Français - Bruno Manser Fonds

Pillage des forêts tropicales: bois en provenance de Sarawak,
aperçu dans un marché parisien de matériaux de construction.
Photo: Robin des Bois, 1994
mation de bois tropicaux sans sauver un
seul arbre de la forêt vierge.
7. Au fond, pourquoi utilise-t-on des bois
tropicaux chez nous?
Le bois de palissandre, de rose, d’acajou,
et d’autres bois nobles sont souvent
considérés comme une matière de luxe.
Mais du point de vue quantitatif, le bois
tropical que nous rencontrons quotidiennement
dans des objets tels que
portes, encadrements, seuils, tringles,
manches de balais, cadres, etc., représente
la plus grande part. Il est même
parfois difficile d’obtenir un article
de bois qui ne soit pas composé
d’éléments en bois tropical. Afin de
donner au marché du bois la transparence
nécessaire, le Fonds Bruno Manser
et diverses organisations suisses
(protection de l’environnement, entraides,
consommatrices) demandent qu’une déclaration
obligatoire soit introduite pour
tous les produits en bois, avec au moins
la mention de l’essence dont il s’agit et
du pays d’origine.
Dans pratiquement tous les domaines
d’utilisation, le bois tropical peut être
remplacé par du bois européen (exception:
le balsa des modèles réduits). Si,
malgré tout, on recourt au bois tropical,
c’est en raison du prix. Le pillage des ressources
tropicales, favorisé par le coût
modique des transports, s’avère toujours
plus avantageux qu’une sylviculture européenne
rationnelle et écologique.
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