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<strong>IPI</strong>■news 2012 ›1 <strong>IPI</strong>■news 2012 ›1<br />
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Notre ministre de tutelle,<br />
Madame Laruelle,<br />
est favorable à l’élaboration d’une<br />
législation spécifique pour l’<strong>IPI</strong><br />
Lors de la désormais traditionnelle réception<br />
du nouvel an réunissant les mandataires ainsi<br />
que les membres du personnel de l‘<strong>IPI</strong>, Mme<br />
Sabine Laruelle, ministre de tutelle de l’Institut,<br />
a prononcé un discours au cours duquel elle a<br />
souhaité revenir sur les acquis de ces dernières<br />
années mais aussi sur les importants défis restant<br />
encore à relever pour notre profession.<br />
Nous vous proposons ci-dessous d’en découvrir<br />
les temps forts …<br />
Madame Laruelle a<br />
tout d’abord rappelé à<br />
l’assemblée « qu’aujourd’hui,<br />
les règles en<br />
vigueur sont toujours<br />
plus nombreuses et<br />
rendent le recours à un<br />
professionnel quasi incontournable.<br />
C’est évidemment<br />
une perspective<br />
encourageante pour<br />
les agents immobiliers<br />
mais cela leur confère<br />
également une responsabilité<br />
plus grande et une<br />
obligation de se montrer<br />
irréprochables, autant<br />
dans l’approche que dans<br />
l’accompagnement et la<br />
conclusion de leurs dossiers.»<br />
Elle estime que de nombreuses<br />
améliorations ont été apportées<br />
à l’exercice de la profession.<br />
Et que cela est notamment dû<br />
à son souhait de mener une<br />
politique ciblée, basée sur<br />
la concertation avec les personnes<br />
intéressées. « Je voulais<br />
plutôt mener avec discernement<br />
des réformes souhaitées<br />
et justifiées, dans le respect<br />
des professionnels du secteur<br />
et de leur clientèle » nous a-<br />
t-elle expliqué. « C’est cet<br />
équilibre permanent entre la<br />
crédibilité des agents immobiliers<br />
et le respect pour leurs<br />
clients qui constituait le point<br />
central des innombrables améliorations<br />
qui ont été apportées<br />
à l’exercice de la profession. »<br />
Des améliorations qui doivent,<br />
selon elle, répondre à cette<br />
question tout à fait essentielle :<br />
comment améliorer encore<br />
l’image et la crédibilité des<br />
agents immobiliers auprès du<br />
grand public ?<br />
Elle considère que « l’arrêté<br />
royal relatif à l'usage de certaines<br />
clauses dans les contrats<br />
d'intermédiaire d'agents immobiliers<br />
en est un bel exemple,<br />
tout comme les contrats types<br />
qui en découlent. L’objectif<br />
étant de redonner aux agents<br />
immobiliers un rôle central<br />
de confiance dans le cadre de<br />
leur relation avec les clients. »<br />
Mais d’autres éléments sont<br />
venus renforcer cet objectif,<br />
tels que l’arrêté royal portant<br />
approbation du règlement<br />
de stage entré en vigueur le<br />
1er janvier 2008 ou le test<br />
d’aptitude pratique pour devenir<br />
titulaire. Le nouveau<br />
code de déontologie renforce<br />
quant à lui la transparence et<br />
la confiance que les agents<br />
immobiliers reçoivent dorénavant<br />
de clients potentiels.<br />
Ayant parcouru les mesures qui<br />
relèvent de l’acquis, Madame<br />
Laruelle a bien entendu souhaité<br />
évoquer les projets qui<br />
sont en réflexion. Si l’exercice<br />
en société des professions<br />
réglementées semble faire son<br />
petit bonhomme de chemin (à<br />
partir du moment où le passage<br />
en société reste facultatif), elle<br />
souhaitait « brièvement évoquer<br />
le souhait des agents immobiliers<br />
de bénéficier d’une<br />
législation propre. » Elle est<br />
« personnellement favorable à<br />
l’élaboration d’une législation<br />
spécifique pour l’<strong>IPI</strong>, qui sortirait<br />
les agents immobiliers de<br />
la loi-cadre sur les professions<br />
intellectuelles, constituerait<br />
une simplification administrative<br />
et procurerait davantage<br />
de sécurité juridique. » Elle a<br />
expliqué que le projet de loi<br />
qui lui a été soumis début janvier<br />
est en cours d’analyse par<br />
son administration et a ajouté<br />
« qu’elle est favorable à tous<br />
les projets porteurs d’allègement<br />
et de simplification,<br />
ce qui sera d’ailleurs un<br />
des mots d’ordre de cette<br />
législature où la créativité<br />
devra pallier le manque<br />
de moyens. »<br />
De la même manière, afin<br />
de renforcer la sécurité<br />
juridique des professionnels<br />
du secteur, une réflexion<br />
sur les différences<br />
de réglementations dans<br />
l’intermédiation immobilière<br />
est en cours. Elle<br />
débouchera, selon elle,<br />
dans les semaines à venir<br />
sur des premières réunions<br />
de concertation.<br />
Elle a précisé qu’elle<br />
avait « également à cœur<br />
d’arriver rapidement à un<br />
meilleur encadrement des syndics<br />
d’immeubles, afin que le<br />
comportement malhonnête de<br />
quelques-uns ne vienne pas<br />
nuire à la réputation de l’immense<br />
majorité des autres. »<br />
Pour terminer son intervention,<br />
Mme Laruelle a rappelé que<br />
« la déontologie, la transparence,<br />
la confiance et la crédibilité<br />
doivent être les fondations<br />
des agents immobiliers »<br />
et qu’en construisant sur ces<br />
bases, elle sera toujours à<br />
nos côtés pour nous aider au<br />
mieux à faire évoluer notre<br />
profession.<br />
Questions immobilières partie 3<br />
questions<br />
législation<br />
Ceux qui pensent encore que les agents immobiliers<br />
peuvent faire ce qu’ils veulent sont<br />
dans l’erreur. Le secteur est bien organisé et<br />
strictement réglementé. Les règles qui l’entourent<br />
sont même parfois très pointues et<br />
font l’objet de nombreuses questions auprès<br />
de la hotline juridique de l’<strong>IPI</strong>. Voici les questions<br />
les plus souvent posées et les réponses<br />
des juristes spécialisés en droit immobilier.<br />
Question 1<br />
Je suis chargé de la vente d’un bien immobilier actuellement<br />
occupé par une famille au titre de résidence principale.<br />
Quelles sont les possibilités de résiliation du bail en cours<br />
dans le chef du futur acquéreur ?<br />
La première chose à vérifier est l’enregistrement du bail. Si le<br />
bail est enregistré, le nouvel acquéreur prend la place de l’ancien<br />
dans le rapport contractuel et doit donc respecter toutes les<br />
clauses du bail, comme le bailleur-vendeur. En principe, sauf<br />
si cette faculté est exclue dans le bail initial, il pourra donner<br />
6 mois de préavis pour occuper le bien à titre personnel ou devra<br />
attendre l’échéance d’un triennat s’il veut invoquer d’autres<br />
motifs.<br />
Si le bail n’est pas enregistré, et ce avant la passation de l’acte<br />
authentique, et que le locataire est dans les lieux depuis plus<br />
de 6 mois, le nouvel acquéreur pourra donner un préavis de<br />
3 mois dans les 3 mois de la passation de l’acte authentique et<br />
occuper le bien. Enfin, si le bail n’est pas enregistré et si le locataire<br />
occupe les lieux depuis moins de 6 mois, ce dernier n’est<br />
pas protégé, le nouveau propriétaire pouvant résilier le bail sans<br />
motif ni indemnités.<br />
Question 2<br />
Je suis mandaté pour la vente d’un bien immeuble à un prix X.<br />
J’obtiens une offre d’achat ferme et définitive au prix demandé.<br />
Mon client refuse de contresigner l’offre. Peut-on forcer la vente ?<br />
Ai-je droit à mes honoraires ?<br />
Le fait de vendre ou non le bien reste une prérogative du vendeur.<br />
Par contre, le droit à la commission dépend de la manière dont<br />
le contrat de courtage est libellé. Si le contrat de l’agent prévoit<br />
que ses honoraires sont dus à l’émission<br />
d’une offre ferme et définitive<br />
conforme aux conditions du contrat,<br />
la commission est due. Si par<br />
contre, la convention mentionne, par<br />
exemple, que la commission n’est<br />
due qu’en cas de passation de l’acte<br />
authentique, la commission ne sera<br />
en principe pas due.<br />
droits<br />
réponses<br />
réglementation<br />
plaintes<br />
Vous vous posez des questions en matière de droit<br />
immobilier dans le cadre de votre activité professionnelle,<br />
n’hésitez pas à contacter notre hotline juridique au<br />
070 / 211.211, où des juristes spécialisés en droit immobilier<br />
répondront à toutes vos questions en rapport<br />
avec notre profession.<br />
Question 3<br />
J’ai signé une mission de vente non exclusive avec un<br />
propriétaire. Je sais qu’il a signé des conventions avec d’autres<br />
agences également. Quid d’un candidat acquéreur qui a visité<br />
en premier avec moi mais qui a finalement signé un compromis<br />
chez l’agence concurrente ? Quelle agence a droit aux honoraires ?<br />
En pratique, la réponse à cette question ne se trouve pas dans<br />
la loi mais uniquement dans la convention des parties. Il faudra<br />
donc aller vérifier dans le contrat signé avec le client ce qui entraîne<br />
l’obligation de payer la commission. L’on ne peut donc que<br />
conseiller de bien rédiger les conventions non-exclusives en prévoyant<br />
toutes les hypothèses et demander idéalement une copie de<br />
conventions signées avec les autres agences.<br />
Question 4<br />
Un copropriétaire souhaite vendre son lot dans un immeuble.<br />
Or, il s’avère que ce dernier doit des arriérés de charges<br />
à la copropriété. Le notaire m’informe ensuite que le copropriétaire<br />
s’oppose à ce que ces arriérés soient payés à l’ACP.<br />
Que dois-je faire en tant que syndic ?<br />
Vous devez pratiquer, au nom de la copropriété, une saisie-arrêt<br />
conservatoire ou une saisie-arrêt exécution entre les mains<br />
du notaire dans les 12 jours ouvrables qui suivent la passation<br />
de l’acte authentique. A défaut, l’on pourrait vous reprocher de<br />
ne pas avoir utilisé tous les moyens mis à votre disposition pour<br />
sauvegarder les intérêts de la copropriété.<br />
Note de la rédaction : un projet de loi actuellement à l’examen<br />
prévoit de porter ce délai à 20 jours.<br />
Question 5<br />
Un locataire refuse de donner accès aux lieux<br />
dans le cadre des visites devant amener à la vente du bien ?<br />
Que puis-je faire en tant qu’agent immobilier ?<br />
La première chose à faire est d’interpeller votre vendeur sur cette<br />
situation en lui expliquant que votre mission est entravée (et ce<br />
pour éviter qu’il ne vous reproche votre inaction). Il faudra ensuite<br />
vérifier dans le bail quelles sont les modalités de visites convenues<br />
entre parties. S’il n’y en a<br />
pas, ou que le locataire refuse de<br />
donner accès aux lieux, il faudra<br />
conseiller au propriétaire de se<br />
pourvoir devant le juge de paix<br />
pour obtenir un droit d’accès aux<br />
lieux sous peine d’astreinte.