fît pas toujours...
Si ie bon air suffisait pour se bien porter,
il n'y aurait pas de malades dans les
campagnes; or, il y en a autant que
dans les vill s. Si vous êtes affaibli ou
déprimé, plutôt que de quitter vos occupations
prenez simplement chaque jour,
avant vos repas un verre à madère du
puissant et délicieux vin reconstituant
que vous ferez avec la Qulntonlne. Vous
ressentirez un soulagement immédiat,
vous cesserez de maigrir et vous rétablirez
l'intégralité de vos forces nerveuses
et physiques. Le flacon de Quintonine
coûte seulement 4 fr. 95. T tM Ple».
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NOUVELLES DU D r ALZIEU
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t ?«a»

I
VENDREDI S JUIN 1933
CABINET BLUM
est constitué
LES NOUVEAUX MINISTRES
u.
Paris. 4
Blum continue ainsi :
juin.
» C'est pour répondre à des préoccupations
très sérieuses, Je crois, que ]'ai
décidé, d'une part, de prendre la présidence
du Conseil sans portefeuille,
rai toujours considéré la fonction présidentielle
comme une fonction de coor.
dination. de corrélation. La distribution
logique du travail ministériel doit
permettre des réformes administratives
iolus profondes, en permettant un classement
et une coordination préalable
des aaires.
, pour ma part, Ce souci m'a déterminé.
j'espère faire mieux a mesure que
-e prolongera l'existence du gouvernement
C'est une nécessité à une époque
o!i les fonctions de l'Etat se sont consfLniment
amplifiées et sont si variées,
îi fiut, par une direction
politique
iniforme faire converger vers les ob-
Y}, essentiels que la situation
corn
Lnrte l'extrême diversité du travail de
*kaqùe département ministériel.
nuant à la politique qu'il compte
,' 1v f ô
vous comprendrez que j'en rêîirve
l'exposé aux Chambres. Vous
^nnaissez, du reste, déjà suffisamment
les grandes lignes du programme
l'entends réaliser.
-Te gouvernement se présentera de
«Vt les Chambres samedi. Je crois
Snsi nous aurons à peu près battu
S» tes records de célérité.
Demain, à midi trente, je ferai une
«1 locution par radio, au sujet de la sifuàtC
intérieure et du conflit du traînés
ce soir
les pouvoirs seront
transmis au ministère die l'intérieur
e t a u ministère du Travail. •
La composition politique
du Gouvernement
C'est au lendemain de cette circonstance,
qui faisait passer « L'Humanité »
dans la main des communistes, que M.
Blum fonda « Le Populaire » et en prit
la direction politique.
Réélu dans son même siège, le 11 mai
1924, à la suite du cartel électoral que
son parti avait pormé avec ies radicaux,
il fut, dès l'orageuse rentrée du I er juin,
l'un des plus passionnés artisans de la
crise ,qui amena le départ de M. Millerand,
de l'Elysée. Et quand, après cet
échange de lettres publiques, entre M.
Herriot, cargé de former le premier cabinet
du cartel et M. Blum, qu'il invitait
à participer aux respnosabilités du pouvoir
,les socialistes se furent récusés,
c'est lui, M. Blum, qui sut faire prévaloir
la formule de la politique de soutien
Battu aux élections générale de 1928,
il se porta candidat au siège laissé vacant
dans la première circonscription de
Narbonne par le décès de M. Yvan Pélissier,
qui appartenait au même parti. M.
Blum y fut élu le 14 avril 1929 et réélu
par deux fois depuis. Le rôle qu'il a rempli,
au cours de la dernière législature,
est encore présent à toutes les mémoires.
M. VINCENT AURIOL
M. Vincent Auriol est né à Revel
(Haute-Garonne), le 27
août 1884. Il
fut élu pour la première fois député de
Muret (Haute-Garonne), le 10 mai
1914. Constamment réélu depuis lors,
M. Vincent Auriol a exercé durant de
longues années, à la Chambre, les fonctions
de secrétaire du groupe socialiste.
r*I. Vincent Auriol est l'auteur de nombreux
contre-projets d'ordre financier
exprimant la doctrine socialiste.
La Triste Besogne des Agitateurs rouges
Le Mouvement gréviste
a pris une ampleur considérable
Les grands journaux parisiens
ne paraîtront pas aujourd'hui
35.000 ouvriers des usines Renault ont
"débrayé" à nouveau
EnMarge de laSéance de la Chambre
UN CONFLIT
autour de l'élection du bureau
M. HENRI TASSO
Henri Tasso est né à
M,
le 10 octobre
UN COMMUNIQUE
DU MINISTERE DU TRAVAIL
Paris, 4 juin.
Peu a.ant la parution des deux documents
qu'on vient de lire, le ministère
du Travail a publié un communiqué aux
termes duquel M. Frossard a mis la c é-
légation patronale au courant des exigences
des ouvriers. D'autres conversations
ajoute le communiqué sont engagées,
intéressant la plupart des corporations
en conflit
LA CHAMBRE DE COMMERCE
DE PARIS, PROTESTE
Le son côté, M. Daibouze, président
de la Chambre de commerce de Pans, a
adressé, au président du Conseil, la
lettre suivante :
« Monsieur le président
du Conseil,
La Chamore de commerce de Paris
, le cadre A
un esprit
les boulevards, que quelques rares exem- 1 bre des ouvriers qui se croisent les
" « Pa- 1
immeu
soucieuse d'observer, dans le cadre de
ses attributions légales,
stricte objectivité, s'est abstenue
Marseille.
; industriel, fut élu ^îteintervention 'en lace des premiè
pour la_première fois député des Bou- 1 ^s" grèves" déclenchées dans la région
parisienne. Elle oouvait croire que cel-
Le gouvernement que vient de constituer
M. Léon Blum est le 102' de la
troisième République, le ministère Sarraut
ayant été le 101" Cabinet du régime
et non pas le 100' comme on l'a
écrit.
C'est la première fois qu un homme
politique, appartenant an parti socialiste,
est appelé à constituer un Cabinet.
Le gouvernement réunit 36 personnalités
dont vingt ministres, quinze soussecrètaire
d'Etat et un haut commissaire.
La nomination un moment envisagée
de secrétaires d'Etat n'a pas été retenue.
Cinq membres du gouvernement
appartiennent à
la Haute-Assemblée.
Ce sont
: Camille Chautemps. Maurice
Violette, Gasnier Duparc, Henri Sellier
et Morizet.
Vingt-sept sont députés, dont seize
d'Etat.
Le Cabine:, comporte en outre quatre
non parlementaires : Un ministre
d'Etat, M Paul Faure, secrétaire général
du parti socialiste et trois femmes
60us-£.ecrétaires d'Etat
• Mmcs Suzanne
Lecorre Jolliot Curie et Brunschwig.
C'est 'la première fois qu'un chef de
gouvernement français fait appel à la
collaboration de personnalités féminines.
Quatre membres du gouvernement
BDpartenaient déià au ministère de M.
Albert Sarraut. Ce sont
: MM. Yvon
Delbos, Camille Chautemos, Jean Zay
et Jules Julien. Mais seul, ce dernier
conserve les attributions que lui avait
rorféré îe précédant vhîf du gouvernement
Tous les autres membres du Cabinet,
à l'excention de MM. Viollette, Daladier,
Pierre Cot et François de Tessan, font
pour la première fois oartie d'un gouvernement.
C'est notamment le cas de
tous les socialistes et de M Léon Blum,
lui-même.
Trois sénateurs, qui font partie ou
nouveau ministère, sont inscrits à ls
gauche démocratique : M. Maurice
Violette, qui apparteint à l'Union socialiste,
qui ne possède pas de groupe constitué
au Sénat
: MM. Camille Chautemps
et Gasnier-Duparc, radicauxsocialistes.
Les deux autres membres de la Haute
Assemblé*, M. Henri Sellier et Morizet,
sont inscrits au groupe socialiste du Sénat.
Parmi le ministies députés 14 appartiennent
au parti socialiste S.F.I.O. :
MM. Léon Blum Vincent Auriol, Salengro,
Spinasse, Bedouce, Moutet. Jardillier,
Monnet, Rivière, Lebas, Dormoy,
Blancho, Tasso et Léo Lagrange.
Onze sont radicaux-socialistes : MM.
Daladier, Delbos, Cot, Rucart, Zay, Ba.itU,
Aubaud, de Tessan, Liautey. Julien
et Dezarnaulds.
Deux adhèrent à l'Union socialiste
républicaine
: MM Vienot et Ramadier.
En tenant compte du fait que les
membres du gouvernement non parlementaires,
appartiennent tous à des
partis constitués, savoir
: M. Paul Faure,
Mme Jolliot-Curie et La Corre, au
parti socialiste
; Mme Brunschwig, au
parti radical
; la composition politique
du Cabinet dans son ensemble s'établit
comme suit : 19 socialistes SF.I.O., 14
radicaux-socialistes,
3 représentant de
l'union socialiste républicaine.
Les nouveaux Ministres
M. LEON BLUM
M. Léon Blum est né à Paris le 9
avril 1872 Admis à l'Ecole Normale supérieure
(section des Lettres) en 1890 :
M. Léon Blum fut reçu en 1895 au concours
du Conseil d'Etat où il a fait régulièrement
toute sa carrière, jusqu'à
son élection, comme député en 1919
Dès 1899, M. Léon Blum était inscrit
dans les organisations socialistes, non
encore unifiées.
A cette date, il fondait avec quelques
uns de ses amis universitaires le
groupe de l'unité socialiste.
Depuis le Congrès de la salle Japy,
en 1899, jusqu'au congrès du Globe en
1905 ( il a travaillé à l'unification du
parti socialiste. C'est à cette époque
qu'il écrivit « L'Histoire des Congres ouvriers
et socialistes ».
Aux côtés de Jaurès,
31 contribua à
la fondation du journal l'Humanité,
en 1904.
Une fois l'unité définitive assurée, M.
Léon Blum se retira de la vie militante
du socialisme, pour se consacrer à ses
fonctions administratives et à ses travaux
littéraires. Il s'exprima d'une
façon audacieuse dans le livre qu'il fit
paraître en 1907 sur « Le Mariage » et
qui accréditait une thèse fort libertaire
En
1914, au déout des hostilités, il
«tait chef de Cabinet d'un des leaders
"u parti unifié. Marcel Sembat, à qui
avait été confié le ministère du ravitaillement
en charbon.
AuX élections générales du lendemain
°f la paix, le 16 novembre 1919, il était
e 'u député de Paris.
Son influence fut débordée au Conjres
de Tours, où, malgré ses efforts tt
rjs objurgations, la scission fut consommée
par l'élément extrémiste que me-
0a it M. Cachin. ches-du-Rhône le 11 mai 1924, puis
réélu en 1928 et 1932 conseiller général
du département.
Il est devenu maire
de Marseille. U était dans la précédente
législature président de la Commission
de la Marine marchande.
les-ci revêtant le caractère de conflits
particuliers du travail au sein d entreprises
déterminées, se -ésoudraient par
la voie usuelle d'accords internes entre
les parties. J'ajoute qu'elle comptait
aussi sur les Pouvoirs oublies pour
exercer une influer ce conciliatrice et
pour maintenir l'ordre.
, « L'extension systématique et accélérée
mière fois député de l'Oise le 29 avril du mouvement à des catégories d'en-
1928 ; puis réélu en 1932 et 1936. Il est treorises les plus diverses, le caractère
secrétaire général du parti radical-so- concerté et dirigé des occupations, les
M. RAOUL AUBAUD
M. Raoul Aubaud est né au Havre, le
3 novembre 1881. Il fut élu pour la precialiste.
M. CHARLES SPINASSE
Né' le 22 octobre 189'J à Eglctons dans
la Correze, M. Charles Spinasse était
soldat quand la guerre éclata.
Blessé
trois fois il eut huit citations et fut décoré
de la Jjégion d'honneur.
Maire de sa ville natale, puis conseiller
général, il fut élu député de Tulle au
renouvellement du 11 mai 1924 et sans
atteintes ainsi portées à la liberté individuelle
et au droit de propriété, ont
modilié du tout au tout cette situation.
« Il ne s'agit plus de différends isolés
du travail, mais d'un mouvement massif
mettant ?n cause les intérêts oublies
de l'économie parisienne. Ces faits
nous dictent notre devoir.
« Nul ne comprendrait monsieur le
Président, que la Chambre de commerce
de Paris ne lit pas, d'une manière immédiate
et énergique, un pressant appel
cesse réélu. -.
Il occupe en outre depuis quelques anau
„ ffnVoMm^rofesslonnel oouvait i
ses, la chaire d'histoire de la Révolu- ' /Jlïï P i» Si !
Menées,
tion au Conservatoire des Arts et
tiers.
M. PAUL FAURE
Né à Périgueux le 3 février 1878, M.
Paul Faure adhéra à la Fédération du
Parti ouvrier français en 1901
Conseiller municipal et maire de Grignole
en 1904. Au.lendemain du Congrès
da Tours de 1920. il devenait secrétaire
général du parti S. F. L- O. en même
temoî que rédacteur en chef de son organe
« Le Populaire ».
Député de Saône-et-Loire en juin i°?4
et maire du Creusot il fut réélu" en 1P28,
mais battu aux élections de 1932.
M. BEDOUCE
M. Albert B^dauce est né à Toulouse
le 8 janvier 1869 Employé de commerce,
il devint, conseiller municipal d : sa ville
natale dont il fut maire de longues anné^.
En 1906 ces cor.citovens l'envoyèrent
a la Chambre où i! a été sans
cesse
réélu.
M. PAUL RAMADIER
M. Paul Ramadier est né à La Rochelle
(Charente-Inférieure) le 1? mai 1883.
Avocat à la Cour d'Appel de Paris,
il
s5inscrivit au parti socialiste S. F. ï. O.
etè SÎ présenta pour la première fois à
la députation le 29 avril 1928, dans l'arrondissement
de Vil!efranche-de-Rouergue
lAveyron) où il fut élu. Maire de
Decazeville il fut réélu député en 1932
et en 1936-
résoudre dans le cadre de la profession.
Une agitation,
fùt-elle. jusqu'à
présent, disciplinée, qui multiplie
les
atteintes aux droits qui conditionnent
l'ordre public et en sont l'assise fondamentale,
exige une solution plus haute.
« Celle-ci est essentiellement du ressort
du gouvernement et les revendications
qu'elles tendent à imposer relèvent,
par ailleurs, de la seule et libre
décision des autorités légalement consttuées.
t Nul aussi, Monsieur le Président du
Conseil, ne saurait contester que le patronat
fait preuve de la plus extrême
modération: mois il ne vous échappera
pas que la situation actuelle, dans toute
la mesure où les pouvoirs publics en
autorisent le développement, crée,
quant à l'avenir, peut-être immédiat,
un précèdent d'une gravité redoutable.
« Quant au présent, elle ajoute a des
-difficultés déjà suffisantes, semble-t-il,
une hypothèque nouvelle,
faite d'un
sentiment d'anxiété unanimement partagé
par nos ressortissants.
« File ne peu! manquer, en outre, de
constituer un ohstarle au redressement
économique souhaité de tous, mais subordonné
au maintien absolu de l'ordre
public, au respect des droits indi
virtuels, à la confiante et féconde collaboration
du travail et du capital ».
SUR LE PARVIS NOTRE-DAME
plaires. «Paris-Soir » ne put sortir;
ris-Soir », édité dans le même ir
ble se trouva dans la même situation,
ainsi que la « Croix » et la « Liberté ».
LES KIOSQUES N'ACCEPTERONT
PAS
DE JOURNAUX AUJOURD'HUI
Aussi la plupart
des journaux parisiens
ne paraîtront-ils pas.
Dans ces
conditions, les directeurs de journaux,
les membres du Syndicat de la presse
parisienne, qui se sont, réunis cet aprèsmidi
à « L'Echo de Paris », ont décidé
de suspendre la
publication de leurs
organes respectifs jusqu'à demain soir
minuit.
DANS LES GARAGES
En ce qui concerne les transports en
commun, ils ont des stocks
d'essence
suffisants pour la consommation pendant
quarante-huit heures au moins.
C'est ce qu'annonce un communiqué
du ministère du Travail, publié dans
ls soirée
Ce communiqué ajoute qu'une délégation
patronale et une délégation ouvrière
des industries pétrolifères ont tenu
cet après-midi une réunion commune.
L'examen des points restés en
litige sera poursuivi demain après-midi.
LES 35.000 OUVRIERS DE CHEZ RE-
NAULT OCCUPENT A NOUVEAU LES
USINES.
Paris, 4 juin.
Les 35.000 ouvriers de chez Renault
qui avaient repris le travail, après l'accord
intervenu entre leurs délégués et
la direction, ont à nouveau
débrayé
dans l'après-midi.
Ils vont à nouveau occuper les ateliers
et les usines, mais cette fois, ce
n'est pas pour faire aboutir leurs revendications,
mais par solidarité pour
leurs camarades « métallos » qui n'ont
pas obtenu satisfaction, et pour protester
contre la décision prise par les
patrons, d'interrompre les pourparlers,
devant l'extension que prend la grève.
Le personnel de la direction s'est immédiatement
réuni en conseeil
pour
examiner la situation.
AU CONSEIL GENERAL DE LA SEINE
M. Pinot a demandé au préfet d'assurer
l'alimentation des vieillards, des
malades et des enfants, menacés par la
grève des transports.
M. Maurice Quentin, en soulignant
que les arrivages aux halles avaient
été très irrégùliers, et en s'associant à
M. Pinot, a demandé que l'autorité militaire
mette des transports à la disposition
de la population parisienne.
MM. Gourdeaux, Grandel et Beaugrand
se sont élevés contre ce qu'ils
ont déclaré être « une tentative de panique
de la part des adversaires de la
classe ouvrière » et ont ajouté que les
élus communistes s'efforçaient d'éviter
que le patronat
fasse dévier le mouvement
actuel sur le terrain politique.
M. Villey, préfet de la Seine, a répondu
que l'administration suivant de
près les événements, prendrait les mesures
nécessaires.
bras dans le Nord.
DANS LE TEXTILE
Dans l'industrise textile, aux usines
Barrois, rue de Lannoy, 200 ouvriers
et ouvrières sont en grève, 700 à la
cotonnière de Fives, et 500 à la retorderie
Delesalle.
A Lomme, aux usines Fremeaux,
1.600 ouvriers et ouvrières ont commencé
la grève à 13 h. 30 et à la même
heure. 284 ouvriers et employés de la
filature Delebarre. à Mons-en-Barœul.
ont arrêté également tout travail.
A Hellemmes, tille, toutes les filatutures
sont en grève.
Chez Laurent-Dufour, le personnel .""e
500 personnes a cessé tout travail. Dans
cette usine, un cahier de revendications
a été remis à la direction, qui n'a accepté
aucune discussion.
A la cotonnière, vers 12 h 30, 60 em
ployés ont cessé le travail, maintenant
l'occuoation des usines
: à 14 heures,
450 employés de la même société, unt
pris la même décision.
A la reterderie d'Hellemmes, le personnel
a cessé également le travail. On
compte dans cet établissement 500 ouvriers
et employés
Par ailleurs, et d'une façon générale,
toutes les filatures d'Hellemmes sont
en grève.
La grève a atteint également d'autres
industries. A l'ébénistserie LehoucK,
d'Hellemmes. 70 ouvriers ont eclamé une
augmentation de 35 %.
Les ouvriers qui travaillent & la cons
truction des échafaudiges du Vray Mis
tère de la Passion devant Notre-Dame
se sont mis en grève à 14 heures La
4 ta ^aï er J ul £? 16 P " soc , la \ lste grève a duré toute la lournée dans ce
L\ s ~vc- de ^' £ dnen -
M .f rt ï et ..
lQ rs corps de métier car les électriciens et
de la scission du Congres de Fans en
l€S ouvriers de la sonorisation ont con-
Wi1 J - • ' f inué leur tra -ail.
a „ r.o ?Hn £VÏ^ En nn de journée le commissariat
PPhFp U de 1UmCn fociahste et republi- 1 généra i des têt J es s.étant mis en rapport
I avec les organisations syndicales, avait
Rapporteur générai de la Commission
de la réforme de l'Etat, il a fait adopter
par la Chambre le nouveau statut du
Conseil national économique.
M. JARDILLIER
M. Robert Jardillier est né à Caen le
31 mars 1890. Professeur agrégé d'histoire,
il a abandonné la carrière universitaire
où il était déjà maître d° conférences
à la Faculté des Lettres de Dijon
rour se présenter à la députation. Il fut
élu dans la V« circonscription de cette
villo en mai 1932
M. MARIUS MOUTET
Né à Nîmes, le 19 avril 1876, M. Marius
Moutet fit ses études au Lycée Henri-IV
AUTOUR
DES POSTES
DE QUESTEURS
Paris, 4 juin.
L'article 8 du règlement de la Chambre
prévoit que la proportionnelle fonctionne
pour la constitution du bureau
de la Chambre, sauf pour le fauteuil
présidentiel. En conséquence, les groupes
de la minorité devraient être représentés
au bureau par deux viceprésidents,
quatre secrétaires et un
questeur.
Pour les fonctions de vice-président
et de secrétaires, les groupes de la majorité
ne s'opposaient pas à ce que la
proportionnelle fût appliquée.
Mais comme
le poste de questeur
comporte des avantages matériels appréciables,
ces mêmes groupes entendaient
se léserver les trois sièges qu'ils
destinaient à MM. Barthe (Union socialiste
et républicaine),
Hubert Rouger
(S F. I. O.), et Petfetti (radicalsocialiste).
Devant ce sectarisme et cette
flagrante
infraction au règlement, les
groupes de la minorité meitaçaient de
réagir vigoureusement. Aussi, les groupes
de la majorité décidèrent-ils, sans
se soucier des finances publiques, de
créer un quatrième poste de questeur,
qui serait réservé à un candidat de la
minorité, M. Tranchand. questeur sortant.
Mais M. Tranchand fut le premier
à estimer que la promesse de la
création éventuelle d'un quatrième
questeur n'était pas accsptab'e et que
ce nouveau poste ne répondait à aucun
nesoin.
Les groupes de la minorité ont alors
décidé de se solidariser avec lui. Ils ont
résolu, en conséquence, à l'unanimité,
de se désintéresser entièrement, en signe
de protestation, de l'élection du
bureau et de renoncer à présenter des
candidats pour les sièges qui auraient
dû leur être réservés par l'application
de la R. P. Ces candidats étaient :
A la questure
• M. Tranchand (Gauche
démocratique et radical indépendant)
:
A la vice-présidence : MM. Léon Baréty
(Alliance républicaine de gauche
et des radicaux indépendants), Edouard
Soulier (Fédération républicaine) ;
Aux postes de secrétaires
: MM. de
Diesbach (Alliance) de Grandmaison
(Centre républicain et social), Guérin
(Fédération républicaine) et Louis Martel
(démocrate populaire).
Dans ces conditions, les groupes de la
minorité ont jugé mutile de participer
à la réunion plènière des groupes de
l'Assemblée, prévue par l'article 8 du
règlement, pour préparer l'élection du
bureau de l'Assembée. Devenue ainsi
sans objet, cette réunion n'a pas eu
lieu.
Mais le poste de président échappant
— nous l'avons dit — à lu règle de la
R. P., le groupe de la Fédération républicaine
décidait de présenter la candidature
de M. Xavier Vallat contre
celle de M. Herriot
DANS LES GROUPES
L'activité dans les couloirs de la
Chambre ne s'est pas limitée, ce matin,
aux pourparlers pour l'élection du bureau.
Cependant que M. Bonnet faisait
savoir qu'il briguerait contre M. Campinchi
la succession de M Daladier à
la présidence du groupe radical-socialiste,
deux groupes, le groupe communiste
et celui de l'Union socialiste et
républicaine se réunissaient Le premier
semble s'être préoccupé des conditions
dans lesquelles le ravitaillement de la
banlieue pourrait être assuré, en cas
d'extension de la grève à certains
moyens de transport.
Le second, réuni sous la présidence
de M. Paul-Boncour, s'est surtout occupé
de la composition du nouveau cabinet.
MM. Ramadier et Vienot ont
fait part des offres de collaboration au
gouvernement du Front populaire qui
leur avaient été adressées, ainsi qu'à
M. Violette vice-président de l'U. S. R.
M. Paul-Boncour a fait connaître les
raisons pour lesquelles il ne ferait pas
partie du ministère, mais il s'est montré
partisan de la participation au cabinet,
de MM. Ramadier Vienot et Violette.
Le groupe, après une longue discussion,
a autorisé ces derniers à faire
partie du gouvernement.
reçu des assurances formelles que le
travail serait repris.
La répétition sur le plateau eut lieu
à cart'r de 8 h 30
La répétition dite « des couturières »
n'est pas décommandée pour ce soir.
On peut espérer que les représentations
annoncées à partir de samedi auront
lieu normalement.
DANS LES STUDIOS
A l'exception des studios de Billancourt,
tous les établissements cinématographiques
établis a Paris et dans la
.proche banlieue sont en grève.
Chez Pathé-Nathan, rue Francœur,
les employés occupent les locaux
Dans la filiale de cette Société,
â
Joinville. aussi bien qu'aux établisse-
Inscrit d'abord au barreau de Lyon et | ments Gaumont, à la Villette et aux
lié d'amitié avec M. Aristide Briand. il
était son collaborateur pour les affaires
que celui-ci avait à plaider à cette Cour.
En même temps, il se jetait dans
le
mouevment politique, sous le patronage
de M. de Pressensé, dont il était le secrétaire
et à qui, notamment, il prépara
la première interpellation, qui fut faite
sur la situation de l'Indochine. C'était
en 1908.
Conseiller municipal de Lyon, puis
studios d'Epinay, pas un mètre de pei
licule n'a pu être impressionné.
Le nombre des opérateurs, ouvriers
et figurants qui ont cessé le travail
dans ce dernier établissement, s'élève
à 300.
AUX HALLES CENTRALES
LE TRAVAIL A REPRIS
La situation aux Halles centrales de
conseiller général du Rhône, M. Moutet Paris a évolué de façon favorable au
se présenta à la députation dans
la
dernière semaine de Juillet 1914. au siège
laissé vacant par la mort de M. Mariéton.
Il fut élu au deuxième tour, le 9 août,
et c'est au front qu'il en connut la nouvelle.
Réélu dans le Rhône en 1919 et en
1924 il y fut battu au renouvellement
de 1928 mais, en 1929, il devenait député
de la Drôme
M. LEBAS
M. J.-B. Lebas, qui est né à Roubalx
le 24 octobre 1878, est comptable de sa
profession, mais il est, de longue date,
un des militants les plus actifs du parti
S. F. L O., où il se situe à l'extrêmegauche.
Il devint bien vite secrétaire de la Fédération
du Nord, si remuante, et, en
1910 conseiller général du Nord, maire
de Roubaix en 1912, il était élu député
en novembre 1919.
Battu aux élections générales de 1923
par un de ses compatriotes, M. Lierma-i
candidat des républicains de gauche, il
l'emportait de nouveau aux élections du
1er mai 1932.
cour de l'après-midi. Les mille camionneurs
occupés par les trois firmes Auto-
Trafic. Billard et André Bahy. ont, en
effet, signé un contrat collectif provisoire,
sur les bases suivantes
: la reconnaissance
'les salai* es fixes avec tarif
de jour et tarif de nuit; des vacances
payées
• 15 jours après 15 mois de présence
un jour pa- mois de présence audessous
de 15 mois: la suppression de
toutes les orimes et retenues, la reconnaissance
des délégués svndiouix: pas de
renvoi -x>ur fait de grève; application
du délai-congé.
Un contrat définitif sera établi ultérieurement,
et les camionneurs ont décidé
de reprendre le travail dans la
soirée.
PLUSIEURS JOURNAUX DE PARIS
NE
PEUVENT PARAITRE
Des deux journaux qui sortent habituellement
vers 11 heureu. seul YIntran.
siaeant put être mis en vente dans certains
kiosques dont les tenanciers
s'étaient approvissior.nés eux-mêmes, les
chauffeurs n'étant loints au mouvement
i
déclenché hier soir. On n'en trouva, j,ur |
LE BUREAU DU CONSEIL MUNICIPAL
SE REUNIT OE MATIN
En raison de l'extension du mouvement
de grève, M. Jean Chiappe a décidé
de réunir demain à 10 heures, dans
son cabinet, à l'hôtel de ville, le bureau
du Conseil municipal et les anciens
présidents de l'assemblée, pour
examiner avec eux l'éventualité des
intervention à faire auprès des préfets
de la Seine et de police, et des pouvoirs
publics, pour assurer la continuité du
service public et la régularité du ravitaillement
de la population parisienne.
La situation en province
DANS LE NORD
Le mouvement a gagné Douai où les
250 ouvriers, travaillant à l'usine des
ressorts, rue du Faubourg, n'ont
pas
quitte l'établissement à l'heure du
déjeuner
et ont déclaré vouloir s'y maintenir
jusqu'au moment où les revendications
analogues à celles exprimées par
les ouvriers parisiens et qui ont été présentées
par une délégation à la direction
auront été acceptées
DE NOMBREUSES USINES TEXTILES
ET METALLUPG IOUES DU NORD
SONT ARRETEES
Lille, 4 Juin.
Dans les Nord o» les ouvriers de la
Compagnie de Fives-Lille et de la C.
L. M., ont donné l'exemple aux métallurgistes
et les tisserands d'Hellemmes
aux ouvriers du Vitile, la situation
était, ce matin la suivante :
Dans le tissage
: la filature de Leoarre,
à Mons-en-Barœul, 284 ouvriers;
la letorderie CresDel, à Hellemmes, 166
ouvriers
; les établissements de céramique
de Lambersart 200 ouvriers; le tissage
Crépy, à Ulie, 425 ouvriers; les filatures
Wallaert, à Lille, 200 ouvriers ;
Les filatures Thiriez à Hellemmes,
375 ouvriers; les tissages Duhen à Lomme
257 ouvriers; la Cotonnière Lilloise,
à Canteleu: le tissage Fremeaux, à Lille,
170 cuvri/s et le tissage Graty, à
Hellemmes, 87 ouvrhrs. ainsi que la Société
de Filature dans la même localité,
190 ouvriers.
A cette iiste il faut ajouter une douzaine
d établissements qui occupent de
dix à cent ouvriers.
Dans la mê'allurgie. les 1.750 ouvriers
de la Société Française de Constructions
mécaniques à Denàin. ont suivi dans la
grève, les d.UOU ouvriers des Forges et
Aciéries de Dtnain, Anzin à Denain.
Un peu plus tard était communiquée
la liste complémentaire suivante :
A Lille : Fonderie Sarazin, 100 ouvriers
; Compagnie auxiliaire' de l'électricité,
160 ouvriers ; Fonderie I)efran".
53 ouvriers ;
Fonderie cocard.
302 ouvriers ; Filterie de France. 180
ouvriers ;
Société de construction' métallique,
52 ouvriers : Fabrique de vern'.
du Breucq Perns, 60 ouvriers ;
Miroiterie Delmotte, 200 ouvriers ; Accumulateurs
Tudor
391 ouvriers.
A Ronchin : F-tarilissements Ciblé 53
ouvriers ; Transmissions modernes,' 86
ouvriers.
A Marquette : Compagnie des machl
nés agricoles
400 ouvriers.
A Croix
: Compagnie internationale
d^s machines agricoles
fK»0 ouvriers.
A Saint- André . F.labllssenviits d?
produit-; ehimiqnps
Fxpei't Besançon.
73 ouvriers : Kuh'manrt, v:o ouvrier.-.
A l.pns : 700 ouvriers d^s Ateliers

, A «... . ^ J.^- J^^ygl
O u
Li fCVRNÉE
DU 5 JUIN 1936
Saint du jour : Saint aoniface.
Fête à souhaiter
: Saint Claude.
74 ft Théâtre du Cao-tole. concours
du Conservatoire (saxophone basses,
clarinettsi)
LE PROPOS DU JOUR
Rendons à César!...
Peut-être ne taut-il pas prendre i u
pied de ia lettre certaine affirmation
contenue dans les discours que le Maire
de
Toulouse adressait, naguère, aux
« Poilus d'Orient » en les accueillant
dans la salle des Illustres. Tout au
moins, la devrait-on faire suivre de la
mention classique: sous bénéfice d'inventaire.
M. Ellen-Prevot, en effet, faisant allusion
a l'armée d'Orient et aux opérations
qui eurent pour bases le port
de Salonique, a dit que l'idée première
de l'exposition revenait à Aristide-
Briand.
Est-ce bien sûr ï
Je crois que
si l'on consultait les
mémoires de Poincaré, et ses récits des
visites sur le front de l'ancien président
de la Republique, on y trouverait mention
d'une conversation avec le général
Franchet-d'Espérey — conversation datant
des derniers mois de 1914 — où le
futur maréchal exposa au chef de
l'Etat tout un plan de pénétration,
dans l'Europe Centrale, en direction de
l'Autriche et de l'Allemagne, en partant,
des côtes balkaniques. C'était encore
dans l'œuf, si l'on veut, mais explicitement,
l'idée exploitée ensuite par
les hommes du gouvernement et qui
présida a toute la campagne d'Orient
que le maréchal Franchet-d'Esperey devait
avoir d'ailleurs, plus tard, le grand
honneur de mener à bonne fin et qui
eût eû des effets autrement décisifs
si, par une pusillanimité incompréhensible,
la marche victorieuse des Poilus
d'Orient n'avait pas été arrêtée en deçà
du Danube!....
Nous ne chicanerons pas le maire de
Toulouse sur sa façon d'interpréter
l'histoire.
Mais nous nous demandons ce qui se
serait passé si, comme il l'avait promis,
le maréchal Franchet-d'Esperey
eût été présent au Congrès des Poilus
d'Orient.
Voyez-vous çà
! Une controverse historique
s'engageant entre le grand soldat
et le maire de Toulouse au cours
d'un « vin d'honneur ».
Ça aurait valu le coup
! comme on
dit.
LALANDE.
Clémence Isaure
cens ies ondes
Les fervents de la T. S. F. qui étaient
mardi à cinq heures, à l'écoute, ont eu
l'agréable surprise d'entendre, transmise
de Radio-Paris par Toulouse-Pyrénées,
une charmante causerie sur les Jeux
Floraux et sur Clémence Isaure..
C'était Mlle Suzanne Malard, le poète
applaudi d'« Essors » et de « Radiophonies
», qui confia itaux ondes une documentation
élégante et précise sur la plus
vieille des Compagnies littéraires de
l'Europe et qui contait au monde entier
la jolie légende de Clémence Isaure.
Elle a eu l'aimable pensée de la faire
connaître en citant surtout les poètes
toulousains qui, après François Coppée,
ont prononcé .avec des tempéraments
divers, mais avec une ferveur toujours
inspirée, son traditionnel éloge aux Fêtes
des Fleurs du 3 mai.
Un accident, dont le poste s'est excusé,
a malheureusement fait perdre un
bon tiers de la causerie. On l'a d'autant
plus regretté que la conférence était
pleine de charme et de cette éloquence
qui vient à la lois de l'esprit et du cœur.
Mlle Suzanne Malard, qui a reçu le
mois dernier les lettres de Maîtrise ts
Jeux Floraux, comme on le sait, a eu
ainsi une galante façon de remercier
Clémence Isaure du siège académique
octroyé par les Mainteneurs et conquis
du reste, par le plus brillant talent.
légion d'honneur
Nous relevors dans les dernières promotions
dans
> orore de la Légion d'honneur,
les noms de deux de nos meilleurs
et plus sympathiques confrères de la
Presse toulousaine, MM. Ballat, secrétaire
général et Serves, secrétaire de la
rédaction de
répondre individuellement
prient toutes les personnes
qui se sont associées à leur deuil
de vouloir bien trouver, ici, l'expression
de leurs sincères remerciements.
Le service de neuvaine sera célébré le
lundi 8 juin, à neuf heures, en l'église
Notre-Dame de la Dalbade, dans la plus
tricte intimité.
TRIANON-PALACE
Un ff-rn de la veine de
SYMPHONIE INACHEVEE
ROMANCE
D'AMOUR
avec le meilleur ténor du moment
Richard TAUBER
EN PREMIERE PARTIE
Un nplendide documentaire tourné
au cœur de la Malaisie
pays de rêve et d'enchantement.
La vie dangereuse des pêcheurs
de perles.
RETOUR AO PARA01S
avec
CLAUDE DAUPHIN
MARY MORGAN
de ia Comédie Française
MARIE LANDRE, JANE FUSIER-GIR
I
««OLYMPIA
) DUVALLÈS, Marg. MORENO dans!
TRAIN DE PLAISIR |
AUX NOUVEAUTES
Demain samedi s juin à 11 heures
Départ du Grand MARATHON
SPECTACLE "3 6" Kien que des Vedettes
Le ohic et l'élégance des concurrent»
La qualité des Attractions engagée*
La verve endiablée du speaker
En feront la plus belle compétition
organisée a oe jour
Les concurrents désireux de participer
à ce marathon peuvent se faire
inscrire tous les jours, de 15 h. & 18 h.
aux Nouveautés
GRAND CAFE SION
RENOVATION du CAFÉ CONCERT
OUVERTURE SENSATIONNELLE
VENDREDI 5 Juin, à 21 heures
UN PROGRAMME DE CHOIX :
CAROLUS et CAPELA, de l'Empire
dans leurs numéros
: ombres - ventriloquie - duos comiques
Mady de MAY, de l'Européen
chanteuse fantaisiste au piano
Les ROMAN'NYX -
Grand numéro d'acrobatie main à main
SOCIÉTÉ DU PRET GRATUIT, fondée
à Toulouse en 1828. Bureaux situés
13, me de Languedoc, Toulouse, de
h. à midi. Ouverts lundi, mercredi,
vendredi. Prêts sur gages, sans intérêts
ni frais.
EN BANLIEUE
LARDENNE
Harmonie de Lardenne. _ ce soir, vendredi
5 juin, à 21 heures, répétition du programme
en vue du prochain concert.
SAINT-SIMON
CourrierArtistique
Théâtre du Capitole
EXERCICE-CONCERT
Par les élèves du Conservatoire
Mercredi soir, les élèves du Conservatoire
donnaient, au Théâtre du capitole,
l'exercice-concert traditionnel :
soirée bien toulousaine où, dans une
familiale et aimable attention, le public
applaudit aux jeunes talents de
l'Ecole de musique municipale.
Sous la direction de M. H. Combaux,
la classe d'orchestre exécuta la
« Symphonie
n° 4
» de Haydn. Cette partition,
toute de clarté, de fraîcheur et de
rythme bien marqué, convient à merveille
au travail d'ensemble
Sous la
conduite ferme de leur protesseur, les
exécutants nous en firent savourer tout
le charme.
Mozart ne saurait être mieux servi
que par un enfant et ce fut une joie
raro que d'entendre le
« Concerto en
ré
» exécuté par un jeune garçon de
onze ans
; de son trois-quart jaillissais.t
de triomphantes sonorités, et
sen entrain donna â l'orchestre un
allant qui lui manquait un peu.
i.a musique de chambre s'inscrivait
avec une ravissante « Ouintette » de
Schumann. favorisée d'une exécution
sans défaut.
La partie r-nneert se termina sur deux
chœurs, accompagnés par les instruments
à vent, dds à la plume de M.
Aymé Kunc : « chanson pastorale »,
discrète, persuasive, et d'une harmonie
délicate « Noce », tableau coloré, pittoresque
et spirituel évoquant un ma-
AVIS DE DlCÈS
Monsieur Emile ROQUES, docteur en
Médecine
* Rabat (Maroc) ; Madame
Emile ROQUES et leur fils André; Madame
Angèle CABMLH, en religion
Sœur Saint-Brrnnrd. supérieure des Filles
di Notre-Dame :\ Gualegaychu (République
Argentine) ; Monsieur
Adrien
LALANNE, avocat à Tarbes;
Madame
Adrier. LALANNE et leurs filles; Monsieur
André Theil avoué à Tarbes; Madame
André THEIL; les familles parentes
et amies, ont la douleur de vous faire
part de la perte cruelle qu'ils viennent
d'éprouver en la personne de
Mademoiselle Marguerite ROQUES
Professeur de musique
au Lycée de jeunes filles de Toulouse
pieusement décédée dans sa 59' année,
leur sœur, btille-sœur tante, nièce, cousine,
et vous prient d'assister à ses obsèques
oui atron- lieu le samedi 6 juin
1936, à dix hei res, sur la paroisse Satnt-
Sernin.
On se réunira *i la maison mortuaire,
rue Bnyard n' 2
Remerciements à l'église
L'inhumation aura lieu à Argelès-Gasost
(Htes-Pyr.) , dans le caveau de famiUe
Il ne sera pas fait d'autre invitation.
Pompes Funèbi-ps Municipales
Tél. 247-30, 34, rue Pargamln'ères, Toulouse
Madame veuve PUJOL; le Capitaine
et Madame de LESIMNOIS Pt leurs enfants
ont l\ douleur de vous faire part
de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver
en la personne de
Monsieur Joseph PUJOL
Médecin militaire en retraite
01 licier de la Léaion d'Honneur
pieusement décédé le 4 luin, à Les
Cainmazes (Tarn), et vous prient d'assister
à ses obsèques qui auront lieu
le fi luin, à onze heures
La Pentecôte à Saint-Simon. — Grâce
au zèle infatigable de
M. l'abbé Clermont,
qui se dépense sans compter, notre
modeste église de banlieue est emplie
d'une foule de plus en plus dense
pendant les cérémonies dominicales et
surtout aux jours de grande fête.
C'est ainsi que dimanche,
jour de
Pentecôte, les voûtes sacrées ont vibré
non seulement aux chants harmonieux
des jeunes filles guidées et accompagnées
par la dévouée organiste Mme Machin,
mais aux accents magnifiques
d'un « Je vous salue Marie » que Mme
Barbera a pieusement chanté de sa voix
prenante et délicate et
d'un « Agnus
Dei » que M. Barbera a clamé de sa superbe
voix de ténor.
Accompagnées
de telles harmonies,
les prières des fidèles sont, à coup sûr,
plus ferventes et, sur les ailes de la musique,
arrivent plus vite jusqu'au trône
de Dieu.
Nos félicitations et nos remerciements
à Monsieur le Curé
et aux aimables
chanteurs. — P. B.
Loteriejationale
Le Maximum
de chance*
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Pu d'envol eon'-re remboursement
Cn «ente l nos buveeu»
La foi à la portée
de tous
Il est répondu, sous cette rubrique, i
toute demande de renseignements juridiques,
à la condition d'envoyer la somme
de 5 francs à M. l'Administrateur
du journal.
QUE DOIT-ON FAIRE
LORSQU'UN BATIMENT
MENACE
RUINE T
Aux termes de l'article 3 de la loi du
21 juin 1898, modifiée par le décret-loi
du 30 octobre 1935, les
« maires peuvent
prescrire la réparation ou la démolition
des murs, bâtiments ou édifices
quelconques lorsqu'ils menacent
luine et qu'ils pourraient, par leur effondrement,
compromettre la sécurité,
ou lorsque, d'une façon générale, ils
n'otfrent pas les garanties de solidité
nécessaires au maintien de la sécurité
l.ublique ».
Ils peuvent même
« faite procéder à
toutes visites qui leur paraîtront utiles
à l'effet de vérifier l'état do solidité de
tout mur, bâtiment et édifice ».
Enfin, toute personne ayant connaissance
de faits révélant l'insécurité d'un
immeuble pst tenue de signaler ces faits
eu maire de la commune.
Un arrêté peut être pris pour près-
Tire la réparation ou la démolition de
tout bâtiment menaçant, ruine. Une expertise
est ordonnée. Et si le propriétaire
n'a pas exécuté les travaux pres'
crits dans le délai qui lui a été indique,
l'arrêté municipal et le rapport des experts
sont transmis au conseil de préfecture.
Ce dernier statue sur le litige et indique
le délai dans lequel les travaux doivent
être effectués, il peut même autoriser
le maire à faire proécéder d'office
à leur exécution aux frais du propriétaire.
En outre, lorsque le conseil de préfecture
a constaté l'insécurité de l'immeuble,
le maire peut prendre un arrêté
portant l'interdiction d'habiter. Cet arrêté
doit, toutefois, être revêtu de l'ai*
probation du préfet.
Il peut, enrtn, arriver que, dans le»
cas qui ptécèdent, il v ait lieu n ifsi-
Itation de baux. Lorsqu'il en est ai«sl,
celte résiliation n'emporte, en favèjir
des locataires, aucun rtomiTiage-intéitt.
(Article « du décret-loi du 30 octobie
1935.)
Jean de LANCUEDOC.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Estomac
Intestin
M" S..., à» QUESSY (Aisno), écrit le
14 Janvier 1936, aux Laboratoire» du
Docteur Dupsyroux :
"Mon père a pris de vos Eupeptases voici
sept an» à la suite de vomissements de sanrj
noir; c'était la troisième hémorragie, qu'il faisait
en 10 »ns. Maintenant il va bien,
Il ne
pensa plus à rien mais continue quand même
a prendre 2 cuillerées à café de poudre
tous les jours car son estomac n est plus
jeune, il a 69 ans"
des digestion, et de» évacuation, normale!.
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Toulouse
T. S. F
PROGRAMMES DU 6 JUIN 1936
AUDITIONS SELECTIONNEES
IS b. 30, Régional Anglais : Monsieur Beaueaire
(Messager), version radiophooigue. —
la lieures liancfort : Musique ancienne. —
19 n. 30, Vienne : Concert d'orchestre. —
li h. 40, Nice-Corse-P. T, T.
: Tristan et Isolde
(Wagner)
; 20 h. 10 Stuttgart i Concert
Haydn. — 20 h. 30, National Anglais
: Louise,
deuxième acte (Charpentier). — Parls-P.T.T.
et relais : L'Illusion comique (Corneille). —
Tour Eiffel
-. Musique de chambre (Busser
Schmitt, Roparts). — Strasbourg
: Concert
Weher. — Bordeaux-Lafayette : Concert
(Beethoven, Gadord, Saint-Saëns). — 20 h. 45:
Radlo-Parls : Boccace (Suppé), sélection. —
SI h. 10, Kcenlgsberg : Concert Weber. —
Hambourg
: Concert Weber. — 21 h. 20, Récional
Anglais ! Concert d'orchestre. —
Si h 40. Luxembourg : Musique ancienne. —
2» heures, Poste Parisien : Le Ménestrel
(H. Farémont). — 24 heures, Francfort
: Concert
d'orchestre.
Théâtre lyrique
18 h 48 Moscou Stchelkovo : Rousslan et
Ludmilla.'de Glinka (élection). -19 S. 40.
Nice-Corsé-P. T. T.
: Tristan et Isolde. de
Wagner (opéra).
Conoertt symphonlqua*
«O h. 45. Suisse Italienne : Œuvres de VIraidi.
Haydn, Milhaud. — 21 h. 40, Radio-
Luxembourg : Œuvres de Vivaldi, Corelli. —
93 hèures, Ile-de-France : Orchestre depuis
> Le Florian ».
Musique de chambre
16 Heures, Radio-Paris : Sextuor de clarinettes
de la Garde républicaine. — 16 heures
Lille-P. T T. i Récital d'orgue (Bach,
Schumann, Vierne, Haendel). — 17 h. 30. Grenoble-P.
T. T. : Quatuor avec piano. —
18 heures Lille-P. T. T. : Récital de violon
et piano (Rubinstem, Liszt, Beethoven). —
20 heures Radio-Paris : Récital de piano
IRameau, Chopin, Debussy, Lemaire).
Musique légère, jaiz
13 heures, Régional Anglais i Œuvres de
SValdteufel, Jones, Llsboûa).
Théâtre, sketchei
20 b. 17, Poste Parisien : Sous la lampe. —
K h. 30, Parls-P. T. T.
: L'Illusion comique,
de Corneille (Comédie Française). — 22 heures,
PostO Parisien ; Le Ménestrel, de Farémont.
Emissions variée»
11 h. 45, Radio-Paris ; Causerie Israélite.
— 15 h. 30 Radio-Paris : Pages de Huismans.
— 20 heures, l'aris-P. T. T.
: L'œuvre
de Georges Bizêt, causerie.
TOULOUSEE-PY RENEES
U heures : Relais de Bordeaux-Lafayette :
Concert. — 11 h. 50 : Relais de Parls-P.T.T. :
Iûlormations économiques. — ii heures :
Journal parlé (première émission), présenté
par M. Louis Lespine. — 12 h. 15
: Concert
symphonique
: Jeanne d'Arc, ouverture (Verdi)
; La. Traviata, prélude (Verdi) ; Caprlcio
Espagnol (Kirosky-Korsakoff)
; Faust, musique
de scène (Sylvio Lazzarl)
; Scènes enfantines
(Aymé Kunc)
; Allegretto de la Symphonie
Cantate (Mendelssohn)
: L'Arlequin,
suite d'orchestre (Max d'Ollone)
; Marche
héroïque (Saint-Saëns), — iutermèdês de
chant par
M. Saldou, premier ténor de
l'Opéra-Comique
: C'est mon ami, vieille
chanson (Marie-Antoinette, arr.
Ce Wekcrlin)
i Je voudrais, mélodie (Uarblrolli) ; Xu
Son m'vuol plu ben, chanson napolitaine
(Perri). — 12 h. 35
: Relais de la Tour Eiffel
: Cours ; Bourse, — 12 h. 45 : Reprise du
concert. — 13 h. 15 : Relais de Paris-P.T.T. -.
informations ; Bourse. — 13 h. 30 : Reprise
du concert. — li heures : Disques -, Programme
des spectacles de Toulouse. —
14 h. 20 et 15 h. 45 : Relais de la Tour Eiffel:
Cours ; Bourse, — 16 h. 20 : Journal Parlé
(deuxième émission). — 16 h. 30
: Relais île
Parls-P. T. T.
: Cours de musique et de
chant choral. — 17 heures
: Relais de la
Tour Eiffel. — 17 h. 10 : Disques. — 17 h. 15:
Chronique de l'automobiliste, par M. Louis
Lespine. — n h. 30
: Relais de Lyon-P.T.T.
— 18 h. 30 : Radio-Journal de France. —
19 h. 30 : Conférence : « Agriculture », par
M. Castex, chef des services agricoles à la
Préfecture de la Haute Garonne. — 19 h. 45 :
Disques. — 20 heures : Journal Parlé (trot
U ÏEiPERâïUHE
Températures maxlina du 3 Juin. — Marseille-Marignane,
20
; Pai'is-Montsourls, Le
Bourget, la ; Nîmes, Autibes, 18 ; orleaus,
Chartres, Valeucieunes. Strasbourg, Tours,
Royan-La Coubre, 17 ; Abbevilee, Reims,
Nantes Rochefort, Avord, Montélimar, 16 ;
Nancy, Bordeaux, Cazaux, Ajaccio, 15 ; Calais-Salnt-lnglevert,
Dijon. Cherbourg, Rennes
Bréhat, Le Havre, Angoulême, 14 i
Brest, Belle-Ile, Biarritz. Lyon, 13 ; Pau M;
Clennont-Ferrand. Toulouse, 11 ; Lansleb
°Teuiuératures minime du
4 Juin. — Ajaccio
14 ; ABtibes, 12 : Parls-Montsourls.
sir'asbourg, Dijon. Le Havre, Bordeaux, Perpignan,
Marseille-Marignane 10 ; Naucy,
Reims. Cherbourg. Bréhat. Brest. Ue»e-lle,
Nîmes a ; Paris-Le Bourget. Belfort, Besancon
Rochefort, Royan-La Coubre, Cazaux,
Lyon, Montélimar, 8 ; Orléans Chartres,
Nantes, Avord, Clermont-Ferrand. Biarritz,
Toulouse, 7 : Tours Angoulême, 6
; Calais-
SalnUOglevert, Vaienciennes. Rennes, 5 ;
Abbeville, 4 ; L&nslebourg, l.
PREVISIONS DE LA TOUR EIFFEL
Sud-Ouest et Sud.
— Beau temps, nuaeeux
belles éclaircies. Vent du Nord au
Nord-Est modéré à assez fort. Maximum
en faible baisse.
Au monument
oes victimes
de la Révolution â Lyon
Bulletin hebdomadaire
die renseignements
commerciaux
Poui atlie-.»*» et renseignements
s ailres
ur vu écrire :
A TOULOUSE, o l'Atfei'Ce létflofiuif tik
l'Office national du commerce extè
rieur. 16.

VENDREDI 5 JUIN 1938
8g*
88
DEVANT ET DERRIERE L'ECRAN
fKarin HARDT, Peter VOSS, Hannes STELZER, Thodor LOOS, Eric ODE
Jouent dans le film Terra « L'AVENTURIER DE PARIS »,
réalisé par Karl-
Heinz MARTIN.
UNE SEANCE
de la L.P.P.M.C.
Elle retrouve sa ligne
en reprenant du poids
S LIVRES DE CHAIR FERME
SANS MAUVAISE GRAISSE
L'histoire de M"« D. P... est celle de
bien des femmes qui ont tout fait pour
être minces et qui en sont arrivées à
n'avoir plus que la peau sur les os,
perdant ainsi leur ligne et leur charme.
Minceur n'a jamais voulu dire maigreur,
et M 118 D... a heureusement réagi : « Sur
le conseil de ma mère, j'ai fait une cure
de Pilules Pink. En quatre semâmes, j'ai
augmenté de 5 livres et, ce qui me plait,
c'est que je n'ai pas du tout de mauvaise
graisse. »
Les Pilules Pink, grâce aux sels de fer
qu'elles contiennent, alliés à d'autres
stimulants, enrichissent le sang appauvri
en éléments vitaux. Ce nouveau
sang, fluide et généreux, circule librement
dans le corps,
nourrit tous les
organes et tous les tissus, faisant ainsi
une chair ferme et rosée, sans cellules
graisseuses, qui met en valeur des formes
séduisantes.
Refaites-vous rapidement
une gorge attirante, des mollets
bien galbés, une ligne svelte et étoffée,
des formes charnues et tentantes en
prenant des Pilules Pink.
Toutes pharmacies, Fr. 8,50 la boîte.
NOMS lisons dans le Sel :
(Une salle de réunion. Où et comme
P vous vlaira).
LE PRÉSIDENT. — Mesdames, Messieurs
nous sommes ici rassemblés pour
fonder ensemble la L. P. P. M. C. Je ne
sais si vous êtes de mon avis, mais j'ai
l'impression que cela s'impose. On protège
les animaux, les monuments historiques,
les sites réputés. Nous avons,
nous, l'intention de fonder la Ligue
pour la Protection des Morts au Cinéma.
_
UN AUDITEUR ÉLOQUENT. — Il
est de fait que cela m'apparait de première
nécessité. La gloire est le soleil
des morts, a dit... oui. enfin, vous savez
qui Mais quand ledit soleil des morts
se 'met à briller sur l'écran, il revêt
trop souvent l'aspect d'un dérisoire lumignon.
Les morts, les pauvres morts,
ah ! on leur en prête, des histoires et
des aventures
! On change leur aspect
physique, leur physionomie morale, on
les arrange, on les dénature. Certains
sont à peine refroidis ? La belle affaire,
du moment que c'est photogénique 1
LE PRÉSIDENT. — Messieurs, vous
abondez dans mon sens. Néammoins,
ipour mieux vous convaincre tous, je
.vais faire défiler devant vous les plus
récents plaignants. Greffier, introduisez
quelques-uns de nos clients éventuels...
(Apparaît à la barre une élégante
'jeune fille, toute vêtue de blanc, coiffée
d'un amour de petit chapeau à la mode
de MO).
MARIE BASHKIRTSEFF.
— Monsieur
le Président, je suis vêtue de
blanc je le souligne et le fais remarquer.
' J'ai pu paraître, à travers mon
Journal, une petite pécore ambitieuse,
orgueilleuse assez insupportable :
comme vous le voyez, la mort m'a fait
perdre un peu de ma superbe. Mais
j'étais honnête.
Fièrement, farouchement.
Un seul baiser, quand j'avais
quinze ans, dérobé par surprise
: c'est
tout. Et qu'est-ce qu'ils ont fait de moi,
dans ce film ? Une coureuse d'aventures,
lancée dans je ne sais quelle intrigue
avec Maupassant. C'est dégoûtant.
LE PRÉSIDENT. — Le public l'a
compris. Mademoiselle. Le film vient
d'être retiré de l'affiche.
MARIE BASHKIRTSEFF (avec amertume).
— Patience
! Il va en revenir
un autre d'Amérique. Où j'aurai les
cheveux roux par-dessus le marché.
Moi qui avais si bien tout arrangé pour
ma gloire posthume ! Ah ! ouel four !
(Elle sort dans un froufrou de jupes.
La remplace un vieux général autrichien,
orné d'un crâne et d'une paire
de favoris).
FRANÇOIS-JOSEPH. — Messieurs,
je ne devrais pas me plaindre. On ne
voit que moi sur l'écran. Ne pas être
oublié n'est point déjà si mal. Mais je
ne puis m'empêcher de constater que
le cinéma parlant m'a étrangement
traité. Songez un peu. Pendant mon
interminable règne, j'ai vu mon pays
humilié, mon frère fusille, mon fils assassiné,
ma femme assassinée aussi; de
mes belles-sœurs je ne parle pas, ce serait
trop long, mais toute ma famille
a connu le plus affreux destin. Le meurtre
de mon dernier héritier a mis le
feu à l'Europe. Si les Grecs avaient eu
la bonne fortune de posséder un personnage
tel que moi, tenez pour assuré
que Sophocle, Eschyle et autres eussent
considéré les Atrides comme de la petite
bière, à côté de toutes mes histoires.
Tragique héros, oui, Messieurs,
grandiose et effroyable ! Au lieu de
cela, qu'a fait de moi le cinéma ? Vous
m'en voyez stupide
: il m'a transformé
en personnage d'opérette. Un bon vieux
papa-gâteau, et même un peu gâteux,
qui arrange les amours de l'ingénue et
pousse la romance à trois-temps.
Je
proteste. Ma famille aussi.
La voilà,
d'ailleurs.
L'IMPÉRATRICE ELISABETH (femme
du précédent-). — Je proteste également.
J'étais, de mon vivant, infiniment
distinguée
: cet hiver, je me suis
vue à l'écran, j'avais l'air d'une demimondaine
sur le retour. N'avons-nous
pas assez de malheurs dans la famille.
Messieurs ?...
L'ARCHIDUC RODOLPHE. — Je reproteste.
On m'a donné l'aspect imprévu
d'un sergent de ville abruti par la
circulation. Et quand à Marie Veczera,
mon amie... Ah ! non. laissez-moi rire !
C'était, dans la réalité, une jeune gaillarde
qui n'avait pas froid aux yeux :
on a en fait une petite couventine en
sucre rose. Et notre histoire ! D'abord,
moi, je tiens au mystère de ma mort.
Le mystère de Meyerling, c'est ce qui
fait tout mon prestige. Avec ces genslà,
il n'y a plus de mystère
: ils s'expliquent
tout, comme dans un bon petit
roman à dix-neuf sous à l'usage des midinettes.
Pas difficile de résoudre les
problèmes historiques au cinéma, on
ne les pose même pas. Je suis furieux.
C'est à vous dégoûter de ressusciter !
LE PRÉSIDENT. — Nous prenons
bonne note. Introduisez les suivants.
(Entrée houleuse de plusieurs personnages
en redingote, chantant à tue-tête,
tous à la fois).
LE PRÉSIDENT. — Miséricorde 1
S'il s'agit des films sur les musiciens
célèbres, nous n'avons pas fini
1 Messieurs,
je vous écoute.
SCHUBERT. — Je proteste au nom
de la Vérité, J'étais un simple et bon
bonhomme et non pas une espèce de
casse-cœur comme on le prétend. Je
n'ai jamais séduit mon élève, la fille du
comte Estherazy. D'abord, quand je lui
donnais des leçons, elle avait dix ans,
pauvre petite. Alors, quoi, on me fera
passer pour un satyre ? C'est gai !
CHOPIN. — Je proteste au nom de
l'Esthétique. Je ne suis pas un prix de
beauté. Mais je tiens à ma tête. Delacroix
l'a popularisée. Tout le monde la
DE LA
LA M ÉTRITE
Toute femme dont les règles sont irrégulières et douloureuses,
accompagnées de Coliques, Maux de reins, Douleurs
dans le bas-ventre ; celle qui est sujette aux Pertes
blanches, aux Hémorragies, aux Maux d'estomac, Vomissements,
Renvois, Aigreurs, Manque d'appétit,
'"frite.
QUAND CLAUDETTE COLBERT N,A PLUS SA BAIGNOIRE.»
mais c'est au cinéma et dans un film.
(Cliché New York Times.)
connaît. Dans ce film de malheur, on
l'a donnée à Liszt, tandis qu'on me
donnait, à moi, celle d'un commis de
nouveautés. Je ne le tolérerai pas. Sans
compter que j'ai l'air d'un pauvre type
qui ne connaît goutte à la musique :
toutes les fois que j'annonce un la, on
peut être sûr que je fais entendre un
mi bémol
I
MOZART. — Je proteste au nom de
la Fantaisie. Où a-t-on pris. Messieurs,
que je composais ma musique divinement
ailée en baîllant à me décrocher
la mâchoire ?
LE PRÉSIDENT. — Messieurs, nous
enregistrons vos plaintes trop motivées.
Nous ferons de notre mieux pour protéger
dans l'avenir les morts illustres à
l'écran. Au surplus, n'y sommes-nous
pas intéressés ? Nous vivons des temps
si étranges, nul n'est certain de ne pas
passer à la postérité pour une cause imprévue;
il est assez inquiétant de songer
que nos neveux nous verront alors,
peut-être, selon le caprice d'un cinéaste,
en priseur de coco, en tenancier de bar
ou en danseur de corde... Nous inscrire
de la L. P. P. M. C, c'est prendre une
assurance tous risques pour la postérité,
LA VOIX DE LA T. S. F., faisant entendre
le slogan de l'Association ;
Par nous, les mémoir's, à l'écran
Seront garanties pour longtemps.
, Rideau.
| Marguerite BOURCET.
aux idées
noires, "doit craindre la MétVlîe.
Pour guérir la Métrite et les maladies qui l'accompagnent,
r la Femme fera usage de la JOUVENCE DE
L'ABBÉ SOURY.
JC^
Le remède est infaillible à condition d'être employé tout
ce
le temps nécessaire.
La JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY guérit la Métrite, parce qu'elle est
I composée de plantes spéciales ayant la propriété de faire circuler le sang,
de décongestionner les organes malades en même temps qu'elle les cicatrise. La
JOUVENCE
DE L'ABBÉ SOURY
est le régulateur des règles par excellence, et toutes les femmes doivent en faire .
I usage à intervalles réguliers pour prévenir et guérir : Tumeurs, Fibromes, mauvaises
Suites de couches, Hémorragies, Perfe» blanches, Varices, Hémorroïdes,
Phlébites, Faiblesse, Neurasthénie ; contre les accidents du Retour
d'Age, Chaleurs, Vapeurs, Etouffements, etc.
Il est bon défaire chaque jour des injections avec l'HYGIÉNITINE DES DAMES.
La boite, 6f>.75.
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I & Rouen, se trouve dans toutes les pharmacies.
Prix: Le flacon { {g* | 10 fr. 60
Bien exlaer la véritablo JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY qui
doit porter le portrait de l'Abbé Soury
| H. B et en rouge la signature Mag. Dumontier.
AUCUN AUTRE PRODUIT NE PEUT LÀ REMPLACER
Ils passeront
bien
Aussi lourds soient-ils, tous ces mets
succulents: sanglier, lièvre, canard,
perdrix, choucroute, passeront bien
car le Charbon de Belloc, en poudre
ou pastilles, est le parfait désinfectant
du tube digestif. Il allège l'estomac,
donne de l'appétit, accélère la digestion,
fait disparaître la constipation.
Il supprime les migraines, les
aigreurs, renvois, nervosisme et pesanteur
de l'estomac et les maladies
de l'intestin (entérites, diarrhée, etc.)
Savez-vous que...
'Mp— Charlle Ruggles excelle au jeu de
paume, très en faveur en Amérique, et est
considéré comme le champion du Club
Athlétique d'Hollywood, où il poursuit un
entraînement régulier.
UHP"* Francis Lederer, qui sera la vedette
de The Count of Arizona (Le Comte
d'Arizona), est un gymnaste accompli. Il
! travaille aux agrès une heure par jour.
Dépôt: Maison FRÈRE,'
19, Rue Jacob, Paris.
Echantillon gratuit sur demande.1
L SERRES
B)gp— Bob Burns, vedette de la Radio
Américaine, qui débute à l'écran comme
interprète du film Rythme on the Range,
a fait nombre de métiers avant de se lancer
dans la carrière artistique. Il a été notamment
soldat, garçon de café, distributeur
de prospectus... et figurant de cinéma!
Pgp— Dolorès Costello Barrymore inaugure,
dans le film Yours for the Askin$
{A vous, pour la question), un maquillage
absolument nouveau qui met en pleine valeur
l'éclat et la beauté de ses yeux. Elle
a pour partenaire, dans ce film, George
Raft.
51 Feuilleton du 5 juin 1936.
rois pour une
GRAND ROMAN 4
MERIDIONAL
DEUXIÈME PARTIE
LE BARON DE VILLEDAVRAY
... ET DÉMARCHES...
Marie-Amélie Insista sur la personnalité
très peu intéressante, mais peut-être
intéressée, du baron. Elle n'hésita pas
à fournir au prêtre tous les détails de
la visite où M. de Villedavray l'avait
mise hors d'elle-même par ses déclarations.
— En somme, monsieur le Curé, ditelle,
je crois que ce baron, dont les ressources
sont très modiques, convoite la
fortune Que je dois à la générosité sans
limites de M. de Fontaubert.
Y ï ' '
par Armand PRAVIEL
• et P. VILHAC o
L'abbé Delmas demeurait absorbé dans
ses pensées. Après un silence, il demanda
:.
— Y a-t-11 longtemps que vous connaissez
ce gentilhomme si bien renseigné,
madame ?
— Quelques mois à peine. Nous l'avons
rencontré pour la première fois dans
une chasse impériale à Tontainebleau ;
nous l'avons retrouvé dans divers salons
de Paris où nous fréquentions,
M. de
Fontaubert et moi... Il a su se faire inviter
par certains de nos amis de province...
Vous voyez qu'il est arrivé jusqu'au
Villar ; après avoir, dès ses premières
visites, profondément ennuyé mon
grand-oncle d'Aleyran, le voilà devenu
son commensal...
— Singulier personnage... Habile en
vérité... mais Je crois qu'il est allé trop
vite dans ses allégations !
— Votre témoignage m'est précieux,
monsieur le curé, dit Marie-Amélie qui
respirait plus librement.
Vos affirmations
dissipent toutes mes inquiétudes.
En vérité, ajouta-t-elle,
Je ne pouvais
ajouter fol à de pareilles calomnies, et
vous devinez s'il m'eût été pénible de me
livrer à une enquête de police
: il m'est
très doux de songer qu'un prêtre tel que
vous me l'épargne en se portant garant
de la parfaite honorabilité du capitaine
Verneuil.
— Vous aurez deux affirmations, madame
.Permettez-moi d'appeler en témoignage
ma sœur.
Il entr'ouvrit la porte et sans quitter
la pièce appela :
— Herminie I Voudrais-tu venir, tout
de suite ?
Mlle Delmas parut presque aussitôt sur
le seuil.
— Ma sœur, dit l'abbé, tu ignores le
b-i de la visite de madame la marquise.
Je prends la liberté de te le faire connaître
afin de lui donner une certitude
de plus... Madame de Fontaubert a
quelques doutes au sujet des origines de
notre Armand. Réponds, en ton âme et
conscience à ma question : Armand Verneuil
est-il, comme on le lui a affirmé,
le fils du bourreau de Paris, Picard ?
Comme son frère, Mlle Herminie eut
un frémissement indigné.
— Non ! mille fois non ! s'écrla-t-elle.
Son cœur de femme s'attendrit aussitôt
; elle eut des larmes dans les yeux
et sa voix se brisa en ajoutant :
— Pauvre petit !... Pourquoi dire de
pareils mensonges ?... Je vous le Jure,
madame, Armand est le fils d'un honnête
homme. Nul ne peut le proclamer
mieux que nous.
Le visage de Marie-Amélie exprimait
une Joie profonde... Il se tournait avec
confiance vers le frère et la sœur ; des
larmes mouillaient ses joues un peu pâles
: c'étaient des larmes heureuses de
gratitude et de douce émotion.
L'abbé leva les yeux et posa sur le
crucifix un regard plein de foi ardente :
— Devant cette image sacrée, madame,
dit-il gravement, comme ma sœur vient
de le faire elle-même, je jure que le père
d'Armand n'a jamais compromis un nom
sans tache. Jamais, entendez-vous, jamais
Il n'a été cet homme — nécessaire
hélas ! et cependant honni de tous —
qui s'appelle le Bourreau.
Marie-Amélie ne devait pas oublier
cette scène. Maintes fois, elle reverrait
le modeste salon de l'abbé Delmas, Mlle
Herminie, rigide dans son costume de
puritaine, mais impuissante, malgré toute
son énergie, à dissimuler le trouble
qui l'agitait intérieurement, et M. le curé
de Tourreilles, la main droite levée, affirmant
la vérité qui apportait le calme
dans son cœur d'amoureuse.
Quand elle remonta en
voiture, le
joyeux « En route ! > qu'elle lança à
Hilaire fut pour le brave homme une révélation.
— Pour sûr, songea-t-il, madame la
marquise est venue ici chercher de bons
conseils... Cet excellent curé me fait l'effet
d'y voir clair !... C'est bon !... C'est
bon
!... Nous viendrons sans doute le
consulter encore...
VI
LE ZOUAVE DE BOURBAK1
Quand, deux Jours plus tard, le comte
d'Aleyran se présenta vers onze heures
du matin à Castelnègre, avec l'intention
d'y séjourner — M. de Villedavray
l'ayant quitté afin de poursuivre ses pérégrinations
— il ne fut pas médiocrement
surpris de voir les fenêtres closes,
la cour d'entrée silencieuse, et de re
trouver, dans l'aspect général de la vieille
demeure, la mélancolie des lieux inha
bités.
Un chat dormait sur le perron inondé
de soleil et les tourterelles de Marie-
Amélie roucoulaient dans leur volière à
l'angle de la cour ;
mais, au château,
rien ne vivait.
Pour rendre plus, décevante encore
cette visite imprévue,
le fils d'Hilaire
et sa femme, occupés au potager, n'avalent
pas e«*tendu la voiture. Ils se précipitèrent
en toute hâte, avertis par un
paysan
du Villar-Saint-Anselme et se
confondirent en excuses, au moment où
le comte, furieux, se préparait à repartir.
— Madame de Fontaubert n'est donc
pas chez elle
? demanda le gentilhomme,
sur un ton de méchante humeur qui
acheva de glacer Guillaume Ladoux.
— Madame la marquise est partie hier,
répondit le domestique. J'avais ordre de
porter une lettre à Monsieur le comte.
Je n'ai pu y aller dès ce matin, parce
qu'il fallait ferrer mon cheval et que le
maréchal n'est pas toujours dsiposé :
mais je comptais bien arriver ce soir à
Aleyran... Zélie, va chercher la lettre !
- Monsieur le comte va sans dout
déjeuner ici, dit la jeune femme, avan
d'obéir à l'ordre de son mari.
(A suivre.)
DU JEUDI
4 JUIN
Boerse de Paris
VALEURS
Cours
Cours
précéd. du jour
* PARQUET
* A TERME
(Franç. 3 % perpétuel
>~ 3 % amortis. .
i— 4%I9I7...-
i- 4% 1918 ....
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jRente 4^1932 S.A.
, — 4:5°0SérîeB...
fObl.Tréi.4^%1933.
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jft.Tr. 4 H à 10 ans ..
jCaisse Autonome
jftanque de France-
, — d'Algérie . .
— de Paris ...
— Transat!.. ..
["Union Parisienne. ..
p C" Algérienne
ï'.Compt. Nat. Esc. ...
Compt. Corn. Fran. .
Crédit Foncier
Crédit Foncier Ind. .
-Crédit Lyonnais
[^Société Générale . .
Rente Foncière
Soc, Gén. Foncière .
Suez
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uez Société civile. .
Ch. de fer Est
— Lyon
_ —
Midi
- Nord....
Orléans .
Santa-Fé
Métropolitain
C7 4f 67 «0
(G 7 C7 25
17 1 17 45
8' .. 3. 55
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30 S. 11 ..
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315 .. 313 ..
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1973S .. 1997J ..
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770 .. 790 ..
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790 .. 613 ..
2S7 .. '•93 ..
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43 .. 42 ..
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511 .. £05 ..
410 .. 404 ..
110 .. 122 ..
'.618 .. 1615 ..
14 56 13 ..
112 .. 108 ..
263 EG 1S2 ..
138 .. 139 ..
VALEURS
Cours
précéd.
Cours
du jour
Banque Ottomane. .
Cr. Fonc. Egyptien. .
CanadianPac.Railw.
Wagons-Lits
Philips
Central Mining
Géduld
Montécatini
Rio Tinto
Soc. Norvég. Azote.
Pétrofina
Royal-Dutch l/i0*..
Amsterdam Rubber.
Portug. deTabacos.
Suer. d'Egypte ord..
BANQUE
A TERME
Mexicain Int. 5%...
Mexicain Int. 3% ...
Bons Mexicains 6 % .
Mines d'Albi .
Aréas consolidé. ...
Astra Romana
Banq. Nat. d'Egypte
Bcrcelona Traction .
Brakpan Mines
American Tobccco. .
Bruay
Cairo Héliopolis. ...
C'" du Cambodge ..
Cancdian Ecgle Oïl
Soc. F. Caoutchoucs
Soc. F. Caoutc. Act. V
Chartered
Colombia
Concordia
Crown Mines....
Daggafontein Mines
De Beers ordinaire.
De Beers prêter. ...
Dong-Trieu
Durban Roodepoort
Eastern Int. Rubber.
East Geduld
310 ..
SC65 ..
207 50
42 25
1528 ..
1955 ..
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174 ..
1087
767 ..
£35 50
2896 ..
1230 ..
297 ..
422 ..
30
26 5C
154 £6
415 ..
193 ..
75 £0
3475 ..
150 ..
219 50
495 ..
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767 ..
119 E0
63 10
100 ..
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120 50
60 ..
40 75
1187 ..
719 ..
6£8 ..
1293 ..
£3 56
244 50
87
754
VALEURS
Court
précéd.
Court
du Jour
315 ..
3065 ..
205 ..
41 50
1525 ..
1S42 ..
859 ..
175 50
1062 ..
766 ..
330 .
2860 ..
U30 ..
2i9 ..
424 ..
29 ..
2t> 50
150
41S ..
195 ..
78 50
3565 ..
159 ..
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123 ..
770 ..
222 ..
61 ..
103 ..
385 ..
123 ..
V7 50
41 23
1297 ..
725 ..
665 ..
K08 ..
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248 ..
89 25
781 ..
East Rand
Equateur
Estrellas Mining ... .
Extrême-Orient ....
Franco Wyoming...
Général Mining ....
Goldfields
Gula Kalumpong...
Hotchkiss et C"
La Houve
Huanchaca
Huiles dr ,'étrole. ..
Hydro-EI c. Cère...
Jagersfontein
Johannesburg
Kuala Lumpur
Langlaagte
Liévin
London Tin ord
London Tin préfér. .
Lorraine-Dietrich ...
Main Reef
Malacca Rubber ord.
Malacca Rubber pr. .
Mexican Eagle OU ..
Michelin 1/6 .......
Mines et prod. chim.
Moteurs Gnome
Maghreb (Moul.du).
Mozambique
M'Zaïta (C" Minière)
Naraguta Tin Mines
Naviq. Afr. du Nord
New Stcte Areas ...
Padang
Pernod
Phosph. Constantine
Phosphates M'Dilla.
Phosph.Tunisiens. ..
Pointe-à-Pître
Randfontein
Rand Mines
Roan Antelope
Robinson Deep
Shansi
Shell
2(5 ..
132 ..
92 50
216
399 50
352 50
102
867
358
67 75
167
61 25
168 ..
302 ..
130 ..
121 ..
121 £0
28 56
40 25
30
368
107
173
13 25
693
160
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28 75
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23 £0
42 75
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67 75
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264 ..
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93 50
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107 ..
860 ..
362 ..
£6 50
158 ..
49 75
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305 ..
134 £0
125 ..
122 60
28 25
42 25
30 50
376 ..
111 ..
176 „
90 75
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163 ..
455 ..
27 25
33 75
23 ..
42 75
111 ..
269 ..
23» ..
1195 ..
230 ..
93 ..
62 ..
142 ..
275 ..
733 ..
1:0 ..
193 ..
34 ..
404 ..
VALEURS
Court
précéd.
Court
du Jour
Silva Plana
Simmer and Jack. ..
Springs Mines
Steaua Française...
Sub Nigel
Tanganyika
Tayoy Tin Dredging .
Terres Rouges
Tharsis
Transwaal Land....
Tubes de Sosnovice.
Soie de Tubize priv.
Union Corporation .
Un.Ht-Katanga priv.
— cap.
— div.
Union Tropic. Plant.
Urîkany
Verminck
Vieille Montagne ..
Vins et Spiritueux ..
Viscose (Nation, de)
West Rand
74 ..
173
194 ..
954 ..
58 ..
17 25
79 ..
213 ..
217 ..
61 25
66
720
1575
1565
1569
22 50
135
161 50
3">7
1*1
7* 25
59 75
175 50
1C2 ..
967 ..
56 75
17 25
79 ..
216 ..
216 ..
59 ..
68 ..
726 ..
1600 ..
1585 ..
1585 ..
21 75
13» ..
155 ..
323 ..
142 50
VALEURS
PARQUET COMPTANT
3 % perpétuel
3 ï amortissable ...
3 V, amortissable ..
4% I 9 I 7
i% I9I8
5% I920amortis....
4% I925
4 S % 1932 A
4ï% I932 B
Obl.Tr. 4i% I933.
Out.Nat.4X% 1932.
P.T.T. 5 % 1928
P.T.T.4U I929 ...
Bons Trésor 7% I 926
4 £«.1933
Caisse Autonome ...
Crédit Nation. 1919
I92C
1921
Banq. Nat.Com. Ind.
Dunlop
67 55
73 10
06 50
66 90
89 ..
74 30
70 70
69 70
762 60
714
395
363
£12
645
709
457
442
490 £0
510
401
67 40
71 50
67 50
67 30
89 45
75 10
70 80
£9 80
770 ..
691 ..
393 ..
368 ..
612 ..
843 ..
713 ..
452 ..
437 ..
493 ..
510 ..
400 ..
Suez jouissance....
Est jouissance
Indo-Chine-Yunnan.
Lyon jouissance ....
Midi jouissance ....
Nord jouissance
Orléans jouissance.
Ouest action
Tramw. de Bordeaux
Eaux [C" Générale) .
Electr. de Paris act..
— par..
Energ. Electr.Sud-O.
Energie Industriel :
Est-Electrique ord...
Est-Lumière
Force Motr. Rhône..
Havraise Energie. ..
Maroc. Distribution.
OuestLumière
Pyrénéenne Ener. El.
T.S.F
Téléphon. (Soc. Ind.)
Toul.Basacle pr.nou.
Force et Lumière ..
Dollfus Mieg etC".
Pérenchies
Lebon jouissance ..
Eclairage Bordeaux
Fusion des Gaz
Gaz et Eaux
Gaz de Paris
Aciéries Firminy....
— Longwy ...
— du Nord. ..
Chant, de la Loire . .
— de Bretagne.
Construct. Mécan...
Fives-Lille
Fond. Pontgibaud . .
Acier, de la Marine.
Const. Elect. Jeumon
Métaux
Saut-du-Tarn
Creusot
Charb. du Tonkin .
Court
Court
précéd. du |our
18700 .. 18800 ..
180 .. 171 ..
1605 .. 1020 ..
366 .. 366 ..
443 Y. 685
350 ..
2*8 ! '.
... . ,
1205 .. 13CÏ Y.
450 .. 475 ..
£150 .. 5865 ..
105 50 106 Y.
345 ..
225 21* ..
815 .. 810 ..
683 .. 655 ..
575 .. 560 ..
690 .. 685 ..
831 .. 840 ..
398 .. 395 ..
'-95 .. 291 ..
549 .. ...
6* .. 82 "
2640 .. 3£80 ..
206 .. 195 ..
750 .. 7S8 ..
560 585
570 .. 540 ..
258 .. 257 ..
• 211 218 '.*.
214 .. 207 ..
560 .. *81 ..
230 .. 218 ..
123 .. 122 ..
660 .. 573 ..
1372 .. 13 5 ..
262 .. i63 ..
:io .. £07"..
1860 .. 1 20 ..
250 ..
900 .. 920 Y.
1779 .. 1800 ..
VALEURS
Court
précéd.
Court
du jour
Mines d'Aniche .... 970 .. 975 ..
465 .. 456 ..
485 .. 481 ..
Carmaux action.... 600 .. £70 ..
— puissance 370 .. 365 ..
Mines de la Loire. .. 1»2 .. 137 ..
— de Maries . .. 377 .. 370 ..
Mines d'Ostricourt . 61* .. 812 ..
. ».
2955 .. 2923 Y.
Guergour(Zinc) 160 .. 664 ..
Min. du Congo act. . 52 50 21 50
— part. 405 .. 403 ..
Mokta-el-Hadid act. 3260 .. 3240 ..
— joui. 2630 .. 25S5 ..
Nickel C25 .. C40 ..
558 .. 563 ..
Tekkah (Etain) act.. . 535 .. 583 ..
— part . 1680 .. 1620 ..
Crédit Pét. parts ...
Lille-Bonntères ord.. ioi Y. ioi Y.
310 .. 299 ..
Bordelaise Pr. Chim. 46 .. 46 ..
Kali Sainte-Thérèse. 663 .. 573 ..
Rhône-Poulenc 763 .. 772 ..
6C9 .. ess ..
1149 .. 1161 ..
Verrer. de Carmaux
Salins du Midi act.. . 405 Y. 409 Y.
Port Rosario jouis. .. 3803 .. 365J ..
Havr. Pén. act. A...
Messageries Mar. or. 20 50 20 50
Omnibus de Paris .. 682 .. 690 ..
420 .. 4362 ..
—^ jouis. .. 4225 ..
Brasserie Quilmès.. 26/9 .. 270O Y.
Chapeau Gend. act. 131 .. 1M ..
parts 2366 .. 237J ..
Damoy (Etablis.) ... 1449 .. 1*03 ..
Distillerie indo-Ch.. 1694 .. '•0.4 ..
ioi Y. 93 "
4930 .. 5005 ..
"ocrer. Brésilien nés. 211 ..
Ciments Français ... 1250 .. 1250 ..
Ciments d'Indochine I 207 .. -01 ..
VALEURS
Court
précéd.
Court
du jour
Poliet et Chausson. .
Bon Marché
Paris-France
Printemps
Agence Havas
Afrique Occidentale
Air liquide parts ...
Bergougnan
Chapal Frères
Compt. et Mat.à Gaz
IndustriellelC^Gén.)
Ouest-Africain
Peugeot action
Roquefort
Panama
Est 6";
- 3%
P. L. M. 6%
- 3%
- 6 % I 92 I A. .
Midi 6%
- 3%
Nord 6 %
- 3%
- 5% 1921 A ...
Orléans 6 "
- 3*
- à% I 92 I A.
-• 5% 1921 A.
Médoc 3 X
Energ. S.O. 55,(500)
Young
Brésil I 889
Bulgarie 1907
Chine 1895
Egypte Unifiée
Espagne Extérieure.
Italien 3,°,
Japon 1907
Mexique 1910
Roumain 1922
Russe I 880
- 1889
Serbe i 906
- lv !0
- 1911
265 . 255 ..
195 .. 195 ..
760 . 713 ..
155 .. 161 ..
705 . 685 ..
1455 . 14 0 ..
1850 . 1870 ..
450 . 450 ..
445 . 462 ..
1560 .. 1545 ..
120 .. 120 ..
196 .. 137 ..
415 .. 415 ..
1340 .. 1337 ..
120 119 ..
S9S .. £93 ..
£36 .. 334 ..
371 .. 506 ..
304 .. 2.8 ..
336 .. £95 ..
3C6 .. 365 ..
208 .. 305 ..
«20 .. 420 ..
336 .. 331 ..
693 .. !9» ..
668 .. 335 .
330 .. 327 .
103 .. 613 ..
l»S .. 700 ..
248 .. 2*8
125 .. 315 .
i12 .. 319 ..
10'i " 107 Y.
183 .. 131 ..
1£US .. I OI ..
n3o 1183
70 .. 69
70 . 73 ..
6 S,
!> :i 5 2b
107 .. 112 ..
111 .. 113 ..
105 .. 103
VALEURS Court 1 Court
Brécéd.1 du |our
Cr.Fon.Fr. Canadien 3949 .. 3793 ..
Saragosse (Ch.def. ... ..
AstunennedesMine: '65 Y. 63 ..
201 .. 500 ..
Trifail 43 £0
Zinc de Silésie ord.. 77 Y. 73 ..
BANQUE
COMPTANT
Créd.FoncîerFranco-
Canadien parts . . 17450 . 1690S ..
Rente Fonc. parts. .. 273 . 215 ..
Câbi. Télégr. I r ° série. . . .. •*
2*série ... ..
Pyrénées (El. et Gaz) 195 Y '-05 ..
144 .. 143 £0
Ï18 .. 215 ..
Aciéries Chili ord. .. 19; O .. 1930 ..
Soudure Autogène ,
Harpener(Charbons)
Ï40 .. 216 ..
156 .. 161 ..
4580 .. 4503 ..
Malopolska 10* .. 103 ..
Mexican Eagle préf. 8» .. £2 ..
Omnium Pétroles. .. 70 .. 69 ..
Silva Plana parts ... 126 .. 12, ..
Steaua Romane .... U 25 ï6 ..
380 . 340 ..
K i n tel (Etoins) jouis. . 56* .. £51 ..
Talcs de Luzenac . .. UÎS .. 1633 ..
Hydrocarb. St-Dar,n 201 .. 275 ..
Cambodge part:; . .. 7603 .. 7C03 ..
Franco-Javanaise .. 73 .. ,2 50
104J .. 103U ..
11J .. 110 .
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