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IPI - BIV

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<strong>IPI</strong>■news 2012 ›1 <strong>IPI</strong>■news 2012 ›1<br />

14 15<br />

Notre ministre de tutelle,<br />

Madame Laruelle,<br />

est favorable à l’élaboration d’une<br />

législation spécifique pour l’<strong>IPI</strong><br />

Lors de la désormais traditionnelle réception<br />

du nouvel an réunissant les mandataires ainsi<br />

que les membres du personnel de l‘<strong>IPI</strong>, Mme<br />

Sabine Laruelle, ministre de tutelle de l’Institut,<br />

a prononcé un discours au cours duquel elle a<br />

souhaité revenir sur les acquis de ces dernières<br />

années mais aussi sur les importants défis restant<br />

encore à relever pour notre profession.<br />

Nous vous proposons ci-dessous d’en découvrir<br />

les temps forts …<br />

Madame Laruelle a<br />

tout d’abord rappelé à<br />

l’assemblée « qu’aujourd’hui,<br />

les règles en<br />

vigueur sont toujours<br />

plus nombreuses et<br />

rendent le recours à un<br />

professionnel quasi incontournable.<br />

C’est évidemment<br />

une perspective<br />

encourageante pour<br />

les agents immobiliers<br />

mais cela leur confère<br />

également une responsabilité<br />

plus grande et une<br />

obligation de se montrer<br />

irréprochables, autant<br />

dans l’approche que dans<br />

l’accompagnement et la<br />

conclusion de leurs dossiers.»<br />

Elle estime que de nombreuses<br />

améliorations ont été apportées<br />

à l’exercice de la profession.<br />

Et que cela est notamment dû<br />

à son souhait de mener une<br />

politique ciblée, basée sur<br />

la concertation avec les personnes<br />

intéressées. « Je voulais<br />

plutôt mener avec discernement<br />

des réformes souhaitées<br />

et justifiées, dans le respect<br />

des professionnels du secteur<br />

et de leur clientèle » nous a-<br />

t-elle expliqué. « C’est cet<br />

équilibre permanent entre la<br />

crédibilité des agents immobiliers<br />

et le respect pour leurs<br />

clients qui constituait le point<br />

central des innombrables améliorations<br />

qui ont été apportées<br />

à l’exercice de la profession. »<br />

Des améliorations qui doivent,<br />

selon elle, répondre à cette<br />

question tout à fait essentielle :<br />

comment améliorer encore<br />

l’image et la crédibilité des<br />

agents immobiliers auprès du<br />

grand public ?<br />

Elle considère que « l’arrêté<br />

royal relatif à l'usage de certaines<br />

clauses dans les contrats<br />

d'intermédiaire d'agents immobiliers<br />

en est un bel exemple,<br />

tout comme les contrats types<br />

qui en découlent. L’objectif<br />

étant de redonner aux agents<br />

immobiliers un rôle central<br />

de confiance dans le cadre de<br />

leur relation avec les clients. »<br />

Mais d’autres éléments sont<br />

venus renforcer cet objectif,<br />

tels que l’arrêté royal portant<br />

approbation du règlement<br />

de stage entré en vigueur le<br />

1er janvier 2008 ou le test<br />

d’aptitude pratique pour devenir<br />

titulaire. Le nouveau<br />

code de déontologie renforce<br />

quant à lui la transparence et<br />

la confiance que les agents<br />

immobiliers reçoivent dorénavant<br />

de clients potentiels.<br />

Ayant parcouru les mesures qui<br />

relèvent de l’acquis, Madame<br />

Laruelle a bien entendu souhaité<br />

évoquer les projets qui<br />

sont en réflexion. Si l’exercice<br />

en société des professions<br />

réglementées semble faire son<br />

petit bonhomme de chemin (à<br />

partir du moment où le passage<br />

en société reste facultatif), elle<br />

souhaitait « brièvement évoquer<br />

le souhait des agents immobiliers<br />

de bénéficier d’une<br />

législation propre. » Elle est<br />

« personnellement favorable à<br />

l’élaboration d’une législation<br />

spécifique pour l’<strong>IPI</strong>, qui sortirait<br />

les agents immobiliers de<br />

la loi-cadre sur les professions<br />

intellectuelles, constituerait<br />

une simplification administrative<br />

et procurerait davantage<br />

de sécurité juridique. » Elle a<br />

expliqué que le projet de loi<br />

qui lui a été soumis début janvier<br />

est en cours d’analyse par<br />

son administration et a ajouté<br />

« qu’elle est favorable à tous<br />

les projets porteurs d’allègement<br />

et de simplification,<br />

ce qui sera d’ailleurs un<br />

des mots d’ordre de cette<br />

législature où la créativité<br />

devra pallier le manque<br />

de moyens. »<br />

De la même manière, afin<br />

de renforcer la sécurité<br />

juridique des professionnels<br />

du secteur, une réflexion<br />

sur les différences<br />

de réglementations dans<br />

l’intermédiation immobilière<br />

est en cours. Elle<br />

débouchera, selon elle,<br />

dans les semaines à venir<br />

sur des premières réunions<br />

de concertation.<br />

Elle a précisé qu’elle<br />

avait « également à cœur<br />

d’arriver rapidement à un<br />

meilleur encadrement des syndics<br />

d’immeubles, afin que le<br />

comportement malhonnête de<br />

quelques-uns ne vienne pas<br />

nuire à la réputation de l’immense<br />

majorité des autres. »<br />

Pour terminer son intervention,<br />

Mme Laruelle a rappelé que<br />

« la déontologie, la transparence,<br />

la confiance et la crédibilité<br />

doivent être les fondations<br />

des agents immobiliers »<br />

et qu’en construisant sur ces<br />

bases, elle sera toujours à<br />

nos côtés pour nous aider au<br />

mieux à faire évoluer notre<br />

profession.<br />

Questions immobilières partie 3<br />

questions<br />

législation<br />

Ceux qui pensent encore que les agents immobiliers<br />

peuvent faire ce qu’ils veulent sont<br />

dans l’erreur. Le secteur est bien organisé et<br />

strictement réglementé. Les règles qui l’entourent<br />

sont même parfois très pointues et<br />

font l’objet de nombreuses questions auprès<br />

de la hotline juridique de l’<strong>IPI</strong>. Voici les questions<br />

les plus souvent posées et les réponses<br />

des juristes spécialisés en droit immobilier.<br />

Question 1<br />

Je suis chargé de la vente d’un bien immobilier actuellement<br />

occupé par une famille au titre de résidence principale.<br />

Quelles sont les possibilités de résiliation du bail en cours<br />

dans le chef du futur acquéreur ?<br />

La première chose à vérifier est l’enregistrement du bail. Si le<br />

bail est enregistré, le nouvel acquéreur prend la place de l’ancien<br />

dans le rapport contractuel et doit donc respecter toutes les<br />

clauses du bail, comme le bailleur-vendeur. En principe, sauf<br />

si cette faculté est exclue dans le bail initial, il pourra donner<br />

6 mois de préavis pour occuper le bien à titre personnel ou devra<br />

attendre l’échéance d’un triennat s’il veut invoquer d’autres<br />

motifs.<br />

Si le bail n’est pas enregistré, et ce avant la passation de l’acte<br />

authentique, et que le locataire est dans les lieux depuis plus<br />

de 6 mois, le nouvel acquéreur pourra donner un préavis de<br />

3 mois dans les 3 mois de la passation de l’acte authentique et<br />

occuper le bien. Enfin, si le bail n’est pas enregistré et si le locataire<br />

occupe les lieux depuis moins de 6 mois, ce dernier n’est<br />

pas protégé, le nouveau propriétaire pouvant résilier le bail sans<br />

motif ni indemnités.<br />

Question 2<br />

Je suis mandaté pour la vente d’un bien immeuble à un prix X.<br />

J’obtiens une offre d’achat ferme et définitive au prix demandé.<br />

Mon client refuse de contresigner l’offre. Peut-on forcer la vente ?<br />

Ai-je droit à mes honoraires ?<br />

Le fait de vendre ou non le bien reste une prérogative du vendeur.<br />

Par contre, le droit à la commission dépend de la manière dont<br />

le contrat de courtage est libellé. Si le contrat de l’agent prévoit<br />

que ses honoraires sont dus à l’émission<br />

d’une offre ferme et définitive<br />

conforme aux conditions du contrat,<br />

la commission est due. Si par<br />

contre, la convention mentionne, par<br />

exemple, que la commission n’est<br />

due qu’en cas de passation de l’acte<br />

authentique, la commission ne sera<br />

en principe pas due.<br />

droits<br />

réponses<br />

réglementation<br />

plaintes<br />

Vous vous posez des questions en matière de droit<br />

immobilier dans le cadre de votre activité professionnelle,<br />

n’hésitez pas à contacter notre hotline juridique au<br />

070 / 211.211, où des juristes spécialisés en droit immobilier<br />

répondront à toutes vos questions en rapport<br />

avec notre profession.<br />

Question 3<br />

J’ai signé une mission de vente non exclusive avec un<br />

propriétaire. Je sais qu’il a signé des conventions avec d’autres<br />

agences également. Quid d’un candidat acquéreur qui a visité<br />

en premier avec moi mais qui a finalement signé un compromis<br />

chez l’agence concurrente ? Quelle agence a droit aux honoraires ?<br />

En pratique, la réponse à cette question ne se trouve pas dans<br />

la loi mais uniquement dans la convention des parties. Il faudra<br />

donc aller vérifier dans le contrat signé avec le client ce qui entraîne<br />

l’obligation de payer la commission. L’on ne peut donc que<br />

conseiller de bien rédiger les conventions non-exclusives en prévoyant<br />

toutes les hypothèses et demander idéalement une copie de<br />

conventions signées avec les autres agences.<br />

Question 4<br />

Un copropriétaire souhaite vendre son lot dans un immeuble.<br />

Or, il s’avère que ce dernier doit des arriérés de charges<br />

à la copropriété. Le notaire m’informe ensuite que le copropriétaire<br />

s’oppose à ce que ces arriérés soient payés à l’ACP.<br />

Que dois-je faire en tant que syndic ?<br />

Vous devez pratiquer, au nom de la copropriété, une saisie-arrêt<br />

conservatoire ou une saisie-arrêt exécution entre les mains<br />

du notaire dans les 12 jours ouvrables qui suivent la passation<br />

de l’acte authentique. A défaut, l’on pourrait vous reprocher de<br />

ne pas avoir utilisé tous les moyens mis à votre disposition pour<br />

sauvegarder les intérêts de la copropriété.<br />

Note de la rédaction : un projet de loi actuellement à l’examen<br />

prévoit de porter ce délai à 20 jours.<br />

Question 5<br />

Un locataire refuse de donner accès aux lieux<br />

dans le cadre des visites devant amener à la vente du bien ?<br />

Que puis-je faire en tant qu’agent immobilier ?<br />

La première chose à faire est d’interpeller votre vendeur sur cette<br />

situation en lui expliquant que votre mission est entravée (et ce<br />

pour éviter qu’il ne vous reproche votre inaction). Il faudra ensuite<br />

vérifier dans le bail quelles sont les modalités de visites convenues<br />

entre parties. S’il n’y en a<br />

pas, ou que le locataire refuse de<br />

donner accès aux lieux, il faudra<br />

conseiller au propriétaire de se<br />

pourvoir devant le juge de paix<br />

pour obtenir un droit d’accès aux<br />

lieux sous peine d’astreinte.

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